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Analyse des connaissances sur les accidents d'exposition au sang : cas de l'hopital regional de Bertoua

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par Michel KENTSA
Université de Yaoundé I - Diplome Inter-Universitaire de Prise en Charge VIH/SIDA 2010
  

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3-QUESTION DE RECHERCHE

La réussite des soins sans risque est conditionnée par l'observation d'un certain nombre de règles. Quels sont les mécanismes le plus souvent en cause dans les AES dans notre formation sanitaire ?

OBJECTIFS

Général :

Contribuer à la réduction des contaminations par les AES à l'hôpital régional de Bertoua au sein du personnel administrant les soins.

Spécifiques

ü Déterminer les connaissances de risque des accidents d'exposition au sang.

ü Déterminer le service le plus exposé aux risques d'AES.

ü Etablir s'il existe une différence de connaissance sur les AES parmi le personnel de santé.

ü Rechercher si les AES sont uniformément repartis entre les praticiens.

ü Etablir si l'expérience professionnelle, la profession, les connaissances constituent des facteurs de risques des AES.

REVUE DE LA LITTERATURE

II - REVUE DE LA LITTERATURE

1-Définitions des concepts et historique

Un accident exposant au sang (AES) est défini comme tout contact avec du sang ou un liquide biologique contenant du sang et comportant soit une effraction cutanée (piqûre ou coupure) soit une projection sur une muqueuse (oeil, bouche) ou sur une peau lésée. 

Le risque de transmission d'agents infectieux lors d'un AES concerne l'ensemble des germes véhiculés par le sang ou les liquides biologiques (bactéries, virus, parasites et champignons). L'incidence des AES en Afrique semble supérieure à celle observée dans les pays du Nord [14]. Une méta analyse de l'OMS en 2005 l'évaluait à 2.1 AES /personnel de santé/an pour l'ensemble du continent africain, contre 0.64 pour l'Europe de l'Ouest et 0.18 pour l'Amérique du Nord [4]. Une étude récente conduite dans les hôpitaux de l'Afrique de l'Ouest estimait cette incidence à environ 1.8 /chirurgien/an, 0.6/infirmier /an et 0.3 médecin /an ; une piqûre par aiguille creuse contaminée étant en cause de 70% des cas [5].

Une injection sûre ne présente pas de risque pour le patient sur qui elle est administrée, n'expose pas celui qui l'administre à des risques évitables et ne donne pas lieu à des déchets dangereux pour la communauté. Par sécurité d'une injection, on entend que les conditions que cela nécessite existent et que des pratiques à moindre risque sont suivies. Parmi les pratiques peu sûres, celle qui est particulièrement préoccupante est la réutilisation de seringues et/ou d'aiguilles sans stérilisation préalable. Selon les estimations de l'OMS, chaque année, la pratique d'injections dans de mauvaises conditions provoque dans le monde 20 millions d'infections au virus de l'hépatite C et 260 000 infections au VIH. Selon les estimations, les infections chroniques acquises en 2000 à cause des injections effectuées dans de mauvaises conditions seront responsables de 9 millions de vie perdues (ajustées sur l'incapacité) entre 2000 et 2030[16].

Le SIDA se rapporte à des manifestations cliniques sévères pouvant être des infections opportunistes, des cancers secondaires et/ou des manifestations neurologiques, résultant de la défaillance du système immunitaire. Il est dû au Virus de l'Immunodéficience Humaine (VIH) [7]. Les premiers cas de SIDA ont été décrits en 1981 aux Etats-Unis [8]. En 1983, le VIH a été identifié à l'Institut Pasteur de Paris [9]. Deux ans après, le premier cas de l'infection à VIH/SIDA du Cameroun a été découvert [6].

Origine et classification

Les Virus de l'Immunodéficience Humaine appartiennent au genre des lentivirus, de la famille des retroviridae [10]. Il existe deux principaux types de VIH: VIH type1 et VIH type2 (VIH-1 et VIH-2).

Ces virus proviennent de transmissions zoonotiques provenant de deux réservoirs différents : le VIH-2 correspondant à plusieurs transmissions du SIV de mangabeys enfumés (Sooty mangabey, Cercocebus atys) à l'Homme en Afrique de l'Ouest [11, 12], et le VIH-1 de transmissions répétées du SIV de chimpanzés (Pan troglodytes) d'Afrique Centrale [13].

Maladie professionnelle : maladie contractée à l'occasion de l'exercice professionnel (de constitution lente et progressive).

Prophylaxie post exposition : administration immédiate de médicaments après exposition à du sang ou un liquide organique potentiellement infecté afin de minimiser les risques d'infection. Dans le cadre d'une thérapie préventive « la prophylaxie primaire » s'applique aux individus à risque afin de prévenir une première infection ; la « prophylaxie secondaire » vise à prévenir les infections récurrentes. 

Accident de travail : fait soudain qui atteint un salarié en le blessant dans le cadre de son service.

Risque : probabilité qu'un évènement dangereux survienne, associé à la gravité de l'accident, de l'atteinte à la santé de la personne ou du dommage aux biens.

Travailleur de santé : personne (infirmière, médecin, pharmacien, technicien, agent de pompes funèbres, dentiste, contractuel, clinicien traitant, agent de la sécurité publique, personnel d'intervention d'urgence, personnel chargé du traitement ou de l'évacuation des déchets de soins de santé, personnel de premiers secours ou bénévoles) amené, de part son activité, à toucher les patients ou être en contact avec leur sang ou d'autres liquides biologiques.

Dans un des exercices de modélisation menés par l'OMS et la Banque Mondiale, on en est venu à la conclusion que chaque année de vie ajustée à l'incapacité évitée grâce à des politiques sures et appropriées d'injections est nettement moins onéreuse qu'une année de revenus moyens par personne - ce qui revient à dire que de telles politiques constituent un investissement solide pour les soins de santé. L'investissement en termes de vies sauvées, de maladies évitées et de couts médicaux directs fait de la sécurité des injections un élément essentiel de la prévention du VIH/SIDA ainsi que d'autres infections [18].

Les précautions types combinent les principales caractéristiques des précautions universelles (conçues pour réduire le risque de propagation, par le sang ou des liquides, d'agents pathogènes transmissibles par le sang) et de l'isolation des substances organiques (conçue pour réduire le risque de transmission d'agents pathogènes par des substances organiques humides). Les précautions types s'appliquent : 1) au sang ; 2) à tous les liquides, sécrétions et excrétions organiques, à l'exception de la sueur, qu'ils contiennent ou non des traces visibles de sang ; 3) à la peau non intacte ; et 4) aux membranes muqueuses. Elles sont destinées à réduire le risque de transmission de microorganismes provenant de sources d'infection dans les hôpitaux, que celles-ci soient reconnues ou non. Au titre du principe de précautions types, le sang ou tout liquide organique devraient être considérés comme susceptibles d'être infectés par des agents pathogènes transmissibles par le sang, y compris le VIH et l'hépatite B et C, quels que soient l'état ou les facteurs de risque supposés du sujet.

Comment gérer les déchets à risque

La gestion adéquate des déchets de soins médicaux est transférée de l'hôpital au lieu d'élimination. En général, la responsabilité de ce qui se passe dans l'enceinte d'un établissement de santé est complètement séparée de celle concernant ce qui se passe une fois que les déchets quittent l'établissement. Mais cet état de fait est de moins en moins vérifié, car les ONG et les communautés locales se sont employées avec ardeur à lutter contre les établissements qui n'assurent pas le suivi de l'élimination des déchets de soins médicaux à l'extérieur de leur enceinte et n'en assument pas les conséquences. Les responsables de projets seraient bien avisés de suivre l'acheminement des déchets de soins médicaux jusqu'à leur élimination définitive et de s'enquérir des effets secondaires qu'ils pourraient avoir provoqués.

MATERIEL ET METHODE

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon