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Création des entreprises au Maroc : cas Moukawalati

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par Adnane BOUAAOUI
Université Cadi Ayyad de Marrakech - Licence fondamentale en sciences de gestion 2009
  

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Introduction :

C

omme l'indique son nom, l'entreprise exprime d'abord la volonté d'entreprendre. Dans le cadre de libéralisation économique, de privatisation, déréglementation et décloisonnement des marchés économiques et financiers c'est-à-dire dans le cadre de désengagement de l'Etat, L'initiative personnelle est l'élément clé de toute action d'investissement et d'entreprise projetée.

A cela s'ajoute bien sûr les facteurs de travail  « capital financier et humain », une bonne gestion de ses ressources, une bonne connaissance du marché, une flexibilité de l'entreprise, un fort charisme et un enthousiasme des plus forts,une compétitivité,une adaptation à l'environnement,une innovation,en passant par une motivation et une confiance en soi et en le projet, comptent aussi pour mener à bien la mission de l'entreprise qui permettra de générer des profits, de créer des postes de travail directs et indirects, de créer de la valeur ajoutée et donc de s'inscrire dans la volonté des autorités publiques  qui n'est autre que la réalisation de la croissance, le plein emploi des facteurs de travail et bien évidemment l'équilibre de la balance des échanges.

L'approche gouvernementale de l'Entreprise :

Le gouvernement s'est rendu compte que devenir patron de soi même permettra aux jeunes diplômés chômeurs d'occuper un poste, de travailler et donc de diminuer le taux de chômage dans les rangs de notre population active, de créer la richesse et de consolider le tissu économique marocain à forte dominance de PME, la bouée de sauvetage est donc l'aide à la création de l'entreprise. C'est alors que le programme national d'aide à la création d'entreprise, baptisé MOUKAWALATI « mon entreprise en français » a vu le jour en 2005, et lancé effectivement en début 2006.

L'objectif était de taille : créer 30 000 très petites entreprises à l'horizon 2008 «  sur 3 ans donc ».

Quels objectifs ? Sur quelle base juridique ? Quelles cibles ?

Qui s'en chargera de la concrétisation ? Comment ?

Des questions auxquelles on répondra tout au long du premier chapitre de ce mémoire.

En deuxième chapitre, place alors est aux fruits du programme, à l'arrêt bilan et aux ajustements qu'il convient de faire.

Premier chapitre :

Présentation générale du programme d'appui à la création des entreprises, baptisé MOUKAWALATI

Dans le cadre d'une économie libérale, privatisée et déréglementée marquée par le désengagement et le désinvestissement de l'Etat, le chômage s'est accru.

Face à ce dilemme, le gouvernement du royaume, s'est donné à fond la rude tâche de concevoir la solution, celle-ci repose sur l'initiative personnelle comme étant la locomotive du développement durable, c'est un peu la reprise de l'idée d'ADAM SMITH qui stipulait que la recherche de l'intérêt personnel converge vers le développement de la nation.

Cette arme fatale «  pour le moins, du point de vue gouvernemental » n'est autre que le PRONACE, Le programme national d'aide à la création d'entreprises :

TAEHIL, IDMAJ ou encore MOUKAWALATI en sont les oeuvres constitutives.

L'étude menée tout au long de ce modeste travaille se focalisera sur le programme MOUKAWALATI,

· son objectif général,

· ses bases juridiques.

· ses particularités,

· les personnes bénéficiaires,

· les organismes prestataires des services labellisés MOUKAWALATI,

· les organismes de mise en oeuvre, de suivi et de contrôle,

· le parcours des candidats...

Section I : MOUKAWALATI, en général :

A : Définition du programme.

Le programme Moukawalati était pensé et lancé par le gouvernement du royaume chérifien, ayant pour buts d'aider les jeunes diplômés, lauréats de l'enseignement professionnel, bacheliers, étudiants à l'enseignement supérieur, porteurs d'idées de projets jugés bénéfiques, rentables et prometteurs par des commissions d'analyse de projets, à créer leurs très petites entreprises « TPE ».

Le programme lancé en 2005, a pour objectif de créer 30 000 TPE à l'horizon 2008, chose qui générera 90 000 emplois directs.

Ces porteurs de projets bénéficient d'une panoplie d'avantages, entre autre l'accompagnement justement lors des 3 phases critiques du projet, en l'occurrence :

· Avant la création : c'est là où l'essentiel de difficultés est rencontré, lorsqu'on parle d'étude de marché, étude technique, et élaboration du Business plan, l'objectif donc de cet accompagnement préliminaire, est de permettre au candidat d'aller à la banque demander le financement avec un dossier bien ficelé et sans failles, et pour ensuite démarrer effectivement son entreprise.

· Pendant le démarrage : Moukawalati épaule le candidat notamment en phase de négociation avec la banque, cela justement en aidant à rectifier le business plan et l'adopter aux critères retenus par la dite banque.

· Après le démarrage : le programme, et grâce aux nombreux cadres qu'il recrute, permet un accompagnement pendant toute la 1ère année jugée comme étant la phase la plus rudimentaire d'une entreprise, cet accompagnement permet l'élaboration d'une analyse stratégique de pointe dévoilant les points forts et les points faibles de la structure encore très sensible.

Le financement est facilité par le biais de ce programme, et cela en offrant deux alternatives dont peuvent bénéficier les candidats :

· Une avance sans intérêts, avec un plafond de 10%de la valeur totale du projet et dans la limite de 15 000.00 Dhs ; remboursable en six années, dont trois de grâce.

· L'Etat, et par l'intermédiaire de la CCG, garantit le crédit à hauteur de 85%, cette dite garantie est mandatée aux banques, chose qui accélère la réponse des banques, puisque les dossiers avec le label Moukawalati, ne seront plus traités sur l'échelle centrale, et se traitent par les soins des succursales des banques.

B : les bases juridiques du programme.

L'accompagnement de jeunes entrepreneurs passés par le programme Moukawalati, repose juridiquement sur la loi 51/99, instituant la création de l'ANAPEC, et le contrat ETAT/ANAPEC ; qui prévoit la prise en charge des frais d'accompagnement par l'agence nationale de la promotion de l'emploi et des compétence à hauteur de 10 000Dhs par projet.

C : L'objectif général du programme.

La politique du programme, s'inscrit dans la même approche stratégique du royaume, notamment en encourageant l'initiative personnelle et en luttant contre la précarité et le chômage, à travers l'aide à la création d'entité génératrices de richesse et de poste stables d'emploi.

Le programme prend en considération les spécificités géographiques, culturelles, les nécessités socio-économiques des régions et l'adaptabilité du projet dans son lieu d'implantation pour garantir une certaine pérennité du tissu économique d'abord régional ensuite national, et cela à travers les mesures d'accompagnement.

D : Les objectifs propres du programme.

· La création effective et réelle d'entreprises génératrices de profit, mais aussi stables, viables, ayant une certaine viabilité. Le porteur quand à lui doit, avoir une vue d'ensemble sur son prodige «  projet », et doit croire en ce qu'il veut faire...

· La pérennisation des entreprises crée, une entreprise doit pouvoir couvrir ses propres charges, créer des postes d'emploi, payer les impôts..., le but ultime serait donc de garantir tout ça, à travers le choix de projets capables d'être ainsi.

E : Les cibles du programme.

Le programme cible les lauréats de la formation professionnelle et de l'enseignement supérieur et les bacheliers porteurs de projet d'investissement dont le coût est compris entre 50 000dhs et 250 000 Dhs.

Cependant, les candidats doivent remplir les conditions suivantes :

1. être de nationalité marocaine

2. avoir entre 20 et 45 ans

3. inscrit à l'ANAPEC

Le déclique, c'est la possibilité que deux personnes maximum peuvent s'associer dans un même projet et bénéficier donc d'une fourchette plus large allant de 50 000 Dhs à 500 000 Dhs.

Le candidat ne peut bénéficier qu'une seule et unique fois de l'accompagnement prévu, après sa sélection définitive par la commission au niveau du Centre régional d'Investissement.

Section II : les organismes prestataires des services labellisés MOUKAWALATI :

Le ministère d'emploi et de formation professionnelle, assure la validation et le renouvellement des organismes désirant prêtés les services d'appui à la création d'entreprises, à travers :

1. une approbation de la part du comité national de Moukawalati

2. des propositions de la part de l'ANAPEC ou des comités régionaux de Moukawalati.

La liste définitive des organismes jugés aptes à ouvrir des guichets d'aide à la création d'entreprise,est figée par Monsieur le ministre de l'emploi et de la formation professionnelle, par la suite des conventions sont visées d'une part par l'ANAPEC et par ces mêmes organismes.

Parmi ces organismes, je cite

· les centres d'ISTA.

· Les facultés.

· Les associations à but non lucratif.

· Les maisons des associations.

· Les chambres de commerce.

· Les CRI.

· Les organismes de micro crédit : ZAKOURA, AL AMANA...

· Les centres de formation professionnelle.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery