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L'impact des radio de proximité: le ca radio Delta Santé

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par N. Joël M. BROOHM
Université de Lomé - Maitrise ès-Lettres, option Sémiologie et Communication 2004
  

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VI - 1 - 2 Le service de l'information

Le service de l'information jouit d'une faible crédibilité auprès des auditeurs. Rappel : en avril 2001, seul 47,37 % des auditeurs trouvaient ce service crédible. Depuis les choses ont empiré au point où ils ne sont que 20 % (en avril 2002) à être satisfaits par ce service. Soit une baisse de plus de la moitié en un an.

VI - 1 - 3 Radio Delta Santé, une radio comme les autres ?

Notre propos procédera des idées et arguments jusqu'ici évoqués, mais aussi des constats faits et des expériences vécues et exprimées tout au long de ce travail. De ces constats et expériences, on pourrait faire un certain nombre de déductions.

La première c'est que le service de l'information de par la sélection et le traitement qu'il fait de l'information s'écarte de sa ligne éditoriale et des centres d'intérêts des auditeurs dont il est censé satisfaire en priorité les attentes. Ces derniers en sont souvent déçus et les sondages l'attestent (confère VI-1-2 Le service de l'information). Cette déception des auditeurs s'explique par le fait que les auditeurs n'adhèrent pas aux raisons de sécurité évoquées par l'administration pour justifier le black -out fait sur les questions qui les préoccupent. Cette déception est

d'autant plus grande que les auditeurs de la R.D.S s'estiment lésés lorsque de nombreuses stations de proximité de la place «bravent» les menaces réelles ou potentielles et font de l'information de proximité.

La deuxième, c'est que la R.D.S, en ouvrant son antenne au premier venu se présenter comme tradithérapeute, crée des conditions qui pourraient aboutir à des résultats autres que ceux escomptés. Et donc constituer une menace. Car ces derniers en arrivant à la R.D.S ne posent qu'une garantie : celle de pouvoir payer la tranche qui leur est confiée. Une fois ce cap franchi, la station n'a plus d'emprise sur le contenu des émissions diffusées. Or la radio est entourée d'un mythe qui en fait indubitablement «une source fiable de vérité ». C'est donc sans surprise qu'on entend le profane dire : « C'est vrai, puisque c'est la radio qui l'a dit ». En ce sens ouvrir l'antenne au premier venu se présenter devient dangereux pour la R.D.S. car, la radio en matière de santé se doit d'observer une démarche prudente pour des raisons que Gordon ADAM et Nicola HARFORD expriment ainsi : « la radiodiffusion en matière de santé impose une responsabilité particulière aux diffuseurs parce qu'ils vont partager une information dont les auditeurs pourront se servir pour améliorer leur état de santé. Si l'information est incorrecte, les conséquences pourraient être graves ou fatales. »

La démarche de la R.D.S n'étant pas empreinte de prudence, il faudra s'attendre à ce que la station se mette à dos les institutions nationales et internationales ayant en charge les questions de santé non sans être au préalable discréditée à leurs yeux. Les signes précurseurs de ce discrédit commencent à apparaître autour de la question du VIH/SIDA.

La troisième raison et peut être la plus importante est liée à la grille des programmes. Cette grille qui est en déphasage avec la dénomination de la station et la ligne éditoriale exprimée par cette dénomination. La part de santé y étant négligeable. La santé arrive loin derrière la culture, la musique, l'éducation, et l'information avec 10,26% de la durée hebdomadaire de mise en onde. La santé et l'environnement sont très faiblement représentés dans la grille des programmes19. Nous en déduisons que la R.D.S est tombée dans un excès : celui de vouloir plaire à tout le monde et donc de toucher à tout. Dès lors, Radio Delta Santé en dépit de sa dénomination et sa ligne éditoriale s'affiche en radio comme les autres.

En définitive, la R.D.S dans son état actuel perd son identité, si elle en avait une. En voulant satisfaire tout le monde, elle court le risque de ne satisfaire

19 Voir graphique à la page 70 et grille des programmes à la page 110.

personne. Les personnes préoccupées par les questions de santé et de l'environnement, restent sur leur faim, Celles préoccupées par les questions d'actualité n'ont aucun repère quand leur radio de proximité leur parle d'une certaine République Démocratique du Congo ou d'une certaine Tchétchénie. Alors qu'elles veulent savoir ce qui se passe chez eux, on les abreuve des informations d'un pays dont s'ils n'ignorent l'existence, sont incapables de situer géographiquement. De ce fait R.D.S n'a pas sa propre «couleur'' car n'offrant pas à ses auditeurs ce qu'ils ne trouvent pas ailleurs. La couleur de la R.D.S., sa particularité ne sera plus que sa dénomination : R.T.D.S. Or, conclu un rapport de stage : « L'avenir d'une station radio télévision n'est plus dans le contenant mais dans le contenu »20

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe