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L'impact du partenariat Chine-Afrique sur la réalisation des droits économiques et sociaux au Tchad

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par Aime MBAINDIGUIM GUEMDJE
Université Catholique d'Afrique Centrale, institut catholique de Yaounde - Master 2 2008
  

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V) REVUE DE LITTERATURE

Le partenariat sino-africain, jusque-là, n'a pas fait l'objet d'une abondante littérature, c'est-à-dire d'analyse scientifique dont la contribution aura été bénéfique à la compréhension de notre réflexion. Toutefois, il convient de relever qu'il existe d'importants ouvrages sur le partenariat en général, notamment entre les pays occidentaux et ceux d'Afrique.

Dans notre démarche, nous tâcherons de prendre en considération la production doctrinale de Marc BERGER dont l'article s'intitule « Vers des partenariats renouvelés »21(*), ensuite, de Seni SARE sur « le partenariat en réseau, un outil efficace de développement (CCFD)»22(*), enfin de Timothée ZOGO sur Le NEPAD : Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique. Une vision, une interrogation23(*).

Pour Marc BERGER, le partenariat est au coeur des relations que le Comité Catholique contre la Faim et le Développement (CCFD) entretient aussi bien avec les acteurs du développement local des pays du sud qu'avec ceux du nord, dans le cadre de montages ou d'action de plaidoyer ou de mode de lobbying. Tout le monde parle de partenariat, c'est un terme à la mode, pourtant la définition de ce terme échappe à la délimitation. Au départ de toute relation partenariale, et selon la conviction de cette organisation, le CCFD, « le développement est l'affaire de tous et c'est au sein des populations locales que se trouvent les acteurs les plus efficaces du développement »24(*). Le partenariat ainsi entendu, est l'expression de cette conception du développement fondé sur l'initiative et la mobilisation des acteurs locaux.

Dans un véritable partenariat, selon cet auteur, il n'y a pas d'un côté les uns qui donnent, et de l'autre d'autres qui reçoivent. Le partenariat, pour tout dire et d'après notre auteur, est « l'expression d'une co-responsabilité basée sur les convergences stratégiques qui conduisent les partenaires) à dépasser les relations d'aide et d'assistance. (Il) devient à la fois participation aux risques et recherche d'alliances avec les acteurs capables de produire des processus de développement »25(*). Le mérite de cette analyse réside dans le fait qu'elle a montré que le développement véritable d'un pays ne peut se réaliser sans la collaboration avec les acteurs locaux. En outre, cette analyse montre que dans un partenariat, le statut réservé aux acteurs en présence est celui d'égal à égal, c'est une relation fondée sur l'horizontalité et non sur la verticalité où certains s'estimeront supérieurs à d'autres.

Timothée ZOGO, dans son ouvrage intitulé NEPAD : Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique, fait l'historique de cette institution panafricaine dont l'objectif majeur est le décollage socio-politique et économique du continent africain. En effet, c'est en 2001 que plusieurs chefs d'Etats et de gouvernements africains décident de la création de cette institution pour faire face entre autres à la situation socio-politique et économique désastreuse, à la mauvaise gouvernance démocratique et autres maux minant l'Afrique. Après avoir jeté un regard panoramique sur le trajet parcouru depuis les indépendances, ces leaders ont convenu que l'histoire du contient africain n'a pas connu beaucoup d'éclats. Elle a en effet été parseméedes « trajets glissants mouillés d'un "tumultisme" en dents de scie »26(*).

Cette prise de conscience conduit ainsi les Présidents Thabo MBEKI de l'Afrique du Sud, Olusegun OBASANJO du Nigeria et Abdelaziz BOUTEFLIKA de l'Algérie à proposer le Millenium African Plan (Plan Map) pendant que Abdoulaye WADE du Sénégal propose le « plan Omega ». Quoique différents, les deux plans proposés visent les mêmes objectifs, à savoir, le bien-être de la population africaine, le redécollage (sic) économique, mais surtout à travers les nouvelles formes de partenaires. Les deux plans fusionnent donc en un plan unique pour donner la Nouvelle Initiative Africaine (NIA) qui sera plus tard baptisée Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique (NEPAD).

Selon l'auteur, le maître-mot qui sous-tend cette nouvelle institution africaine est la renaissance africaine. Faire renaître l'Afrique, dans la perspective des ténors ou mieux des concepteurs du NEPAD, nous dit Timothée ZOGO, c'est d'une part, lutter contre le sous-développement, la paupérisation des populations d'Afrique, et d'autre part encourager l'esprit d'initiative, l'industrialisation, la construction des infrastructures routières, sanitaires et scolaires, faire des efforts de bonne gouvernance, renforcer le dialogue sud-sud, améliorer le partenariat avec les pays du nord... Il s'agit d'un programme de développement ambitieux intégrant bonne gouvernance et démocratisation et respect des droits de l'homme. Pour tout dire, le Nouveau partenariat pour le Développement de l'Afrique est une sorte de « reconstruction à l'échelle de tout un continent »27(*) et devra être considéré comme une « mondialisation partielle, une tentative de dépassement des Etats regroupés pour une autre vision, une autre forme de "solutionnisme", une autre forme de gestion collective des problèmes »28(*) liés au développement socio-économique des Etats et des populations africains.

La pertinence de cette étude de Timothée ZOGO réside dans le rappel des principes fondamentaux du NEPAD, notamment la rupture avec le passé aliénant, l'opération d'un saut qualitatif dans l'avenir pour l'amélioration des conditions socio-économiques des populations africaines. Cependant, après six années d'existence, il s'avère que, et d'après T. ZOGO, le NEPAD reste toujours à son stade initial, ne produit pas des résultats escomptés. Ce retard accusé dans le développement socio-économique va donc conduire les mêmes chefs d'Etat africains à trouver en Chine populaire une éventuelle partenaire susceptible de les propulser sur la voie de la croissance économique et sociale de l'Afrique.

En dépit de la carence des ouvrages spécifiques sur le partenariat sino-africain,notamment sino-tchadien, l'apport de ces quelques auteurs sur le partenariat en général nous fait remarquer que l'établissement de la coopération entre deux ou plusieurs acteurs vise la gestion commune des problèmes auxquels il sont confrontés. C'est dans cette dynamique que nous pouvons situer la Chine et le Tchad en tant que deux pays en développement qui forment un front pour la réalisation des droits économiques et sociaux pour leurs peuples respectifs.

* 21 M. BERGER, « Vers des partenariats renouvelés », in Vers des partenariats renouvelés. Regards, comptes rendus, débats, Paris, CCFD, 1995.

* 22 S. SARE, « Le partenariat en réseau local, un outil efficace de développement », in Vers des partenariats renouvelés. Regards, comptes rendus, débats, op. cit.

* 23 T. ZOGO, Le NEPAD : Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique. Une vision, une interrogation, (s. l.), éd. DEREP, 2005.

* 24 M. BERGER, op. cit., p. 7.

* 25 M. BERGER, « Vers des partenariats renouvelés », op. cit., p. 8.

* 26 T. ZOGO, NEPAD : Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique. Une vision, une interrogation, (s. l.), éd. DEREF, 2005, p. 31

* 27 T. ZOGO, NEPAD, op. cit., p. 32.

* 28 T. ZOGO, NEPAD, op. cit., p. 33.

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