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Etude de la rentabilité des cybercafés en tarifications différentes, cas du Congo-Sat et du centre ADEN-UCG

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par Landy MUYISA LUSOLO
Université catholique du Graben, R.D.C - Graduat 2008
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR UNIVERSITAIRE ET RECHERCHES SCIENTIFIQUES

« E.S.U.R.S »

UNIVERSITE CATHOLIQUE DU GRABEN

« UCG »

B.P 29 BUTEMBO/NORD KIVU

ANNEE ACADEMIQUE 2008-2009

TRAVAIL DE FIN DE CYCLE

MUYISA LUSOLO Landry

Directeur : P.A VAHAVI MULUME

ENCADREUR : C.T TSASA BWEDE

« ETUDE DE LA RENTABILITE DES CYBERCAFES DES TARIFICATIONS DIFFERENTES » CAS DU CONGO-SAT ET DU CENTRE ADEN UCG

EPIGRAPHE

Un espoir différé rend le coeur malade, mais un désir accompli est un arbre de vie,

Proverbe 13, 12

DEDICACES

À vous nos parents TAMBWE MUSHOLO et KAHINDO CECILE, qui nous avez donné la vie et mis à l'école ;

À vous nos frères : BARAKA PUMA, DIDIER MUSHOLO, nos soeurs : KASOKI FURAHA , FAIDA CHANTALE, TAMBWE MWANGAZA Collette, MBAMBU KOKO, cousins, cousines, tantes, oncles et amis (es) qui espérez en nous et nous soutenez en tout temps dans les moments difficiles de notre vie,

Nous dédions ce travail, fruit de tant d'années de sacrifice et d'abnégation, qui saura nous lancer dans de nouvelles perspectives d'avenir.

REMERCIEMENTS

En genèse de ce travail, qu'il nous soit permis d'exprimer ici, tout d'abord notre sincère reconnaissance envers l'Eternel, créateur du Ciel et de la Terre, car : " Si le Seigneur ne bâtit la maison en vain peinent les maçons, si le Seigneur ne garde la ville en vain la garde veille. " nous déclare le Psaume 126, 1.

L'expression de notre gratitude s'adresse à nos parents TAMBWE MUSHOLO et KAHINDO CECILE qui nous ont établi l'éducation de base de ce que nous sommes aujourd'hui.

En suite, nous réitérons nos compliments à notre directeur de travail le Professeur Associé VAHAVI MULUME Bertrand et notre encadreur Chef des Travaux TSASA BWEDE qui malgré leurs multiples occupations se sont donné pour coordonner ce travail, nous remercions aussi le gestionnaire de CONGO SAT/Butembo MUYISA KAHINDULA pour nous avoir bien encadré en menant nos recherches au sein de l'entreprise dont il assume la gestion. Nous remercions aussi toute l'équipe du centre ADEN de l'UCG pour avoir contribué à la réussite de nos recherches, spécialement le gestionnaire KAMBASU KASULA Florent.

Nos reconnaissances s'en vont également aux autorités académiques ainsi qu'à tout le corps professoral et administratif de l'Université Catholique du Graben pour toutes les connaissances intellectuelles et morales nous transmises et pour tout autre sacrifice consenti pour nous.

Nos sentiments de gratitude et de reconnaissance s'adressent ensuite à tous les amis qui, de près ou de loin, ont concourus à l'effectivité de cet oeuvre. En ce niveau nous voyons MASTAKI Trésor, MWERA NGELEZA Willy, KINYATSI Tantine, MUGHOLE MAHAMBA Dina, WASUKUNDI Jackson, MBAMBU MUYISA Yaya, MUSAVULI KASEREKA, MUHINDO KACHELEWA, THOM'S BISIMWA, NZANZU VAKE, ZAWADI MBALI et les autres.

SIGLES ET ABREVIATIONS

ADSL  : Assymetric Digital Subsciber Line

BRL : Boucle local radio

C.D : Compact Disk

F.A.I : Fournisseurs d'accès Internet

GSM : Global system for Mobil communication

I.P : Internet provider

ISDN  : Integrated services Digital Network

ISP  : Internet Services Provider (Fournisseurs de service Internet)

Kb/s : Kilo bite par seconde

KHz  : Kilo Hertz

Mb/s  : Méga bite par seconde

MHz  : Méga Hertz

PC  : Personnal computer

RNIS  : Réseau numérique à Intégration de service

U.I.T  : Union Internationale des Télécommunications

USB : Universal serial Bus

VPN : Virtual privat network

SCAC  : Services de coopération et d'actions culturelles

ADEN : Appui au désenclavement numérique

NTIC : Nouvelles technologies de l'information et de la communication.

TFR : Tableau de formation de résultat

INTRODUCTION

1. Problématique

Plus récemment, dans la période moderne, la rapidité des communications a gagné en importance, du moins dans les pays industrialisés. Les services postaux et les transports se sont accélérés et les télécommunications sont nées. Pour les voyages lointains, l'avion a largement remplacé le bateau et le train. L'échange d'informations, de messages a depuis longtemps été un souci pour les hommes. Ainsi va-t-on voir se développer certaines formes de communication depuis les temps « primitifs » et "au début, l'homme utilisait des moyens assez traditionnels tels que les signaux de fumée des Indiens d'Amérique, le cor des Alpes en Suisse, le tam-tam ou les signaux de sémaphore, pour allonger la distance à laquelle il pouvait transmettre un message"1(*)

Comme nous pouvons le constater, les moyens de communication existaient dans chaque société. Mais comment s'échanger des informations sur de longue distance ? Ce souci a poussé les hommes à des inventions qui dans leur temps étaient spectaculaires (le morse, ....). Le télégraphe et le téléphone ont de plus en plus rapproché les hommes. La télécopie, le télex et le téléfax sont venus pour renforcer les outils de communication déjà existants

Les développements concernant le traitement de l'information et de la communication sont au coeur de nombreux changements ayant marqué la seconde moitié du XXème siècle. Le phénomène Internet illustre l'accélération rapide de cette évolution et son impact potentiel sur la vie économique, sociale et culturelle.

Depuis l'arrivée de l'Internet à Butembo, une part importante de la fonction de la poste, celle de communication entre une personne et une autre, lui est presque prise. Aujourd'hui, nous notons la création des cybercafés ou cyberespaces avec l'innovation de l'Internet. Les cybercafés sont plus adaptés et pratiques pour l'envoi et la réception de courriers ordinaires, c'est-à-dire les lettres. Très pratique et moins coûteux, le cybercafé est devenu un lieu apprécié par bon nombre de personnes ayant une connaissance de l'utilisation de l'Internet

Dans le monde des affaires, si un entrepreneur ne comprend pas le présent, il est toujours incapable de prévoir l'avenir. Au sein de son entreprise, l'entrepreneur doit s'inspirer des faits constatés pendant une certaine période pour prévoir son avenir. Dans le monde moderne où les entreprises sont soumises à la concurrence, l'entrepreneur doit de temps en temps procéder à une étude comparative d'éléments déterminant son résultat tels que les recettes et dépenses d'exploitation. Il doit donc apprécier la rentabilité de son activité économique. Si cette dernière n'est pas rentable, pourquoi continuer à nager dans le chao ? En situation pareille, l'entrepreneur doit être encouragé à fermer ses portes. Si l'activité est rentable, l'entrepreneur est à encourager de continuer cette activité économique.

Les recettes réalisées au Cybercafé sont une fonction linéaire du temps effectué. Le temps fait, est assorti d'un prix de navigation qui dépend d'un Cybercafé à un autre. Il s'avère important voire indispensable pour nous de voir comment la tarification d'un Cybercafé influence les résultats de ce dernier par rapport à la concurrence.

Vu la prolifération des Cybercafés à Butembo, à travers cette étude nous voulons voir s'il y a rentabilité financière dans ce secteur d'activité.

Une question a suscité notre préoccupation :

- les cybercafés CONGO SAT et ADEN UCG sont -ils rentables ?

2. Hypothèses de travail

L'hypothèse est une réponse provisoire et probable qui est faite anticipativement2(*). Sans pour autant être livré dans une confirmation nous entrevoyons que :

- Il se pourrait que les cybercafés CONGO SAT et ADEN UCG soient moyennement rentables.

Nous allons partir de cette hypothèse pour atteindre nos objectifs.

3. Objectifs

Ils nous permettent de décrire et d'identifier le but poursuivi par l'étude. Ainsi distinguons-nous l' objectif général et les objectifs spécifiques.

1.3.1. Objectif général

Un objectif général est retenu pour ce travail. Il s'agit pour nous de parvenir à étudier le système financier des cybercafés dans domaine concurrentiel. De cet objectif général ressortent plusieurs objectifs spécifiques.

1.3.2 Objectifs spécifiques

Les objectifs spécifiques nous ont permis la réalisation de l'objectif général. Et pour réaliser notre objectif principal, décrirons-nous le cybercafé afin d'identifier les types de cybercafés. Essayer d'identifier les principaux acteurs du marché des cybercafés, les différents systèmes de distribution de l'Internet et présenter les infrastructures de commerce de l'Internet. Nous déterminons les conditions de création d'un cybercafé et d'entrée sur le marché des cybercafés et identifions les rapports qui existent entre les deux cybercafés, de même que les différents problèmes rencontrés par les propriétaires de cybercafés. Nous voudrons également étudier la rentabilité financière des cybercafés Congo SAT et du centre ADEN de l' UCG, voir si leurs recettes leur permettent de couvrir leurs charges d'exploitation.

4. Choix et intérêt du sujet

Le choix du thème serait inutile s'il n'y avait pas de problèmes. Car toute recherche naît de l'existence d'un problème qu'il faut élucider ou contribuer à sa résolution par des approches de solutions

Le choix du sujet est motivé par l'appréciation de la commercialisation de l'Internet au sein du cybercafé Congo SAT et du centre ADEN de l'UCG. Les recettes réalisées permettent non seulement à couvrir leurs charges d'exploitation mais aussi contribuent à la constitution du produit intérieur brut et au revenu national.

Ce travail servira de support à tous ceux qui s'engagent dans des activités commerciales dans la communication en général et en particulier dans la commercialisation de l'Internet au niveau des cybercafés.

Il leur permettra de comprendre les mécanismes de fonctionnement du marché des cybercafés, pour un meilleur résultat. Ce document pourra être utile à mieux faire connaître l'Internet et à mieux orienter les acteurs dans le domaine pour un choix judicieux et une bonne gestion.

De même c'est un appel lancé aux décideurs publics afin qu'ils sachent que le secteur des communications et télécommunications ne doit pas être négligé. C'est un élément de croissance pour l'économie nationale et par conséquent des mesures appropriées doivent être prises afin de permettre un développement durable de ce secteur.

Ce travail de recherche présente l'intérêt de montrer aux responsables de ces deux entreprises de services comment leurs recettes ont évolué et quelles sont les causes de la variation de ces recettes.

Au vu de notre étude financière, nous pensons que les responsables de ces cybercafés pourront prendre des décisions judicieuses pour une bonne gestion.

Ce travail de recherche est également utile à tout entrepreneur désireux d'entreprendre une activité économique.

5. Méthodes et techniques utilisées

5.1. Méthodes

La méthode est une procédure particulière appliquée à l'un ou l'autre stade de recherche ou de l'exploitation, logique sous-jacente à un ensemble de démarches3(*).

Pour bien mener nos recherches nous nous sommes servi des méthodes ci-après :

a) La méthode mathématique

Les paramètres et variations de notre recherche imposent une mise en équation dont la résolution et la discussion nous renvoient à des notions mathématiques.

b) La méthode statistique

Cette méthode nous a permis de faire le dénombrement quantitatif des recettes dans le temps. Elle nous a aidé pour un bon traitement et une bonne interprétation des données récoltées sur terrain.

c) La méthode inductive

Celle-ci a permis de généraliser les résulatats obtenus.

5.2. TECHNIQUES

a) La technique documentaire

Pour réaliser ce travail, nous avons consulté les livres, revues, monographies de la bibliothèque de l'UCG et archives des cybercafés Congo SAT et du centre ADEN de l'UCG, mais aussi nous avons consulté différents sites Internet.

b) Autres techniques

Elles comprennent l'interview, l'entretien, les techniques d'observation directe qui groupent les enquêtes socio-économiques.

b.1 L'Interview

Dans le souci d'approfondir notre étude, et celui d'apporter des réponses dignes de confiance, à notre questionnement, nous avons eu des rencontres non seulement avec les personnes qui maîtrisent le terrain mais aussi et surtout celles qui sont impliquées dans la gestion des cybercafés, dans la fourniture de la connexion à l'Internet (c'est - à - dire son installation et son accès). Nous avons ainsi eu des entretiens avec le Directeur de CAFE Informatique & Télécommunications, de la Poste, avec certains propriétaires de cybercafés et les gestionnaires des cybercafés Congo SAT et du centre ADEN de l'UCG.

b.2 La Pré-enquête

Les informations issues de la documentation ont été complétées par la préenquête qui nous a été d'une utilité remarquable car, elle nous a permis d'explorer, de prospecter le terrain et d'identifier les aspects constitutifs de la problématique. Le terrain s'est révélé à cet effet la meilleure documentation sinon la documentation la plus complète. Il nous a permis de recenser les différents propriétaires de cybercafés et de les localiser

6. Délimitation du sujet

Nous avons délimité notre travail dans le temps et dans l'espace. La délimitation dans le temps consiste à montrer la période pendant laquelle nous voulons mener nos recherches. Pour notre cas, notre recherche porte sur l'année 2008

La délimitation dans l'espace revient à localiser la maison de recherche. Nous avons jugé bon de mener nos recherches dans deux maisons dont Cybercafé Congo SAT et du centre ADEN de l'UCG, à l'Est de la RDC, dans la province du Nord Kivu, en ville de Butembo.

7. Difficultés rencontrées

Nous ne pouvons en aucun cas dire que, tout au long de notre travail en général et en particulier à l'étape de l'enquête sur le terrain, nous n'avons pas été confrontés à des problèmes. Nous avons donc connu d'énormes difficultés et elles variaient suivant les niveaux.

Le gros lot des problèmes ou difficultés a été rencontré au niveau des propriétaires de cybercafé. Si certains ont été très compréhensifs, accueillants, d'autres par contre nous ont causé de sérieux problèmes. Tout d'abord il y avait de la réticence, de la méfiance, car nous disaient-ils : "...on ne sait qui est qui et qui fait quoi et pour qui." Et tout cet état de chose trouve sa raison dans la situation socio - politique de notre pays. Ensuite pour certains nous sommes un proche concurrent qui voudrait connaître les astuces, les stratégies et les "tuyaux" comme le disent-ils, du marché.

Un autre aspect des difficultés réside dans le fait que les personnes trouvées sur place dans les cybercafés n'étaient pas forcément leurs propriétaires.

Lors de la récolte des données, les données étaient mal enregistrées, entassées dans les livres de caisse. Il nous fallait encore arranger, différencier différentes charges parmi les dépenses et les ventes c'est-à-dire les entrées en caisse.

8. CONTENU DU TRAVAIL

Hormis l'introduction et la conclusion générale, notre travail comprend un plan sommaire de 3 chapitres à savoir :

Chapitre Premier : Généralités sur le marché des cybercafés et Notions sur la rentabilité.

Chapitre Deuxième : Présentation des Entreprises cibles.

Chapitre Troisième : Traitement des données et interprétations des résultats

Chapitre Premier :

GENERALITES SUR LE MARCHE DES CYBERS CAFE ET NOTIONS DE RENTABILITE

I.1. GENERALITES SUR LE MARCHE DES CYBERCAFES

I.1.1. Structure du marché

Le marché des cybercafés ne ressemble pas physiquement au marché ordinaire, « place géographique » déterminée avec des infrastructures spécifiques et où le rapport entre l'offre et la demande concourt à la formation du prix. Aussi bien l'on ne verra nulle part appelée « Marché des cybercafés », comme cela existe pour certains produits (céréales, animaux,...)

Dans notre cas d'étude, ce n'est pas la place ou le lieu qui est important, mais c'est l'ensemble de tous les mécanismes et stratégies mis en oeuvre pas chacun des acteurs du marché, afin de réaliser le maximum de bénéfice.

L'activité commerciale nécessitant un certain nombre de critères, à savoir : Le cadre, les acteurs, les produits et les mécanismes d'achat de transport et d'écoulement des produits ; il s'avère important voire indispensable pour nous de porter un regard approfondi sur presque tous les éléments entrant dans le cadre de notre recherche. Ce qui nous conduit alors à présenter ce que c'est qu'un cybercafé.

I.1.2. Description du cybercafé

Notre travail de recherche portant sur l'étude de la rentabilité des cybercafés à tarification différente, il est important de présenter ce qu'est un cybercafé en apportant des éléments descriptifs et explicatifs.

En fait notre objectif dans cette description ou présentation ne sera pas de parler trop techniquement des éléments descriptifs, comme le ferait un professionnel des télécommunications, mais de ressortir les différents éléments d'un cybercafé en apportant quelques petites explications, si nécessaires. Et ceci dans le but de permettre à tout le monde d'avoir une notion plus claire sur le cybercafé. En effet, le «  Cybercafé «  comme SANSON (1998) le présente, est : « un bar ou un restaurant qui met à la disposition de ses clients, des ordinateurs connectés à l'Internet... »4(*)

Se basant sur cette définition, nous voyons très bien qu'au Congo en général et plus particulièrement à Butembo notre zone de recherche, nous sommes très loin de cette réalité. Alors plusieurs questions méritent d'être posées. Comment devons-nous appeler les structures que nous avons chez nous ? Des « Cyberespace » ou des « Centre Internet » ? Pour notre part, nous pensons que le terme « cybercafé » n'est pas approprié. Nous évoquons cet aspect pour faire ressortir un peu ce que nous avons vu sur le terrain, étant donné que pour la plupart (90%) de ces structures, leur enseigne porte l'inscription : « CYBERCAFE... »

Dans notre recherche, ce que nous avons vu comme cybercafé correspond à une salle mettant à la disposition de la population l'Internet moyennant un prix de navigation fonction du temps effectué.

Dans l'approche de la présentation du cybercafé, nous avons eu à distinguer plusieurs types de cybercafés. Cette différenciation repose sur plusieurs éléments à savoir :

- Le cadre ou la salle qui fait office de cybercafé et qui abrite le matériel de travail,

- Les équipements variés permettant d'avoir accès à l'Internet.

A. Le cadre ou la salle

Le cadre ou la salle nous a permis de recenser plusieurs types de cybercafé. La surface occupée varie d'un cybercafé à un autre. Ainsi, avons-nous trouvé des cybercafés de différentes formes en ce qui concerne la géométrie des salles. Les surfaces peuvent aller de 25 m2 à plus de 100 m2.

Le facteur surface peut, dans une certaine mesure, être un facteur déterminant dans la prospérité d'un cybercafé. Ceci dit en ce sens qu'un cybercafé plus grand en surface offre d'énormes avantages, à savoir :

· Plus grande capacité de recevoir plus d'ordinateurs ;

· Meilleure disposition des ordinateurs ;

· Meilleur entretien et performance relative des ordinateurs ;

· Idéal de cadre propice qu'un internaute aimerait avoir

Du point de vue du nombre d'ordinateurs que la salle pourrait contenir, il va de soi qu'une salle plus grande va contenir plus d'ordinateurs qu'une petite salle. Cette situation ne se présentera bien entendu que si le propriétaire du cybercafé a les moyens financiers requis pour remplir sa salle d'ordinateurs.

La disposition des ordinateurs (l'esthétique) joue un rôle, pas les moindres dans la qualité d'un cybercafé. Ainsi, dans une salle plus grande, le propriétaire a toute une panoplie de possibilités de disposition des ordinateurs, ajoutant ainsi un aspect esthétique à son cybercafé. Ceci pourra rendre le cadre plus agréable pour travailler. Comparativement à une petite salle, le choix est très limité.

Sur le plan de l'entretien et de la performance, il s'agit de faire mention du système d'aération de la salle qui pourrait dans une certaine mesure permettre aux ordinateurs de durer un peu plus longtemps. Une salle grande et aérée conviendrait mieux pour la « vie » des ordinateurs et de leur efficacité. Plusieurs spécialistes du domaine nous l'ont confirmé en ces termes : « ...mieux vaut avoir une grande salle avec des ventilateurs et des fenêtres bien orientées que d'avoir une petite salle close avec une climatisation super froid » a dit le technicien du congo Sat.

Certains nous dirons qu'une bonne climatisation suffirait pour résoudre tout le problème d'aération. Certes que dans une certaine mesure, cela semble être vrai. Mais dans la réalité, il faut distinguer trois facteurs qui peuvent influer sur la bonne marche d'un cybercafé :

· La consommation des climatiseurs en électricité,

· Les coupures d'électricité,

· L'appréciation ou le jugement de la clientèle.

La consommation électrique des climatiseurs doit faire obligatoirement partir des charges que le propriétaire doit prendre en compte dans sa gestion. Elle engendre d'énormes charges financières en plus des charges déjà existantes à savoir : la facture de connexion ; le salaire du personnel, l'achat des autres matériels et la facture d'électricité consommé par les ordinateurs et ses accessoires.

Les coupures d'électricité peuvent dans un certain cas causer des dommages aux climatiseurs. En plus de cela, cette coupure causera une grande chaleur si la salle n'est pas bien aérée.

Alors, il va de soi que dans une telle situation, le cybercafé mettra mal à l'aise les clients. Ce qui pourrait avoir une incidence sur le chiffre d'affaire et par conséquent sur la réputation du cybercafé.

De plus, un cybercafé de petite surface connaît un certain nombre de problèmes dans la mesure où normalement pour une bonne marche des activités, elle doit disposer de certains appareils comme la photocopieuse, des étagères pour la vente d'autres articles informatiques ou bureautiques pour ne citer que ceux -là et beaucoup d'autres choses qui entrent dans le fonctionnement d'un cybercafé.

De toute manière, nous n'avons pas eu à trouver une dimension standard de surface pour un cybercafé. Mais, cela ne nous empêcherait pas si nous voulons créer un cybercafé et pour le confort, la qualité et la prospérité de penser que le cybercafé ait des dimensions raisonnables.

B. Les équipements

Au même titre que la surface d'un cybercafé, la qualité des équipements est aussi d'une importance capitale. Le tout n'est pas de disposer d'une grande salle, mais il faut que les équipements soient en adéquation avec la salle.

Ainsi sous la rubrique équipements, nous distinguons :

- La gamme d'ordinateurs ;

- Les types de connexion ;

- Les autres accessoires.

B.1. La gamme d'ordinateurs

Etant donné que l'Internet s'utilise par l'intermédiaire de l'ordinateur, il est indispensable d'avoir des ordinateurs d'une bonne performance pour un travail efficace. De ce fait, il est évident qu'un cybercafé équipé d'ordinateurs de la gamme Pentium III ou IV aura moins de problème qu'un cybercafé équipé d'ordinateurs de la gamme Pentium I ou II c'est-à-dire de la basse gamme.

En dehors du facteur puissance des machines, il est difficile de voir les ordinateurs de la basse gamme ou ancienne gamme supporter correctement les nouveaux logiciels, à savoir : le Windows XP ou le Linux.

Même pour une utilisation privée, cela n'est pas conseillé pour la simple raison que la machine ne va pas répondre comme le disent les techniciens de la matière c'est-à-dire les maintenanciers.

Ainsi, dans la plupart (80%) des cybercafés que nous avons visité, nous avons constaté qu'ils utilisent le Windows XP. Ce qui suppose l'utilisation d'ordinateurs d'une gamme récente. Ceux qui utilisent le Windows 2000, le Millenium ou le Windows 98 sont en faible proportion. Rares sont les cybercafés qui utilisent le Linux. Le Linux est utilisé seulement par le cybercafé DELVO et celui de Aden UCG à l'ITAV.

B.2. Les types de connexion5(*)

Le type de connexion est également important dans la qualité du cybercafé. Dans notre recherche, nous avons distingué essentiellement quatre types de connexion à savoir :

- La connexion par un modem classique,

- La connexion par liaison RNIS,

- La connexion par une ligne spécialisée,

- La connexion par la boucle locale radio.

a. La connexion par un modem classique

Le modem est le périphérique utilisé pour transférer des informations entre plusieurs ordinateurs via un support de transmission filaire (lignes téléphoniques par exemple).

Les ordinateurs fonctionnent de façon numérique, ils utilisent le codage binaire (une série de 0 et de 1), mais les lignes téléphoniques sont analogiques. Les signaux passent d'une valeur à une autre. Il n'y a pas de milieu, de moitié, c'est du « Tout ou Rien » (Un ou Zéro). Les signaux analogiques par contre n'évoluent pas « par pas », ils évoluent de façon continue.

Le piano par exemple fonctionne plus ou moins de façon numérique car il y a un « pas » entre les notes. Un violon par contre peut moduler ses notes pour passer par toutes les fréquences possibles.

Un ordinateur fonctionne à la manière d'un piano, un modem comme un violon. Le modem convertit en analogique l'information binaire provenant de l'ordinateur afin de la moduler par la ligne téléphonique. On peut entendre des bruits étranges si l'on monte le son provenant du modem.

Ainsi, le modem module les informations numériques en ondes analogiques. En sens inverse, il démodule les données analogiques pour les convertir en numériques. Le mot « modem » est ainsi un acronyme pour (MODULATEUR/DÉMODULATEUR).

b. La connexion par RNIS

Le Réseau Numérique à Intégration de Services (RNIS) ou ISDN en anglais (Integrated Services Digital Network), est une liaison autorisant une meilleure qualité et des vitesses pouvant atteindre 2 Mb/s (accès S2) contre 56 Kb/s pour un modem classique.

Son fonctionnement repose sur le fait que, dans un réseau téléphonique analogique, une boucle sur une paire torsadée de fils de cuivre entre le commutateur central de la compagnie de télécommunications et l'abonné supporte un canal de transmission unique. Ce canal ne traite qu'un seul service simultanément : la voix ou les données.

RNIS définit deux types de canaux logiques que l'on distingue par leurs fonctions et leurs débits. Les canaux B transmettent à un débit de 64 kbit/s en commutation de circuit ou de paquet les informations utilisateur : voix, données, fax. Tous les services réseaux sont accessibles à partir des canaux B. Les canaux D transmettent à un débit de 16 kbit/s en accès de base et 64 kbit/s en accès primaire. Ils supportent les informations de signalisation : appels, établissement des connexions, demandes de services, routage des données sur les canaux B et enfin libération des connexions. Ces informations de signalisation ont été conçues pour cheminer sur un réseau totalement distinct des canaux B. C'est cette signalisation hors bande qui donne aux réseaux RNIS des temps d'établissement de connexion rapides (environ 4 secondes) relativement aux réseaux analogiques (environ 40 secondes).

Avec RNIS, les sites régionaux et internationaux de petite taille peuvent se connecter aux réseaux d'entreprises à un coût mieux adapté à la consommation réelle qu'avec des lignes spécialisées. Les liaisons à la demande RNIS peuvent être utilisées soit pour remplacer les lignes spécialisées, soit en complément pour augmenter la bande passante ou assurer une redondance. Avec ces mêmes liaisons, les sites ou les utilisateurs distants peuvent accéder efficacement aux ressources critiques à travers l'Internet en toute sécurité.

c. La connexion par Liaison Spécialisée6(*)

Dans ce type de connexion, il y a également l'utilisation du modem mais à la seule différence que la ligne téléphonique utilisée est dédiée exclusivement pour l'accès au serveur de votre opérateur ou fournisseur d'Internet. Ce serveur bien entendu vous permet de vous connecter à l'Internet.

En lançant la connexion chez vous, votre ordinateur va chercher à joindre le serveur de votre fournisseur d'Internet. Dans ce cas, il n'y pas de risque d'échec de connexion étant donné que cette ligne est utilisée uniquement pour cela.

Par contre, dans le cas de la connexion par modem simple, la ligne téléphonique sert à la fois pour les appels, les réceptions téléphoniques et pour l'accès à l'Internet. Ainsi, dans le cas où la ligne serait occupée pour un appel ou une réception téléphonique, il vous serait impossible de vous connecter au serveur de votre fournisseur d'accès à Internet. Afin de pouvoir utiliser une seule ligne pour les appels, les réceptions téléphoniques et pour l'accès à l'Internet, il existe un autre type de connexion plus approprié. Il s'agit de l'A.D.S.L. (Assymetric Digital Subsciber Line), liaison numérique asymétrique, en français. L'ADSL est une évolution de l'utilisation des lignes téléphoniques usuelles. Les lignes téléphoniques sont souvent appelées « paire cuivrée », du fait que la communication est faite au moyen de deux fils en cuivre.

Le signal ADSL transite donc sur la paire cuivrée téléphonique au même titre que le signal téléphonique. Ces deux signaux sont séparés chez l'abonné au moyen d'un filtre ADSL placé entre la prise téléphonique et le téléphone. Le filtre ADSL fait suivre le signal à destination de l'ordinateur à un modem (contraction de modulateur - démodulateur), qui transforme le signal analogique de la paire cuivrée en signal numérique qui sera transmis à l'ordinateur soit via un cordon Ethernet, soit via un cordon USB (Universal Serial Bus) ou encore grâce à une liaison wifi. Dans l'ADSL, il y a deux tuyaux ou flux indépendants et simultanés (on peut envoyer et recevoir en même temps à 100 % des débits respectifs montant (envoi) et descendant (réception). La paire de cuivre posée pour le téléphone est utilisée en téléphonie classique en dessous de 8  kHz. Cela permet de passer des fréquences vocales de 0,1MHZ à 1,104 MHz en sous -canaux de 4,312 kHz maximum 256. (Débit de chaque canal de 0 à 15 bit/s par Hertz (64 kbit/s maxi par canal)). L'ADSL utilise la bande passante de la paire de cuivre jusqu'à 1104 kHz. On partage cette plage de fréquence en 256 canaux dont la modulation (donc le débit) dépend de l'atténuation de chaque canal.

Ce système de connexion permet de faire passer sur la même ligne téléphonique et la voix qui est de basse fréquence et les données informatiques qui sont de haute fréquence. Le transport de données utilise des fréquences supérieures à celles d'un signal voix. Les données et le signal voix circulent simultanément sur la même ligne sans interférer (utilisation de fréquences différentes). Mais cela nécessite pour son application ou son utilisation des points de relais qui doivent être implantés un peu partout dans la ville. L'ADSL a plusieurs applications. L'ADSL est souvent associé à « accès Internet à haut débit ». En réalité, l'ADSL permet un accès à d'autres réseaux, d'autres services. De plus, les premiers accès ADSL étaient à 128 kbit/s alors que le haut débit commence en général à 2 Mbit/s. En plus de l'accès à l'Internet, l'ADSL permet, depuis peu, de faire passer des flux audiovisuels. La télévision sur ADSL est très répandue. La vidéo à la demande commence.

Des offres de téléphonie IP font également leur apparition. Pour les entreprises, l'ADSL peut servir d'accès à un VPN d'opérateur. C'est un système qui permet de transmettre d'énormes quantités de données informatiques avec une rapidité extrême.

Tout au long de nos visites dans les cybercafés, nous n'avons pas vu cette nouvelle technologie de connexion. Apparemment, elle serait en cours d'étude afin de permettre sa vulgarisation.

d. La connexion par Boucle Locale Radio (B.L.R)7(*)

Dans le domaine de la télécommunication, on appelle boucle locale le support qui relie l'abonné à l'opérateur de téléphonie. La boucle locale radio est un moyen pour un opérateur de télécommunication de relier directement l'abonné à ses équipements en passant par une liaison radio (faisceau hertzien), au lieu d'utiliser les fils de cuivre, c'est-à-dire la ligne téléphonique.

C'est une technologie de connexion qui est à la fois sans fils, fixe et bidirectionnelle à Internet :

- Sans fil, pour la simple raison qu'elle utilise des ondes radio comme moyen de transmission.

- Fixe, car le récepteur doit être fixé, il ne peut être mobile comme dans le cas du GSM (Global System for Mobile Communications).

- Bidirectionnelle, parce que la liaison se fait dans les deux sens : opérateur -client et client -opérateur.

Concrètement, une connexion BLR nécessite chez le client une petite antenne plate visant directement ou non (selon la bande de fréquence utilisée) l'antenne de l'opérateur, appelé station de base. Ensuite un câble relie l'antenne à un boîtier sur lequel se trouvent différents connecteurs : prises téléphoniques, alimentation électrique

Le client ou l'utilisateur communique, par l'intermédiaire de la liaison radio, avec une station de base (antenne), elle-même reliée au central de l'opérateur. Ces antennes sont généralement fixées sur le toit des maisons ou des immeubles.

Il est à noter qu'il existe un risque de déperdition de transmission, risque dû à l'influence de certains facteurs comme :

- La distance : selon les opérateurs, à partir d'une certaine distance (entre 2 à 4 km), il y a risque de déperdition de transmission des données entre la station de base et le client,

- Les obstacles (immeubles, relief) : Situés sur le passage des ondes radio, ils peuvent altérer la qualité de la transmission tout comme de mauvaises conditions météorologiques (tempêtes, orages, neige, pluies).

e. Equipements accessoires variés 

Dans un cybercafé, mis à part l'Internet qui est l'activité principale, il y a selon les cybercafés d'autres activités connexes qui lui viennent en soutien. Ces activités sont très variées et peuvent être toutes disponibles ou partiellement dans un cybercafé. Ainsi pouvons-nous distinguer les activités comme : la photocopie, l'impression, le scanner, la reliure, la téléphonie et le fax, le gravage CD.

f. Autres activités 

En dehors des principales activités citées plus haut, nous distinguons d'autres activités selon les cybercafés. Ces activités en fait ne constituent pas la vocation première de ces cybercafés, mais elles viennent en appui, étant entendu qu'un cybercafé a besoin de matériels informatiques et bureautiques. Ainsi dans certains cybercafés, nous avons constaté qu'il y avait d'articles informatiques et bureautiques comme : les souris d'ordinateurs, les claviers, les imprimantes, les lecteurs de CD, les cartouches d'encre pour imprimantes, des clés USB, les rames de papiers, les Disques compacts (C.D : Compact Disk), les produits de nettoyage d'écran d'ordinateurs, les téléphones portables et les ordinateurs. Tous ces articles sur des étagères, mis en vente, constituent des sources de revenu pour le cybercafé.

Le cadre des activités commerciales du cybercafé présenté, voyons à présent les acteurs qui exercent leurs activités économiques dans le marché des cybercafés.

I.1.3. Les acteurs8(*)

Aucune activité commerciale ne peut se réaliser sans acteurs. A cet effet ? dans la chaîne des acteurs du marché des cybercafés, nous avons distingué plusieurs composantes :

- Les Fournisseurs d'Accès Internet : F.A.I,

- Les Fournisseurs de Services Internet (Internet Services Provider (I.S.P), en anglais).

- Les propriétaires des cybercafés,

- Les utilisateurs ou internautes.

A. Les Fournisseurs d'Accès Internet : F.A.I

L'Internet est la matière de base d'un cybercafé. De ce fait, suivant les différents niveaux, il existe une multitude de fournisseurs. L'Internet n'étant pas un produit congolais, il va de soi qu'il y ait un fournisseur d'accès pour le Congo qui est soit en Europe soit aux Etats-Unis d'Amérique. Ceci se comprend sur un plan plus international.

B. Les Utilisateurs de cybercafés : Les internautes.

Les utilisateurs sont ceux que nous pouvons appeler les acheteurs ou les consommateurs. Ce sont des gens ordinaires que nous trouvons dans toutes les couches socio-professionnelles. L'utilisateur d'un cybercafé est toute personne lettrée et pouvant être capable d'utiliser l'ordinateur et l'outil Internet.

1°) Fréquentation des cybercafés.

Le nombre de fois que les utilisateurs vont au cybercafé dans la semaine varie. Ceci dépend des intérêts que tout un chacun porte pour la chose et les raisons fondamentales qui l'y amènent. Si la majorité des utilisateurs vont au cybercafé pour la consultation de leur boîte électronique, il y a des utilisateurs qui pour des raisons d'étude font des recherches ou certains consultent simplement les actualités (politique, sportive, musicale etc.). Tous ces différents aspects font que la fréquentation des cybercafés varie énormément..

En plus des différentes raisons énumérées plus haut, vient s'ajouter un autre facteur; celui de l'argent qui en toute circonstance n'est pas à négliger. Le prix à payer au cybercafé est fonction du temps consommé. Ce qui fait que si vous n'avez pas assez d'argent vous ne pouvez pas passer un temps relativement long.

2°) Les prix payés au cybercafé.

La dépense faite au cybercafé est une fonction linéaire du temps effectué. Le temps consommé, est assorti d'un prix de navigation qui dépend des cybercafés.

3°) Les difficultés des utilisateurs.

Les utilisateurs consultés nous ont révélé qu'ils sont confrontés à des difficultés dans les cybercafés quand ils y vont pour travailler. Les difficultés rencontrées par les utilisateurs de cybercafés sont diverses et varient aussi selon tout un chacun.

Les difficultés peuvent être réparties en deux grandes catégories :

- Les difficultés techniques ;

- Les difficultés d'ordre humain.

Les difficultés techniques relevées sont, entre autres :

- La lenteur de la connexion, qui est la préoccupation la plus importante des utilisateurs. Cette inquiétude des utilisateurs s'explique par le fait que, bien qu'ayant payé leur temps de connexion, ils n'arrivent pas à travailler.

- Des fois par des coupures d'électricité, si on n'avait pas encore enregistré tout doit être repris. Ce qui crée des disputes entre les clients et le (la) chargé(e) de l'accueil au sein du cybercafé.

- Parfois ce sont les ordinateurs qui n'arrivent pas à bien travailler car ils sont très vieux et la maintenance est défaillante.

Les difficultés d'ordre humain résident tout particulièrement dans les relations qui existent entre le personnel du cybercafé et les utilisateurs. Si certains personnels sont accueillants, d'autres par contre sont sources de malveillance et de disputes permanentes avec les clients. Certaines personnes manquent de tact envers les clients et oublient très souvent cette règle commerciale; «  le client est roi... »

C. Les propriétaires de cybercafés9(*)

La taxe en vigueur pour les propriétaires n'est pas la taxe de marché que nous retrouvons sur les marchés traditionnels, mais c'est la taxe d'exploitation.

Cette taxe n'est pas la même en montant, pour tous les propriétaires car certains paramètres entrent en ligne de compte.

Ces paramètres se composent par exemple de :

- La surface occupée par le cybercafé (l'ampleur du cybercafé) les activités diverses menées à part l'Internet.

- L'emplacement du cybercafé (centre ville par rapport à la périphérie).

Signalons en passant que les conditions relatives à la création d'un cybercafé sont : trouver une infrastructure pour son activité, avoir un équipement complet pour l'accès à l'internet, régler sa facture pour connexion internet. Celles relatives à l'entrée au marché : respecter les conditions données ci-haut, régler certaines formalités (statuts,...).

I.2. NOTIONS SUR LA RENTABILITE

1. Définition et types de rentabilité

La rentabilité d'une activité économique est sa capacité de produire un revenu exprimé en termes financier10(*).

Calculer la rentabilité d'un investissement consiste à apprécier sa capacité à sécréter un surplus par rapport à la somme investie, surplus qui alimentera le bénéfice11(*).

Il convient de signaler que la rentabilité diffère de la productivité en ce sens que la première consiste à comparer le capital à son revenu. Quant à la seconde, c'est le rapport entre une quantité produite et les moyens mis en oeuvre pour l'obtenir.

De ce fait, les activités qui ont la plus forte productivité ne sont pas nécessairement celles qui ont la lus grande rentabilité.

Au sens strict, la rentabilité comporte deux caractéristiques spécifiques : c'est une capacité, un potentiel de rendement12(*). C'est donc la mesure de la rémunération des apporteurs des capitaux, propriétaires de l'entreprise.

Au sens large, elle évoque l'aptitude de toutes sortes des capitaux à apporter de l'argent. Il existe plusieurs sortes de rentabilité parmi lesquelles nous évoquons :

- La rentabilité économique qui se définit comme le rapport entre le profit et le capital mis en oeuvre pour l'obtenir.

- La rentabilité commerciale qui est le rapport entre le bénéfice ou perte et le chiffre d'affaires13(*).

Cependant il n'est pas directement facile d'identifier une activité rentable.

2. Evaluation de la rentabilité

Suivant les notions de capital et de résultats financiers qu'il engendre, divers indicateurs de la rentabilité se distinguent entre autre :

- Le taux de rendement économique du capital fixe, c'est le rapport entre l'excédent brut d'exploitation et les immobilisations brutes.

- Le taux de productivité du capital : c'est la valeur ajoutée de l'entreprise et son capital fixe.

- Le ratio : c'est le rapport entre deux grandeurs caractéristiques de la situation ou de l'activité de l'entreprise14(*).

Parmi les nombreux ratios existants nous limiterons notre analyse uniquement à l'examen des ratios financiers.

Sortes de ratios financiers15(*)

Il existe plusieurs sortes de ratios financiers parmi lesquelles nous retenons :

1. Les ratios de situation ou de structure : ils décrivent et mettent en relief les relations existant entre l'actif et le passif.

2. Les ratios de gestion ou d'activité : ils permettent de mesurer la vitesse de rotation des biens réels et financiers.

3. Les ratios de rentabilité : la rentabilité de l'entreprise s'exprime par le rapport «profit sur capital ». Ces ratios permettent d'évaluer le profit et le capital engagé, ils mesurent également l'efficacité des moyens utilisés et fournissent une information suffisante sur la gestion financière de la firme.

L'appréciation de l'efficacité d'une entrepris se fait par l'analyse du résultat comptable et de son chiffre d'affaires en tenant compte de la marge brute, de la marge nette.

- Le ratio de la marge brut est déterminé par :

Ce rapport doit être inférieur à l'unité.

- Le ratio de la marge nette : . Ce rapport doit être différent de 1.

La rentabilité financière montre comment les capitaux engagés des actionnaires sont utilisés par l'entreprise.

Elle est déterminée par :

Pour dire, c'est ce que les actionnaires obtiennent pour 100unités monétaires mis à la disposition de l'entreprise. Elle s'intéresse uniquement aux capitaux propres.

- La rentabilité économique : comment l'entreprise utilise ses capitaux dans son activité ?

Elle est déterminée par :

Contrairement à la rentabilité financière, la rentabilité économique s'intéresse aux dettes de l'entreprise c'est-à-dire à tous les capitaux engagés.

Les ratios de couverture de charges d'exploitation :

Ces ratios ont pour rôle de refléter le degré de solvabilité de l'entreprise.

Formule :

Une analyse plus poussée chercherait à évaluer d'une façon générale l'aptitude de l'entreprise à faire face à ses charges d'exploitation en rapport avec son chiffre d'affaires

Le ratio de couverture des charges d'exploitation s'exprime par la formule :

=

* Si 0,5 et proche de 1, les charges sont très élevées et diminuent le résultat d'exploitation. Dans ce cas l'activité est moyennement rentable.

* Si 0,5 et proche de 0 ; les charges sont moins élevées et par conséquent augmentent le résultat d'exploitation d'où l'activité économique est rentable.

Les différentes charges peuvent être ventilées par fonctions. Cependant un autre mode consiste à les ventiler en charges fixes et en charges variables. Théoriquement, la réalisation du bénéfice net devrait être plus forte que celle du chiffre d'affaires ou de la charge brute du fait de l'existence des charges fixes.

Il est donc important de porter une attention particulière à la structure des charges ; leur décomposition en charges fixes et en charges variables. Normalement l'entreprise devrait enregistrer le C.A permettant de réaliser une marge brute qui est suffisante pour couvrir l'ensemble des charges fixes. Ces niveaux du chiffre d'affaires sont appelés " seuil de rentabilité " ou " chiffre d'affaires critique".

3. Notions de seuil de rentabilité (S.R)

Le S.R d'une entreprise est le C.A pour lequel cette entreprise ne réalise ni profit ni perte. Le fait qu'une entreprise a atteint son seuil de rentabilité peut être exprimé de 3 manières suivantes :

· Résultat d'exploitation = 0

· C.A = total des charges d'exploitation

· Marge sur coût variables = coûts fixes.

Par calcul, on peut déterminer le seuil de rentabilité en se basant sur l'égalité : marge sur coûts variables = coûts fixe (1)

Or d'une manière générale, on suppose que les charges variables sont proportionnelles au C.A. Il en résulte que la marge sur C.V soit-elle même proportionnelle au C.A, d'où la relation : marge sur C.V = a C.A (2)

De (1) et (2), on a : (3)

Or (2) :

D'où le seuil de rentabilité =

Graphiquement, le S.R est représenté comme suit :

Seuil de rentabilité

Graphique n°1 :

Zone de perte

Zone de profit

C.V

C.V

S.R C.F

C.A

Source : cours Economie Politique I, UCG 2006-2007

Le S.R est un outil d'analyse 16(*) par le fait qu'il intervient dans le calcul de :

- La marge de sécurité : c'est une représentation de la baisse du C.A qu'une entreprise peut supporter sans tomber en déficit. Elle est trouvée par : marge de sécurité = C.AS.R

- L'indice de rentabilité : c'est la marge de sécurité exprimée en pourcentage du C.A. L'indice de rentabilité =

4. Les grandeurs du résultat

a. La valeur ajoutée

Si l'on compare ce qu'une entreprise produit (en terme monétaire) à ce qu'elle a consommé pour produire, on pose la notion de la valeur ajoutée.

La valeur ajoutée résulte de la confrontation des biens et services de l'entreprise aux exigences du marché. C'est en définitive le consommateur qui réalise la valeur ajoutée de l'entreprise, en achetant le produit aux prix auquel il lui est proposé17(*).

La valeur ajoutée se propose de traduire le surplus de richesse créé par l'entreprise.

Si la valeur ajoutée permet bien de mesurer la part contributive de l'entreprise à la création de richesses, on peut dire que le profit de cette même entreprise sera la substance financière laissée disponible après que la valeur ajoutée aura assurée : la rémunération des salariés de l'entreprise, le prélèvement de la collectivité (impôts), le maintien de son outil actuel de production (autofinancement de maintien) et une rémunération suffisante aux capitaux investis18(*).

b. Résultat net et résultat net d'exploitation

v . Résultat net d'exploitation

Le résultat net d'exploitation est le résultat avant l'incidence des résultats hors exploitation et des plus ou moins values constatées sur les cessions ou les mises hors services de certains éléments d'actif dont on ne peut pas considérer la réalisation comme entrant dans l'activité normale de l'agent économique. Il est la différence entre le total des produits et le total des charges.

v Résultat net

Le résultat net est le résultat net d'exploitation après l'incidence de résultats hors exploitation et plus ou moins values constatées sur les cessions d'immobilisation ou les mises hors services. Il comprend le résultat à conserver et le résultat à distribuer.

c. Cash-flow

Le cash-flow est un terme d'origine anglo-saxonne. Le cash-flow est la mesure globale du potentiel d'autofinancement, d'où il est traduit en français par la marge brute d'autofinancement.

Le cash-flow ou marge brute d'autofinancement est le surplus monétaire secrété par l'activité déterminée par la sommation du résultat brut d'exploitation et du résultat brut hors exploitation diminué de la contribution sur le revenu.

Par définition, le cash-flow se trouve être dans la très large majorité de cas, algébriquement supérieur au résultat de l'exercice. Le cash-flow ne peut être inférieur au résultat net que dans les très rares cas où les charges non décaissées (amortissements) sont globalement négatives, c'est-à-dire que les reprises d'amortissements et de réduction de valeurs excédent les dotations. En cas de pertes, il est alors tentant pour l'entreprise d'afficher plutôt son cash-flow qui aura normalement meilleure mine que le résultat de l'exercice.

Le cash-flow représente le potentiel d'autofinancement de l'entreprise avant toute décision de distribution du bénéfice. La capacité d'autofinancement est, en effet, la meilleure synthèse de l'efficacité de l'entreprise sur chacun des marchés auxquels elle s'adresse pour vendre ou acheter.

De même que, et on peut dire parce que la rentabilité de l'entreprise est la toile de fond de tout ce qui touche aux apports de capitaux permanents par le marché, la capacité d'autofinancement est à la fois le complément nécessaire et l'une des conditions de ces apports19(*).

v Cash-flow brut

Le cash-flow brut est celui qui comprend le résultat brut d'exploitation ainsi que le résultat brut hors exploitation diminué des provisions pour dépréciation.

v . Cash-flow net

Le cash-flow net est le cash-flow brut diminué de contribution sur le résultat ou encore la somme du résultat net de l'exercice et des amortissements.

CONCLUSION PARTIELLE

Dans ce premier chapitre, il nous a été indispensable de faire un aperçu sur le marché des cybercafés en donnant sa structure et en définissant les acteurs concernés par ce marché. Outre cet aspect nous avons présenté la notion de rentabilité en évoquant les différents ratios de rentabilité qui nous permettront de vérifier notre hypothèse dans la partie qui suit.

Chapitre deuxième :

PRESENTATION DES ENTREPRISES CIBLES.

Section I : CONGO SAT20(*)

§1. Dénomination - siège social - objet et durée

A. Dénomination

La société est nommée « CONGO SAT ». Ce qui nous conduit à présenter son siège social.

B. Siège social

Comme toute autre société, CONGO SAT a aussi son domicile qui est son siège social. Son siège social est établi à Kinshasa au n° 08 Joli park, quartier Macampagne, commune de Ngaliema. Ce siège social peut être transféré en tout endroit de la République Démocratique du Congo, sur décision de l'assemblée générale.

CONGO SAT peut installer des sièges administratifs, d'exploitation et de transformation, des succursales, des bureaux, agences, dépôts ou points de vente en n'importe quel lieu, tant en République Démocratique du Congo qu'à l'étranger, sur décision de la gérance qui en fait rapport à l'Assemblée générale.

C. Objet social

CONGO SAT est une société qui a pour objet :

- Fourniture d'accès Internet

- Fourniture et exploitation de cybercafé, cabine téléphonique et fax

- Montage et réparation d'ordinateur

- Commercialisation de matériels et équipements relatifs à l'informatique et à la télécommunication (nouveau et occasion)

- Commercialisation de fournitures de bureau

- Effectue pour elle-même et pour le compte du tiers, toutes les opérations entrant dans son objet social ou de nature et en favoriser la réalisation.

- Gérer toute autre société ou groupement économique où elle aura des intérêts.

Assemblée générale

Gérance

Associés

Technique

Comptabilité

Animation et accueil des clients

D. Structure organisationnelle

§2. Capital social - Parts sociales21(*)

A. Capital social

Les opérations de constitution de CONGO SAT sprl sont comptabilisées à deux niveaux :

- souscription du capital

- Libération des apports

Le capital social est fixé à 5 000 000 Fc (cinq millions de Franc congolais), représenté par 100 parts sociales d'une valeur nominale de 50000 Fc chacune.

Pour parer à la dépréciation de la valeur monétaire du capital social, il est indexé aux taux officiel du dollar américain à la date de l'acte notarié.

1. Souscription du capital

Les écritures comptables de souscription du capital sont données dans le journal ci-après :

COMPTES

LIBELLE

 
 

Débit

Crédit

Débit

Crédit

1

444500

444501

10.4

Ass MANGOLOPA KIVUYASIKIRI

son compte apport

Ass KAMBALE NZANZU son comptable apport

à capital social

souscription du capital suivant acte du 16/03/2006

2550000

2450000

5000000

 

TOTAL

 

5000000

5000000

Source : Nos calculs en se basant aux statuts du CONGO SAT

Notons que ces écritures de souscription du capital sont ici enregistrées en bloc, le détail étant figuré dans le registre des associés.

2550 000 Fc représentent 51 parts sociales

2450 000 Fc représentent 49 parts sociales

2. Libération du capital

Le capital social est entièrement libéré en numéraire, et se trouve dès à présent à la disposition de la société.

Ecriture de la constitution

COMPTES

LIBELLE

 
 

Débit

Crédit

Débit

Crédit

1

44450

44451

10.4

MANGOLOPA son compte d'apport

NZANZU son compte d'apport

à capital social

Constitution de CONGO SAT Sprl

2550000

2450000

5000000

2

57

44450

Caisse

à Mangolopa son compte d'apport

libération totale de Mangolopa

2550000

2550000

3

57

44451

Caisse

à NZANZU son compte d'apport

libération totale de NZANZU

2450000

2450000

Source : Nos calculs en se basant aux statuts du CONGO SAT

B. Parts sociales

Les parts sociales ne pourront aucunement être représentées par des titres négociables. Les titres de chaque associé seront notés du registre des associés tenu au siège social, qui contiendra la désignation de chaque associé, le nombre des parts sociales lui appartenant et l'indication des versements effectués. Chaque associé n'est responsable des engagements de la société que jusqu'à concurrence du montant de sa participation.

Le capital social pourra être augmenté par décision de l'assemblée générale, les associés s'accordent à souscrire des augmentations nécessaires à la mise en oeuvre des programmes élaborés par la gérance.

Le défaut de répondre à pareil appel de fonds, entraînera l'exclusion de l'associé défaillant et la vente publique de ses parts sociales, suivant la procédure prévue par les articles 62 et 63 de décret du 23 juin 1960 sur les sociétés commerciales.

Toutes réductions du capital seront subordonnées au respect aux contradictions imposées par la législation congolaise. Chaque part sociale confère un droit égal dans la répartition des bénéfices et des produits de la liquidation. Il ne peut être créé des parts bénéficiaires non représentatives du capital. Les parts sont indivisibles. Les propriétaires des parts sociales doivent se faire représenter à l'égard de la société par une seule personne, faute de quoi, la société a le droit de suspendre l'exercice des droits affèrent à ces parts.

Les parts sociales ne peuvent, à peine de nullité, être cédées entre vifs ou transmises pour cause de mort qu'avec l'agrément de la moitié au moins des associés possédant les trois quarts du capital, déduction faite des droits dont la cession proposée ; le tout suivant la procédure prévue par les articles 58 et 59 du décret du 23 juin 1960, complétant la législation relative aux sociétés commerciales.

Toutefois, cet agrément n'est pas requis lorsque les parts sont cédées ou transmises à un autre associé au conjoint du cédant ou du testateur, à des ascendants ou descendants en ligne directe et aux personnes physiques ou juridiques désignées par les associés fondateurs lors de la transformation de la société en une société par action à responsabilité limitée, ou lors d'une augmentation du capital.

Les héritiers d'un associé, personne physique, ne peuvent sous aucun prétexte requérir l'apposition des scellés sur les biens, valeurs et documents de la société, ni en demander le partage ou la liquidité, ni s'immiscer en aucune manière dans les actes de son administration. Ils sont tenus pour l'exercice de leurs droits de s'en rapporter aux comptes et inventaires sociaux ainsi qu'aux décisions de l'assemblée générale sans pouvoir exiger aucune pièce, titre ou inventaire extraordinaire.

La part sociale ne peut être représentée par un titre nominatif au porteur ou à ordre ; le titre de chaque associé résultera du présent acte ou de ceux qui la modifieront ultérieurement ainsi ses cessions régulièrement consenties.

Les cessions des parts sociales entre vifs, les transmissions pour cause de mort, les attributions en cas de partage et des adjudications suite à une vente publique ne sont opposables aux associés qu'à la date de leur inscription dans le registre des associés. Il en est de même à l'égard des tiers qui peuvent néanmoins s'en prévaloir.

§3. Gérance - Surveillance

La société est administrée par un ou plusieurs gérants nommés par l'assemblée générale, pris parmi les associés ou en dehors d'eux, l' associé déclaré comme gérant de CONGO SAT, monsieur KAKULE MANGOLOPA, prés qualifié d' engager la société par sa seule signature.

Le gérant désireux de démissionner devra en avertir les associés par fax et /ou email en s'assurant de la bonne réception du message, avec préavis de 3 mois. En cas de démission, il sera pourvu à son remplacement de la manière que le gérant démissionnaire aura été lui-même désigné. Le nouveau gérant pourra être associé ou non.

Le gérant a tous les pouvoirs d'agir ou nom et pour le compte de la société, il pourra notamment sous sa signature et sans limitations des sommes ; faire tous comptes et factures, souscrire tous billets, chèques et lettre de charges, les accepter, endosser, escompte, ouvrir tous les comptes en banque, caisses administratives, postes et douanes, et au service des chèques postaux y faire tous les versements, virements, dépôts ou retraits de sommes ou autres colis ou marchandises, payer et recevoir toutes sommes, en donner ou retirer toutes quittances ou décharges, contacter tous emprunts par voie d'ouverture des crédits bancaires.

Le gérant pourra en outre, avec l'autorisation de l'assemblée générale, acquérir, hypothéquer et donner à bail tous meubles ou immeubles, contracter tous emprunts autres que par vois d'ouverture de crédits bancaires, donner toute garantie ou accepter tous gages, lotissements, hypothèques, actions résolutoires, donner main levée avec ou sans paiements de toutes inscriptions hypothécaires, ou privilégiées, transcriptions, saisies oppositions, autres empêchements dispenser le conservateur des titres fonciers de prendre toutes inscription d'office régler l'envoi de fonds de réserve ou de prévisions. Les énumérations qui précèdent sont énonciatives et non limitatives.

Dans tous actes engagent la responsabilité de la société la signature du ou des gérants doit être précédée de la dénomination de la société ou suivie immédiatement de l'indication de la qualité en vertu de laquelle ils agissent.

Le gérant peut déléguer à l'un des associés ou tiers ou attribuer à l'un de ses membres, tous pouvoirs nécessaires à la gestion journalière, il pourra en outre, déléguer à un autre associé, ses droits pour l'exercice de l'ensemble de pouvoirs énoncés dans le précédemment.

Le gérant nomme, révoque, engage ou licencie le personnel qu'il juge nécessaire à la bonne exécution des activités de la société, et il détermine les traitements et conditions de ce personnel et s'il y a lieu, ses cautionnements. Le gérant ne contracte pas l'obligation personnelle relativement aux engagements de la société. Ils auront le droit, indépendamment de ses frais de représentation, de voyages et autres jugés nécessaires pour un accomplissement correct de ses fonctions à un traitement fixe par l'assemblée générale et qui sera prélevé sur les frais généraux.

§4. Inventaire - Bilan

L'exercice social commence le premier janvier et se termine le trente et un décembre de l'année. Le gérant doit à la fin de chaque exercice social, clôturer les écritures comptables et dresser un inventaire contenant l'indication des valeurs mobilières, ainsi que toutes les créances et dettes de la société avec une annexe contenant en résumé tous ses engagements, notamment les cautionnements et autres garanties, ainsi que les dettes et créances de chaque associé et gérant de la société.

Le gérant doit faire, chaque année, un rapport sur l'accomplissement de son mandat et sur les opérations de la société réalisées au cours de l'exercice social. Ce rapport commente le bilan et le compte des profits et pertes, en rapport avec les pièces justificatives.

Pour besoin de viabilité dans la gestion, la société fera appel à un expert comptable agréé pour attester périodiquement les écritures et certifier les états financiers à la fin de chaque exercice comptable. Le bilan, le compte des pertes et profits et le rapport de la gérance sont annexés aux invitations.

L'excédent favorable du bilan, après déduction des charges, frais généraux et amortissements nécessaires, constituent le bénéfice net de la société. Il sera réparti entre les associés possédant des parts en proportion, chaque part donnant un droit égal.

L'assemblée générale pourra décider que tout ou partie des bénéfices soit affecté à la création d'un fonds de réserve spécial ou d'un fonds d'amortissement de parts sociales ou report à nouveau. Les dividendes sont payable chaque année, aux époques et de la manière fixée par l'assemblée générale.

§5. Dissolution - liquidation

La société pourra être dissoute en tout temps moyennant l'observation des formes prescrites aux modifications des statuts. En cas de perte de la moitié du capital, la gérance doit soumettre à l'assemblée générale, qui délibérera dans les formes prescrites pour les modifications aux statuts, la question de la dissolution de la société. Si la perte atteint les trois quarts du capital, la dissolution pourra être décidée par les associés possédant un quart des parts sociales.

En cas de dissolution de la société, l'assemblée générale a les droits les plus étendus pour désigner le ou les liquidateurs, de déterminer leurs pouvoirs et fixer le mode de liquidation. A défaut de désigner les liquidateurs, le gérant sera à l'égard des tiers, considéré comme liquidateur.

Le solde favorable de la liquidation sera partagé entre les associés suivant le nombre de leurs parts respectives, chaque part conférant un doit égal.

§6. Dispositions générales du Congo SAT

Tout associé domicilié ou résidant en dehors de la RDC sera censé élire domicile au siège social de la société, où toutes les assignations et significations seront valablement faites.

Les gérants et liquidateurs qui résident hors de la RDC seront censés, pendant toute la durée de leurs fonctions élire domicile au siège social où toutes significations et notifications peuvent être donnés relativement aux affaires de la société et à la responsabilité de leur gestion et de leur contrôle. Toutes contestations qui pourraient surgir entre les associés lors de la liquidation ou entre la société et ses associés, pendant la durée de la liquidation, seront de la compétence des tribunaux de Kinshasa.

Pour tout ce qui ne pas prévu aux statuts, les associés s'en référeront aux lois et aux usages en matière et notamment aux dispositions du décret du 28 juin 1960, complétant la législation relative aux sociétés commerciales.

Toutes les dispositions impératives dudit décret ne figurant pas aux statuts.

§7. Assemblée générale22(*)

Les décisions de l'assemblée générale sont prises à la majorité quel que soit le nombre des parts sociales possédées par les associés présents ou représentés. Lorsqu'il s'agi de modification aux statuts, les associés présents ou représentés doivent posséder au moins la moitié du nombre total des parts sociales. Si cette condition n'est pas remplie, un procès verbal de carence est dressé, une nouvelle convocation est nécessaire et la seconde assemblée générale délibère valablement quel que soit le nombre des parts sociales possédées par les associés présents ou représentés.

Aucune modification ne peut être décidée qu'à la majorité des trois/quarts des voix (parmi les membres présents à l'assemblée générale), pour lesquelles il est pris part au vote. Si la modification concerne l'objet social ou la nationalité de la société requise est portée aux quatre cinquième des voix.

Il sera tenu une assemblée générale ordinaire chaque année pas plus tard que le 31 mars, et une date renseignée dans les convocations. Si le jour fixé est férié, l'assemblée générale aura lieu le premier jour ouvrable suivant au siège social ou à tout autre endroit à déterminer par la gérance dans la convocation. La convocation pour toute assemblée générale contient l'ordre du jour fait par fax et/ou e-mail, en s'assurant de la bonne réception du message, adressé 20 jours au moins avant la réunion à chacun des associés, si l'ordre du jour contient des modifications aux statuts, l'objet de modifications proposées se rapportant à l'objet social, un rapport spécial de la gérance sur ces modifications contenant un état récent et résumé de la situation active et passive de la société doit être joint à la convention.

Lorsqu'il s'agit d'une réduction ou augmentation du capital social ou du nombre de parts sociales, la convocation doit indiquer la manière dont la réduction ou l'augmentation sera proposée. Si la réduction doit se faire par un remboursement, il ne peut se faire que six mois après la publication de la décision. En aucun cas, la réduction ne peut préjudicier aux droits des tiers.

Une assemblée générale extraordinaire peut être convoquée à tout moment par la gérance ou la majorité des associés avec les mêmes exigences pour les convocations et ordre du jour.

Chaque part sociale confère une voix et tout associé a le droit de voter aux assemblées générales. Les associés peuvent se faire représenter soit par un mandataire choisi parmi les associés, soit par un préposé ou représentant des personnes juridiques, associés, s'il s'agit d'elle.

Ils peuvent émettre leur vote par écrit. A cet effet, la convocation contiendra le texte des résolutions proposées que les associés pourront approuver ou rejeter. Les procès verbaux sont signés par le président désigné parmi les associés ou leurs représentants et leur expédition est assurée par les soins de la gérance.

L'assemblée générale annuelle entend le rapport de la gérance et délibère en statuant sur le bilan et le compte de pertes et profits : elle procède ensuite à l'affectation du résultat. Elle se prononce enfin, par un vote spécial sur la décharge des gérants.

§8. Nomination de Gérant23(*)

Les associés après approbations des statuts, ont décidé de la nomination en qualité de Gérant Mr KAKULE MANGOLOPA, de nationalité congolaise, né à Kiroshe le 30 mars 1980 et résidant à Kinshasa, avenu Jolie Park n°8, Q. MACAMPAGNE, commune de Ngaliema, République Démocratique du Congo.

Mandat

Les associés donnent mandat au Gérant pour comparaître devant le notaire aux fins d'authentifier les statuts. Le pouvoir lui est en outre donné pour procéder aux formalités de leur dépôt au greffe du commerce, de leur publication au journal officiel et de toute autre formalité nécessaire à la constitution de la présente société.

II. CYBER CAFE ADEN - UCG BUTEMBO

II.1 Présentation

Le Cybercafé ADEN UCG est l'un des plus modernes de la Ville de Butembo. Il est créé depuis décembre 2004 dans le cadre du projet de la Coopération Internationale du Ministère des Affaires Etrangères Français qui a largement contribué à son installation.

Ce Centre poursuit et réalise avec détermination les objectifs du Programme ADEN, à savoir :  démocratiser l'accès à l'Internet,  vulgariser la formation à l'utilisation de nouvelles technologies,  Encourager la production africaine des contenus. D'abord, le 12/12/2004, les installations de l'antenne et la connexion Internet ont été finalisées.

Du 21/12/2004 au 24/01/2005, le Cybercafé ADEN UCG a commencé à fonctionner avec une seule machine dans le cadre d'essai de l'état de la connexion.

Le 25/01/2005, le Cybercafé a été doté, par le Ministère français des Affaires Etrangères, de 7 ordinateurs, 1 serveur, 1 imprimante, 1 scanneur, 6 onduleurs et 1 climatiseur. Cet équipement a été renforcé par 14 ordinateurs Pentium IV dont l'achat a été préfinancé par l'Université.

Enfin, le 25/01/2005, le délégué de l'Ambassade de France à Kinshasa M. Farid Ali, en compagnie de Ms. MATESO et LYANZALA Julien, est venu finaliser l'installation de tout le réseau.

Structure organisationnelle

Gestionnaire du Centre

Gestionnaire Adjoint

Technicien

Comptable

Animation et accueil des clients

Sentinelle

II.2 Notions sur ADEN24(*)

A. RESSOURCES

Aden est un projet de coopération internationale du ministère français des Affaires étrangères. Démocratiser l'accès à Internet, former à l'utilisation des nouvelles technologies, encourager la production africaine de contenus, tels sont les objectifs d'ADEN avec les pays partenaires du projet. Il s'agit d'une réponse à "comment réduire la fracture numérique en Afrique ?", par la mise en place d'un dispositif complet pour la création de points d'accès publics à l'Internet dans des zones numériquement enclavées. Un accès plus large aux nouvelles technologies de l'information et de la communication passe par un effort important d'initiation et de formation. Les compétences existent en Afrique et il s'agit maintenant de partager le savoir-faire de quelques-uns au profit du plus grand nombre. C'est pourquoi, ADEN organise des formations à destination des gestionnaires de points d'accès collectifs à Internet, afin qu'ils puissent organiser à leur tour des formations à destination du grand public.

La formation de formateurs

Dans chacun des pays concernés par le projet, ADEN organise trois formations de formateurs, ouvertes à un public plus large que les seuls gestionnaires des centres.

- Administration et gestion d'un réseau informatique ;

- Animation culturelle et pédagogique d'un point d'accès public à Internet ;

- Gestion administrative d'un point d'accès public à Internet.

Un forum ouvert à tous permet de continuer à collaborer pour trouver des solutions aux problèmes concrets qui se posent dans le cadre des activités quotidiennes.

Les formations organisées par les centres ADEN

Chacun des centres organise plusieurs formations par an à destination de ses publics traditionnels : initiation à Internet, à la production de sites web, à la création multimédia, administration d'un réseau informatique, bases de la programmation, etc.

Les centres ADEN publient les comptes-rendus et les enseignements tirés des formations qu'ils ont organisées dans leur partie du site 

Le projet Aden se décline dans des zones africaines enclavées numériquement. Dans chaque pays partenaire, il est piloté par des comités rassemblant des représentants de l'ambassade de France et des partenaires locaux. La coordination internationale du projet est assurée par le Bureau pour les NTIC(nouvelles technologies de l'information et de la communications) du ministère français des Affaires étrangères. Le site Internet africaden.net est la plateforme de collaboration du projet.

Aden est un projet contribuant à réduire la fracture numérique dans 11 pays d'Afrique sub-saharienne. Il est piloté au niveau de chaque pays par un comité de pilotage national, regroupant les partenaires locaux du projet et des représentants de l'ambassade de France dans le pays. A Paris, le bureau pour les NTIC assure sa coordination.

Sur le terrain, les centres Aden sont gérés par des acteurs de la société civile : association, organisation non-gouvernementale, antenne universitaire, église, collectivité locale, station de radio...Ils bénéficient de l'appui technique et pédagogique d'une équipe de formateurs nationaux et internationaux et des services rendus par des sociétés pour les installations techniques (équipements, télécommunications, Internet, informatique...).

L'ensemble de ce dispositif humain, réparti sur 11 pays et une trentaine de centres ADEN, élargi à la communauté des acteurs du développement des TIC en Afrique, intéressés à participer à la dynamique du projet, utilise quotidiennement le site Internet africaden.net, véritable plateforme de collaboration du projet. Celle-ci est utilisée quotidiennement, non seulement par tous ceux qui sont impliqués dans le projet, mais également par tous ceux qui oeuvrent à la diffusion des TIC sur le continent.

L'objectif est de partager les expériences, de mutualiser les compétences et de fédérer les expertises, afin de donner à chacun un accès simple à un ensemble de ressources et de contacts les aidant dans la pérennisation de leurs activités.

Outil majeur dans la politique française de coopération visant à réduire la fracture numérique, le projet d'Appui au Désenclavement Numérique (ADEN) est mis en oeuvre dans 12 pays d'Afrique sub-saharienne francophones, anglophones et lusophones, sur la période 2003-2008. Doté d'un budget de 6 millions d'euros, il poursuit trois objectifs : démocratiser l'accès aux Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (NTIC) ; former les populations locales à leur utilisation ; appuyer les usages, contenus et applications Internet favorables au développement.

B. Organigramme du projet

Source ; http://www.africaden.net/spip.php,rubrique1

L'ambition d'ADEN est de permettre au maximum une prise en compte des besoins réels des acteurs du terrain. C'est pourquoi, autant que possible, la décision émanera de ces derniers, à savoir les comités de pilotage pays, les gestionnaires des centres ADEN et les Services de coopération et d'action culturelle (SCAC).

La coordination et la définition des grandes orientations du projet, seront, elles, du ressort du ministère français des Affaires étrangères en France.

Responsabilités des principaux acteurs du projet

Le gestionnaire du centre ADEN

C'est le(s) responsable(s) désigné(s) au sein de la structure gestionnaire (association, collectivité territoriale, établissement d'enseignement).

 Assure le bon fonctionnement technique, financier et administratif du centre ADEN dont il a la responsabilité.  Détermine, propose et met en oeuvre les actions qui se déroulent au sein du centre ADEN (formations, rencontres ouverture au public payant, etc.) Elabore le budget prévisionnel, et l'exécute en concertation avec le SCAC.  Participe à la constitution du réseau ADEN et à l'échange d'expérience, notamment en alimentant régulièrement le site Internet et en fournissant des données chiffrées de fréquentation, ainsi que d'ordre budgétaire.  Recherche des sources de financements complémentaires au projet à travers notamment l'augmentation régulière des ressources propres du centre et l'implication d'autres bailleurs locaux ou internationaux.  Participe à la formation de formateurs et à toutes les rencontres du réseau ADEN financées par le projet.  Propose des actions nouvelles et sélectionne des micros-projets d'usages et d'applications des NTIC pour le développement, s'appuyant sur le centre dont il a la charge.  Rend compte régulièrement au comité de pilotage de l'utilisation des subventions et des mises à disposition du matériel, dont il bénéficie pour la gestion du centre.

Le comité de pilotage pays

Sa composition peut varier d'un pays à l'autre. Il doit en tout état de cause comprendre en son sein un représentant des autorités du pays de résidence, ayant la charge de la stratégie de développement des NTIC au niveau national, sectoriel ou régional. Il devra également comporter, dès la sélection des gestionnaires effectuée, un responsable par centre ADEN.

Chapitre troisième 

PRESENTATION, TRAITEMENT DES DONNEES ET INTERPRETATION DES RESULTATS

L'un des principaux objectifs de l'entreprise est la réalisation d'un bénéfice maximal et à cette réalisation correspond l'idée de la rentabilité.

Avant le traitement des données récoltées, présentons tout d'abord les charges et les produits qui interviennent dans l'exploitation du Congo SAT et du Cybercafé Aden UCG.

1. Matières et fournitures consommés (compte 61) : ce compte enregistre le montant des matières et fournitures achetées par les deux entreprises et consommées pendant la période donnée. Ce sont par exemple : l'encre, le carburant, du papier, cartouche, ...

2. Les transports consommés (compte 62) : il enregistre les montants de transports consommés autre que le transport sur achat. Ce sont des transports du personnel, de déplacement ou voyages.

3. Les autres services consommés (compte 63) : il enregistre les services consommés autres que le transport. C'est par exemple : le frais de restauration, achat unité téléphone, ...

4. Les charges et pertes diverses (compte 64) : Malgré l'intitulé du compte, il faut veiller à ne pas y enregistrer n'importe quelle charge. Ce compte comprend en fait certaines charges qu'il est difficile de classer avec précision. Il comprend : les assurances, les dons, les créances irrécouvrables, les amendements pénales, les cotisations syndicales, ...

5. Les charges du personnel (compte 65) : celui-ci enregistre les différentes charges supportés par les deux entreprises et qui prennent leur source dans le contrat du travail conclu et bénéficiant directement ou indirectement aux salariés.

6. Dotation aux amortissements et provisions (compte 68) : il enregistre les charges annuelles calculées quand il s'agit des consommations dues à l'usage ou à l'obsolescence des couvertures de risques de l'équipement utilisé ;

7. Contribution et taxe (compte 66) : Ce compte enregistre les différentes contributions et taxes perçues par les villes ou collectivités.

8. Intérêts payés (compte 67) : ce compte enregistre les intérêts, escomptes et autres charges financières payés dus à des tiers. Ex : escomptes accordés aux clients, intérêts sur traits, ...

La modification de produits du Congo SAT et du Cybercafé Aden UCG suit la même logique que celles de charges.

1. Production vendue (compte 71) : il enregistre les recettes réalisés provenant des services rendus par Congo SAT et Cybercafé du Graben ;

2. Production stockée (compte 72) : ce compte n'intervient pas dans nos calculs parce que leurs services rendus en faveur des clients ne peuvent pas être stockés.

III.1. PRESENTATION DES DONNEES

Tableau 1 : Evolution des recettes du Congo SAT et du Cybercafé Aden UCG en dollars pour l'année 2008

Mois

Entreprise

Janv

Fév

M

A

Mai

Jn

Jt

A

S

O

N

D

Congo SAT

1270,7

995,5

1190

1333,8

1114

920,2

1245,6

1144,8

1104

753,7

1250,2

804,2

Cyber UCG

619

594,36

486

370,3

974,2

595

757

501

692

632

683

795

Source : Documents comptables de deux cybercafés

Entreprise

Total recette

Congo SAT

13126,7

Cybercafé Aden UCG

7698,86

Tableau 2 : Evolution des charges d'exploitation de CONGO SAT pour l'exercice 2008 en dollars

Mois

N° Comptes

Janv

Fév

Mars

Avril

Mai

Juin

juillet

Aout

Sept

Oct

Nov

Déc

61

25.5

39

51

18

33

31

22.5

6

96.5

39

545

23.5

62

-

-

-

-

-

-

30

200

-

-

-

40

63

424

163.8

37.6

127.4

132.6

240.8

46.8

120.8

32.8

70.6

90

208

64

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

65

120

-

120

220

100

120

-

140

340

190

190

340

66

23

316.8

30

20

115

193

472

18

75

16

18

-

67

-

-

-

-

-

-

-

-

180

50

2

150

68

-

-

-

-

-

-

-

180

122

-

-

-

Source : Documents comptables du CONGO SAT

Tableau 3 : Evolution des charges d'exploitation du Cybercafé du Graben pour l'exercice 2008

Mois

N° Comptes

Janv

Fév

Mars

Avril

Mai

Juin

juillet

Aout

Sept

Oct

Nov

Déc

61

94

93

26

156.9

28

43

59

77

97

52

49

36.5

62

1

3.36

1

3.44

-

3

8

3

3

3

4

2

63

10

15

 

19

23

7

19

6

6

22

5

35.5

64

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

65

450

450

450

450

450

450

450

450

450

450

450

450

66

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

67

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

68

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

Source : Documents comptables du Cybercafé Aden UCG

Commentaire : la constante du montant pour les charges du personnel s'explique par le fait que le salaire du personnel est fixé par forfait. A la fin du moi quelle que soit la variation des recettes, l'employé a son salaire fixé dans le contrat du travail. Toutefois, si les recettes sont basses, le reste de son salaire peut être reporté pour le moi prochain.

III.2. TRAITEMENT ET INTERPRETATION DE DONNEES

1. Tableau des recettes réalisées

Tableau 4 : Moyenne des recettes réalisées

Entreprise

Moyenne

Congo SAT

1093,8917

Cybercafé Aden UCG

641,57

Interprétation : Nous constatons que Congo Sat a réalisé en moyenne un chiffre d'affaires supérieur à celui du Cybercafé Aden de l'UCG. Cela est dû à la situation géographique dans laquelle se trouve chaque cybercafé, à la fréquentation de clients. Signalons que Congo SAT adopte une tarification élevée celle de 15Fc à la minute par rapport à celle du Cybercafé Aden de l'UCG pour l'année 2008 qui de 10Fc à la minute.

2. Représentation graphique des recettes réalisées

Graphique n°2 : Evolution des recettes du Congo SAT et du Cybercafé Aden de l'UCG pour l'année 2008

Interprétation du graphique

Au cours de l'année 2008, Congo SAT a réalisé une recette de valeur maximum, qui est égale à 1333,8$ pour le moi d'avril. Le minimum des recettes est observé au moi d'octobre et est égal à 753,7$. Cela s'explique par le fait que les jours où le réseau est stable, on gagne plus et dans le cas contraire, on assiste à une baisse de recette. Le maximum des recettes du cybercafé Aden est observé au mois de mai est 974,2. Son minimum des recettes est 370,3$ au mois d'avril.

3. Calcul de la rentabilité financière

A. Marges réalisées et calcul des taux de rentabilité

Les différentes marges sont calculées selon la logique du tableau de formation de résultat. Ainsi, les différents résultats sont représentés dans les tableaux ci-après :

Tableau 5 : Tableau de formation du résultat du Cybercafé Aden de l'UCG pour l'année 2008 en dollars

DESIGNATION

Janv

Fév

Mars

Avril

Mai

Juin

Juillet

Août

Sept

Octobre

Nov

Déc

71 Production vendue

619

594,36

486

370,3

974,2

595

757

501

692

632

683

795

61 M & fournitures cons.

94

93

26

156.9

28

43

59

77

97

52

49

36.5

62 Transports consommés

1

3.36

1

3.44

-

3

8

3

3

3

4

2

63 Autres services cons.

10

15

 

9

23

7

19

6

6

22

5

35.5

61 Valeur ajoutée

514

483

440

186.96

939.2

530

684

415

570

571

625

721

81 valeur ajoutée

514

483

440

186.96

939.2

530

684

415

570

571

625

721

64 Charges et pertes diverses

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

65 Charges du personnel

450

450

450

450

450

450

450

450

450

450

450

450

66 Contribution et taxe

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

67 Intérêts payés

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

82 Résultat brut d'expl.

64

33

-10

-263.04

489.2

80

234

-35

120

121

175

271

82 RBE

64

33

-10

-263.04

489.2

80

234

-35

120

121

175

271

68 Dotation aux amort. et provision

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

83 Résultat net d'exploitation

64

33

-10

-263.04

489.2

80

234

-35

120

121

175

271

= 1279,16$ ; = 6679,16$

Source : Nos calculs

Tableau 6 : Tableau de formation du résultat pour Congo SAT à l'exercice 2008 en dollars

DESIGNATION

Janv

Fév

Mars

Avril

Mai

Juin

Juillet

Août

Sept

Octobre

Nov

Déc

71 Productions vendues

1270,7

995,5

1190

1333,8

1114

910,2

1245,6

1144,8

1104

753,7

1250,2

804,2

61M & fournitures consommés

25.5

39

51

18

33

31

22.5

6

96.5

39

545

23.5

62 Transports consommés

-

-

-

-

-

-

30

200

-

-

-

4

63 Autres services cons.

428

163.8

37.6

127.4

132.6

240.8

46.8

120.8

32.8

70.6

90

208

61 Valeur ajoutée

821,2

792.7

1101.4

1188.4

948.4

648.4

1146.3

808

974.7

644.1

615.2

532.7

81 valeur ajoutée

821,2

792.7

1101.4

1188.4

948.4

648.4

1146.3

808

974.7

644.1

615.2

532.7

64 Charges et pertes diverses

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

65 Charges du personnel

120

-

120

220

100

120

-

140

340

190

190

340

66 Contribution et taxe

23

316.8

30

20

115

193

472

18

75

16

18

-

67 Intérêts payés

-

-

-

-

-

-

-

-

180

50

2

150

82 Résultat brut d'exploitation

678.2

475.9

951.4

948.4

733.4

335.4

674.3

650

379.7

388.1

405.2

42.7

82 RBE

678.2

475.9

951.4

948.4

733.4

335.4

674.3

650

379.7

388.1

405.2

42.7

68 Dotation aux amorts. et provision

-

-

-

-

-

-

-

180

122

-

-

-

83 Résultat net d'exploitation

678.2

475.9

951.4

948.4

733.4

335.4

674.3

470

257.7

388.1

405.2

42.7

= 6360,7$ ; = 10221,3$

Source : Nos calculs

Commentaire sur le TFR CENTRE ADEN UCG 

Nous constatons que le centre ADEN UCG dépense trop pour son personnel. Une partie considérable est réservée à ses employés, mais aussi aux matières et fournitures. Ce qui diminue son résultat par rapport à ses recettes réalisées. Le centre doit donc minimiser les coûts pour permettre le profit maximum.

Commentaire sur le TFR du CONGO SAT 

Au vu du TFR Congo SAT, le compte des charges 63 a une valeur élevée par rapport aux autres comptes des charges. Cela s'explique par le fait que Congo SAT faisait trop des dépenses pour la restauration journalière de son personnel. A plus elle dépensait trop pour les unités téléphoniques. Congo SAT pouvait réaliser un profit considérable si elle minimisait les coûts.

A l'aide de ces différentes marges réalisées et du capital fixe de chaque entreprise, c'est-à-dire du Congo SAT et du Cybercafé Aden UCG nous pouvons passer au calcul des taux de rentabilité annuelle.

Le taux de rentabilité global (annuel) est donné par :

- Capital fixe Congo SAT = 20350$

- Capital fixe Centre Aden UCG = 23760$

Les taux de rentabilité globale pour les deux cybercafés sont résumés dans le tableau ci-après :

Tableau 7 : Taux de rentabilité annuelle

Entreprise

Taux de rentabilité annuelle

Congo SAT

31,25%

Cybercafé du Graben

5,4 %

Source : Nos calculs

Interprétation :

Le taux de rentabilité du Congo SAT est de 31,25%. Ce qui revient à dire que 100$ engagés dans ses activités apportent 31,25$ par an. Donc l'on peut dire que la rémunération du capital utilisé est de 2,6% le moi, un pourcentage négligeable compte tenu de la conjoncture économique de notre milieu.

Le taux moyen de rentabilité du cybercafé Aden UCG est de 5,4% c'est-à-dire 100$ encagés dans ses activités apportent 5,4$ par an. On peut dire que la rémunération du capital utilisé est de 0,45$ par mois, pourcentage qui est non satisfaisant.

Pour apprécier la rentabilité de deux entreprises, il est important de calculer les différents ratios de rentabilité réalisés durant l'an 2008.

B. Calcul des ratios de rentabilité

B.1. La rentabilité de l'activité du Congo SAT et du Cybercafé Aden UCG

L'appréciation des performances d'une entreprise se fait par la confrontation du résultat comptable et de son chiffre d'affaire.

B.1.1. Pour Congo SAT

Le ratio de la valeur ajoutée :

Ce ratio est généralement inférieur à 1.

Ce ratio est :

Interprétation : Au vu de ce ratio, nous constatons qu'en 2008, l'activité au Congo SAT n'a dégagé qu'une marge bénéficiaire de 77,9% du chiffre d'affaires.

- Le ratio du résultat net :

Il est égal à :

Interprétation : L'activité du Congo SAT a dégagé un bénéfice net de 48,4% par rapport au chiffre d'affaires.

B.1.2. Pour le Cybercafé Aden de l'UCG

- Le ratio de la valeur ajoutée :

Ce ratio est généralement inférieur à 1

Ce ratio est :

Cela signifie que le cybercafé Aden de l'UCG a dégagé une marge bénéficiaire de 67,5% du chiffre d'affaires.

Le ratio du résultat net est :

Cela signifie que l'activité du cybercafé Aden de l'UCG a dégagé un bénéfice net de 16,6% par rapport au chiffre d'affaires.

B.2. La rentabilité des capitaux engagés

B.2.1. Pour le Congo SAT

La rentabilité financière :

Cette rentabilité =

Interprétation : les capitaux engagés par Congo SAT ont apporté 63,6% de bénéfice pour l'an 2008.

B.2.2. Pour le Cybercafé Aden de l'UCG

La rentabilité financière =

Cette rentabilité =

Nous constatons que les capitaux engagés par le cybercafé Aden UCG ont apporté 14,2% de bénéfice pour l'an 2008.

B.3. Le ratio de couverture de charge

B.3.1. Pour Congo SAT

Interprétation : qui est supérieur à 0,5. Nous constatons que les charges sont élevées et par conséquent diminuent le résultat d'exploitation. Ce qui nous amène à dire que l'activité économique du Congo SAT est moyennement rentable.

B.3.2. Pour le Cybercafé Aden UCG

Interprétation : qui est supérieur à 0,5 et proche de 1. Nous remarquons que les charges sont très élevées et pour ce fait, il y a diminution du résultat d'exploitation. Nous pouvons ainsi dire que l'activité économique du cybercafé Aden UCG est moyennement rentable.

Tableau 8 : Tableau de synthèse des différents ratios de rentabilité

DESIGNATION

CONCO SAT

Cybercafé Aden UCG

Ratio de la Valeur Ajoutée

0,779

0,867

Ratio du résultat net

0,484

0,166

Rentabilité financière

0,636

0,142

Ratio de couverture de charge

0,515

0,834

Source : Nos calculs

A présent nous calculons le seuil de rentabilité, c'est-à-dire le chiffre d'affaire permettra de réaliser une marge sur coût variable, qui soit suffisante pour couvrir l'ensemble des charges fixes.

Après ventilation des charges en charges fixes et véritables nous constatons que pour Congo SAT, les charges fixes s'élève à 2182 et les charges variables à 4584 et pour le cybercafé Aden UCG, les coûts fixes égalent 5400 et les coûts variables 1019,7.

B.4. Calcul de la marge sur CV

1. Marge sur coût variable pour Congo SAT

Marge sur CV = 13126,7 - 4584 = 8542,7

2. Marge sur coût variable pour Cybercafé du Graben

Marge sur CV = 7698,86 - 1019,7 = 6679,16

B.5. Calcul du seuil de rentabilité (S.R)

1. Pour Congo SAT

Interprétation : Congo SAT pouvait réaliser un chiffre d'affaire de 3352,85$ sans connaître ni perte, ni bénéfice.

2. Pour le Cybercafé Aden UCG

Interprétation : Aden UCG pouvait réaliser un chiffre d'affaire de 6224,42$ sans connaître ni bénéfice, ni perte.

* Représentation graphique du seuil de rentabilité

A chacune des expressions du seuil de rentabilité précédentes correspond une solution graphique. Si on désigne x le chiffre d'affaires, la marge sur C.V est de

D'où les équations du résultat d'exploitation de deux entreprises sont :

y1 = 0,650788x1 - 2182 (1) où y1 = résultat du Congo SAT

y2 = 0,86755x2 - 5400 (2) où y2 = résultat du Centre Aden UCG

Or, lorsqu'une entreprise atteint son S.R, le résultat est nul.

D'où 0,650788x1 - 2182 = 0 x1 =

0,86755x2 - 5400 = 0 x2 =

Graphique n°3 : Seuil de rentabilité du Congo SAT

Charges

C.V

y = 2182 C.F

3352,85 = x C.A

Source : Nos calculs

Graphique n°4 : Seuil de rentabilité du Cyber Aden UCG

Charges

C.V

y = 5400 C.F

6224,42 = x C.A

Source : Nos calculs

Interprétation : Entre 0 et x, la marge sur CV ne couvre pas les charges fixes et les charges totales sont supérieures au chiffre d'affaires. D'où le triangle (0, y, S.R) correspond à la zone de perte.

Après X, la marge sur CV couvre les charges fixes et les C.A sont supérieurs aux charges totales, d'où le triangle (S.R, Ms/C.V, CF) correspond à la zone de profit.

III.3. CONCLUSION PARTIELLE

Après calcul des moyennes de recettes réalisées par les deux cybercafés, nous constatons que le cybercafé à tarification élevée gagne plus que celui à tarification moins élevée, c'est-à-dire Congo SAT sont supérieurs à celle de Aden UCG.

De même, le calcul des différents ratios de rentabilité vient de nous montrer que l'entreprise Congo SAT et celle du cybercafé Aden UCG sont moyennement rentables, le bénéfice réalisé au sein du cybercafé Aden UCG est peu satisfaisant par rapport à ses capitaux engagés. Mais la rentabilité des capitaux encagés par Congo SAT est satisfaisante, ce sont les charges élevées qui ont diminué son résultat. Ce qui nous amène à dire que dans l'ensemble Congo SAT est moyennement rentable.

CONCLUSION GENERALE

Aujourd'hui, l'information constitue un élément indispensable dans la vie économique, sociale et culturelle des nations. L'Internet qui est l'outil d'information et de communication le plus en expansion, a suscité beaucoup d'engouement aussi bien au niveau des Etats que les acteurs commerciaux. Dans l'esprit de faire profiter à tout le monde cet outil, beaucoup des cybercafés ont vu le jour dans notre pays la RDC. Ceci s'est répandu sur tout le territoire national de la République démocratique du Congo.

Notre thème intitulé : « étude de la rentabilité de cybercafés à tarification différente : cas du Congo SAT et du Centre Aden UCG » a eu pour problématique : les cybercafés Congo SAT et Aden UCG sont-ils rentables ? A cette question, l'hypothèse a été qu'il se pourrait que les cybercafés Congo SAT et Aden UCG soient moyennement rentables. Pour vérifier cette hypothèse nous nous sommes servi de méthodes telles que les méthodes mathématique, statistiques et inductive. Nous avons également utilisé la technique documentaire, l'interview, la pré enquête.

Pour adapter notre thème aux concepts économiques et financiers, hormis l'introduction et la conclusion générale le travail comprend trois chapitres : le chapitre premier a concerné le marché des cybercafés et la notion de rentabilité, le chapitre deuxième a présenté les entreprises cibles ; le troisième chapitre a présenté les données et interprété les résultats.

Les résultats obtenus sont les suivants : les ratios de couverture des charges du Congo SAT et du Centre Aden UCG ont été respectivement de 0,515 et 0,834. Leurs chiffres d'affaires ont été respectivement de 13126,7$ et 7698,86$. Leurs charges ont été de 6766,8$ et 6419,7. Les rentabilités de leurs capitaux engagés sont 0,636 et 0,1421. Leurs résultats nets d'exploitation ont été de 6360,7 et 1279,16. Ce qui nous conduit à confirmer notre hypothèse de départ et nous concluons que les cybercafés Congo SAT et Aden UCG sont moyennement rentable.

Nous constatons aussi que la rentabilité dépend largement de la tarification, de la qualité de la connexion, mais aussi du milieu géographique dans lequel se trouve le cybercafé. Tous ces aspects ont eu une influence sur les recettes réalisées. Raison pour laquelle le cybercafé CONGO SAT avec un tarif de 15Fc à la minute a réalisé un chiffre d'affaires plus élevé que celui du centre Aden UCG qui adoptait un tarif de 10Fc à la minute. Pour le cas du cyber Aden UCG, le prix bas par rapport à celui de l'autre cybercafé a été adopté pour respecter les finalités du projet Aden afin de désenclaver l'Afrique.

Au vu de résultats obtenus, nous pensons avoir atteint notre objectif et à partir de tout ce qui précède, nous suggérons ce qui suit :

a) Aux propriétaires de cybercafés

Une meilleure organisation du marché constituant un élément favorable pour le bon déroulement des activités. Notre analyse nous a fait constaté qu'aucune organisation formelle ou informelle n'existe sur le marché des cybercafés. Ce qui fait que la fixation des prix devienne un problème crucial pour tous les propriétaires.

Le manque d'un système adéquat d'informations sur l'évolution du marché rend un peu difficile la mise en place des meilleures stratégies commerciales qui pourront permettre la rentabilité de l'activité. Aussi faudrait-il que tous ceux qui aimeraient se lancer dans les activités de cybercafés aient une connaissance plus profonde du fonctionnement du marché et d'un marché.

b) Aux autorités politico-administratives

Une bonne politique en matière des télécommunications serait une base importante pour l'évolution de l'Internet au Congo. Il faudrait offrir un cadre permettant une concurrence réglementaire pour tous les opérateurs. Même si la communication est élément capital dans la politique d'une nation, offrir des atouts aussi bien sur le plan juridique que commercial permettra de faire entrer notre pays dans le monde de l'information et de la communication.

D'autant plus que le monde devient un village planétaire, un impérieux devoir incombe aux autorités de faciliter l'accès à l'Internet à tout un chacun.

c) Au personnel des cybercafés

Que le personnel chargé de l'accueil des clients améliore ses relations sociales avec les clients. Ne pas être méchant ou méfiant devant les clients.

Que le personnel chargé de la comptabilité améliore sa tenue de comptabilité.

Sans avoir la prétention de faire de notre recherche une étude définitive, nous pensons avoir répondu à notre préoccupation. Il importe toutefois de souligner qu'un travail scientifique, quels que soient ses mérites, ne manque pas de soulever les controverses et donc le champ est ouvert à tout chercheur pour l'évolution de la science.

BIBLIOGRAPHIE

A. Ouvrages

1. BEAUD S., WEBER F., Guide d'enquête de terrain, éd. La découverte, Paris 2003.

2. BEAUJEU-GARNIER, DELOBEZ A., Géographie de commerce, éd. Masson, Paris, 1997.

3. BERNARD et Colli, Dictionnaire économique et financier, 6ème éd. Seuil, Paris 1996.

4. BERNARD J., CATIN M., Les conditions économiques du changement technologique, L'Harmattan, Paris, 1998.

5. BLAISE J-B, Commerçant, distribution, Librairie générale de Droit et de jurisprudence, Paris, 2000.

6. C. BUISSART, Analyse financière, éd. Fouché, Paris, 1991.

7. C.D ECHAUDEMAISON et al., Dictionnaire d'économie et des sciences sociales, éd. Nattan, Pari 1993.

8. DAVID DAUTRESME, Economie et marchés des capitaux nationaux, éd. La revue banque, Paris 1985.

9. DEGRANGES P.D., Accéder à Internet en déplacement, éd. First interactive, Paris, 2001.

10. GEORGES, DEPALLENS, Gestion financière de l'entreprise, éd. Sirey, Paris 1975.

11. Gérard ALFONSI et Paul GRANDJEAN, Analyse financière d'une entreprise privée, éd. Foucher, Paris 1999.

12. GIANNELLONI J-L., VERNETTE E., Etudes de marché, 2ème édition, Vuibert, Paris, Novembre 2001.

13. Huber COGHE, Charles Van WYMEERSCH, Traité d'analyse financière, tome I, PUN, 4ème éd., 1990

14. J.P COUVREUR, Gestion financière, première partie « la décision d'investir », Dunod, Paris 1982, p. 112.

15. Pierrette RONGERE, Méthodes des sciences sociales, éd. Dalloz, Paris 1975.

16. QUIVY R., CAMPENHOUDT L.V, Manuel de recherche en sciences sociales, Dunod, Paris 1995.

17. SANSON T., Internet en 10 leçons : savoir naviguer sans écueils, Menerva, Genève, 1998.

18. TOUCHARD J-B, POUTS-LAJUS S., Découvrir l'Internet, éditions Ganndal, 1999.

B. T.F.C

1. Benjamine KATUNGU VASIMA, « Appréciation de la rentabilité d'un centre informatique à Butembo », TFC 2003-2004, inédit, UCG Butembo.

2. KAHAMBU VAKULAVANZWA : « La rentabilité d'un investissement économique. Cas du centre d'Accueil Mont-Sinaï », TFC 2003-2004, UCG.

3. KAHAMBU MALEKANI, Etude comparative de la rentabilité des principales cultures des fautes terres, TFC, 1997-1998, UCG Butembo.

C. Rapport et Revues

1. Rapport sur la communication dans le monde, UNESCO, 1990

2. Rapport sur les Indicateurs des télécommunications africaines, U.I.T Mai 1998

3. Revue, Information, télécommunication et développement, UIT, avril 1996

D. Site Internet

http://www.africaden.net

LISTE DE TABLEAUX

Tableau 1 : Evolution des recettes du Congo SAT et du Cybercafé Aden UCG en dollars pour l'année 2008 47

Tableau 2 : Evolution des charges d'exploitation de CONGO SAT pour l'exercice 2008 en dollars 48

Tableau 3 : Evolution des charges d'exploitation du Cybercafé du Graben pour l'exercice 2008 48

Tableau 4 : Moyenne des recettes réalisées 49

Tableau 5 : Tableau de formation du résultat du Cybercafé Aden de l'UCG pour l'année 2008 en dollars 51

Tableau 6 : Tableau de formation du résultat pour Congo SAT à l'exercice 2008 en dollars 52

Tableau 7 : Taux de rentabilité annuelle 53

Tableau 8 : Tableau de synthèse des différents ratios de rentabilité 56

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE i

DEDICACES ii

REMERCIEMENTS iii

SIGLES ET ABREVIATIONS iv

INTRODUCTION 2

Chapitre Premier : 9

GENERALITES SUR LE MARCHE DES CYBERS CAFE ET NOTIONS DE RENTABILITE 9

I.1. GENERALITES SUR LE MARCHE DES CYBERCAFES 9

I.1.1. Structure du marché 9

I.1.2. Description du cybercafé 9

A. Le cadre ou la salle 10

B. Les équipements 12

B.1. La gamme d'ordinateurs 12

B.2. Les types de connexion 13

I.2. NOTIONS SUR LA RENTABILITE 21

1. Définition et types de rentabilité 21

2. Evaluation de la rentabilité 22

Chapitre deuxième : 30

PRESENTATION DES ENTREPRISES CIBLES. 30

Section I : CONGO SAT 30

§1. Dénomination - siège social - objet et durée 30

A. Dénomination 30

B. Siège social 30

C. Objet social 30

D. Structure organisationnelle 31

§2. Capital social - Parts sociales 31

A. Capital social 31

B. Parts sociales 33

§3. Gérance - Surveillance 35

§4. Inventaire - Bilan 36

§5. Dissolution - liquidation 37

§6. Dispositions générales du Congo - SAT 37

§7. Assemblée générale 38

§8. Nomination de Gérant 39

II. CYBER CAFE ADEN - UCG BUTEMBO 40

II.1 Présentation 40

II.2 Notions sur ADEN 41

Chapitre troisième : 46

PRESENTATION, TRAITEMENT DES DONNEES ET INTERPRETATION DES RESULTATS 46

III.1. PRESENTATION DES DONNEES 47

III.2. TRAITEMENT ET INTERPRETATION DE DONNEES 49

1. Tableau des recettes réalisées 49

2. Représentation graphique des recettes réalisées 49

3. Calcul de la rentabilité financière 50

A. Marges réalisées et calcul des taux de rentabilité 50

B. Calcul des ratios de rentabilité 54

III.3. CONCLUSION PARTIELLE 59

CONCLUSION GENERALE 60

BIBLIOGRAPHIE 63

LISTE DE TABLEAUX 65

TABLE DES MATIERES 66

* 1 Rapport sur la communication dans le monde, UNESCO, 1990

* 2 OMERE MATSORO, Techniques de recherche, cours inédit, UCG G2 Eco, 1999-2000.

* 3 Pierrette RONGERE, Méthodes des sciences sociales, éd. DALLOS, Paris, 1975, p. 20.

* 4 SANSON T, internet en 10 leçons :savoir naviguer sans éceuils, MINERVA, Génève,1998.

* 5 Information, télecommunication et développement, Révue UIT ,Avril 1996, p. 5.

* 6 Information, télécommunication et développement, Revue UIT ,Avril 1996, p. 10.

* 7 Information, télécommunication et développement, Revue UIT ,Avril 1996, p. 10.

* 8 Nos enquêtes sur terrain

* 9 Nos enquêtes sur terrain

* 10 Mundeke K., « Etude de la rentabilité et causes de prolifération de salon de coiffure électrique en ville de Butembo », TFC, inédit, UCG, 2002.

* 11 J.P COUVREUR, Gestion financière, première partie « la décision d'investir », Rue, 4ème éd. 1982, p. 112.

* 12 BERNARD et Colli, Dictionnaire économique et financier, 6ème éd. Seuil, Paris 1996, p. 70.

* 13 C.D. ECHAUDEMAISON et al, Dictionnaire d'économie et des sciences sociales, Ed. Nattan, Paris 1993, p.20.

* 14 SENRIOU et CHABRIOL : analyse des bilans et de gestion. Etude des cas, cité par K. KALEEMA : Analyse financière de l'entreprise commerciale, TFC, inédit, UNIKIS, 1981, p. 35.

* 15.GEORGES, DEPALLENS, Gestion financière de l'entreprise, Ed Sirey, Paris 1974, p. 63. .

* 16 C. BUISSART, Analyse financière, Ed. Foucher, Paris, 1991, p. 43

* 17 Hubert OOGHE, Charles Van WYMEERSCH, Traité d'analyse financière, tome 1, P.U.N.,4ème éd., 1990

* 18 Gérard ALFONSI et Paul GRANDJEAN, Analyse financière d'une entreprise privée, Ed. Foucher, Paris, 1999, p.33.

* 19 David DAUTRESME, Economie et marché des capitaux nationaux, éd. La revue banque, Paris 1985.

* 20 Statuts CONGO SAT, p. 1.

* 21 Statut CONGO SAT, p. 1.

* 22 Statuts CONGO SAT, p. 7.

* 23 Statuts Congo SAT, p. 8.

* 24 Auteur Anonyme, « africaden, Article 219 », in Spip, [en ligne], [Réf du 29/6/2009, 14h50] disponible sur http://www.africaden.net






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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon