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Evolution de la conception et de la pratique de la dot dans la ville de Kinshasa. Etude menée auprès des communautés Luba, Manyanga et Yansi habitant la commune de Kimbaseke

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par Nana NZOLANI LUSUNGULU
Université de Kinshasa RDC - Licence en sociologie 2006
  

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Conclusion Générale

La présente étude qui touche à son terme a eu comme centre de préoccupation l'analyse de l'évolution de la conception et de la pratique de la dot dans les communautés Luba, Manianga et Yansi de la Commune de Kimbaseke. Cette préoccupation a été traduite en terme d'un questionnement : nous nous sommes demandée si la conception et de la pratique de la dot dans les trois ethnies retenues pour cette étude (Luba, Manianga et Yansi) qui coexistent dans la Commune de Kimbaseke depuis des décennies, induisent des convergences ou les divergences. En outre, quelles sont les conditions, les facteurs et les agents à la base de cette convergence ou divergence ?

A la lumière des faits observés dans la Commune de Kimbanseke, nous avons avancé l'hypothèse selon laquelle en dépit de la diversité culturelle et de quelques particularités qui spécifient chacune des trois ethnies soumises à l'observation, il y aurait à ce jour une convergence dans la conception et la pratique de la dot. La situation socio-économique, l'urbanisation et le contact culturel qu'elle favorise seraient à la base de cette convergence.

Pour vérifier cette hypothèse, nous avons recouru à la méthode dynamiste. A la suite des présupposés de cette méthode, nous avons cerné à travers ce travail l'évolution de la conception et de la pratique de la dot dans la ville de Kinshasa en nous appuyant sur les expériences des Luba, Manianga et Yansi habitant la Commune de Kimbaseke. Cette évolution orientée dans le sens de convergence ou de divergence en dégageant aussi bien les facteurs, les conditions et les agents qui ont oeuvré dans la perspective de la convergence que ceux qui s'y opposent.

Au service de cette méthode, nous avons mis à contribution les techniques ci- après : la technique documentaire, du questionnaire et de l'échantillonnage.

L'analyse des données récoltées au cours de nos investigations a confirmé notre hypothèse. En effet, nous avons trouvé que les trois ethnies retenues pour cette étude conservent encore quelques pratiques de la dot de leurs terroirs respectifs. Il s'agit notamment de la « mbuji wa nyima » chez les Baluba, de « kinzonzi » chez les Manianga et de la remise du bouc au gendre chez les Yansi. Ce « conservatisme » tient à la conscience d'identité et d'altérité que ces communautés ont développée suite à leur coexistence dans un même environnement social.

Avec la dynamique actuelle, il reste à résoudre l'épineuse équation de la conciliation entre tradition et « modernité ». Faut-il ranger ces usages jugés d'un certain âge, au placard des reliques de notre prestigieux patrimoine, comme le souhaitent les adeptes des églises de réveil ou les jeunes ? Cette question met en perspective les mutations qui caractérisent la société congolaise actuelle, dont l'issue se veut multiple et non téléologique.

En dépit de ce conservatisme, certains aspects de la conception et de la pratique de la dot dans les trois communautés ont été soumis à la pression de l'environnement socio-culturel généré par l'urbanisation ou la modernité. C'est ainsi que chez les Baluba, par exemple, la « mbuji wa nyima » fait toujours partie des biens dotaux quand bien même la future épouse ait déjà connu des hommes avant le mariage.

En outre, nous avons que l'évolution enregistrée dans ces trois milieux socio-culturels a instauré la convergence dans la conception et la pratique de la dot. Raison pour laquelle nous constatons qu'à ce jour la dot est perçue comme une obligation biblique et juridique que un simple usage coutumier. Elle est en outre considérée comme une compensation et un honneur fait à la famille de l'épouse.

En plus certaines pratiques se généralisent dans toutes les ethnies, notamment la pré-dot, l'établissement de la liste des biens dotaux malencontreusement appelée « facture » et la dollarisation de la dot avec toutes les conséquences qui en résultent.

Toute cette évolution fonde notre espoir de la fondation d'une nation surtout avec le mariage interethnique qui facilite le brassage culturel dont le Congo a besoin aujourd'hui pour conjurer le démon de division qui hante et déchire la RDC. C'est à ce prix que le Congo résistera comme nation dans le concert des nations.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus