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Etude des connaissances et pratiques des mères sur l'allaitement maternel à  l'hôpital provincial et à  la PMI de Bafoussam, Cameroun

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par Bernadette GAMGNE KAMGA
Institut supérieur des sciences et de la santé de Bangangté - Thèse de doctorat en médecine 0000
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIC OF CAMEROON

Peace - Work - Fatherland

--------------

MINISTRY OF HIGHER EDUCATION

-------------

REPUBLIQUE DU CAMEROUN

Paix - Travail - Patrie

--------------

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

-------------

SEMPER-ALTISSIMO-ASCENDERE

INSTITUT SUPERIEUR DES SCIENCES ET DE LA SANTE DE BANGANGTE

(ISSS)

ETUDE DES CONNAISSANCES ET PRATIQUES DES MERES SUR L'ALLAITEMENT MATERNEL A L'HOPITAL

PROVINCIAL ET A LA PMI DE BAFOUSSAM, CAMEROUN

THESE DE DOCTORAT EN MEDECINE

Présentée et soutenue publiquement le 23 Février 2009 par

GAMGNE KAMGA Bernadette

Directeur : Pr. TCHOKOTEU Pierre-Fernand

(Professeur Titulaire, Faculté de Médicine et des Sciences Biomédicales, Yaoundé)

Co-directeur : Dr. CHIABI Andreas

(Chargé de cours, Faculté de Médicine et des Sciences Biomédicales, Yaoundé)

Année académique 2007-2008

SOMMAIRE

I - PRELIMINAIRES..................................................................................III

Dédicaces.................................................................................................... IV

Remerciements........................................................................................... V

Serment d'Hippocrate............................................................................... ... VI

Personnel administratif et enseignant de la ISSS................................................. VII

Liste des abréviations...................................................................................XII

Liste de figure et des Tableaux .....................................................................XIII

Résume....................................................................................................XV

Summary...............................................................................................XVII

II-INTRODUCTION....................................................................................1

III-QUESTION DE RECHERCHE..................................................................4

IV-JUSTIFICATION.....................................................................................6

V- RAPPELS DES CONNAISSANCES ET REVUE DE LA LITTERATURE.............8

VI- OBJECTIFS.........................................................................................21

VII- METHODOLOGIE..............................................................................23

VIII- RESULTATS.....................................................................................27

IX- DISCUSSION.......................................................................................43

X- CONCLUSION.......................................................................................49

XI- RECOMMANDATIONS.........................................................................51

XII- REFERENCES.....................................................................................53

XIII- ANNEXES..................................................................................... ....58

CHAPITRE-I

PRELIMINAIRES

DEDICACES

A DIEU tout puissant qui a toujours exaucé mes prières

A mes parents Mr KAMGA Etienne et Mme KAMGA Martine à qui je dois tout pour leur patience, leur soutien moral, financier et pour leur confiance mise en moi.

A mes frères

Léopold

Gabriel

Cyrille

Pierre-Marie

A mes soeurs

Sandrine

Madeleine

Nathalie

Pour leur soutien moral.

A mes beaux parents Mr KAMGA Célestin et Mme KAMGA Augustine pour m'avoir sans cesse soutenue et encouragée.

REMERCIEMENTS

Nos remerciements s'adressent :

A L'Institut Supérieur des Sciences et de la Santé de Bangangté.

Au Professeur TCHOKOTEU Pierre- Fernand : Faculté de Médicine et des Sciences Biomédicales, Université de Yaoundé I, Cameroun.

Vous qui avez dirigé de main de maître ce travail.

Au Docteur CHIABI Andréas: Faculté de Médicine et des Sciences Biomédicales, Université de Yaoundé I, Cameroun.

Pour avoir guidé et suivi chaque jour ce travail.

Aux Docteurs KOBELA Marie et SIYOU Hippolyte.

Pour m'avoir aidé dans la documentation.

Aux professeurs, maîtres de stage et tout le personnel administratif et enseignant de l'Institut Supérieur des Sciences et de la Santé de Bangangté qui m'ont encadré tout au long de mes études.

A Mr TAFEN Willy Rodrigue

Pour sa collaboration en matière d'analyse statistique de ces données.

A KAMGA TOKAM Aubin

Pour ton amour, ton attention et ton soutien financier.

A mes amies

DEMANOU TEMGOUA Alvine ; KAMGNE TOTCHE Anne ; YEFFOU Arlette ; FOFAM Heidi. Vous qui n'avez cessé de m'encourager.

A mes amis

KOUEKIEU Guy-Bertrand ; NANA Théodore ; NGANSO Hervé ; TEYANOU Jules ;

A ma soeurs et collègue KENGNE KAMGA Sandrine

Nous avons une tâche à définir dans la profession médicale.

A mon frère DJEM BEBEY Marcel.

Pour le soutien tout au long de mes études.

A mes tantes

KENGNE Marie ; MAMBOU Pauline. Vous avez toujours su me donner des conseils durant mon parcours scolaire.

A tout mes camarades de la deuxième promotion de l'Institut Supérieur des Sciences et de la Santé.

SERMENT D'HIPPOCRATE

(Déclaration de Genève)

Au moment d'être admis au nombre de la profession médicale je prends

l'engagement solennel de consacrer ma vie au service de la personne humaine.

Je garderai à mes maîtres le respect et la reconnaissance qui leur sont dus.

J'exercerai mon art avec confiance et dignité.

Je considérerai le secret de celui qui sera confié à moi, même après sa mort.

Je maintiendrai dans toute la mesure de mes moyens, l'honneur et les nobles

traditions de la profession médicale.

Mes collègues seront mes frères.

Je ne permettrai pas que des considérations de religion, de nation, de race,de parti ou de classe sociale, viennent s'interposer entre mon devoir et mon patient.

Je garderai le respect absolu de la vie humaine, dès son commencement.

Même sous la menace, je n'admettrai pas de faire usage de mes connaissances

médicales contre des lois de l'humanité.

PERSONNEL ADMINISTRATIF ET ENSEIGNANT DE LA (ISSS)

Personnel administratif

Pr Lazare KAPTUE

Doyen

Dr WONA

Coordonateur Assistant Filière Médecine

Pr Jean-Michel TEKAM

Coordonnateur Académique Général, Filière Pharmacie

Dr KOUAMOUO Jonas

Coordonnateur Académique Général Adjoint, Filière Pharmacie

Dr TAKAM Benoît

Coordonnateur Académique Général, Filière Médecine Vétérinaire

Dr TEMOKA Dieudonné

Coordonnateur Académique Général, Filière Chirurgie Dentaire

M. TIENTCHEU Jean-Paul

Chef de Service de la Scolarité

M. TCHOFFO Pierre-Marie

Chef de Service des Infrastructures et des Aménagements (SIA)

CHOKOCHEU KAMGA Luc

Chef de Service des Equipements et de la Maintenance (SEM)

M. NGUENDAP Sévérin

Attaché à la Cellule du Système d'Information (CSI)

Personnel enseignant

Professeurs

 

BEJANGA Beltus Ivo

Chirurgie

KAMDOM MOYO Joseph

Gynécologie-Obtétrique

KAPTUE NOCHE Lazare

Hématologie-Immunologie

NTONFO André Norbert

Littérature Africain et des Caraïbes

TEKAM Jean-Michel

Chimie organique et chimie thérapeutique

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Maîtres de Conférences/Recherche

KOUAMOUO JonasBiochimie KOUEMENI Lysette ElisabethImmunologie -ImmunopathologieMBENKUM FONKI TobiasBotaniqueNGAYAP Pierre FlambeauMarketing, Droit PharmaceutiqueTZEUTON ChristianHépato-gastro-entérologie

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Chargés de cours

DJOKO ErnestPharmacie GaléniqueDJOKO TAMNOU JacquesImmunologie, PharmacologieFOTSO JustinAnthropologie, EthiqueMELAMAN SEGO Frédéric Physiologie-physiopathologieNGUEUMACHI PierreAnatomie, ChirurgieNGUIMATSIA FrançoisPharmacognosieNOMIGNI ZEKAYO HenriGynécologie-ObstétriqueNOUTHE JulienneMédecine de travailNSANGOU ADAMOUGastro-entérologieOMOLOKO CécileNutrition-DiététiqueSANDJON GuyGynécologie-Obstétrique, Reproduction AssistéeSIMO GodefroyAnatomie pathologiqueTAGU Jean-pierreMicrobiologie, InfectiologieTCHIFFO JacobMédecine InterneWANKAH CHI ChristianSanté PubliqueWONAChirurgieYEWAH PANJO MauricePhysiologieYOUDA MarcusChirurgie ORL

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Assistants

Chuisseu Djamen Dieudonné Biochimie

Pascal

DOUNWOUO André Soins infirmiers, Sante Publique

Youda Marcus Chirurgie ORL

ATERSCHOUGOUO KEGNE Rosine DésiréePharmacienneDJUBGANG MBADIE Rina EstellePharmacienneFOUTSE YIMTAPharmacienneNGONGANG MBANTSWE Eric OlivierPharmacien

 
 
 
 
 
 
 
 
 

B- MISSIONNAIRES Professeurs BONEU BernardHématologieBOURRE PatriceParasitologie, Histoire de la MédecineCARTERET PierrePhysiologieFOTSO DJEMO Jean BaptistePsychologieGUERTLER LutzBactériologie-VirologieMASIALA NDOBOBromatologie,NDELO JosaphatToxicologie, Pédagogie UniversitaireNEMO JacquesSanté PubliqueWESSIDJEWE DenisPharmacie Galénique

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Chargés de coursCOUSINGénétique médicinaleFOTSING Lucas PharmacotechnieJISSENDI PatriceImagerie médicaleKUISSU SiméonPneumologieLELO MichelImagerie médicaleNGONGANG OUANDJI ChristianChirurgiePARENT MarcSanté PubliqueTOKO-KAMGA LouisPharmacotechnieYOMBI Jean CyrPharmacotechnie

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

C-VACATAIRES

 

Professeurs

ALEMBONG NOL

Culture Générale

ASONGANYI TAZOACHA

Biochimie

MOYOU SOMO Roger

Parasitologie

NGONGANG YONKEU Jeanne

Biochimie

WOAFO Paul

Physique

Maîtres de Conférences/Recherche

DIMO Théophile

Pharmacologie

DJIENTCHEU Vincent

Neurochirurgie

DONG A ZOK

Biophysique

MBACHAM

Biotechnologie

NGASSA CHANCHU Pius

Gynécologie-Obstétrique

NGASSAM Pierre

Biologie Cellulaire

PENLAP BENG Véronique

Biochimie

YOMI Jean

Biophysique-Cancérologie

YOUMBI Emmanuel

Physiologie végétale

Assistants

CHUISSEU DJAMEN Dieudonné Pascal

Biochimie

DOUNWOUO André

Soins infirmiers, Santé Publique

Chargés de cours

ASSONGALEM Emmanuel

Parmacologie

FOKAM Paul Dénis

Anatomie, chirurgie

FOTSO Adolphe

Gynécologie-Obstétrique

FUTCHA Innocent

Langues

Physiologie

NDEMBI Nicaise

Bactériologie-Virologie

NDIKONTAR KOR Maurice

Chimie générale

NGAHA Augustin

Pédiatrie

PISOH NTANGNY Christopher

Chirurgie

SAMA Martin TEGHA

Biostatistique

SILE MEFO Henriette

Pédiatrie

SIMO Francis Ampère

Droit

AssistantsBALINGA SonnyAnglaisCHELO DavidPédiatrieCHETCHA BernardHématologieGUEMKAM GeorgettePédiatrieKECHIA FrédérickMycologieMOUAFO TAMBO FaustinChirurgie - PédiatrieNGUEFACK SéraphinPédiatrieNKEGOUM BlaiseAnatomie- PathologieNKOAGNE JosuéSanté PubliqueTANGYIE ChristopherAnglais

LISTE DES ABREVIATIONS

DHS : Demographic and health surveys.

EDSC III : Troisième Enquête Démographique et de Santé du Cameroun

IHAB : Initiative Hôpitaux Amis des Bébés

MINSANTE: Ministère de la santé publique (MSP).

MICS : Synthetic report of Multiple indicators cluster surveys.

OMS : Organisation Mondiale de la Santé.

PMI : Protection Maternelle et infantile.

SLM : Substitut du lait maternel

TME : Transmission mère-enfant

UNICEF: United Nations International Children Emergency Fund.

VIH: Virus de l'Immunodéficience Humaine.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

LISTE DE FIGURE ET DES TABLEAUX

Figure1- Connaissances du personnel de santé concernant les recommandations du MINSANTE sur l'allaitement maternel..............................................................38

Tableau I- Répartition des mères en fonction des caractéristiques sociodémographiques.....................................................................................28

Tableau II- connaissances des mères sur l'allaitement maternel................................29

Tableau III- Délai entre l'accouchement et la première tétée....................................30

Tableau IV- Aliments donnés avant le début de la première tétée...............................31

Tableau V- Raisons d'introduction d'autres aliments avant le début de la première tétée.........................................................................................................32

Tableau VI- Mode d'alimentation....................................................................33

Tableau VII- Age d'introduction de l'alimentation mixte et durée moyenne de

l'allaitement maternel exclusif..........................................................33

Tableau VIII- Tableau croisé (caractéristiques sociodémographiques des mères et âge de sevrage....................................................................................................34

Tableau IX- Taux d'alimentation mixte..............................................................35

Tableau X- Représentation des diverses raisons du sevrage précoce avant six mois.........................................................................................................36

Tableau XI- Age ablactation..........................................................................36

Tableau XII- Tableau croisé (caractéristiques sociodémographiques des mères et âge ablactation)................................................................................................ 37

Tableau XIII- Attitude du personnel de santé face à une nouvelle accouchée..................39

Tableaux XIV- Connaissance du personnel de santé sur l'heure de la première mise au sein.........................................................................................................39

Tableau XV- Connaissance du personnel de santé sur les raisons de l'intervalle de la

première mise au sein après l'accouchement..........................................40

Tableau XVI- Connaissance du personnel de santé sur l'âge d'allaitement maternel

exclusif jusqu'à six mois..................................................................40

Tableau XVII- Raisons du sevrage après l'âge de six mois selon le personnel de santé......41

Tableau XVIII- Raisons de l'initiation du lait artificiel avant l'âge de six mois

selon le personnel de santé..............................................................41

Tableau XIX- Age de l'introduction des aliments de compléments et l'âge

d'ablactation préconisé par le personnel de santé.....................................42

Tableau XX- Raisons de l'ablactation évoqué par le personnel de santé.........................42

RESUME

Plusieurs études ont démontré que le lait maternel est le meilleur aliment de l'enfant pendant les six premiers mois de vie. Malgré de multiples campagnes de promotion, l'allaitement maternel exclusif jusqu'à six mois demeure faible et la diversification alimentaire précoce.

Une enquête transversale dans deux formations sanitaires à Bafoussam (Hôpital provincial et la PMI de Bafoussam) sur un échantillon de 195 mères a permis d'évaluer la pratique de l'allaitement maternel à Bafoussam dans la région de l'Ouest Cameroun. La collecte des données dans les deux formations sanitaires a été faite à partir d'un questionnaire préétabli.

Notre étude s'est déroulée de Janvier 2008 à Janvier 2009. Le but du travail est d'évaluer les connaissances des mères sur l'allaitement maternel, de déterminer la fréquence de l'allaitement maternel, les facteurs qui l'influencent et d'évaluer les connaissances du personnel de santé. Les résultats statistiques utilisent Khi² pour la comparaison des pourcentages et le test de Student pour la comparaison de moyennes (différence significative si p<0,05).

Nos résultats sont les suivants :

-33,8% des mères savent qu'il faut allaiter exclusivement au lait maternel jusqu'à six mois.

-Seulement 7,8% savent qu'il faut mettre le bébé au sein dans les 30 minutes qui suivent l'accouchement.

-32,82% savent qu'il faut donner le sein au bébé à la demande de jour comme de nuit.

-15,6% connaissent les avantages du lait maternel.

- L'allaitement maternel est pratiqué par 99,48% des mères.

- Le taux d'allaitement maternel exclusif jusqu'à six mois est de 20%

-la durée de l'allaitement maternel exclusif est de 5, 06 mois en moyenne qui diminue avec le nombre d'enfants et la profession de la mère (p<0,05).

- L'allaitement mixte est de 15,98 % et le taux de l'allaitement artificiel est de 0,52%.

- Seulement 7,8% des femmes ont mis leur bébé au sein pour la première fois dans les 30 minutes après leur naissance.

- Dans 69,74% des cas les mamans ne donnent aucun aliment avant le début de la première tétée.

- L'arrêt de l'allaitement maternel se fait en moyenne autour de 15,24 mois et plus précocement chez les femmes mariées et les femmes ayant un niveau d'instruction élevé (P<0,05).

- 82,4% du personnel de santé disent savoir les recommandations du Ministère de la santé publique sur l'allaitement maternel mais seulement 25% demandent de mettre le bébé au sein 30 minutes après la naissance.

- 35% conseillent aux mères de donner le sein au nouveau-né à la demande de jour comme de nuit.

- le personnel de santé conseille l'allaitement mixte en cas d'insuffisance de lait dans 45% des cas.

- 50% du personnel de santé laissent le soin aux mères de décider de la date de sevrage de leurs enfants et seulement 10% recommandent d'allaiter l'enfant jusqu'à 2 ans.

L'allaitement maternel est le mode alimentaire le plus répandu dans les deux formations sanitaires de Bafoussam. Mais le taux d'allaitement maternel exclusif jusqu'à six mois  chez les nouveau-nés est faible et mérite d'être amélioré. L'allaitement maternel semble être influencé négativement par la parité et la profession des mères pour l'allaitement maternel exclusif jusqu'à six mois, et le statut matrimonial (les femmes mariées) ainsi que le niveau d'instruction des mères (niveau élevé) influencent négativement la durée de l'allaitement maternel en général. Tout ceci semble être dû à une connaissance insuffisante des mères des recommandations nationales sur l'allaitement maternel, et aux mauvaises pratiques du personnel de santé sur l'allaitement maternel.

Nous recommandons que la sensibilisation des parents doit être faite dans la communauté, lors des consultations pédiatriques, des séances de vaccination afin de leur expliquer d'abord les bienfaits du lait maternel ceci pourrait améliorer leur connaissances sur l'allaitement maternel et par là augmenter le taux de l'allaitement maternel exclusif jusqu'à six mois ; ensuite leur montrer les bonnes pratiques pour la conduite de l'allaitement maternel.

Cibler en priorité le personnel de santé travaillant aux consultations prénatales, à la maternité et à la pédiatrie à travers des messages éducatifs et des séances de formation afin d'améliorer leurs connaissances, et pratiques en matière d'allaitement maternel.

SUMMARY

Many studies have shown that breast milk is the best milk for the baby for the first 6 months of life. Despite the numerous promotion campaigns, the rate of exclusive breast feeding in the first 6months remains low and weaning early.

This was a cross sectional study was done in two health facilities in Bafoussam (Provincial Hospital and the Integrated Health Centre) on a sample of 195 mothers with the aim of assessing the breast-feeding practices in this part of the country. The data collected from this survey was recorded on a pre-established questionnaire.

Our study was carried out from January 2008 to January 2009. The aim was to determine the frequency of breastfeeding, factors influencing it and to assess the knowledge of the health staff as far as breastfeeding is concerned. The Chi2 test was used to compare the percentages and the Student test to compare the means (statistical significance if p<0.05).

Our results showed that:

- 33.8% of the mothers knew that it was important to breast fed the baby only with breast milk up to six months.

- Only 7.8% knew that it is important to put the baby on breast milk within 30 minutes after birth.

- 32.82% of the mothers knew it is good to breast fed the baby day and night.

- 15.6% of them knew the advantages of breast milk.

- Breast-feeding was practiced by 99.48% of the mothers.

- The mean duration of exclusive breast-feeding was 5.06 months, and this reduced with the number of children and the mother's profession. (P< 0.05)

- Mixed feeding was practiced by 15.98% of the mothers and replacement feeding in 0.56%.

- Only 7.8% of the mother breast fed within the first 30 minutes after birth.

- In 62.3% of the mothers, no food was given to the baby before the first feed.

- Stopping breast feeding completely was done averagely at 15.24 months and much earlier in married and educated mothers (P<0.05).

Concerning the health staff, 82.4% of the health staff said they knew the recommendations of the Ministry of Public Health concerning breast feeding, and only 25% of them recommended initiation of breastfeeding within 30 minutes after birth.

- 35% of them advised mothers to breast feed their babies day and night.

- 45% of them recommended mixed feeding in case of insufficient milk flow.

- 50% of the health staff left the mothers to decide when to wean the child and only 10% recommended breast feeding up to 2 years.

In the two health facilities, breast feeding was the most widely practiced mode of feeding, but the rate of exclusive breast feeding for the first six months was low and should be improved. Exclusive breast feeding up to 6 months seemed to be negatively influenced by parity and the mother's profession. The married matrimonial status and the higher the level of education of the mothers negatively influenced the overall breast feeding practice.

All of this was due to insufficient knowledge of the mothers on the national breast feeding recommendations and the bad breastfeeding practices often adopted by the health staff.

We thus recommend that parents should be sensitized in the community, during paediatric consultations, and at vaccination sessions on the advantages of breast feeding. This will improve their knowledge on breast feeding and then increase the rate of exclusive breast feeding for the first six months, and also good breastfeeding practices. Health educative messages and training in breastfeeding should target personnel working in prenatal consultations, maternities and paediatric units in order to improve their knowledge and breastfeeding practices.

CHAPITRE-II

INTRODUCTION

Introduction

Selon l'OMS et l'UNICEF le lait maternel est l'aliment naturel et idéal pour le nourrisson durant les premiers mois de sa vie. Tout enfant doit recevoir exclusivement le lait de sa mère dès la naissance et le plus longtemps possible pendant au moins les deux premières années de la vie (1). Le lait maternel a des avantages énormes : C'est un aliment complet, équilibré, économique, spécifique et stérile, sa température est idéale car il est donné directement du sein de la mère à la bouche de l'enfant (2). L'allaitement maternel est une valeur sûre pour la santé de l'enfant et pour celle de la mère. Egalement il est assorti de contractions qui favorisent l'involution utérine après l'accouchement et réduit donc les hémorragies du post-partum. Il entraîne également une réduction du risque d'ostéoporose pour les mères. L'allaitement au sein maintient une relation psychoaffective favorable au bon développement de l'enfant et permet un meilleur épanouissement de la mère et de l'enfant (2). L'allaitement constitue la meilleure façon de nourrir un nouveau-né en bonne santé.

En début de période de lactation, les avantages que procure le lait humain sont mieux perçus lorsque le nourrisson reçoit l'allaitement maternel exclusif jusqu'à six mois (3). Certains travaux ont montré que l'introduction précoce des aliments de complément est associée à une augmentation du risque des maladies diarrhéiques (3,4), un raccourcissement de la durée de l'allaitement (5,6).

Selon l'OMS et l'UNICEF, seulement 55% des nourrissons dans le monde bénéficient pendant les 4 premiers mois de leur vie d'un allaitement maternel exclusif ce qui est très insuffisant.

Dans les pays en développement, on observe une tendance au déclin de l'allaitement maternel, surtout dans les grandes villes. En Côte-d'Ivoire, des enquêtes réalisées dans certains quartiers d'Abidjan ont révélé que 90% des mères donnaient en plus du lait maternel, du lait artificiel à des nourrissons de moins de 4 mois (7). Au Sénégal, seuls 5% des nourrissons de moins de 5 mois sont exclusivement nourris au sein alors que 61% de ce groupe d'âge reçoivent des suppléments d'eau et d'aliment (8). Au Cameroun et d'après l'EDSC 2004 seulement 24% de nourrissons bénéficient d'un allaitement exclusif jusqu'à 6 mois (9).

Les recommandations internationales émises par l'OMS et l'UNICEF préconisent depuis plusieurs décennies déjà, l'allaitement maternel exclusif jusqu'à 6 mois, la poursuite de l'allaitement jusqu'à 2 ans voire plus, complété par l'introduction progressive d'une alimentation solide diversifiée. Les recommandations concernent tous les enfants du monde et pas uniquement ceux des pays dits en « voie de développement  » (10).

Dans les sociétés rurales traditionnelles d'Afrique, d'Asie, et d'Amérique du sud les femmes sont valorisées par leur maternité où l'allaitement au sein prend une part importante. Cependant certaines pratiques d'ordre socioculturelles  ou religieuses peuvent empêcher un allaitement maternel exclusif telle que la croyance du «colostrum mauvais» car considéré à tort comme sale (11). Plusieurs raisons ont été évoquées pour expliquer ce déclin dans nos pays parmi lesquelles la perte des valeurs traditionnelles, la migration des familles dans les villes, le retard de la première tétée, les pressions commerciales (publicités) abusives des fabricants de laits artificiels (11,12)

Au Cameroun d'après l'Enquête Démographique et de Santé 2004 (9), plus de neuf enfants sur dix (94%) nés durant les cinq dernières années ont été allaités bien que la majorité des enfants (60%) soient allaités dans les 24 heures qui ont suivi leur naissance. Dans 62% des cas, ils ont reçu des aliments avant le début de l'allaitement. Seuls 24% d'enfants ont été allaités exclusivement jusqu'à l'âge de six mois, 76% n'ont pas été allaités convenablement conformément aux recommandations de l'OMS. On note aussi que la durée médiane de l'allaitement est de 19,2 mois pour l'Adamaoua, 15,7 mois pour le Centre, 17,2 mois pour l'Est, 20,9 mois pour l'Extrême Nord, 15,8 mois pour le Littoral, 20,7 mois pour le Nord, 20,0 mois pour le Nord-Ouest, 16,7 mois pour l'Ouest, 15,3 mois pour le Sud, et 16,7 mois pour le Sud-Ouest.

CHAPITRE - III

QUESTION DE RECHERCHE

- Le taux faible de l'allaitement maternel (surtout exclusif pendant les six premiers mois) est-il lié aux mauvaises pratiques et tabous dans la communauté, ou à une connaissance insuffisante (des mères et du personnel de santé) des recommandations nationales sur l'allaitement maternel ?

CHAPITRE- IV

JUSTIFICATION

Nous entreprenons donc ce travail pour étudier les connaissances et pratiques de l'allaitement maternel et de déceler les croyances et tabous propre à la ville de Bafoussam dans l'Ouest du Cameroun. Ceci pourrait aider à améliorer le taux de l'allaitement maternel dans la région de l'Ouest en particulier.

CHAPITRE-V

RAPPEL DES CONNAISSANCES

ET REVUE DE LA LITTERATURE

V-1 DEFINITIONS DES TERMES

Allaitement maternel exclusif : le bébé ne reçoit que le lait de sa mère (pris directement au sein ou tiré et donné ultérieurement) et aucun autre aliment ou boisson à l'exception des vitamines, minéraux ou médicaments qui seront prescrit par le médecin.

Alimentation mixte : Le bébé reçoit à la fois le lait de sa mère et un lait infantile adapté à son âge.

Alimentation de substitution : Le bébé reçoit uniquement un lait infantile adapté à son âge.

Aliment de complément : Tout aliment fabriqué industriellement ou confectionné localement pouvant convenir comme complément du lait maternel ou du lait artificiel pour nourrisson, quand le lait maternel ou le lait artificiel ne suffisent plus pour satisfaire aux besoins nutritionnels du nourrisson (à partir de six mois).

Sevrage: Processus d'introduction des aliments solides pendant la poursuite de l'allaitement maternel.

Ablactation : Arrêt complet de l'allaitement maternel.

Relactation : processus qui consiste à allaiter de nouveau un enfant qui avait été ablacté pour n'importe quelle raison que ce soit.

V-2 EPIDEMIOLOGIE

L'OMS et l'UNICEF recommandent que les enfants soient exclusivement nourris au sein jusqu'à l'âge de six mois. Et l'allaitement au sein doit être poursuivi jusqu'à l'âge de deux ans. Cependant à partir de six mois le lait maternel est complété par l'introduction d'un aliment de complément approprié (13).

Mais seulement 55% des nourrissons dans le monde bénéficient pendant les quatre mois de leur vie de l'allaitement exclusif ce qui est insuffisant pour l'enfant (12, 14, 15).

Plusieurs travaux ont montré que l'introduction précoce des aliments de complément est associée à une augmentation du risque des maladies diarrhéiques (3, 4) et à un raccourcissement de la durée de l'allaitement (5, 6).

Depuis des années 70, un grand nombre d'enquêtes démographiques et de santé sont réalisées dans les pays africains. Ces enquêtes évaluent les pratiques de l'allaitement au niveau national à partir d'échantillons représentatifs de la population avec une méthodologie standardisée (16). Dans les 34 pays d'Afrique où des enquêtes démographiques et de santé ont été réalisées, plus de 95% de nourrissons sont allaités. Cette universalité apparente cache toutefois d'importantes différences, en particulier suivant les régions (17). L'initiation précoce de l'allaitement maternel à la naissance est peu fréquente en Afrique de l'Ouest car le colostrum n'y est pas traditionnellement donné au nouveau-né (18, 19). Le taux d'initiation pendant les premières 24 heures y est beaucoup plus bas 51% que dans les autres régions en Afrique de l'Est 86% et en Afrique Centrale et du Sud 83% (16) Cette tendance au déclin de l'allaitement maternel s'observe surtout dans les grandes villes des pays du tiers monde (20). En Côte-d'Ivoire des enquêtes réalisées dans certains quartiers d'Abidjan (2) ont révélé que 90% de mères donnaient en plus du lait maternel, du lait artificiel à des nourrissons de moins de 4 mois. Au Maroc on a observé une baisse du taux de l'allaitement exclusif jusqu'à six mois qui est passé de 51% en 1952 à 31% en 2004 (21). Par contre au Burkina-Faso, Traoré et al ont constaté un pourcentage élevé de l'allaitement maternel (88,6%) et une durée moyenne de l'allaitement estimée à 13,8 mois avec un taux d'allaitement mixte estimé à 8.8%.

Au Cameroun une enquête transversale réalisée à la PMI d'Essos auprès de 152 couples mères enfants en 1992 par Nlend et al (22) avait retrouvé un faible taux d'allaitement maternel exclusif de 17,3% associé à une durée d'allaitement maternel exclusif de 28 à 43 jours en moyenne.

Kobela (23) a fait son étude en 1993 sur les facteurs influençant le choix du mode d'allaitement à Yaoundé et avait trouvé que 66,3% des mamans prévoyaient un allaitement mixte, 30% prévoyaient d'allaiter au sein et 3,8% prévoyaient un allaitement artificiel exclusif. Elle avait également trouvé que l'âge, la parité, le niveau d'éducation, le travail de la mère et le milieu urbain avaient été des facteurs influençant négativement l'allaitement maternel. Plusieurs raisons de la pratique de l'allaitement mixte avaient été évoquées dont la principale était le travail externe des mères.

Une autre étude transversale effectuée dans les 4 unités de PMI de l'hôpital central de Yaoundé en 1997 (24) sur les pratiques d'allaitement et de sevrage chez 312 mères avait révélé que le taux d'allaitement exclusif jusqu'à six mois était de 3% avec un âge moyen d'introduction d'aliment solides de 3, 25 mois. Plusieurs raisons du sevrage avaient été évoquées dont les principales sont : l'enfant mange bien, il est déjà grand, le lait gâté.

L'enquête Démographique et de Santé au Cameroun 2004 relève un taux d'allaitement maternel exclusif à six mois de 24% avec une durée médiane de l'allaitement de 18 mois.

Siyou (25) dans son étude faite au Centre mère et enfant de la Fondation Chantal Biya à Yaoundé en 2006 à propos de 215 nourrissons sur les pratiques de la diversification alimentaire des nourrissons avait relevé que le taux d'allaitement maternel exclusif jusqu'à six mois était de 10,7% avec une durée moyenne de l'allaitement maternel exclusif de 3,4 mois, une durée moyenne de l'allaitement maternel de 9,2 mois un taux d'allaitement mixte à six mois de 74,8% et un âge moyen du début de la diversification de 4,3 mois. Plusieurs raisons de la non pratique ou non poursuite de l'allaitement maternel exclusif jusqu'à six mois avaient été relevées : lait insuffisant 29,8%, l'enfant veut manger 16,7%, travail extérieur de la mère etc.

Dans le rapport de synthèse de l'enquête par grappe à indicateurs multiples (26) (MICS 3) 2006 19,6% d'enfants étaient allaités moins d'une heure après la naissance.

L'allaitement relève d'un accompagnement d'équipe dans lequel le médecin doit s'impliquer (27). Une enquête CAP réalisée en 1991 auprès du personnel de santé et des mères à Dakar (8) indiquait que 28% des agents de santé avaient recommandé d'allaiter le bébé dans l'heure ou les deux heures qui avaient suivi l'accouchement alors que 34% recommandaient d'attendre 24 heures avant d'allaiter. Au Maroc, une étude faite en 2004 montrait un taux un peu élevé 30,9% dans les services médicalisés alors que 71,4% recommandent d'attendre 24 heures avant de mettre l'enfant au sein (21). Au Burkina-Faso dans 52,2% de cas le personnel conseillait l'administration d'eau sucrée le premier jour de vie.

Au Cameroun Ngofika dans son étude exploratrice en 1996 (28) effectuée dans cinq institutions hospitalières de la ville de Yaoundé sur l'influence du personnel de santé sur les connaissances et les attitudes des mères en matière d'allaitement maternel elle avait pu constater que 1,8% du personnel accoucheur était formé en allaitement maternel. On notait également que 69,7% de mères avaient été informées sur la mise au sein dans les trente minutes suivant l'accouchement, et 67,3% des mères savaient qu'il faut allaiter le bébé à la demande.

V-3 ANATOMIE DU SEIN (29)

Les seins ont un rôle important dans l'image corporelle de la femme et l'exercice de sa féminité dans les champs affectif et social. La principale fonction naturelle du sein (ou glande mammaire) est la lactation, autrement dit la production de lait : elle a pour but de nourrir le nouveau-né. Chaque sein est constitué d'un tissu graisseux plus ou moins important qui lui donne sa forme et dans lequel se trouve la glande mammaire, qui est composée d'un ensemble de lobules et de canaux.
En période d'allaitement, le lait est produit dans les lobules et transporté des lobules jusqu'au mamelon par les canaux.

Figure1 : Anatomie du sein

Source: www.vulgaris-medical.com/encyclopedie/sein-anatomie-physiologie-4205/anatomie.html

V- 4 Physiologie de l'Allaitement (30)

La fonction mammaire  est sous l'influence d'hormones qui sont produites par les ovaires. La production d'hormones par les ovaires est sous la dépendance de sécrétions hormonales cérébrales, depuis la période de la puberté jusqu'à celle de la ménopause.

Pendant la puberté, la première manifestation hormonale permet à la jeune fille d'observer des changements dans la forme et le volume de ses seins. A partir de ce moment, en effet, les hormones sexuelles fabriquées par les ovaires jusqu'à la ménopause vont avoir une influence sur les seins :

· les oestrogènes activent le développement des seins au moment de la puberté ; ces hormones sont fabriquées au cours de la première partie du cycle menstruel, après les règles ;

· la progestérone a une action complémentaire à celle des oestrogènes ; elle est principalement secrétée en deuxième partie du cycle, avant les règles.

La prolactine est une hormone sécrétée par la glande hypophysaire située dans le cerveau. Lors d'une tétée, dès les premiers mouvements de succion, la glande mammaire démarre la sécrétion du lait : la concentration de prolactine augmente et permet la synthèse du lait, alors que l'ocytocine produite contracte les fibres musculaires qui entourent les alvéoles pour assurer l'expulsion du lait vers les pores. C'est le réflexe d'éjection, qui peut être ressenti par certaines femmes (picotements dans les seins). Les mouvements de succion et la dépression que le bébé crée dans sa bouche vont entretenir un flux dynamique de lait. Plusieurs flux peuvent se succéder lors d'une même tétée si le bébé tète suffisamment longtemps et efficacement.

La quantité de lait produite sera contrôlée par la stimulation des seins, le meilleur stimulateur étant le bébé. Elle dépend de la fréquence et de la durée des tétées antérieures comme de la dynamique de la succion. En d'autres termes, la réponse de la glande mammaire se fait avec une certaine inertie : ainsi, en cas de variation des besoins du bébé (accélération de la croissance ou sevrage), quelques heures et parfois quelques jours seront nécessaires pour l'adaptation de la production lactée à la nouvelle demande. Il se peut alors que le bébé manifeste un certain déplaisir devant une production de lait qui met quelque temps à s'adapter à son appétit. Il serait souhaitable d'augmenter la fréquence de tétées pour augmenter la production, de faire preuve de patience et d'éviter des apports complémentaires qui interfèreraient avec la lactation. En effet, ils ont comme conséquences une diminution de la stimulation des seins, une modification de la technique de succion du bébé et une diminution de la confiance de la mère en ses capacités.

D'une manière générale, plus les tétées sont fréquentes, plus les ajustements sont rapides et adaptés, plus l'allaitement sera facile et satisfaisant pour la mère comme pour le bébé.

Figure 2 : Schéma illustrant la physiologie de l'allaitement

Source : Physiologie de l'allaitement. http://assoc.ipa.free.fr/allaiter/physiologie.htm.

V-5 Comparaison entre LE lait maternel et LEs

SUBSTITUTS DE LAIT (31)

Le lait de la mère est l'aliment le mieux adapté pour le nourrisson pour des raisons diverses qui tiennent de sa composition qualitatives et quantitatives en protéines en glucides et en lipides.

Le lait maternel contient trois fois moins de protéines que le lait de vache. Ces protéines sont composées de 2 fois moins de caséine et certains acides aminés spécifiques rendent le lait de la mère plus digeste. En ce qui concerne les matières grasses (ou lipides) le lait maternel est composé de 80% de Triglycérides à longues chaînes et est plus riche en cholestérol ce qui est bénéfique pour le fonctionnement de l'organisme du nourrisson. En plus le lait de la mère contient 4 fois plus d'acide linoléique essentiel à la construction des cellules cérébrales. Le cholestérol est la base de fabrication de toute une série d'hormones et des membranes cellulaires. Il est plus sucré que le lait de vache. Il contient 90%de lactose, qui se transforme en galactose, indispensable à la maturation du cerveau du bébé. Certains sucres comme les oligosaccharides sont aussi particulièrement utiles pour la maturation du tube digestif du nourrisson.

Enfin il contient 4 fois moins de sels minéraux ce qui permet de moins solliciter le travail d'élimination du rein.

Sa teneur en calcium et le rapport entre le taux de calcium et de phosphore sont idéals pour que le calcium soit plus facilement absorbé. Le fer, en faible quantité est aussi plus facilement absorbé grâce à la présence d'une molécule spécifique la transferrine. Quant à la teneur en vitamines du lait maternel, elle est le reflet de la richesse ou des carences de la mère.

V-7

Les avantages du lait maternel

Le lait maternel est l'aliment idéal pour le nourrisson durant les premiers mois de sa vie. Ses avantages sont considérables : aliment complet, équilibré, économique, spécifique et stérile. Il est donné à la température idéale, directement du sein de la mère à la bouche de l'enfant (1, 3,32).

Les anticorps de la famille des immunoglobulines aident a protéger l'organisme de l'enfant contre les différentes agressions virales auquel le corps est confronté durant les premiers mois. Ces anticorps aident aussi dans le développement du système immunitaire et son renforcement. Le lait maternel contient des éléments immunitaires appelés « mucines » qui contiennent beaucoup de protéines et des «hydrates de carbone » et ce sont des substances qui adhèrent aux bactéries et aux virus et l'éliminent complètement sans effets secondaires, contrairement aux médicaments (33). La quantité de protéines dans le lait de vache est le double de la quantité dans le lait maternel, mais comme l'enfant ne peut pas absorber toute cette quantité, il y aura alors stockage de cet excès de protéines ce qui favorise des complications. Alors que les protéines du lait maternel sont absorbées à 100 %.

Les recherches ont affirmé aussi que la durée de la digestion complète du lait maternel est de 15 minutes alors que celle du lait de vache dépasse les 60, ce qui épargne du temps et de l'effort à l'organisme de l'enfant (34). Le lait maternel aide au développement correct du système digestif (33) Le lait maternel donne à l'enfant un équilibre psychique et aide au sommeil, c'est le meilleur calmant pour l'enfant (35). Le lait maternel diminue le risque d'allergie pour l'enfant et peut même en prévenir.

Les avantages pour la mère 

Des études effectuées dans 30 pays ont prouvé que la mère qui donne le sein a son enfant est moins exposée au cancer du sein (36). L'allaitement maternel favorise le retour à la taille normale du vagin après qu'il s'est dilaté 20 fois pendant l'accouchement. Ainsi, il protège la mère contre le cancer du vagin et de l'endomètre (33). L'allaitement aide la nouvelle mère à perdre du poids et la protège de l'obésité [(37). C'est aussi un calmant naturel et pour la mère et pour l'enfant.

Les bienfaits pour la société 

L'allaitement naturel n'est pas coûteux contrairement à l'allaitement artificiel, d'après l'Académie Américaine de Pédiatrie si les États-Unis suivaient la méthode de l'allaitement maternel elles épargneraient 3600 millions de dollars chaque année (38). L'allaitement a des effets positifs sur l'environnement puisqu'il nous évite les déchets dus à l'industrie des boites, du séchage du lait de vache et de cette façon diminue la pollution

           

V-8 Moyens de promotion de l'Allaitement

MATERNEL

En 1981 l'assemblée mondiale de la santé a adopté par 118 pays le code international de commercialisation de substituts du lait maternel qui réglemente la vente des substituts du lait maternel. Ce code doit être retranscrit par chaque pays dans sa loi nationale (39).

En 1991 l'OMS et L'UNICEF prennent conscience des freins à l'allaitement maternel qui existent dans les maternités et adressent aux personnels des établissements une déclaration conjointe qui énonce les 10 conditions pour la réussite de l'allaitement maternel. Deux ans plus tard est mise en place l'Initiative Hôpital Amis des Bébés (IHAB) qui consiste en la délivrance des labels « Hôpital Amis des Bébés » aux établissements hospitaliers qui acceptent de se conformer à une charte qui reprend ces 10 conditions et à ne pas distribuer des substituts de laits gratuits ou à bas prix. Donc tous les établissements qui assurent des prestations de maternité et de soins aux nouveau-nés doivent :

1- Adopter une politique d'allaitement maternel formulé par écrit.

2- Donner à tous les membres du personnel soignant les compétences nécessaires pour mettre en oeuvre cette politique

3- Informer toutes les femmes enceintes des avantages de l'allaitement maternel.

4- Aider les mères à commencer d'allaiter leur enfant dans la demi-heure suivant la naissance.

5- Indiquer aux mères comment pratiquer l'allaitement au sein et comment entretenir la lactation même si elles se trouvent séparées de leur nourrisson.

6- Ne donner aux nouveau-nés aucun aliment ni aucune boisson autre que le lait maternel sauf indication médicale.

7- Laisser l'enfant avec sa mère 24 heures par jour.

8- Encourager l'allaitement au sein à la demande de l'enfant.

9- Ne donner aux enfants nourris au sein aucune tétine artificielle ou sucette

10- Encourager la constitution d'association de soutien à l'allaitement maternel et leur adresser les mères dès leur sortie de l'hôpital ou de la clinique.

V-9 VIH et l'allaitement maternel

Globalement en Afrique depuis deux décennies, les pratiques de l'allaitement se sont améliorées. L'initiation de l'allaitement maternel est devenue courante et la durée de l'allaitement s'est allongée. Dans une moindre mesure la pratique de l'allaitement exclusif a également progressé. Mais l'allaitement tel qu'il était pratiqué jusqu'alors pourrait être remis en question par l'épidémie du SIDA puisque le VIH1 peut être transmis à l'enfant par le lait maternel (15). La transmission post-natale du VIH par le lait maternel demeure donc un problème de santé publique important dans les pays en développement, avec un taux de transmission de 14% (40). Les organismes internationaux ont considérer que les services de soins « Amis des bébés » étaient les plus indiqués pour assurer le suivi des nourrissons justiciables d'une alimentation artificielle sous contrôle médical. Même exclusif l'allaitement maternel comporte un risque de transmission du VIH, notamment pendant la période de sevrage. L'état immunitaire de la mère constitue un facteur déterminant du risque de transmission du VIH par l'allaitement, l'alimentation artificiel restant indiquée pour les femmes ayant un taux de CD4 bas et ou parvenues au stade de la maladie, même dans les pays qui ont choisi l'allaitement exclusif avec sevrage précoce et rapide comme stratégie nationale. D'après les travaux de Coutsoudis et al il n'y a pas d'excès de risque de transmission par l'allaitement, à condition que celui-ci soit exclusif pendant au moins trois mois (41). L'allaitement maternel non exclusif serait donc le plus risqué en termes de transmission du VIH à l'enfant.

D'après Jane et al (42) Il est bien établi que plus de 90% des enfants infectés par le VIH ont contracté ce virus par transmission mère-enfant (TME). Selon des estimations, 750 000 enfants sont infectés par le VIH chaque année au plan mondial et la plupart d'entre eux vivent en Afrique sub-saharienne. La TME se fait au cours de la grossesse par voie transplacentaire, lors de l'accouchement et par l'intermédiaire du lait et de saignements mamelonnaires au cours de l'allaitement. Le risque de TME exprimé en pourcentage varie selon chacune de ces voies. En l'absence d'intervention spécifique, le taux de TME est d'environ 15-20%, et double à 35-40% quand l'allaitement maternel est prolongé (>6 mois). L'utilisation de substituts du lait maternel (SLM) peut sembler être le choix évident afin de réduire le risque de TME par l'intermédiaire du lait maternel et des saignements mamelonnaires, mais cette option peut s'avérer nocive pour les nourrissons nés de mères vivant dans des contextes où les ressources sont limitées. Dans ces contextes, le risque élevé de mortalité infantile est dû à des diarrhées sévères et à une malnutrition liée à une alimentation peu sûre par SLM et à un allaitement maternel non optimal (allaitement non exclusif pendant les 6 premiers mois de la vie). Selon des estimations présentées dans un rapport récent de l'OMS (2006), 1,45 million de vies d'enfants de moins de 2 ans sont globalement perdues chaque année dans les pays en développement en raison d'un allaitement maternel non optimal, comparativement à 242 000 décès de nourrissons liés à la TME. Les recommandations de l'OMS concernant l'alimentation des nourrissons dans le contexte de l'infection à VIH sont un ensemble important de principes fondamentaux que les gouvernements, les décisionnaires politiques et les professionnels de santé doivent prendre en compte pour la conception de politiques et de protocoles de prévention de la TME.

CHAPITRE - VI

OBJECTIFS

VI- 1 - Objectif général

- Evaluer les connaissances et la pratique de l'allaitement maternel chez les mamans fréquentant deux formations sanitaires de la ville Bafoussam.

VI - 2 - Objectifs spécifiques 

- Déterminer le taux d'allaitement chez les femmes allaitantes (taux d'allaitement maternel exclusif, taux d'allaitement mixte, taux d'allaitement en général).

- Rechercher les facteurs (maternels et sociaux) qui influencent l'allaitement au sein.

- Evaluer les connaissances du personnel de santé sur l'allaitement maternel.

CHAPITRE - VII

METHODOLOGIE

VII-1 TYPE D'ETUDE

Il s'agit d'une étude descriptive transversale sur les connaissances et pratiques de l'allaitement maternel.

VII-2 CADRE DE L'ETUDE

Notre étude s'est déroulée dans deux formations sanitaires de la ville de Bafoussam : l'Hôpital provincial et la PMI de ladite ville. Bafoussam est le chef lieu du département de la Mifi, dans la région de l'Ouest au Cameroun.

Il faut préciser que l'Hôpital Provincial et la PMI de Bafoussam sont des hôpitaux « Amis des bébés » donc dans ces deux formations sanitaires ont voit des affiches pour la promotion de l'allaitement maternel.

L'Hôpital Provincial comprend pour le service de maternité : trois médecins, 5 infirmiers de salle et 3 infirmiers en salle d'accouchement. On y réalise en moyenne 10 accouchements/ jour. Quant à la PMI, elle comprend 1 médecin et 5 infirmiers répartit comme suit : 1 infirmier en salle d'accouchement, 2 infirmiers en consultation prénatale, 1 infirmier à la vaccination et 1 en consultation externe. On y réalise en moyenne 7 accouchements par jour.

Ces deux formations sanitaires avaient été sélectionnées en raison de leur fréquentation par toutes les couches sociales de la population citadine: Fonctionnaires, cultivatrices, commerçantes ménagères, étudiantes, élèves.

VII-3 DUREE DE L'ETUDE

Notre enquête a duré environ un an : de Janvier 2008 à Janvier 2009

VII-4 POPULATION D'ETUDE

-Critères d'inclusion

- les mères allaitantes venues en consultation externe ou à une séance de vaccination avec leurs enfants.

- Le personnel de santé exerçant dans les deux formations sanitaires et s'occupant des femmes enceintes et des enfants (Pédiatrie, Maternité, Salles d'accouchement, consultations prénatales).

-Critères d'exclusion

-Refus de participer à l'étude.

- les mères qui ne comprennent pas le bien fondé de l'étude.

- les mères ayant des anomalies anatomiques des seins.

VII-5 ANALYSE DES DONNEES

Les données collectées ont été analysées au logiciel Statistical Package for Social Sciences (SPSS) version 10.1. Nous avons utilisé le test de Khi² pour la comparaison des pourcentages et le test de Student pour la comparaison des moyennes. Les résultats sont significatifs pour une valeur de P< 0,05.

VII-6 ECHANTILLON

La taille de l'échantillon a été calculée par la formule de Lorenz.

N= P.Q.Zá² /d²

N : Taille échantillon

P : Prévalence supposée =24%

Q = 1- P : degré de précision= 5%

Zá : 1,96

d= précision acceptable : 10%

Nous avons recruté un échantillon de 195 mères.

VII-7 MATERIELS ET OUTILS UTILISES

- Les ressources humaines : les directeurs des hôpitaux, le personnel de santé, les femmes allaitantes

- Une fiche technique (cf annexe)

- le logiciel SPSS version 10.1.

VII-8 PROCEDURE

Elle consiste à interroger les femmes et le personnel de santé à partir d'une fiche technique préalablement établie. L'échantillonnage était consécutif donc on recrutait au fur et à mesure que les femmes venaient à l'hôpital.

Chez la mère on recherchait : l'âge, l'ethnie, la parité, le statut matrimonial, la religion, la profession, le niveau d'instruction, leurs connaissances sur l'allaitement maternel c'est-à-dire l'heure de première mise au sein, la durée de l'allaitement maternel exclusif, les avantages du lait maternel, leur attitude dès l'accouchement, et le mode d'alimentation de leurs enfants.

Chez le personnel de santé : leur attitude et leurs connaissances sur l'allaitement maternel

A la fin de l'interrogatoire les insuffisances notées dans les interviews par rapport à l'allaitement maternel ou à la diversification alimentaire ont été corrigées à travers l'éducation sanitaire faite par nous, utilisant la carte de la mère du MINSANTE.

VII-9 ETHIQUE

Le recrutement était anonyme. Par ailleurs les femmes incluses dans l'étude ne sont recrutées qu'après leur consentement préalable. L'accord du comité national d'éthique ainsi que des directeurs de l'hôpital provincial de Bafoussam et de la PMI de Bafoussam a été obtenu avant le début du travail.

Les informations recueillies ont été analysées dans la stricte confidentialité.

CHAPITRE-VIII

RESULTATS

I-CARACTERISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUES DES MERES

195 mères ainsi que 20 agents de santé ont été inclus dans notre étude.

Tableau I : Répartition des mères en fonction des caractéristiques sociodémographiques.

Caractéristiques sociodémographiques

des mères

 

Fréquence

Pourcentage

Niveau d'étude

Aucun

1

0,5

Primaire

43

22,1

Secondaire

142

72,8

Universitaire

9

4,6

Total

195

100,0

Age de la mère

<20

7

3,6

20 - 29

142

72,8

30 - 39

44

22,6

40 - 45

2

1,0

Total

195

100,0

Profession

Ménagère

108

55,4

Elève/étudiante

9

4,6

Profession libérale*

63

32,3

Fonctionnaire

13

6,7

Autres**

2

1,0

Total

195

100,0

Statut matrimonial

Mariée

173

88,7

Célibataire

17

8,7

Union libre

5

2,6

Total

195

100,0

Parité

Primipare

51

26,2

Multipare

135

69,2

Grande multipare

9

4,6

Total

195

100,0

*: commerçantes, coiffeuses, couturières, cultivatrices, esthéticiennes

**: Athlètes, ingénieurs.

La majorité des femmes ont fait des études secondaires (72,8%).

La tranche d'âge la plus représentée est celle des mères âgées de 20 -29 ans (72,8%).

La couche des femmes la plus représentée sont les ménagères (55,4%).

Plus de la moitié des mères sont mariées (88,7%)

La moyenne d'enfants par mères est de 2,65 enfants (extrêmes= 1 et 8 enfants)

La grande majorité des femmes sont multipares (69,2%).

II- CONNAISSANCES DES MERES A PROPOS DE L'ALLAITEMENT MATERNEL

Tableau II- connaissances des mères sur l'allaitement maternel

Connaissances des mères sur l'allaitement maternel

Fréquence

Pourcentage %

Allaitement maternel exclusif jusqu'à six mois

66

33,8

Mise au sein dans les 30 minutes qui suivent l'accouchement

15

7,8

Donner le sein au bébé à la demande de jour comme de nuit

64

32,82

Avantages du lait maternel

30

15,6

Sur les 195 femmes ayant participées à notre étude :

66 soit 33,8% des mères savent qu'il faut allaiter exclusivement au lait maternel jusqu'à six mois.

Seulement 15 soit 7,8% savent qu'il faut mettre l'enfant au sein dans les 30 minutes qui suivent l'accouchement.

64 femmes soit 32,82% savent qu'il faut donner le sein au bébé à la demande de jour comme de nuit.

30 soit 15,6% connaissent les avantages du lait maternel.

III- ATTITUDES DES MERES DES L'ACCOUCHEMENT

Tableau III : Délai entre l'accouchement et la première tétée.

 

Fréquence

Pourcentage %

= 30 mn

15

7,8

1H - 2H

54

27,8

3H - 4H

41

21,2

5H - 23H

42

21,6

= 24H

42

21,6

Total

194

100,0

Seulement 15 mères (7,8%) ont mis leurs nouveau-nés au sein pour la première fois dans les 30 minutes qui suivent la naissance, et une mère n'a pas allaité son bébé parce qu'elle est VIH positive.

La majorité des femmes soit 27,8% ont mis au sein leur bébé entre la première heure et deuxième heure qui suivent la naissance.

Tableau IV: Aliment(s) donné (s)avant le début de la première tétée.

 

Fréquence

Pourcentage %

Aucun

136

69,74

Eau simple

28

14,36

Eau sucrée

22

11,30

Lait artificiel

6

3,1

Glucosé 10%

2

1,0

Miel

1

0,5

Total

195

100,0

Dans 69,74% des cas les femmes ne donnent rien à leur bébé avant le début de la première tétée.

14,36% des mères donnent l'eau simple majoritairement et l'eau sucrée est donnée par 11,30% des mères.

Tableau V : Raisons d'introduction d'autres aliments avant le début de la première tétée (N= 59).

Raisons

Fréquence

Pourcentage

Pas d'écoulement de lait

44

74,60

Accouchement par césarienne

6

10,16

Maladie de l'enfant

5

8,47

Recommandation du personnel de santé*

2

3,40

Faire sortir le méconium

1

1,68

Tradition foulbé

1

1,68

Total

59

100,0

59 mères ont donné des aliments avant le début de la première tétée.

Ces aliments sont administrés pour plusieurs raisons dont la principale est l'absence d'écoulement du lait dans 74,60% des cas.

IV- MODE D'ALIMENTATION

Tableau VI : Mode d'alimentation

 

Fréquence

Pourcentage

Allaitement maternel

194

99,48

Allaitement maternel exclusif

39

20

Alimentation par substituts du lait maternel

1

0,52

Parmi les 195 femmes ayant fait parti de notre étude, 194 ont allaité leurs bébés ce qui fait un taux d'allaitement maternel de 99,48%, et 39 soit 20% ont allaité exclusivement au sein jusqu'à six mois, et 1 soit 0,52% n'a donné que de l'aliment de substitution car VIH positif.

Tableau VII: Age d'introduction de l `alimentation mixte et durée moyenne de l'allaitement maternel exclusif.

 

N

Moyenne

Maximum

Minimum

Ecart type

Age d'introduction (Jours)

33

52,67

180

1

46,665

Durée de l'allaitement maternel exclusif (jours)

99

151,82

240

30

43,510

Trente -trois femmes sur les 195 recensés ont donné à leurs enfants du lait maternel en plus du lait artificiel.

L'âge moyen d'introduction de l'alimentation mixte est de 52,67 jours (soit 1,75 mois) avec les extrêmes allant de 1 jour à 180 jours. La durée moyenne de l'allaitement maternel exclusif est de 151,82 jours (5,06 mois).

Tableau VIII : Tableau croisé (Caractéristiques socioéconomiques des mères et âge de sevrage)

Age de sevrage (mois)

Caractéristiques sociodémographiques des mères

1-2,5

3 - 4,5

5 - 6,5

7 - 8,5

P

Statut matrimonial

Mariée

Célibataire

Union libre

Total

5

0

0

5

26

1

0

27

50

6

2

58

9

0

0

9

P=0,971

Niveau d'étude

Aucun

Primaire

Secondaire

Universitaire

Total

1

1

3

0

5

0

7

19

1

27

0

12

44

2

58

0

4

5

0

9

P=0,153

Profession

Elève/Etudiante

Ménagère

Profession libérale

Fonctionnaires

Total

0

3

2

0

5

2

16

7

2

27

1

34

19

4

58

0

5

3

1

9

P=0,005

Age de la mère

<20

20-29

30-39

40-45

Total

0

3

2

0

5

0

16

9

2

27

2

40

16

0

58

1

5

3

0

9

P=0,513

Parité

Primipare

Multipare

Grande multipare

Total

1

4

0

5

3

21

3

27

16

41

1

58

4

5

0

9

P=0,000

Nous constatons à travers ce test qu'il n'ya pas de corrélation statistiquement significative entre la durée de l'allaitement maternel exclusif jusqu'à six mois et l'âge de la mère, le statut matrimonial de la mère ainsi que son niveau d'étude (P>0,05). Elle diminue par contre de façon statistiquement significative avec la parité ainsi qu'avec la profession de la mère (P<0,05).

Tableau IX : Taux d'alimentation mixte

 

Fréquence

Pourcentage

Non

Oui

163

31

84,02

15,98

TOTAL

194

100

Dans 84,02% des cas les femmes ont donné un allaitement maternel exclusif et 15,98% des femmes ont nourri leur bébé par l'aliment de substitution en plus du lait maternel et l'alimentation de substitution est estimée à 0,52% puisque uniquement un seul enfant a été nourri exclusivement par l'aliment de substitution.

Tableau X: Représentation des diverses raisons du sevrage précoce avant six mois.

 

Frequence

Pourcentage

Lait insuffisant

27

52,94

Enfant «gourmand»

16

31,38

Refus de l'enfant de téter

3

5,88

Volonté maternelle

3

5,88

Travail de la mère

1

1,96

Maladie de la maman

1

1,96

Total

51

100

Sur les 195 mères ayant participées à notre étude, 51 mères ont donné d'autres aliments en plus du lait maternel avant six mois. Ainsi diverses raisons de la non pratique ou non poursuite de l'allaitement maternel exclusif jusqu'à six mois ont été évoquées et la principale est le lait insuffisant dans 52,94% des cas.

Tableau XI: Age de l'ablactation.

 

N

Moyenne

Minimum

Maximum

Age ablactation (jours)

39

457,31

120

730

L'âge moyen d'ablactation est de 457,31 jours (soit 15,24 mois) avec des extrêmes allant de 4 mois à 2 ans.

Tableau XII : Caractéristiques socioéconomiques des mères et âge d'ablactation

Age ablactation (mois)

Caractéristiques socioéconomiques des mères

4-6

7-10

11-13

14-16

17-19

20-22

23-25

P

Statut matrimonial

Mariée

Célibataire

Union libre

Total

3

0

1

4

2

1

0

3

2

1

0

3

13

0

0

13

11

0

0

11

1

0

0

1

4

0

0

4

P=0,000

Niveau d'étude

Aucun

Primaire

Secondaire

Universitaire

Total

1

2

1

4

1

1

1

3

0

3

0

3

1

12

0

13

4

7

0

11

1

0

0

1

1

3

0

4

P=0,001

Profession

Elève/Etudiante

Ménagère

Profession libérale

Fonctionnaires

Total

0

2

0

2

4

0

1

1

1

3

0

2

1

0

3

1

6

6

0

13

0

7

4

0

11

0

1

0

0

1

0

1

2

1

4

P=0,087

Age de la mère

<20

20-29

30-39

40-45

Total

0

2

1

1

4

0

1

1

1

3

1

2

0

0

3

2

8

3

0

13

0

4

6

1

11

0

1

0

0

1

0

3

1

0

4

P=0,162

Parité

Primipare

Multipare

Grande multipare

Total

3

1

0

4

1

2

0

3

1

2

0

3

2

11

0

13

2

9

0

11

0

1

0

1

2

2

0

4

P=0 ,615

Le statut matrimonial ainsi que le niveau d'instruction des mères influencent négativement de façon statistiquement négative la durée de l'allaitement maternel en général (P<0,05).

V- CONNAISSANCES ET ATTITUDES DU PERSONNEL DE SANTE

Figure 1: Connaissances du personnel de santé concernant les recommandations du MINSANTE sur l'allaitement maternel.

82,4% du personnel de santé disent connaître les recommandations du MINSANTE sur l'allaitement maternel.

Tableau XIII: Attitudes du personnel face à une nouvelle accouchée.

Attitudes

Fréquence

Pourcentage

Nettoyer le mamelon et mettre le bébé au sein

12

60

Donner le sein au bébé à la demande jour et nuit

7

35

Demander à la mère de mettre le bébé au sein dès la montée laiteuse

1

25

Total

20

100,0

Face à une nouvelle accouchée 60% du personnel de santé demandent aux mamans de nettoyer le mamelon et de mettre le bébé au sein et 35% du personnel de santé demandent aux mères de donner le sein au bébé à la demande de jour comme de nuit.

Tableau XIV: Connaissance du personnel de santé sur l'heure de première mise au sein.

heure

Fréquence

Pourcentage

= 30 mn

5

25

1H - 2H

3

15

3H - 4H

10

50

= 24H

2

10

Total

20

100,0

50% du personnel de santé demandent aux mamans de mettre leurs bébés au sein pour la première fois entre la troisième et la quatrième heure après la naissance, et seulement 25% demandent de mettre le nouveau-né au sein dans les 30 minutes qui suivent la naissance.

Tableau XV: Connaissances du personnel de santé sur les raisons du respect de l'intervalle de première mise au sein après l'accouchement.

 

Fréquence

Pourcentage

Le temps que la femme quitte la salle d'accouchement

11

55

Pour que le bébé bénéficie du colostrum

3

15

Le temps que la montée laiteuse se fasse

2

10

Recommandations de l'OMS

2

10

Le temps que la mère fasse sa toilette

2

10

Total

20

100,0

Plusieurs raisons du respect de l'intervalle de première mise au sein sont évoquées. C'est ainsi que 55% du personnel de santé attendent que la femme quitte la salle d'accouchement avant de lui demander de mettre le bébé au sein.

Tableau XVI: Connaissances du personnel de santé sur l'âge d'allaitement maternel exclusif jusqu'à six mois.

Age en mois

Fréquence

Pourcentage

1

1

5

3

3

15

5

2

10

6

14

70

Total

20

100,0

70% du personnel de santé savent qu'il faut allaiter l'enfant exclusivement jusqu'à six mois.

Tableau XVII: Raisons du sevrage après l'âge de six mois selon le personnel de santé.

Raisons

Fréquence

Pourcentage

Recommendations de l'OMS

12

60

Lait insuffisant

4

20

L'enfant réclame à manger à cet âge

3

15

Tradition

1

5

Total

20

100,0

60% du personnel de santé demandent aux mères de sevrer dès l'âge de six mois parce que ce sont les recommandations de l'OMS.

Tableau XVIII: Raisons de l'initiation du lait artificiel avant l'âge de six mois selon le personnel de santé.

Raisons

Fréquence

Pourcentage

Lait insuffisant

9

45

Enfant gourmand

6

30

Crevasses

2

10

Maladie de la mère

2

10

Travail externe de la mère

1

5

Total

20

100,0

Le personnel de santé préconise l'allaitement mixte dans la majorité des cas (45%) en cas de lait insuffisant avant l'âge de six mois.

Tableau XIX: Age d'introduction des aliments de complément et l'âge de l'ablactation préconisé par le personnel de santé.

 

Minimum

Maximum

Moyenne

Age d'introduction des aliments de complément (mois).

Age de l'ablactation (mois)

1

16

6

24

5,47

20;25

L'âge moyen d'introduction des aliments de complément préconisé par le personnel de santé est de 5,47 mois avec des extrêmes variant de 1mois à 6mois.

L'âge moyen d'ablactation préconisé par le personnel de santé est de 20,25 mois avec des extrêmes variant de 16 mois à 24 mois.

Tableau XX: Raisons de l'ablactation évoqué par le personnel de santé.

Raisons

Fréquence

Pourcentage

Chaque femme décide de la date du sevrage

10

50

Assez suffisant pour un enfant qui a un développement normal

6

30

Le lait ne contient plus assez de substances nutritives nécessaires pour la croissance de l'enfant

2

10

Recommandations de l'OMS/ MINSANTE

2

10

Total

20

100,0

Dans la majorité, 50% du personnel de santé laissent le soin aux mères de décider de la date d'ablactation de leurs enfants.

Seulement 10% recommandent aux mères d'allaiter jusqu'à 2 ans.

CHAPITRE-IX

DISCUSSION

IX- 1 Difficultés rencontrées

Nous avons rencontrés pendant notre étude quelques difficultés à savoir : l'OMS et l'UNICEF n'ont pas établi un référentiel par rapport à l'idéal à atteindre concernant l'allaitement maternel pour les pays en voie de développement : toutefois nous avons pris comme référentiel au niveau national l'EDSC III.

Pour des raisons techniques nous n'avons effectué notre enquête que dans deux formations sanitaires de Bafoussam (l'hôpital provincial et la PMI) sachant que ceux - ci ne sont pas représentatifs sur le plan régional. Toutefois cette étude nous a permis d'évaluer la pratique de l'allaitement maternel dans la zone urbaine de Bafoussam dans l'ouest Cameroun.

IX-2- Les facteurs socioéconomiques de la mère.

Les mères incluses dans notre étude sont relativement jeunes, majoritairement multipares et ménagères. La grande majorité des mères ont atteint le niveau d'instruction du secondaire. C'est ce groupe de mères qui pratiquent le plus l'allaitement maternel ; ces données sont en concordance avec celles de Abdoulaye (6) et de Siyou (25).

IX- 3 Connaissances et attitudes des mères.

Malgré un taux relativement satisfaisant de l'allaitement maternel, notre étude relève comme du reste les autres études un faible taux d'allaitement maternel exclusif jusqu'à six mois soit 20% alors que c'est ce mode d'allaitement qui est prôné par l'OMS et l'UNICEF (13). Notre proportion d'allaitement maternel est élevée : 99,48% comparativement à certaines villes du Cameroun où Nlend et al a trouvé un taux de 86% (22) en particulier et d'Afrique en général qui sont respectivement de 96,5% en Centrafrique et 88,6% au Burkina Faso (6, 20).

Divers aliments sont administrés au bébé dès sa naissance dans 30,36%. Ces derniers sont administrés pour plusieurs raisons dont la principale était l'absence d'écoulement du lait dans 74,60% des cas, soit conseillés par le personnel de santé, soit administrés en fonction des pratiques de l'ethnie d'origine. Il s'agit de l'eau simple dans 14,36%. Dans 69,79% des cas les femmes ne donnent rien à leur bébé avant le début de la première tétée.

Par contre l'EDSC III (9) a relevé que dans 62% des cas les mères ont donné des aliments avant le début de l'allaitement. Traoré et al indiquaient qu'avant le début de la première tétée les mamans donnaient dans la majorité des cas de l'eau sucrée dans 56,9% des cas, taux largement supérieur à celui retrouvé dans notre étude. Ces aliments sont conseillés soit par le personnel de santé, soit administrés en fonction des pratiques de l'ethnie d'origine de la famille. Les nouveau-nés reçoivent ces aliments jusqu'à l'apparition du lait mature chez la maman.

Nous avons constaté que seulement 7,8% des mères ont mis au sein leur bébé dans les 30 minutes qui suivent l'accouchement. Pourtant dans le rapport de la MICS 2006 19,6% ont été allaités moins d'une heure après la naissance. Dans l'EDSC III 60% des enfants ont été allaités dans les 24 heures qui ont suivi leur naissance.

En Inde Dash et al (44) trouvent qu'environ 48% de bébés sont mis au sein pour la première fois dans les six heures après la naissance. Or l'OMS et le MINSANTE recommandent que l'enfant soit mis au sein dans les 30 minutes suivant la naissance.

Les résultats de plusieurs travaux effectués en Afrique évoquent un faible taux d'allaitement maternel exclusif jusqu'à six mois. Dans notre enquête nous avons retrouvé un taux d'allaitement exclusif jusqu'à six mois de 20% supérieur à celui de Nlend et al qui trouvent un taux d'allaitement maternel exclusif de 17, 3%, de Tieche et al (24) avec un taux le moins élevé de 3% et de Siyou (25) qui trouve un taux de 10,7%. Mais en Chine Liqian et al (45) a relevé un taux trop bas d'allaitement maternel exclusif de 0,2% en zone urbaine et de 7,2% en zone rurale. Selon l'EDSC 2004 le taux d'enfants de 6 mois nourris exclusivement au sein est de 24% légèrement élevé par rapport à nos résultats. Toutes ces valeurs sont beaucoup faibles contrairement à celui retrouvé au Maroc par Barkat et al soit de 31% en 2004. Aux Etats unis selon l'étude de Sheally et al (46) plus de la moitié des mères allaitent leurs enfants uniquement avec du lait maternel jusqu'à 4 mois.

Dans les deux formations sanitaires de Bafoussam où nous avons réalisé notre enquête, la fréquence de l'allaitement maternel est de 99,48%. L'EDSC III trouve un taux proche du nôtre de 99% à la naissance et 94% à 11 mois.

Les catégories socioprofessionnelles chez lesquelles nous avons retrouvé le plus faible taux d'allaitement maternel sont les fonctionnaires et les étudiantes. Ces mères sont obligées de quitter leur lieu de résidence pendant plusieurs heures pour des raisons professionnelles.Cette séparation maternelle momentanée justifie selon elles l'introduction d'une alimentation de substitution. Ce constat est fait en Côte- d'ivoire par Savage et al qui retrouve que dans certains quartiers d'Abidjan, 75 à 98% des mères ont donné des aliments de remplacement tel que le lait artificiel en plus du lait maternel également pour des raisons professionnelles.

Nous retrouvons ces mêmes tendances en Centrafrique où Sepou et al retrouvaient un fort taux d'allaitement maternel prédominant de 96,5%. Ce taux est un peu plus élevé que celui de Traoré et al au Burkina-faso de 88,6% en 1991. Ce taux avoisine celui du Cameroun où Nlend et al ont retrouvé un taux d'allaitement maternel de 86%. Au Nord-est du Brésil, Neusa et al (47) ont trouvé un taux proche du notre où 99% des mères ont allaité leur nouveau-né. Guerrero et al (48) à Mexico ont trouvé un taux légèrement inférieur où 91% des mères ont commencé par allaiter leur bébé.

En Chine Liqian et al ont par contre retrouvé un taux bas d'allaitement maternel de 62, 8% en zone urbaine et de 83,4% en zone rurale.

Nous avions retrouvé dans notre enquête un taux d'allaitement mixte de 15,98% avec un âge d'introduction de l'alimentation mixte de 1,75 mois. Dans l'EDS004 ces valeurs sont sensiblement comparables aux nôtres où nous retrouvons un taux d'alimentation mixte à 1 mois de 16%. Ce taux est largement inférieur à ceux retrouvés par Siyou et Nlend et al qui sont respectivement de 74, 8% et 68,9%. Kobela (23) dans son enquête a relevé un taux également proche de ces derniers où 66,3% des femmes ont prévu de pratiquer l'allaitement mixte.

Dans notre enquête nous avons constaté qu'une femme n'a pas allaité son enfant et l'a nourris exclusivement par un aliment de substitution car elle est VIH positive ce qui fait un taux d'alimentation de substitution de 0,52%.

Nous avons noté dans notre étude qu'il n `y a pas de corrélation statistiquement significative entre la durée de l'allaitement maternel exclusif et l'âge de la mère, le statut matrimonial de la mère ainsi qu'avec son niveau d'étude (p>0,05). Elle diminue de façon statistiquement significative avec la parité ainsi qu'avec la profession de la mère (p<0,05). Kobela a retrouvé par contre que l'âge, la parité, le niveau d'éducation, le travail externe de la mère et le milieu urbain sont les facteurs influençant négativement l'allaitement maternel. Mais Nlend et al (22) ont décrit que la durée de l'allaitement maternel exclusif croit avec le nombre d'enfants.

IX-4 Mode d'alimentation

Dans notre étude, l'âge moyen d'introduction des aliments de compléments de 5,06 mois est voisin de celui retrouvé par Traoré et al au Burkina Faso qui est de 5,03 mois. Cet âge est supérieur à celui retrouvé en Centrafrique par Sepou et al qui varie de 1 à 4 mois. Au niveau national d'autres enquêtes ont été faites et ont relevé des âges précoces 3,25 mois pour Tietche et al (24) et 3,4 mois pour Siyou.

Dans notre étude, 20% des mères ont allaité exclusivement au lait maternel jusqu'à six mois. L'EDSC III relève qu'à l'ouest le taux d'allaitement maternel exclusif à six mois est de 19,7%, taux proche du notre.

Plusieurs raisons du sevrage avant six mois sont relevées dans notre étude parmi lesquelles : lait insuffisant dans 52,94% des cas, ``enfant gourmand'' dans 31,38% des cas, travail de la mère dans 1,96% des cas. Siyou a trouvé comme raisons: lait insuffisant dans 29,8%, maladie de la mère, prématurité, refus de téter, gemelarité dans 24,8%, l'enfant veut manger dans 16,7%, travail de la mère. A Mexico, Guerrero et al avaient trouvé dans leur étude que l'allaitement au sein a été espacé ou interrompu sur conseil du médecin (68%) ou quand la mère souffrait de ce que la médecine populaire désigne sous le nom de «coraje» (colère 52%), ou de «susto» (frayeur 54%), ou quand elle n'a pas «suffisamment de lait» (62%), ou du lait de mauvaise qualité (56%) ou encore parce qu'elle ( 56%) ou l'enfant (43%) sont tombés malades.

Dans notre étude l'âge moyen d'arrêt de l'allaitement maternel est de 15,24 mois. Cette durée est légèrement inférieure à celle retrouvée par l'EDSC 2004 à l'ouest qui était de 16,7 mois et largement inférieure à la durée médiane de l'allaitement maternel au Cameroun qui était de 18 mois. Cet âge était raccourci dans les travaux de Siyou où l'ablactation survenait vers 9,2 mois en moyenne. Au Brésil Neusa et al (47) trouvent que la durée moyenne de l'allaitement maternel trop raccourci est de 65 jours pour les mères qui débutent l'alimentation de substitution à partir de 1 mois et de 165 jours pour les autres mères. Pourtant l'OMS et le MINSANTE recommandent que les enfants soient exclusivement nourris au sein jusqu'à six mois et poursuivre jusqu'à l'âge de deux ans, et qu'à partir de six mois ce lait maternel doit être complété par l'introduction d'un aliment de complément approprié. Cet âge d'ablactation se fait plus précocement chez les femmes mariées et les femmes ayant un niveau d'instruction élevé P<0,05 : Par contre Nlend et al ont trouvé que l'âge de la mère influençait négativement la durée de l'allaitement maternel en général.

IX-5 Connaissances et pratiques du personnel de santé

Dans notre enquête la grande majorité du personnel de santé (82,4%) disent avoir des connaissances concernant les recommandations du MINSANTE sur l'allaitement maternel. Paradoxalement 25% seulement recommandent d'allaiter le bébé dans les 30 minutes qui suivent l'accouchement. Par contre dans les travaux de Ngofika (28), 69.7% des mères ont été informées sur la nécessité de mettre le bébé au sein dans les 30 minutes qui suivent l'accouchement.

Aux Etats Unis, Schanler et al (49) montrent que l'allaitement maternel comme l'allaitement maternel exclusif pratiqué pendant le premier mois après la naissance sont recommandés par seulement 65% des pédiatres.

A Dakar, Wade B (8) révèle que 28% des agents de santé ont recommandé d'allaiter le bébé dans les 2 heures qui ont suivi l'accouchement alors que 34% ont recommandé d'attendre 24 heures avant d'allaiter. Ce dernier taux est largement inférieur au taux retrouvé au Maroc où Barkat et al ont trouvé que 71,4% du personnel ont demandé d'attendre 24 heures avant d'allaiter. Nous avons constaté que dans notre étude 50% du personnel demandent d'attendre 3 à 4 heures après la naissance.

Face à une nouvelle accouchée, les agents de santé ont diverses attitudes. Ils conseillent dans 50% des cas aux femmes de nettoyer leur mamelon et de mettre le bébé au sein. Dans 35% des cas ils conseillent de donner le sein au bébé à la demande de jour comme de nuit. Ngofika (28) dans son étude a trouvé que 67,3% des mères savaient qu'il faut allaiter le bébé à la demande.

70% des agents de santé savent qu'il faut allaiter exclusivement au sein jusqu'à six mois.

L'allaitement mixte est préconisé par le personnel de santé en cas de lait insuffisant dans la majorité des cas (45%). Par contre Traoré et al au Burkina Faso ont trouvé que l'allaitement mixte a été préconisé en cas de crevasses dans 38,2% et dans 8,8% en cas d'insuffisance de lait.

Dans la majorité des cas c'est-à-dire dans 50% de cas les agents de santé laissent le soin aux mamans de décider de la date de l'ablactation de leurs enfants. Et c'est seulement 10% qui demandent aux mères d'arrêter complètement l'allaitement au sein à deux ans.

Aux Etats-Unis, Schanler et al ont trouvé que seulement 37% des pédiatres ont recommandé l'allaitement maternel jusqu'à 1an les raisons n'ont pas été évoquées.

CHAPITRE-X

CONCLUSION

Il ressort de notre travail que :

- L'allaitement maternel est le mode alimentaire le plus répandu (99,48%) dans les deux formations sanitaires de Bafoussam. Ce taux est correct et mérite d'être préservé. Mais le taux d'allaitement maternel exclusif chez les nouveaux-nés est faible (20%) et mérite d'être amélioré car ce taux est inférieur à notre référentiel qui est de 24% dans l'EDSC III. Ce taux semble être influencé négativement par la parité et la profession des mères (P<0,05). Il faut aussi relever que le statut matrimonial (les femmes mariées) ainsi que le niveau d'instruction des mères (niveau élevé) influencent négativement la durée de l'allaitement maternel en général (P<0,05).

- Seulement 33,8% des mères savent qu'il faut allaiter exclusivement au lait maternel jusqu'à six mois et 7,8% savent qu'il faut mettre l'enfant au sein dans les 30 minutes qui suivent l'accouchement.

- 82,4% du personnel de santé disent avoir des connaissances concernant l'allaitement maternel et paradoxalement seulement 25% recommandent aux mères de mettre le nouveau-né au sein dans les 30 minutes qui suivent l'accouchement. 70% du personnel de santé préconisent l'allaitement maternel exclusif jusqu'à six mois et seulement 10% recommandent l'allaitement jusqu'à au moins 2 ans.

CHAPITRE-XI

RECOMMANDATIONS

Nos recommandations sont les suivantes :

1-Mettre un accent sur l'information, l'éducation et la communication des mères pendant les séances de vaccination et de consultations pédiatriques et prénatales en ce qui concerne la nécessité de l'allaitement maternel exclusif pendant les six premiers mois de vie du bébé, et de la poursuivre jusqu'à au moins 2 ans.

2-Une campagne médiatique au quotidien d'affichage intense et de distribution de prospectus aux mamans sur les recommandations du Ministère de la Santé concernant l'allaitement maternel.

3-Cibler en priorité le personnel de santé travaillant aux consultations prénatales et pédiatriques, à la maternité et à la pédiatrie à travers les messages éducatifs et les séances de formation afin d'améliorer leurs connaissances, et comportement en matière d'allaitement maternel.

CHAPITRE-XII

REFERENCES

1) La Leache League. Allaitement maternel : Guide pratique à l'usage des professionnels de santé.

http://www.mangerbouger.fr/pro/IMG/pdf/Guide_allaitement.pdf

2) Savage KF, Benoist B. Aider les mères à allaiter. Genève: Organisation mondiale de la santé, 1996; 192p (WHO/CHD/96.8).

3) Sheard.N, Allan.W. The role of breast milk in development of gastrointestinal tract. Nutrition Rev 1988; 46: 1-8.

4) Saarimen UM, Kajosaari.M. Breastfeeding as prophylaxis against atopic disease: a prospective follow-up study until 17 years old. Lancet 1995; 346. 1065-9.

5) Hening MJ, Nommsen LA, Person JM, Lonnerdal B, Dewev K. Intake and growth of breast-fed and formula-fed infants in relation to the timing of introduction of complementary foods: the DARLING Study. Act Paediatr 1993;82:999-1006.

6) Sepou.A, Yanza.MC, Nguembi.E, Tetpa G, Ngbale R. Quelle valeur l'allaitement maternel a-t-il en milieu urbain et semi urbain centrafricain ? Santé 2001 Avril- Mai Juin;11 (2) : 85-9.

7) Belanger B, Guinty MC. Promotion de l'allaitementMères et enfants. Recherche

Médicale: Publication Pédiatriques 1989 ; 9: 3.

8) Wade.B. Etat actuel de l'allaitement maternel dans les villes du Sénégal.

9) Institut National de la Statistique (INS) et ORC Macro 2004. Enquête Démographique et de Santé du Cameroun 2004. Calverton, Maryland, USA : INS et ORC Macro.

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CHAPITRE-XIII

ANNEXES

QUESTIONNAIRE : ETUDE CAP SUR L'ALLAITEMENT

MATERNEL À BAFOUSSAM

A- Chez la mère:

- Age : ............... Ethnie........................

- Parité : G...P...... Statut matrimonial : Marié Célibataire Divorcé Union libre

- Religion :........................................Profession :.................................................

- Niveau d'instruction (Mère): Aucun Primaire Secondaire Universitaire

- Niveau d'instruction (Père): Aucun Primaire Secondaire Universitaire

- Lieu d'accouchement : Domicile Centre de santé Hôpital

- Rang dans la fratrie :.......................Age enfant : ..............................Sexe: M/F

- Connaissez-vous les recommandations du MINSANTE concernant l'allaitement maternel?

Allaitement maternel exclusif jusqu'à six mois Oui Non

Heure de Première mise au sein : 30mn Oui Non

Donner le sein à la demande du bébé : Oui Non

Avantages du lait maternel : Oui Non

B- Attitude de la mère dés l'accouchement :

- L'enfant a-t-il été allaité ? Oui Non

- Délai entre l'accouchement et la première tétée : .......................................................

- Aliment(s) reçu(s) avant le début de la première tétée:..................................................

- Raisons :......................................................................................................

C- Mode de l'alimentation :

- Alimentation mixte : Oui: Non : Age d'introduction :................................. 

- Type du lait :..............................Jusqu'à quel âge :....:............... ........................

- Age de sevrage (introduction des aliments solides):...............Raisons :........................

- Maladies de l'enfant après sevrage......................................................................

- Si pour cause de maladie, où avez-vous recherché les soins :.....................................

- Age ablactation :................. Raisons :.............................................................

- Maladies de l'enfant après ablactation................................................................

- Si pour cause de maladie où avez-vous recherché les soins :......................................

- L'alimentation est-elle appropriée à l'âge de l'enfant selon la carte de la mère ?

Oui Non

B- Attitude du personnel de santé :

- Connaissez-vous les recommandations du MINSANTE sur l'allaitement maternel ?

Oui Non

- Attitude du personnel face à une nouvelle accouchée :...............................................

- Vous mettez l'enfant au sein à partir de quel moment ? :.................Raisons :....................

- Jusqu'à quel âge préconisez-vous l'allaitement maternel exclusif ?...............Raisons :...............

- Quand préconisez-vous l'alimentation mixte :...........................................................

- A quel âge préconisez-vous l'introduction des aliments de compléments ?..................................

Raisons :.............................................................................................

- A quel âge préconisez-vous à une maman d'arrêter d'allaiter ?....................................................

Raisons :...................................................................................................................................................................................................

Les dix conditions pour promouvoir l'allaitement maternel dans les formations sanitaires définis par l'OMS

1- Adopter une politique d'allaitement maternel formulé par écrit.

2- Donner à tous les membres du personnel soignant les compétences nécessaires pour mettre en oeuvre cette politique

3- Informer toutes les femmes enceintes des avantages de l'allaitement maternel.

4- Aider les mères à commencer d'allaiter leur enfant dans la demi-heure suivant la naissance.

5- Indiquer aux mères comment pratiquer l'allaitement au sein et comment entretenir la lactation même si elles se trouvent séparées de leur nourrisson.

6- Ne donner aux nouveau-nés aucun aliment ni aucune boisson autre que le lait maternel sauf indication médicale.

7- Laisser l'enfant avec sa mère 24 heures par jour.

8- Encourager l'allaitement au sein à la demande de l'enfant.

9- Ne donner aux enfants nourris au sein aucune tétine artificielle ou sucette

10- Encourager la constitution d'association de soutien à l'allaitement maternel et leur adresser les mères dès leur sortie de l'hôpital ou de la clinique.

NOTICE DE CONSENTEMENT

Je soussigné______________________________________________________

Reconnaît avoir été au courant que je participe à une étude intitulée « ETUDE DES CONNAISSANCES ET PRATIQUES DES MERES SUR L'ALLAITEMENT MATERNEL A L'HÔPITAL PROVINCIAL ET A LA PMI DE BAFOUSSAM ».

J'ai posé toutes les questions nécessaires et j'ai obtenu toutes les informations qui m'ont satisfaites.

Sur ce, j'ai consentit de participer.

La Participante L'Investigateur principal

GAMGNE KAMGA Bernadette






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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci