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Une analyse du système financier et son impacte sur la croissance économique en Afrique et au Cameroun

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par Elise EPOLE
Université catholique d'Afrique centrale - Maà®trise en économie de gestion 2007
  

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CHAPITRE 4 : PERSPECTIVES POUR UNE

AMELIORATION DE L'IMPACT DU SYSTEME FINANCIER

SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE

L'étude empirique de la relation entre le système financier et la croissance économique montre que cette relation est positive mais faible. Nous allons dans ce chapitre recenser les causes de ce faible impact et proposer des mesures à prendre pour que le système financier contribue au mieux au processus de croissance économique. Dans la première section sera présenté les défis et propositions relatifs à l'Afrique et le cas spécifique du Cameroun dans la deuxième section.

CONCLUSION

L'objectif premier de cette étude a été de cerner empiriquement la relation qui existe entre le système financier et la croissance économique dans quelques pays africain en général et le Cameroun en particulier. Nous sommes parti du constat global que les théories de la croissance économique la fondait sur des facteurs endogènes et exogènes facteurs : le capital, le travail et le progrès technique. La simple injection de capital ne garantit pas automatiquement la croissance économique. L'introduction du système financier dans ces modèles de croissance apparaissait essentielle. La question à la quelle notre étude vise à répondre est de savoir s'il existe une relation entre le système financier national et la croissance économique d'un pays.

Dans le premier chapitre, nous avons survolé les théories de croissance endogène et exogènes. Les théories traditionnelles de la croissance économique ont soulignées clairement deux facteurs principaux qui la déterminent : le capital et le travail. Le modèle de croissance économique post keynésien, fait ressortir le caractère fortement instable de tout processus d'expansion. En particulier, le modèle de Harrod Domar montre que pour qu'une croissance soit équilibrée (c'est-à-dire que l'offre de production soit égale à la demande), il faut que l'investissement augmente à un taux précis, fonction de l'épargne et du coefficient de capital (quantité de capital utilisée pour produire une unité d'output) de l'économie. Kaldor ajoute à cela que, si le niveau d'épargne est insuffisant pour couvrir les dépenses en investissement des entreprises, une modification de la répartition des revenus en faveur des profits peut assurer l'équilibre. En ce qui est du modèle néoclassique, la croissance est nécessairement équilibrée car la flexibilité des prix des facteurs de production (le salaire pour le travail et l'intérêt pour le capital) permet d'assurer le plein emploi des facteurs. Augmenter la quantité de capital (c'est-à-dire investir) augmente la croissance : avec un capital plus important, la main d'oeuvre augmente sa productivité.

Les nouvelles théories de la croissance endogène, affirme que le moteur de la croissance (le facteur résiduel) provient essentiellement de l'accumulation de connaissances l'accumulation du capital technologique due à l'innovation, à la recherche et au développement (Paul Romer), l'accumulation de capital humain (Robert Lucas) et les dépenses d'infrastructure publique (Robert Barro). Ces différentes façons de présenter

la croissance endogène (le facteur résiduel est endogène) souligne la rupture qu'opèrent les nouveaux modèles par rapport aux anciennes théories dans lesquelles le facteur résiduel est exogène. Toutefois ces théories de croissance endogène et exogène n'accordent pas d'importance au système financier comme un des déterminants de la croissance économique.

Le deuxième chapitre a fait l'objet d'une étude sur l'influence du système financier sur la croissance économique. Les grands traits de ce chapitre soulignent les six fonctions essentielles pour un système financier : fonction de règlement, de financement, d'épargne et d'endettement, de gestion des risques, d'information et de réduction des conflits. Nous avons également recensé cinq arguments qui peuvent fonder théoriquement l'existence d'une liaison positive et forte entre le système financier et la croissance économique : le système financier faciliterait la protection contre le risque et le partage de celui-ci, il permettrait une allocation optimale des ressources , il permettrait un meilleur contrôle des dirigeants et de l'entreprise par les actionnaires, il faciliterait la mobilisation de l'épargne domestique, enfin, la présence d'un système financier suffisamment développé faciliterait l'échange de biens et services. Des études économétriques qui ont mis lumière sur l'impact des systèmes financiers sur la croissance économique en se servant des différents échantillons sont concluantes.

Dans le troisième chapitre de notre étude, nous avons commencé par présenter un modèle économétrique à une équation et plusieurs variables qui nous permettent de vérifier empiriquement la relation entre le système financier et la croissance économique. Ensuite nous avons présenté ces variables (le PIB réel par habitant, le PIB réel par habitant retardé, le ratio M2/PIB, la part dans le PIB des crédits au secteur privé, le taux d'inflation, le taux de scolarisation et la part dans le PIB des dépenses publiques) ainsi que leurs évolutions pendant la période de 1984 à 2003. Comme échantillon nous avons utilisés 35 pays africain2 et le cas spécifique du Cameroun. Des tests effectués sur ces variables à l'aide de la méthode des moments généralisés, il en ressort pour ces 35 pays que :

· le test de Sargan affirme que les instruments choisis sont valides ;

· le test d'auto corrélation d'Arrelano-Bond valide l'absence d'auto corrélation ;

2 La liste des pays est disponible en annexe

· les tests de normalité et d'hétéroscédacité pour les hypothèses les résidus sont valides ;

· les indicateurs du système financier ont le signe positif attendu et sont significatifs à 13%, ce qui soutient l'hypothèse que l'expansion du système financier exerce un effet favorable sur la croissance économique.

Le même modèle testé sur le Cameroun uniquement donne les résultats suivants :

· les variables indépendantes prises ensemble expliquent à 97,7% et à 93,1% la croissance économique au Cameroun (R2 et R2 ajusté) ;

· les erreurs ne sont pas corrélées (test de DW) ;

· le ratio M2/PIB et la part dans le PIB des crédits au secteur privé influencent significativement la croissance économique (statistique de t-student) ;

· le modèle estimé est globalement significatif et les variables indépendantes véritables ont globalement une influence sur la croissance économique (statistique F de Fisher) ;

· il y a absence d'hétéroscedasticité (test de ARCH).

A l'issu de ces résultats nous avons identifié quelques facteurs susceptible de freiner la contribution du système financier à la croissance économique et nous avons proposé quelques recommandations pour l'ensemble des pays de notre échantillon et le Cameroun. Parmi les facteurs susceptibles de freiner la contribution du système financier à la croissance économique, on cite l'absence de concurrence, la crise bancaire des années 80, l'intervention de l'Etat et la faiblesse du système légal. On cite parmi les actions à entreprendre: la restructuration du système bancaire, le renforcement de la surveillance bancaire, l'amélioration de l'environnement bancaire et le renforcement de la capacité de gestion. Les mesures à mettre en oeuvre pour améliorer le rendement du système financier dans le processus de croissance économique concernent, la modernisation du secteur financier et la promotion de la micro finance.

Limité par les moyens, nous ne pouvons pas prétendre avoir épuisé notre champ d'investigation en matière de l'impact du système financier sur la croissance économique. Nous n'avons pas également la prétention de présenter les conclusions de nos analyses comme des certitudes et des vérités implacables. Les difficultés d'obtention des séries plus grandes (pour atténuer le risque de multi colinéarité) ou complètes, l'abandon de variables et de modèles pertinents du fait de l'indisponibilité des statistiques (le taux d'ouverture extérieur, les crédits distribués à l'ensemble de l'économie/PIB etc., sont théoriquement présumés significatifs. L'absence de données sur certaines variables n'a pas permis une vérification empirique), l'inexpérience du chercheur que nous sommes sont autant de facteurs qui peuvent avoir affectés la qualité du travail dans son ensemble. Les résultats de nos travaux, pour discutables qu'elles peuvent quelque fois être, sont néanmoins des indicateurs de référence pour des politiques du développement du système financier.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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