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Problématique de la lutte contre la dégradation des ressources naturelles dans la communauté rurale de Fandène (département de Thiès)

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par Yankhoba Ba
Université Cheikh Anta Diop Dakar - Maitrise 2010
  

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III-III-Les insuffisances de la protection des ressources végétales

Il s'agit de faire ressortir les insuffisances des méthodes traditionnelles ou introduites par l'Etat ou les organismes.

III-III-1 Les limites des techniques traditionnelles

Comme il est déjà signalé, les stratégies traditionnelles de lutte contre la dégradation des ressources végétales ont une certaine efficacité. Mais cette efficacité a pour soubassement une cohésion sociale gage d'une bonne hiérarchisation de la société. Ainsi, les différentes règles édictées peuvent être suivies sans grand risque de transgression. Mais actuellement le changement des valeurs et de comportements des populations vis-à-vis des ressources végétales fait que celles-ci sont désormais considérées comme une ressource à valeur marchande. Ainsi, même s'il y a cette forme de protection, les difficultés économiques dues a la crise du monde rural fait que, selon Ba I. (1999) « Les relations de l'homme et de la nature se fondent [désormais] sur des considérations et des valeurs d'appropriation et d'exploitation qui induisent des comportements prédateurs et des genres de vies ravageurs vis-à-vis de l'environnement ».

En effet, 66% des personnes interrogées dans le centre qui pratiquent cette forme de protection soutiennent qu'elle n'est plus aussi efficace qu'elle l'était d'antan. Selon elles, c'est le baobab qui en souffre le plus. Même s'il ya un signe distinctif indiquant qu'il est

défendu de le couper, les gens le font de manière clandestine pour satisfaire leur besoins ponctuels.

III-III-2 Les limites de l'intervention de l'Etat

III-III-2-1 Cadre législatif

La législation forestière pendant la période coloniale ou au lendemain des indépendances a permis de mettre en place des conditions destinées à la protection des végétaux. Cependant, ces lois étaient de types dirigistes et contribuaient à atteindre les objectifs du colonisateur qui étaient une exploitation beaucoup plus efficace des produits forestiers au profit de la métropole.

Au lendemain des Indépendances jusque dans les années 1970, cette même politique était perpétuée. Les populations locales, étant considérées comme les principales responsables de l'état de dégradation des ressources végétales, les textes relatifs à la protection forestière sont forcément dirigés contre elles. De ce fait, celles-ci étaient marginalisées et « n'avaient qu'un rôle de pourvoyeuse de main d'oeuvre, si elles n'étaient pas cible d'action répressives. » (Ba I. 1999). Cette marginalisation a fait naître au niveau des populations rurales un sentiment de désaffection vis-à-vis des ressources naturelles qu'elles ne contrôlaient plus. D'où la naissance de « l'esprit de prédation ». Autrement dit, l'apparition des pratiques dévastatrices néfastes pour l'environnement contraires à l'esprit qui prévalait avec la gestion traditionnelle des ressources naturelles. Ces lois mettaient un terme à la gestion coutumière des ressources végétales. Elles échappent ainsi au contrôle des populations rurales.

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