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L'aide publique au développement et la lutte contre la pauvreté: cas de la Cote d'Ivoire

( Télécharger le fichier original )
par Mahomed KOEBA
Cocody Abidjan - DESS  2011
  

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CHAPITRE III : L'EFFET DE L'APD SUR L'IDH : UNE ANALYSE ECONOMETRIQUE

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 31

Bibliographie 33

ANNEXES vii

Table des matières xx

INTRODUCTION GENERALE

1-Contexte et problématique

Les pays africains accédant aux indépendances dans les années 1960, se voient confier la destinée de leurs Etats. C'est parmi tant d'autres responsabilités, l'appropriation des africains eux-mêmes de leur politique économique. Ils sont désormais donc les responsables de leur futur désiré. Animés par l'esprit nationaliste, les nouveaux dirigeants africains vont oeuvrer tous à asseoir leur économie. Ils se lancent donc dans des grands projets d'investissement, notamment la construction d'habitats et des routes, la création des sociétés d'Etat~En somme, on assiste à la réalisation d'un ensemble d'objectifs de croissance accélérée qui nécessite la mise en place des investissements en infrastructures. En dépit de leur bonne volonté, force est de reconnaître que tout ce chapelet de projets ne sera réalisable qu'avec des ressources financières conséquentes. La question du financement de ces projets se pose aux Etats africains. Ils vont dans leur grande majorité alors se tourner vers l'extérieur pour le financement de leurs projets. Comme le plan Marshall1 en Europe, les africains bénéficient des sommes importantes de l'extérieur pour assurer la construction de leurs économies.

Cela a suscité de grands espoirs dans de nombreux pays dans la première décennie des indépendances. Un pays comme la Côte d'Ivoire a enregistré à cette période une croissance économique à deux chiffres, avec un niveau infrastructurel acceptable. C'était la période dite du « miracle économique ivoirien ». Cependant, il ne faut pas manquer de noter que cette période (les années 1970) était aussi marquée par un niveau intéressant des cours des produits agricoles (cacao et café) qui ont contribué substantiellement au miracle ivoirien.

Les années 80 sont marquées par le début des crises économiques récurrentes en Afrique. On assiste à une croissance économique trop faible des pays d'Afrique subsahariens, accompagnée de la faiblesse des revenus, qui ne leur permet pas de dégager des capacités financières suffisantes pour un développement. Le besoin de financement devient criard. Le recours aux capitaux extérieurs s'avère plus que

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1 Plan annoncé par le général Marshall le 5 juin 1947 après la deuxième guerre mondiale pour permettre la reconstruction de l'Europe par l'obtention de dons

nécessaire pour le financement des économies. Les pays vont donc faire appel aux bailleurs de fonds. C'est ainsi que dans la majorité des cas, les pays ont pu bénéficier, au titre de l'aide publique au développement (APD), des appuis du Fond Monétaire International (FMI), de la Banque Mondiale et d'autres partenaires. Les aides étaient destinées essentiellement soit à combler des déficits budgétaires devenus chroniques, résoudre des problèmes alimentaires ou de santé et bien d'autres. Ces aides sont le plus souvent conditionnées par la mise en oeuvre de politique économique. Elles sont souvent qualifiées d'« aides liées » lorsqu'elles sont subordonnées à des achats aux pays qui les accordent. Aussi faut-il noter que les aides proviennent de plus en plus des Organisations Non Gouvernementales qui souvent interviennent directement au profit des populations.

En progression dans les années 80, les montants alloués à l'aide n'ont cessé de se réduire pendant les années 90, même si ce mouvement s'est stabilisé au début des années 2000 (Komon, 2005). Cette tendance à la baisse s'explique par certains facteurs. Dans les pays donateurs, certaines opinions demandent la suppression de l'aide parce qu'elle est jugée inefficace. Dans les pays bénéficiaires, la baisse de l'aide s'explique par le fait que son octroi est de plus en plus soumis à un nombre impressionnant de contraintes et d'exigences des bailleurs qui poussent les pays concernés à en réduire la demande. Il s'agit, notamment, des conditions de bonne gouvernance. Cette dernière vision est partagée par de nombreux auteurs avertis2 de l'économie du développement qui font une rétrospection sur l'évolution des économies et les appuis financiers reçus, comparativement à d'autres économies, notamment les pays asiatiques et l'Amérique du sud où l'amélioration de niveau économique permet de faire un lien avec une bonne gestion de ces fonds alloués à ces Etats.

En effet, en 1991, chaque africain recevait en moyenne 40 dollars pour 10 dollars au sud-américain et 5 dollars à l'asiatique .De nos jours, 40% de l'aide publique au développement est destiné à l'Afrique contre 10% pour l'Amérique latine et 12% pour l'Asie de l'Est. En Afrique, l'aide a connu une augmentation continuelle à la mesure des échecs de la politique de développement. Pendant que l'Asie enregistre des résultats probants en termes de développement.

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2 Burnside et Dollar, (2000) affirment que l'aide n'est utile et efficace que dans les pays à faibles revenus qui pratiquent de bonnes politiques économiques et disposent d'institutions de qualité

Il faut rappeler qu'en 1960, économiquement, le poids du Ghana et de la Corée du Sud était identique (le Produit National Brut de ces deux pays se situait à 230 dollars américains. En 1992, celui du Ghana n'avait guère évolué (345 dollars américains) alors que celui de la Corée du Sud avait atteint 5200 dollars américains. Ce quasi statuquo de la situation économique du Ghana est l'image de la plupart des pays africains. Face à cela, on est en droit de penser que l'aide internationale n'a donc pas profité à l'Afrique en quête de son décollage économique. Cette situation des Etats africains, est attribuée par de nombreux africains à la mauvaise utilisation des ressources. A ce sujet, la sociologue camerounaise Axelle Kabou dira « l'argent disponible dans les années 1970 a été dépensé n'importe comment ». Dans la plupart des pays de l'Afrique au Sud du Sahara, force est de constater que les fonds provenant de l'aide ont souvent été gérés par des organisations bureaucratiques hypertrophiées, et peu soucieuses des principes économiques élémentaires. Dans un tel contexte, il est difficile d'apprécier l'apport réel de l'aide qui reste influencé par des pratiques inadéquates.

La Côte d'Ivoire, à l'instar des pays de la sous région a bénéficié de ces appuis financiers que constitue l'aide publique au développement. Cette aide accompagne la Côte d'Ivoire dans la mise en oeuvre de ses politiques de développement. En effet, l'Etat ivoirien devant les difficultés financières et poussée par la volonté d'assurer le développement, n'a cessé de solliciter les financements extérieurs à travers l'aide publique au développement.

Après les programmes d'ajustement structurel, qui ont occasionné le recentrage du rôle de l'Etat à travers des politiques telles que les privatisations des sociétés d'Etat, il est désormais question de lutter contre la pauvreté. Les institutions de Brettons woods et les autres partenaires techniques et financiers dans leur ensemble, s'étant rendu compte des limites des politiques d'ajustement, ont désormais orienté leurs aides pour des politiques ciblées sur la réduction de la pauvreté. En fait, la prise de conscience du problème de la pauvreté dans les pays en développement est l'aboutissement d'un long processus de maturation initié dès la fin des années quatre-vingt. Les Nations Unies, notamment l'UNICEF et le PNUD, qui ont mis en avant les conséquences sociales des politiques d'ajustement structurel, ont joué un rôle précurseur dans ce domaine. La Banque Mondiale a accompagné ce mouvement progressif de recentrage des politiques de développement sur la

question de la pauvreté. Il s'agit de mener des actions allant dans le sens d'un accès plus facile aux services sociaux de base, en faveur de la population et aussi de relever le niveau de leurs revenus. Ainsi a-t-on qualifié l'aide d'« aide à visage humain ». C'est une aide qui se préoccupe de plus en plus du bien-etre de l'Homme. Pour ce faire, en 2000 des objectifs appelés les « objectifs du millénaire pour le développement3 » sont fixés pour orienter l'APD jusqu'en 2015.

En Côte d'Ivoire, la proportion des pauvres ne fait que s'amplifier au fil du temps, malgré les différents appuis financiers reçus cet effet. Cet état des faits se manifeste par la persistance des inégalités de niveau de vie de la population, notamment la difficulté d'accès aux secteurs sociaux de base pour une frange de la population. Hormis la période 2002 à 2006, où la Côte d'ivoire a vu ses appuis diminuer substantiellement, elle a continué à bénéficier l'APD pour booster son économie et réduire ainsi la pauvreté4. La persistance de la pauvreté en dépit des multiples efforts financiers consentis par les partenaires techniques et financiers, amène à s'interroger sur la pertinence de l'aide. Autrement dit l'aide est-elle réellement à mesure de réduire la pauvreté ? Son action sur la pauvreté serait-elle inhibée par certaines pratiques inadéquates? Pour donner quelques éléments de réponse à une telle préoccupation, il s'avère utile de formuler le sujet suivant : « Aide Publique au Développement et lutte contre la pauvreté : cas de la &(16,11311YRiL6 ».

2- Intérêt de l'étude

Au sujet de l'aide publique au développement (APD), plusieurs études ont certes fait le tour de la question. Ces études, pour ce qui concerne la Côte d'ivoire se sont le plus souvent appesanties à établir le lien entre l'APD et la croissance économique qui n'assure pas forcement la réduction de la pauvreté. Il faut noter que la croissance économique qui garantit la réduction de la pauvreté est celle qui est accompagnée d'un politique de redistribution de revenus. Au-delà cet aspect, une autre étude n'est jamais de trop, pour plusieurs raisons. Tout d'abord la lutte contre pauvreté est actuellement au centre de toute politique économique, vue son ampleur. Ensuite, le

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Les objectifs sont au nombre de huit : réduire l'extr~me pauvreté et la faim, assurer l'éducation primaire pour tous, promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes, réduire la mortalité infantile, améliorer la santé maternelle, combattre le VIH/sida, le paludisme et d'autres maladies, préserver l'environnement et mettre en place un partenariat mondial pour le développement.

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4 Le dernier acte majeur en faveur de la lutte contre la pauvreté en Côte d'Ivoire est l'obtention en 2009, du point de décision de l'initiative Pays Pauvres Très Endettés et qui va procurer une somme de près de 115 milliards de FCFA dans les caisses de l'Etat de Côte d'Ivoire. Ce sera de l'argent frais non remboursable qui devra aider à relancer l'économie ivoirienne. Surtout les entreprises privées. Cela va aider à créer des emplois.

débat sur l'APD ne finit pas de susciter de vifs questionnements sur son efficacité en Afrique. En fin, cette étude par sa démarche quantitative (analyse économétrique) vient contribuer à enrichir et actualiser la littérature sur l'éventuel rôle que L'APD pourrait jouer dans l'amélioration du bien être de la population ivoirienne.

En somme, face à la pauvreté grandissante de la population en dépit du volume de l'APD, une étude sur l'apport de l'APD à la lutte contre la pauvreté en Côte d'ivoire, doit intéresser plus d'un.

3- Objectif de l'étude

L'objectif général de l'étude est d'analyser et d'apprécier l'aide publique au développement en termes de contribution à la réduction de la pauvreté en Côte d'Ivoire. Il s'agit spécifiquement :

1' d'analyser les composantes de l'APD ;

1' d'analyser l'évolution de l'APD ;

1' d'analyser le lien entre la pauvreté et l'APD.

Il faut pour ce faire, formuler des hypothèses

4- Hypothèses

La fixation de ces objectifs conduit à émettre les hypothèses suivantes : 1' H1 : l'APD améliore le bien-être de la population ivoirienne ,

1' H2 : une allocation optimale de l'APD accélère le processus de réduction de la pauvreté.

L'élaboration de ce travail ne sera appréciée sans la mise en place d'une démarche, d'où l'option d'une méthodologie de travail.

5- Méthodologie

La présente étude se base essentiellement sur une recherche documentaire. Pour ce faire, il a été collecté des données secondaires émanant d'institutions nationale et internationale sur l'aide publique au développement et aussi sur la pauvreté en Côte d'Ivoire.

Après le traitement des données, il sera question de faire les analyses de résultats des modèles économétriques qui permettront de tirer une conclusion et faire des recommandations.

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Le travail s'est articulé autour de trois chapitres comme suit : + CHAPITRE I : FONDEMENTS THEORIQUES

Il s'agit dans ce chapitre de pouvoir cerner les concepts relatifs à cette présente réflexion et d'énoncer quelques fondements en la matière.

+ CHAPITRE II : ANALYSE DE L'APD ET L'EVOLUTION DE LA PAUVRETE EN COTE D'IVOIRE

Il s'agira de voir l'évolution de l'APD, ses différentes composantes et l'évolution de la pauvreté en Côte d'ivoire.

+ CHAPITRE III: L'APD ET L'EVOLUTION L'IDH EN COTE D'IVOIRE : ANALYSE ECONOMETRIQUE

Il s'agit des analyses suivies des interprétations de la corrélation qui existe entre l'APD et l'indice de développement humain, Ce qui permet de pouvoir apprécier la capacité de l'APD à lutter contre la pauvreté en Côte d'ivoire.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway