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Création des entreprises au Maroc : cas Moukawalati

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par Adnane BOUAAOUI
Université Cadi Ayyad de Marrakech - Licence fondamentale en sciences de gestion 2009
  

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Annexe2

C'est dans la région Tanger Tétouan que le premier projet du programme national Moukawalati a été validé. L'annonce n'a pas manqué de combler de fierté les responsables tangérois. Tout autant que Ahmed El Janati, l'heureux élu. Ce dernier voit ainsi son rêve se réaliser. Il sera patron de son atelier de haute couture traditionnelle et de produits artisanaux. Il travaillera aussi en toute légalité puisque, jusqu'à présent, il opérait dans le secteur informel, sans patente ni registre de commerce.
El Janati est marié et père de deux enfants. Licencié en biologie, il aurait voulu intégrer l'Education nationale. Seulement, le sort en a décidé autrement et pour subvenir à ses besoins il a rejoint le petit atelier de son père.
Natif de Taounate, El Janati s'est installé à Tanger en 1996. Il s'est inscrit au guichet «Moukawalati» de la Chambre de commerce, d'industrie et des services le 1er Août 2006. Après avoir été choisi par la Commission régionale de sélection et au terme d'un accompagnement personnalisé fructueux, El Janati a présenté le 6 septembre sa demande de financement de 250.000 DH.

L'Economiste : Edition 2387 du 20 octobre 2006

Annexe3

Malgré le lancement du programme «Moukawalati» en grande pompe en 2006, les résultats obtenus en termes de créations d'entreprises n'ont cependant pas été à la hauteur des attentes. C'est ce qui a été annoncé lors d'une journée d'information autour du programme Moukawalati, organisée mercredi dernier par l'Agence nationale pour la promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC) au siège de la wilaya de Marrakech. Ce programme visait au départ la création de 30.000 TPE (toutes petites entreprises) sur 3 ans, donc à l'horizon 2008. Mais seulement 1.400 entreprises ont vu le jour pendant tout ce temps. Ce qui représentent à peine 5% des objectifs souhaités. Le gap est quand même énorme.
Le programme bute encore sur des difficultés, malgré les efforts déployés de part et d'autre. Le rythme de traitement des dossiers par les banques s'avère également long selon bon nombre de porteurs de projets. Sur plus de 4.000 dossiers déposés auprès des établissements bancaires pour le financement, 1.734 ont été approuvés (1.400 ont été financés par les banques et 245 ont été autofinancés).
S'exprimant à l'ouverture de cette rencontre, Mounir Chraïbi, wali de la région Marrakech Tensift, a souligné que les résultats du programme n'étaient pas à la hauteur des espérances. «La région connaît aujourd'hui une dynamique économique importante, appelant les acteurs concernés à déployer plus d'efforts», a-t-il affirmé. «Le taux de chômage dans la région a atteint 5,9% (9,8% au niveau national). De même, le taux de création d'entreprises augmente chaque année de 28% (15% au niveau national). Pour lui, parmi les facteurs handicapant le programme Moukawalati, il faut noter l'évaluation des objectifs fixés qui ne reflète pas la réalité la difficulté d'accès au financement, l'insuffisance des banques engagées dans le programme, l'inadéquation des projets présentés avec la réalité économique et sociale, le manque d'encadrement et d'accompagnement des porteurs de projets, la rigidité des procédures administratives, le faible réseau des guichets d'appui à la création d'entreprises et la mauvaise évaluation de la nature des profils de l'examen. «Pour la bonne conduite de ce programme, il est important de créer de petites entreprises pour accompagner la dynamique économique de la région et orienter les porteurs de projets vers les secteurs qui connaissent une croissance réelle». «Le porteur de projet doit, en outre, avoir une expérience professionnelle et savoir gérer son entreprise», a-t-il affirmé.
L'esprit d'entreprenariat n'est pas encore inséré dans les esprits, à en croire Jamal Rhmani, ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, qui a rappelé que le plan de relance du programme Moukawalati mis en place récemment va certainement pallier les insuffisances de la première mouture. «Le diplôme ne signifie absolument pas que son titulaire a une culture d'entreprise plus qu'un non diplômé». Et le plus important dans ce plan de relance, c'est que les non diplômés peuvent maintenant en bénéficier.
Quelques jeunes porteurs de projets ont souligné, à cette occasion, les handicaps de la création d'entreprises, notamment le problème lié au déblocage des fonds. L'Etat accorde une garantie des crédits à hauteur de 15%. Cette part est devenue un élément de blocage dans la réalisation des projets dans la mesure où l'Etat tarde à la débloquer, alors que les banques la réclament avant de parapher les modalités de financement. Il faut attendre 5 à 6 mois avant le déblocage des fonds. Et pendant ce temps-là, les charges s'alourdissent. Ce qui amène ces jeunes à abandonner leurs projets. Le ministre a promis de résoudre ce problème dans les meilleurs délais.
De son côté, Abdelali Doumou, président de la région de Marrakech Tensift- Al Haouz, a mis en exergue l'importance de l'adhésion de tous les acteurs qui interviennent dans tous les secteurs pour la réussite de ce programme». A ce titre, Doumou a critiqué l'absence de l'Office régional de mise en valeur agricole du Haouz (ORMVA) dans le comité régional, alors que 23% des entreprises créées dans la région portent sur l'agriculture.

L'Economiste : Edition 2997 du 6 avril 2009

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci