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Les organisations de soirées techno. Le loisir dans l'institutionnalisation du mouvement

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par Fabrice JALLET
Université Paris VII Denis Diderot - Master sociologie des politiques culturelles 2009
  

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II.4. L'encadrement institutionnel des pratiques amateurs ?

Cet APDL propose la reconnaissance et la définition dès son premier article ce qu'est un amateur dans le spectacle vivant comme "toute personne qui pratique, seule ou en groupe, une activité artistique à titre de loisir et qui tire ses moyens habituels d'existence de salaires ou de revenus étrangers à cette activité"121. Le terme de "loisir" fait encore débat en raison du développement de cette activité encore définie comme "accessoire" dans la vie sociale qui rend sa distinction plus difficile, comme nous avons pu le constater. Pour favoriser la rencontre entre les professionnels et les amateurs des exceptions sur la présomption de salariat ont été retenues lorsqu'un artiste se produit dans un spectacle lucratif. Le texte prévoit également l'encadrement légal des spectacles non-lucratifs en leur fournissant une définition, une présomption de bénévolat et les conditions afférentes. De plus, il propose de réduire la présomption de lucrativité à partir de laquelle les spectacles pouvaient être requalifiés grâce à un faisceau d'indices comme l'ampleur du spectacle, la location de matériel professionel ou la publicité professionnelle. À l'instar, du bénévole dont le statut est en cours de discution, les institutions publiques se lancent dans l'encadrement de l'amateurisme avec l'objectif de l'avantager. Peut-on considérer que l'institutionnalisation de ces pratiques comme intrusive dans les loisirs des individus ? Ces pratiques sont attachées aux affects des individus, leur reconnaissance ne suffirait-elle pas ?

À la demande du Ministre de l'Intérieur, le Premier Ministre a chargé une commission

11 9Disponible sur http://www.csma-info.fr/upload/1220260990/CSMA-COM2.pdf

120Teillet P., 4 questions aux membres de ces instances, disponibles sur http://www.irma.asso.fr/4-questions-auxmembres-de-ces?xtor=EPR- 1

121 Disponible sur http://www.famdt.com/Publish/document/206/PratiquesAmateur-ResoFAMDT.pdf

parlementaire, dirigée par le député Jean-Louis Dumont, de réfléchir aux solutions pour résoudre des problèmes d'ordre public causés par les rassemblements festifs clandestins et légaux, c'est-à-dire sur les free parties et les quatre teknivals annuels. Ce rapport ne concerne donc pas les aspects culturels de ces manifestations. Le Premier Ministre a également prescrit la méthode d'élaboration de ce rapport qui est sans la nommée la "co-construction tripartite" : "vos propositions devront avoir fait l'objet d'une large concertation, associant les représentants des différents ministères concernés, leurs services déconcentrés, les élus locaux et les réprésentants du "monde" techno et les associations qui interviennent lors de ces événements "122 . Mais les choix de cette commission ne l'ont pas amené à analyser l'intégralité du "monde" de la techno. "Ce seront les free parties qui seront étudiées ici". Cela renforce encore mon choix d'avoir porté mon attention et mon analyse sur des organisateurs car leur pratique n'intéresse a priori ni la recherche ni les autorités publiques. J'ai tenté de l'expliquer au cours de ce sujet, lors de mon enquête la frontière entre la légalité et l'illégalité est floue. Même si je tiens compte des travaux allant dans ce sens, j'ai tenté de montrer que les distinctions ne sont pas si tranchées.

"Comprenons-la, encadrons-la, accompagnons-la. C'est notre rôle, c'est notre devoir." Dans la phrase de conclusion de la description du phénomène techno, le rapport parlementaire souligne l'enjeu de reconnaissance de l'altérité du mode de vie choisi par les acteurs de la free party. Or encadrer ces fêtes ne serait-ce pas contradictoire avec l'idée de clandestinité développé ? En effet, concernant les pratiques amateur, la proposition 5 reprend l'APDL préparé par la DMDTS qui vise à créer un statut de musicien amateur. La proposition 6 recommande de renforcer les structures de dialogue entre les organisateurs avec les institutions publiques123.

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