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Evolution de la conception et de la pratique de la dot dans la ville de Kinshasa. Etude menée auprès des communautés Luba, Manyanga et Yansi habitant la commune de Kimbaseke

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par Nana NZOLANI LUSUNGULU
Université de Kinshasa RDC - Licence en sociologie 2006
  

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Section 2 : La conception et la pratique de la dot en milieux traditionnel Luba, Manianga et Yansi

3.1. La conception et la pratique de la dot en milieu traditionnel Luba

La conception traditionnelle chez le Luba était telle que le mariage était l'affaire de toute la communauté ou d'un clan dans lequel le choix du conjoint ou de la conjointe se faisait par le père ou par un membre de la famille.

Sa validité et sa légitimité sont déterminées par le versement de la dot par la famille du garçon à celle de la fille. Il s'agit, en quelque, sorte d'une compensation faite à la famille de la fille qui perd l'un de ses membres. Mais, la dot peut également être considéré comme un cadeau que la famille du garçon offre pour un nouveau membre qu'elle reçoit et qui s'ajoute à la famille car, la femme mariée fait partie intégrante du clan de son mari.

La pratique traditionnelle de la dot chez les Luba, concernant le montant demandé, celui-ci varie selon les parents de la future épouse. De manière générale, il n'existe pas un montant fixe. En milieu traditionnel Luba, il n' y a pas de pré-dot « kanga lopango ». Le jour du versement de la dot, c'est le jour du mariage. L'homme peut ce jour là partir avec sa femme. Les cérémonies civiles et religieuses peuvent ne pas venir directement.

Chez les luba, la dot est traditionnellement constituée d'un montant en espèce et des biens en nature. . A côté de la somme d'argent versée, il est demandé des biens en nature dont les plus courants sont : des vêtements pour les parents comprenant un costume, une chemise et des chaussures pour le père, un pagne, des chaussures et un foulard de tête pour la mère ; deux chèvres dont l'une destinée à la mère pour avoir allaiter la mariée et l'autre pour le père ; du sel et de l'huile de palme; un fusil, etc. Il faut noter que la mère de la future épouse n'a droit à sa chèvre que si sa fille est vierge, signe d'une bonne éducation qu'elle a reçue de sa mère.

La tradition luba autorise le prétendant à verser la dot en totalité ou en partie, quitte à continuer le versement durant la vie conjugale. L'expression consacrée qui traduit cette pratique est « Ku buku ku diyala », une image qu'on présente la belle famille comme un dépotoir qui accepte de recevoir les détritus chaque fois que les gens viennent les déverser.

En cas de grossesse avant le mariage, l'auteur de la grossesse prend sa femme et la dot ne sera versée qu'après accouchement.

Mis à part les biens en nature ci-haut cités, la partie en numéraire n'est pas nécessairement destinée aux parents directs de la fille. Traditionnellement, le montant reçu doit constituer la dot pour un autre membre de la lignée paternelle de la mariée, c'est surtout le cas en ce qui concerne le mariage de l'aînée de filles. C'est ce qu'on appelle en Tshiluba « biuma bia milambu » que nous pouvons littéralement traduire par la dot d'offrande (allusion faite au fait que cette dot doit être remise à un autre membre de la famille pour son mariage).

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