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Impact de la dette publique extérieure de la RDC sur le développement du secteur agricole congolais, casde la dette allant de 1970 à  2006

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par René NDUENGISA MUMPASI
Université de Kinshasa RDC - graduat en économie agricole 2008
  

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UNIVERSITE DE KINSHASA

FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

DEPARTEMENT D'ECONOMIE AGRICOLE

Impact de la dette publique extérieure de la RDC sur le développement du secteur agricole

PAR

 

RENE NDUENGISA MUMPASI

IIème Grade économie-agricole

 

Impact de la dette publique extérieure de la RDC sur le développement du secteur agricole

PAR

 

RENE NDUENGISA MUMPASI

IIème Grade économie-agricole

EPIGRAPHE

Heureux sont les jeunes, car ils hériteront de la dette nationale.

Herbert Hoover

A Philippe NDUENGISA et Charlotte LANDU,

A Marcelline KIMPIATU et Ben Nzaïlu.

Je dédie ce travail.

AVANT PROPOS

Tandis qu'il nous fallait achever notre deuxième cycle à l'université de Kinshasa, voilà que nous étions contraints, comme il est de tradition universitaire, d'élaborer un travail scientifique (mémoire), témoignage de notre aptitude à appréhender, expliquer et à théoriser une réalité socio-économique donnée.

Anticipativement, nos remerciements chaleureux sont adressés à l'endroit de Professeur MOBULA META pour avoir accepté d'assurer avec volonté et compétence la direction de ce mémoire. Pour tant des sacrifices consentis et des privations imposées, cher professeur, nous vous savons gré.

Nous profitons également de cette occasion pour remercier nos autorités de la faculté des sciences agronomiques en général et en particulier celles du département d'économie agricole pour le dévouement qu'elles ont fait montre durant notre parcours au sein de cette faculté pour nous encadrer. Chers autorités, recevez l'expression de notre reconnaissance affectueuse.

Nous ne pouvons qu'être très redevables envers vous : Sandrine NDUENGISA, Arnold NDUENGISA, Joceline NDUENGISA et Blanchidie NDUENGISA. Merci à vous qui ne cessez de nous revigorer par votre attention et votre présence réelle.

Merci, rien que merci, se veut le seul mot que nous offrons à l'endroit de : Miphy KAYOWA, Claude LUFUNGULA, Babi NABUENGE, MASIALA BODE, Coucou MENIKO et Augy TSHILUMBA. Merci pour l'amour bien loti qui nous tient lié.

Qu'elle soit très loin de nous, l'idée qui nous empêcherait de ressusciter le beau souvenir que nous gardons à l'endroit de Monsieur Thomas KINTOMBO et son épouse Tantine Carroline. Que tous trouvent ici, l'expression de notre gratitude profonde.

Enfin, que tous ceux qui, de près ou de loin, ont participé à la réalisation de ce travail, ne se sentent pas dans le monde de Platon, nous leurs sommes proches.

René NDUENGISA

0. INTRODUCTION

0. I. PROBLEMATIQUE

Le développement est une question des ressources financières. Telle est l'idée commune, du moins celle que les économistes ont contribué à forger depuis près d'un demi-siècle en ce qui concerne les pays du tiers monde et depuis des lustres si l'on se réfère aux doctrines les plus anciennes (ADDA et ASSIDON, 1990).

L'objectif principal de toute politique économique d'un pays est d'améliorer le niveau de bien être de la population, pour ne pas citer le développement, en tant que « fruit » d'une distribution équitable des produits de la croissance économique à travers toutes les couches de la population.

Bien que le développement d'un pays, pour être durable, s'enracine sur ses propres ressources, il n'y a rien d'aberrant que ce développement soit financé à partir des ressources extérieures lorsqu' il est nécessaire, surtout durant la période de la mondialisation où « la convergence des conjonctures » justifie les prêts et les emprunts mutuels.

Selon Gaudet MBUMBA(1997), les capitaux extérieurs jouent un rôle important dans le processus de croissance économique d'un pays et surtout des pays du tiers monde. En d'autres termes, les capitaux extérieurs apparaissent comme « un levier de progrès ». Son utilisation appropriée permet de lever les difficultés auxquelles sont confrontés les pays en développement.

Cependant, une des conditions sine qua none à ces résultats est que ces apports extérieurs soient judicieusement affectés de façon qu' ils ne servent pas seulement à des fins de consommation simple mais également à générer d' autres ressources qui contribueraient à rembourser les services dus aux apports extérieurs de façon à éviter l'enlisement du système qui conduirait à la noyade collective aussi bien du prêteur que de l'emprunteur.

En effet, la convergence des conjonctures dans la mondialisation constitue cette proximité des pays développés ou en développement qui fera que par des mécanismes des échanges mutuels, les pays concernés s'influencent leurs destins mutuellement. Lorsqu'un pays appelé `' locomotive `' connait une croissance économique, il tire les autres appelés « wagons » vers cette croissance économique positive, de même, lorsqu' un pays `'locomotive'' connait une récession, il plonge les autres appelés « wagons » dans la récession. Ainsi, les pays ont intérêt à s'observer et s'entraider mutuellement. L'exemple de la crise économique courante(2008) et la recherche des voies et moyens pour en sortir, en dit long.

La République Démocratique du Congo est un pays en développement avec des potentialités énormes non seulement dans le secteur minier mais aussi dans le secteur agricole, pouvant être à même d'amener le pays vers le développement. Malheureusement, ce pays est classé parmi les pays les plus pauvres de la planète, selon les estimations de Central Intelligence Agency (2007), près de 80% de sa population vit en dessous du seuil de pauvreté, fixé à 2 dollars dépensés par jour. Près de 44% de femmes et environs 22% d'hommes n'ont aucun revenu, les disparités régionales sont très fortes, avec un taux de chômage très élevé avoisinant les 40 %, des salaires et des prestations sociales dérisoires dans le pays. Au même moment, plus de 70% de la population vivent dans l'insécurité alimentaire et meurent de faim.

Ces quelques indicateurs économiques ci-haut identifiés traduisent la vulnérabilité de l'économie congolaise sur tous les plans. Il est à noter que cette réalité économique traduit une vérité contradictoire au regard de ce que possède le pays en termes de potentialités tant agricoles qu'humaines dont la mise en valeur pourrait faire du Congo un pays développé de la planète.

Le développement est une notion aussi bien quantitative que qualitative, mais apparemment plus qualitative ayant pour finalité de relever le niveau de vie de la population.

Cependant, les théories soutiennent que ne peuvent se développer que les pays qui possèdent des ressources naturelles abondantes et variées, des ressources humaines de qualité ainsi que des capitaux.

Par ailleurs, cette théorie est battue en brèche en République Démocratique du Congo si bien qu'en ce qui concerne les ressources naturelles, la République Démocratique du Congo est un scandale agricole et géologique au regard de ces innombrables ressources du sol, du sous sol et de la qualité de ses terres capable d'accueillir toute sorte de culture agricole. S'agissant de la main d'oeuvre, le pays compte plus de 60 millions d'habitants à majorité jeune. Néanmoins, le stock de la dette extérieure publique s'élevait, entre 1965 et 1990 à 10.274 millions de dollars, les encours de la dette extérieure entre 1990 à 2004 s'élevaient à 10.943,3millions de dollars. En 2005, le stock de la dette publique extérieure s'élevait à 12millards de dollars et de l'aide publique au développement était évaluée de 2.2 milliards en 2006. La République démocratique Congo a sollicité la bienveillance de la communauté internationale pour son effacement (CADTM, 2007).

Pour pallier à cette situation précaire, il faut une vision globale de la part du gouvernement pour instaurer une autosuffisance alimentaire, mais également une capacité d'exporter les surplus. Une telle politique bien planifiée permettra aux congolais de réaliser des recettes. Et le gouvernement, qui a comme objectif global d'accélérer la croissance et de réduire la pauvreté, pourrait disposer de moyens conséquents pour maximiser ses chances de réussite.

Pour ce faire, le secteur agricole ne doit pas faire figure de parent pauvre dans les prévisions budgétaires. Ainsi, tant qu'il ne sera pas mis en place une politique et un budget conséquent au secteur agricole, l'homme congolais restera toujours `'un mendiant'' et, c'est son développement qui en pâtirait.

Cependant, nonobstant son endettement extérieur excessif au regard de son PIB, évalué à 155% en 1991,208% en 1993,307% en 2000 et 322% en 2001, La République Démocratique du Congo fait face à une agriculture à un état embryonnaire de production qui bloque les possibilités de son développement. Cette baisse de production est due notamment à :

- L'utilisation de semences dégénérées ;

- La faiblesse de la recherche agronomique et l'insuffisance de la vulgarisation ;

- L'énergie utilisée demeure principalement musculaire ;

- L'usage des vieux outils de production et des méthodes de productions traditionnelles ;

- Le manque de traitement des cultures ;

- L'investissement est très faible voire nul (MOKONDA BONZA, 2006).

C'est ainsi que tout au long de cette dissertation, la recherche de la réponse à l'interrogation ci-après sera de rigueur :

§ Quel est l'impact de la dette extérieure de la République Démocratique du Congo sur le développement du secteur agricole ?

0.2. HYPOTHESE

Anticipativement, nous pouvons dire que les dettes extérieures peuvent aider les pays sous développés à se développer si la gestion des ces dettes est rationnelle et efficiente. Cependant, malgré l'endettement excessif, le secteur clé du développement de la République Démocratique du Congo, en l'occurrence, le secteur agricole, n'a pas pu être développé à cause de la mauvaise affectation de ces capitaux extérieurs.

Par ailleurs, à cause de la mauvaise gouvernance du secteur public, auquel s'ajoute la mauvaise sélection des projets d'investissement, une fraction considérable des ressources extérieures a été gaspillée sans au préalable avoir renforcé les capacités internes de production et de mobilisation des devises. Si ces ressources extérieures étaient rationnellement mises en valeur, et si l'on avait affecté un capital liquide significatif pour le développement du secteur agricole, ces capitaux extérieurs auraient été susceptibles de :

v Augmenter la production agricole et réhabiliter les infrastructures ;

v Créer des emplois dans les milieux urbains et ruraux ;

v Assurer la disponibilité d'approvisionnement ;

v Empêcher l'importation des produits vivriers de grandes consommations qui est une source d'hémorragie des devises.

0.3. BUT DU TRAVAIL

Le problème de la dette extérieure de la République Démocratique du Congo revêt une importance vitale, car l'avenir de la nation et du peuple en dépend.

Le but du présent travail est de chercher au travers des documentations, à déceler l'impact de la dette extérieure de la République Démocratique du Congo sur le développement du secteur agricole, puis de proposer un séquencement d'affectation qui aurait eu un impact plus positif.

Pour atteindre ce but, nous avons fixé les objectifs ci-dessous :

- Déterminer la contribution du secteur agricole dans le produit intérieur brut congolais ;

- Confronter le stock de la dette publique extérieure et celui de la contribution du secteur agricole au PIB par la méthode statistique de régression.

0.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Les dettes extérieures sont devenues, pour le moment, un sujet qui ne laisse aucun pays indifférent. Les débats organisés autour de ces dettes, attirent d'avantage les économistes mais aussi les autres couches de la population.

En effet, on sait que celui qui s'endette aujourd'hui s'enrichit demain, mais à la seule condition que l'emprunt soit géré à bon escient, c'est - à- dire l'orienter dans des activités de production qui accroissent la richesse et non dans des simples dépenses de consommation qui, elles, font de l'endettement un facteur d'appauvrissement continu de l'emprunteur.

L'intérêt de cette investigation trouve sa justification dans le fait qu'il permet d' abord d'éclairer le concept «dette », ensuite, faire sortir son impact sur le développement du secteur agricole, et enfin, proposer des mesures à prendre par les décideurs politiques en vue d' augmenter la production agricole pour garantir le bien être de la population et remonter l' économie nationale.

Le choix du sujet de ce travail a été réalisé par ledit intérêt même. En effet, l'objectif primordial d'un pays à la contraction d'une dette extérieure publique est d'atteindre le développement et non d'être un pire fardeau pour le peuple comme c'est le cas aujourd'hui, d' où seule une affectation rationnelle garantit un développement durable du pays.

0.5. DELIMITATION DU SUJET

En somme, la dette publique extérieure comprend deux principaux pôles en parfaite osmose. D' un coté, il y a le pôle public constitué des dettes publiques consenties aux Etats par d'autres Etats ou des organismes privés ; de l'autre, se trouve le pôle privé constitué des engagements contractés par des entreprises publiques et/ou privées à charge de l'Etat bénéficiaire ou non. Il tient donc d'une euphorie ou d'un optimisme rêveur que d'envisager, dans le cadre d'un travail de mémoire de licence, l'analyse du phénomène de la dette publique extérieure dans toutes ses dimensions sous peine de porter un regard falsificateur, réducteur et tronqué du phénomène.

Le réalisme nous a ainsi exigé de limiter nos investigations au pôle public, celui de la dette extérieure publique et relatif aux engagements consentis par le gouvernement congolais auprès d'un organisme financier international et gérer par L'OGEDEP. Nos investigations couvrent la période allant de 1970 à 2006. Les engagements consentis par les privés à l'extérieur, même avec garanties de l'Etat, n'intéressent pas le présent travail du fait que la philosophie qui guide généralement les instincts et émotions des particularités dans le domaine économique s'oriente beaucoup plus vers le lucre que vers l'objectif principal poursuivi par l'Etat, à savoir l'intérêt général de la population ou de la nation.

0.6. METHODOLOGIE DU TRAVAIL

La qualité d'un travail scientifique dépend aussi bien des méthodes adoptées que des techniques utilisées dans la collecte et interprétation des données (KANKONDE MUKADI, 2006).

La technique et méthode utilisées dans ce travail sera essentiellement documentaire, analytique et quantitative.

v La technique documentaire permettra de recueillir des informations d' autant plus que ce travail se réalisera presque entièrement sur base des documents établis par les différents organismes, quelques ministères et institutions bancaires de la place, des travaux de recherches antérieures.

v L'analyse quantitative permettra de dégager l'impact de la dette publique extérieure sur le PIB du secteur agricole et du secteur residuel en se basant sur le test de la signification des paramètres de régression.

v La méthode analytique pour analyser et interpréter les résultats issus d'analyse quantitative.

0.7. PLAN DU TRAVAIL

Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail comprendra quatre chapitres.

Le premier chapitre parlera des généralités d'ordre conceptuel. Le deuxième chapitre parlera de la problématique de la dette extérieure. Le chapitre suivant portera sur le secteur agricole congolais en essayant de survoler son état actuel. Le dernier chapitre portera sur la contribution de la dette publique extérieure de la R.D. Congo sur le développement du secteur agricole.

CHAP I : LES GENERALITES D'ORDRE CONCEPTUEL

Ce chapitre est subdivisé en trois points dont chacun mérite une attention particulière. Le premier sera consacré à la description du concept dette, le deuxième au concept agriculture et le troisième au concept produit intérieur brut qui insinue la croissance économique. Le but poursuivi dans ce chapitre est de permettre aux lecteurs de saisir la signification de quelques concepts en rapport avec les concepts « dette », « agriculture » et « le produit intérieur brut (PIB) ».

I.1. LE CONCEPT `'DETTE''

I.1.1. Définition de la dette

La dette est la somme empruntée par un débiteur (emprunteur) à un créancier(le prêteur).

La dette, c'est aussi une somme d'argent empruntée à rembourser avec intérêt selon les échéances.

I.1.2. Le Concept `'Dette Publique''

Le concept dette publique peut s'analyser en deux temps : la dette et sa connotation publique.

L'épithète publique (public) se réfère à ce qui relève du domaine de l'Etat.

Donc, la dette publique constitue l'ensemble de tout ce qui est dû par l'Etat au tiers. Elle comprend les sommes dues par l'Etat tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de ses frontières nationales.

I.1.3. LES CATEGORIES DE LA DETTE

La dette totale d'un pays se décomposera en dette intérieure (contractée auprès d'un créancier intérieur au pays par exemple la Banque nationale) et en dette extérieure (contractée auprès d'un créancier extérieur au pays) (CADTM, op.cit.).

A) Dette intérieure

On parle de la dette intérieure, quand le créancier est à l'intérieur du pays, qui peut être un individu national ou une institution locale.

B) Dette extérieure

On parle de la dette extérieure, quand le créancier est à l'extérieur du pays.

Pour la Banque mondiale, `'la dette extérieure est toute dette remboursable en devises à des créanciers extérieurs dont l'échéance initiale ou prorogée dépasse un an et qui est, soit contractée directement par un organisme public du pays emprunteur, soit garantie par l'Etat''.

Il existe deux types de dette extérieure :

Ø Dette extérieure privée

Ø Dette extérieure publique

B.1. Dette extérieure privée

On parle de la dette extérieure privée, quand l'emprunteur est un organisme privé dont le pouvoir publique ne garantit pas la dette.

B.2. Dette publique extérieure

La dette publique extérieure est généralement définie comme les emprunts contractés par l'Etat à l'extérieur des frontières nationales, c'est -à -dire vis-à-vis des partenaires étrangers.

Pour AVRAMOVIC cité par KAWATA (1989), la dette publique extérieure est la dette à long terme contractée ou garantie par les organes publics des pays débiteurs. Elle comprend la dette des gouvernements centraux, des administrations locales, des organismes publics et des entreprises nationalisées.

Selon HASSAMALI cité par KAWATA (1989), la dette extérieure est l'ensemble des éléments du passif s'accompagnant d'une obligation contractuelle de remboursement. Plus précisément, c'est l'ensemble des dettes à court terme, moyen terme et long terme détenues par le secteur public auprès des non-résidents.

Classification de la dette publique extérieure

Dans le présent point, nous présentons les différents types de dettes extérieures les plus courantes. Nous signalons que les dettes que nous aurons à expliquer ne font pas toutes l'objet de notre travail.

v Selon le statut du bénéficiaire

Selon le statut du bénéficiaire, on distingue deux types des dettes :

a) La dette publique extérieure

b) La dette publique privée

v Selon les termes de l'échéance

Selon les termes de l'échéance, on distingue trois catégories des dettes :

a) La dette extérieure à court terme

Elle est contractée pour un terme initial ne dépassant pas un an.

b) Les dettes extérieures à moyen terme

Il s'agit des emprunts contractés pour une échéance allant d'un à cinq ans mais, pour lesquels aucun plan d'amortissement n'est prévu et qui arrive donc massivement à l'échéance.

c) Les dettes extérieures à long terme

Ce sont des emprunts dont le terme initial est supérieur à cinq ans.

Ce type de dette comporte une particularité dans ce sens qu'elle nécessite l'établissement d'un créancier ou encore d'un calendrier de remboursement.

v Selon les parties en présence

Selon les parties en présence, on distingue les dettes rétrocédées et les dettes garanties.

a) Les dettes rétrocédées

Sont celles contractées par l'Etat auprès des bailleurs extérieurs au terme d'un accord de prêt dit « accord de base », à charge pour l'Etat de mettre les fonds qui lui sont prêtés à la disposition des différents utilisateurs.

b) Les dettes garanties

C'est l'ensemble des dettes contractées directement par les entreprises publiques paraétatiques et privées grâce à la garantie préalable de l'Etat.

v Selon les types de transaction ou d'opération

On distingue, les dettes financières et les dettes commerciales.

a) Les dettes financières

Elles concernent des engagements pris par le pays sur le marché des capitaux c'est à dire des engagements envers les institutions financières.

b) Les dettes commerciales

C'est l'endettement qui nait d'un contrat commercial. Les dettes commerciales sont en principe des dettes publiques extérieures.

c) Dettes consolidées

En fait, consolider une dette, c'est la transformer en une autre dette comportant une échéance plus éloignée en vue d'éliminer les charges qui font peser massivement les demandes de remboursement sur le trésor et la monnaie.

v Selon le débiteur

Selon le débiteur, on distingue, les dettes multilatérales, les dettes bilatérales et les dettes privées.

a) Dette multilatérale

On parle de dette multilatérale, lorsque le créancier est une institution multilatérale comme le fond monétaire international, la banque mondiale...

b) Dette bilatérale

On parle de la dette bilatérale, lorsque le créancier est un autre Etat.

c) Dette privée

On parle de dette privée, lorsque le créancier est un organisme extérieur.

I.1.4. AUTRES NOTIONS SUR LA DETTE.

I.1.4.1. Encours de la dette publique extérieure.

C'est la dette restant due à une date donnée. Il découle de la différence entre le cumul des utilisateurs et le total des remboursements en principal.

Il représente le montant des emprunts publics et à garantie publique qui ont été déboursés en fin d'année, net des remboursements de principal et des engagements des prêts annulés en fin d'année.

I.1.4.2. les services de la dette

Le service de la dette est la somme des montants effectivement versés au titre des remboursements de principal (amortissement) et de paiements effectifs d'intérêts en devises, biens et services sur la dette publique et à garantie publique.

Il correspond aux remboursements des intérêts et du capital emprunté, à comparer au montant annuel des exploitations (CADTM, op.cit).

I.1.4.3. Les services de la dette due

Il désigne les différentes échéances qui tombent à des moments précis et auxquels l'on doit en principe faire face. Ces échéances peuvent être trimestrielles, semestrielles ou annuelles.

I.1.4.4. Le service de la dette effectuée

Il s'agit de ce qui a été effectivement payé à l'échéance.

I.1.4.5. Le taux d'endettement

Le taux d'endettement est le rapport entre le montant de la dette à moyen et long terme et les exportations.

I.1.4.6. Le ratio du service de la dette aux exportations des biens et services.

Il est parmi l'un des moyens traditionnels utilisés pour apprécier l'aptitude d'un pays à assumer le service de la dette.

Pour le professeur KAWATA BWALUM (1989), le ratio du service de la dette représente le rapport entre le total de service de la dette (intérêt + principal) et la valeur des recettes de ses exportations de biens et services. Ce ratio mesure l'aptitude d'un pays à effectuer des paiements en devises. Il est également employé lorsqu' on veut obtenir des renseignements sur la capacité du pays à faire face à ses échéances de remboursements annuels.

I.1.4.7. Le taux de service de la dette.

Il est le rapport entre l'argent consacré à payer la dette et les exportations. Il est à noter que les indicateurs rapportant la dette au produit national brut (PNB) ont un sens économique car ils mesurent l'endettement par rapport au potentiel de création de richesses, mais financièrement, il est judicieux de rapporter la dette aux exportations qui seules, procurent les devises nécessaires à son paiement.

Rapporté au PIB, est une indication de l'appauvrissement de la population par rapport au remboursement de la dette à court-terme.

I.1.4.8. Aide publique au développement

On appelle aide publique au développement, les dons ou les prêts accordés à des conditions financières privilégiées par des organes publics de pays industrialisés.

Il suffit donc qu'un prêt soit consenti à un taux inférieur à celui du marché (prêt concessionnel) pour qu'il soit considéré comme une aide, même s'il est ensuite remboursé jusqu'au dernier centime par le pays bénéficiaire. Les prêts bilatéraux liés (qui obligent le pays bénéficiaire à acheter des produits ou des services au pays préteur) et les annulations de dette font aussi partie de l'aide publique au développement (CADTM, op.cit).

I.1.4.9. Rééchelonnement de dette

C'est la modification des termes d'une dette, par exemple en modifiant les échéances ou en reportant les paiements du principal et/ ou des intérêts.

Le but est en général de donner un peu d'oxygène à un pays en difficulté en allongeant la période des remboursements pour diminuer le montant où en accordant une période de grâce où les remboursements n'ont pas eu lieu (CADTM op.cit).

I.1.4.10. Le Moratoire

C'est une autre forme de restructuration par laquelle est accordé au débiteur un délai de grâce durant lequel ni le principal ni les intérêts ne sont payés.

I.1.4.11. La Répudiation

C'est l'action qui consiste au rejet par un débiteur de la totalité ou d'une partie de sa dette. En d'autres termes, c'est la décision de renoncer au paiement de sa dette.

Cette solution est rarement choisie, vu les conséquences qu'elle peut entrainer du point de vue relations et de la crédibilité.

I.2. CONCEPT AGRICULTURE, AGRONOMIE ET DEVELOPPEMENT AGRICOLE.

I.2.1. L'agriculture

L'agriculture est l'ensemble des travaux qui permettent la production des végétaux et des animaux utiles à l'homme. La pratique de l'agriculture suppose la transformation du milieu naturel en milieu cultural (Anonyme 1994).

Pour Larousse Agricole, l'agriculture est la culture du sol, et par extension, ensemble des travaux visant à utiliser et à transformer le milieu naturel pour la production de végétaux et animaux utiles à l'homme.

I.2.2. Agronomie

Ensemble des sciences et des principes qui régissent la pratique de l'agriculture (Larousse agricole, 1981).

Au sens large, l'agronomie est l'étude scientifique des problèmes physico-chimique, biologique et économiques que pose la pratique de l'agriculture. Mais l'agronomie, au sens strict (du grec agros : champs cultivé et du grec nomos : étude des lois), est « l'étude des relations entre un couvert végétal cultivé et les conditions de son environnement résultant des états du milieu physique (sol, climat) et biologique (flore, faune, parasites) transformées par les techniques en vue d'établir les lois de fonctionnement de ce couvert (Anonyme op.cit).

I.2.3. Développement agricole

De par sa définition, le mot « développement » signifie amélioration.

Ainsi, le développement agricole est le progrès de l'agriculture et des agriculteurs dans les domaines économiques, technique et social, mais aussi l'ensemble des moyens et des organismes qui contribuent à la diffusion des progrès techniques dans les campagnes(Larousse agricole op.cit).

Le développement est la formation d'organes nouveaux dans un organisme. En matière agricole, c'est l'ensemble des processus qui permettent, en transformant les techniques et méthodes agronomiques, l'augmentation de la production agricole et la stabilité du monde rural (Anonyme op.cit).

Le développement agricole a pour mission de permettre aux agriculteurs de maitriser eux- mêmes l'évolution de leur exploitation et de leur milieu, ainsi que d'améliorer leurs revenus et leurs conditions de vie.

I.2.4. IMPORTANCE DE L'AGRICULTURE

L'homme a toujours placé l'alimentation au centre de toutes ses activités. Déjà dans l'antiquité romaine, on parlait de « primo manducare, secundo philosophare ». Dans l'ère chrétienne, Saint Paul disait « celui qui ne travaille pas ne mange pas ».plus près de nous, un dicton français avance « un ventre affamé n'a point d'oreille ». Et même dans notre pays, la République démocratique du Congo, l'agriculture a depuis longtemps constitué la priorité des priorités, avec comme objectif principal d'assurer la sécurité alimentaire à l'ensemble de la population. Celle - ci consiste en l'approvisionnement régulier en denrées alimentaires de quantité suffisante et à des prix abordables pour toutes les couches sociales (MOBAMBO, 2005).

En plus de son rôle primordial de nourrir les hommes, l'agriculture pourvoit des produits végétaux indispensables à l'alimentation des animaux domestiques et à l'approvisionnement de certaines industries. L'agriculture représente de ce fait un secteur important de la vie économique surtout dans le pays en voie de développement. L'importante économique de l'agriculture se traduit plus spécialement par les faits suivants :

1. l ` agriculture occupe la majeure partie de la population du globe ;

2. Elle contribue dans les recettes en devise par des cultures d'exportation. c'est le cas notamment des cultures du théier, du caféier, du cacaoyer, du palmier à huile, etc.

I.2.5. QUELQUES BRANCHES DE L'AGRICULTURE.

Selon la nature de la matière végétale produite et le mode de production, l'agriculture comporte plusieurs branches notamment :

1. Agriculture proprement dite qui s'occupe des plantes de grandes cultures.

2. L'horticulture qui vise les plantes historiquement cultivées à petite échelle, c'est à dire dans les jardins.

On distingue ainsi :

§ Cultures maraichères : production des légumes

§ Arboriculture fruitier : production des fruits.

§ Floriculture : production des fleurs.

3. Agrostologie qui concerne la production d'herbes pour l'alimentation du bétail.

4. La sylviculture qui organise la production de bois.

I.3. LA MESURE DE LA VALEUR DE L'ACTIVITE ECONOMIQUE

I. LE PRODUIT INTERIEUR BRUT : PIB

Le produit intérieur brut, ou PIB, reflète le revenu total généré dans une économie et les dépenses totales que celle-ci consacre à l'acquisition des biens et services (MOBULA META, 2006).

Son objectif est de synthétiser en un seul chiffre la valeur en dollars de l'activité économique.

En termes plus concrets, le PIB est égal, à la fois, aux deux grandeurs suivantes :

- Revenu total de l'ensemble des membres de l'économie, et

- La dépense totale consacrée à l'acquisition des biens et services produits par cette économie.

Par ailleurs, une économie qui produit de grandes quantités de biens et services est mieux à même de satisfaire les demandes des ménages, des entreprises et des pouvoirs publics.

a) PIB nominal

Le PIB nominal est la valeur des biens et services mesurée à prix courants.

Ce PIB peut donc augmenter aussi bien parce que les prix s'élèvent que parce que les quantités s'accroissent. Calculé de cette manière, le PIB n'est donc pas une bonne mesure du bien être dans laquelle l'économie satisfait effectivement les besoins des ménages, des entreprises et des pouvoirs publics (MOBULA META, op.cit).

Pour mesurer correctement le bien être économique, il faut en fait apprécier la production de biens et services en neutralisant l'influence de la variation du prix. A cette fin, les économistes font appel au PIB réel.

b) PIB réel

Le PIB réel est constitué par la valeur des biens et services à prix constants.

En d'autres termes, le PIB réel reflète le volume de la production de la période courante, et non sa valeur, puis qu'il ne tient compte que de l'évolution, par rapport à l'année de référence, dite « année de base » des quantités produites, en supposant que les prix n'ont pas bougé.

Pour calculer ce PIB, on choisi donc une année de base et on additionne alors la valeur de tous les biens et services au prix de l'année de base.

CHAPITRE II : LA PROBLEMATIQUE DE LA DETTE EXTERIEURE.

La République Démocratique du Congo, réputée quelques années après l'indépendance d'avoir atteint le stade de pré- décollage économique, a régressé depuis jusqu' à devenir aujourd'hui l'un des pays le plus pauvre et les plus endetté de la planète.

L'endettement extérieur de la République Démocratique du Congo est étroitement lié à son histoire coloniale et la manière avec laquelle on a pivoté le pays dès l'aube de l'indépendance et dont les conséquences continuent à se manifester jusqu' à l'heure actuelle.

Au - delà de la recherche des coupables, nous limiterons nos investigations, au cours de ce chapitre, à l'analyse de la problématique de son endettement (son évolution et ses différents créanciers).

II.1. EVOLUTION DE LA DETTE PUBLIQUE EXTERIEURE

II.1.1. Avant l'Independence

La dette publique extérieure du Congo existe depuis l'époque coloniale. Elle tire sa source de la charte coloniale. Celle-ci fixa les règles fondamentales sur la dette. Selon cette charte en son article 4 de la loi du 18 octobre 198, il fut établi que le Congo belge supporterait seul le service de sa dette publique.

Ø Le plan décennal 1949-1959

A partir de 1949, début du plan décennal, il y a eu un recours massif à l'endettement et une diversification des sources d'emprunt. Ce recours à l'emprunt fut renforcé par la loi du 27 mars 1953, relative à l'exécution du plan décennal. Cette loi autorisait le ministre des colonies à recourir aux ressources extérieures.

Tableau n°1 : encours et service de la dette de 1949 a 195 ( en millions $us).

ANNEES

MONTANT

1949

57.800

1953

182.540

1954

234.400

1956

354.40

1957

344.900

1958

449.680

1959

462.380

Source : OGEDEP cité par GABRIEL ABELI.

II.1.2. Après l'Indépendance (dès 1960)

Après que les événements qui suivirent le 30 juin 1960 furent maitrisés, le pays a connu une pénurie des capitaux étrangers. Deux périodes caractérisent l'ère post coloniale : la période 1960-1965 et celle de 1965 à nos jours.

II.1.2.1 La période 1960-1965

L'exode précipité des dizaines de milliers des cadres européens dès 1960, paralysa l'appareil de l'Etat et désorganisa toute la production à l' exception du secteur minier, le captal ne s'investit plus dans le pays sauf dans le secteur directement productif, industriel et minier. Les investissements étrangers ne reprennent qu'avec la stabilité relative aux années 1965.

II.1.2.2 La période de 1965 à nos jours

Une fois la période de désordre (chaos) terminée, l'investissement devient l'objet d'une négociation entre l'Etat et les sociétés multinationales sous formes d'aide. De 1960-1967, le Congo recourt en moyenne par an à 80 millions de dollars d'aide économique et militaire contre 60 millions de dollars en moyenne par an entre 1967-1980(Gaudet MBUMBA, 1997).

Cette aide a eu pour conséquence d' induire la dépendance de l' Etat envers les fournisseurs et les investisseurs étrangers qui veillent à ce que les postes de commande restent entre leurs mains notamment à travers l' engagement des techniciens, la commercialisation, la gestion technique...

Pour éviter cette dépendance dans le secteur minier, que ni la nationalisation de l'union minière de Katanga, ni la formation d'une société commerciale(SOZACOM) indépendante ne pouvaient garantir, l'Etat a décidé de participer activement soi- même dans la gestion du pays. Ce faisant, il a vu s'accroitre sa dette extérieure de manière considérable.

Dès 1972,l' Etat recours en premier lieu aux ressources extérieures pour financer ses opérations d' investissement en vue de la réalisation des grands projets d' infrastructure dans les secteurs de l' énergie(Inga- Shaba),des transports et communication(route Kinshasa- Kikwit) et des projets industriels, notamment la sidérurgie (de MALUKU) et les mines. Il faut ajouter à ce répertoire les projets C.C.I.Z, la voix du Congo...

Il convient de signaler que certains grands projets tels que la création de SOTEXKI, GOOD YEAR, CINAT, la modernisation des installations et des équipements de la Gécamines, la CIZA... ont été réalisées toujours avec les capitaux extérieurs pendant la période de 1969-1972.

Au premier janvier 1972, la dette publique s'élève, selon les prévisions de la banque du zaïre (du Congo) à 73,839 millions de dollars contre 62,686 millions de dollars au 31 décembre 1968(Gaudet MBUMBA op.cit).

De 1975 à 1980, le montant annuel des engagements passe à 820, 372,350 millions de dollars en 1980. Tandis que le service de la dette publique directe a connu une progression de 95,14 millions de dollars en 1980.cet accroissement est dû à l'exécution des accords de consolidation signés avec les principaux créanciers (Gaudet MBUMBA, op.cit).

La période allant de 1981 à 1987 est caractérisée par le recours massif du Congo aux grands organismes internationaux. C'est le cas du fonds européens du développement, la banque mondiale et du fond monétaire international avec comme effet la rigueur dans la gestion des capitaux empruntés.

En effet, enfin de résoudre les problèmes auxquels l'économie du pays se trouve confrontée depuis 1974, les autorités ont adopté des programmes d'assainissement économique et financier soutenus par les facilités du Fond Monétaire International, de rééchelonnement de la dette extérieure et d'investissement publics, avec le concours des pays et organisations donneurs d'aide.

Au 31 décembre 1990, l'encours global de la dette extérieure publique directe est établi à 9.347,50 millions de dollars contre 7425,80 millions de dollars à la période correspondante de 1989 accusant ainsi un accroissement de 26%. Deux années auparavant, cet encours s'élevait à 5439,40 millions de dollars, soit 72% de son niveau actuel. Cette augmentation des encours, eu égard à la faiblesse des tirages enregistrés, est essentiellement due aux effets de rééchelonnement intervenus au cours de l'année 1989 et de l'importante accumulation des arriérés en raison du faible niveau d'exécution du service de la dette au cours de l'année1990.

Le service de la dette effectué au 31 décembre 1990 s'est chiffré à environ 115,0 millions de dollars dont 41,0 millions au titre de remboursement du principal et 74,0 millions de celui de paiements des intérêts. En 1992, année présumée pour redresser l'économie affectée par les mouvements de sac et pillages intervenus le 23 et 24 septembre 1991 suivies par d'autres mouvements similaires au cours du quatrième trimestre 1991, l'encours global se chiffre à 706.446,549 millions de dollars.

En 1994, la situation sans cesse croissante de la dette extérieure est demeurée inchangée par rapport à celle de l'année précédente. En effet, les difficultés économiques auxquelles se trouve confronté le pays, n'ont pas favorisé le rétablissement de la confiance nécessaire à l'octroi des nouveaux crédits. A fin décembre 1994, l'encours global de la dette extérieure du Congo a enregistré une régression de 3,3% par rapport à son niveau de fin 1993, passant de 6907,9 millions de dollars à 6603,6 millions (Banque du zaïre, Rapport Annuel 1994).

Cette évolution est attribuable à l'ajustement statistique et aux effets du taux de change et à la résolution des institutions financières internationales de réduire le poids de la dette des pays pauvres.

II.2 PRINCIPAUX CREANCIERS DE LA R.D CONGO

1. LE CLUB DE PARIS

Né en 1956, le club de Paris est un groupe de créanciers publics qui, tout en considérant des difficultés rencontrées par un pays débiteur, cherche légitimement à recouvrir leurs créances dans les meilleures conditions possibles.

Les réunions, qui se tiennent à Paris, mettent en présence la délégation du pays débiteur et les représentants des pays créanciers ainsi que les observateurs d'autres pays et des institutions internationales telles que le Fond Monétaire international, La Banque Mondiale...

Le Club de Paris n'a pas de règles écrites mais applique l'égalité de traitement des membres du Fond Monétaire International. La partie réaménagée de la dette varie entre 80% et 100% et les périodes de consolidation peuvent aller jusqu' à 25ans avec des délais de grâce de 10ans. Le taux d'intérêt de consolidation est supérieur de 1 à 2% au taux d'intérêt du marché (OGEDEP, 2000).

2. LE CLUB DE LONDRES

Le club de Londres est un syndicat des Banques privées, procédant à des réaménagements de la dette depuis 1970.

Les restructurations qui portent sur les dettes contractées auprès des Banques commerciales se font représenter lors des négociations par le steering commitee (comité consultatif).

Les périodes de remboursement varient entre six et quatorze ans avec des différés de deux à quatre ans. Les intérêts sont de l'ordre de 1,85% à 2,25% avec une commission de 1,25% à 1,5%.

En plus de ces deux clubs, la République Démocratique Congo a un troisième club qui le réunit avec le reste de ses créanciers, c'est le club de Kinshasa

3. LE CLUB DE KINSHASA

Ce Club regroupe les créanciers privés et bancaires non assurés de la République Démocratique du Congo.

Suite à la demande de la RD Congo, des représentants membres des créanciers non membre du club de Paris et non membre du club de Londres se sont réunis à Kinshasa, le 17 et 18 février 1986 sous la présence d'observateurs du FMI et de la BIRD, pour examiner une requête de rééchelonnement de leurs échéances au titre de l'année 1985.

L'objectif de réaménagement dans ce club n'est pas facile. A la réunion du 24 août 1987, seuls six créanciers sur dix- neuf avaient souscris à un allégement de la dette du Congo pour une période de 15ans.

4. LES INSTITUTIONS DE BRETTON WOODS

Il est impossible de parler de la dette extérieure sans évoquer deux organismes dont le role reste determinant. Il s'agit de la Banque Internationale pour la Reconstruction et Développement(BIRD), mieux connue sous le nom de la Banque Mondiale, et du Fond Monetaite International(FMI).

Ces deux institutions sont également dites « de Bretton Woods », du nom de la ville de l'Etat du New Hampshire (Etats Unis d'amérique) où elles ont vu le jour.

CHAP III : LE SECTEUR AGRICOLE CONGOLAIS

III.1 LES POTENTIALITES AGRICOLES

La République Démocratique du Congo dispose de 80 millions d'hectares de terre arable. La diversité des climats, appuyée par un important réseau hydrographique, permet de pratiquer une gamme variée des spéculations agricoles.les étendues d'herbages et de savanes sont susceptibles de supporter un élevage de plus ou moins 40 millions de tête de gros bétail. Les forêts tropicales occupent 125 millions d'hectares, soit 52 % du territoire constituent du pâturage disponible à l'élevage (AUNGE, 2007).

Le potentiel halieutique, se trouvant dans les parties congolaises de l'océan atlantique, du fleuve Congo et l'ensemble des lacs est estimé à 707.000 tonnes de poissons par an.

70% de la population congolaise est paysanne et vit de l'agriculture ; il existe donc une importante disponibilité de la main d'oeuvre pour les activités agricoles. Les femmes constituent une part très importante de cette main d'oeuvre. (AUNGE, op.cit).

La République Démocratique du Congo est jusqu' à présent épargnée par les grandes calamités naturelles qui entravent le développement de l'agriculture sous d'autres cieux. Par sa position à cheval sur l'Equateur, le Congo jouit de l'alternance des climats, lorsque règne la saison sèche au sud, c'est la saison des pluies au nord et vice versa. Cette situation exceptionnelle permettrait au Congo de produire des cultures sur toute l'année sans connaitre de rupture d'approvisionnement sur le marché (MOKILI DANGA, 1998).

III.2. ROLE DE L'AGRICULTURE DANS LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DE LA R.D CONGO

Les secteurs miniers et manufacturiers n'ont pas joué, à se jour, le rôle moteur dans le développement économique du pays et ne pourront pas le faire au cours des années qui viennent. En effet, le secteur minier souffre de plus en plus de l'obsolescence des installations, ce qui affecte négativement sa compétitivité internationale. Puis, le marché mondial des matières premières est actuellement saturé et n'offre pratiquement pas de perspectives d'évolution favorable, eu égard à l'existence au niveau mondial de surcapacités d'extraction minière. A cela s'ajoute l'usage de plus en plus généralisé des techniques de recyclage et celui des produits de substitution (DINGANGA, 2002).

Enfin, ces secteurs, fort consommateurs de capital, faible créateur d'emplois, et souvent concentrés au tour de grandes villes, offrent peu d'opportunité pour générer des effets d'entrainements sur les autres secteurs de l'économie ou contribuer à une distribution équitable des fruits de la croissance (DINGANGA op.cit).

Par contre, le secteur agricole offre des perspectives plus prometteuses à égard. D'énormes ressources en sols et en sous sols et en pâturages actuellement très peu exploitées, la répartition régulière de pluies sur l'étendue de territoire national et la diversité climatique constituent un potentiel extrême élevé qu'il fait absolument valoriser.

En outre, les possibilités importantes d'amélioration des rendements et de la productivité peuvent facilement permettre de consolider et d'élargir les avantages comparatifs de la part des produits agricoles. De plus, les marchés des produits agricoles au niveau national, africain et international offrent de perspectives stratégiques d'expansion.

L'expérience du passé a montré que les producteurs agricoles du pays et les opérateurs économiques ont l'esprit d'initiative et le savoir -faire nécessaire pour exploiter les possibilités lorsque les conditions pour l'épanouissement du secteur privé ont pu être réunies.

Il est à préciser aussi qu'une croissance élevée et soutenue de la production agricole aura comme effet l'amélioration de revenu de la grande majorité de la population actuellement occupé par les activités agricoles. Cette croissance est aussi susceptible de favoriser l'épanouissement des industries agroalimentaires fortement créatrices d'emplois en milieu rural, avec pour résultat une importante réduction du rythme de l'exode rural. Il devient donc impératif de créer un environnement favorable au développement de la production de ces matières premières destinées à l'industrie congolaise.

III.3. ETAT ACTUEL DE L'AGRICULTURE CONGOLAISE

Nonobstant son potentiel important de production agricole et son rôle capital dans la croissance économique, les performances du secteur agricole dans son ensemble est en constance détérioration depuis plus d'une décennie. Le pays n'est plus à même de satisfaire la demande alimentaire intérieure à cause de son offre intérieure réduite en produits agricoles.

Pour ce faire, la RDC fait recours aux importations. Ce dernier importe annuellement plus de 200,000 t de riz, malgré le potentiel de production de riz pluvial très important dans le pays (SENAC, 2006).

De grandes quantités d'abats de boeuf et de basse qualité, de poulets (vieilles poules pondeuses et morceaux découpés de basse qualité) et de poisson ("mpiodi" -chinchard- congelé, non éviscéré) sont importées et conservées dans des chambres froides un peu partout dans les villes (SENAC, op.cit.).

A peu près 200,000 t de blé (ou d'équivalent blé) sont importées annuellement pour la mouture en farine.

Cette situation crée pour le pays, une réduction de la capacité d'accumulation des devises et des difficultés d'approvisionnement aussi la carence en matières premières de nos industries.

III.4. CONTRAINTES AU DEVELOPPEMENT DU SECTEUR AGRICOLE CONGOLAIS

La croissance de l'agriculture congolaise est handicapée par une kyrielle des contraintes. Dans le cadre de ce travail, nous nous limitons à ne citer que quelques unes :

- L'état des voies de communication avec une désorganisation poussée du réseau interconnecté des voies fluviales, des routes et chemin de fer, ainsi que le transport aérien ;

- L'insuffisance de moyens de transport ;

- L'insuffisance du budget alloué au secteur agricole ;

- Manque de crédit agricole chez les agriculteurs ;

- Insuffisance de l'encadrement agricole dû à l'insuffisance des moyens logistiques ;

- Insuffisance des équipements (outillage agricole, machines, insuffisance d'engrais, semences améliorées, produits phytosanitaires) ;

- Absence de recherche et vulgarisation,... (AUNGE, op.cit).

CHAP IV. CONTRIBUTION DE LA DETTE PUBLIQUE EXTERIEURE DE LA RDC SUR LE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR AGRICOLE

L'impact de la dette extérieure du Congo sur le développement du secteur agricole consiste en ses effets et répercutions sur ce secteur susceptible d'amorcer le développement durable de la RDC.

La détermination de cet impact est importante dans la mesure où elle permettra l'amélioration de la gestion de notre dette extérieure publique ; et par voie des conséquences, affecter rationnellement les ressources extérieures pour le développement durable de la nation.

Dans ce chapitre, nous dégagerons la contribution de la dette publique extérieure sur le développement du secteur agricole.

4.1. ANALYSE DE LA DETTE EXTERIEURE CONGOLAISE

La dette extérieure congolaise découle de convention ou accord conclu avec les partenaires étrangers. Elle comprend :

- Les encours d'emprunt extérieur,

- Les intérêts contractuels,

- Les intérêts moratoires.

La structure de la dette publique de la RDC comprend des emprunts d'origine bilatérale et multilatérale. Ces emprunts proviennent généralement soit des gouvernements étrangers ou organismes gouvernementaux (emprunt d'origine publique), soit des organismes privés (emprunts d'origine privée).

Ceci étant, il est impératif d'analyser les caractéristiques essentielles de la dette extérieure congolaise avant de porter tout jugement de valeur.

4.2. PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DE LA DETTE EXTERIEURE CONGOLAISE.

- Le stock de la dette congolaise est constitué de près de 80% des arriérés c'est -à- dire produit du mécanisme pernicieux du report des échéances et de capitalisation des intérêts échus au taux des marchés financiers.

- Cette dette est essentiellement publique c'est-à-dire due par l'Etat congolais contrairement à d'autres pays dont l'essentiel de leurs engagements extérieurs sont privés mais garantis par les pouvoirs publics.

- La dette congolaise est principalement d'origine bilatérale. La RDC doit beaucoup à des créanciers dont les principaux sont membres du club de Paris, de Londrès et de Kinshasa. Le Congo doit aussi aux institutions multilatérales à savoir le Fond Monétaire International, la Banque Mondiale et la Banque Africaine de Développement.

Après avoir décrit les caractéristiques de la dette publique extérieure, nous présentons dans le tableau ci-dessous, l'évolution de taux de change de 1970 à 2006.

4.3. EVOLUTION DE TAUX DE CHANGE DE 1970 A 2006

4.3.1. Taux de change

Le taux de change entre deux monnaies est la quantité de monnaie nécéssaire pour obtenir une unité d'une autre monnaie ou le nombre d'unités d'une monnaie obtenues en échange d'une autre monnaie.

Ainsi, nous resumons dans le tableau ci -dessous, l'évolution du taux de change de 1970 à 2006. Ce taux de change nous permettra de convertir les données exprimées en zaïres monnaie, nouveaux zaïres et franc congolais en une monnaie unique « dollars américain » pour nous faciliter les analyses.

Tableau n° 2. Evolution de taux de change de 1970 à 2006

Année

1970

1971

1972

1973

1974

1975

1976

1977

1978

1979

1980

1981

1982

1$

0,5

0,5

0,5

0,5

0,5

0,5

0,5

0,5

0,5

0,5

3

5,45

5,8

Année

1983

1984

1985

1986

1987

1988

1989

1990

1991

1992

1993

1994

1$

29,31

40,36

54,53

68,7

130,28

262,55

455

1710,8

15587,1

645549

7529303,8

1193,95

Année

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

1$

7040,51

50184,9

131344,76

160666,01

4,5

21,82

206,82

346,48

405

399,73

403,5

470,8

Sources : Banque Centrale du Congo, Rapport annuel 1976, Rapport annuel 1980,

Rapport annuel 1985, Rapport annue1990.

Condensé d'information statistique, 2005 et

Rapport annuel 2006.

Ø De 1970 à 1993 : l'unité monnétaire est le zaïre,

Ø De 1994 à 1998 : l'unité monétaire est le nouveau zaïre,

Ø De 1999 à 2006 : l'unité monnétaire est le franc congolais

4.4. EVOLUTION DE LA DETTE PUBLIQUE EXTERIEURE ET DU PRODUIT INTERIEUR BRUT EN DOLLARS AMERICAINS

Après avoir évoqué les caractéristiques de la dette publique extérieure dans les lignes précédentes, nous présentons dans ce point, l'évolution de la dette publique extérieure et du produit intérieur brut durant la période allant de 1970 à 2006.

Ainsi, comme les données sont etablies en monnaie différentes, nous avons convertis les differentes monnaies en une seule monnaie `' Dollars américains''.

Par exemple, si nous voulons convertir 871,3 millions de zaïres de l'année 1970 en dollars américains, nous prenons 871,3 millions de zaïres divisé par le taux de change de l'année 1970, pour notre cas, ce taux de change est :

1$ américain vallait = 0,5 zaïre à l'année 1970

Donc : 871,3 millions de zaïres = 871,3 divisé par 0,5 zaïre = 1742600000 U$

Tableau n°3. Evolution de la dette publique extérieure et du produit intérieur brut en dollars américains de 1970 à 2006

Années

1970

1971

1972

1973

1974

1975

1976

1977

1978

1979

1980

1981

1982

PIB

total

1742600000

1867400000

1876400000

2037400000

2139800000

1993400000

1899800000

1797400000

1683800000

168780000

287866666,7

16295128,4

14724379,3

Dete

342000

404000

670000

1040000

1532000

2032000

2915000

3659000

4489000

4526000

4773000

5098000

5078000

Années

1983

1984

1985

1986

1987

1988

1989

1990

1991

1992

1993

1994

PIB

total

29402934,15

22009415,26

16666055,38

13580786,03

7327295,057

3712816,606

2131868,132

390752,8642

7006000000

62700000

5430000000

5220000000

Dette

5336000

5290000

6183000

7191000

8776000

8562000

9251000

10274000

10977000

10840000

11282000

12336000

années

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

PIB

total

5250000000

5190000000

4910000000

4830000000

4620000000

4300000000

4210000000

4360000000

4610000000

4920000000

5240000000

5500000000

Dette

13256000

12840000

12341000

13187000

11999000

13187000

13573000

10312000

10723000

10643000

10822000

10813000

Source: Banque Mondiale: Global Development Finance 2001 and World Development Indicator 2002,

Statistiques de l'OGEDEP, 2006,

Banque Centrale du Congo : Rapport annuel 1976,

Rapport annuel 1980,

Rapport annuel 1985,

Rapport annuel 1991,

Rapport annuel 2000,

Rapport annuel 2004,

Rapport annuel 2006.

4.5. CONTRIBUTION DU SECTEUR AGRICOLE AU PRODUIT INTERIEUR BRUT CONGOLAIS

L'une des caractéristiques des pays sous développés est entre autre l'importance de la contribution du secteur agricole dans la formation du produit intérieur brut.

Dans ce point, nous presentons de manière succinte, un tableau resumant la contribution de l'agriculture dans la formation du produit intérieur brut congolais de 1970 à 2006.

Tableau n° 4. Contribution du secteur agricole au produit interieur brut congolais en dollars américains.

Années

1970

1971

1972

1973

1974

1975

1976

1977

1978

1979

1980

1981

1982

PIB

agrico

158000000

165000000

168400000

176400000

178600000

167400000

185800000

163400000

158400000

163400000

27600000

15800000

15000000

Années

1983

1984

1985

1986

1987

1988

1989

1990

1991

1992

1993

1994

PIB

agrico

2980000

2230000

1710000

1500000

770000

400000

240000

60000

17880170,14

445202,4556

38888,05762

243226,2658

années

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

PIB

agrico

40309,57985

5495,676987

2041,192964

1645,64988

3689524444

672187442

681304032,5

408575675,4

353825925,9

360793035,3

367680049,6

325352166,5

Source : Banque Centrale du Congo : Rapport annuel 1976, Rapport annuel 1980,

Rapport annuel 1985, Rapport annuel 1991,

Rapport annuel 2000, Rapport annuel 2004,

Rapport annuel 2006.

4.6. EVOLUTION DU STOCK DE LA DETTE PUBLIQUE EXTERIEURE ET DU PIB EN DOLLARS AMERICAINS

A ce point, nous présentons l'évolution de la dette publique extérieure, celle du produit intérieur brut et de la contribution du secteur agricole au produit intérieur brut en vue de dégager, à la suite de notre dissertation, l' influence de la dette publique extérieure sur le secteur agricole et résiduel en se basant sur les coefficients des variables statistiques des modèles choisis. A cet effet, l'échantillon (les périodes) choisi va de 1970 à 2006.

Le tableau ci- dessous trouve sa source à partir de tableau numéro 3 et 4.

En effet, le PIB résiduel a été obtenu par la formule suivante :

PIB résiduel = PIB total - PIB agricole.

Par conséquent le PIB résiduel est le produit d'une mathématique.

Tableau n°5 : Evolution du PIB total, de la dette publique extérieure, du PIB agricole, et du PIB résiduel en dollars américain.

Année

PIB TOTAL

dettte$

pib agr $

pib résid

1970

1742600000

342000

158000000

1584600000

1971

1867400000

404000

165000000

1702400000

1972

1876400000

670000

168400000

1708000000

1973

2037400000

1040000

176400000

1861000000

1974

2139800000

1532000

178600000

1961200000

1975

1993400000

2032000

167400000

1826000000

1976

1899800000

2915000

185800000

1714000000

1977

1797400000

3659000

163400000

1634000000

1978

1683800000

4489000

158400000

1525400000

1979

1687800000

4526000

163400000

1524400000

1980

287866666,7

4773000

27600000

260266666,7

1981

162954128,4

5098000

15800000

147154128,4

1982

147241379,3

5078000

15000000

132241379,3

1983

29402934,15

5336000

2980000

26422934,15

1984

22009415,26

5290000

2230000

19779415,26

1985

16666055,38

6183000

1710000

14956055,38

1986

13580786,03

7191000

1500000

12080786,03

1987

7327295,057

8776000

770000

6557295,057

1988

3712816,606

8562000

400000

3312816,606

1989

2131868,132

9251000

240000

1891868,132

1990

390752,8642

10274000

60000

330752,8642

1991

7006000000

10977000

17880170,14

6988119830

1992

62700000

10840000

445202,4556

62254797,54

1993

5430000000

11282000

38888,05762

5429961112

1994

5220000000

12336000

243226,2658

5219756774

1995

5250000000

13256000

40309,57985

5249959690

1996

5190000000

12840000

5495,676987

5189994504

1997

4910000000

12341000

2041,192964

4909997959

1998

4830000000

13187000

1645,64988

4829998354

1999

4620000000

11999000

3689524444

930475556

2000

4300000000

13187000

672187442

3627812558

2001

4210000000

13573000

681304032,5

3528695968

2002

4360000000

10312000

408575675,4

3951424325

2003

4610000000

10723000

353825925,9

4256174074

2004

4920000000

10643000

360793035,3

4559206965

2005

5240000000

10822000

367680049,6

4872319950

2006

5500000000

10813000

325352166,5

5174647833

4.7. REPARTITION DE LA DETTE EXTERIEURE PAR SECTEUR ECONOMIQUE

Il est intéressant, pour comprendre les difficultés de remboursement de la dette que rencontre actuellement la République Démocratique du Congo, d'examiner la répartition des ressources extérieures reçues selon les secteurs de l'économie.

Tableau n°6 : répartition de la dette publique extérieure par secteur économique(en millions de dollars américains.)

Secteur économique

Engagements initiaux

Utilisation

Principal remboursé

Encours

Solde à utiliser

Agriculture, sylvi

262,64

161,70

10,76

150,94

100,94

Industries extractives

686,09

450,22

249,06

201,16

235,87

indus, manufacturières

395,17

336,10

92,88

243,22

59,07

Energie

2.001,04

1.572,69

669,05

903,64

428,35

Transports/communic.

2.018,07

1.476,47

275,73

1.200,74

541,60

Commerce /tourisme

15,50

15,00

4,50

10,50

0,50

Service publics, administr

283,29

156,75

92,03

64,72

126,54

Apports sans secteur défini

8.410,96

8.206,02

2.29, 02

5.913,95

204,94

Source : OGEDEP, Contribution de L'OGEDEP à la gestion de la dette publique de la RDC, 1991.

Le tableau ci-dessus renseigne sur les choix opérés par les dirigeants politiques à la contraction de la dette publique :

1) Le poste « apports sans secteurs défini », qui regroupe la capitalisation des intérêts, les opérations de rééchelonnement et / ou de refinancement, ainsi que les secteurs non spécifiés de l'économie, représentait à lui seul 68% de la dette globale du pays en 1991.

2) Les secteurs des « transports et communications » et de « l'énergie » suivent immédiatement avec respectivement 14 et 10 %.

3) Le secteur agricole, qui emploie la plus grande proportion de la population active et qui a été décrété `' priorité des priorités'', n'intervient que pour 1,73% dans l'encours global.

4.7. TEST STATISTIQUE

A. Les variables considérées

I. Variable dépendante « PIB agricole»

La mesure de l'activité économique au niveau national se fait en termes de PIB national. Il s'agit de la valeur des biens et services produits dans une économie au cours d'une année donnée, et la contribution du secteur agricole dans la composition de ce PIB se mesure en termes de la valeur précitée qui a été procurée par la production et la commercialisation des produits agricoles.

Il convient de noter que le PIB est constitué de trois composantes : il s'agit du secteur agricole, secteur minier et du secteur manufacturier.

Partant de cette considération, nous avons choisi pour notre analyse le PIB du secteur agricole.

2. Variable indépendante « La dette »

La dette publique extérieure constitue notre variable indépendante.

3. Description du Modèle

Lorsque nous disons que la production agricole au temps t (Yt) est fonction de la dette publique extérieure au temps t-1(Xt-1), nous écrivons :

Yt = f (Xt-1) (1)

Si nous supposons que les deux variables sont liées par une relation linéaire, l'équation (1) devient :

Yt = âo + â1Xt-1 (2)

D'autre part, comme la production agricole n'est pas seulement fonction de la dette publique extérieure mais elle est également fonction de beaucoup d'autres facteurs, nous ajoutons donc à l'équation (2), la variable aléatoire « å » pour prendre en compte, non seulement des variables dont nous n'avons pas tenu compte mais également les erreurs qui peuvent se trouver dans le modèle. Ainsi, le modèle(2) s'écrira :

Yt = âo + â1Xt-1 + å (3)

Donc l'équation (3) est le modèle statistique relatif à la variable dépendante et indépendante que nous avons retenue pour notre analyse.

Avec : Yt = PIB secteur agricole au temps t,

Xt-1 = Stock de la dette extérieure publique au temps t-1,

å = Variable erreur,

âo et â1 = Sont les paramètres de modèle choisi.

Ainsi, le modele (3) estime que le stock de la dette publique extérieure de l'année passée aura un impact sur le développement du PIB agricole de cette année.

4.8. RESULTATS DE LA REGRESSION

4.8.1. Régression de stock de la dette publique extérieure par rapport au PIB secteur agricole.

Nombre d'observations

R-deux

Durbin-Watson

 

d*

d1 (table)

d2 (table)

36

0.068649

1.8

1,21

1,32

a. Récapitulatif du modèle

Source : logiciel E-views 5.1

b. Coefficients

Variables

Coefficients

T

F

Bêta

 

(constante)

-51377090

-0.247624

3

Variable indépendante : Stock de la dette

37.43600

1.6

Variable dépendante : PIB secteur agricole

Source : logiciel E-views 5.1

1.1. Régression de stock de la dette publique extérieure

Par rapport au PIB secteur résiduel.

a. Récapitulatif du modèle

Nombre d'observations

R-deux

Durbin-Watson

d*

d1

d2

 

36

0.310137

1.5

1,21

1,32

 

Source : logiciel E-views 5.1

b. Les coefficients.

Variables

Coefficients standardisés

T

F

(constante)

Bêta

0.348185

 

2.18E+08

15

Variable indépendante : stock de la dette

279.2725

4

Variable dépendante : Pib résiduel

Source : logiciel E-views 5.1

4.9. INTERPRETATION DES RESULTATS DE LA REGRESSION

4.9.1. REGRESSION DE STOCK DE LA DETTE PUBIQUE EXTERIEURE PAR RAPPORT AU PIB DU SECTEUR AGRICOLE

1. Interprétation des paramètres de régression

Les valeurs de â0 et â1 sont respectivement : -51377090 et 37.43600. Donc, l'équation des moindres carrés qui ajuste les données collectées est :

Y = - 51377090 + 37.43600X. + å

2. Test sur le Coefficient de Détermination

Le coefficient de determination R2 mesure quantitativement le pourcentage de variation de la variable dépendante expliqué par la variable indépendante.

Sur base des résultats trouvés par notre estimation, soit une valeur de 6% inférieure à 50%(seuil acceptable), il convient de souligner que la variable indépendante n'explique pas significativement la variable dépendante du modèle,Cela veut dire que la variation du PIB du secteur agricole n'est expliquée qu'à 6% par la dette extérieure et 94% de cette variation sont expliqués par d'autres variables aléatoires (telles que l'insuffisance de l'encadrement agricole dû à l'insuffisance des moyens logistiques, Absence de recherche et vulgarisation agricole ...). Ces variables n'ont pas été pris en compte dans notre modele.

3. Test sur les paramètres de régression

Pour affirmer ou infirmer si la dette publique extérieure contribue à expliquer la variation du PIB du secteur agricole, nous avons recouru à l'analyse statistique de Student.

Les hypothèses sont :

H: âi = 0, la dette extérieure ne contribue pas à expliquer la variation du PIB du secteur agricole.

H: â1 ? 0 ; la dette extérieure contribue à expliquer la variation du PIB du secteur agricole.

La règle de décision est :

· Si Tcaulculé < 2, on accepte Ho

· Si Tcaulculé > 2 rejette Ho et on adopte H1

Test sur â: 1.6 < 2 Nous acceptons Ho

La valeur de T de student est de 1,6 inférieure à 2 (valeur arbitraire Student établie par convention en statistique II, confère le livre principe d'économetrie). Par conséquent, on accepte l'hypothèse nulle. D'où, nous concluons en ce sens que la dette publique extérieure n'a pas influencé la variation du PIB agricole.

4. Test sur la signification du modèle

Nous voulons tester ici si la variance due à la régression est significativement plus grande que la variance résiduelle (due à l'erreur) C'est-à-dire tester si l'ensemble des variables explicatives a une influence sur la variable à expliquer. Pour cela nous recourons à l'analyse de la statistique de Fisher-Snedecor.

Les hypothèses sont :

· Ho = 0 : Le modèle n'est pas significatif dans son ensemble.

· H1 ? 0 : Le modèle est valide ou significatif dans son ensemble.

La règle de décision

· F calculé < 3,5 : on accepte HO

· F calculé = 3,5 : on rejette HO et on accepte H1

F calculé = 3

Test sur â: 3 < 3,5.

La valeur de la statistique de Ficher obtenue par notre estimation correspond à 3 (valeur calculée) inférieure à 3,5 (valeur arbitraire de ficher établie par convention en statistique II, confère le livre principe d'économetrie). D'où, on accepte l'hypothèse nulle. Pour dire que le stock de la dette publique extérieure n'avait pas une implication significative sur le PIB du secteur agricole.

5. Détection de l'auto corrélation des erreurs

La détection de l'auto corrélation des erreurs s'est faite par la statistique  dw de Durbin-Watson.

Le calcul de dw de Durbin-Watson a donné 1.8 et la lecture des valeurs de d1 et d2 donnant le seuil de confiance dl et du pour le niveau de signification usuelle

(á = 5%) en fonction d'une variable exogène et 36 observations sont respectivement 1,21 et 1,32.

Donc, il y a indépendance dans les erreurs.

4.9.2. PIB DU SECTEUR RESIDUEL PAR RAPPORT AU STOCK DE LA DETTE PUBIQUE EXTERIEURE

1. Estimation des paramètres de régression

Les valeurs de â0 et â1 sont respectivement : 2.18 et 279.2. Donc, l'équation des moindres carrés qui ajuste les données collectées est

Y = 2.18 + 279.2725X. + å

2. Test sur la signification des paramètres de régression

Pour affirmer ou infirmer si la dette publique extérieure contribue à expliquer la variation du PIB du secteur residuel, nous avons recouru à l'analyse statistique.

Les hypothèses sont :

H: âi = 0, la contribution de la dette extérieure à l'explication de la variation du PIB du secteur résiduel n'est pas significative.

H: â1 ? 0, la contribution de la dette extérieure à l'explication de la variation du PIB du secteur résiduel est significative.

La règle de décision est :

· Si Tcaulculé < 2, on accepte Ho

· Si Tcaulculé > 2, rejette Ho et on adopte H1

Tcalculé : 4

Test sur â: 4 > 2 Nous rejettons Ho et on adopte H1

Test sur â: 4 > 2 on rejette Ho et on adopte H1 c'est-à-dire que la dette extérieure influe sur la variation du PIB du secteur residuel.

3. Test sur la signification du modèle

Nous voulons tester ici si la variance due à la régression est significativement plus grande que la variance résiduelle (due à l'erreur) C'est-à-dire tester si l'ensemble des variables explicatives a une influence sur la variable à expliquer. Pour cela nous recourons à la statistique de Fisher-Snedecor.

Les hypothèses sont :

· Ho = 0 : Le modèle n'est pas significatif dans son ensemble.

· H1 ? 0 : Le modèle est valide ou significatif dans son ensemble.

La règle de décision

· F calculé < 3,5 : on accepte HO

· F calculé = 3,5 : on rejette HO et on accepte H1

F calculé = 15

Statistique : 15 > 3,5

La valeur de la statistique de Ficher obtenue par notre estimation correspond à 15 (valeur calculée) supérieure à 3,5 (valeur arbitraire de ficher établie par convention en statistique II, confère le livre principe d'économetrie). D'où, on rejette HO et on accepte H1 pour dire que le stock de la dette publique extérieure seule avait une implication significative sur le PIB du secteur residuel.

4. Détection de l'auto corrélation des erreurs

La détection de l'auto corrélation des erreurs s'est faite par la statistique « d » de Durbin-Watson.

Le calcul de « d* » de Durbin-Watson a donné  1.5 et la lecture des valeurs de d1 et d2 donnant le seuil de confiance dl et du pour le niveau de signification usuelle (á = 5%) en fonction de 1 variable exogène et 16 observations sont respectivement 1,21 et 1,32.

Il y a indépendance dans les erreurs.

CONCLUSION

Ce travail est arrivé au terme de son élaboration dont le sujet est « L'impact de la dette publique extérieure sur le développement du secteur agricole, cas de la dette allant de 1970 à 2006 ».

La préoccupation de ce travail était de déceler l'impact de la dette publique extérieure de la République Démocratique du Congo sur le développement du secteur agricole par l'entremise de la production agricole.

Cette étude est partie de l' hypothese que la dette publique extérieure n'a pas pu developper le secteur agricole à cause de la mauvaise affectation des ces capitaux extérieurs.

Tout au long des ces analyses, cette hypothese s'est confirmée. Qu'il s'agisse de la repartition de la dette publique extérieure par secteur d'activité économique que des analyses statistiques des données recoltées, ce travail est arrivé aux résultats selon lesquels la dette publique extérieure n'a pas influencé la formation du produit intérieur brut agricole c'est- à- dire que le stock de la dette publique extérieure n'a pas servi au developpement du secteur agricole. Et pourtant, de par ses pontentialités agricoles, une affectation significative des ressources publiques extérieures au secteur agricole de la Republique Democratique du Congo aurait été susceptible d'amener le pays vers un développement durable.

Par ailleurs, l'examen d'analyse du secteur residuel a montré que la dette publique extérieure a influencé la formation du produit intérieur brut residuel c'est -à -dire le stock de la dette publique extérieure de la République Démocratique du Congo a été ainsi utilisés pour l'essentiel, dans les secteurs autres que l'agriculture.

Cependant, contrairement à la logique économique d'un emprunt extérieur qui consiste à offrir au pays des possibilités de réaliser les investissements susceptibles de générer des ressources additionnelles supérieures au montant du principal et des intérêts à rembourser ultérieurement, force est de constater que les emprunts contractés ont été affectés vers des secteurs non productifs. L'incapacité de ces secteurs à générer des ressources susceptibles de provoquer des effets d'entrainement dans l'économie et pouvant lancer le pays dans la phase de la croissance économique a eu comme conséquence de soumettre le pays à une crise significative d'endettement.

Les secteurs réellement productifs et ayant une incidence sur l'économie ont été négligés. C'est le cas de l'agriculture qui constitue notre étude.

Cette situation a eu des incidences néfastes sur le niveau de richesse tant du pays que des ses habitants.

Pour pallier à cette situation, il est proposé un séquencement d'affectation qui aurait eu un impact positif sur le développement de la République Démocratique du Congo :

- L'utilisation de nouveaux emprunts doit strictement réserver, désormais, un pourcentage élevé, au secteur agricole, secteur réellement productif capable de générer des ressources en devises nécessaires au remboursement des prêts et au payement des intérêts ;

- Les industries manufacturières doivent bénéficier des ressources extérieures d'autant plus qu'elles contribuent au bien être de la population ;

- Les investissements des secteurs à gestation très longue et les secteurs à rentabilité douteuse ne doivent pas être réalisés avec les ressources extérieures, seul l'effet d'entrainement du secteur agricole et des industries manufacturières peut permettre la réalisation de ces genres d'investissements.

La réalisation de ces propositions suppose d'abord et avant tout une volonté politique. Sans une volonté politique, la République Démocratique du Congo continuera à s'endetter et à conclure des accords qui ne feront que renforcer l'extraversion de son économie. Sans une volonté politique, la population ne connaitra jamais le bien être, son avenir sera lynché et aucun espoir de survie ne leur sera permis.

Ces recommandations permettraient de dynamiser d'avantage le secteur agricole congolais.

A la lumière de ces premiers résultats, une autre investigation pourrait être envisagée pour savoir pourquoi la dette publique extérieure a été utilisée pour l' essentiel à d'autres secteurs autres que l'agriculture.

BIBLIOGRAPHIE

1. ADDA J. et ASSIDON E, 1990 : Dette ou financement du développement, acte du colloque organisé par le CRID le 7 - 8 septembre 84p.

2. ANONYME, 1994 : AGRONOMIE MODERNE : Bases physiologiques et agronomiques de la production végétale. Ed. Hatier 544p.

3. ATTAC-TOGO, 2003 : Illusion du développement. Ed. Mille et une nuits 18p.

4. AUNGE MUHIYA, 2006 : Notes du cours de politique et développement agricole, 2ème grade Economie Agricole, UNIKIN, FACAGRO. Inédit.

5. Banque Centrale du Congo : Rapport annuel 1976

6. Banque Centrale du Congo : Rapport annuel 1980

7. Banque Centrale du Congo : Rapport annuel 1985

8. Banque Centrale du Congo : Rapport annuel 1991

9. Banque Centrale du Congo : Rapport annuel 2000

10. Banque Centrale du Congo : Rapport annuel 2004

11. Banque Centrale du Congo : Rapport annuel 2006

12. Banque Mondiale: Global Development Finance 2001 and World Development Indicator 2002,

13. CADTM, 2007 : A qui profitent toutes les richesses du peuple congolais ?

14. Banque Centrale du Congo : Condensé d'information statistique, 2005

15. DINGANGA MPINGI, 2002 : La problématique du développement agricole en RDC, cas de la culture du café (Arabica et Robusta) de 1990 à 1997. Mémoire FACAGRO/Economie Agricole. Inédit.

16. GAUDET MBUMBA, 1997 : Les exigences du développement endogène face au service de la dette publique extérieure du Zaïre de 1975 à 1994. Mémoire, Département de Sciences et Technique de développement, Faculté Catholique de Kinshasa 124p. Inédit

17. GABRIEL ABELI, 1994 : Importance d'une gestion adéquate de la dette publique pour le développement national. Cas du Zaïre. Mémoire Département de Sciences et Technique de développement, Faculté Catholique de Kinshasa. Inédit

18. JEAN MICHEL CLEMENT, 1981 : Larousse agricole, librairie Larousse

19. KANKONDE MUKADI, 2006 : Cours de méthodologie de la recherche scientifique, 1er grade économie agricole, UNIKIN/FACAGRO.

20. KAWATA BUALUM, 1989 : L'endettement extérieur du Zaïre, dans Zaïre-Afrique.

21. MOKILI DANGA, 1998 : Politique et promotion rurale du Congo-Zaïre de 1885 à 1997. Edition Harmattan, 544p.

22. MOBAMBO K.N., 2005 : Cours de cultures maraîchères et fruitières, 3ème graduat, UNIKIN/FACAGRO. Inédit.

23. MOBULA META, 2006 : Cours de macroéconomie 1er grade économie agricole, UNIKIN/FACAGRO. Inédit.

24. MOKONDA BONZA, 2006 : Support du cours d'économie rurale générale, 3ème graduat FASEG/UNIKIN.

25. OGEDEP, 2000 : Statistiques de la dette extérieure de la RDC.

26. OGEDEP, 1991 : Contribution de l'Ogedep à la gestion de la dette publique de la RDC.

27. SENAC, 2006 : République Démocratique du Congo : Profil des marchés pour les évaluations d'urgences de la sécurité alimentaire, 94p.

28. WWW.Central International Agency .Org

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE i

AVANT PROPOS iii

0. I. PROBLEMATIQUE 1

0.2. HYPOTHESE 4

0.3. BUT DU TRAVAIL 4

0.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET 5

0.5. DELIMITATION DU SUJET 5

0.6. METHODOLOGIE DU TRAVAIL 6

0.7. PLAN DU TRAVAIL 7

CHAP I : LES GENERALITES D'ORDRE CONCEPTUEL 8

I.1. LE CONCEPT `'DETTE'' 8

I.1.1. Définition de la dette 8

I.1.2. Le Concept `'Dette Publique'' 8

I.1.3. LES CATEGORIES DE LA DETTE 8

I.1.4. AUTRES NOTIONS SUR LA DETTE. 12

I.2. CONCEPT AGRICULTURE, AGRONOMIE ET DEVELOPPEMENT AGRICOLE. 15

I.2.1. L'agriculture 15

I.2.2. Agronomie 15

I.2.3. Développement agricole 15

I.2.4. IMPORTANCE DE L'AGRICULTURE 16

I.2.5. QUELQUES BRANCHES DE L'AGRICULTURE. 16

I.3. LA MESURE DE LA VALEUR DE L'ACTIVITE ECONOMIQUE 17

I. LE PRODUIT INTERIEUR BRUT : PIB 17

CHAPITRE II : LA PROBLEMATIQUE DE LA DETTE EXTERIEURE. 19

II.1. EVOLUTION DE LA DETTE PUBLIQUE EXTERIEURE 19

II.1.1. Avant l'Independence 19

II.1.2. Après l'Indépendance (dès 1960) 20

II.1.2.1 La période 1960-1965 20

II.1.2.2 La période de 1965 à nos jours 20

II.2 PRINCIPAUX CREANCIERS DE LA R.D CONGO 23

1. LE CLUB DE PARIS 23

2. LE CLUB DE LONDRES 23

3. LE CLUB DE KINSHASA 24

4. LES INSTITUTIONS DE BRETTON WOODS 24

CHAP III : LE SECTEUR AGRICOLE CONGOLAIS 25

III.1 LES POTENTIALITES AGRICOLES 25

III.2. ROLE DE L'AGRICULTURE DANS LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DE LA R.D CONGO 25

III.3. ETAT ACTUEL DE L'AGRICULTURE CONGOLAISE 27

III.4. CONTRAINTES AU DEVELOPPEMENT DU SECTEUR AGRICOLE CONGOLAIS 27

CHAP IV. CONTRIBUTION DE LA DETTE PUBLIQUE EXTERIEURE DE LA RDC SUR LE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR AGRICOLE 29

4.1. ANALYSE DE LA DETTE EXTERIEURE CONGOLAISE 29

4.2. PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DE LA DETTE EXTERIEURE CONGOLAISE. 30

4.3. EVOLUTION DE TAUX DE CHANGE DE 1970 A 2006 30

4.3.1. Taux de change 30

4.4. EVOLUTION DE LA DETTE PUBLIQUE EXTERIEURE ET DU PRODUIT INTERIEUR BRUT EN DOLLARS AMERICAINS 32

4.5. CONTRIBUTION DU SECTEUR AGRICOLE AU PRODUIT INTERIEUR BRUT CONGOLAIS 35

4.6. EVOLUTION DU STOCK DE LA DETTE PUBLIQUE EXTERIEURE ET DU PIB EN DOLLARS AMERICAINS 37

4.7. REPARTITION DE LA DETTE EXTERIEURE PAR SECTEUR ECONOMIQUE 39

4.7. TEST STATISTIQUE 41

A. Les variables considérées 41

I. Variable dépendante « PIB agricole» 41

2. Variable indépendante « La dette » 41

3. Description du Modèle 41

4.8. RESULTATS DE LA REGRESSION 43

4.8.1. Régression de stock de la dette publique extérieure par rapport au PIB secteur agricole. 43

1.1. Régression de stock de la dette publique extérieure 44

Par rapport au PIB secteur résiduel. 44

4.9. INTERPRETATION DES RESULTATS DE LA REGRESSION 45

4.9.1. REGRESSION DE STOCK DE LA DETTE PUBIQUE EXTERIEURE PAR RAPPORT AU PIB DU SECTEUR AGRICOLE 45

4.9.2. PIB DU SECTEUR RESIDUEL PAR RAPPORT AU STOCK DE LA DETTE PUBIQUE EXTERIEURE 47

CONCLUSION 50

BIBLIOGRAPHIE 52

TABLE DES MATIERES 54






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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci