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Efficience des dépenses publiques de santé, d'éducation et croissance économique dans l'espace UEMOA

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par Damas HOUNSOUNON
Université d'Abomey-Calavi (Bénin) - Master en économie publique 2009
  

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1.2.2 Généralités sur les modèles de frontière

Les définitions et les méthodologies de quantification des scores d'efficience ont connu une certaine évolution en passant de mesures directes, qui sont relativement pauvres, à des mesures indirectes établies à partir de techniques plus élaborées.

· S'agissant de la première catégorie de mesures (mesures directes), deux types de mesures ont été identifiés, au niveau de l'input ou de l'output. Selon le premier type, l'efficience est mesurée par le montant des ressources allouées au domaine d'intervention concerné, tel que l'éducation et la santé. Ainsi, on considère qu'un pays est plus efficient s'il consacre une part de son PIB plus élevée au secteur en question qu'un autre pays. L'approche -output considère que ce sont les réalisations d'objectifs et non les inputs qui mesurent le mieux l'efficience et l'effort fourni par les pouvoirs publics. Selon cette approche, les pays qui atteignent les niveaux d'éducation et de santé les plus élevés sont jugés etre les plus performants ; abstraction faite de l'importance des ressources qu'ils consacrent à ces fins.

· Selon SAouSSEN BEN RoMDHANE (2006), ces deux approches ne sont pas satisfaisantes pour éclairer la question d'efficience puisque ni l'une ni l'autre ne rend compte du phénomène de gaspillage de ressources publiques. En effet, SAouSSEN BEN RoMDHANE justifie cela par le fait qu'un gouvernement peut consacrer une

part très importante de son budget à l'éducation ou à la santé sans que les performances ne soient bonnes en raison d'une mauvaise gouvernance se caractérisant notamment par une corruption très répandue. Inversement, des niveaux élevés d'indicateurs sociaux pourraient être le résultat de dépenses publiques excessives et donc de beaucoup de gaspillage de ressources qui auraient pu être utilisées dans le secteur productif.

Compte tenu de ces limites, plusieurs autres techniques de mesures dites indirectes sont développées par différents auteurs, qui mettent en rapport les inputs et les outputs et rendent compte de l'écart entre l'output potentiel permis par des quantités d'inputs données et le niveau d'output effectivement atteint avec ces mêmes quantités.

Deux différentes grandes méthodes permettent dans la littérature économique d'évaluer l'efficience des services publics : les méthodes paramétriques et les méthodes non paramétriques.

1.2.2.1 Les méthodes paramétriques

Les spécifications stochastiques (paramétriques) de la frontière de production tiennent compte des éventuelles aberrances et des erreurs de mesure soit en supposant que le terme d'erreur a deux composantes, l'une représentant les erreurs aléatoires et l'autre l'inefficience technique (modèle à effets individuels aléatoires, AIGNER, LOVELL et SCHMIDT 1977)5, soit en admettant des interceptions variables (modèle à effets fixes, EVANS et AL. 2000)6.

La méthode stochastique la plus courante pour estimer les frontières de production remonte à AIGNER, LOVELL et SCHMIDT (1977). Dans cette méthode, on évalue une fonction de production paramétrique et la spécification de cette fonction explicite le fait que les écarts par rapport à la variable de sortie maximum observée peuvent également être causés par des facteurs non liés à l'inefficience. Pour traiter ce problème, on suppose que le terme d'erreur a deux composantes : l'une représentant les erreurs aléatoires et l'autre l'inefficience technique.

De façon formelle, Le modèle à effets individuels aléatoires peut être représenté

5Cité par GUPTA, HONJO et VERHOEVEN (1997), « The efficiency of Government Expenditure: Experience from Africa» IMF Working Paper WP/97/153.

6Cité par GUPTA, HONJO et VERHOEVEN (1997), op.cit

mathématiquement ainsi :

Yit = a + X' it/3 + vit -- ui (1.1)

Dans l'équation (1.1), Yit désigne la variable de sortie de l'unité i au temps t, Xit un vecteur d'entrées, vit est un terme d'erreur de moyenne nulle et ui une variable aléatoire représentant l'inefficience (technique) spécifique à une unité. Il est supposé que le terme d'erreur ui est non négatif (ui ~ 0)

L'efficience technique (ET) peut être calculée comme le ratio de la valeur attendue de la variable de sortie observée pour le pays i par rapport à la valeur attendue de la variable de sortie lorsque ui = 0.

Soit :

E(Yit/ui, Xit)

ETi = (1.2)

E(Yit/ui = 0, Xit)

Le dénominateur de l'équation (1.2) représente la frontière de production, puisque le terme d'inefficience ui est zéro.

Les coefficients du modèle (1.1) peuvent être estimés en utilisant des méthodes du maximum de vraisemblance. On suppose en outre que v et u peuvent être séparés. Pour l'estimation soit robuste, il faut également faire certaines hypothèses quant à la distribution de u. Étant donné que les u doivent être non négatifs, on suppose généralement qu'ils sont distribués selon une loi semi-normale et normale tronquée.

Mais la frontière de production estimée de cette façon n'englobe pas forcément toutes les observations. Alors que la valeur de la variable de sortie attendue doit se situer sur ou sous l'enveloppe, la valeur réelle de la variable de sortie peut se situer bien au-dessus si l'erreur aléatoire pour cette observation est suffisamment grande.

De plus, si cette approche traite les distorsions potentielles introduites par les observations extrêmes, elle introduit potentiellement d'autres distorsions en imposant une forme fonctionnelle particulière sur la frontière.

Dans la littérature, les deux approches sont communément utilisées et la pratique des méthodes non paramétriques semble prendre le dessus.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams