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L'entreprise et sa rentabilité

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par René Gide MBAYA MUTSHI WA MUKANDA
Université de Lubumbashi, RDC - licence en sciences de gestion 2007
  

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A.2 La personnalite de l'entreprise

Un autre critère vient s'ajouter au type de propriété, apportant une distinction marquante ; notamment entre l'entreprise individuelle et sociétaire. C'est donc la personnalité de l'entreprise.

Une entreprise est une personne morale lorsqu'elle est titulaire des droits et d'obligations. Cela implique pour elle d'avoir un patrimoine, distinct de celui

9 CALME, I. et al, Introduction à la gestion, Dunod, Paris, 2003, p.3.

de ses propriétaires ; d'avoir des règles de fonctionnement et des décisions prises dans ses statuts.

Elle sera tout aussi considérée comme personne physique lorsque son identité et sa personnalité se confondent avec celle de son dirigent, ce qui signifie concrètement que le dirigent est personnellement et indéfiniment responsable des dettes de son entreprise.

L'entreprise, comme personne physique, concerne essentiellement l'entreprise individuelle. Cette forme peut d'ailleurs s'avérer dangereuse en cas de revers de fortune. Cela dit, elle autorise une grande liberté de fonctionnement. Ce qui peut expliquer en partie la préférence de ce statut chez les créateurs.

Au total, il existe une grande diversité juridique et institutionnelle des entreprises. Cette diversité nous l'avons épinglé, par des formes très variées des statuts. Le choix de ces derniers va dépendre d'un certain nombre des variables types et modes d'activités, des buts ainsi que des finalités. Ces variables ne seront pas traitées dans ce travail pour de raison de volume.

B. DES DIMENSIONS ÉCONOMIQUES VARIÉES

La dimension est sans doute le critère le plus pertinent pour expliquer les différences et ressemblances entre entreprises. Les indicateurs quantitatifs sont nombreux et peuvent se regrouper en critères structurels et financiers.

Les critères structurels d'usage courant sont l'effectif des salariés, les qualifications et les rémunérations. Ces critères sont les plus utilisés pour opérer des regroupements par taille des entreprises. Aussi pouvons nous constater que le critère « taille » ne fait cependant pas toujours l'unanimité. De nombreuses disparités apparaissent, selon les auteurs, sur le choix des seuils à fixer pour ces regroupements.

Les critères financiers sont ceux qui permettent de jauger la puissance commerciale, économique et financière. Parmi eux on peut distinguer le chiffre d'affaire et la valeur ajoutée.

Le chiffre d'affaire représente le montant total des ventes effectuées au cours d'une période. Il peut être exprimé en volume (nombre d'unités produites) ou en valeur (nombre d'unités produites X leur prix unitaire). Ce chiffre d'affaire sert à évaluer les entreprises d'un secteur. Par exemple, classer les cinq premières, les dix premières...Il sert aussi en plus dans le calcul d'un certain nombre des ratios financiers et permet de faire des comparaisons interentreprises.

La valeur ajoutée mesure la richesse créée par l'entreprise. Pour produire, celle-ci achète des matières premières et autres fournitures qu'elle transforme. A la fin du processus de production, le produit a une valeur supérieure à celle des matières et fournitures incorporées. C'est ce « plus de valeur » qui constitue la valeur ajoutée de l'entreprise. Elle se calcule à la différence entre le chiffre d'affaire de l'entreprise obtenu au cours de l'exercice et les achats et charges liées à l'exploitation, consommés au cours de ce même exercice. Au même titre que le chiffre d'affaire, la valeur ajoutée sert dans le calcul des ratios financiers et permet de faire des comparaisons des performances entre entreprises.

Le recours aux critères de taille et/ou critères financiers permet de distinguer des types de découpage qui sont les plus souvent adaptés lorsqu'on veut étudier un problème des performances des entreprises. Mais ces critères ont des limites.

Primo, si ces approches apportent un éclairage sur l'articulation du système productif, elles doivent être révisées périodiquement car les comportements des entreprises évoluent, ce qui limite l'utilisation de tels découpages.

Secundo, ces découpages doivent être maniés avec prudence car les critères utilisés n'ont pas forcément le même sens d'une activité à l'autre. Cela rend difficile l'homogénéisation des classes d'entreprises. Il faut remarquer que nombre des salariés est le critère le plus ambigu. Le plus important serait de le combiner à d'autres critères pour mener des comparaisons pertinentes. Deux entreprises ayant le même effectif ne sont comparables, que si elles ont la même activité ou un même niveau technologique.

Selon ce point de vue, nous pouvons distinguer avec KALUNGA10quatre classifications. Les entreprises commerciales, dont l'objet principal est l'achat et la vente des marchandises, à l'état ou après une légère transformation. Les entreprises industrielles, qui fabriquent des produits finis ou semi-finis à partir des matières premières qu'elles transforment. Les entreprises de service, ce sont celles qui produisent des biens immatériels.

Les entreprises agricoles pour leur part s'adonnent à l'agriculture dans son sens large (champs, élevage, pêche...)

Une autre classification consiste utiliser des caractéristiques de l'activité économique de l'entreprise. Il peut s'agir de distinguer l'entreprise selon les secteurs d'activité, ou la branche à laquelle elles appartiennent. Un secteur d'activité est défini comme l'ensemble des entreprises qui produisent les biens que les consommateurs considèrent comme des biens substituts.11 Ainsi défini, le secteur regroupe des entreprises ayant la même activité principale.

L'économiste Australien Colin CLARK12 propose une analyse ventilant les activités des entreprises en trois secteurs ou domaines d'activités dits primaires, secondaires et tertiaires.

Le secteur primaire regroupe les entreprises de production des matières brutes (agriculture, élevage, industries extractives, pétrole, mines etc.

Le secteur secondaire inclut les activités industrielles (énergie, bâtiments et construction, travaux publics, agroalimentaire, production des biens de consommation et de production)

Le secteur tertiaire, qui est un ensemble mal défini, inclut les activités qui n'appartiennent pas aux deux premiers secteurs. Nous pouvons les assimiler à des activités de fourniture des biens immatériels aux individus aux collectivités

10 KALUNGA, M., La pratique du management des entreprises, Cresa, Lubumbashi, 2007, p.126.

11 VARIAN, H., Introduction à la microéconomie, A. de Boeck, Bruxelles, 2000, p.487.

12 Microsoft encarta, « secteurs économiques », 2006, (DVD)

et aux autres entreprises. Ce secteur regroupe les services marchands et non marchands, notamment le commerce de gros et de détail, le commerce d'automobiles, la location, les postes et télécommunications, les assurances, le tourisme, les services de santé, les distributions, la restauration, les assurances, et les services offert par les administrations publiques.

Au sein du domaine des services, on isole parfois un secteur « quaternaire ». Celui-ci rassemble les entreprises qui offrent des services aux autres entreprises : informatique sécurité, conseil en gestion et autres. Il connaît un fort développement surtout dans les pays à ancienne démocratie.

La division en secteurs économiques permet d'étudier l'évolution des activités économiques dans le temps. Elle présente aussi les avantages d'offrir une structure pour la répartition de la population active et de correspondre avec le degré de développement du pays. Mais elle demeure largement conventionnelle car les frontières entre secteurs ne sont pas nettes.

Par ailleurs, si une entreprise ne peut appartenir qu'à un seul et unique secteur, (définit par l'activité principale qu'elle exerce) ; elle peut appartenir à plusieurs branches si son activité est diversifiée et qu'elle participe à la fabrication de plusieurs produits.

Par branches d'activités, nous entendons un ensemble qui, du point de vue technique et sous l'angle de l'organisation, exerce une activité autonome et susceptible de fonctionner par ses propres moyens.13

L'analyse en termes de branche a la vertu de découper l'entreprise en autant des produits qu'elle offre. Ceci étant, elle permet de connaître la provenance d'un produit et son utilisation dans le secteur productif. Notons aussi pour terminer qu'elle sert surtout à l'analyse macroéconomique ; car, elle est adaptée aux études sur la production nationale, la valeur ajoutée etc.

Nous pouvons évoquer à ce point les entreprises locales, les entreprises nationales, les entreprises internationales, et les entreprises multinationales.

13 ANTOINE, J. et CORNIL, J-P., Op.cit, p.48.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote