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Impact socio économique du "Matouké Rubber Developpement Project" sur le développement rural. Cas de Matouké

( Télécharger le fichier original )
par Christian Charles ELOUNDOU ETOUNDI
Université Dschang - Cameroun - Ingénieur des travaux agricoles option économie et sociologie rurale 2009
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITE DE DSCHANG REPUBLIQUE DU CAMEROUN

UNIVERSITYA OF DSCHANG REPUBLIC OF CAMEROON

FACULTE D'AGRONOMIE ET PAIX -TRAVAIL -PATRIE

DES SCIENCES AGRICOLES PEACE-WOR- FATHERLAND

FACULTY OF AGRONOMY AND

AGRICULTURAL SCIENCES

B.P: 222 DSCHANG -CAMEROUN TEL/FAX: (237) 33-45-15-66

RAPPORT DU STAGE D'INSERTION PROFESSIONNELLE A LA
CAMEROON DEVELOPMENT CORPORATION (CDC
)

~~EMcE ~~E2tDE

IMPACT SOCIO ECONOMIQUE DU MATOUKE RUBBER
DEVELOPMENT PROJECT SUR LE DEVELOPPEMENT RURAL,
CAS DE MATOUKE

Présenté en vue de l'obtention du Diplôme
d'Ingénieur des Travaux Agricoles

Par
ELOUNDOU ETOUNDI CHRISTIAN
Option :
Economie et Sociologie Rurale

Sous la Supervision de :
MANU IBRAHIM,Ph.D
Professeurs des universités

&

DOU'A RAYMOND,Ing Agr

Projects cordinator à la CDC

SEPTEMBRE 2010

cD S

cEq'c) ccE

~ MON PERE ELOUNDOU ETOUNDI CHARLES
~ MA MERE NYANGONO ANGELINE
~ MA GRAND-MERE NGAH MARIE-BLAISE
~ MES FRERES ET SOEURS : Ebode Serge, Etoundi Alain,Lebala Edwige,Mevoungou

Flavien,Biloa Thierry ,Biloa Junior ,Nyangono Flore , Ngono Onguene,et Eloundou
Charles.

Y YEDi OE ~~fl'V)IL.

WpIERCIEMENTS

914es chaleureux remerciements a l'issue de ce travail, vont a l'endroit de :

> Mr DOIYA WillrYNO9VID, Coordonnateur de Projets a la CDC (Direction du Plan et Developpement), qui m'a encadre malgre ses innombrables occupations

> Or9IVINV, enseignant a l'universite de DSCHANG, qui a accepte de superviser ce travail.

> Mr BECICE YeEWIR% Directeur du Plan et Developpement de la CDC qui n'a menage aucun effort pour que tout le necessaire soit mis a ma disposition pour effectuer ce stage.

> 911r DISSON" VELL Zachie, inspecteur des plantations a la CDC pour son soutien quotidien durant le stage.

> 911F-WVE MARIE CgOINVIL e E0191131 MONIQUE 91/AVVINTE, respectivement Plan and Development Junior Supervisor et secrétaire dans la structure pour leurs conseils.

> Mes promotionnaires, 0709kipiarg 911AVVIL, WE& EOTET VLXICgt; anUfgAL VIVL ARISIME, SrltE001NE AMOVG011, 9VCAPO417 9KO41051117(9101) gitEVE,ME07(01) 9T,19VIDOM SABIATCV, NgLif O%4% s'Emea9m, Mgr 904ssA oqUgglitE e 9T0 OVM EDWIGE. pour leurs conseils dans la redaction et l'orientation de mon rapport.

> A mes amis WLEWD DOCUCE, LIWIDJOVM LAVVI, MOM° CgMUYIDTRE, 9V0VMEN LEDa0 C gypauGVE, SAM, e OVEN TORO PilgtRICIC

> A la famille du lieutenant BW091/0W09110419KECY41 pour leur hospitalite qui n'a

présenté aucune faille a mon endroit durant les trois mois du stage.

Ma sincere gratitude va enfin a l'endroit de toutes les personnes et de toutes les institutions qui, de prés ou de loin, ont eu un impact sur le present travail

RESUME

L'Université de Dschang dans sa poursuite de la professionnalisation de son système d'enseignement prévoit à travers sa Faculté "mère" qu'est la Faculté d'Agronomie et des Sciences Agricoles (FASA), d'envoyer ses étudiants en stage pour les niveaux III, IV et V. Ce qui justifie la présence de ce rapport, qui est celui du niveau III, appelé stage "d'insertion professionnelle», devant aboutir à l'obtention du diplôme d'Ingénieur des Travaux Agricoles. Cette descente en entreprise a pour objectif de permettre à l'étudiant ; dans un premier temps ; de participer à des travaux techniques, de s'initier au fonctionnement de la structure d'accueil et par la suite, de réaliser des travaux de conception et de planification sous la supervision d'une personne expérimentée du milieu de travail concerné. Cette démarche vise à développer le jugement et le sens de responsabilité de l'étudiant dans l'accomplissement des taches professionnelles. Ce stage s'est déroulé à la Cameroon Development Corporation (CDC) au sein de la Direction du Plan et Développement. La CDC est localisée dans la région du Sud-Ouest, département du Fako, arrondissement de Limbé I. ce stage s'est déroulé du 01 juin au 31 Août 2010 et le présent rapport comporte deux parties

Première partie : la présentation détaillée de la structure

Deuxième partie : le thème de recherche « l'impact socioéconomique du "Matouke Rubber Development Project (MRDP)" sur le développement rural » cas de Matouke

Voila résumé ce qui pourra être l'ossature de notre rapport

Mots Clés : Projet, Développement, Impact social, Impact économique

ABSTRACT

The University of Dschang within the framework of the professionalisation of it education system through the mother Faculty of Agronomy and Agricultural Sciences ( FASA) to send out students of level III,IV and V on internship to some Parastaters or private Enterprises through out the Nation.

At the end of each internship, students have to finalise their stay out through a report which is just a step ahead of the final Diploma. The student will acquaint himself with the professional life, technical know how of what he has mastered in school, the management of resources at the disposal supervision control and implementation of set goals. It is also an opportunity for him to dram storm with other staff and improves on itself ego. Cameroon Development Corporation (CDC) under the Plan and Development Department (DPD) located in the Southwest region of Cameroon was the training ground from 10/06/2010 to 31/08/2010.the report was broken down in two main parts:

Part I : Presentation of CDC

Part II: with the theme "The socioeconomic Impact of Matouke Rubber Development Project on rural Development" case study: Matouke locality.

Key words: Project, Development, social Impact, economic Impact

TABLE DES MATIERES

DEDICACES i

REMERCIEMENTS ii

RESUME iii

ABSTRACT iv

ABREVIATION vii

PARTIE I PRESENTATION DETAILLEE DE LA CDC

INTRODUCTION

CHAP I : L'APERCU GENERAL DE LA CDC

I. HISTORIQUE

 

3

II. OBJECTIFS DE LA CDC

3

III. REGIME FONCIER

4

III.1. LES TERRES CONCEDÉES

5

III.2. LES TERRES EN CESSION

5

III.3. LES TERRES ACHETÉES

5

III.4. AUTRES INFORMATIONS

6

111 .4.1. LES CONDITIONS AGRO-PEDO-CLIMATIQUES

6

III .4 .2. LES RESOURCES HUMAINES

6

CHAP II : LES SPECULATIONS AGRICOLES

I. GROUPE HEVEA 6

I.2. UNITE DE PRODUCTION D'HEVEA ET USINES DE LA CDC 6

I.3. DIFFERENTS CLIENTS DU CAOUTCHOUC DE LA CDC 7

II GROUPE PALMIER A HUILE 7

II.2. UNITE DE PRODUCTION DE PALMIER A HUILE ET USINES DE LA CDC 7

II.3. DIFFERENTS CLIENTS D'HUILE DE PALME 8

III. LE GROUPE BANANE 8

CHAP III : ORGANISATION ADMINISTRATIVE DE LA CDC

I CONSEIL D'ADMISTRAION 9

II. ORGANIGRAMME DE LA CDC 9

III. ADMINISTRATION 11

III.1. BUREAU DE LA DIRECTION GENERALE 11

III.1.1 BUREAU DU CONTROLE DE LA GESTION 11

III.1.2 CONTROLE DES COUTS ET DES RISQUES INDUSTRIELS 11

III.1.3 LE DEPARTEMENT DE LA COMMUNICATION 11

III.1.4. DIRECTION DES OPERATIONS DE RECHERCHE ET DE LA SECURITE INDUSTRIELLE~.11

III.1.5. DEPARTEMENT DU PLAN ET DEVELOPPEMENT 12

III.2. DEPARTEMENT DES RESOURCES HUMAINES 13

III.3. DEPARTEMENT FINANCIER 13

III.4. DEPARTEMENT INFORMATIQUE 13

III.5. DEPARTEMENT DE L'INSPECTION ET DU CONTROLE 13

III.6. SERVICE DU MARKETING ET DE LA VENTE 13

III.7. SERVICE DE LA SECURITE 13

III.8. SERVICE MEDICAL 13

III.9. SERVICE TECHNIQUE 15

III.9.1. SERVICE HYDRAULIQUE ET INGENIERIE CIVILE CIVIL 15

III.9.2. SERVICE ELECTRIQUE ET ELECTRONIQUE 15

III.9.3. SERVICE MECANIQUE 16

III.9.4. SERVICE DE MAINTENANCE 16

III.10. LES SERVICES SOCIAUX 16

I.

CHAP IV : LES PERSPECTIVES, PROBLEMES ET RECOMMANDATIONS

PERSPECTIVES DE LA CDC 17

II. DIFFICULTES 17

III. RECOMMANDATIONS 18

PARTIE II : THEME DE RECHERCHE « IMPACT SOCIOECONOMIQUE DU MATOUKE RUBBER DEVELOPMENT PROJECT SUR LE DEVELOPPEMENT RURAL »

CHAP I : INTRODUCTION

I.1 CONTEXTE GENERAL 20

I.2. PROBLEMATIQUE 20

I.3. OBJECTIFS DE L'ETUDE 21

I.4. HYPOTHESES DE L'ETUDE 21

I.5. IMPORTANCE DE L'ETUDE 22

I.6. LIMITES DE L'ETUDE 22

I.7. ORGANISATION DE L'ETUDE 22

II.1.

CHAP II : CADRE THEORIQUE ET REVUE DE LALITTERATURE

CADRE CONCEPTUEL 23

II.2. DEFINITIONS DES CONCEPTS 23

II.2.1. PROJET 23

II.2.2. IMPACT SOCIAL 24

II.2.3. IMPACT ECONOMIQUE 24

II.2.4. DEVELOPPEMENT 24

II.3. CADRE THEORIQUE 25

II.3.1 MODELES DE DEVELOPPEMNT RURAL 25

II.3.1.1 MODELE PARTICIPATIF 25

II.3.1.1 MODELE D'AUTO-PROMOTION 26

II.4. REVUE DE LA LITTERATURE 28

CHAP III : METHODOLOGIE

III.1. PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE 31

III.2. COLLECTE DES DONNEES 34

III.2.1. LES DONNEES PRIMAIRES 34

III.2.2. LES DONNEES SECONDAIRES 35

III.3. ECHANTILLONNAGE DE LA POPULATION ENQUETEE 35

III.3.1 DEMARCHE ET OUTILS UTILISES 35

III.3.1.1. DEMARCHE 35

III.3.1.2. OUTILS UTILISES 35

III.4. VARIABLES A UTILISER POUR VERIFIER LES HYPOTHESES 35

III.4.1 VARIABLES SOCIALES 36

III.4.1.1. LA SANTE 36

III.4.1.2. L'EDUCATION 36

III.4.1.3. DYNAMIQUE SOCIALE 36

III.4.1.4. LES MOUVEMENTS DES POPULATIONS 36

III.4.2. VARIABLES ECONOMIQUES 36

III.4.2.1. L'AGRICULTURE 36

III.4.2.2 LE COMMERCE 36

III.4.2.3. LA REMUNERATION 37

V.1.

CHAP IV : RESULTATS ET DISCUSSIONS

CHAP V : CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS

VALIDATION DES HYPOTHESES DE L'ETUDE 42

V.2. CONCLUSION 42

V.3. RECOMMANDATIONS 42

BIBIOGRAPHIE

INDEX DES TABLEAUX, FIGURES ET ABREVIATIONS.

TABLEAUX PAGES

TABLEAU No 1 : Terres concédées a la CDC............................................................

TABLEAU Not : Les plantations et usines d'hévéa de la CDC......................................

TABLEAU No 3 : Plantations et usines de la CDC.........................................................

TABLEAU No 4 : Production des deux principales plantations de 200 5 a 2006................

TABLEAU No5 : Variables a étudier...........................................................................

TABLEAU No 6 : Principales fonctions dans la zone....................................................

TABLEAU No 7 : Origine des travailleurs.....................................................................
TABLEAU No 8
: Genre dans le projet........................................................................

TABLEAU Nog : Répartition des ages des travailleurs du projet....................................

TABLEAU No 10 : Travailleurs par salaire mensuel (FCFA1mois)...................................... TABLEAU No 11 : Les abandons par les travailleurs des trois dernières années...............

TABLEAU No1t : Les recrutements du projet les trois dernières années..........................

TABLEAU No 13 : Présence des infrastructures de base dans le village (observation)......

FIGURES

FIGURE No 1 : ORGANIGRAMME DE LA CDC.............................................................

FIGURE Not : ILLUSTRATION DU ROLE DU DPD...........................................................

FIGURE No 3 : ORGANIGRAMME DU DPD..................................................................

ABREVIATIONS

CDC= Cameroon Development Corporation

DPD = Département du Plan et Développement

DSCE = Document de Stratégie de Croissance et de l'Emploie

DSRP= Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté

FA = Field Assistance

FASA = Faculté d'Agronomie et des Sciences Agricoles

IRAD = Institut de Recherche Agricole pour le développement

JFA = Junior Field Assistance

MRDP= Matouke Rubber Development Project

OCDE = Organisation pour la Coopération et le Développement Economique ONG = Organisation Non Gouvernementale

PIB = Produit Intérieur Brut

SFA = Senior Field Assistance

s T~~Iow vE~~ILLqq DcE L)l C~~~~OOW
~~~~~~~~~~~ ~~~~~~~~~~~

(ODC)

~4~~FE I

INTRODUCTION, PREMIERE PARTIE

Cette première partie présente de manière détaillée la Cameroon Development Corporation (CDC) et comporte 04 chapitres:

> CHAPITRE I : L'APERCU GENERAL DE LA CDC > CHAPITRE II : LES SPECULATIONS AGRICOLES

> CHAPITRE III : L'ORGANISATION ADMINISTRATIVE DE LA CDC

> CHAPITRE IV : LES PERSPECTIVES, DIFFICULTES ET RECOMMANDATIONS

CHAP I : APERCU GENERAL DE LA CDC

I. HISTORIQUE

La CDC est une agro-industrie qui a été créée en 1947 avec pour objectifs, d'acquérir, développer et produire des cultures tropicales. Les racines de la société remontent à la fin du 19éme siècle .Tout commence avec la division de l'Afrique par les européens à la conférence de Berlin en 1885, qui résulte à la colonie du "kamerun" sous la direction de l'allemand Kaiser William. La suite sera la fascination de l'explorateur portugais HANNO par le mont Cameroun qui l'appela le char des dieux pendant une éruption volcanique, ce qui intéressa les colons présents à s'orienter vers cette région où les sols sont très fertiles. Viendra s'ajouter à cette bonne caractéristique pédologique, la présence des grandes rivières dans les environs tels que le MUNGO, le MEME et le NDIAN c'est cet ensemble d'éléments qui favorisera l'implantation de la British Baptist Missionary par l'allemand Alfred Saker à VICTORIA aujourd'hui LIMBE, C est ainsi que les allemands se décident à implanter leurs plantations dans ce paradis tropical. Les allemands connaissant bien la zone et commencent à planter des bananiers, palmier à huile et des noix de coco ce qui va conduire à l'ouverture des ports commerciaux à VICTORIA, TIKO et RIO -DEL-REY pour l'exportation de ces produits à HUMBURG en Allemagne. Malheureusement pour les allemands ces activités vont s'arrêter avec leur perte de la première guerre mondiale (1914) résultant au transfert de leurs plantations aux anglais victorieux de cette guerre. Dix (10) ans après, les plantations vont être de nouveau la propriété des allemands suite à une vente aux enchères à Londres. Après la deuxième guerre mondiale le gouvernement anglais se réapproprie ces plantations, avec pour intention de réparer le préjudice foncier que les allemands avaient causé, et décident de faire profiter les indigènes de ces plantations, créant ainsi le Commenwealth Development Corporation .C'est de là que va naître juridiquement la Cameroon Development Corporation (CDC) d'abord par l'ordonnance nigériane No.39 de 1946 et plus tard par la loi modifiée 100/58.120/59, et après l'indépendance du Cameroun par les lois progressives du Cameroun oriental No .51/60 et celle du Cameroun fédéral 66/LF/19.Ensuite réajustée par la loi des sociétés de développement No 68/LF/9 du 11 juin 1968 et par le décret No 73/597 du 26 septembre 1973 transformant le "C" de commonweath en Cameroon ce décret a été modifié par celui du 22 janvier 1982 No 82/038 installant ainsi un conseil d'administration composé de douze membres,un directeur général et un président du conseil d'administration étant l'oeil observateur de l'Etat.

Aujourd'hui la CDC est une Agro-industrie parapublique avec un capital de 15.626.328.000 FCFA, et trois cultures tropicales principales que sont l'hévéa, le palmier à huile et le bananier. Cette structure est à cheval entre deux régions le Sud-ouest et le Littoral.

II. LES OBJECTIFS DE LA CDC La Cameroon Development Corporation a pour but de :

> Assurer et administrer le développement agricole industriel de la société > Produire une quantité suffisante des produits agricoles

> Vendre les produits agricoles dans leur état brut ou transformé.

> Mettre en place et encadrer des plantations villageoises et groupes engagés dans les mêmes cultures dans son environnement.

> Et en général, Participer au développement socioéconomique de son aire d'opérationnalisation.

III. REGIME FONCIER

Les terres de la CDC couvrent 125.152 hectares, dont 98.000 hectares de terres concédées ,24.895 hectares de cession par le gouvernement du Cameroun et 3.257 hectares de terres achetées par la société. Notons que la société a rétrocédé jusqu'à ce jour 3.408 hectares de terres pour l'expansion des villages.

III.2. LES TERRES EN CESSION

Ces terres sont des terres expropriées par le gouvernement au profit de la structure moyennant un bail versé à l'État à travers le Ministère des Domaines et des Affaires Foncières. Elles sont situées à : PENDA MBOKO, MATOUKE et MALENDE ( region du Littoral).

III.3. LES TERRES ACHETÉES

Ce sont des parcelles qui sont directement achetées par la structure .Elles représentent une superficie de 16000 Ha dans la zone de PENDA MBOKO sous le titre foncier No 9653 du décret No 67/36CCR du 13 avril 1967.

III.4.AUTRES INFORMATIONS GENERALES

III .4.1. LES CONDITIONS AGRO-PEDO-CLIMATIQUES

Les cultures de la CDC se trouvent dans les conditions propices à leur bon développement avec un climat dont la température varie entre 24 et 28 o C, une humidité relative de 70% et une bonne distribution des précipitations oscillant entre 3.000 et 4.800 mm/an .les sols bien drainées sont pour la plus part volcanique dont riches et fertiles.

III .4 .2. LES RESOURCES HUMAINES

Au 1er mars 2006, la CDC comptait un total de 15.816 personnels dont

- 11.753 ouvriers

- 543 agents de maîtrise

- 172 cadres

- 3.348 travailleurs.

Ces informations viennent du rapport annuel 2006, mais aujourd'hui on estime le personnel de la CDC à environ 20 000 travailleurs

CHAP II : LES SPECULATIONS AGRICOLES

La CDC compte trois principales spéculations agricoles ; l'hévéa, le palmier à huile et le bananier. Ces cultures sont développées au sein des groupes de même nom que nous présentons ci-dessous :

I GROUPE HEVEA

A la tête du groupe se trouve un Group Rubber Manager (GRM) avec un assistant et plusieurs collaborateurs .le groupe compte 11 unités de production. La surface plantée est de 18.244 Ha avec 600 Ha de jeunes plantations et 673 Ha en pépinière ou replantés.

Le groupe hévéa compte aussi 14.086 Ha de terres non exploitées, 28 Ha servant de pépinière et 650 Ha en replantation, 5 usines produisant 25.000 à 28.000 tonnes d'hévéa par an. Le groupe emploie 5.811 travailleurs, et est composé de 11 unités de production(Estates) pour un ratio de 3.3 Ha/travailleur.

I.2 LES UNITES DE PRODUCTION D'HÉVÉA DE LA CDC

Le tableau suivant, donne des détails sur les 11 unités de production du groupe hévéa. TABLEAU No 2 les plantations et usines d'hévéa de la CDC

UNITE DE PRODUCTION

LOCALITION

SUPERFICIE
(Ha)

NOMBRE DE
TRAVAILLEURS

INFRASTRUCTURES
SOCIALES

MUKONJE

KUMBA

2103

680

9C, 1CL, 7PA ,1CLB

TOMBEL

TOMBEL

1120

307

9C, 1CL, 3PA, 1CLB

MBONGE

MBONGE

1449

448

1C, 1CL, 1CLB

MALENDE

MUYUKA

1808

501

1C, 1CL, 1CLB

KOMPINA

KOMPINA

1703

468

2C, 1CL, 2PA, 1CLB

PENDA MBOKO

BONA LEA

2106

566

3C, 1CL, 4PA, 1CLB

MATOUKE

BONA LEA

2236

522

4C, 1CL, 3PA, 1CLB

SONNE

TIKO

1271

459

5C, 4PA, 1CLB

LIK/MABETA

TIKO

1611

285

6C, 2PA, 1CLB

MISSELLELE

TIKO

1706

450

6C, 2CL, 4PA, 1CLB

MEANJA

MUYUKA

1128

427

4C, 1CL, 4PA, 1CLB.

 

USINES

 
 
 

PRODUCTON (tonnes)

TIKO

TIKO

 

261

9.333

MUKONJE

KUMBA

 

190

5.581

P/MBOKO

MBANGA

 

127

4.815

SIEGE DU GROUPE

TIKO

 

120

/

TOTAL

18.244

5.811

22.100(août 2010)

Source : CDC

Légende C : Camp d'habitation, PA : Petite unité médicale, CL : Dispensaire et CLB : Club

I.3 LES PRINCIPAUX CLIENTS DU CAOUTCHOUC DE LA CDC Ces différents clients sont :

> SMPT (MICHELIN & KLEBER) - France > SOGESCOL - Belgique

> BRIDGESTORE/FIRESTONE- Espagne > WEBER SCHAER- Allemagne

> GROUPE ARNAUD - France

> SAFIC ALCAN - France.

Il existe également des acheteurs locaux, leurs quantités sont statiquement insignifiantes.

II. LE GROUPE PALMIER A HUILE

Il est dirigé par un Group Oil Palm Manager (GOPM) qui travaille avec un assistant. Le Groupe compte 7 unités de production couvrant 15.563 hectares de la variété Aleis guienensis.

Le Groupe palmier a huile a 8.063 Ha des terres non exploitées ,14 Ha servant d'espace de pépinière et 360 Ha sous replantation avec trois usines de production de 15.000 à 25000 tonnes d'huile de palme / an et 4.000 à 5.000 tonnes de noix de palmiste par an à MONDONI IDENAU et ILLOANI. 1.987 travailleurs constituent la force de travail de ce groupe .Les 07 unités de production sont localisées dans le FAKO et dans le NDIAN région du sud ouest du Cameroun. Les « Fresh Fruit Bunches » (FFB) ou régimes de noix sont transformés dans deux usines avec une capacité d'extraction, MONDONI (45 tonnes d'huile/heure) et celle d'IDENAU (25 tonnes/heure), les unités de production sont dirigées par des gestionnaires de plantation ou encore des « Estate Managers » avec des assistants.

II.2.UNITES DE PRODUCTION PALMIER A HUILE ET USINES

TABLEAU No 3 plantations et usines de la CDC

UNITES DE PRODUCTION

LOCALISATION

SUPERFICIE (Ha)

NOMBRE DE

TRAVAILLEURS

INFRASTRUCTURES
SOCIALES

MONDONI

TIKO

3.927

272

5C, 1CL, 1PA, 1CLB

MUNGO

MUYUKA

3120

244

3C, 1CL, 2PA, 1CLB

BENOE

TIKO

1223

227

4C, 1CL, 3PA, 1CLB

BOTA

LIMBE

2121

270

8C, 1CL, 4PA, 1CLB

DEBUNSCHA

DEBUNSCHA

1828

233

5C, 1CL, 1PA

IDENAU

IDENAU

1829

218

4C, 1CL, 2CLB

ILLOANI

ILLOANI

1525

221

2C, 1CL.

GROUPE OFFICE

LIMBE

-

49

 

USINES

 
 
 
 

MONDONI

TIKO

-

138

 

IDENAU

IDENAU

-

115

 

ILLOANI

/

/

/

 

TOTAL

15.563

1.987

 

II.3. LES PRINCIPAUX CLIENTS DE L'HUILE DE PALME DE LA CDC

> LES SOCIETES EQUATOGUINEENNES

> LES INDUSTRIES LOCALES (MAYOR principal acheteur) > LES GROSSISTES LOCAUX

> LES TRAVAILLEURS DE LA CDC.

III. LE GROUPE BANANE

Il existe actuellement deux Groupes de Banane à la CDC :

· Le Tiko Banana Project (Del Monte) : 2.908 Ha

· Banane Expansion Project (Ekona) (CDC) : 500 Ha

Comprenant 15 stations de conditionnement (Tiko,Ekona et Mussaka) d'une capacité variant entre 110.000 à 120.000 de tonnes par an. Le secteur banane emploie 4.208 travailleurs.

TABLEAU No 4 Production des deux principales plantations (Ekona et Tiko) de 2005 à 2006

 

2003

2004

2005

2006*

Hectares (Ha)

3.205

3.409

2.899

3.202

Production (tonnes)

118641

130869

111621

76074

Source : CDC

* production de 9 mois

Aujourd'hui avec 3.409 hectares de bananiers sur cinq plantations pour une production annuelle de plus de 12.000tonnes de banane de bonne qualité pour le marché européen.

Toutes les plantations sont entièrement sous irrigation, assurant ainsi des rendements presque constants tout au long de l'année. Par ailleurs, le système de transport par câbles améliore la manipulation des fruits, réduit les égratignures, permettant ainsi d'obtenir de la banane de qualité.

Il est à relever qu'en marge des 3 Groupes ci-dessus, la CDC maintient 26 Ha de plantations de noix de coco jadis mises en place (voir aperçu général de la CDC) dans la région de MBONGE

CHAP III : ORGANISATION ADMINISTRATIVE DE LA CDC

I. CONSEIL D'ADMINISTRATION (CA)

Le conseil d'administration de la société compte 12 membres. Il assure les fonctions traditionnelles d'un CA : voter le budget, évaluer la gestion et définir les stratégies de développement. Sa composition institutionnelle est : le gouverneur de la région du Sudouest,le gouverneur du Nord -ouest,le S.G du ministère de l'agriculture et du développement rural , le S.G du ministère du travail et de la prévoyance sociale,un inspecteur général du ministère du plan et de l'administration territoriale,un conseiller technique du ministère des finances,un envoyé de la présidence,un représentant du premier ministère ,un membre du conseil économique et social,le Directeur général et puis deux membres indépendants Mr ELANGWE qui est le PCA actuel. Ce conseil siège deux fois par an en session ordinaire ou en cas d'urgence en session extraordinaire

Il est judicieux pour nous de donner les noms de ceux qui ont eu l'immense honneur d'être Directeur Général de la CDC depuis sa création en 1947.

NOMS

PERIODE

Sir R.T.STONEHAM

1947

1949

F.E.SMITH

1949

1952

H.R.CLEAVER

1953

1959

W.ABELSHAM.

1960

1964

T.S.JONES

1964

1967

L.AFRED

1968

1970

H.DE BROOK

1971

1972

M.W.F.LEBURN

1973

1974

J.N.NGU

1974

1988

P.M.MUSONGE

1988

1996

HENRY NJALLA QUAN

1996

A NOS

 
 

JOURS

II.ORGANIGRAMME DE LA CDC

L'organigramme qui suit est sans doute l'un des plus complexe des entreprises publiques du Cameroun, certaines fonctions trouvent difficilement une traduction juste en français d'où il sera présenté en version anglaise.

III. ADMINISTRATION DE LA CDC

Les affaires administratives de la CDC sont gérées au siège de la Direction générale à limbe (Bota), où sont domiciliées les directions et services ci-après ;

> Le bureau de la Directeur Général.

> Le Département des Ressources Humaines

> Le Département des Finances

> Le Département Informatique

> Le Département des Inspection et Contrôles > Service Marketing et Ventes

> Département Plan et Développement

> La direction du contrôle et de l'exécution du budget.

III.1 BUREAU DE LA DIRECTION GENERAL

Ce bureau coordonne la gestion de la direction. Le bureau est composé d'un secrétariat et des organes qui aident le directeur général dans ces taches notamment, les directions et services énumérés ci-dessus.

> Direction du control de la gestion. > Service social

> Control des coûts et risques industriels > Département de la communication

> Service de la sécurité

> Direction des opérations de recherche et de la sécurité industrielle

III.1.1. DIRECTION DU CONTROL DE LA GESTION

Le directeur assiste le directeur général dans la définition et les différentes stratégies budgétaires dans le court et le long terme. Il prépare le budget annuel, contrôle et suit son exécution quand il est adopté..

III.1.3. LE DEPARTEMENT DE LA COMMUNICATION

C est le département en charge des relations publiques, il fournit des informations aux dirigeants, aux travailleurs et aux externes .il est aussi en charge des publications et de la publicité de la compagnie.

III.1.3. LA DIRECTION DES OPERATIONS DE RECHERCHE ET DE LA SECURITE INDUSTRIELLE

Ce département donne des idées rationnelles dans la prise de décisions et fournit aussi des méthodes pour améliorer l'efficience du travail.

III.1.4 LE DEPATEMENT DU PLAN ET DEVELOPPEMENT (DPD)

Ce département fera objet d'une présentation plus détaillée dans ce département que j'ai séjourné pendant trois (03) mois.

Le DPD a une pour rôle global de planifier, controler et suivre l'exécution des programmes quinquennaux qui émanent de ce département. Ce qui peut être illustré comme suit ;

FIGURE No 2 symbolisations du travail du DPD

Source : Auteur

Dans le cadre de sa mission d'exécution et de mise en oeuvre, le département est aujourd'hui entrain de piloter deux projets, le MATOUKE RUBBER DEVELOPMENT PROJECT qui sera détaillé dans la deuxième partie et le BOA PLAIN OIL PALM DEVELOPMENT (mise en oeuvre dans l'arrondissement de BAMUSSO, département du NDIAN) respectivement destinés à planter 6000 Ha d'hévéa et 6000 Ha de palmier à huile en cinq ans.

III.2. LE DEPARTEMENT DES RESOURCES HUMAINES

C'est ce département qui a la tache de coordonner toutes les activités relatives à la gestion du personnel dans la structure. Il élabore le « job description » travailleurs a recruté, mais toutefois il est aussi responsable de la formation continue des travailleurs que se soit à l'intérieur qu'à l'extérieur .ses activités quotidiennes sont : le recrutement, la formation, et la gestion des carrières du personnel.

III.3.LE DEPARTEMENT FINANCIER

Il est en charge de toutes les transactions financières de la CDC. Il gère tous les revenus et dépenses de la corporation, et garde tous les fichiers comptables des procédés financiers. Il est aussi responsable du payement des salaires des travailleurs.

III.4.LE DEPARTEMENT INFORMATIQUE

Le département s'occupe de tous les services informatiques, de l'installation à la maintenance des ordinateurs. Le département développe aussi toutes les applications qu'à besoin les utilisateurs dans les différents départements.

III.5. LE DEPARTEMENT DE L'INSPECTION ET DU CONTROLE.

C est le département de contrôle interne de tout ce qui concerne les procédures financière encore appelé audit interne de la CDC, il fournit les format de toutes les transactions et monitoring financiers.

III.6. LES SERVICES DU MARKETING ET DE LA VENTES

Comme son nom l'indique il s'assure de toutes les ventes internationales et nationales et la recherche des clients de part le monde.

III.7 LE SERVICE DE LA SECURITE

Il coordonne tous les aspects de sécurité des plantations, des équipements et mêmes du personnel de la CDC.

III.8. LE DEPARTEMENT MEDICAL

Le département médical a pour mission, de garantir la santé des travailleurs et de leurs environnement.il offre les services suivants aux employés de l'agro-industrie ;

> Un service préventif médical

> Une un service de santé de qualité

> La prévention contre la pandémie du siècle qu'est le VIH avec l'apport des organisations nationales et internationales.

> Il offre aussi des soins de santé aux non travailleurs de la CDC contre le payement de tous frais par le patient.

Le département compte ;

> 02 hôpitaux à TIKO et à MUKONJE > 17 dispensaires.

> 68 petites unités médicales ou "Aid post" > Un centre de santé intégré

> Un centre de planning familial

L'hôpital de TIKO a une capacité de 140 lits et celui de MUKONJE 54 lits .Chaque unité de production est équipé d'une ambulance pour le transport des patients vers les hôpitaux de la structure. Notons par autre que le centre de santé de Bota a un pavillon maternel moderne avec des salles bien aménagées d'accouchement et un laboratoire d'analyse. L'Hôpital central de TIKO quant à lui a des unités de rayons X, pharmacie, laboratoire, unité pré- natal et anténatal et une unité de planning familial. L'équipe médicale de TIKO est composée comme suit ;

> 10 docteurs avec un personnel dans chaque unité de production (7 plantations à TIKO)

> 02 pharmaciens

> 05 laborantins

> Des aides soignantes, des infirmières, des techniciens de laboratoire...

Il existe aussi des services spécialisés en ophtalmologiques, cardiologiques et dentisterie dans la structure.

III.9 LA DIRECTION DES SERVICES TECHNIQUES

Elle est responsable des services d'ingénierie dans tous les groupes et les départements de la CDC .Elle est composée des services ci-après :

III.9.1 LE SERVICE HYDRAULIQUE ET D'INGENIERIE CIVILE

Ce service s'occupe :

> De la construction, maintenance des maisons, des routes et des ponts. > Construction et maintenance des forages et du traitement de cette eau. > Construction et la gestion des réseaux de distribution d'eau.

III.9.2 LE SERVICE ELECTRIQUE ET ELECTRONIQUE

Ce service est responsable de :

> De toutes la composante électronique de la structure, l'électrification et la maintenance dans les différents directions et groupes.

> La gestion de l'unité de communication et des stations de base

> La gestion des consommations électriques et téléphoniques.

> La sécurité maximum dans la protection des accidents électriques

III.9.3 LE SERVICE MECANIQUE

Il est responsable des travaux mécaniques de la structure, la fabrication des machines, la maintenance des tracteurs et tous autres engins légers et lourds.

III.9.4 LE SERVICE DE MAINTENANCE

Il est responsable de l'utilisation, de la maintenance et de la réparation de l'ensemble des générateurs et des pompes hydrauliques de la structure.

III.10 LES SERVICES SOCIAUX

La CDC fournit des prestations sociales et environnementales aux employés et aux riverains. Ce sont

> Les logements

> Les clubs récréatifs

> Les infrastructures sportives

> L'eau potable

> Le réseau routier

> L'assistance aux écoles publiques situées dans certains villages des ouvriers(en payant les enseignants par exemple)

> Des soins de santé à tous les travailleurs et leurs dépendants

> L'encouragement des travailleurs à épargner leur argent dans une micro finance > La création d'un fond de solidarité pour les malades de SIDA.

CHAP IV : PERSPECTIVES, PROBLEMES ET

RECOMMANDATIONS

I .LES PERSPECTIVES DE LA CDC.

Ce sont principalement :

> Régénération des vieilles plantations d'hévéa et de palmier à huile.

> Extension de 6.000 Ha d'hévéaculture à Matouke

> Extension de 6.000 Ha de palmier à huile à Boa

> Extension de l'usine de caoutchouc de Penda Mboko

> Construction d'une huilerie à Illoani

> Réhabilitation du réseau routier et des autres infrastructures sociales

> Restructurations institutionnelle de l'entreprise en vue d'une privatisation éventuelle.

> Augmentation de l'investissement de la banane afin d'améliorer la production et la qualité.

> L'orientation vers une agriculture biologique (cas de la banane)

> Mise sur pieds d'autres cultures économiquement rentables (le maïs)

> Orientation vers les énergies renouvelables

Certains projets sont en cours de réalisation tels :

> Le BANANA EXPANSION PROJECT ; ce projet a débuté en 2009 avec pour objectif d'avoir 1.750 Ha de banane en 2011.

> Le MATOUKE RUBBER DEVELOPMENT PROJECT ; la période du projet est fixé de 2007 - 2012 pour avoir 6.000 Ha d'hévéa

> BOA PLAIN OIL PALM DEVELOPMENT PROJECT qui consiste à planter 6.000 Ha de palmier à huile d'ici 2012

> ILLOANI OIL MILL PROJECT .C'est la mise sur pied d'une usine d'huilerie d'une capacité de 15 tonnes d'extraction d'huile par heure

II. LES PRINCIPAUX PROBLEMES DE LA CDC.

Ce sont :

> Le vieillissement des plantations

> Le manque de mains d'oeuvre dans les zones rurales

> Le vol des fruits de palmier, d'hévéa et des bananes

> L'insuffisance de la logistique

> Le manque de financement pour les projets

> Le manque d'innovation

> Projets mal exécutés

> Manque de recherche

> Trop d'automatisme.

> Le manque de "Job description" pour certains postes.

III. LES RECOMMANDATIONS

> Revoir les effectifs à la baisse afin de mieux jouir des retombés des ventes. Vouloir résorber le chômage ne veut pas dire remplir des gens à des bureaux pour ne rien faire, tout au long du mois.

> Faire des visites mensuelles dans les différents groupes pour les susciter à atteindre leurs objectifs, en étant par exemple plus proche des plantations (visites mensuelles du DG dans toutes les unités de production)

> Susciter la recherche dans la maison, en orientant les étudiants retenus pour le stage sur des problèmes répertoriés dans chaque groupe et chaque département. Ceci aura beaucoup d'avantages par exemple les problèmes trouveront plus vite les solutions

> Revoir les différentes taxes dans les taches ouvrières en considérant les conditions de travail dans les différents Estate.

> Penser à exploiter les déchets de palmier à exploiter les déchets de palmier à huile pour la fertilisation des bananeraies.

> Revoir le système de montage de projet, il faudra prendre en considération tous les paramètres socio, politico-économique des lieux d'implémentation de ces projets.

> Penser à mettre sur pieds la culture de maïs sur les parcelles non utilisées, un grand marché vous êtes offert, les brasseries du Cameroun avec l'aide de l'Etat vous les empêcheriez d'importer le maïs.

> Utilisez l'expertise nationale pour résoudre tous vos problèmes. Ceci aidera à construire les gens de demain.

> Créer un staff de montage et de coordination autonome de projets au Département de Plan et Développement dont l'objectif sera d'étudier la faisabilité des projets proposés (par tous les groupes et directions de la CDC), monter et suivre l'exécution sur le terrain

CONCLUSION

Au terme de notre présentation détaillée où il était question de donner une idée de ce que d'aucuns qualifient de deuxième employeur après l'Etat ( 20 millions), il ressort que la CDC fait partie des plus grosses agro-industries du Cameroun, avec ses trois cultures principales que sont la banane, le palmier à huile et l'hévéa et son capital de près de 17 milliards et des plantations qui couvrent les régions du Sud ouest et Littoral.

IMPACT SOCIOECOArOMIQVE DV MATOVICE
KÜBBERDEVELOPMENIVROJECTSVRLE

VEVELODPEMENTKÜML, CAS DE IIIATOVICE

PARTIE II

TJEEME VETVDE

CHAP I: INTRODUCTION

I.1. CONTEXTE

Apres trois décennies de croissance soutenue,1 la situation économique et sociale du Cameroun s'est détériorée brutalement à partir de 1986, à cause de la chute des recettes d'exportations des produits primaires 2, notamment, le cacao, le café, le coton et le caoutchouc. Le Produit Intérieur Brut (PIB) a baisé de 6,3% par an de 1986 à 1995.ceci s'est traduit par un déséquilibre des comptes macro-économiques et, en particulier par un déficit des finances publiques. Face à cette situation de crise, le Cameroun n'étant plus capable d'honorer ses engagements (contrôle des prix, subvention des intrants, octroi du crédit agricole...).Le gouvernement a dû recourir aux propositions de reforme des institutions de Bretton woods la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International (Kamajou,1992) ;Ces propositions encore appelées Programmes d'Ajustement Structurel (PAS) étaient entre autres centrées sur la libéralisation de l'économie, Ondoua(2006) souligne qu'au Cameroun on a assisté à une restructuration réussie de certaines entreprises publiques y compris la Cameroon Development Corporation (CDC) ,deuxième employeur après l'Etat c'est ainsi qu'on a assisté pour le cas d'espèce à la privatisation De la filière thé, d'où Agro-industrie devrait dorénavant se concentrer aux plantations de Banane,de palmier à huile ,et d'hévéa .Pour cette dernière dont les plantations commencent à montrer les signes de vieillesse (baisse de la production) ;l'alternative aurait été une bonne collaboration avec les plantations villageoises de la région, pour le rachat de leur caoutchouc ,mais malheureusement très peu de paysans sont intéressés par cette culture car disent-ils « le cycle culture est trop long puis la commercialisation du caoutchouc est trop embarrassante. Aussi la société s'est résolue à accroître sa production du caoutchouc à travers le MRDP qui prévoit de mettre sur pied 6000 hectares d'hévéa en cinq ans et un programme parallèle de plantations villageoises autour de la zone d'opérationnalisation du projet.

1 Entre 1975 et 1985 le Cameroun a enregistré un taux de croissance de plus de 7% d'accroissement du PIB par an

2 Entre 1985 et 1987 le pays a enregistré une baisse de 65%

I.2. PROBLEMATIQUE

La mise en oeuvre du Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP), adopté en avril 2003, a permis au Gouvernement de maintenir la stabilité du cadre macroéconomique et de soutenir des taux de croissance positifs jusqu'en 2008.Toutefois, le profil général de croissance est resté en retrait par rapport au niveau espéré pour résorber substantiellement la pauvreté. La notion de pauvreté étant un état d'esprit ; le gouvernement a réajusté sa stratégie en affirmant ainsi sa volonté de centrer la stratégie sur la création des richesses. Il compte s'appuyer sur la création d'emplois pour assurer une bonne redistribution des fruits de la croissance. D'où le Document de Stratégie pour la Croissance et l'Emploi (DSCE) servant de boussole a toute initiative sur le territoire nationale c est dans cette optique que s'inscrit le MRDP. Notons que la situation d'activité des chefs de ménage permet de relever que les ménages dirigés par les actifs occupés sont plus touchés par la pauvreté (41,0%) que ceux dirigés par les inactifs (29,9%) ou les chômeurs (11,9%). Ce résultat paradoxal est plus accentué en milieu rural. Le sous-emploi global touche environ sept actifs sur dix (71,7%). Son ampleur est plus marqué dans le milieu rural (78,8%) que dans le milieu urbain (57,4%) (DSCE, 2009). Il se présente donc comme le véritable problème du marché du travail au Cameroun, avec des disparités importantes suivant la région. D'où l'extrême urgence d'impliquer les populations rurales au développement local en leur donnant un emploi décent. Aider le pays à ramener le sous emploi de 75,8% à moins de 50% en 2020 avec la création de dizaines de milliers d'emplois formels par an dans les dix prochaines années, accroître les revenus des habitants et susciter une croissance économique bref, améliorer les conditions de vie des populations de cette zone tel est l'un des objectifs du MRDP,dont nous allons étudier l'impact socioéconomique sur le développement rural,

A quels changements devront s'attendre les populations de Matouké, zone d'opérationnalisation du MRDP?

L'impact sur la société sera-t-il améliorant ou destructif ?

L'économie locale sera-t-elle affectée ?

Que pense la communauté riveraine sur ce projet ?

Quels seront les bénéficiaires de ce projet de développement ?

Telles sont les questions qui guideront l'étude.

I.3. Objectifs

L'objectif général de notre étude est d'étudier l'impact socio-économique du MRDP sur le développement rural en d'autres termes de montrer les changements, sociaux et économiques après l'implantation du projet à Matouké. Les objectifs spécifiques de l'étude constituent à ;

> Déterminer le nombre de travailleurs du MRDP, originaires de la zone d'étude et

leur position hiérarchique dans le projet.

> Evaluer auprès des autorités locales de la zone d'opération,l'impact socio économique dudit projet sur le développement rural.

> Evaluer auprès des autres parties prenantes de la zone d'opération l'impact socioéconomique du MRDP (industries, autorités religieuses, ONG, associations locales et riverains)

I.4.Hypothèses

H0 = le MRDP a un impact socioéconomique négatif sur le développement rural HA = le MRDP a un impact socioéconomique positif sur le développement rural

I.5. IMPORTANCE DE L'ETUDE

Théoriquement, cette étude :

> Enrichira la littérature sur les axes et les angles d'analyse des effets d'un projet agricole en milieu rural.

> Suscitera d'autres réflexions sur les projets similaires de développement rural.

Pratiquement, cette étude ;

> Donnera au gouvernement et partenaires au développement une idée sur la qualitéde l'emploi en milieu rural.

> Donnera aux acteurs du développement rural la situation des effets socioéconomiques au Cameroun.

> Donnera à la CDC la perception des autorités locales sur le MRDP

> Permettra au Directeur du Département Plan et Développement Maître d'ouvrage du MRDP au sein de la CDC, de réajuster certaines orientations d'exécutions par rapport aux desideratas des travailleurs et autres parties prenantes du projet.

> Répertoriera tous les changements socioéconomiques observés après l'implantation du MRDP.

I.6. LIMITES DE L'ÉTUDE

L'étude se veut une démarche progressive car elle devra être suivie et analysée après les premières productions du projet. En effet l'étude présente deux limites principales :

> Elle est faite en phase de démarrage du projet.

> La durée du stage de l'auteur de l'étude de (03) mois dont deux au Département Plan et Développement n'a pas permis un approfondissement idoine de la recherche.

Or les impacts du projet sur son environnement changeront au fur et à mesure que le projet se poursuivra sur le développement rural.

I.7. ORGANISATION DE L'ETUDE

L'étude s'articule sur cinq chapitres, le premier introduit l'étude, pose le problème, définit les objectifs et son importance. Le deuxième chapitre présente le cadre théorique et passe en revue deux projets de développement au Cameroun. Le chapitre trois décrit la méthodologie utilisée dans la collecte, le traitement des données et les variables à analyser pour vérifier les hypothèses de l'étude. Le chapitre suivant présente les résultats et leurs discussions et enfin le dernier chapitre conclue et propose des recommandations aux parties prenantes.

CHAP II : CADRE THEORIQUE ET

REVUE DE LA LITTERATURE

II.1.CADRE CONCEPTUEL

II.2.DEFINITIONS DES CONCEPTS

Il est judicieux de clarifier certains termes, et concepts dans cette partie qui servira de tremplin à l'étude.

II.2.1. Milieu ou zone rurale

Le milieu rural englobe l'ensemble de la population, du territoire et des autres ressources des campagnes, c'est-à-dire des zones situées en dehors des grands centres urbanisés (Source : OCDE). Le milieu rural constitue le lieu de production d'une grande partie des denrées et des matières premières. Essentiellement agricole et sylvicole antérieurement, il est en voie de transformation et assure de plus en plus des fonctions de détente, de loisirs, de dépaysement et de vie alternative, notamment pour les habitants des grands centres urbains. Sa spécificité se situe dans une diversité d'attitudes, de traditions socioculturelles, de liens avec la nature et de caractéristiques économiques et environnementales dont l'origine est principalement basée sur l'agriculture,la sylviculture et les activités pastorales et halieutiques. Cette spécificité lui procure son attractivité qui de façon durable doit donc être préservée.

II.2.2. Projet

Le mot projet provient du mot latin projectum de projicere, « jeter quelque chose vers l'avant » dont le préfixe pro- signifie « qui précède dans le temps » (par analogie avec le grec ðñ?) et le radical jacere signifie « jeter ». Ainsi, le mot «projet» voulait initialement dire « quelque chose qui vient avant que le reste ne soit fait ». Quand le mot a été initialement adopté, il se rapportait au plan de quelque chose, non à l'exécution proprement dite de ce plan. Quelque chose accomplie selon un projet était appelée « objet ». Cette utilisation du mot « projet » changea dans les années 1950, quand plusieurs techniques de gestion de projet ont été élaborées : avec cette avancée, le mot a légèrement dévié de sens pour couvrir à la fois les projets et les objets. Un projet peut être régulé par un plan de développement ou planifié, ce qui cloisonne sa progression par des contraintes, en le limitant à des objectifs et des paramètres déterminés. Le projet peut alors etre défini comme une activité spécifique ayant un début et une fin spécifique et des bénéficiaires spécifiques (Dr FON, cours d'analyse économique des projets)

II.2.3. Impact social

L'impact social d'une organisation ou d'une action désigne l'ensemble des changements sociaux durables qu'elle engendre, tant sur ses bénéficiaires directs ou indirects, que sur l'environnement ou la société en général : changement de comportements, renforcement durable des savoirs faire et savoirs être, influence sur les pratiques d'un secteur, sur les législations et politiques locales et nationales... Comme le fait Alain Lipietz2 dans son rapport de 2000, on considère généralement 3 grands types d'impact social :

- L'impact écologique (sur l'état global ou particulier de notre écosystème)

- L'impact social (sur la situation de personnes dans le besoin)

- L'impact sociétal (sur la cohésion sociale d'un territoire ou d'un pays, les liens sociaux de

proximité, le capital social, le patrimoine collectif...)

Notons qu'il n'existe pas de définition légale ou réglementaire de l'impact social ou de l'utilité sociale d'une organisation, même si des instructions fiscales de la fin des années 1990 intègrent le critère d'utilité sociale pour justifier les exonérations fiscales accordées à certaines associations positionnées sur un secteur marchand, avec deux clés d'entrée : la réponse à un besoin peu ou pas pris en compte, et une politique tarifaire prenant en considération la situation des personnes. Pour

2 Alain Lipietz est un homme politique et économiste français, né le 19 septembre 1947 à Charenton-le-Pont. Il est membre du parti écologiste .

évaluer l'impact social d'une organisation ou d'une action, il faut la distinguer de ses «réalisations» (ce qu'elle produit directement) et de ses «résultats» (effets de ses réalisations sur ses bénéficiaires et parties prenantes, mesurables par l'organisation elle-même, et généralement évalués à l'aune de ses objectifs).

II.2.4. Impact économique

Ce que nous entendrons par impact ici seront les différents changements économiques directs, indirects et induits du projet sur le développement rural ;

· Impact direct : emplois générés, valeur ajoutée, output, et revenus provenant de la paye des salaires des travailleurs.

· Impact indirect : emplois, valeur ajoutée et revenus provenant des taxes générés dans l'économie.

· Impact induit : les flux financiers directs et indirects générés par l'activité agricole et injectée dans l'économie locale qui constitue une source de revenus pour les populations locales.

II.2.5.DEVELOPPEMENT

Définition de F.Perroux3 du développement « c'est l'ensemble des changements des structures mentales et des habitudes sociales qui permettent la croissance du produit réel global ».Le développement est comme un processus par lequel une société parvient à satisfaire les besoins qu'elle considère comme fondamentaux. Il faut comprendre le développement comme :

- une transformation des structures économiques, démographiques, sociales qui généralement accompagnement la croissance, on insiste sur l'aspect structurel (industrialisation, salarisation,...) et qualitatif (comportement, niveau de vie,...), ce qui nous a permis de dégager en toute proportion prise deux point essentiels suivant :

1 - Le développement est processus

3 F.Perroux économiste francais, fondateur de la théorie pure de la dynamique capitaliste, 1935

2 - Ne peut se juger que par rapport à certaines valeurs (d'où le relativisme culturel)

Le développement est qualitatif, social, culturel, alors que la croissance est quantitative (le développement peut aussi être quantitatif) ; le développement correspond non seulement à une augmentation du pouvoir d'achat mais aussi à des transformations structurelles, croissance et développement ; ce sont donc deux notions différentes mais intimement liées.

II.3. CADRE THEORIQUE

II.3.1 MODELES DE DEVELOPPEMENT RURAL

Le cadre théorique d'une étude permet de s'inspirer des théories et/ou modèles qui ont été énoncées dans le cadre d' études semblables et /ou d'un terme clé du sujet, pour ce qui est de notre recherche le terme développement nous amènera dans la littérature pour essayer de nous présenter les deux principales modèles de développement rural que sont le développement participatif et l'auto promotion

II.3.1.1. LE MODELE DE DEVELOPPEMENT PARTICIPATIF

La définition du concept de DEVELOPPEMENT est très diversifiée et se heurte parfois à des versions quelque peu divergentes. Le développement participatif, basé sur le principe de l'approche participative sous-entend une vision du développement qui accorde une place privilégiée à l'implication des populations à la définition des problèmes locaux, à l'identification des solutions et à leur mise en oeuvre, afin de contribuer à donner plus d'efficacité et de durabilité aux programmes qui en résultent une certaine action ou d'intervention propre à influencer sur le processus général de transformation sociale comme l'estime OAKLEY et GARFORTH (1986) cité par HAMMANI (1997) . C'est dans ce sens que BOUKHARI (1994) affirme que « le principe fondamental de la participation : c'est le partage de savoir et de pouvoir ». Il continue en disant que « Dans une approche participative la population n'est pas un gisement d'information mais un partenaire avec qui il faut échanger et partager l'information utile... » « ...la participation, c'est penser et faire avec et non pour, c'est la responsabilisation, la concertation et la négociation ».L'émergence de ce concept en Afrique, à la fin des années 1970 (début 1980), découle du constat des limites des stratégies de développement adoptées au cours

des deux premières décennies des périodes postcoloniales. Ces approches qui étaient centralisées et verticales, ne laissaient aucune place à une participation des populations aux processus de prise de décisions. Au contraire, l'Etat s'est positionné comme étant en mesure de définir lui-même les besoins des populations et de décider des actions nécessaires pour les satisfaire alors que « le seul moyen de réussir une politique c'est d'en confier la réalisation à ceux qui ont intérêt qu'elle réussisse » (Muller 1992).Avec une vision plus globale, l'OCDE4 (1989) précise que « le développement participatif suppose davantage de démocratie, un plus grand rôle pour les organisations locales, une plus grande autonomie administrative, le respect des droits de la personnes humaine, y compris les systèmes juridiques efficaces et accessibles... ». Quelles leçons avons-nous apprises, après une décennie de débat autour du concept de développement participatif et de son application ? Les organisations à but non lucratif et autres organisations de la société civile de la région du Sud-ouest Cameroun font actuellement face à des défis de taille. Sur le plan légal, une bataille est en cours pour la redéfinition des limites du secteur à but non lucratif. Sur le plan politique, la signification du terme participation et la façon dont cette dernière peut être contrôlée font l'objet de débats intenses. Sur le plan social, des bouleversements profonds affectent des structures sociales et des systèmes de valeur strictement codifiés depuis très longtemps. Tous ces défis remettent en question les pratiques actuelles en matière de développement. Bien que les organisations gouvernementales et non gouvernementales soient conscientes des limites des interventions verticales du type « prêt-à-porter » et qu'elles reconnaissent l'importance de la participation, le développement participatif n'est toujours pas bien ancré dans la pratique. Le terme « développement participatif » fait référence ici à la fois au paradigme et aux approches qui le rendent possible, telles que la communication participative pour le développement, la méthode active de recherche participative et la méthode active d'action et d'apprentissage. Les besoins existants en matière de renforcement des capacités sont également abordés.

> La participation en tant que valeur sociétale.

D'un point de vue communautaire et culturel, les diverses manifestations de la société civile dans le monde arabe sont le reflet de la vaste gamme de comportements civiques qui valorisent la participation(Alaa Saber (2002). « Towards an Understanding of Civil Society in the Arab World ». Bulletin Alliance, mars.) Ces manifestations comprennent des réseaux sociaux

4 Organisation pour la Coopération et le Développement Économique

informels, de même que des organisations traditionnelles fondées sur les liens de parenté et l'appartenance à une tribu, à un village ou à une communauté religieuse. Au Koweit, le diwaniyya est un lieu où les hommes (et au cours des dernières années les femmes) se rencontrent de façon informelle. Il est reconnu comme le lieu où le mouvement de démocratisation présentement en cours au Koweit a vu le jour. Dans certaines régions du Liban, le système tribal fournit aux villageois un espace de consultation sur les questions qui touchent leur communauté.

> Le paradigme du développement participatif

En dépit de cet enracinement profond des principes participatifs dans la culture et la religion, le développement participatif en tant que paradigme et institution n'est pas très bien implanté dans le monde arabe. Un grand nombre d'organisations internationales ont déjà tenté d'engager les communautés locales dans la prise des décisions relatives aux initiatives de développement au cameroun. À leurs débuts dans les années 1970, une grande partie de leurs efforts s'étaient concentrés sur les comités de citoyens locaux que ces organisations avaient réussi à mobiliser. Afin que le travail de ces comités puisse se poursuivre de façon endogène, on leur a conseillé de créer des organisations non gouvernementales, la formule utilisée par la plupart des organisations étrangères oeuvrant au Cameroun dans les années 1970 et 1980. Ironiquement, en dépit de leurs efforts, les organisations étrangères ont été accusées de conspiration et des doutes ont été soulevés quant à leurs intentions réelles. Bien que les fondements du développement participatif aient été mis en pratique depuis les années 1970, ce n'est que dans les années 1990 que les écrits ont commencé à refléter cette tendance. Les sessions de formation et les projets de développement se sont tous vus adjoindre l'épithète « participatif ». Certaines organisations, dont le Centre de services pour le développement et la Near East Foundation, ont alors entrepris d'adapter le concept à la région arabe. Évidemment, les efforts de quelques organisations n'ont pas été suffisants pour atteindre des milliers de gens. Bien que plusieurs organisations utilisent désormais le langage du « développement participatif », le cadre conceptuel n'est pas bien intériorisé, puisque les véritables initiatives de développement participatif sont peu nombreuses sur le terrain. C'est peut-être parce que la « participation au développement » est souvent perçue comme une priorité du Nord, en dépit du fait qu'elle ait vu le jour en Amérique du Sud, par les écrits de Paulo Freire.

II.3.1.2 MODELE DE L'AUTO-PROMOTION

L'auto promotion est née du constat que les politiques macro-économiques et les mesures sectorielles nationales ne s'avèrent pas très efficaces pour résoudre les problèmes qui se posent chaque jour à l'échelle locale et régionale en matière de développement économique et social. C'est dans ce sens que VACHON (2001) pense que l'approche d'est originale parce qu'elle permet de mobiliser et de stimuler les éléments dynamiques et les ressources de la collectivité en vue de susciter de nouveaux projets, de déclencher et d'accompagner les processus individuels et collectifs de changement et de développement bref de changement de CAP (Connaissance, Attitude, Pratique) (HAFID, 2003). Selon VACHON, l'impulsion ne viendra pas de l'extérieur mais de l'intérieur et pour ce faire, un ensemble d'actions seront engagées pour mettre le territoire en état de se développer et dès lors, de générer des initiatives créatrices d'emplois ce qui interpelle la communauté dans cette approche de conception de projet de développement rural BOUKHARI (1997). Il est tout de même important de préciser que le développement local endogène n'exclut pas d'aide venant "d'en haut". La complémentarité des niveaux endogène et exogène est indispensable. En effet, le premier niveau (endogène) mobilise la population, stimule les idées innovantes, élabore des projets, met en valeur les ressources disponibles, rehausse la volonté et la capacité d'agir, tandis que le second niveau (exogène) procurent les aides en matière d'investissement structurant, de formation, de financement, de support technique, de pouvoir décentralisé... Le développement local apparaît ainsi comme le lieu de rencontre entre ce qui vient de la base et ce qui vient des paliers supérieurs. On constate par les propos précédents que le développement local repose essentiellement sur la mobilisation et la valorisation des potentialités d'un milieu qui refuse la fatalité de l'exclusion et tente de trouver des solutions à la précarité et à la pauvreté en relevant le défi de l'emploi et du développement. La démarche est basée sur les potentialités locales qui sont les différentes organisations, activités et ressources locales. A ce propos, ZANA (2003) estime que « la mobilisation des ressources locales doit précéder tout recours à l'appui des donateurs extérieurs ».L'auto-promotion dans la "configuration développementiste" Nous dirons d'abord que l'auto-promotion est un mode d'intervention qui prend place sur le marché du développement, tout en se voulant différent des autres.Une telle phrase ne dit pas grand chose sur le contenu de l'auto-promotion. Mais elle sousentend quand même deux ou trois remarques qui ne vont pas nécessairement de soi.

- L'auto-promotion est une intervention.

Le terme d'auto-promotion peut en effet être trompeur : une "véritable autopromotion" supposerait une absence d'intervention, et mettrait donc au chômage les agents de développement qui promeuvent l'auto-promotion. Elle relèverait de dynamiques purement locales, extérieures à

la "configuration développementiste", c'est à- dire à l'univers des institutions et agences de développement. Or, en fait, mener des actions dites "d'appui à l'auto-promotion", monter des projets d'auto-promotion, c'est entreprendre des actions de développement, c'est donc intervenir, certes de façon particulière, spécifique, légère, mais c'est intervenir, c'est-à-dire proposer des savoirs faire ou des ressources.

- L'auto-promotion comme valorisation des savoirs locaux

Il s'agit de réhabiliter les compétences populaires, les ressources cognitives ou pragmatiques des paysans.

Cette revalorisation concernera plus particulièrement les "savoirs techniques populaires" (en élevage, agronomie, pédologie, foresterie, thérapeutique), c'est-à-dire les connaissances en place dont les populations se servent quotidiennement en ces domaines.La promotion ou la prise en compte des savoirs locaux entend s'opposer à l'ignorance, voire au mépris, dont ils ont été l'objet dans les actions développementistes lourdes de la phase "modernisation".

- L'auto-promotion comme développement communautaire

La préférence est donnée, dans les actions d'auto-promotion, aux initiatives locales de type collectif. Groupements, organisations paysannes, associations locales de tous genres sont privilégiés, dans la mesure où ils sont censés représenter par excellence les "dynamiques endogènes", et le désir qu'un milieu donné aurait de s'organiser pour se

prendre en charge. Cette dimension communautaire entend s'opposer à deux autres formes d'action de développement : soit la création de "haut en bas", par l'Etat ou ses services, de formes collectives plus ou moins imposées ; soit le soutien aux seules initiatives individuelles marchandes sans support collectif.

II.4. REVUE DE LA LITTERATURE

De nombreux auteurs estiment que tout projet de développement ou de société crée un changement au sein de l'environnement auquel il s'intègre. L'environnement ici doit être vu en son sens large qui intègre les dimensions écologique, sociologique, économique, culturelle, politique et institutionnelle. La littérature qui suit,va présenter deux projets exécutés au Cameroun à savoir : Le Projet Pipeline Tchad-Cameroun et le Projet de Développement Rural du Mont Mbappit.

PROJET PIPELINE TCHAD-CAMEROUN

Plus grand investissement au Sud du Sahara, le projet pipeline Tchad-Cameroun, visait à
construire un pipeline de 1070 Km de 1999 à 2003, pour évacuer le pétrole produit au sud du

Tchad, aux larges de l'océan atlantique à Kribi au Cameroun. Il fut mis en oeuvre par respectivement COTCO au Cameroun et TOTCO au Tchad. Dans ce suit nous allons analyser l'impact de ce projet sur le développement rural et sur l'environnement

- Impacts du projet pipeline Tchad-Cameroun sur la santé et la culture

Yanez et al. (1997) notent que la santé des peuples autochtones vivant dans la région d'exploitation pétrolière est directement liée à la présence de cette activité. Ils estiment que l'état de santé de ces derniers est en général mauvais que celui des non riverains. La pollution de l'eau et de l'air par les métaux lourds expose les riverains des zones d'exploitation pétrolière aux maladies telles que l'asthme, les troubles intestinaux, les cancers, les troubles de vue. Wiwa (1998) a observé des hauts taux de maladies respiratoires (Asthme, bronchite, tuberculose) maladies de la peau et les cancers à Ogoni Land plus que dans les autres régions du Nigeria. Il déclare que même les cultures (plantes) en souffrent. En Californie du Nord, Schavior (1997) signale que les habitants de Richemond exposés aux émissions de fumée toxique souffrent plus des cancers des poumons (33%). Les émigrants du secteur pétrolier emportent avec eux des maladies qui se transforment en épidémie (Typhoïde, rougeole, cholera, hépatite, tuberculose). La malaria augmente d'intensité dans la zone pétrolière à cause de la stagnation des eaux. Le Comité National de Lutte contre le Sida (CNLS, 2004) cité par Djeuda (2006) note que la prévalence du sida est plus élevée le long du corridor du pipeline (19,8%) que dans les autres régions du Cameroun.

Les projets d'extraction ont fait disparaître certaines communautés. En Equateur par exemple, la communauté TETETE a disparu avec le début des opérations d'exploitation pétrolière dans la ville de Lago Agrio. Au Pérou, les Nahua furent décimés par les maladies virales telles que la coqueluche après avoir été en contact avec les travailleurs des compagnies pétrolières (Yanez et al., 1997).

- Impacts environnementaux du projet pipeline Tchad -Cameroun

L'activité pétrolière engendre une série d'impacts de grande importance qui portent atteinte à la pérennité des populations humaines habitant la région, à la biodiversité et à l'environnement en général.En 2005, Awe a constaté que le projet pipeline Tchad-Cameroun a détruit en terre camerounaise le couvert végétal sur une superficie de 2.867,87 hectares dont 1.127,37 Ha pour la savane boisée ; 954,74 Ha pour la forêt semi décidue ; 245,22 Ha pour la forêt mixte et 549,66 Ha pour la forêt du littoral atlantique. En Equateur par exemple, 54.000 Ha

de forêt ont été ouverts durant la phase de prospection sismique (Yanez et al., 1997). Les photos 1 et 2 montrent la déforestation ; respectivement au Sud du Tchad et à l'Est du Cameroun.

- Projet et emplois

Le secteur pétrolier offre de façon très modeste des emplois. Les emplois dans la prospection et la production pétrolière sont des emplois temporaires et la main d'oeuvre est souvent expatriée. Carton (2000) note qu'en Argentine, le nombre de travailleurs de l'entreprise YACIMIENTOS PETROLIFEROS FISCALES est passé de 50.000 à moins de 6.000 entre 1991 et 1997. Il ajoute qu'au Mexique, l'entreprise PEMEX a réduit ses effectifs de 280.000 à 133.000 de 1989 à 1997. Les entreprises pétrolières préfèrent travailler avec les entreprises sous traitantes. Ce qui réduit leurs coûts de production et augmente leurs marges bénéficiaires. C'est aussi une stratégie pour déstructurer toute représentation syndicale dans le secteur pétrolier. Le projet pipeline Tchad-Cameroun a offert 3.600 emplois temporaires au Cameroun et au Tchad durant la phase de construction et 550 emplois permanents dans les deux pays pendant la phase d'exploitation (Dames & Moore, 1999).

En parcourant les auteurs cités dans cette revue de la littérature, on se rend compte effectivement que tout projet fait changer une situation initiale. Pour analyser ce changement, il faut comparer la situation initiale à la situation après projet. Cette comparaison peut être faite à l'intérieur du groupe cible (ayant subi l'influence du projet) ou entre le groupe cible et un groupe témoin ou de contrôle (n'ayant pas subi l'influence du projet). La première approche présente parfois la limite de ne pas pouvoir distinguer entre les effets dus au projet et ceux dus à l'évolution naturelle. Cette limite est contournée par la deuxième approche. Toutefois pour mieux analyser l'impact d'un projet, il faut combiner les deux approches. Voilà pourquoi dans cette étude, l'approche de la double différence a été utilisée.

PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL DU MONT MBAPPIT

A l'oeuvre dans le Noun pour la réduction de la pauvreté et l'amélioration de la sécurité alimentaire. Dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et l'amélioration des conditions devies des populations, le Gouvernement de la République du Cameroun, avec le soutien financier de la Banque Islamique de Développement (BID), a mis en place dans le Noun le Projet de Développement Rural du Mont Mbappit en abrégé PDRM. Le lancement de ce projet par le Vice - premier Ministre, Ministre de l'Agriculture et du Développement Rural a eu lieu àFoumban en date du 31 Octobre 2006.

- Objectifs du projet

L'objectif principal du Projet de Développement Rural du Mont Mbappit est de contribuer à la réduction de la pauvreté et à l'amélioration de la sécurité alimentaire des populations du Noun par la relance de la production agricole vivrière et maraîchère, tout en assurant une gestion durable des ressources naturelles.

- Durée de vie du Projet

La mise en oeuvre du Projet de Développement Rural du Mont

Mbappit durera 4 ans.

- Composantes du Projet

Le Projet de Développement Rural du Mont Mbappit dispose de

six composantes :

-Développement des infrastructures

-Aménagement des Bas fonds

Le projet aménagera et mettra à la disposition des communautés 1200ha de bas fonds dont 940 avec contrôle total de l'eau et 260 sous contrôle partiel. Cette superficie permettra d'installer 3000 exploitants agricoles modernes qui bénéficieront d'un encadrement particulier pour le développement d'une agriculture intensive susceptible d'augmenter de façon significative la production des cultures vivrières et maraîchères (maïs, arachide,haricot, riz, patate douce, tomate, carotte, etc. ...).Les bas- fonds aménagés constitueront à l'avenir des grands bassins de production agricole où seront développées d'intenses activités partement du Noun dispose en effet de 8500ha de bas fonds. Dans les limites du financement offert par la Banque Islamique de Développement, principal bailleur du dit projet, il n'a été possible de retenir que 1200ha que l'on ne pouvait, au vu des résultats attendus, saupoudrer les dans ses 9 Arrondissements qui constituent le département. Aussi, sur la base des efforts préalables consentis par les agriculteurs dans la maîtrise de l'eau au niveau des bas fonds, et du niveau d'organisation de ces derniers, cinq (5) bas fonds ont été retenus de concert avec les populations bénéficiaires, les bailleurs de fonds et le Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural . Il s'agit notamment de :

- Bas -fond du Mont Mbappit à cheval entre les villages de Kounja, Ngounoup et Baïgom dans les arrondissements de Koutaba et de Foumbot;

- Bas- fond de Makeka dans le village de Fosset au sein de l'arrondissement de Foumbot ;

- Bas -fond de Kagnam - Pondimoun à cheval entre les villages de Koupa - Kagnam et de Pondimoun dans l'arrondissement de Koutaba;

- Bas -fond de Makoutam à cheval entre les villages de Makoutam et de Manjé - Koutou dans l'arrondissement de

Malantouen.

- Bas - fond de Koutoupki dans le village de Bangourain au sein de l'arrondissement de Bangourain.

Les quatre arrondissements du Noun couverts par le PDRM sont

donc Foumbot, Koutaba, Malantouen et Bangourain.

- réalisation socioéconomiques

En vue d'améliorer le cadre de vie en milieu rural et de désenclaver à toutes fins utiles les bas - fonds qui bénéficient de son intervention, le Projet de Développement Rural du Mont Mbappit a déjà effectué les réalisations suivantes :

:

-Réhabilitation de 105 Kms de pistes rurales dont 36 kms de route entre Foumban et Malantouen et 60kms de pistes d'accès aux bas fonds ;

- Construction de 05 Ecoles de trois salles de classes chacune équipées ;

- Construction de 02 Centres de Santé équipés,

-Construction de 11 forages d'eau équipés ;

- Construction 03 marchés ruraux ;

- Construction 03 cases communautaires.

Le projet a aussi mis un accent sur un appui en intrants et équipements agricoles aux agriculteurs (semences sélectionnées, pesticides, engrais, matériels agricoles). Cette dotation qui est octroyée sur la base d'un contrat entre les paysans et le Projet est destinée à constituer définitivement un fond tournant de soutien à la production agricole dans les communautés des bas - fonds.

La perception du projet par les autorités locales

Selon le chef de terre (préfet) du NOUN, le projet va aider la localité à réaffirmer sa notoriété dans les cultures maraichères quant' aux chefs des villages, ils voyent en ce projet un nouveau départ économique du NOUN

CHAP III: METHODOLOGIE

III.1. PRESENTATION DU MATOUKE RUBBER DEVELOPMENT PROJECT (MRDP)

III.1.1 LA GENESE DU PROJET

A la genèse du MRDP, ont milité essentiellement trois facteurs :

- L'augmentation de la démographie des villes de Limbe,Tiko et Muyuka en particulier et la mise en place d'infrastructures de développement telles les routes et les lignes électriques, ont contraint la C.D.C à libérer de plus en plus de terres et par conséquent d'abattre palmiers et hévéas : Ceci a résulté en une perte d'hectares de plantations et donc de production. Dans un souci de rééquilibrer sa production, la C.D.C devait se redéployer dans ses terres rurales encore en friche.

- Agro-industrie de production et transformation du palmier à huile, de la banane et de l'hévéa, le cash flow de la CDC est soutenu depuis les années 2005 par les ventes de caoutchouc dont le cours (exceptée l'année 2009 crise financière internationale oblige) est passé du simple (600F/Kg) au double 1200F/Kg. Ceci est la conséquence d'une demande plus en plus forte, du fait de la croissance des pays émergents dont la Chine.

Le développement de nouvelles surfaces en vue d'accroitre la production de caoutchouc et de latex est perçu par la C.D.C comme une opportunité économique.

- La C.D.C dispose d'une expertise technique certaine pour la culture de l'hévéa, qui lui a toujours valu d'être consultée par ses concurrents et dont les modèles de pépinières (en polybags) et de «saignée» ont fini de faire école aux plans national et sous régional. Pour la planification mise en oeuvre et l'évaluation du MRDP, la CDC opère en total autonomie.

LES OBJECTIFS DU PROJET

Le MRDP vise quatre objectifs :

- Augmenter le quota du caoutchouc naturel du Cameroun sur le marché mondial.

- Augmenter les devises étrangères de la CDC en particulier et du Cameroun en général.

- Alléger la pauvreté des citoyens du Cameroun.

- Prévenir l'exode rural.

LOCALISATION DU PROJET, SOCIOLOGIE ET ECONOMIE DE LA LOCALITE

Le MRDP est situé dans l'ex district (arrondissement) de BONA LEA aux cotés des arrondissements de DIBOMBA RI et de MBANGA dans le département du MOUNGO, région du littoral. Il est développé sur un domaine foncier de 16.000 Ha appartenant à la CDC sur titre foncier No 9653.Les composantes démographiques et sociales sont hétérogènes.

D'un coté, un grand nombre d'allogènes issus des tribus BAKWERI (village de MALENDE), ETON et en tout cas, une majorité de travailleurs anglophones dans ce territoire situé dans une zone francophone du Cameroun. Ces allogènes cohabitent avec des autochtones ABO (MBONJO 1 et MBONJO 2) et surtout en majorité des BALONG qui occupent les deux arrondissements de MBANGA et MUYUKA séparés par le fleuve MOUNGO, le long duquel se situent les terres de la CDC.

Trois agro industries sont présentes dans le territoire d'opérationnalisation du projet : la Société des Plantations Mbanga(SPM), la Société Camerounaise de palmier à huile (SOCAPALM) et la CDC ;rendant la concurrence en main d'oeuvre âpre localement.

L'économie locale est typique d'un contexte rural, elle est faite essentiellement d'agriculture et d'autre activités périphériques telles la pêche et le petit artisanat.

ORGANIGRAMME ET PERSONNEL DU PROJET

L'organigramme du projet.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Project consultative
committee

 
 
 
 
 
 

Director Plan and
Development(DPD)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Projects Coordinator(PC)

Project Manager
(PM)

Assistant Project
Manager (APM)

Senior Field
Assistant (SFA)

 
 
 
 
 
 
 

Field Assistants
(JA)

 

Junior Field
Assistants (JFA)

 

Workers

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Le projet compte 779 travailleurs repartis ainsi qu'il suit : 412 d'hommes et 367 femmes

REALISATIONS

Au 31 juillet 2010, le projet a les réalisations suivantes :

- Pépinières : Parc à bois et polybags : 17 Ha

- Champs : Plantations de 1000 Ha (220 Ha en 2008,550 Ha en 2009 et 230 Ha en 2010) - Clones plantés : PR107, PB235, RRIC100, RRIM901, GT1, PB217, PB260.

- Routes : ventre mou du projet depuis son démarrage en 2007, le projet va mettre en place dés la fin de la saison des pluies de 2010,21 kilomètres de routes. .

- Logements : le projet démarre la construction de camps de travailleurs avec la mise en place de 36 camps d'habitation en parpaings.

EQUIPEMENTS

Le projet compte :

- 05 tracteurs

- 01 camion benne

- 01 camion carrosserie

- 01 camion du personnel

- 02 motos pompes

- Un équipement complet d'arrosage de la pépinière de 17 Ha et de lutte anti-incendies

- Du matériel de bureau complet avec : une photocopieuse, trois ordinateurs (dont un ordinateur portable et deux imprimantes).

MONITORING : il est effectué par le Project Manager et l'Assistant Project Manager qui gèrent le projet au quotidien.

EVALUATION : elle se fait à travers des descentes régulières sur le terrain par le Directeur du Plan et Développement, le Projects Cordinator et les inspecteurs de la CDC qui évaluent le projet à travers les indicateurs d'atteinte des objectifs,indicateurs contenus dans le cadre logique du projet.

REPORTING : le reporting se fait à travers : - Des rapports hebdomadaires sans coûts.

- Des rapports trimestriels avec coûts - Un rapport annuel avec coûts

III.2. SOURCE DES DONNEES

Les données de cette étude sont de deux types : les données primaires et les données secondaires.

III.2.1. DONNEES PRIMAIRES

Elles seront collectées lors des interviews et des entretiens semi-structurés avec les autorités administratives et traditionnelles ; les travailleurs et avec les autres parties prenantes du projet.

II .2.2. DONNEES SECONDAIRES

Les anciens rapports annuels de la CDC seront notre source de données secondaires

III.3. ECHANTILLONNAGE

Compte tenu que la population de Matouke est estimée à 1650 personnes et que le projet à des effets sur toutes les couches de la communauté et les métiers divers.

Nous allons choisir 100 personnes representatives de toutes les caractéristiques de la communauté de Matouke

III.3. DEMARCHE ET OUTILS UTILISES

III.3.1. DEMARCHE

La démarche entreprise sera celle qui consistera à interviewer l'enquêté sur la base d'un questionnaire, chaque réponse suscitera une nouvelle interrogation afin de balayer toutes les

perceptions et les sentiments de l'enquêté sur les effets du projet. Pour la périodicité de l'enquête il sera judicieux pour nous de faire dix (10) interviews par jour en s'assurant que par jour toutes les couches de la société sont questionnées.

III.3.2.2. OUTILS UTILISES

> L'approche statistique

Cette approche (fréquences, moyennes, écart types) va permettre à travers le nombre de travailleurs autochtones impliqués dans le projet, leurs salaires, leur niveau scolaire, leurs dépenses de consommation de mesurer l'impact économique du projet dans la communauté.

> Triangulation

Elle consiste à recueillir les différents points de vue de chaque acteur enquêté, regrouper les points de vue similaires et d'en faire une suite logique ou une synthèse. C'est ainsi que dans le cadre de cette étude, la triangulation va permettre de ressortir la suite logique des travailleurs à propos des perceptions des travailleurs vis à vis du projet.

> Logiciel d'analyse

Le logiciel SPSS a été retenu pour l'analyse après collecte des données.

III.4. VARIABLES A ANALYSER POUR VERIFIER LES HYPOTHESES.

Nos axes de recherches s'articulent sur les impacts socio-économiques générés par le MRDP uniquement .l'environnement socio-économique pouvant être modifié par d'autres facteurs que la mise en oeuvre du MRDP .De plus nous avons porté une attention particulièrement de nos enquêtes selon deux axes,qui sont les suivants :

> Situation avant la mise en oeuvre du MRDP.

> Situation après la mise en oeuvre du MRDP.

Pour conduire cette étude, nous avons défini au préalable un ensemble très large de variables. L'enquête de terrain a permis de retenir quatre (04) variables sociales avec seize (16) indicateurs et trois (03) variables économiques comportant douze (12) indicateurs.

III.4.1. VARIABLES SOCIALES

Pour évaluer l'impact social de l'implantation du MRDP sur le développement à Matouké, les 4 variables qui nous semblent être les plus pertinentes sont : la santé, l'éducation, dynamique sociale et les mouvements des populations et ces variables sont susceptibles de montrer un changement dans l'amélioration des conditions sociales de la zone.

III.4.1.1 la santé

L'administration des soins dans les centres de santé représente un indicateur réel en milieu rural, la qualité de ces soins et la fréquence des campagnes/sensibilisation peuvent être révélateurs d'une amélioration de la situation sanitaire du village.

III.4.1.2. l'éducation

La présence des écoles et la fréquentation des institutions scolaires par des élèves peuvent permet d'apprécier l'augmentation du taux d'alphabétisation mais aussi une amélioration de la qualité de l'éducation.

III.4.1.3. dynamique sociale

La dynamique sociale d'un village peut se trouver considérément modifié par l'implantation d'un projet agricole et révéler des effets aussi bien positifs que négatifs, d'où les indicateurs identifiés sur les relations avec l'extérieur, la mobilité, la communication, la cohésion sociale, les conflits, la dynamique collective et les pratiques socioculturelles.

III.4.1.4. les mouvements des populations.

Il s'agit d'étudier l'évolution de l'exode rural ;(l'immigration et l'émigration).

. III.4.2. VARIABLES ECONOMIQUES

L'exécution d'un projet entraîne nécessairement le fonctionnement d'un ou d'autres activités en amont, ou en aval .Les impacts économiques quant à eux se mesurent à travers différentes activités des populations les variables retenues sont donc : l'agriculture, le commerce et la rémunération comme déclencheurs des opérations dans le village.

III.4.2.1 l'agriculture

L'agriculture étant la principale activité dans la localité, il nous sera donc opportun de s'appesantir sur l'introduction de nouvelles techniques (due au transfert de technologie du projet et ceux des plantations villageoises) ; la fourniture des intrants agricoles ; la variation des rendements, et par là la possibilité d'étendre cette activité de subsistance à une activité économique permanente pour les cultures autres que l'hévéa.

III.4.2.2 le commerce

L'étude s'articulera sur la diversité des offres sur les comptoirs, l'affluence des clients, l'ouverture vers d'autres marchés.

III.4.2.3. la rémunération

Le salaire étant la rémunération d'un travail rendu, les indicateurs ici seront : les salaires, le pouvoir d'achat et l'acquisition des nouveaux biens.

TABLEAU No5: variables à étudie

..........................................

Variables

Indicateurs

 

Variables sociales

 

Santé

- Administration des soins de santé

- Qualité des soins.

- La variation des fréquences des actions

Prévention et de sensibiisation

de

Education

- Présence des écoles

- Fréquentation par les élèves

- Qualité de l'éducation

 

Dynamique sociale

- Relations avec l'extérieur

- Communication

- Cohésion sociale

- Les conflits

- Dynamique collective

- Pratiques socioculturelles

 

Mouvements des populations

- Immigration

- Émigration

 

Variables économiques

 

Agriculture

- Introduction de nouvelles techniques

- Accès aux intrants

- Variation des rendements

- Agriculture vue comme activité économique.

 

Commerce

- Diversité des offres

- Affluence de la clientèle

- Ouverture vers d'autres marchés

 

Rémunération

- Salaire

- Pouvoir d'achat

- Acquisition de nouveaux biens

 

SOURCE : Auteur

CHAP IV : RESULTATS ET DISCUSSIONS

Notons de prime abord que nos enquêtes ont porté sur la zone MATOUKE (Matouke village, camp 1, 2,) et que cette localité est entourée des plantations de la CDC de Penda Mboko et Matouke Estates.

> La population totale de la zone Matouké estimée est à : 1650 habitants dont 36% de femmes et 74 % d'hommes. Malgré cette distribution de la population a priori avantageux pour la réalisation des taches physiques du projet,la réalité est toute autre chose ,la main d'oeuvre féminine du projet représente une proportion de 47,11%.

Ces chiffres font ressortir une information essentielle, un pourcentage de 74% de femmes est avantageux pour le projet qui devra solliciter permanemment une main oeuvre puissante et forte. Bien que ce ne sont que majoritairement les femmes qui se présentent lors des recrutement par le MRDP.

TABLEAU No 6 : Principales occupations des habitants dans la zone Matouke

Métiers dans la communauté

Nombre de personnes.

Pourcentage

Agriculture

600

36,36%

Elevage

17

1,03%

Commerce

40

2,42%

Travailleurs CDC

940

56,98%

Autres (fonctionnaires ou agents publics, pêcheurs, moto taximen...)

53

3,21%

SOURCE: Auteur

Le Tableau N°6 montre que les agriculteurs de fonction et les travailleurs de la CDC représentent respectivement 36,36% et 56,98%. Chose apparemment normale puisqu'il faut noter que la CDC est le deuxième gros employeur après l'Etat du Cameroun. Pour les 36,36 % c'est

quand même étrange pour une zone rurale camerounaise, puisque bien étant travailleurs à la CDC les populations devraient avoir une parcelle de manioc, de pastèques ou bien qu'autres spéculations. Pourquoi ce chiffre ? Y a t-il un manque de terre ? Nos enquêtes nous révèlent qu'après la cession des terres de la localité par l'Etat à la CDC en 1978, le nombre d'agriculteurs a chuté à plus du triple, puisqu'il faut maintenant débourser 8.000 FCFA pour la location d'un Hectare/an à la CDC pour exploiter les parcelles. Chose très difficile pour un village où le revenu minimum mensuel est de 20.000 FCFA. Et très peu travaillent au MRDP comme le montre le Tableau N°7.

> Les natifs (autochtones de Matouké) qui travaillent dans le projet

TABLEAU No 7 : origine des travailleurs

Natifs

Non- natifs

Total

20

759

779

2,57%

97,43%

100 %

Source: MRDP

Pour un projet qui veut faire participer la population au développement, 2.57% se trouve endessous de ce qu'aurait espérer un modèle de développement participatif, interrogés pour les explications à propos, les responsables du projet disent que les natifs sont faibles et fuient le travail. Pour le chef du village ce sont les conditions de travail que proposent la CDC à sa population. Il est à noter que 19 de ces natifs se trouvent dans la catégorie 2A donc n'ont pas plus de 40.000 FCFA/ mois s'ils remplissent la tache de huit heures de travail par jour et un seul est à la 4éme catégorie. « Vous vous rendez compte, avec ces conditions, les natifs sont obligés de trouver d'autres activités pour joindre les deux bouts, le vol du caoutchouc est déjà une conséquence de cette situation » parole d'un notable du chef du village Matouke. Leurs terres étant toutes données à la CDC les femmes sont obligées de se plier aux conditions de travail inhumaines du projet avec même des bébés au dos, ce qui fait à ce qu'on retrouve presqu'autant de femmes que d'hommes dans le projet comme l'indique le Tableau No 4.

> le genre des travailleurs du projet MRDP .Au 18 août 2010 le projet compte 779 employés avec 667 permanents et 112 non permanents (à contrat saisonnier).

TABLEAU No 8 : genre dans le projet

HOMMES

FEMMES

TOTAL

412

367

779

52,89%

47,11%

1OO %

SOURCE: MRDP

Le Tableau N°8 présente le danger que court le projet avec un taux de femmes de (47,11%) comme ouvriers, le taux de travailleurs de sexe masculin est nettement plus petit que celui des femmes car presque 97 % des responsables sont des hommes et à priori ne participent pas concrètement au travail. Et l'utilisation de ces femmes aura plus loin des conséquences aux niveaux de l'accroissement de la population, ces ouvrières sont 8 heures durant la journée dans les plantations entrain de travailler et rentrent toutes fatiguées et n'ont pas le temps de pérenniser l'espèce humaine pour assurer les futurs ouvriers du projet. Ou encore les enfants de moins de 16 ans laissés à la maison causent un problème dans la mesure où dans cette localité c'est généralement le couple qui travaille pour ceux qui sont à la CDC et les enfants n'ont vraiment pas d'éducateur parental permanent à la maison pour corriger leurs bavures et ce sont ceux là qui volent parfois le caoutchouc ou encore fuient les cours.

> La répartition d'âge des travailleurs du projet

TABLEAU No 9 : Répartition des âges des travailleurs du projet

<20 ans

20-29 ans

30-39 ans

40-49 ans

50ans <

H

F

H

F

H

F

H

F

H

F

78

29

226

201

103

112

15

3

10

2

SOURCE: MR

Pyramide des ages des travailleurs

TABLEAU No 10 Nombre de travailleurs par classe de salaire mensuel( (FCFA/mois)

< de 30.000

30.000-100.000

100.000-250.000

250.000<

TOTAL

0

766

11

2

779

0%

98.33%

1.42%

0.25%

100%

SOURCE: MRDP

Le Tableau NO 10 montre la situation salariale des travailleurs du MRDP, plus loin on verra dans le tableau No8.,le nombre des recrutements de cette année 2010 qui est mentionné à 250 et 250 pour l'année d'avant et notons que ,tout nouveau travailleur commence à la catégorie 2A(31.000fcfa/mois) c'est à dire qu'il se trouve dans l'intervalle de 30.000 -100.000 FCFA / mois d'où cette tranche contient au moins 500 personnes avec un salaire de moins de 40.000/mois puisqu'il faut 3 ans pour changer d'échelons. Moralité seulement 20 travailleurs étaient des natifs et que 19 parmi eux étaient à la catégorie 2A. A la question pensez vous que le MRDP est venu changer la situation économique des autochtones ? Le chef du village Matouke nous a répondu "oui"mais négativement puisque dit-il,ces natifs viennent polluer son village avec des cases construites avec de vieilles tôles et leurs enfants mendient partout et font à ce qu'on nous appelle des voleurs de caoutchouc.

TABLEAU No 11 : Les abandons par les travailleurs des trois dernières années ;

Années

2008

2009

2010

Effectifs

8

14

31

Taux d'accroissement

/

75 %

121,43 %

SOURCE: MRDP

Le taux d'accroissement des abandons devrait être un indicateur pour le MRDP, à ce taux d'accroissement de 121,43% tous les ouvriers vont fuir les travaux trop pénibles et mal payés, notre descente sur le lieu d'exécution du projet nous a révélé que les fiches techniques des travaux considèrent une tache de 80 points pour le défrichage jadis utilisée pour une forêt primaire, alors que la présence de Imperata cylindra renvoie à une forêt secondaire qui est plus difficile à défricher qu'une forêt primaire ,ce qui donne généralement une moyenne de 5 heures de travaux par jour pour les ouvrières or pour avoir 1650 FCFA de pointés par jour il faut

travailler 8 heures5 .Ces abandons constants poussent le projet à recruter permanemment comme l'indique le Tableau No 12

TABLEAU No12 : Les recrutements du projet des trois dernières années

Années

2008

2009

2010

Effectifs

52

250

250

SOURCE: MRDP.

TABLEAU No 13 : Présence des infrastructures de base dans le village (observations)

Infrastructures

Présence

 

Qualité

 

Participation de la CDC à sa mise en place

Routes

Oui Km)

(20

Impraticable saison des pluies

en

A 50% puisqu'elle n'aménage que les pistes de ses plantations

Electrification

Non

 

R.A.S

 

R.A.S

Points d'eau potable

Oui

 

Mediocre

 

0%, coopération japonaise

Hôpitaux

Non

 

R.A.S

 

La CDC n'admet pas les habitants du village dans ses centres de santé

Ecoles

Oui

 

Bonne

 

0%, projet PPTE

SOURCE: Auteur

La route principale qui relie Camp 1 au village est le cimetière de beaucoup de motos, et même engins du projet, cette route longue de plus de 20 km jusqu'au bureau du projet est aussi l'une des raisons de la fuite du travail par natifs désirant travailler au projet car longue et impraticable en saison de pluies .Les villageois disent que cette route a juste été aménagée par la CDC après avoir trouvé une piste dans les années 70,aujourd'hui ce sont les tracteurs et les grosses cylindrées de la structure qui l'ont rendu encore impraticable .La route étant le début de tout investissement le village Matouke est loin de toucher au mot développement avec la CDC dans ces conditions.

Le manque d'électricité dans le village laisse perplexe car dans moins de 3 ans l'agro-industrie devra installer ses camps au village pour continuer leurs opérations et laisser dans l'obscurité les populations qui vous ont accueilli dans les années 70 et vous donnez ces enfants comme ouvriers c'est être inhumain quand on se rappelle que la SPM ( la Société des Plantations de Mbanga ) à

5 Les 8 heures correspondent à un Homme/jour à la CDC et pour les avoir dans le cas du défrichage il faudra défricher autour de 80 pieds d'hévéa à raison d'un écartement de 7 m x 2,8 m

coté, fait profiter les populations riveraines de nombreuses aides sociales et finance certains projets( assistance dans la création des plantations villageoise,adduction d'eau potable ...) .

Où le bât blesse c'est le fait que la CDC refuse que les villageois non travailleurs profitent des offres de santé il sont obligés de faire beaucoup de kilomètres pour aller se faire soigner à Mbanga.

L'éducation a fait naître l'esprit d'auto promotion permettant aux villageois de solliciter l'implantation d'une école privée catholique dans le village on pourrait alors se demander si CDC n'a pas voulu former ses potentiels ouvriers de demain en construisant une école même primaire. Toutes ces frustrations sont partagées par la population comme le montre le résultat de cette enquête sur les apports du Matouke Rubber Development Project dans le village ,90 % de la population pense que le MRDP est venu régresser l'économie du village et seulement 10% ont un sentiment mitigé car disent-ils certains de nos enfants y travaillent.

A la question pourquoi le MRDP a régressé leur économie ?

Tous répondent « ils ont arraché nos terres »
A la question quelles étaient vos attentes ?

36.9 % la construction des routes 20 % l'électrification

19.3 % la construction des écoles 16 % l'offre de d'eau potable

12.8 % la construction des hôpitaux

Les sentiments des travailleurs du projet.

100 % des cadres dirigeants du projet (SFA, JFA, FA, P Accounter) pensent que le projet a été mal conçu et que le développement rural ne peut pas suivre sur cette lancée.

87 % des réponses des employés sur les problèmes cruciaux du projet avaient ; le manque de logistique de travail et l'état de la route

Le projet a beaucoup de problèmes à suivre les résultats de cette enquête, une guerre en sourdine est née entre les natifs, et la structure même avec les travailleurs.

CHAP V : CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS

V.1.VALIDATION DES HYPOTHESES DE L'ETUDE

Il ne fait pas l'ombre d'un doute que le Matouke Rubber Development Project a et aura des impacts socioéconomiques sur le développement rural pour le cas de Matouke le project a un impact négatif sur le développement rural.

H0 = le MRDP a un impact socioéconomique négatif sur le développement rural est acceptée HA = le MRDP a un impact socioéconomique positif sur le développement rural est rejetée

V.2.CONCLUSION.

Au terme de notre recherché où il était question de présenter l'impact socioéconomique du Matouke Rubber Development Project (MRDP) sur le développement rural cas de Matouke il ressort de cette étude que le projet a contribuer de manière négative à l'épanouissement socioéconomique de la localité, et participer à la fuite des natifs du village vers les grandes villes augmenter ainsi dans ces agglomérations le nombre des chômeurs.

V.3.RECOMMANDATIONS

> Changer le mot "développement" pour le remplacer par "extension"

> Arrêtez de planter, se concentrer d'abord à résoudre les problèmes de routes qui serviront tant au bon déroulement du travail qu'au développement socio économique du village Matouke

> Revoir les taches des ouvriers du projet.

> Consultez le chef du village pour les problèmes d'ouvriers natifs car le futur de ce projet dépend de cette localité.

> Revoir le projet de fond et en comble.

> Ecouter les doléances des travailleurs avant de leurs donner de nouvelles directives.

BIBIOGRAPHIE

BROSSIER, J. B. et DENT.1998. Gestion des exploitations agricoles et des ressources rurales: Entreprendre, Négocier, Evaluer. Etudes et recherches sur les, systèmes agraires et le développement. N° 31. INRA. Paris.

DAOUDA, OUSMANOU.2001. Caractérisation des exploitations agricoles en conseil de gestion de la zone cotonnière et mise au point d'une grille d'évaluation. FASA Dschang Mémoire d'Ingénieur Agronome.

YODA, BLAISE.2004. Montage et gestion participative des projets de développement rural : outils et méthodes d'intervention.ENAM MAROC Mémoire de Troisième Cycle en Agronomie. Fraval, P., 2000, "Éléments pour l'analyse économique des filières agricoles en Afrique subsaharienne", Bureau

des Politiques agricoles et de la Sécurité Alimentaire, Ministère des Affaires Etrangères.

Heidhues, F., Kamajou, F., Fadani, A., 1996, Agricultural Policy Analysis - Proceedings of an International

Seminar, Hohenheim, Development Economics and Policy

Lele, U., 1975, Le développement rural : l'expérience africaine, Economica, Londres. Baker L. (2000). Evaluation de l'impact des projets de développement sur la pauvreté. Manuel à l'attention des praticiens. Washington : Banque Mondiale.

La voix du paysan (2001). Recueil des fiches techniques pour l'entrepreneur rural. Tome 2. Yaoundé : SAILD

Ngueda D. (2007). Evaluation des impacts socioéconomiques et environnementaux du pipeline Tchad-Cameroun:cas de la zone Littoral-Atlantique région de Ngoumou-Kribi. Mémoire de DEA. Université de Yaoundé 2 Soa, 2007. 147 P.

Sardan J.P. Mars 1995 Quelques problèmes et difficultés liés à l'auto-promotion. SHADYC (CNRS-EHESS), Marseille

Travailleurs du MRDP (Matouke Rubber Development Project)

Partie I : Informations personnelles

Noms et prénoms : Sexe : Masculin Féminin

Age : <20 ans 20-29 ans 30-39 ans 40-49 ans 50ans <

Statut matrimonial : Marié divorcé veuf célibataire

Nombre de personnes en charges

Religion : Christianisme Musulman Autres

Partie II : Impacts sociologiques du MRDP

Origine : natif non natif

Logement : logé par la CDC non logé par la CDC

Qualité des soins de Santé : Médiocre Moyen Bonne Très bonne

Qualité de l'éducation des enfants dans les écoles de Matouke : Médiocre Moyen

q Bonne Très bonne

Fréquence des campagnes de sensibilisation / vaccination : 1/mois 2/ mois 1/trimestre

q 1 / an

Y'a-t-il des relations avec d'autres villages ? : oui non

Existe-t-il des conflits dans le projet ? : oui non

Y'a-t-il des organisations socioculturelles dans le projet ? oui non

Partie III : Impacts économiques du MRDP

Poste dans le projet : n ouvriers n SFA n FA n JFA n Head man n oversee Salaire mensuel : n < de 30.000 n30.000-100.000 n100.000-250.000 n 250.000<

Qu'elle est le problème économique le plus crucial du projet : n les salaires n la logistique

n le manque de liquidité

Riverains du MRDP (Matouke Rubber Development Project)

Partie I : Informations personnelles

Noms et prénoms : Sexe : Masculin Féminin

Age : <20 ans 20-29 ans 30-39 ans 40-49 ans 50ans <

Statut matrimonial : Marié divorcé veuf célibataire

Nombre de personnes en charges

Religion : Christianisme Musulman Autres

Partie II : Impacts sociologiques du MRDP

Origine : natif non natif

Accès aux soins de Santé de la CDC : oui non

Qualité de l'éducation des enfants dans les écoles de Matouke : Médiocre Moyen

q Bonne Très bonne

Fréquence des campagnes de sensibilisation / vaccination : 1/mois 2/ mois 1/trimestre

q 1 / an jamais

Y'a-t-il des relations avec d'autres villages ? : oui non

Y'a-t-il des points d'eau créent par la CDC pour les villageois ? : oui non

Existe-t-il des conflits entre les dirigeants du projet et vous ? : oui non

Commentaire sur l'eau potable dans le village Matouke

Commentaire sur l'électricité dans le village Matouke

Commentaire sur l'état de la route :

Commentaire sur l'éducation

Partie III : Impacts économiques du MRDP

Professions: n Agriculture n Elevage n Commerce n Autres

Revenu mensuel : n < 10.000 n10.000-20.000 n20.000-50.000 n 50.000<

Quelles étaient vos attentes vis-à-vis du projet ? :n la construction des routes

n La construction des hôpitaux

n L'électrification du village

n L'approvisionnement en eau potable n La construction des écoles






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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo