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Les effets de la dégradation des écosystèmes de mangroves dans la dynamique migratoire des populations des iles du Saloum: cas des villages de Bassoul et de Niodior

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par Mamadou SARR
Ecole Nationale d'Economie Appliquée-Université Cheikh Anta DIOP de Dakar - Diplôme d'ingénieur des Travaux d'Aménagement du Territoire et de la Gestion Urbaine 2009
  

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Graphique 8.4 : Type d'activité avant départ des migrants de Bassoul et Niodior

Source : Enquête mémoire, Sarr Mamadou, ENEA-2010

La migration est plus forte chez les pêcheurs de Bassoul que ceux de Niodior, avec respectivement 63 % et 46,2 % des émigrés. Chez les transformateurs de ressources halieutiques, la migration est plus importante à Niodior qu'à Bassoul avec respectivement 17,6 % et 7 %.

Cependant, le phénomène est observable chez les chômeurs et les autres corps de profession tels que les étudiants, les ménagères, etc. La mobilité de ces derniers est faible, et n'est pas expliquée par le recul de la mangrove, alors que celle des activités associées à la forêt de mangrove est influencée par cet écosystème. On retient ici que, l'influence de la dégradation de la mangrove est la migration économique, en particulier l'orientation des activités exploitant les ressources associées aux forêts de mangrove vers d'autres horizons.

Nous allons ainsi voir, à partir de l'échantillon enquêté, les effets de la dégradation des forêts côtières sur l'orientation des activités économiques dans les îles du Saloum.

III.2.2. Activités professionnelles des migrants des îles du Saloum

Dans les îles du Gandoul, les activités les plus pratiquées par les fils du terroir sont l'exploitation des ressources halieutiques. Ces ressources sont pour la plus part associées aux écosystèmes de mangrove. Par conséquent, la mangrove qui est en train de se dégrader dans la zone oriente ces activités. Donc, la dégradation de la mangrove est un facteur de redistribution de ces activités aussi bien dans le terroir que dans le pays. Le graphique 8.4 montre l'activité exercée par les migrants des îles du Saloum avant leur départ.

Graphique 8.5 : Activités des migrants avant départ

Source : Enquête mémoire, Sarr Mamadou, ENEA-2010

La migration est plus forte chez les exploitants des ressources associées aux mangroves, en l'occurrence chez les pêcheurs. Comme on l'a su bien montré précédemment, ces derniers ont vu baisser leur prise, par cet effet, ils ont tendance à aller vers les zones plus riches en ressources halieutiques. C'est pourquoi 55,7% des migrants étaient des pêcheurs. En outre, 20,50% des migrants pratiquaient la transformation des produits halieutiques qui constituent la principale source de revenus des femmes. Ces chiffres sont expliqués par la baisse de la productivité de leurs activités.

Aujourd'hui avec la tendance à la baisse des forêts de mangrove, la baisse de sa productivité provoque ainsi la migration de certaines femmes transformatrices vers d'autres zones qui disposent plus de ressources. Mais la migration des femmes liée à la transformation des produits halieutiques est un mouvement inter-terroir et de courte distance.

La conséquence de ces mouvements aussi bien des pêcheurs que les transformateurs de produits halieutiques est la baisse de la dynamique des activités halieutiques dans la zone. De ce point de vue, dans les îles, plus de la moitié des bras valides du terroir sont dispersées hors de la zone. C'est le cas des femmes du village de Bassoul qui partent en campagne dans les îles voisine comme Diofandor, Niadiara, Bakhalou et Gouk pendant au moins 3 mois pour revenir dans leur village. Concernant les hommes ils vont plus loin. Les zones fréquentées par ces derniers sont : Joal, Mbour, Casamance, Ziguinchor et certains pays de la sous région (Gambie, Guinée Bissau, Guinée Conakry, etc.).

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