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Analyse des connaissances sur les accidents d'exposition au sang : cas de l'hopital regional de Bertoua

( Télécharger le fichier original )
par Michel KENTSA
Université de Yaoundé I - Diplome Inter-Universitaire de Prise en Charge VIH/SIDA 2010
  

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UNIVERSITE DE MONTPELLIER I

Faculté de Médecine

UNIVERSITE DE YAOUNDE I

Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales

DIPLÔME INTER-UNIVERSITAIRE

De Prise en Charge de l'Infection Par le VIH

Financement Contrat de Désendettement et de Développement (D) - Santé (France)

2009-2010

(1ère Session Avril-Mai 2010)

ANALYSE DES CONNAISSANCES SUR LES ACCIDENTS D'EXPOSITION AU SANG :

CAS DE L'HOPITAL REGIONAL DE BERTOUA

Mémoire pour l'obtention du Diplôme Inter- Universitaire de Prise en Charge VIH/SIDA

Présenté et soutenu par

KENTSA Michel

Infirmier Supérieur Spécialisé en Ophtalmologie

SUPERVISEUR :

Pr MBANYA Dora

DIRECTEUR(S) 

Dr NGUEFACK TSAGUE

Dr YELE Flavian Beaunet

TABLE DES MATIERES

TABLE DES MATIERES _________________________________ ____________ii

DEDICACES_______________________________________________________________iii

REMERCIEMENTS iv

LISTE DES ABREVIATIONS ----------------------------------------------------------------------------v

LISTE DES TABLEAUX vi

RESUME vii

ABSTRACT----------------------------------------------------------------------------------------------- viii

INTRODUCTION 2

REVUE DE LA LITTERATURE 6

MATERIEL ET METHODE 9

RESULTATS ET DISCUSSIONS 15

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 27

ANNEXE___________________________________________________________39

DEDICACES

Ø A DIEU

Pour ton amour, ta grâce, ta miséricorde et ton assistance sans fin.

Ø A mes enfants

Vous qui avez supporté ma formation dans la solitude, j'espère que vous suivrez mes pas et ferez même mieux que moi, ne renoncer jamais et persévérer dans toutes vos activités (école, travail, vie sociale, vie chrétienne, etc....).

Ø A toute ma famille et connaissances : Merci pour le soutien

REMERCIEMENTS

Je ne serai jamais assez reconnaissant à toutes les personnes qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce travail de recherche. Mes sincères remerciements et ma gratitude s'adressent à :

Mon superviseur de mémoire : Professeur MBANYA Dora,

Mon Directeur : Dr NGUEFACK TSAGUE et le Co-Directeur Dr YELE FLavian Beaunet qui par leurs conseils et remarques initiatiques à la recherche ont contribué à l'amélioration de ce travail.

Au Dr LILY OUSMANOU pour avoir accepté de collaborer pour ce travail, vos conseils et enseignements m'ont été d'un très grand précieux apport.

Au corps enseignant du DIU : Pour les efforts déployés afin de nous dispenser les enseignements requis.

A mes camarades de promotion : Avec qui nous sommes restés solidaires et avons partagés les mêmes souffrances.

A mes collègues et collaborateurs : pour votre bonne volonté propre, votre disponibilité malgré vos multiples occupations et votre apport inestimable, soyez rassurés de ma profonde gratitude.

Aux Honorables membres du jury d'évaluation de ce travail : Pour les critiques constructives qu'ils apporteront dans le but d'améliorer ce travail.

LISTE DES ABREVIATIONS

AES : Accident d'Exposition au Sang

D : Contrat de Désendettement et de Développement

ENSP : Ecole Nationale de Santé Publique

FM : Faculté de Médecine

FMSB : Faculté de Médecine et des Sciences Bio-Médicales

HRB : Hôpital Régional de Bertoua

H1 : Hypothèse de Recherche 1

INVS : Institut National de Veille Sanitaire

SIDA : Syndrome de l'Immunodéficience Acquise

UM1 : Université de Montpelier1

UY1 : Université de Yaoundé 1

VHB : Virus de l'Hépatite B

VHC : Virus de l'Hépatite C

VIH : Virus de l'Immunodéficience Humaine

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Répartition du personnel dans les services

Tableau 2 : Répartition de l'âge professionnel

Tableau 3 : Répartition du personnel du personnel de l'étude

Tableau 4 : Répartition du personnel par professionnel

Tableau 5 : Fréquence et exposition

Tableau 6 : Démarche médicolégale

Tableau 7 : Items de connaissances et facteurs de risques aux AES

RESUME

Sur la base des données d'enquêtes récentes, l'hôpital est reconnu comme étant un milieu endémique à risque aux accidents d'exposition au sang (AES). L'un des grands enjeux de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a consisté à lancer en 2004 l'initiative « World Alliance for Safety Patient » qui comporte des recommandations axées sur la prévention de la iatrogénie, mais intègre aussi des mesures de prévention des infections des acteurs de soins.

Le travail que nous avons effectué porte sur le thème « Analyse des connaissances sur les accidents d'exposition au sang : cas de l'hôpital régional de Bertoua ». L'intérêt de cette étude est qu'elle aidera à susciter de la part des autorités la mise en place d'un système de contrôle et de gestion des AES dans nos formations sanitaires.

Notre étude vise à réduire les contaminations par des AES à l'hôpital régional de Bertoua au sein du personnel administrant les soins.

Nous avons mené une étude transversale dans 8 services avec un effectif de 134 personnes de notre hôpital sur une période de 3 mois allant de juillet à septembre 2010. Le recueil des données à l'aide d'un questionnaire nous a permis de relever des contributions à la réduction des contaminations par les AES au sein du personnel de soins.

L'analyse des données nous a permis de constater que : l'hôpital est un milieu à risque d'accidents d'exposition au sang avec une prévalence de 71.6 %. Les données collectées à l'hôpital ont montré qu'il existe une grande disparité de connaissances sur les AES entre le personnel de soins : les agents d'entretien (30.0 %), les infirmiers (30.2 %), les techniciens de laboratoire (41.7 %) et les médecins (60.0 %) font les déclarations d'installation d'AES. Nous avons identifié les actes à risque tel que le recapuchonnage des aiguilles lors des soins (61.1 %), le soin approprié le plus immédiat après une piqure accidentelle a été l'utilisation de l'eau de javel (74 %). L'évaluation de la gravité de l'accident par la profondeur de la blessure (22.1%) reste faible.

Afin de réduire les contaminations par les AES nous formulons comme recommandations :

des actions de sensibilisation et d'information du personnel doivent être menées pour améliorer l'adhésion du personnel aux procédures standards de protection ;

mettre en place des comités de gestion et de contrôle des AES ;

Organiser des formations du personnel dans la gestion et le contrôle ;

Doter l'hôpital en matériel de sécurité et de santé au travail.

ABSTRACT

Based on recent survey data, the hospital is recognized as an endemic environment risk to accident by blood exposure (ABE). A major issue of the World Health Organization (WHO) was to launch the initiative in 2004 "World Alliance for Patient Safety "which includes recommendations focused on prevention of iatrogenic effects, but integrates also measures to prevent infections actors care. 
     The work we've done is on the theme "Situational Analysis of accident by blood exposure: case of the regional hospital of Bertoua. The main interest of this study is that it will help to elicit from authorities the establishment of a monitoring system and ABE management in our health facilities. 
       Our study aims is to reduce contamination ABE of the regional hospital in the Bertoua staff administering care.

   We conducted a cross-sectional study in 8 services with a workforce of 134 people in our hospital over a period of three months from July to September 2010. The collection of data using a questionnaire allowed us to raise contributions to reducing contamination by ABE in the care staff. 
      As results, we found that: the hospital is a medium risk of accidents exposure to blood with a prevalence of 71.6%. There is a great disparity in knowledge between ABE Personal cares: maintenance workers (30.0%), the nurses (30.2%), laboratory technicians (41.7 %) and physicians (60.0%) made the statements installation of ABE. We have found things to be risk, such as recapping needles during care (61.1%); the proper care after the immediate needle stick injuries has been the use of bleach (74%). The assessment of the severity of the accident by depth of injury (22.1%) remains low. 
      To reduce contamination by ABE we formulate recommendations as:

- Actions of awareness and education of staff must be taken to improve staff in standard procedures of protection;

- Reduce risk of occupational accidents related to blood exposure   and the development pace of management committees and Control ABE;

- Organize staff training in the management and control, giving the hospital safety equipment and occupational health.

INTRODUCTION

INTRODUCTION

I- INTRODUCTION

1-CONTEXTE

Présentation du site de l'étude

L'hôpital régional de Bertoua, dans son site actuel est le fruit de la coopération Cameroun- Italie en 1990. Il est bâti sur une superficie d'environ 3 hectares. Il est situé pratiquement au centre de la ville de Bertoua qui est la capitale de la région de l'Est Cameroun.

Cette structure sanitaire comporte 15 bâtiments qui abritent les différents services, parmi lesquels nous avons sélectionné 8 pour la présente étude.

Tableau I : Répartition du personnel dans les services

Services

Effectif

Total

Féminin

Masculin

Laboratoire

7

5

12

Chirurgie

20

7

27

Pédiatrie

23

0

23

Accueil

13

7

20

Médecine

16

1

17

Spécialités (médecins)

3

6

9

Gynéco-obstétrique

11

3

14

Personnel de surface

9

3

12

TOTAL

92

32

134

Impact socio-économique des AES

Chaque risque professionnel représente un coût direct et indirect susceptible de mettre en difficulté l'équilibre financier de la structure sanitaire et /ou du personnel. Le coût financier direct est composé des frais médicaux et pharmaceutiques [2].

Lorsqu'un accident impose un arrêt de travail et la durée de celui-ci et/ou la nécessité du service le justifie, il peut être nécessaire de procéder au remplacement de l'agent ou même temporairement. Il faut alors prendre en compte les coûts indirects difficilement mesurables mais non négligeables tels que :

Les frais de gestion de changement qui peuvent être : une mutation interne ou un recrutement extérieur ; le temps de recherche de candidat ; la sélection ; les formalités de recrutement ; le délai de formation éventuelle et son adaptation au poste...

Tout ce qui touche au changement lui-même et consiste en : la déclaration de vacance de poste ; le temps de latence avant que le poste ne soit occupé ; la moindre rentabilité du nouveau titulaire de poste pendant un temps plus ou moins long. Ce drame est aussi économique que politique avec la perte de l'investissement national de formation des personnels de santé déjà grevée par la fuite de cerveaux médicaux vers les pays occidentaux [1]. Le risque d'exposition aux infections telles que le VIH et les hépatites B et C devrait faire l'objet d'une analyse approfondie de manière à assurer une prévention et une protection permanente ainsi que la mise en oeuvre des mesures prophylactiques immédiates en cas d'AES dans le cadre de travail.

2-JUSTIFICATION

Les facteurs de risque de contamination :

En pratique de soins, il n'y a de risque de contamination par ces virus qu'en cas d'AES, le risque individuel varie en fonction de la gravité de l'AES, et notamment de l'importance de l'inoculum viral.

En pratique, les accidents les plus graves sont ceux où : 
 La blessure est profonde 
 La virémie du patient source est élevée 
 L'aiguille est utilisée pour un geste intraveineux ou intra-artériel 
 L'aiguille est visiblement souillée 
 L'aiguille est de gros calibre 
Les accidents causés par une tierce personne peuvent également être graves car le mouvement de retrait de l'objet vulnérant est moins immédiat.

Pourquoi s'intéresser à ce sujet ?

L'hôpital est un milieu de travail à risques multiples. Aux risques propres à une structure organisationnelle s'ajoutent ceux liés par l'essence même de son activité : présence de germes pathogènes, utilisation de technologies ou appareils sensibles, côtoiement du stress, de la souffrance et la mort [2]. La maladie, voire le décès d'un personnel de santé infecté lors son métier a des conséquences humaines, et financières insupportables par la famille et la communauté, parfois majorées par des contaminations secondaires par le VIH, les hépatites virales ou autres maladies transmissibles par le sang [1]. Parmi les secteurs à risque élevé, le secteur de la santé en fait partie et ceci notamment avec les risques à la pratique hospitalière.

De part l'évolution de la technologie mais la structure des métiers et des modes d'organisation du travail, les situations de travail actuelles sont susceptibles d'exposer l'agent à différents risques [3].

3-QUESTION DE RECHERCHE

La réussite des soins sans risque est conditionnée par l'observation d'un certain nombre de règles. Quels sont les mécanismes le plus souvent en cause dans les AES dans notre formation sanitaire ?

OBJECTIFS

Général :

Contribuer à la réduction des contaminations par les AES à l'hôpital régional de Bertoua au sein du personnel administrant les soins.

Spécifiques

ü Déterminer les connaissances de risque des accidents d'exposition au sang.

ü Déterminer le service le plus exposé aux risques d'AES.

ü Etablir s'il existe une différence de connaissance sur les AES parmi le personnel de santé.

ü Rechercher si les AES sont uniformément repartis entre les praticiens.

ü Etablir si l'expérience professionnelle, la profession, les connaissances constituent des facteurs de risques des AES.

REVUE DE LA LITTERATURE

II - REVUE DE LA LITTERATURE

1-Définitions des concepts et historique

Un accident exposant au sang (AES) est défini comme tout contact avec du sang ou un liquide biologique contenant du sang et comportant soit une effraction cutanée (piqûre ou coupure) soit une projection sur une muqueuse (oeil, bouche) ou sur une peau lésée. 

Le risque de transmission d'agents infectieux lors d'un AES concerne l'ensemble des germes véhiculés par le sang ou les liquides biologiques (bactéries, virus, parasites et champignons). L'incidence des AES en Afrique semble supérieure à celle observée dans les pays du Nord [14]. Une méta analyse de l'OMS en 2005 l'évaluait à 2.1 AES /personnel de santé/an pour l'ensemble du continent africain, contre 0.64 pour l'Europe de l'Ouest et 0.18 pour l'Amérique du Nord [4]. Une étude récente conduite dans les hôpitaux de l'Afrique de l'Ouest estimait cette incidence à environ 1.8 /chirurgien/an, 0.6/infirmier /an et 0.3 médecin /an ; une piqûre par aiguille creuse contaminée étant en cause de 70% des cas [5].

Une injection sûre ne présente pas de risque pour le patient sur qui elle est administrée, n'expose pas celui qui l'administre à des risques évitables et ne donne pas lieu à des déchets dangereux pour la communauté. Par sécurité d'une injection, on entend que les conditions que cela nécessite existent et que des pratiques à moindre risque sont suivies. Parmi les pratiques peu sûres, celle qui est particulièrement préoccupante est la réutilisation de seringues et/ou d'aiguilles sans stérilisation préalable. Selon les estimations de l'OMS, chaque année, la pratique d'injections dans de mauvaises conditions provoque dans le monde 20 millions d'infections au virus de l'hépatite C et 260 000 infections au VIH. Selon les estimations, les infections chroniques acquises en 2000 à cause des injections effectuées dans de mauvaises conditions seront responsables de 9 millions de vie perdues (ajustées sur l'incapacité) entre 2000 et 2030[16].

Le SIDA se rapporte à des manifestations cliniques sévères pouvant être des infections opportunistes, des cancers secondaires et/ou des manifestations neurologiques, résultant de la défaillance du système immunitaire. Il est dû au Virus de l'Immunodéficience Humaine (VIH) [7]. Les premiers cas de SIDA ont été décrits en 1981 aux Etats-Unis [8]. En 1983, le VIH a été identifié à l'Institut Pasteur de Paris [9]. Deux ans après, le premier cas de l'infection à VIH/SIDA du Cameroun a été découvert [6].

Origine et classification

Les Virus de l'Immunodéficience Humaine appartiennent au genre des lentivirus, de la famille des retroviridae [10]. Il existe deux principaux types de VIH: VIH type1 et VIH type2 (VIH-1 et VIH-2).

Ces virus proviennent de transmissions zoonotiques provenant de deux réservoirs différents : le VIH-2 correspondant à plusieurs transmissions du SIV de mangabeys enfumés (Sooty mangabey, Cercocebus atys) à l'Homme en Afrique de l'Ouest [11, 12], et le VIH-1 de transmissions répétées du SIV de chimpanzés (Pan troglodytes) d'Afrique Centrale [13].

Maladie professionnelle : maladie contractée à l'occasion de l'exercice professionnel (de constitution lente et progressive).

Prophylaxie post exposition : administration immédiate de médicaments après exposition à du sang ou un liquide organique potentiellement infecté afin de minimiser les risques d'infection. Dans le cadre d'une thérapie préventive « la prophylaxie primaire » s'applique aux individus à risque afin de prévenir une première infection ; la « prophylaxie secondaire » vise à prévenir les infections récurrentes. 

Accident de travail : fait soudain qui atteint un salarié en le blessant dans le cadre de son service.

Risque : probabilité qu'un évènement dangereux survienne, associé à la gravité de l'accident, de l'atteinte à la santé de la personne ou du dommage aux biens.

Travailleur de santé : personne (infirmière, médecin, pharmacien, technicien, agent de pompes funèbres, dentiste, contractuel, clinicien traitant, agent de la sécurité publique, personnel d'intervention d'urgence, personnel chargé du traitement ou de l'évacuation des déchets de soins de santé, personnel de premiers secours ou bénévoles) amené, de part son activité, à toucher les patients ou être en contact avec leur sang ou d'autres liquides biologiques.

Dans un des exercices de modélisation menés par l'OMS et la Banque Mondiale, on en est venu à la conclusion que chaque année de vie ajustée à l'incapacité évitée grâce à des politiques sures et appropriées d'injections est nettement moins onéreuse qu'une année de revenus moyens par personne - ce qui revient à dire que de telles politiques constituent un investissement solide pour les soins de santé. L'investissement en termes de vies sauvées, de maladies évitées et de couts médicaux directs fait de la sécurité des injections un élément essentiel de la prévention du VIH/SIDA ainsi que d'autres infections [18].

Les précautions types combinent les principales caractéristiques des précautions universelles (conçues pour réduire le risque de propagation, par le sang ou des liquides, d'agents pathogènes transmissibles par le sang) et de l'isolation des substances organiques (conçue pour réduire le risque de transmission d'agents pathogènes par des substances organiques humides). Les précautions types s'appliquent : 1) au sang ; 2) à tous les liquides, sécrétions et excrétions organiques, à l'exception de la sueur, qu'ils contiennent ou non des traces visibles de sang ; 3) à la peau non intacte ; et 4) aux membranes muqueuses. Elles sont destinées à réduire le risque de transmission de microorganismes provenant de sources d'infection dans les hôpitaux, que celles-ci soient reconnues ou non. Au titre du principe de précautions types, le sang ou tout liquide organique devraient être considérés comme susceptibles d'être infectés par des agents pathogènes transmissibles par le sang, y compris le VIH et l'hépatite B et C, quels que soient l'état ou les facteurs de risque supposés du sujet.

Comment gérer les déchets à risque

La gestion adéquate des déchets de soins médicaux est transférée de l'hôpital au lieu d'élimination. En général, la responsabilité de ce qui se passe dans l'enceinte d'un établissement de santé est complètement séparée de celle concernant ce qui se passe une fois que les déchets quittent l'établissement. Mais cet état de fait est de moins en moins vérifié, car les ONG et les communautés locales se sont employées avec ardeur à lutter contre les établissements qui n'assurent pas le suivi de l'élimination des déchets de soins médicaux à l'extérieur de leur enceinte et n'en assument pas les conséquences. Les responsables de projets seraient bien avisés de suivre l'acheminement des déchets de soins médicaux jusqu'à leur élimination définitive et de s'enquérir des effets secondaires qu'ils pourraient avoir provoqués.

MATERIEL ET METHODE

III.MATERIEL ET METHODE

A- Type d'étude

Il s'agit d'une étude transversale et descriptive.

B- Lieu de l'étude

Notre étude s'est déroulée à l'hôpital régional de Bertoua.

Durée de l'étude :

L'étude s'est étendue sur une période de 3 mois de juillet 2010 à septembre 2010.

C- Population de l'étude

Population cible : notre étude concernait tout le personnel de l'hôpital régional de Bertoua.

Population source : elle était représentée par le personnel qui manipule les instruments ou objets souillés de sang.

Critères d'inclusion : le personnel exposé aux AES dans les services de pédiatrie, chirurgie, laboratoire, gynéco-obstétrique, accueil, médecine, spécialités (médecins) et le personnel de surface.

Critères d'exclusion : Tout le personnel administratif et ceux non enrôlés dans les soins et l'entretien des surfaces.

E- Echantillonnage

Notre échantillonnage est exhaustif. Tous ceux qui remplissent les critères d'inclusion.

F- Méthodologie de l'enquête

Constitution des équipes :

Huit personnes ont été formées pour la collecte des données dans les 8 services inclus dans l'étude. Elles ont été recrutées parmi le personnel à temps plein. Et elles ont été préalablement formées dans la méthode de remplissage du questionnaire, ainsi que la mise au point du guide de remplissage.

Descente sur site pilote :

Une application expérimentale des outils de collecte dans les conditions prévues pour l'enquête finale a été réalisée en vue de s'assurer de l'adéquation des dits instruments et du dispositif méthodologique, stratégique et logistique proposé.

Après la formation de l'ensemble des enquêteurs des 8 services, ils sont descendus sur le site pilote préalablement identifié et sensibilisé par rapport à l'enquête, de façon à se familiariser à l'utilisation et à l'interprétation des tests. Cette étape nous a permis d'évaluer la praticabilité, la validité, la cohérence et l'exhaustivité du questionnaire ainsi que la faisabilité du dispositif de mise en oeuvre de l'étude. Cette descente sur site pilote qui était le « centre médicalisé de la garnison militaire de Bertoua » a abouti à la production du questionnaire corrigé et un ajustement de l'organisation finale de la mise en oeuvre de l'étude.

Préparation et répartition du matériel :

Le matériel nécessaire à la collecte des données a été inventorié et mis à la disposition de l'équipe [A1].

Phase d'exécution :

La phase de collecte des données proprement dite a débuté de façon quasi-simultanée dans les 8 services et s'est déroulé de la façon suivante pour chaque service sélectionné :

L'échantillon recruté suivant la technique d'échantillonnage décrite plus haut a été regroupé dans une salle libre dans le service.

La séance d'explication à l'attention des répondants à l'enquête sur les AES, sur les objectifs et le déroulement pratique de l'enquête à laquelle ils acceptent de participer a été faite.

Phase de supervision :

Elle s'est déroulée pendant toute la phase de remplissage du questionnaire. Elle est assurée par l'investigateur principal. Elle a consisté à suivre le déroulement du remplissage du questionnaire pour s'assurer qu'il suit bien les procédures établies, et de résoudre les problèmes éventuels rencontrés par le personnel et pallier aux éventuelles ruptures de matériel.

Phase de débriefing :

Cette phase est intervenue à la fin de la descente sur le terrain des différents investigateurs. Cette phase a servi à la restitution et l'évaluation du travail de terrain, la mise en commun des données recueillies et l'organisation de l'analyse des données.

G. Méthode d'analyse des données

Les données ont été saisies et analysées avec le logiciel EPI INFO version 3.5.1.Un masque de saisie a été préalablement élaboré à partir du logiciel validé par notre directeur d'étude et a servi de matrice pour la saisie des données. Nous avons procédé à l'analyse descriptive des données à partir des fréquences relatives.

H. Les ressources

Notre étude a été supervisée par la FMSB / l'UY1 et la FM / l'UM1, notamment le programme du DIU de prise en charge VIH/SIDA. Elle a bénéficié par ailleurs du financement Contrat de Désendettement et de Développement (D) - Santé (France). L'Hôpital Régional de Bertoua a pris part à cette étude principalement dans la phase de collecte.

Ressources humaines :

Notre étude a nécessité :

· Un encadreur sur site en la personne du Directeur de l'hôpital régional de Bertoua ;

· Deux encadreurs qui sont des enseignants de la FMSB, chargé du suivi et de la supervision.

· Une équipe de 8 investigateurs principaux chargés de la collecte des données auprès du personnel ;

· Un biostatisticien chargé d'aider à l'analyse des données ;

· Un(e) secrétaire chargé(e) des saisies et de la reprographie.

Ressources matérielles :

Elles sont répertoriées dans les rubriques suivantes :

· Matériel de bureau ;

· Laptop, logiciels WORD, EXCEL, EPI INFO, Connexion Internet, clés USB ;

· Rames de papier : rédaction du protocole, courriers ;

· Instruments de collecte des données : grille de questionnaires, formulaire d'information des répondants, rédaction du mémoire ;

· Blocs notes, chemises cartonnées ;

· Stylos, crayons, gommes, taille crayons, marqueurs

· Reprographie : impression, photocopies, reliures

· Logistique : véhicule et carburant

· Communication : crédit de communication, téléphone, internet.

Ressources financières

Voir chapitre budget de l'étude à l'annexe [A2].

Ressources temporelles :

· Nous avons disposé de trois mois pour réaliser cette étude allant de juillet 2010 à septembre 2010.

CONSIDERATIONS ETHIQUES

Cette étude a été préalablement validée par la Direction de l'Hôpital Régional de Bertoua qui abrite le site de la recherche.

Les individus ont clairement été informés sur les tenants et aboutissants de notre étude avant de donner ou non leur consentement. La confidentialité par rapport aux informations recueillies a été respectée (autorisation du directeur en annexe 5).

RESULTATS ET DISCUSSIONS

IV. RESULTATS et DISCUSSIONS

1-RESULTATS

Notre échantillon est constitué ainsi de 54.7 % de femmes et 45.3 % d'hommes. Les tranches de personnel sont constituées de 4 catégories : infirmiers (66.3 %), techniciens de laboratoire (12.7 %), médecins (10.5 %) et agents de surface (10.5%).

Tableau II : Répartition de l'âge professionnel

Age professionnel

Effectif

Pourcentage(%)

[0-5[

31

33,0

[5-10[

12

12,8

[10-15[

3

3,2

[15-20[

10

10,6

[20-25[

17

18,1

[25 et plus [

21

22,3

Total

95

100,0


Nous constatons que les tranches d'âge de [0-5[et [25 et plus [sont les plus représentées dans l'ordre respectif de 33.0 % et 22.3 %. La moyenne d'âge professionnel est de 15.83 ans.

TABLEAU III : Répartition du personnel de l'étude par service

Service

Effectif

Pourcentage (%)

ACCUEIL

11

11.6

CHIRURGIE

13

13.7

ENTRETIEN

11

11.6

GYNECOLOGIE

9

9.5

LABORATOIRE

12

12.6

MEDECINE

17

17.9

PEDIATRIE

14

14.7

SPECIALITE

8

8.4

TOTAL

95

100.0

L'hôpital régional de Bertoua compte 190 personnels. Le personnel éligible à notre étude était de 126. Nous avons eu au total 95 répondants répartis dans 8 services ; soit un taux de non réponse de 25 %. Ceci a été dû aux congés annuels et/ou différentes permissions d'absence pour convenance personnelle et mutations.

TABLEAU IV : Répartition du personnel par profession

Profession

Effectif

Pourcentage (%)

MEDECINS

10

10.5

INFIRMIERS

63

66.3

TECHNICIENS DE LABORATOIRE

12

12.7

AGENT ENTRETIEN

10

10.5

TOTAL

95

100.0

Les infirmiers constituent la majeure partie de notre échantillon (66.3 %) suivis des techniciens de laboratoire (12.7%).

Tableau V : Fréquence et Exposition aux AES

Fréquence aux AES

Effectif

Pourcentage(%)

OUI

62

65.4

NON

28

29.4

NE SAIT PAS

5

5.2

TOTAL

95

100.0

Exposition aux AES

OUI

76

80.0

NON

12

12.6

NE SAIT PAS

7

7.4

TOTAL

94

100.0

Au regard de ce tableau, nous notons que (65.4 %) de personnel pensent que les AES sont fréquents. La fréquence et le risque aux accidents d'exposition au sang sont très élevés dans notre échantillon : (80.0 %) ont eu au moins un AES.

Tableau VI : Démarche médico-légale

Eléments de Démarche Médicolégale

Pourcentage (%)

BILAN SANGUIN

28,4

ETABLISSEMENT D'UN CERTIFICAT MEDICAL

7,4

CONSULTATION MEDICALE

11,6

VERIFIER COUVERTURE VACCINALE

3,2

CONSULTATION EN SERVICE INFECTIEUX

13,7

DECLARATION

34,7

VACCINATION

1

TOTAL

100

Figure 1 : Répartition des AES par catégorie de personnel

Le personnel de laboratoire est le plus exposé (75%).

Figure 2 : Répartition des AES par service

Nous constatons que les services de chirurgie (92.3%) et de gynéco-obstétrique (88.3%) sont les plus exposés aux AES.

Les déclarations occupent un pourcentage de 34.7 % de tous les autres éléments médicolégaux, suivi du bilan sanguin 28.4%. Ce taux nous parait assez faible car la procédure médico-légale n'est pas bien connue de tous.

Figure 3 : Pourcentage d'usage des antiseptiques après une piqure accidentelle.

On note un taux élevé de 74 % d'utilisation de l'eau de javel comme antiseptique dans notre hôpital.

2- Analyse des connaissances et facteurs de risques aux AES

Tableau VII : Items de connaissances et facteurs de risque aux AES

Item

médecins

infirmiers

Techniciens de laboratoire

Agents entretien

TOTAL

a. Quelles sont d'après vous les maladies à risque de contamination lorsque vous êtes exposé au sang ?

SIDA

100.0

100.0

100.0

100.0

100.0 (95)

HEPATITE

100.0

84.1

100.0

60.0

85.3 (81)

EBOLA

0.0

12.7

33.3

0.0

14.7 (14)

PALUDISME

20.0

17.5

16.7

0.0

13.7 (13)

TUBERCULOSE

0.0

6.3

0.0

10.0

5.3 (5)

b. Quel est le soin immédiat le plus approprié après une piqûre accidentelle (AES)?

DAKIN

20.0

0.0

0.0

0.0

2.1 (2)

EAU DE JAVEL

60.0

77.8

91.7

40.0

73.7 (70)

ALCOOL

0.0

9.5

0.0

30.0

9.5 (9)

LAVAGE SIMPLE

10.0

3.2

8.3

0.0

4.2 (4)

NE FAIT RIEN

10.0

9.5

0.0

30.0

10.5 (10)

c. Par comment reconnaissez-vous la gravité de l'accident(AES) ?

PROFONDEUR DE LA BLESSURE

20.0

20.6

25.0

30.0

22.1 (21)

ETAT VACCINAL DE L'EXPOSE

0.0

4.8

0.0

30.0

6.3 (6)

GRAVITE DE L'INFECTION CHEZ LE PATIENT SOURCE

20.0

42.9

25.0

10.0

34.7 (33)

TYPE DE MATERIEL

30.0

23.8

33.3

20.0

25.3 (24)

AUTRES

30.0

7.9

16.7

10.0

11.6 (11)

d. Suite à un accident d'exposition au sang est ce que vous recherchez l'état sérologique du patient ?

OUI

80.0

92.1

83.3

0.0

80 (76)

NON

20.0

6.3

16.7

40.0

12.6 (12)

INDETERMINE

0.0

1.6

0.0

60.0

(7)

e. Quel est l'élément primordial de la démarche médico-légale à suivre à l'installation d'un accident d'exposition au sang ?

BILAN SANGUIN

10.0

33.3

33.3

10.0

28.4 (27)

CERTIFICAT MEDICAL

20.0

6.3

0.0

10.0

7.4 (79)

CONSULTATION MEDICAL

10.0

4.8

16.7

50.0

11.6 (11)

VERIFIER COUVERTURE VACCINALE

0.0

4.8

0.0

0.0

3.2 (3)

CONSULTATION EN INFECTIOLOGIE

0.0

19.0

8.3

0.0

13.7 (13)

DECLARATION

60.0

30.2

41.7

30

34.7 (33)

VACCINATION

0.0

1.6

0

0

11 (1)

f. Est-ce que vous encapuchonnez les aiguilles après usage ?

OUI

60.0

71.4

33.3

30.0

61.1 (61)

NON

30.0

27.0

66.7

40.0

33.7 (32)

INDETERMINE

10.0

1.6

0.0

30.0

(5)

g. Avez-vous l'habitude de vous protéger lors des soins souillés ? (par exemple les gants) .

OUI

80.0

84.1

100.0

10.0

87.4 (83)

NON

20.0

11.1

0.0

0.0

9.5 (9)

INDETERMINE

0.0

4.8

0.0

0.0

3.1 (3)

h. Y a t il une prophylaxie post accident d'exposition au sang si contact avec un patient séropositif ?

VHC

0.0

0.0

0.0

0.0

0.0 (0)

VHB

0.0

0.0

0.0

0.0

1.1 (1)

VIH

80.0

67.7

90.9

30.0

67.7 (63)

NE SAIT PAS

20.0

30.6

9.1

70.0

31.2 (29)

i. Y a t il un protocole à suivre dans votre service lors d'un AES ?

OUI

50.0

51.6

50.0

40.0

50.0 (47)

NON

50.0

46.8

33.3

50.0

45.7 (43)

NE SAIT PAS

0.0

1.6

16.7

10.0

(4)

j. quel est l'élément primordial de la démarche médicolégale à suivre à l'installation d'un AES ? (cocher une seule réponse)

OUI

80.0

92.1

83.3

0.0

80.0 (76)

NON

20.0

6.3

16.7

40.0

12.6 (12)

NE SAIT PAS

0.0

1.6

0.0

60.0

7.4 (7)

k quel est l'élément primordial de la démarche médicolégale à suivre à l'installation d'un AES ? (cocher une seule réponse)

BILAN SANGUIN

10.0

33.3

33.3

10.0

 

CERTIFICAT MEDICAL

20.0

6.3

0.0

10.0

 

CONSULTATION MEDICAL

10.0

4.8

16.7

50.0

 

SA COUVERTURE VACCINALE

0.0

4.8

0.0

0.0

 

CONSULTATION EN INFECTIOLOGIE

0.0

19.0

0.0

0.0

 

DECLARATION

60.0

30.2

41.7

30.0

 

ACCINATION

0.0

1.6

0.0

0.0

 

l. Personnel à risque de piqure par les aiguilles

OUI

60.0

71.4

33.3

30.0

 

NON

30.0

27.0

66.7

40.0

 

NE SAIT PAS

10.0

1.6

0.0

30.0

 

m. Maladies à risque de contamination lors d'installation d'AES par le personnel

SIDA

100.0

100.0

100.0

100.0

100 (95)

HEPATITES

100.0

84.1

100.0

60.0

85.3 (81)

EBOLA

20.0

12.7

33.3

0.0

14.7 (14)

PALUDISME

0.0

17.5

16.7

0.0

13.7 (13)

TUBERCULOSE

0.0

6.3

0.0

10.0

5.3 (5)

La quasi-totalité du personnel est sensibilisée sur le risque de contamination par le sida et les hépatites.

Il se dégage de ce tableau que les répondants ont une connaissance de risque de contamination vis-à-vis du SIDA (100 %), hépatites (85.3 %) et ébola (14.7 %).

L'eau de javel (73.7 %) reste l'antiseptique le plus disponible dans notre hôpital.

En principe l'évaluation de la gravité d'un AES dépend fortement de la profondeur de la blessure (22.1 %). Les autres éléments secondaires sont cités à savoir : état vaccinal 6.3 %, type de matériel en cause (25.3 %), gravité de l'infection chez le patient source (34.7 %) et autres (11.6 %).

Aucun agent d'entretien ne recherche l'état sérologique du patient source et (60.0 %) ne savent pas ce qu'il faut faire.

Aucun agent d'entretien n'a recherché la sérologie du patient source après l'installation d'un AES, suivi des médecins 80.0 %, les technicien de laboratoire (83.3 %) et les infirmiers (92.1 %) qui recherchent la sérologie du patient source.

Nous constatons que (61.1%) du personnel encapuchonnent les aiguilles contre (33.1 %) qui ne le font pas. (87.4 %) du personnel se protège pendant les soins.

La prophylaxie post exposition existe pour le VIH à (67.7 %) est quasiment rare pour les hépatites et autres maladies.

Il se dégage que (50.0 %) répondent qu'ils ont un protocole sur le VIH exclusivement disponible dans leur service. S'il existe il n'est pas affiché.

Nous constatons que : (92.1 %) infirmiers, (83.3 %) de techniciens de laboratoire, (80.0 %) médecins et aucun agent d'entretien de mande l'état sérologique des patients après exposition aux AES.

On note que les agents d'entretien (30.0 %), les infirmiers (30.2 %), les techniciens de laboratoire (41.7 %) et les médecins (60.0 %) font les déclarations d'installation d'accidents d'exposition au sang.

Nous constatons que le personnel suivant : les médecins (60.0 %, les infirmiers (71.4 %), les techniciens de laboratoire (33.3 %) et les agents d'entretien (30.0 %) ont de la chance de n'être pas sujet aux piqures d'aiguilles.

Nous notons que tout le personnel reconnait le risque de contamination par accident du VIH et (60.0 %) pour les hépatites.

Les tranches d'âge de]0- 5] et] 15et plus] sont plus exposées aux risques des piqures.

2- DISCUSSIONS

La majorité des répondants se trouvent dans les services de médecine (17.9 %) comparativement à la chirurgie (13.7 %) et le laboratoire (12.6 %). Cette situation justifie la disponibilité et de l'intérêt de la question pour ces derniers.

Il est apparu que les tranches d'âge de]0-5] et] 25et plus] représentent la majorité respectivement (33.0 %) et (22.3 %). Ceci explique le fait que le personnel de santé est vieillissant et l'Etat venait de recruter le personnel au ministère de la santé publique.

Notre enquête montre que les infirmiers représentent 66.3 % et 12.7 % de techniciens de laboratoire. La prédominance de cette catégorie de personnel explique combien elle est impliquée dans les soins et aux risque d'accidents d'exposition au sang.

Le travail présenté est une étude transversale basée sur un questionnaire regroupant les données sur les individus, il est semblable à l'étude réalisée par BENALI et al 2009) [15].

Notre enquête a montré que le personnel avait des connaissances théoriques insuffisantes sur les AES malgré le fait que 65.4 % reconnaissent la fréquence de risque. Cependant au vue des attitudes de certains : 61.1 % du personnel encapuchonne les aiguilles et 5.3 % ne savent pas ce qu'il faut faire. Une franche du personnel affirme ne peut pas avoir de protocole dans leur service 45.7 %.

La grande majorité des répondants affirme utiliser les gants lors de soins souillés 87.4 %. La procédure de notification des AES échappe à la plupart : 34.7 % font la déclaration d'accident et 22.1 % reconnaissent la gravité d'un accident d'exposition au sang.

Les aiguilles et les seringues utilisées devraient être jetées immédiatement, sans les recapuchonner, dans des collecteurs étanches et résistants à la perforation, ceux-ci devant être fermés, scellés et détruits sans être complètement pleins. Le risque d'AES par les piqures d'instruments souillés de sang est disproportionnellement distribué au sein de notre échantillon : infirmiers (71.4 %), médecins (60.0 %), agent d'entretien (30.0 %) et techniciens de laboratoire (33.3 %). Ce taux est faible chez les agents d'entretien parce qu'ils portent les gants rigides de protection et les bottes. Il est aussi établi que les infirmiers sont touchés à (66.1.0%), les techniciens de laboratoire (75.0 %), les médecins (60.0 %) et les agents d'entretien (50.0 %).

Les techniciens de laboratoire manipulent le sang, les substances et matériel souillés de sang à longueur de journée. Des agents d'entretien travaillant sur les déchets hospitaliers, 50.0 % sont moins exposés si et seulement si ces derniers sont disposés dans des conditions réglementaires.

Il est apparu qu'une partie du personnel était plus soumis au risque d'AES que d'autres : le personnel de laboratoire court le risque le plus élevé 75.0 % par rapport aux autres services. Le personnel médical appréhende mieux la notion de démarche médico-légale.

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

V. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Le personnel soignant est quotidiennement exposé au risque de contamination virale, en particulier les virus de l'hépatite b ou C et du SIDA. Dans les années 80, les « Centres for Disease Control » ont élaboré des précautions standards (PS) devant être appliquées pour tout acte de soin afin de protéger le personnel soignant des risques de contact avec les liquides biologiques et notamment le sang, dans le but de prévenir d'éventuelles contaminations accidentelles. Une enquête de terrain a été menée afin de connaitre la situation des accidents d'exposition au sang chez le personnel administrant les soins. Pour ce faire nous avons recherché les mécanismes mise en cause dans les accidents d'exposition au sang. En fait nous avons relevé que les AES sont très fréquents (71.6 %), la reconnaissance de la gravité des AES est très faible (21.1 %). Toutes les tranches d'âge professionnel sont touchées plus particulièrement

A partir des observations faites au cours de notre étude, nous faisons les recommandations suivantes :

ü Au ministère de la santé publique

- Créer et mettre sur pied un service de lutte contre les infections nosocomiales et les accidents professionnels ;

- mettre des procédures à suivre et instaurer des modules de formation en matière de santé et sécurité au travail ;

- élaborer et distribuer les directives nationales sur la sécurité des soins ;

- Nos résultats sont valables seulement à l'HRB. A ma connaissance une telle étude n'ayant pas encore été menée, il serait souhaitable que de telles études soient étendues sur le plan national.

ü A l'hôpital

- Mettre sur pied un comité hospitalier de sécurité et de santé au travail, ramifié à tous les services ;

- Donner une formation sur les risques professionnels et sécuritaires, et mettre à disposition du matériel de sécurité et de protection ;

- Concevoir des techniques de gestion des ressources humaines, matérielles et infrastructures rationnelles afin d'éviter tout accident.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

VI. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

[1]: SOGOE- MOSES C.et al-Risks to health care workers in developing countries. N Engl J Med 2001 ; 345: 538-41.

[2] : Vanessa VILLAFRANCA- La Prévention des Risques professionnelles à l'hôpital : pour une politique de promotion de la santé au travail. Mémoire l'ENSP-2006 ; 14-30.

[3]: l'aide soignant- février 2004, n°54, p 13

[4]: PRÜSS-ÜSTÜN A, RAPITI E, UTIN Y- Estimation of the global burden disease attributable to contaminated sharps injuries among health_care workers. Am J Ind Med 2005; 48: 482-90.

[5]. TARANTOLA A, KOUMARE A, RACHLINE A, et Coll - A descriptive, retrospective study of 567 accidental blood exposures in healthcare workers in three west African countries. J Hosp Infect 2005 ; 60 : 276-82

[6]. Mbopi-Kéou FX, Mpoudi-Ngolle, Nkengasong J, Zekeng L, Mbanya D, Affana G, Mauclere P, Monny Lobe M, Tapko JB, Ndumbe PM, Salla R, Kaptue L, Belec L. Trends of AIDS epidemic in Cameroon, 1986 through 1995. Journal of AIDS and Human Retrovirology, 1998, 18, 89-91.

[7]. Weiss HA. How does HIV cause AIDS?. Science, 1993, 260, 1273-9.

[8]. Centers for Disease Control and Prevention (CDC): Pneumocystis pneumonia. MMWR, 1981, 30, 250p.

[9]. Barré-Sinoussi F, Chermann JC, Rey F, Nugeyre MT, Chamaret S, Gruest J, Dauguet C, Axler-Blin C, Vézinet-Brun F, Rouzioux C, Rozenbaum W, Montagnier L. Isolation of a T-Lymphotropic Retrovirus from a Patient at Risk for Acquired Immune Deficiency Syndrome ( AIDS). Science, 1983, 220, 868-871.

[10]. Barré-Sinoussi F. HIV as the cause of AIDS. Lancet, 1996, 348,31-5

[11]. Hirsch VM, Olmsted RA, Murphey-Corb M, Purcell RH, Johnson PR. An African primate lentivirus (SIVsm) closely related to HIV-2. Nature, 1989, 339,389-92.

[12]. Gao F; Yue L; White AT; Pappas PG; Barchue J; Hanson AP; Greene BM; Sharp PM ; Shaw GM; Hahn BH. Human infection by genetically diverse SIVSM-related HIV-2 in West Africa. Nature, 1992, 358,495-9.

[13]. Gao F, Bailes E, Robertson DL, Chen Y, Rodenburg CM, Michael SF, Cummins LB, Arthur LO, Peeters M, Shaw GM, Sharp PM & Hahn BH. Origin of HIV-1 in the chimpanzee Pan troglodytes troglodytes. Nature, 1999, 397,436-41

[14] Mbanya, D et al.. Risk factors for transmission of HIV in a hospital environment of Yaounde, Int. J. Environ. Res. Public Health 2010 7(5),2085-2100

[15] Benali Beghdadli et al. Le personnel à risque d'exposition au sang dans un CHU de l'Ouest Algérien Santé Publique 2009/3, (vol 21)

[16] Directives conjointes OIT/OMS sur les services de santé et le VIH/SIDA, 2005 - 62

[17]ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE- Initiative « World Alliance for Patient Safety ». Disponible sur http://www.who.int/patientsafety/en/.

[18] «Best infection control practises for intradermal, subcutaneous, and intramuscular needle injections», Bulletin de l'Organisation Mondiale de la santé 2003, vol. 81(7),http://www.who.int/bulletin/volume/81/7/Hutin0703.pdf.

[19] World Alliance for Safety Patient. Disponible sur http://www.who.int/

ANNEXES

VII. ANNEXES

1-NOTE A L`ATTENTION DES REPONDANTS

Dans le cadre de notre formation en vue de l'obtention du « diplôme Inter Universitaire de Prise en Charge VIH/SIDA », nous sommes appelés à produire un mémoire de fin d'étude. Ainsi, nous nous sommes proposés de conduire une recherche « Analyse des connaissances sur les AES : Cas du personnel de l'Hôpital Régional de Bertoua ».

Nous sollicitons votre contribution pour la réalisation de ce travail et nous vous prions de bien vouloir répondre aux questions proposées ci-dessous soit en cochant seulement la ou les case(s) correspondant à la bonne réponse soit en rédigeant sur les lignes réservées à cet effet.

Nous vous rassurons de son anonymat que les réponses données sont strictement confidentielles et qu'elles ne pourront vous causer aucun préjudice.

Merci pour votre collaboration

QUESTIONNAIRE DE RECHERCHE

Fiche de collecte N°----------

IDENTIFICATION N° ------------ SERVICE UTILISATEUR -------------------------------------

1- GENRE : MASCULIN FÉMININ

2- AGE

PROFESSION : MÉDECIN INFIRMIER

TECHNICIEN LABO AGENT ENTRETIEN

A QUELLE TRANCHE D'ÂGE PROFESSIONNEL APPARTENEZ-VOUS ?

[0- 5 ANS] : ] 5- 10 ANS]  ] 10- 15 ANS] 

] 15- 20 ANS] ] 20- 25 ANS] ] 25 ANS ET +]

3- Fréquence des AES

D'après vous les accidents d'exposition au sang sont ils fréquents ?

Sont fréquents ne sont pas fréquents Ne sait pas

Avez-vous déjà été sujet à un accident d'exposition au sang ?

Oui Non Ne sait pas

4- Quelles sont d'après vous les maladies à risque de contamination lors d'installation d'un accident d'exposition au sang ? (Cocher les bonnes réponses exclusivement).

Tétanos Hépatites SIDA

Tuberculose Paludisme Ebola

Rougeole Scabiose

Aucune des maladies

5- Quel est le soin immédiat le plus approprié après une piqûre accidentelle (AES) ?

Dakin Eau de Javel Alcool Nettoyage au chiffon

Lavage simple Ne fait rien

6- Par comment reconnaissez-vous la gravité de l'accident(AES) ?

Profondeur de la blessure

Etat vaccinal de l'exposé

Gravité de l'infection chez le patient source

Type de matériel en cause

Autres à préciser_______________________________________________________

7- Suite à un accident d'exposition au sang est ce que vous recherchez l'état sérologique du patient ?

Oui

Non

Indéterminé

8-Quel est l'élément primordial de la démarche médico-légale à suivre à l'installation d'un accident d'exposition au sang ? (cocher une seule réponse).

Etablissement d'un certificat médical

Vérifier sa couverture vaccinale

Déclaration

Consultation en service infectieux

Vaccination

Bilan sanguin

Consultation médicale

9-Est-ce que vous encapuchonnez les aiguilles après usage ?

Oui

Non

Indéterminé

10-Avez-vous l'habitude de vous protéger lors des soins souillés ? (par exemple les gants).

Oui

Non

Indéterminé

11-Y a t il une prophylaxie post accident d'exposition au sang si contact avec un patient séropositif ?

Pour le VHC

Pour le VHB

Pour VIH

Ne sait pas

12-Y a t il un protocole à suivre dans votre service lors d'un AES ?

Oui

Non

Ne sait pas

13-Croyez vous qu'il y a les moyens nécessaires dans votre service pour la prévention des risques d'AES ?

Oui

Non

Ne sait pas

2 - LETTRE D'INFORMATION DU PARTICIPANT

TITRE : Analyse des connaissances sur les accidents d'exposition au sang : cas du personnel de l'hôpital régional de Bertoua.

SUPERVISEUR : Pr Dora MBANYA

DIRECTEURS : Dr NGUEFACK TSAGUE, Dr YELE FLAVIAN BEAUNET

INVESTIGATEUR PRINCIPAL : KENTSA MICHEL

- OBJECTIFS : Contribuer à la réduction des contaminations par les accidents d'exposition au sang à l'hôpital régional de Bertoua au sein du personnel administrant les soins.

- PROCEDURE : Cette étude se déroule sur une période de 3 mois pendant laquelle les participants doivent être disposé à :

Répondre au questionnaire de recherche proposé

Donner des renseignements ou remplir la fiche de questionnaire permettant de mettre en évidence tous les éléments contribuant aux accidents d'exposition au sang

Toute personne contactée est libre d'accepter de participer ou pas à l'étude. Elle est également libre de retirer son accord à n'importe quel moment de l'étude si elle estime n'avoir pas été bien renseignée.

CONFIDENTIALITE : Elle sera assurée par la non attribution de code aux répondants. Les résultats ne seront utilisés qu'à des fins scientifiques et dans le strict respect du secret professionnel.

ASPECT FINANCIER : La décision de participer est volontaire et aucun payement n'est exigé du participant ni pour la collecte, ni pour l'analyse des échantillons.

RISQUES ET INCONFORT : Aucun inconvénient n'a été relevé à part le temps consacré au questionnaire.

FORMULAIRE DE CONSENTEMENT ECLAIRE

Je soussigné Mr/Mme-----------------------------avoir reçu et compris toutes les informations contenues dans la lettre d'information. Par conséquent, j'accepte sana aucune contrainte ma participation à cette étude et me réserve le droit d'y renoncer à quelque moment que ce soit en cas de préjudice ou de désagrément observé.

Signature fait à Bertoua le, -----------

3-BUDGET DE L'ETUDE

Tableau VIII : Plan du budget  

ARTICLES

NOMBRES

PRIX UNITAIRE

TOTAL

Rame de papier

4

3000

12 000

CD

3

1000

3 000

Clés USB

2

30000

60 000

Recherche Internet et bibliographie

forfait

 

50 000

Saisie, tirage et photocopie

forfait

 

50 000

Analyse statistique

forfait

 

100 000

Atelier de formation des investigateurs

10*2

5000

100 000

Communication et logistique

forfait

 

50 000

Petit matériel

forfait

 

25000

Déplacements et imprévus

10%

 

100 000

TOTAL

 
 

650 000

4-EXECUTION DU TRAVAIL

TABLEAU IX : Plan d'exécution du travail

 

S0

S1

S2

S3

S4

S5

S6

S7

S8

S9

 

Rédaction du protocole

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

· · Préparation du matériel de travail

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

· · Laboratoire

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

· Chirurgie

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

· Pédiatrie

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

· Accueil

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

· Médecine

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

· Spécialités

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

· Gynéco-obstétrique

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

· personnel de surface

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

· Analyse des données

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

· · Rédaction du mémoire

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

· · · 5-ERRATA

PAGE

AU LIEU DE

LIRE

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 






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