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Evaluation du système de suivi écologique et la dynamique des activités anthropiques dans le Parc national de la Bénoué et sa périphérie

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par Mireille Danaé KOAGNE
Université de Dschang - ingénieurs des eaux, forêts et chasses 2009
  

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UNIVERSITE DE DSCHANG

THE UNIVERSITY OF DSCHANG

FACULTE D'AGRONOMIE ET DES SCIENCES AGRICOLES

FACULTY OF AGRONOMY AND AGRICULTURAL SCIENCES

DEPARTEMENT DE FORESTERIE

DEPARTMENT OF FORESTRY

EVALUATION DU SYSTEME DE SUIVI ECOLOGIQUE ET LA
DYNAMIQUE DES ACTIVITES ANTHROPIQUES DANS LE PARC
NATIONAL DE LA BENOUE ET SA PERIPHERIE

Mémoire de fin d'Etudes présenté en vue de l'obtention du Diplôme
D'Ingénieur des Eaux, Forêts et Chasses.

Par : KOAGNE MIREILLE DANAE

Matricule : 03A041

Mai 2009

FACULTE D'AGRONOMIE ET DES SCIENCES AGRICOLES

FACULTY OF AGRONOMY AND AGRICULTURAL SCIENCES

DEPARTEMENT DE FORESTERIE

DEPARTMENT OF FORESTRY

EVALUATION DU SYSTEME DE SUIVI ECOLOGIQUE ET LA
DYNAMIQUE DES ACTIVITES ANTHROPIQUES DANS LE PARC
NATIONAL DE LA BENOUE ET SA PERIPHERIE

Mémoire de fin d'études présenté en vue de l'obtention du diplôme
D'Ingénieur des Eaux, Forêts et Chasses.

Par : KOAGNE MIREILLE DANAE
Matricule : 03A041

SUPERVISEUR ENCADREUR

Dr. TCHAMBA N. Martin M. BENE BENE Christophe L.

Directeur National WWF-Programme du Cameroun Ingénieur des Eaux, Forêts et Chasses

Enseignant associé à l'Université de Dschang Chef du Projet WWF/PSSN

CO-SUPERVISEUR

DR TSI A. Evaristus

Chargé de cours à l'Université de Dschang (F.A.S.A.)

FICHE DE CERTIFICATION DE L'ORIGINALITE DU TRAVAIL

Je soussignée, KOAGNE Mireille Danaé, atteste que le présent mémoire est le fruit de mes propres travaux effectués au Parc National de la Bénoué et sa périphérique sous la supervision du Dr. TCHAMBA N. Martin et du Dr. TSI A. Evaristus Enseignants à l'Université de Dschang.

Ce mémoire est authentique et n'a pas été antérieurement présenté pour l'acquisition de quelque grade universitaire que ce soit.

Nom et signature de l'auteur

KOAGNE Mireille Danaé

Visa du superviseur

Date :

Visa du Co-superviseur Visa du chef de département

Date : Date :

FICHE DE CERTIFICATION DES CORRECTIONS APRES SOUTENANCE

Le présent document a été revu et corrigé conformément aux observations du jury.

Visa du Superviseur Visa du Président du jury

Date : Date :

Visa du Co-superviseur Visa du Chef de Département

Date Date

DEDICACE

A mon grand frère WOUEMBE David,

Pour tous les sacrifices que tu as consentis pour faire de moi ce que je suis aujourd'hui, puisses tu recevoir en ce modeste travail un de tes multiples efforts.

A ma famille toute entière,

Vous qui avez oeuvré pour ma réussite scolaire par votre soutien moral et matériel, puisse ce modeste travail vous rendre satisfaction et traduire le juste résultat de vos longues années de sacrifice.

REMERCIEMENTS

Ce mémoire est l'aboutissement de mes années de formation à la Faculté d'Agronomie et des Sciences Agricoles de l'Université de Dschang en vue de l'obtention du diplôme d'Ingénieur des Eaux Forêts, et Chasses. En effet, en 5ème année de sa formation, l'élève Ingénieur de la F.A.S.A doit effectuer un stage d'insertion professionnelle dans une structure professionnelle afin de concilier les notions théoriques acquise à la pratique. Dans cette optique nous avons effectué notre stage au WWF/PSSN. Il s'insère dans le cadre du programme bilatéral WWF Pays Bas et WWF Cameroun (Composante Savanes). L'objectif de ce programme est d'assurer la conservation, la gestion et l'exploitation des ressources naturelles tout en établissant un lien avec les besoins locaux, nationaux et régionaux des générations actuelles. Ce travail n'aurait pu voir le jour sans les efforts conjugués de nombreuses personnes morales et physiques.

Mes remerciements les plus sincères à tous ceux qui ont toujours porté une attention particulière à ma formation civique et sociale. Je pense surtout à:

L'Eternel Tout Puissant pour toute sa bienveillance à mon égard;

Mes superviseurs Dr. TCHAMBA N. Martin et Dr. TSI A. Evaristus, pour avoir accepté de parrainer ce travail, malgré leurs multiples préoccupations.

A M. BENE BENE C.L. Chef du Projet WWF/PSSN. Pour ses conseils, son encadrement technique, sa rigueur dans le travail et pour n'avoir fait connaître et aimer d'avantage la conservation.

Le corps enseignant de la F.A.S.A. pour tous les efforts consentis afin de nous transmettre les connaissances au cours de notre formation. En particulier Pr. MANJELI Yacouba Doyen de la FASA, Dr. TOMEDI EYANGO M. epouse TABI Chef du département de Foresterie. M.TCHANOU Zachée, M. NTABE Eric, M. DONGJANG J.P., Dr. AVANA L., Mme FOBUZIE P.

A M. MANDAK Juls N. Administrateur - comptable pour sa disponibilité, sa coopération et ses encouragements tout au long de mon stage.

A M. BOUM Rodolphe et M. ZOBO OSSEGUE Achylle R. respectivement SocioEconomiste et Biologiste du projet WWF/PSSN pour toutes leurs critiques constructives lors de la phase rédactionnelle de ce mémoire.

A ABDOULAYE OUMAROU et ABDOULAYE ABASSI chauffeurs du WWF/PSSN pour m'avoir toujours conduit à bon port lors de mes descentes sur le terrain.

A Mme MEFOMDJIO Pierrette et sa fille le Dr MAMDJOKAM Aïssa Stefanie qui m'ont fait passée un agréable séjour à Garoua. Dieu est grand et saura vous récompenser de tous vos sacrifices consentis à mon égard;

M. ZOURMBA Juoullier Délégué Régional du Ministère de la Forêt et de la Faune du Nord. Pour ses conseils et son implication directe à la réalisation technique de mon mémoire.

M. SALEH Adam conservateur du PNB pour tous les conseils, les facilités et la sécurité donc il m'a fait grâce lors de mes travaux de terrain.

M. WAGA Beskreo Chef Service Régional des Aires Protégées à la Délégation Régionale du Ministère des Forêts et de la Faune du Nord pour ses multiples conseils.

Mes camarades stagiaires de la région du Nord. NYEMGAH W. Leste, NGUIMKENG D. Louis Francis, WANKANGUE Félix et MOUTCHAGE Joël , avec qui nous avons entretenu un climat de sérénité, d'échange et de convivialité tout au long du stage.

Mes amis MFOSSA M. Daniel et NGUEDJIO Paul Aimé qui m'ont soutenu moralement et qui m'a permis de rester confiante.

Mes amies BIEUKOUO W. Gwladys, METSANOU F. Paule Kremer, NKEUDJACKSONG Y. Diane qui n'ont toujours apporté leurs soutien inconditionnelle quand j'en avais besoin.

Mon père MEHEBOU Jean et ma mère NDEYO Elizabeth pour l'affection et le n soutien qu'ils ont toujours témoigné à mon égard.

Mes frères et soeurs Dr FOKA Bernard, KAMDEM Ghislain, MEFOTIE Charlotte, NDJOUANDA Chantal, METIAYEM Marcelline et MEFFO Hermine pour tous leur bienveillance, leur disponibilité, et leurs encouragements leur soutien moral durant toute ma formation.

Mme FOKA Rose, Mme WOUEMBE Colette qui ont toujours été là quand j'avais besoin d'aide.

Que ceux qui de près ou de loin nous ont aidé dans la réalisation de ce travail et qui n'ont pas été cités trouvent ici l'expression de ma profonde reconnaissance.

TABLE DES MATIERES
TABLE DES MATIERES viLISTE DES TABLEAUX ix

LISTE DES FIGURES x

LISTE DES PHOTOS xiLISTE DES ANNEXES xiLISTE DES ABBREVIATIONS xiiRESUME xiiiABSTRACT xiv

CHAPITRE 1: INTRODUCTION 1

1.1. Contexte de l'étude 1

1.2. Problématique 2

1.3. Objectifs 4

1.4. Importance 4

CHAPITRE 2 : REVUE DE LA LITTERATURE 5

2.1. Définition de quelques concepts 5

2.2. Revue de la littérature 6

2.2.1. Les pressions sur les ressources naturelles dans les parcs au Nord Cameroun 6

2.2.2. Les ressources naturelles au Parc National de la Bénoué et dans sa périphérie 6

2.2.1. Le système de suivi écologique au Cameroun 7

2.2.2. Importance du système de Suivi écologique 7

2.2.3. Principe du suivi écologique 8

2.2.4 Les Axes d'interventions du suivi écologique dans le Parc National de la Bénoué 9

2.2.5. Périodicité du suivi écologique 13

2.2.6. Les parties prenantes du suivi écologique au Parc National de la Bénoué 14

CHAPITRE 3 : MATERIELS ET METHODES 15

3-1 Présentation de la zone d'étude 15

3. 1.1. Localisation de site 15

3.1.2. Caractéristiques biophysiques du parc et de sa zone périphérique 20

3.1.2.1 Description du milieu abiotique 20

3.1.2.2. Description du milieu biotique 21

3.1.2.3. Description du milieu humain 22

3.1.2.4. Historique et statut juridique 23

3.1.2 .5. Activités socio-économiques 23

3.2. Méthodologie 25

3.2.1. Conduite de l'étude 25

3.2.2. Données collectées et paramètre étudiés 26

3.2.2.2 Les données secondaires 26

3.2. 2. 1. Les données primaires 26

3.2.3. Méthode de collecte des données 26

3.2.3.1. Evaluation des axes d'interventions du suivi écologique 26

3.2.3.2. Mesure de l'impact du suivi écologique comme aide aux décisions de gestion 27

3.2.3.3. Evaluation des implications des parties prenantes dans le suivi écologique 28

3.2.3.4. Détermination des limites du suivi écologique 28

3.2.3. Moyens matériels 28

3.2.4. Analyse des données 28

3.2.5. Les difficultés de l'étude 29

CHAPITRE 4 : RESULTATS ET DISCUSSIONS 30

4.1. Evaluation des axes d'intervention du système de suivi écologique 30

4.1.1. Suivi de la faune dans le parc et les ZICs 30

4.1.1.1. Patrouille de reconnaissance 30

4.1.1.2. Suivi des espèces clés 31

4.1.2. Evaluation de la pression humaine dans les corridors 32

4.1.3. Evaluation du fonctionnement biologique des corridors 34

4.1.4. Connaissance du potentiel faunique 35

4 .1.4. Suivi de la phénologie des espèces végétales, de la biomasse de placettes et de la

faune dans et hors de la parcelle expérimentale sur la gestion des feux de brousse. 36

4.2. Mesure de l'impact du suivi écologique sur les prises de décisions de gestion 38

4.2.1. Impact du suivi écologique sur les résultats d'activités 38

4.2.1.1. Fonctionnement biologique des corridors 38

4.2.1.2. Les activités anthropique dans les corridors 39

4.2.1.3. Menaces dans les corridors 41

4.2.1.4. Potentiel faunique du parc 42

4.2.2. Connaissance de la population locale sur les activités du système suivi écologique 44

4.2.2.1. Evolution des activités anthropiques au parc 44

4.2.2.2. Evolution des perturbations d'habitat de la faune 45

4.2.2.3 Rapports homme-faune au PNB 47

4.2.2.4. Traitement des gardes communautaires et forestiers 48

4.3. Evaluation de l'implication des parties prenantes dans les activités du suivi écologique et

leurs systèmes de flux et de partage d'information 49

4.3.1. Evaluation de l'implication des parties prenantes 49

4.3.1.1. Degré d'implication des parties prenantes aux différents Activités du suivi 49

4.3.1.2. Axes d'interventions des parties prenantes du suivi écologique 50

4.3.1.3. Unité de suivi et fréquence d'activité 55

4.3.1.4. Technique et matériels de collecte des informations des parties prenantes 61

4.3.2.1. Collaboration entre parties prenantes. 63

4.4. Limite du système de suivi écologique 65

4.4.1. Le suivi de la faune dans le parc et les ZICs 65

4.4.2. Suivi des corridors 66

4.4.3. Les menaces sur la faune du parc et de sa périphérie 67

CHAPITRE 5 : CONCLUSION ET RECOMANDATIONS 70

5.1. Conclusion 70

5.2. Recommandations 71

BIBLIOGRAPHIE 73

ANNEXES 79

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I: Périodicité du suivi écologique du PNB adapté de Etoga et al., (2006) 13

Tableau II:Evolution des Aires Protégées et zones de chasse au Cameroun entre 1995 et 2007 15

Tableau III: Répartition des rapports suivant les axes d'interventions du suivi écologique.... 27

Tableau IV : Caractéristique de la patrouille de reconnaissance 2006 du PNB adapté de Etoga
et al., (2006) 30

Tableau V : Caractéristique du suivi des espèces clés 2006 et 2007 du PNB adapté de Etoga et al (2006) et Bene Bene et al (2007) 31

Tableau VI: Caractéristiques de l'évaluation de la pression humaine dans les corridors au PNB pour 3 périodes adaptées de Bene Bene et Lawan, Tsakem et Bene Bene, 32

Tableau VII : Caractéristique du suivi du fonctionnement biologique des corridors du PNB adaptées de Bene Bene et Lawan( 2006), Tsakem et Bene Bene (2007) 34

Tableau VIII: Caractéristique de la connaissance du potentiel faunique du PNB 35

Tableau IX : Caractéristique du suivi de la phénologie des espèces végétales 36

Tableau X: Effectif de quelques espèces clés et menacées adapté de Tsi et al (2005),Bene Bene et Lawan Aoudou (2006) et de Bene Bene , Yello et Njdidda (2007) 43

Tableau XI : Technique de collection et méthode d'analyse des informations 61

Iableau XII : collaboration entre parties prenantes du système de suivi écologique au PNB 63

Tableau XIII : forme de diffusion des informations, méthode et fréquence de diffusion 64

LISTE DES FIGURES

Figure1: Schéma du mouvement des observateurs lors du suivi fonctionnement

biologique des corridors 10

Figure2: Principe du transect linéaire 11

Figure 3 : Réseau d'Aires Protégées du Cameroun 16

Figure 4: Réseau d'Aires Protégées du Nord Cameroun 17

Figure 5: Parc National de la Bénoué et sa périphérie 19

Figure 6 : Effectif du potentiel faunique utilisant les corridors sur 3 années 38

Figure 7: Evolution des activités anthropiques dans les corridors 40

Figure8 : Evolution de pression humaine dans les corridors du PNB 41

Figure 9 : Potentiel faunique du Parc National de la Bénoué sur 6 années 42

Figure 10 : Evolution des activités humaines au Parc National de la Bénoué 44

Figure 11: Etats des perturbations de l'habitat de la faune 46

Figure 12: Dégât de la faune et gestion des conflits 47

Figure 13 : Traitement des gardes communautaires et forestiers 48

Figure 14:Niveau d'implication des acteurs dans le suivi écologique 50

Figure 15: Niveaux d'implication des acteurs du suivi écologique avant 2000 51

Figure 16: Indicateurs de l'implication des acteurs du suivi écologique 2000-2003 52

Figure17 : Indicateurs de l'implication des parties prenantes du suivi écologique 2003-2005 53

Figure 18: Indicateurs de l'implication des parties prenantes dans le suivi écologique 2005-

2008 54

Figure 19: Fréquence d'activité des parties prenantes au parc 56

Figure 21: Fréquence d'activité des parties prenantes dans les ZUM du PNB 59

LISTE DES PHOTOS

Photo1 : Peau de girafe braconnée observée lors de la patrouille de lutte contre le braconnage : juillet 2008 64

Photo2 : Trophée d'éland de derby obtenue pendant la patrouille : février 2005 64

Photo3 : Campement des braconniers trouvé au PNB lors de la patrouille : juillet 2008...65

Photo 4 : Trophée de cobe de Buffon braconnée au PNB : juillet 2008 65

Photo 5 : Installation des habitations dans le corridor Girafe : septembre 2008 66

Photo 6 : Installation des champs dans le corridor Girafe : septembre 2008 66

Photo 7 : Abattage dans la ZIC4 d'un kapokier (Ceiba pentandra) : juillet 2008 67

Photo8 : Confection des fagots de bois dans le corridor Girafe : septembre 2008 67

Photo 9 : Vente du charbon de bois et du bois de feu dans le village Bouk (ZIC1)

juillet 2008 67

Photo 10 : Equipe d'orpailleur rencontré dans la ZIC4 : mai 2006 67

LISTE DES ANNEXES

Annexe1 : Principales Conventions Internationales concernant la faune sauvage 80

Annexe 2 : Fiche d'enquête sur l'impact du suivi écologique sur les décisions de gestion 81

Annexe 3 : Fiche d'enquête sur l'évaluation de l'implication des parties prenantes au système de suivi écologique et le système de flux et partage des informations entre différents partenaires 83

Annexe 4 : Effectif du potentiel faunique des corridors 87

Annexe 5 : Effectifs du potentiel faunique du parc 88

LISTE DES ABBREVIATIONS

CADPEN : Centre pour l'Accompagnement au Développement et la Promotion de l'Environnement. CEDC : Centre d'Etude de l'Environnement au Cameroun.

CELDIE : Cellule pour le Développement Intégrer et l'Environnement.

CITES : Convention on International Trade of Endangered Species.

CMAP : Commission Mondiale des Aires Protégées.

COZIC : Comités de Gestion des Zones d'Intérêt Cynégétique.

EFG : Ecole de Faune de Garoua.

FAO : Food and Agriculture Organisation.

FASA : Faculté d'Agronomie et des Sciences Agricoles.

FEDEC : Fondation pour l'Environnement et le Développement au Cameroun.

GEF : Global Environemental Facility.

GPS : Global Positioning System.

MINEF : Ministère de l'Environnement et des Forêts.

MINFOF : Ministère des Forêts et de la Faune.

ONG : Organisation Non Gouvernementale.

PAMETT : Protected Area Management for Effectiveness Tracking Tool.

PFNL : Produit Forestier Non Ligneux.

PNB : Parc National de la Bénoué.

PSFE : Programme Sectoriel Forêt Environnement.

PSSN : Projets Savanes Soudaniennes du Nord.

SNV : Organisation Néerlandaise pour le Développement.

UCVF : Union de Communauté Villageoise de la Faune.

UDs : Université de Dschang.

UHF : Ultra High Frequency.

UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Faune

UNDP : United Nations Development Programme.

UNEP : United Nations Environnemental Programme. USAID : United Stated Agency for International Development UTO : Unité Technique Opérationnelle.

VH F : Very High Frequency

WCS : Wildlife Conservation Society.

WWF : World Wide Fund for Nature.

ZIC : Zone d'Intérêt Cynégétique.

ZUM : Zone à Usage Multiple.

RESUME

L'évaluation du système de suivi écologique et la dynamique des activités anthropiques donc l'objectif était de contribuer à son amélioration et de réduire les activités anthropiques au Parc National de la Bénoué (PNB) et sa périphérie a été menée entre Mai et Octobre 2008. La méthodologie utilisée a consiste à la collecte des informations disponible dans les rapports technique d'activité, la réalisation des enquêtes structurées auprès des pisteurs, des releveurs, des porteurs, les observateurs et enfin des observations directs. Des huit axes du système de suivi écologique indiqué par Etoga et al ;, 7 axes ont été mis en oeuvre, et 6 axes disposent des rapports techniques d'activité. Des 7 critères retenus pour cette évaluation (méthodologie, unité de suivi, indicateurs de suivi, logistique, personnel, périodicité et méthode d'analyse) seul 3 (méthodologie, périodicité et méthode d'analyse) ne respectent pas les prescriptions du guide méthodologique du suivi écologique du PNB. Comparativement à la période précédant le suivi écologique, une augmentation de la population faunique est constatée dans le parc en 2000 et en 2007 et une régression en 2008. Dans les corridors, l'accroissement de la population survient en 2006 et la pression humaine se fait de plus en plus ressentir. La mise en oeuvre du suivi écologique nécessite l'implication de 7 parties prenantes. Cette implication est de : 100% (MINFOF et COZIC 1 et 4), 87,5%( WWF et l'EFG), 62,5% (CELDIE) et 37,5% (CADPEN et les Guides Professionnels de Chasse). Malgré la mise en oeuvre du suivi écologique, les résultats escomptés sont loin d'être atteins à cause des installations humaines, du braconnage, de l'orpaillage et des coupes illicites du bois. Le guide méthodologique de suivi écologique devrait modifier la périodicité de réalisation des activités afin de mieux l'adapter au contexte actuel et les autorités en charge de la conservation au PNB devraient assurer une surveillance continue du parc.

ABSTRACT

The assessment of the ecological monitoring system and the dynamic of the human activities in the Benoue National Park (BNP) and its periphery with an objective to contribute to their amelioration were carried out between May and October 2008. The methods use included field observations, structured questionnaires to trackers, carriers, monitors and recorders as well as collecting information from technical reports. The results obtained demonstrated that, seven axes of the eight prescribed were implemented out of which 6 had technical report. Of the seven criteria used for the evaluation (methodology, indicators of survey, unit of survey, periodicity, logistics, humans resources and analytical package) three (methodology, periodicity and method analytical package) do not respect the prescribed methodological guide for ecological monitoring. Compared with the previous period, the implementation of the ecological monitoring led to increase in wildlife population from 2000 to 2007 and a regression in 2008. The population increased in the corridors in 2006 and human activities are still rising. The local community around the park as from 2003 have organise themselves into management committee managing natural resources of the hunting zone 1 and 4 (COZIC1&4). The seven parties which implemented the ecological monitoring activities contributed in this order: The seven parties 100% (MINFOF and COZIC 1& 4), 87, 5% (WWF and EFG), 62,5% for CELDIE and 37,5% ( CADPEN and Professionals Private Operators). The collaboration between these partners has improved. The information transmitted was recorded in technical report. Despite the implementation of ecological monitoring, the results are far from the objective because of the presence of humans' settlements and activities in the park illegal hunting, gold mining and fetching of firewood. To better adapt and ensure a continuous survey of activities in place, the methodological guide for ecological monitoring should be modified especially on the period of activity the authority in charging of BNP should survey it continuously.

CHAPITRE 1: INTRODUCTION

1.1. Contexte de l'étude

Plusieurs espèces fauniques et floristiques et quelques fois des espaces forestiers étaient protégés traditionnellement dans le respect des coutumes ancestrales ou pour des considérations religieuses (Hannah, 1992). L'accroissement de la population humaine fait naître des pressions sur les ressources naturelles. Ces pressions entraînent la réduction progressive de l'habitat et de la faune sauvage et de ce fait, la population humaine entre de plus en plus en conflit avec la faune partout dans le monde (FAO, 2006). Ceci constitue une préoccupation majeure pour les acteurs du développement durable dans le monde actuel, en matière de gestion des ressources naturelles (Ndjetoh, 1998). Selon le même auteur, l'exploitation de ces ressources qui paraissent assez abondantes, se caractérise d'avantage par des pratiques non durables qui compromettent la survie de la faune, à l'instar du braconnage. Au vu des risques de la disparition de certaines espèces, la protection de la faune sauvage devient un impératif pour la communauté mondiale. Ceci est matérialisé par la « convention de Londres »1 et 2 respectivement de 1900 et 1933. Outre la préservation, des mesures telles que la conservation, sont prises pour assurer une utilisation durable des ressources naturelles.

Dans le domaine de la conservation, plusieurs décisions ont été prises à partir de 1960. Elles ont été matérialisées par de nombreux accords (Annexe1) signés entre les pays occidentaux d'une part, les pays occidentaux et les Etats africains d'autre part, pour protéger les espèces sauvages. La prise en compte de certaines mesures de conservation et la réalisation des actions afin de protéger la structure, les fonctions et la diversité des systèmes naturels deviennent un impératif. La création des Aires Protégées en est un exemple.

D'après la Banque Mondiale, elles constituent la pierre angulaire dont chaque Etat doit tenir compte pour atteindre les objectifs de maintien et d'utilisation durable de la biodiversité, et le respect de leurs engagements par rapport à la convention internationale sur la biodiversité de 1992. Dans le monde, les Aires Protégées sont estimées à plus de 100 000, ce qui représente entre 10 et 13% de la superficie des terres émergées (PNUE, 2003). En Afrique, plusieurs espaces ont été alloués à la conservation. Ainsi, les Aires Protégées couvrent plus de 2.4 millions de km2 soit 5.2% de la superficie du continent (Mengue Medou, 2002). Au Cameroun, les aires protégées et les zones de chasse représentent environ 8 138 800 ha, soit 17,1% du domaine forestier permanent (Chupezi Tieguhong et Betti, 2008).

Malheureusement, tandis que le nombre et la superficie des Aires Protégées

augmentent, la diversité biologique quant à elle ne cesse de s'appauvrir (UNEP/CDB, 2008). Le défi ne consiste plus uniquement à augmenter la surface des Aires Protégées (Anyaoko et Claude, 2002). La Commission Mondiale des Aires Protégées (CMAP) propose une transition d'une politique d'extension vers une politique de gestion effective des Aires Protégées car, le nombre sans cesse croissant de ces superficies augmente les enjeux de la gestion. Certaines ont des difficultés financières énormes et croissantes, à mesure que les gouvernements diminuent les subventions. La plupart des Aires Protégées subissent des pressions dans leur périphérie du fait de l'extension des espaces agricoles et du réseau routier (UICN/CMAP, 2000).

Il est désormais question de mesurer l'efficacité de la gestion des Aires Protégées. A cet effet, l'alliance WWF/Banque Mondiale a développé un outil de suivi des projets de conservation : le PAMETT (Protected Area Management Effectiveness Tracking Tool). Cet instrument de suivi de l'efficacité de gestion a été appliqué à 8 Aires Protégées prioritaires au Cameroun dans le cadre du Programme Sectoriel Forêt Environnement (PSFE). L'un des critères de mesure d'efficacité de gestion est le système de suivi écologique. Ce système de suivi se propose de collecter et de générer les données permettant de définir le statut et la tendance spatio-temporelle des population et communauté d'être vivant en relation avec leur habitat.

1.2. Problématique

Vingt ans après le rapport de la commission Brundtland sur le concept de développement durable, les problèmes environnementaux se sont aggravés partout sous l'impulsion d'une population et d'une consommation croissante (Francoeur, 2007). Par ailleurs, le rythme de disparition des espèces animales et végétales est cinquante fois plus rapide que l'extinction naturelle (Compagnon, 2001). Les Aires Protégées africaines qui abritent une richesse floristique et faunique impressionnante allant des espèces individuelles (éléphant, rhinocéros, hippopotame, girafe et gorille) à des habitats endémiques, subissent une pression énorme (Mengue Medou, 2002). Selon le même auteur, ceci est le résultat de la croissance de la population urbaine, l'extension de l'exploitation forestière dans les zones autrefois vierges et la reprise des économies locales. L'un des problèmes majeurs de la conservation est la problématique de la viande de brousse dont la demande devient de plus en plus importante. Elle est citée comme principale cause de l'extinction d'un grand nombre d'espèces (Eves et al., 2002).

Le Cameroun a mis l'accent sur la politique de conservation en créant un réseau d'Aires Protégées qui représente selon Endamana et al., (2006) 90% des écosystèmes africains. Cependant, 80 espèces en 1996 étaient menacées d'extinction (UNCCD/MINEF, 2004). C'est ainsi que certaines espèces jadis abondantes ont disparu (rhinocéros) ou, sont lourdement menacées d'extinction telle la girafe, le lycaon, la panthère. Leurs habitats ont été réduits de 65% par l'agriculture, l'élevage ou par la surexploitation de bois comme source d'énergie (Ousmanou Moussa, 2007).

Au Nord Cameroun, l'accroissement de la population humaine et les exigences en matière de terre ont atteint un degré tel que l'intégrité écologique des Aires Protégées ne saurait être sauvegardée indépendamment des zones périphériques, de l'appui et de la coopération des communautés locales (Tchamba et Hatungimana, 1996).

Au Parc National de la Bénoué et sa zone périphérique, malgré les efforts de protection consentis par les pouvoirs publics à travers les Ministères des Forêts et de la Faune et de l'Environnement et de la Protection de la Nature, la gestion des ressources naturelles ne se fait pas toujours de manière à garantir une pérennisation de ces ressources (Tsakem, 2006). L'état de la biodiversité dans ce parc est en situation défavorable par rapport aux acquis humains, financiers, sociaux et physiques (Endamana et al., 2007). La gestion des ressources ne se fait pas sur la base des données scientifiques mais elle était faite selon Gomsé et al., (2008) sur la base « essai erreur »

Le MINFOF (2007) révèle que, pour que ces Aires Protégées jouent le rôle de réservoir, elles doivent être créées, considérées et gérées comme un grand écosystème fonctionnel. Il dévient impératif de connaître la façon dont les divers écosystèmes à protéger fonctionnent et l'impact que l'homme peut avoir sur eux. Pour maximiser le potentiel de ce Parc National, et mieux cerner la relation entre moyens mis à la disposition, et résultats obtenus, il est nécessaire d'évaluer le suivi écologique et la dynamique des activités anthropiques, qui consiste à collecter et à générer les données conduisant à définir le statut et la tendance des populations et des communautés d'êtres vivants dans le temps et l'espace, en relation avec leur habitat. Ceci nous conduit aux questions suivantes:

v' Quelles sont la pertinence et la cohérence de la réalisation des axes d'interventions du suivi écologique (méthodologie, unité de suivi, indicateurs, logistique, périodicité, personnels et méthodes d'analyse des données)?

v' Quel est le niveau d'implication des parties prenantes dans les activités du suivi écologique et quel est le système de flux et de partage des informations ?

v' Comment est-ce que le système actuel aide t-il à la prise de décision sur la gestion du parc?

v' Quelles sont les limites du suivi écologique au Parc National de la Bénoué et sa périphérie?

1.3. Objectifs

L'objectif principal de cette étude est de contribuer à l'amélioration du système de suivi écologique et de réduire les activités anthropiques dans le Parc National de la Bénoué et sa zone périphérique. Il s'agira plus spécifiquement de:

+ Examiner la pertinence et la cohérence des axes d'intervention du système de suivi

écologique, sur la base de leur méthodologie, les unités de suivi, des indicateurs, de la

logistique, du personnel, de la périodicité et des méthodes d'analyse des données. + Mesurer l'impact du suivi écologique dans la prise de décision de gestion.

+ Evaluer l'implication des différentes parties prenantes dans le système du suivi et le

système de flux et de partage des informations entre les différentes parties prenantes. + Déterminer les limites du suivi écologique et proposer des mesures d'amélioration.

1.4. Importance

Cette étude revêt une double importance:

Au plan théorique, ce travail viendra enrichir la documentation sur la zone. Les résultats obtenus constitueront une base de données importante pour des travaux de recherche futurs des scientifiques (universités, Instituts de recherche etc.) et certains organismes de conservation comme le WWF, l' IUCN ou le WCS. Ces résultats permettront par ailleurs de satisfaire les besoins d'informations de la communauté (notamment scientifique) nationale et internationale.

Au plan pratique, une évaluation du système de suivi écologique et des activités anthropiques permet de connaître les forces et faiblesses de la conservation au Parc National de la Bénoué afin de donner une nouvelle orientation à la gestion. Cette évaluation permettra par ailleurs d'apporter des améliorations aux programmes de recherche et de suivi écologique contenu dans le plan d'aménagement du Parc National de la Bénoué.

CHAPITRE 2 : REVUE DE LA LITTERATURE

2.1. Définition de quelques concepts

Aire protégée: Selon la loi camerounaise no 94-01 du 20 janvier 1994 portant sur la gestion des forêts et de la faune, c'est une zone géographiquement délimitée et gérée en vue d' atteindre des objectifs spécifiques de conservation et de développement durable d'une ou de plusieurs ressources données.

Conservation : Selon Holy et al (2003) elle constitue la gestion des ressources de façon à assurer à long terme une survie de l'espèce en population viable dans l'habitat viable et toute l'aire de répartition historique tout en minimisant la perte de diversité génétique. Vodensha M., (2001) complète que pour une gestion durable, la conservation inclut la protection, la maintenance, la réhabilitation, la restauration et le développement de la population et de l'écosystème.

Diversité biologique: Selon la loi camerounaise no 94-01 du 20 janvier 1994 portant sur la gestion des forêts et de la faune, l'ensemble des organismes vivants, des écosystèmes terrestres marins et aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie y compris la diversité au sein des espèces et entre espèces ainsi que celle des écosystèmes.

Habitat : Lieu ou type de site dans lequel un organisme ou une population existe à l'état naturel (Sournia, 1998). Selon Allen et al (1986), il n'existe pas de limite clairement définies de l'habitat, il existe plutôt des habitats types suivant la description ou la situation géographique.

Parc national: Selon l'encyclopédie Encarta (2008), il se définit comme une zone sélectionnée par des gouvernements ou des organisations privées dans le but de les protéger contre tout dommage ou toute dégradation dus à l'homme. La loi 94 / 01 du 20 janvier 1994 le définit plus spécifiquement comme un périmètre d'un seul tenant, dont la conservation de la faune, de la flore, du sol, du sous-sol, de l'atmosphère, des eaux, et en général, du milieu naturel, présente un intérêt spécial qu'il importe de préserver contre tout effort de dégradation naturelle, et de soustraire à toute intervention susceptible d'en altérer l'aspect, la composition et l'évolution.

Suivi écologique: Allen et al,. (1986) le développent comme une opération qui consiste à
répéter les mesures de variation de l'habitat ou de la population afin d'inférer au territoire en

question la capacité de supporter une population animale. Etoga , et al (2006) notent que le suivi écologique consiste à collecter et à générer les données qui permettent de définir le statut et les tendances spatio-temporelles dans la structure et le fonctionnement des populations et communautés d'êtres vivants en relation avec leurs habitats dans le but ultime d'orienter leurs décisions de gestion.

Zones d'Intérêt Cynégétique: Selon la loi 94 /01du 20 janvier 1994, il s'agit d'une Aire Protégée réservée à la chasse, gérée par l'Administration chargée de la faune, une personne physique ou morale, une collectivité publique locale, et dans laquelle tout acte de chasse est subordonné au paiement d'un droit fixé par la loi des finances.

2.2. Revue de la littérature

2.2.1. Les pressions sur les ressources naturelles dans les parcs au Nord Cameroun

Bien que localement très peuplé, le Nord Cameroun présente encore des grandes zones d'intérêt international pour la conservation de la grande faune sauvage, et abrite encore une faune abondante et typique de ce milieu (éléphant, buffle, etc). Toutefois l'avenir de cette zone est incertain (Brugière, 1995). D'une part, les trois parcs nationaux présents sont souséquipés en personnel et en matériel et ne peuvent endiguer un fort braconnage alimentant un vaste commerce de viande de brousse (Brugière, 1995). Au Parc National de la Bénoué, les programmes d'installation des immigrants venant des zones surpeuplées de l'Extrême Nord ont déjà abouti à la disparition de la faune sur les zones d'accueil (Brugière, 1995).

2.2.2. Les ressources naturelles au Parc National de la Bénoué et dans sa périphérie

Les ressources naturelles du Parc National de la Bénoué connaissent une régression. Selon Djankuoa cité par Tsakem (2006), ceci est dû au fait que les populations riveraines sont assez pauvres et tirent l'essentiel de leurs subsistances des zones protégées. Ce qui entraîne la régression des terres réservées à la faune, la destruction du couvert végétal et la réduction des espèces animales (Tagueguim, 1999).

L'interdiction d'activités forestières dans le parc a permis de préserver une végétation naturelle. On y trouve selon Koulagna et Weladji (1996), la savane herbeuse, arborée et boisée. Les études de Starck et Witt (1977) décrit 5 principales types de végétation à savoir le Burkey sp, les Terminalia sp, Isoberlinia doka, Isoberlinia dalzielli, et Anogeissus sp.

Quant à la faune, Le Parc National de la Bénoué présente une richesse spécifique. Selon les travaux de Tsakem (2006), la faune est estimée à 24 grands mammifères répartis en six ordres : les primates, les artiodactyles, les lagomorphes, les proboscidiens, les

tubilidentés et les carnivores. Ousmanou Moussa (2007) évalue cette faune dans le parc et les ZIC 1 et 4 à 25 espèces animales regroupées dans 11 familles. Les études de Tsakem et al (2007) estime la faune du Parc National de la Bénoué et des ZIC 1et 4 à 26 espèces regroupées dans 6 ordres.

2.2.1. Le système de suivi écologique au Cameroun

Ce mode de gestion est introduit dans plusieurs parcs nationaux au Cameroun. Suivant les objectifs du système de suivi on peut distinguer Selon Salmon cité par le MINEF (2003), le suivi écologique pour des fins d'étude d'impacts environnementaux et de conservation.

Dans le cadre des études d'impacts environnementaux des activités du suivi écologique sont effectué pour la réalisation des routes. En guise d'exemple, des études sur la végétation, les habitats et le comptage des oiseaux dans les placeaux choisis au hasard ont été effectuées dans la réserve forestière de Mungo-Bakossi.

Basé sur les objectifs de conservation, et selon les régions où on se trouve, cette activité prend des différentes appellations. Elle est appelée « pooled expert opinion » au projet de Campo Ma'an. L'objectif de la méthode est le maintien de la composition en espèce dans la zone, la prévention de l'extinction des espèces à cause de la chasse, et l'implication des communautés locales. Au projet « Kilum Ijim » du mont Cameroun il est appelé « permanent ecological monitoring system », et consiste à suivre l'évolution progressive de la forêt. Au Parc National de Lobéké, un autre système de suivi est développé basé sur le Système d'Information Géographique (SIG) et permet le suivi des exploitation forestières. Le système de suivi écologique est développé au Parc National de la Bénoué et permet de suivre l'évolution progressive de la faune et de son habitat.

2.2.2. Importance du système de Suivi écologique

Le suivi écologique ou monitoring selon (Surtherland, 2001) est une activité de surveillance continue du statut et des paramètres écologiques dans l'espace et le temps afin de déceler d'éventuel changement. Cette activité est une aide au gestionnaire. Cette composante est par ailleurs selon Gomsé A. et al.,( 2008) importante dans les activités de conservation parce que à travers elle, on peut mesurer et évaluer l'impact des activités sur la conservation. Selon le MINEF (2003) les résultats du suivi écologique permettent de grouper les espèces en classe de protection intégrale, de protection pour un temps limité, de chasse sportive et de consommation contrôlée.

2.2.3. Principe du suivi écologique

La mise au point du suivi écologique nécessite au préalable la connaissance de quelques principes fondamentaux. Nzooh (2008) identifie 3 principes à savoir: la grande affinité des espèces avec leur habitat, le mouvement des mammifères orienté par des variations saisonnières, la sensibilité de la population des grands mammifères avec la pression humaine et l'intensité élevé de la chasse. pour Etoga et al., (2006), en plus des trois principes sub-cités complète avec un autre qui est la baisse de la taille des trophées de chasse due à l'intensité élevée de la chasse.

Affinité des espèces avec leur habitat

L'habitat des espèces animales est un facteur important dans leur vie. Chaque espèce est étroitement associée à son habitat, qui est constitué de plantes (consommées ou servant d'abris), d'animaux (proies, prédateurs ou symbiotes) et de micro-organismes (parasites ou symbiotes) (Bertreaux 2005). Il assure la vie des espèces animales. Ainsi, les espèces peuvent migrer ou mourir lorsque leurs habitats sont détruits ou changés (Etoga et al., 2006).

Mouvement des grands mammifères orienté par des variations saisonnières

Les mouvements des grands mammifères sont orientés par les variations saisonnières des caractéristiques des habitats. Chaque espèce est adaptée à une température optimale : si la température baisse sous l'optimum, il faut trouver plus d'énergie, donc plus de nourriture, pour garder la chaleur de l'organisme. Si la température augmente au dessus de l'optimum, il faut trouver plus d'énergie (et souvent plus d'eau) pour refroidir l'organisme (Bertreaux 2005).

Sensibilité de la population des grands mammifères avec la pression humaine et l'intensité de la chasse

Les populations d'espèces de grands mammifères sont très sensibles aux pressions humaines. Leurs densités et bien d'autres facteurs peuvent diminuer avec la pression humaine. La chasse sélective pourrait quant à elle avoir des conséquences évolutives insidieuses, difficiles à inverser à long terme (Coltman et al, 2003). Adopter un régime de chasse qui consiste à prélever les jeunes individus et les vieux animaux (mâles de récolte qui ont déjà pu participer activement à la reproduction) nous semblerait être un bon compromis entre la satisfaction des chasseurs, les revenus engendrés et les problèmes évolutifs à long terme. (Cugnasse et al, 2006).

Baisse des trophées d'animaux avec l'intensité élevés de la chasse

La taille des trophées chute avec l'intensité de la chasse. Ceci parce que chez les animaux dont la croissance des cornes est rapide et importante, ces cornes seraient prélevées avant d'avoir pu contribuer à la reproduction, limitant ainsi le transfert des gènes responsables de ces caractéristiques morphologiques (Cugnasse et al., 2006). Selon les mêmes auteurs, chez le mouflon la chasse au trophée serait à l'origine d'une diminution de 30 % de la taille des cornes et du poids chez les mâles.

2.2.4 Les Axes d'interventions du suivi écologique dans le Parc National de la Bénoué

Le suivi écologique est un ensemble des opérations qui permettent de gérer la faune. Tandis que le MINEF (2006) identifie 4 grands axes du suivi écologique, Etoga et al., (2006) comptent 8 axes d'interventions du suivi écologique à savoir : le suivi de la faune dans le parc et les ZICs, l'évaluation du fonctionnement biologique des corridors, l'évaluation de la pression humaine dans les corridors, la connaissance du potentiel faunique, le suivi des activités de chasse, le suivi des opérations de lutte contre le braconnage, le suivi de la phénologie des espèces végétales, la biomasse des placettes et la faune dans et hors de la parcelle expérimentale sur la gestion des feux de brousse et le suivi des mouvements des grands mammifères.

> Le suivi de la faune dans le parc et les ZICs

L'activité a pour objectif premier la connaissance de la dynamique de la population animale (Gomsé et al, 2008). Afin d'atteindre cet objectif, Etoga et al., (2006) précisent qu'un système de patrouille de reconnaissance est adjoint aux missions de suivi animalier et de lutte contre le braconnage. La technique utilisée consiste à relever toutes indices de présence animalière ou humaine tout en effectuant des activités de surveillance. Le suivi de la faune dans le parc et les ZIC comporte des sous éléments à savoir le système de patrouille de reconnaissance, le suivi des espèces clés, et le suivi des affûts. Selon Etoga et al., (2006), la patrouille doit tenir compte de :

- L'effort de protection qui est l'ensemble des moyens humains, financiers et logistiques mobilisées dans le cadre de la protection d'une quelconque unité.

- Les indicateurs qui sont les paramètres mesurables permettant d'identifier les activités sur le terrain.

- Les résultats et actions entreprises, qui dépendent de l'indicateur rencontré.

> Evaluation du fonctionnement biologique des corridors

Il consiste à noter les espèces qui utilisent les différents corridors, la structure, la taille, et leur effectif. Ceci avec l'aide des observateurs placés aux deux extrémités des corridors. Les observations ont lieu dans la matinée entre 05 et 11heures. Exemples d'observation : nombre de visite, sens du mouvement, nombre d'espèce,...

Figure1: Schéma du mouvement des observateurs lors du suivi du fonctionnement biologique des corridors

O1= observateur no 1 O2 =observateur no 2

X1= direction de marche de l'observateur no 1

X2 = direction de marche de l'observateur no 2

X = longueur du corridor

> Evaluation des pressions humaines dans les corridors.

Elle est faite au travers du suivi de l'intégrité des corridors. Au cours de ces activités, on note toute forme de pression humaine (braconnage, orpaillage, coupe de bois...). Pour chaque activité dans les corridors leurs cordonnées GPS sont notés et, permettent de quantifier l'ampleur des pressions humaines et de les localiser.

> Connaissance du potentiel faunique

Cette opération consiste à dénombrer des espèces animales. Ce dénombrement relève de l'administration en charge du parc, des membres des ZICs à cogestion et des guides

professionnels de chasse. Ce dénombrement est effectué dans le parc par la technique des transects linéaires à largeur variable.

La mise en oeuvre de cette technique des transects linéaire à largeur variable nécessite au préalable que trois conditions soit remplies :

- les objets situés sur la ligne de marche sont détectés.

- Les objets sont détectés à leur position initiale avant tout mouvement dû à la présence de l'observateur.

- Les distances mesurées sont exactes

Selon Gomsé et al., (2008), la détection des événements est indépendante.

Figure2: Principe du transect linéaire

A N1 N2 Nn

Welker (1945)

 
 
 
 
 

P= ( + ... + )

2L X1 X2 Xn

P=Population

L = distance totale parcourue

Ni = nombre d'individu observé

ri = distance observateur - animal

xi= distance perpendiculaire animal-ligne de transect

ai= angle d'observation de l'animal à partir de la ligne de marche

li= distance parcourue

> Suivi des activités de chasse

Il consistera à apprécier le taux de réalisation de quotas attribués, et à suivre l'évolution des trophées auprès des chasseurs. Cette activité se fait dans les ZICs situées à la périphérie du parc en collaboration avec les guides professionnels de chasse. Elle est menée dans les ZIC 2, 3, 5, 7, 9, et 15 (exception des ZIC à cogestion 1 et 4).

> Suivi des opérations de lutte contre le braconnage.

Cette opération est effectuée au cours de la patrouille de reconnaissance. Pour chaque activité rencontrée on relève les indices de lieux, le type d'activité, etc. Toutes les données seront enregistrées et stockées dans une base de données.

> Suivi de la phénologie des espèces végétales, la biomasse des placettes et la faune

dans et hors de la parcelle expérimentale sur la gestion des feux de brousse.

Le dispositif consiste à créer deux zones. Une zone d'environ 10 ha protégée des feux de brousse et une autre zone externe soumise aux feux précoces tous les ans. A travers ce dispositif on pourra :

-Suivre la phénologie des espèces végétales

Il consiste à faire l'inventaire de la zone brûlée et la zone non brûlé, 5 formations végétales ont été retenues. Deux groupes d'individu se trouvant chacun sur un des dispositifs suivent les différentes phases d'évolutions phrénologiques des espèces végétales retenue (feuillaison, floraison, fructification) et note ainsi leur stade (stade de 0 à 6).

-Suivre la biomasse des placettes

Dans les deux zones sont faite des placettes de 30mx30m. Ces dernières permettent de faire les comparaisons du couvert végétal, afin de mettre en évidence l'effet des feux sur la strate herbacée graminéenne, un comptage des touffes d'herbacées pérennes morte et /ou vivantes.

-Suivre la faune dans et hors de la parcelle expérimentale

Ceci permet de savoir s'il existe une différence dans l'utilisation de l'habitat par la faune et les stratégies alimentaires de certains herbivores. L'abondance des individus est estimée de 2 façons. A bord d'un véhicule, des observations sont faites aux heures bien précises. Un comptage à pied est fait à partir de 8 transects. Les transects sont réalisés sur les placettes de 30m x 30m et matérialisées sur les placettes mises en défens et sur les zones brûlées.

> Suivi des mouvements des grands mammifères bagués

Les espèces baguées sont dotées de collier muni de 2 modules. Un module UHF relié directement au satellite et un module VHF à partir duquel le signal peut être capté par radio. Une équipe sur le terrain munie d'une radio complète se branche à la fréquence du module VHF du collier. Sur un point élevé de rayon 5 km (par triangulation), elle peut capter le signal si l'animal bagué est aux alentours.

2.2.5. Périodicité du suivi écologique

Les activités du suivi écologique nécessitent une fréquence bien précise. Le tableau suivant

donne quelques indications sur la fréquence du suivi écologique.

Tableau I: Périodicité du suivi écologique du PNB adapté de Etoga et al., (2006)

Activités Période Fréquence

-Suivi de la faune dans le parc et Les ZICs

Système de patrouille

de reconnaissance décembre à juin tous les 2 mois

Suivi des espèces clés tout le long de l'année une fois par trimestre

Les affûts tout au long de l'année une fois par trimestre

-Evaluation de la pression

humaine dans les corridors. Tout le long de l'année une fois par trimestre

-Evaluation du fonctionnement

biologique des corridors tout le long de l'année une fois par trimestre

-Connaissance du potentiel faunique une fois pour cinq an

-Suivi des activités de chasse fin de saison cynégétique une fois par an
-Suivi des opérations de lutte contre

le braconnage décembre à juin tous les 2 mois

-suivi de la phénologie des espèces

végétales, de biomasse de placettes et la

faune dans et hors de la parcelle expérimentale

sur la gestion des feux de brousse.

Suivi de la phénologie des espèces

végétales après le passage des feux une fois par an

Suivi de la biomasse des placette juin (14 jours) une fois par an
Suivi de la faune dans et hors des

Parcelles expérimentales de la mise en feu à juin 6 jours/ mois dès la mise en feu

-suivi des mouvements des grands

mammifères bagués 10 jours tous les mois

2.2.6. Les parties prenantes du suivi écologique au Parc National de la BénouéLa réalisation des activités du suivi écologique nécessite l'implication de plusieurs acteurs
à l'échelle locale, régionale et nationale. Suivant les tâches spécifiques, Gomsé A. et al (2008)
note que, pour les activités d'inventaire de la faune, du suivi des mouvements des grands
mammifères et du suivi des activités de la chasse sportive, les parties prenantes sont: le WWF,
le MINFOF, l'EFG et les guides professionnels de chasses agréés. Comme autres intervenants
dans ces activités nous pouvons citer les ONG locales telles que CELDIE et CADPEN ainsi
que les comités de gestion de la faune tel que les COZICs 1 et 4.

CHAPITRE 3 : MATERIELS ET METHODES

3-1 Présentation de la zone d'étude

3. 1.1. Localisation de site

Le Cameroun est situé entre le 1° et le 13° de latitude Nord et entre le 8° et le 7° de longitude Est. Il s'étend sur une superficie totale de 475 442 km2 et est caractérisé par une grande diversité physique et climatique (Fondoum, 2001). Il est divisé en 6 grands écosystèmes. Sur la base des conditions phytogéographiques et climatiques ces écosystèmes peuvent être classé comme suit : écosystème des forêts tropicales humides, de la zone côtière, de la savane herbeuse, de la savane semi aride, de la zone aquatique et de la zone afro montagnarde (UNDP/UNEP, 2001). Le Cameroun compte à ce jour : 14 Parcs Nationaux, 6 Réserves de Faune, 01 Sanctuaire à faune, 3 Jardins Zoologiques et une centaine de zones de chasse. Ces Aires Protégées sont réparties comme indiqué dans le tableau suivant et illustré sur la figure 3.

Tableau II:Evolution des Aires Protégées et zones de chasse au Cameroun entre 1995 et 2007

Type

1995

 

2003

 

2007

Parcs nationaux

 

7

 

10

 

14

Réserves naturelles

 

7

 

6

 

6

Jardins zoologique

 

3

 

3

 

3

Sanctuaires

 

_

 

1

 

1

Zones de chasse sportive et de subsistance

 
 
 

45

 

62

Superficie totale (ha)

4

264 803

7

211 800

8

138 800

Pourcentage (%)

 

9,0

 

15,2

 

17,1

Source : Chupezi Tieguhong et Betti (2008)

Le réseaux d'Aires Protégées du Nord Cameroun comprend les Parcs Nationaux Bénoué : 180000 ha, Faro : 330000 ha ; Bouba Ndjidda : 220000 ha. Il contient 28 zones d'intérêt cynégétique (ZIC) dont 23 sont affermées aux Guides Professionnels de Chasse et 2 à cogestion (voir figure 4). Ces Aires Protégées représentent près de 33% de la superficie totale de la région

Source : WWF ,2006

Figure 3 : Réseau d'Aires Protégées du Cameroun

Source : Ecole de Faune de Garoua, 2003

Figure 4: Réseau d'Aires Protégées du Nord Cameroun

Situé dans la région du Nord Cameroun, le Parc National de la Bénoué (PNB) se trouve entre 7°55 et 8°40 de latitude Nord et les 13°33 et 14°02 de longitude Est. Il fait partie du réseau d'Aires Protégées de la région du Nord Cameroun. Ce parc couvre une superficie de 180 000 ha et est limité :

- Au Nord par les cours des Mayo Ladé et Laindelaol ;

- Au Sud par le cours du Mayo Dzoro ;

- A l'Est par le cours du fleuve Bénoué ;

- A l'Ouest par la route nationale N° 1 Ngaoundéré - Garoua, du pont sur le Mayo Dzoro

jusqu'au village Banda ; l'ancienne route Ngaoundéré - Garoua, de Banda à ex-Djaba ; par la

nationale N° 1, de ex-Djaba au pont sur le Mayo Salah ; par le cours du Mayo Salah Jusqu'au point de confluence avec le Mayo Ladé.

La périphérie du PNB englobe 8 zones d'intérêt cynégétique (ZIC 1, 2, 3, 4, 5, 7, 9 et 15), parmi lesquelles les ZIC 1 et 4 qui sont les ZIC à cogestion entre le MINFOF et la population riveraine. L'ensemble constitue l'UTO Bénoué, avec une superficie de 800.000 ha (Tsakem, 2006)

La ZIC N° 1 dite Sakdjé est limité; au Nord par le Mayo Wani, à l'Est par la limite du Parc National de la Bénoué jusqu'au village Banda (vers le sud), à l'Ouest par la route du village Nigba jusqu'à sa rencontre avec le Mayo Wani, et au Sud par le village Banda.

La ZIC N° 4, appelé bel Eland est limité Au Nord par le village Gouna, qu'on trouve en suivant la route Garoua -Ngaoundéré jusqu'à sa rencontre avec le Parc National de la Bénoué, à l'Est par l'ancienne piste allemande, au Sud par le village Nigba, le village Dogba et la route reliant le village Gouna et Nigba et a l'Ouest la route menant jusqu'au village Gouna.

Les ZIC1 et 4 couvrent respectivement une superficie de 39.552 ha et 40.640 ha (Tsakem S., 2006). Ces deux zones et le parc constituent notre zone d'étude (figure 5).

Source : WWF/PSSN, 2008

Figure 5: Parc National de la Bénoué et sa périphérie

3.1.2. Caractéristiques biophysiques du parc et de sa zone périphérique

3.1.2.1 Description du milieu abiotique

1' Relief et topographie

Le PNB et sa périphérie disposent d'un relief relativement vallonné comprenant un système de massifs rocheux nommés « Hossérés ». Ces massifs sont d'altitudes variantes entre 220 et 759 m, ils sont séparés par des plaines plus ou moins vastes. On les rencontre le plus souvent dans la partie Nord du parc. C'est le cas de Hosséré Mbana qui culmine à 759 m. La topographie est formée d'une succession de collines séparées par de petits vallons à fond évasé, souvent érodés ou ravinés (MINEF, 2004).

1' Climat

Selon Tsakem et al., (2006), cette région est dominée par un climat de type soudanien de nuance humide ou soudano guinéen caractérisé par deux saisons bien contrastées et d'inégale importance. Une saison pluvieuse de six à sept mois (de mai à octobre) et une saison sèche de cinq à six mois (Novembre à Mars). La température moyenne est de 24°c avec des précipitations annuelles de 1000 mm. Décembre est le mois le plus frais avec 13°C de température minimales et 32°C de température maximale. Avril est le mois le plus chaud soit 23°C de température minimale et 36°C de température maximale (Tsi et al, 2008). Le PNB subit l'influence du plateau de l'Adamaoua. Les données collectées au poste pluviométrique du Campement du Buffle Noir entre 1994 et 1998 montrent une pluviométrie annuelle moyenne de 1426 mm. Les fluctuations inter annuelles de la hauteur des précipitations sont importantes avec 1208 mm en 1996 contre 1550 mm en 1997 inégalement répartie. La température moyenne annuelle se situe autour de 25°C (Tsakem et al, 2007).

1' Hydrographie

Riche et diffus le réseau hydrographique du PNB et sa périphérie appartiennent entièrement au bassin de la Bénoué. Cette rivière, la seule permanente de la région et ses principaux affluents (les Mayos Mbam et Na) drainent largement le Parc. A côté de ces cours d'eau à débit irrégulier, on rencontre suivant les saisons, des mares plus ou moins importantes (Tsakem S., 2006).

1' Géomorphologie et sols

Les principales unités de paysage rencontrées sont selon MINEF (2006) : la haute vallée du
Mayo Alim, la basse vallée du Mayo Alim, le bassin du Mayo Kout, les bassins des mayos Na

et Bam et le cours supérieur du Mayo Sala. La haute vallée du Mayo Alim, située entre 500 et 700 m d'altitude, est constituée de plateaux cuirassés sur sols ferrugineux. On y observe aussi des sols ferrugineux tropicaux lessivés à concrétions à horizon C épais. Ces sols présentent par ailleurs une argilisation plus poussée (jusqu'à 42%) et une désaturation en cations (35%) plus intense que les autres sols ferrugineux de la zone de Poli. Dans la basse vallée du Mayo Alim et le bassin du mayo Kout, le paysage est faiblement ondulé. Des «termitières champignons» sont très abondantes dans les bas de pente. Le paysage pédologique est homogène et comporte des sols ferrugineux plus ou moins concrétionnés sur les sommets, des sols hydromorphes en bas de pente et, entre les deux, des sols ferrugineux indurés qui sont l'unité dominante. Dans les bassins des Mayos Na et Bam et le cours supérieur du Mayo Sala, le paysage est caractérisé par la présence de buttes à cuirasse affleurante (MINEF, 2006).

3.1.2.2. Description du milieu biotique

Végétation

Selon Letouzey (1968) cité par Tsakem (2006), la végétation du PNB et de ses environs est de type soudano-guinéen, caractérisée par des savanes arborées/boisées ou des savanes herbeuses. Les études de Donfack et al., (1999), montrent que la flore du PNB est riche de 589 espèces, repartie dans 297 genres et 85 familles.

Les espèces d'arbres et d'arbustes les plus représentées dans les savanes arborées/boisées et les savanes herbeuses sont : Burkea africana, Anogeissus leiocarpus, Terminalia laxiflora, Terminalia macroptera, Isoberlinia doka, Afzelia africana, Lophira lanceolata, Mimosa pigras, Diospyros mespiliformis, Acacia pilyacantha, Annona senegalensis, etc.

La strate herbeuse est à dominance de Loudetia spp et de graminées parmi lesquelles Andropogon gayanus, A. schirensis, A. pseudapricus, Hyparrhenia subplumosa, H. smithiana, H. rufa, Pennisetum unisetum, Sporobulus pectinellus, Setaria barbata, Vetiveria nigritana et Chloris robusta.

Les espèces qui signalent la présence actuelle ou ancienne de l'homme sont Adansonia digitata (Baobab), Borassus aethiopium (rônier), ceiba pentandra, (Kapokier), Elaeis guineensis (palmier à huile), Tamarindus indica (Tamarinier) et Ficus spp. (figuiers).

1' La faune

Le PNB et sa zone périphérique constituent une région représentative de la diversité animale des savanes africaines. Il comprend de nombreuses espèces et populations de

mammifères, d'oiseaux et de poissons. selon Donfack et al., (1998) cité par Tsakem et al., (2007) la faune y est représentée par des mammifères grands et moyens mammifères donc les plus représentés comprennent : les bubales (Alcelaphus buselaphus major), les élands de Derby (Taurotragus derbianus), les hippotragues (Hippotragus equinus), les buffles (Syncerus caffer caffer), les reduncas (Redunca redunca), les cobes Defassa (Kobus defassa), les cobes de Buffon (Kobus kob kob), les guibs harnachés (Tragelaphus scriptus), les ourébis (Ourebia ourebi), les céphalophes à flancs roux (Cephalophus rufilatus), les phacochères (Phacochoerus africanus), les hippopotames (Hippopotamus amphibus) , les éléphants (Loxodonta africana africana), les lions (Panthera leo), les hyènes tachetées (Crocuta crocuta), les patas (Erythrocebus patas), les cynocéphales (Papio anubis), les colobes à manteau blanc (Colobus guereza) et les singes verts (Cercopithecus aethiops). Certaines espèces de carnivores tels que les lycaons (Lycaon pictus) et les panthères (Panthera pardus) sont en voie de raréfaction tandis que le rhinocéros noir (Diceros bicornis longipes) a été éliminé du PNB (Tsakem., 2006)

Selon Tsakem (2006), la faune aviaire du PNB comprend de nombreux espèces entre autre le touraco (Tauraco leucolophus), l'oie de Gambie (Plectropterus gambensis), le busard des roseaux (Circusaeruginosus), le coucal du Sénégal (Centropus senegalensis), le héron garde-boeufs (Bubulcus ibis), le héron goliath (Ardea goliath), les tourterelles(Streptopelia sp.), l'ombrette (Scopus umbretta), le francolin (Francolinus bicalcaratus) et la pintade commune (Numida meleagris). Par ailleurs les espèces telles que la cicogne (Ciconia sp.), le jabiru d'Afrique (Ephippiorhynchus senegalensis) et l'ibis sacré (Threskiornis aethiopicus) sont en voie de disparition de la région.

L'important réseau hydrographique axé sur le fleuve Bénoué comprend une gamme variée d'espèces halieutiques parmi lesquelles le hareng (Pellonula miri), l'hétérotis (Heterotis niloticus), les clarias (Clarias albopunctatus, C. anguillaris, C. gariepinus), des tilapias (Tilapia rendalli, T. zillii), le tetraodon (Tetraodon lineatus), des barbeaux (Barbus spp.), des poissons-chats (Auchenoglanis biscutatus, A. occidentalis), le binga (Hydrocinus vittatus, H. brevis, H. forskalli) et le capitaine (Lates niloticus). Malgré la grande diversité des poissons qu'on y trouve (Vivien, 1991), deux espèces seulement (le binga et le capitaine) sont très prisées pour la pêche sportive.

3.1.2.3. Description du milieu humain

On recense environ 100 villages pour 600 000 habitants (Bene Bene, 2006) environ autour du parc dont 09 dans les ZIC 1 et 4, ceci explique diverses sollicitations des ressources

des Aires Protégées. Selon Donfack et al., (1999), la population de cette zone est formée principalement de trois groupes ethniques:

Les Dourous originaires des collines qui y sont installés depuis 40 à 60 ans et qui représentent la population autochtone des villages riverain du parc.

Les migrants venus du Tchad depuis 1977 qui représentent le second groupe, ils se trouvent dans la partie Nord du parc. La présence du barrage de Lagdo a entraîné des modifications avec installation des nombreux pêcheurs étrangers (tchadiens et nigérians).

Depuis 1987, les migrations en provenance de la région de l'Extrême Nord sont organisées par le projet Sud Est Bénoué (SEB) et Nord Est Bénoué (NEB) et ont favorisé l'installation du troisième groupe. La densité d'occupation est faible et concentrée en bordure du parc dans les villages que sont Gamba, Sakje, Doudja, Mbaou, Banda etc.

3.1.2.4. Historique et statut juridique

L'histoire du Parc National de la Bénoué commence à l'époque précoloniale. Pendant cette période, le Lamido de Rey-Bouba utilisait cette zone comme son domaine privé de chasse. Sous l'impulsion de l'administrateur colonial Pierre Flizot par ailleurs inspecteur colonial de chasse, une partie de ce domaine a été classée "réserve de la faune de la Bénoué" suivant l'arrêté N° 341/32 du 11 novembre 1932 du haut commissaire de la république française au Cameroun. Plus tard en 1968, ce dernier sera érigé en "Parc National de la Bénoué" par l'arrêté no 120/SEDR du 05 décembre 1968, qui lui accorde ainsi une protection intégrale sur sa superficie. Depuis 1981, le PNB est inscrit par l'UNESCO dans la liste des réserves de la Biosphère en raison de la présence humaine autour du parc. Les ZICs 1 et 4 comme toutes les autres ZIC de la région ont été créées par l'arrêté N° 86/SEDR/DEFC du 21 octobre 1969 et par l'arrête no 0580/A/MINEF/DFAP/SDF/SRC du 27 août 1998, leurs limites géographiques ont étés fixées (Tsakem, 2006).

3.1.2 .5. Activités socio-économiques

1' Agriculture

Elle est la base de l'économie de la région et occupe 60% de la population (Endamana, 2006). Dans la zone, elle est pratiquée par toutes les couches sociales. Les principales cultures par ordre d'importance sont: l'igname (Dioscorea dumetum), qui en plus de son importance économique permet une récolte durant 08 mois; le maïs (Zea mays), qui a double intérêt tant

alimentaire que économique; le mil (Sorghum spp) quant à lui c'est la culture de tradition et ne peut être remplacée.

Le coton ( Gossypium hirsitum) et l'arachide (Arachis hypogea) sont les cultures de rente qui produisent un grand revenu monétaire.

Le système de production principal autour du PNB est basé sur la rotation culturale.

v' Elevage

L'élevage est l'une des principales activités de la zone et constitue une des sources de revenus de cette population. Près de 30% (Endamana, 2006) de la population pratique cette activité. On distingue deux types d'élevage: l'élevage sédentaire et l'élevage de transhumance. L'élevage sédentaire est marginal. Cette pratique est juste limitée à quelques moutons, chèvres, volailles, bovins ; L'élevage transhumant est important. Les éleveurs transhumants empruntent des chemins réguliers, contribuant à la dégradation de la végétation à l'extérieur des zones protégées par la suite cette dégradation constitue un des motifs de pénétration des zones interdites.

v' Pêche

Dans la partie de la Bénoué longeant l'Est du PNB, toute autre forme de pêche en dehors de la pêche sportive est interdite. La grande activité de pêche se trouve au niveau de la retenue de Lagdo où on dénombre environ 3000 pêcheurs d'origines diverses. La production y est d'environ 1000 tonnes/an (Endamana, 2006) et les poissons péchés sont commercialisés à 80% sous forme fumée et à 20% sous forme fraîche. La pêche au lancer en épervier des poissons est la technique la plus utilisée dans le PNB (Ousmanou Moussa, 2007). Selon Endamana (2006), on note une baisse de plus de 50% de la production du poisson. Certains produits toxiques sont employés par les pêcheurs pour arriver à leur fin et en conséquence en sont une menace réelle pour le potentiel ichtyologique de la Bénoué.

v' Chasse

Cette activité se pratique sous deux formes :

La chasse sportive: cette chasse est pratiquée dans les ZIC sur la base des plans de tir. C'est un sport assujetti à l'obtention d'un permis de chasse sportif moyennant le paiement des droits et taxes d'abattage correspondant à la catégorie de chasse sollicitée. Le permis de chasse sportif est subdivisé en trois catégories correspondantes à trois catégories de chasse (petite, moyenne et grande). Le guide de chasse exploite la zone qui lui est affermée pour un

contrat de 5 ans renouvelable mais il doit au préalable s'acquitter de droit d'affermage (WWF, 1998).

La chasse illégale: elle est pratiquée par la population riveraine et par les chasseurs venant de Ngaoundéré elle est le plus souvent une chasse de subsistance et commerciale. Il convient de noter que la seconde forme prend des dimensions énormes et constitue une menace grave pour la faune (Djingui, 2001).

1' Exploitation du miel

C'est une activité génératrice de revenu pour les populations riveraines au PNB, mais l'intensification de cette activité constitue une menace pour la végétation et par ricochet l'habitat de la faune, étant donné que les arbres sont abattus afin d'en extraire le miel (Djingui, 2001).

1' Orpaillage

Le PNB et sa zone périphérique sont situés dans un site où le sous sol est assez riche et en or alluvionnaire. Ainsi le parc et les ZICs sont souvent envahis à la recherche du métal précieux. Cette activité effectuée le long de la Bénoué et de certains Mayos, a lieu pendant la saison de pluie de façon prohibée. Selon MINEF (2005), C'est une autre forme de menace pour la faune sauvage car il conduit au déséquilibre environnemental.

3.2. Méthodologie

3.2.1. Conduite de l'étude

La collecte des informations s'est faite en trois phases. Une revue de littérature pour avoir une base d'information sur notre étude, et deux descentes sur le terrain qui nous ont permis tour à tour de collecter des informations à travers des enquêtes et de participer au suivi de la lutte anti-braconnage.

La revue de la littérature a consisté à exploiter les documents de la bibliothèque du Département de Foresterie de la FASA, du WWF/PSSN et celle de l'Ecole de Faune de Garoua. Elle a également permis de collecter les informations disponibles sur le système de suivi écologique depuis 1998, période correspondant au début de la réalisation de certaines activités.

La première descente sur le terrain a été effectuée du 08 au 25 juillet 2008. Au cours de cette descente, nous avons enquêté 33 personnes dans les villages. Les personnes enquêtées regroupaient les acteurs des activités du système de suivi écologique à savoir : les pisteurs, les

releveurs, les observateurs, les porteurs et les gardes. Les enquêtes ont été réalisées dans les villages de concentration de ces acteurs à savoir Banda, Sakje, Bouk et Wani (ZIC1) et Guidjiba, Dogba, Djaba, Gouna et Mayo Sala (ZIC4). Cette descente nous a aussi permis d'enquêter des représentants des COZIC 1 et 4 et ceux des gardes communautaires et forestiers qui sont des partenaires du WWF pour les activités du système de suivi écologique.

Notre deuxième descente sur le terrain a eu lieu du 05 au 09 septembre 2008 et nous a permis de compléter les informations obtenues à la première descente raison pour laquelle 10 personnes ont fait l'objet de l'enquête.

3.2.2. Données collectées et paramètre étudiés

3.2.2.2 Les données secondaires

Les données secondaires ont été collectées à partir d'une revue de littérature. Nous nous sommes inspirés des documents de la bibliothèque du Département de Foresterie de la F.A.S.A, du WWF Projet Savanes Soudaniennes du Nord et de l'Ecole de Faune de Garoua ayant trait au suivi écologique: mémoires, rapports divers, etc. Les données ont été groupées suivant les principaux axes d'intervention du système de suivi écologique. Les informations ont été évaluées suivant les années de réalisation desdits axes et en fonction des critères pris en compte tels que la méthodologie utilisée, les indicateurs, les unités de suivi, la logistique, la périodicité, le personnel et les méthodes d'analyse des données.

3.2. 2. 1. Les données primaires

Les données primaires sont celles recueillis au terrain au moyen des enquêtes par des questionnaires, des excusions pédestres (au cour des activités de suivi de la lutte antibraconnage) et des observations directes. Les participants aux activités de suivi écologique ainsi que les parties prenantes de cette activité ont été soumis aux questionnaires structurés.

3.2.3. Méthode de collecte des données

3.2.3.1. Evaluation des axes d'interventions du suivi écologique

Afin d'évaluer les axes d'interventions du suivi, nous avons procédé à la collecte des informations présentes dans les rapports techniques de suivi écologique. Le choix des rapports

a été basé sur les 08 axes d'interventions de ladite activité. Au total 10 rapports ont été dépouillés et couvrant ainsi 06 axes du suivi car certaines activités du système de suivi écologique ont lieu simultanément. Le tableau suivant présente la distribution de ces rapports suivant leurs axes d'interventions.

Tableau III: Répartition des rapports suivant les axes d'interventions du suivi écologique

Activités Nombres de rapports

consultés

- Suivi de la faune dans le parc et les ZIC et suivi de la lutte contre

le braconnage 01
- Evaluation du fonctionnement biologique des corridors et

Evaluation de la pression humaine dans les corridors

- Connaissance du potentiel faunique 04

- Suivi de la phénologie des espèces végétales, la biomasse de 04

placette et la faune dans et hors de la parcelle expérimentale sur la

gestion des feux de brousse 01

Les données collectées dans chaque rapport concernait la méthodologie utilisées ; les indicateurs ; la logistique ; la périodicité ; les méthodes d'analyse des données. Ces données ont été regroupées suivant leur période de réalisation.

3.2.3.2. Mesure de l'impact du suivi écologique comme aide aux décisions de gestion

Afin de faire cette évaluation nous avons collecté les données issues des résultats de toutes activités connexes au suivi écologique réalisé de 1998 à 2008 afin de comparer les résultats obtenus. Outre cette évaluation, une enquête réalisée sur une périodicité de 3 ans débutant aux années avant 2000 jusqu'à 2008 nous a permis de percevoir la connaissance de la population riveraine sur les changements apportés par le suivi (annexe 2). Ces enquêtes ont été effectuées au campement du PNB et dans sa périphérie et plus précisément dans les villages de la ZIC 1 (Banda, Sakje, Bouk et Wani) et la ZIC4 (Guidjiba, Dogba, Djaba, Gouna et Mayo Sala). Dans ces villages se trouvent le plus grand nombre des personnes intervenant dans les activités du suivi. Il s'agit au fait de 02 porteurs, 06 pisteurs, 03 observateurs/releveurs, 12 gardes communautaires de la forêt et 09 gardes forestiers parmi lesquels 02 sont retraités.

3.2.3.3. Evaluation des implications des parties prenantes dans le suivi écologique

WWF dans les activités de suivi écologique travaille en collaboration avec les COZIC, l'école de faune de Garoua, le MINFOF à travers le conservateur, le chef service régional de la faune, les ONG locales telles que CADPEN et CELDIE , les gardes, et les guides professionnels de chasse. Nos enquêtes ont été réalisées suivant une fiche structurée (annexe 3) auprès de ces parties prenantes. Dans les villages situés à la périphérie du parc, nos enquêtes ont porté sur 08 personnes. EIles étaient constituées des représentants des COZIC 1 et 4 (des présidents et secrétaires) et des gardes (communautaires et forestiers). Les autres parties prenantes ont été enquêtées à Garoua. Les enquêtes effectuées à Garoua ont concernées 05 personnes: les coordonnateurs de CADPEN et CELDIE, le délégué régional du MINFOF, le conservateur du Parc National de la Bénoué, et le directeur de l'Ecole de Faune de Garoua.

3.2.3.4. Détermination des limites du suivi écologique

Les limites du suivi ont été déterminées après comparaison des différents rapports du suivi. Les observations de terrain faites lors de la patrouille de lutte contre le braconnage nous ont également permis de voir le degré de réalisation du suivi écologique.

3.2.3. Moyens matériels

Pour la collecte de nos données, nous disposions d'un véhicule « Land Rover » pour assurer nos déplacements dans les villages. Pour assurer une bonne collecte des informations, nous avions également le matériel suivant :

o Un GPS de marque Garmin76 pour la localisation des villages.

o Une boussole de marque Suunto pour l'orientation.

o Du matériel pour le camping (sac de couchage etc.).

o Un appareil photo numérique pour photographier les observations de terrain

3.2.4. Analyse des données

Afin de mieux effectuer notre évaluation, les informations ont été groupées selon les axes et ce, sur la base des rapports techniques. Des comparaisons simples entre ces informations contenues dans les rapports techniques et celles présentes dans le guide méthodologique du suivi écologique, nous ont permis d'analyser nos données.

La statistique descriptive (calcul de la moyenne, fréquence etc.) a été utilisée pour mesurer l'impact du suivi sur les décisions de gestion. Le logiciel Excel nous a permis de tracer des courbes de représentation, afin d'évaluer l'implication des parties prenantes aux activités du suivi. Quant aux limites du système de suivi écologique, une comparaison des résultats actuels à ceux obtenus précédemment nous a permis de tirer des conclusions.

3.2.5. Les difficultés de l'étude

En raison de l'absence de littérature traitant de l'évaluation du suivi écologique, il nous a été difficile d'avoir une revue de littérature bien soutenue et par conséquent de bien définir la méthodologie à utiliser afin d'aboutir à nos fins.

L'absence de données sur les coûts allouées aux activités du système de suivi écologique ne nous a pas permis de faire une évaluation financière du système.

Au cours de nos enquêtes, nous n'avons pas pu obtenir des informations sur la vente de la viande de brousse dans les restaurants et la vente du bois de feu. Les villageois sont extrêmement discrets et méfiants par rapport à ces activités. En ce qui concerne la vente de la viande de brousse dans les restaurants, la réponse est simple : « ici on ne vend pas la viande de brousse les villageois ne consomment pas la viande qu'ils n'ont pas eux même tué. ». Concernant la vente du bois de feu, ils déclarent n'avoir rien vendu pour la plupart depuis environ un mois.

CHAPITRE 4 : RESULTATS ET DISCUSSIONS

4.1. Evaluation des axes d'intervention du système de suivi écologique

Elle est faite en comparaison des informations contenues dans les rapports d'activités aux prescriptions du guide méthodologique du suivi écologique. Ce document est un instrument d'aide de suivi écologique au Parc National de la Bénoué élaboré par Etoga et al en 2006.

4.1.1. Suivi de la faune dans le parc et les ZICs

Cet axe est divisé en trois sous axes (patrouille de reconnaissance, suivi des espèces clés et le suivi des affûts). Seules les activités des sous axes d'intervention « patrouille de reconnaissance » et « suivi des espèces clés » sont réalisées sur une année. Les rapports d'activité relatifs au suivi des affûts ne sont pas disponibles.

4.1.1.1. Patrouille de reconnaissance

Les activités de la patrouille de reconnaissance ne sont disponibles que dans un seul rapport d'activités. Dans ce rapport, les informations concernant la méthodologie, les unités de suivi, les indicateurs du suivi, la logistique, le personnel et la technique d'analyse des données ont été collectées afin de présenté la pertinence et la cohérence du suivi par rapport aux indications du guide méthodologie du suivi écologique au PNB. Il a permis d'obtenir les résultats consignés dans le tableau IV.

Tableau IV : Caractéristique de la patrouille de reconnaissance 2006 du PNB adapté de Etoga

et al., (2006)

Critères 2006

Méthodologie: Relever les indices de présence animalière ou humaine

et assurer la surveillance.

Unité de suivi : Parc et ZIC 1et 4

Indicateurs : Indicateurs d'activités (présence d'armes, pièges, piste,

coupe de bois cartouche, etc.) ; Indicateurs de résultats (saisie de gibier, carcasse d'animaux, empreintes, cris etc.)

Période Septembre 2006

Logistique : Matériel de camping, GPS, boussole, arme (calibre 12,

mas 36,), fiches d'enquêtes, machette, appareil photo,

Personnel : 30 personnes

Méthode d'analyse : Base de donnée Access, Microsoft Excel

Il ressort de ce tableau que :

La périodicité qui devrait être de deux mois à partir du mois de juin et décembre n'est pas respectée. Selon le guide méthodologie de suivi écologique de Etoga et al (2006), 24 personnes sont prévues pour cette activité. Le rapport de la patrouille de septembre a nécessité 30 personnes, soit un dépassement de 25% de personne. Il en est de même pour la logistique. Cette dernière a été revue à la baisse par rapport à l'idéal qui prévoit 03 motos, 25 tenues pour les gardes.

Trois critères ne sont pas respectés en comparaison aux instructions contenues dans le guide méthodologique. Ceci serait dû à plusieurs raisons :

- L'augmentation du nombre de personnes impliquées dans la patrouille de reconnaissance s'explique par le fait que le guide méthodologique ne prévoit pas dans son personnel les chauffeurs et les superviseurs des activités.

- L'insuffisance des ressources financières n'a pas permis de mobiliser suffisamment de moto et de tenues pour les gardes chasse. Cette. même raison s'applique pour le non respect de la périodicité.

4.1.1.2. Suivi des espèces clés

Ce sous axe dispose des rapports d'activité de 2006 et de 2007. Suite à nos investigations, nous avons groupé les informations concernant la méthodologie, les unités de suivi, les indicateurs du suivi, la logistique, la période d'activité, le personnel et la technique d'analyse des données. Les résultats sont consignés dans le tableau V suivant.

Tableau V : Caractéristique du suivi des espèces clés 2006 et 2007 du PNB adapté de Etoga et al

(2006) et Bene Bene et al (2007)

Critères 2006 2007

Méthodologie Observations directes par Observations directes par les touristes

les touristes en visite au parc en visite au parc

Unité de suivi Parc et périphérie Parc et périphérie

Indicateurs Espèce, taille, heure, Espèces, taille, heure,

coordonnée GPS, lieux coordonnée GPS, lieux

Période Septembre 2006 Septembre 2007

Logistique Fiche de donné, GPS, moto Fiche de donnée, GPS, une moto

Personnel 03 personnes 03 personnes

Méthode d'analyse Base de données Access Base de données Excel

Il découle de ce tableau que la mise en oeuvre du « suivi des espèces clés » a débuté en 2006 après l'élaboration du guide de suivi écologique. Pour les deux dernières années, presque la totalité des critères d'évaluation du suivi des espèces clés cadre avec ceux prescrit par Etoga et al (2006) dans le guide méthodologique de suivi, à l'exception de la périodicité. Il est prévu la réalisation des activités une fois tous les trimestres ; ces activités sont à peine réalisées une fois par an.

La mise en oeuvre de cette sous axe n'est possible qu'en saison cynégétique (01décembre au 31mai de l'année en cours). Cette période correspond au moment où l'on peut recevoir les touristes. Ces derniers sont en effet les principales personnes qui réalisent le suivi des espèces clés. Pour cette raison Il est difficile de réaliser ces activités tous les trimestres, périodicité correspondante à celle requise pour cette activité.

4.1.2. Evaluation de la pression humaine dans les corridors

Nous avons enregistré les données de trois ans (2003, 2006 et 2007). Pour ces années l'évaluation de la pression humaine dans les corridors a été couplée à celle du fonctionnement biologique des corridors. Les informations des deux (02) opérations du suivi écologique sont conciliées dans le même rapport d'activité. Le tableau VI suivant présente les informations obtenues concernant la méthodologie, l'unité de suivi, les indicateurs, la période, la logistique, le personnel et la méthode d'analyse des données obtenues.

Tableau VI: Caractéristiques de l'évaluation de la pression humaine dans les corridors au PNB pour 3 périodes adaptées de Bene Bene et Lawan, Tsakem et Bene Bene, .

Critères 2003 2006 2007

Méthodologie -Phase préparatoire -Briefing -Briefing

- Noter les formes d'activité Humaine et leurs coordonnées

-Noter les formes d'activité humaines et leurs coordonnées

-Noter les formes d'activité humaines et leurs coordonnées

Unité de suivi

Indicateurs

Périphérie du parc

Activités humaines (élevage, braconnage)

-Débriefing Périphérie du parc

Activités humaines (élevage, braconnage

-Débriefing Périphérie du parc

Activités humaines (élevage, braconnage)

Période

Logistique

Personnel

Méthode d'analyse

Mars 2003

GPS, boussole, fiche de données, véhicule.

03 personnes

Statistique

Août 2006

GPS, boussole, fiche

de données, véhicule.

09 personnes

Base Access, logiciel Excel

Février 2007

GPS, boussole, fiche de données, véhicule.

09 personnes

Base access, logiciel

Excel

Selon le tableau VI, tous les critères d'évaluation ne cadrent pas avec les attentes inscrites dans le guide de suivi écologique. Les paramètres tels que l'unité de suivi, les indicateurs, la logistique sont respectés, ce qui n'est pas le cas de la méthodologie, du personnel utilisé et de la méthode d'analyse des résultats.

La méthodologie : En 2003, elle se résumait à l'étape préparatoire et à l'activité proprement dite. En 2006 cette activité se conforme davantage aux normes en respectant les points tels que le briefing, l'activité proprement dite et le débriefing. Ce dernier est depuis lors une étape obligatoire consistant à restituer toutes les informations obtenues au cours du suivi.

Le personnel : Initialement constitué de 03 personnes (en 2003), il est passé à 09 en 2006. Toutefois, l'effectif utilisé diffère de l'idéal qui prévoit 06 personnes pour l'ensemble des opérations. Cette augmentation d'effectif élèverait les dépenses lors de son exécution.

La méthode d'analyse : Elle est désormais très poussée. Outre les méthodes statistiques utilisées en 2003, sont associés des logiciels en occurrence MS Excel, et MS Access qui permettent d'améliorer les analyses et d'avoir des résultats plus explicites.

Périodicité : Bien que l'évaluation de l'intégrité des corridors se réalise une fois toutes les années depuis 2006, la périodicité requise (3 mois) est loin d'être respectée.

Bien que ne respectant pas tous les critères d'évaluation à l'instar de la périodicité, du personnel et de la méthode d'analyse, l'évaluation de l'intégrité des corridors est en nette amélioration.

Les paramètres d'évaluation connaissent des améliorations à partir de la période 2006 qui correspond à l'année d'élaboration du guide de suivi écologique. Ceci concerne les paramètres tels que la méthodologie et la méthode d'analyse. Ils tentent de respecter davantage les instructions du guide méthodologique du suivi. Toutefois, la périodicité et l'effectif utilisé (personnel) s'écartent encore de la norme en raison de l'insuffisance des moyens financiers à mobiliser tous les trimestres pour évaluer la pression humaine dans les corridors.

4.1.3. Evaluation du fonctionnement biologique des corridors

En plus de l'évaluation du fonctionnement biologique réalisée en 1999, des rapports simultanés du suivi de l'intégrité des corridors et de l'évaluation du fonctionnement biologique ont été réalisés en 2003, 2006 et en 2007. Toutes les informations concernant ce suivi sont regroupées dans le tableau suivant :

Tableau VII : Caractéristique du suivi du fonctionnement biologique des corridors du PNB adaptées de Bene Bene et Lawan( 2006), Tsakem et Bene Bene (2007)

Critères 1999 2003 2006 2007

Méthodologie

Comptage à pied

Comptage direct à partir des points fixes

Comptage direct à partir des points fixes

Comptage direct à partir des points fixes

Unité de suivi Parc et périphérie Parc et périphérie Parc et périphérie Parc et périphérie

Indicateurs

Période

Logistique

Personnel

Méthode d'analyse

Espèces, taille, sexe, âge

Mars 1999

GPS, topofile, jumelles, fiche de données, boussole

06 personnes

Statistique (IKA)

Espèces, taille, sexe, âge, sens de déplacement

Mars 2003

GPS, topofile,

jumelles, fiche de données, boussole

14 personnes

Statistique (IKA)

Espèces, taille, sexe, âge, sens de déplacement

Août 2006

GPS, topofile, jumelles, fiche de données, boussole

14 personnes

Base Access,logiciel

Excel

Espèces, taille, sexe, âge, sens de déplacement

Février 2007

GPS, topofile, jumelles, fiche de données, boussole

14 personnes

Base Access,

logiciel Excel

Les critères d'évaluations tels que la méthodologie, les indicateurs et la logistique ne connaissent pas de changement depuis 1999. Ces dernières respectent les normes. Cependant, la périodicité du suivi et la méthode d'analyse ont connu des modifications.

La périodicité du suivi n'est pas toujours respectée. Cette activité qui devrait être effectuée tous les trois mois n'a été réalisée qu'une fois par an. Ceci s'explique par l'insuffisance de moyens financiers nécessaires à la mise en oeuvre de cette activité pendant la période requise.

La méthode d'analyse : autrefois constituée de la statistique simple, elle y associe les outils d'analyse tels que des logiciels Access et Excel. L'adoption de nouvelles méthodes d'analyse arrive avec l'élaboration du guide méthodologique du suivi écologique en 2006. A travers ces méthodes d'analyse il est désormais possible non seulement d'avoir la densité d'espèces dans les corridors mais aussi de présenter leurs variabilités dans différents corridors.

4.1.4. Connaissance du potentiel faunique

Tel que mentionné plus haut dans la revue de littérature, l'activité de connaissance du potentiel faunique se doit d'être réalisée tous les 5 ans. Toutefois, les données ont été collectées dans trois rapports différents en 1998, 2005 et 2007. L'exploitation desdits rapports a permis d'obtenir les informations suivantes concernant la méthodologie, les unité de suivi, les indicateurs, la période, la logistique, le personnel et la méthode d'analyse des données. Ces informations sont mentionnées dans le tableau suivant :

Tableau VIII: Caractéristique de la connaissance du potentiel faunique du PNB

Critères

1998

2005

2007

Méthodologie

Transect linéaire

Transect linéaire

Transect linéaire

Unité de suivi

Parc

Parc, ZIC 1 et 4

Parc, ZIC 1 et 4

Indicateurs

Taille, structure d'âge et de sexe, espèces,...

Nombre d'individus, répartition par sexe et par âge, espèces,...

Nombre d'individus, répartition par sexe et par âge, espèces

Période

Octobre 1998

Février 2005

Février 2007

Logistique

GPS, boussole, double décamètre, jumelles fiche de relevé...

GPS, boussole, double décamètre, jumelles, fiche de relevé...

GPS, boussole,

télémètre, jumelles, fiche de relevé...

Personnel

30 personnes

24 personnes

24 personnes

Méthode

d'analyse Statistique (IKA) Statistique, base Access, Statistique, Arcview 3.3

Arc view 3.3, distance base Access, distance

Sampling Sampling

Il ressort du tableau les conclusions suivantes :

Périodicité : Les périodicités utilisées sont de 2 et 5 ans. La dernière suit encore la norme requise qui est de 5 ans. Cependant, cette périodicité proposée par Etoga et al (2006) est plus grande que celle proposée par Tchamba et al (2007) et cité par Etoga et Foguekem en 2008 dans la réalisation des travaux d'inventaire faunique dans le cadre du suivi écologique. Ces derniers proposent une périodicité de 3 ans en raison de la forte sensibilité de cette dernière aux pressions humaines. La périodicité devrait être plus réduite (3 ans) afin d'apprécier la sensibilité de la faune.

La méthode d'analyse : Elle est passée de la méthode simple de statistique par le calcul de l'Indice kilométrique d'Abondance (IKA), aux analyses avec d'autres outils tels que les logiciels Arcview 3.3 et Distance Sampling.

Malgré le non respect de la périodicité, cet axe du suivi demeure dans la limite du temps qui lui est impartit. Cette situation permet davantage de connaître le potentiel faunique du parc, et de prendre des dispositions pour assurer une utilisation durable. La méthode d'analyse ne consiste plus seulement à la détermination de l'abondance spécifique (IKA). A elle s'ajoute la représentation des espèces sur les fonds de carte afin de savoir quelles sont les zones densément peuplées ainsi que leurs densités.

4 .1.4. Suivi de la phénologie des espèces végétales, de la biomasse de placettes et de la faune dans et hors de la parcelle expérimentale sur la gestion des feux de brousse.

Seul le rapport d'activités réalisé en 1999 est disponible et a été exploité. Les détails concernant ce rapport sont dressés dans le tableau suivant :

Tableau IX : Caractéristique du suivi de la phénologie des espèces végétales

Critères 1999

Méthodologie Transect linéaire, dénombrement

à véhicule, à partir d'un point fixe

Unité de suivi Parc

Indicateurs Etat de la parcelle, espèces animales

Formations végétales

Période Décembre 1999

Logistique GPS, boussole, véhicule, fiche de relever, jumelles

Personnel Pas définis

Méthodes d'analyse Map info, Arcview

Il ressort du tableau IX que tous les critères d'évaluation respectent la norme prévue dans le guide méthodologique du suivi écologique à l'exception de la périodicité. Bien que la fréquence minimale requise pour ce suivi soit d'un an, cette activité a été réalisée une fois en décembre 1999, il y a près de 10 ans.

Le facteur temps constitue une réelle contrainte à la réalisation de cette activité. Pour pallier cette limite, des dispositions doivent être prises à un temps (juste après le passage des feux). Le suivi de la phénologie des espèces végétales, de la biomasse de placettes et de la faune dans et hors de la parcelle expérimentale sur la gestion des feux de brousse nécessite le déploiement d'un grand effectif pour assurer sa réalisation. Cette activité requiert également la mobilisation fonds à temps, chose pas facile à réaliser.

Au vu des observations précédentes nous constatons que :

Sur les huit axes du suivi écologique prescrits dans le guide méthodologique en 2006, trois ne sont pas développés dans des rapports techniques d'activité. Plusieurs raisons peuvent justifier ce constat :

- Le suivi des activités de chasse est réalisé par le service régional de faune et des
Aires Protégées. Ceci en collaboration avec les Guides Professionnels de Chasse.

- Le suivi des opérations de lutte contre le braconnage, autrefois exécuté lors des activités de la connaissance du potentiel faunique, est désormais réalisé au cours des missions organisées par le MINFOF. La contribution du WWF pour cette activité se limite beaucoup plus à une aide financière pour l'exécution de la mission de suivi.

- L'activité de suivi des mouvements des grands mammifères bagués est accompagnée de la production de cartes mensuelles des mouvements des mammifères en l'occurrence l'éléphant.

Comparativement aux prescriptions du guide méthodologique du suivi, Les critères d'évaluation des axes de suivi écologique ne connaissent pas une grande variation. L'exception est faite sur la périodicité. Ce non respect de la norme résulte de l'indisponibilité de moyens financiers, pour la mise en oeuvre des activités au moment opportun.

4.2. Mesure de l'impact du suivi écologique sur les prises de décisions de gestion

L'impact du suivi écologique sur les décisions de gestion au Parc National de la Bénoué peut se mesurer à deux niveaux :

- Au niveau des variations des résultats du suivi du potentiel faunique et des actions anthropiques dans le parc, les corridors et les ZICs ;

- Au niveau de la connaissance de la population riveraine sur la gestion des ressources naturelles.

4.2.1. Impact du suivi écologique sur les résultats d'activités

Les résultats du suivi écologique permettent d'apprécier les changements observés après la prise des décisions pour assurer une gestion durable des ressources naturelles.

4.2.1.1. Fonctionnement biologique des corridors

Le suivi du fonctionnement biologique des sept corridors que comporte le Parc National de la Bénoué, nous avons collecté les informations concernant la population animale utilisant les corridors, ces information nous ,ont permis de ressortir la figure suivante :

Effectif

900

800

700

600

500

400

300

200

100

Période

2003 2006 2009

0

Singe vert Patas Babouin doguera Cob defassa

Cob de buffon Céphalophe à flanc roux Cephalophe de grimm Redunca

Cob de roseaux Eland de derby Hyppotrague Ourebi

Phacochère Potamochère Aulacode Chacal commun

Civette Guib hanaché Ecureuil

Figure 6 : Effectif du potentiel faunique utilisant les corridors sur 3 années au PNB

La population animale dans les corridors évolue sous forme de cloche avec une grande diversité et un effectif plus élevé en 2006. Elle est passée de 22 familles de 1451 individus en 2003 à 1693 individus groupés dans 25 familles en 2006. On note également une régression de cette population en 2007 avec 1234 espèces groupées dans 19 familles (annexe 4). Ceci peut être dû à la méthodologie utilisée et à la période d'observation des animaux. Selon les informations de Lawan et Bene Bene (2003), le suivi des corridors en 2003 possédait deux étapes (la phase préparatoire et l'activité proprement dite). Cette méthodologie est différente à partir de 2006 avec l'utilisation du guide méthodologique du suivi écologique qui prévoit trois étapes (briefing, l'activité proprement dite et le débriefing .En raison de la période d'observation des animaux (saison pluvieuse ou sèche), on pourrait observer beaucoup plus ou moin d'animaux.

Le suivi écologique a entraîné l'adoption de nouvelles mesures de gestion telles que la surveillance des corridors, dont l'affluence par la faune constitue l'un des résultats escomptés. Cette activité a permis de rehausser la taille de la population des corridors pendant les périodes 2006, avant de connaître une chute en 2007.

4.2.1.2. Les activités anthropique dans les corridors

L'évaluation de l'intégrité des corridors passe par la détermination des indices d'activités anthropiques rencontrées dans les corridors. Ces indices sont illustrés par la figure7 :

Fréquence

0,45

0,35

0,5

0,4

0,3

2003
2006
2007

0,25

0,2

0,15

0,1

0,05

0

Activités

Figure 7: Evolution des activités anthropiques dans les corridors

De cette figure, on constate que les activités anthropiques n'ont pas connu une grande variation. Seul le cas isolé du braconnage a connu une augmentation au cours du temps. On constate que les activités anthropiques telles que : les activités agricoles, la coupe du bois de feu et la coupe du bois de service étaient faibles en 2003. Ces activités ont connu une hausse en 2006. Les activités comme l'orpaillage et la coupe de paille ont disparu dans la même période. Ceci pourrait se justifier par plusieurs raisons :

- L'année 2006 correspond à l'année d'élaboration du guide méthodologique du suivi écologique qui a pour objectif d'orienter les activités du suivi écologique. La surveillance devient à partir de ce moment mieux organisée au niveau des corridors.

- Le suivi de l'année 2006 s'est déroulé en période d'intense activité agricole (mois d'août). Les populations abattent les ligneux pour se procurer des revenus. Cette période est caractérisée par des pluies intenses, ne donnant pas la possibilité à la population de pratiquer l'orpaillage. Par ailleurs la saison pluvieuse est la période

de l'année où il existe moins de surveillance au parc en raison du couvert végétal très dense.

Le suivi écologique doit se réaliser suivant la périodicité prescrite par le guide méthodologique du suivi écologique, afin de voir les variations d'activités en fonction de la période d'activité.

4.2.1.3. Menaces dans les corridors

Les activités humaines rencontrées dans différents corridors ont été regroupées en

fonctions du corridor et de l'année de rencontre. Il nous ressort les résultats contenus dans la

figure 8

Niveau de
pression

Corridors

25

20

35

30

15

10

5

0

2003
2006
2007

Figure8 : Evolution de pression humaine dans les corridors du PNB

Il se dégage de cette figure que les corridors sont de moins à moins attaqués. Les menaces, estimées à 172 contacts en 2003 ont été réduites à 100 contacts pour les années 2006 et 2007. Par ailleurs, malgré quelques variations des menaces rencontrées ça et là, les corridors Hippotrague et Girafe sont les plus assujettis aux menaces de la population riveraine. Le corridor Hippotrague enregistre le plus de menace en 2006 estimé à 31 indices anthropiques. Quant au corridor Girafe il enregistre 31 et 22 indices d'activité humaine respectivement en 2003 et 2007. Ceci serait dû à la non implication de la population locale aux activités de surveillance. Cette population ne comprend pas la nécessité du suivi des corridors. Les corridors Girafe et Cobe de Buffon ne disposent pas de délimitation

matérialisée. Cette non matérialisation des limites des corridors expose ces derniers aux actions anthropiques.

4.2.1.4. Potentiel faunique du parc

L'activité de dénombrement de la population faunique est l'opération qui possède le

plus d'information disponible. Les résultats du dénombrement du potentiel faunique de six années (1975,1998, 2000, 2005, 2007 et 2008) présent en annexe 5, nous ont permis de sortir le graphique suivant présentant l'évolution de certaines espèces animales au PNB en fonction de la période d'observation:

30000
25000
20000
15000
10000
5000
0

Effectif

 
 

Période

1975 1998 2000 2005 2007 2008

E1 E2 E3 E4 E5 E6 E7 E8 E9 E10 E11 E12 E13 E14 E15

NB: E1=bubales, E2=hippotrague, E3=cobe defassa, E4=cobe de buffon, E5=ourebi, E6=cephalophe de grimm, E7 = cephalophe à flanc roux, , E8=buffle, E9=redunca, E10=hippopotame, E11=gui hanaché, E12=eland de derby, E13=girafe, E14=phacochère, E15=rhinocéros.

Figure 9 : Potentiel faunique du Parc National de la Bénoué sur 6 années

On constate à travers la figure 9, que le dénombrement du Parc National de la Bénoué porte principalement sur 15 espèces. Pour ces espèces on constate une diminution jusqu'à la période 2000 (11 espèces en 1998 et 6 espèces en 2000). A partir de 2005, Le nombre d'espèces augmente jusqu'en 2008 (7 espèces en 2005 et 2007 et 15 espèces en 2008). On observe par ailleurs que l'effectif de cette population connaît un pic en 2000 et en 2007 malgré la faible diversité. On note également une réduction de la population en 2008. Cette réduction de la population serait due à la technique de collecte des informations. L'unique méthode utilisée avant 2008 était le dénombrement pédestre suivant les transects linéaires. Cette technique ne permet pas de déceler toutes les zones de concentration de diverses espèces et, suivant la zone où s'effectuait le dénombrement l'espace était entièrement parcouru. En 2008, la méthode utilisée, consistait à faire un survol aérien afin de parcourir

presque la totalité de la superficie du parc. Cette méthode a permis d'avoir un potentiel assez diversifié à faible effectif. Ce faible effectif résulterait de l'impossibilité à l'observateur d'avoir une bonne visibilité des espèces animales sous couvert végétal.

. Le système de suivi écologique a permis de suivre fréquemment l'évolution de la

population animale au PNB. Malgré que l'on observe des oscillations d'effectifs de la population animale, diverses espèces non observés depuis plus de huit ans font de plus en plus leurs apparitions dans le parc (cobe de roseau, buffle, hipoppotame et girafe). Cette réapparition d'espèce résulterait de la nouvelle technique utilisée pour le dénombrement à savoir « le comptage aérien ». Cette technique permet de parcourir entièrement la superficie du parc et d'y repérer les espèces en présence. Hormis la diversité spécifique du Parc qui se trouve améliorée, un staff camerounais a été formé sur la méthode de comptage aérien.

4.2.1.5. Evolution des espèces clés

Les résultats du suivi de deux années (2006 et 2007) du suivi de espèces clés ont été enregistrés et comparés aux études de Tsi et al (2005). Le tableau suivant présente l'évolution de la taille de quelques espèces clés et menacés du PNB.

Tableau X: Effectif de quelques espèces clés et menacées adapté de Tsi et al (2005),Bene Bene et Lawan Aoudou (2006) et de Bene Bene , Yello et Njdidda (2007)

Nom
commun

Nom scientifique

 

Effectif

 
 

2005

2006

2007

Eléphant

Loxodonta africana africana

60

237

74

Eland de

deby

Taurautragus derbianus gigas

45

110

1

Buffle

Syncerus caffer caffer

00

108

6

Hippotrague

Hippotragus equinus

00

56

26

Lion

Panthera leo

00

2

6

Girafe

Giraffa camelopardis peralta

02

48

10

Les résultats du suivi de 2006 et 2007, font constater que toutes les espèces clés et menacées ont été observées, contrairement aux études de Tsi et al., réalisée un an plus tôt (2005) qui font état de 03 espèces observés sur 06 recensées. A travers ce tableau, on observe une très grande variation de la population qui résulterait de plusieurs raison :

La méthodologie : les études de Tsi et al 2005 sont obtenues par la méthode des transects lineaire contrairement aux méthodes d'observations directs utilisé lors du suivi des espèces clés et menacées.

Le personnel utilisé pour l'exécution de ces tâches est constitué des touristes en visite au PNB. Ces touristes n'ont toujours pas une bonne connaissance des espèces de la région. Ceci expliquerai le fait que entre deux années consécutives (2006 et 2007), on observe comme exemple chez l'espèces Loxodonta africana africana , une augmentation de 163 individus ce qui s'avère pratiquement impossible.

4.2.2. Connaissance de la population locale sur les activités du système suivi écologique

Cette connaissance de la communauté locale sur les influences du système de suivi écologique dans les décisions de gestion a été mesurée sur quatre axes spécifiques à savoir l'évolution des activités anthropiques dans le parc, le degré de perturbation de l'habitat, les dégâts de la faune et la gestion des conflits et le traitement des gardes. Pour chacun des axes, les informations ont été groupées en quatre périodes. La période avant le suivi écologique (avant 2000), la période du démarrage des activités (2000 et 2003), la période de mise en oeuvre effective du suivi écologique (2003 et 2005), et enfin la période d'intensification des activités (2005-2008).

4.2.2.1. Evolution des activités anthropiques au parc

Les personnes impliquées dans l'activité du suivi écologique nous ont données leur appréciation sur les activités anthropiques au PNB. Ces activités regroupent les coupes de bois, la fragmentation de l'habitat, la fréquence des feux et la pêche par empoisonnement. Les informations obtenues sont présentées sur la figure 10

coupe de bois

fragmentation de l'habitat

fréquence des feux

Pêche par empoisonnement

rsinteaU Cb 13ethrbetial

5
4

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

3
2

 
 
 

1
0

Période

avant 2000 2000-2003 2003-2005 2005-2008

NB : 0 = nul, 1= très faible, 2= faible, 3= moyen, 4 = élevé, 5= très élevéFigure 10 : Evolution des activités humaines au Parc National de la BénouéIl ressort de ce graphique et selon les activités rencontrées qu'aucune activité
anthropique n'est en régression dans le Parc National de la Bénoué. Les courbes de bois et la

pêche par empoisonnement sont confondues entre « avant 2000 » et « 2003-2005 ». Ceci laisse à penser que ces 2 activités ont le même niveau de perturbation pendant les périodes indiquées. Cette superposition est également valable pour les activités telles que la fragmentation de l'habitat et la fréquence des feux. Les coupes de bois initialement faible, connaissent une augmentation. Selon les personnes enquêtées, cette activité s'est élevée avec l'intensification de l'activité de suivi écologique. La fragmentation de l'habitat et la fréquence des feux au parc n'ont pas connu un réel changement. Ces dernières sont restées assez faibles jusqu'à la mise en oeuvre effective de l'activité de suivi, où elles deviennent élevées peu après. La pêche par empoisonnement est la seule activité anthropique qui n'a pas connu de variation après le démarrage de l'activité. Après une légère augmentation avant la mise en oeuvre des activités du suivi, elle est restée constante au fil du temps.

Ces augmentations des perturbations seraient dues aux immigrants qui abondent dans la zone. Le rythme croissant des immigrations du Tchad et de l'Extrême Nord vers la périphérie du parc a entraîné les coupes de bois pour des fins d'énergie et de construction des habitations. Les immigrants Tchadiens de la région coupent le bois pour la production du charbon de bois. La fragmentation de l'habitat et l'intensification des feux de brousse aurait pour fin de rechercher les sites d'installation humaine. La pêche par empoisonnement (grâce aux pesticides de la SODECOTON) s'est accrue jusqu'en 2000, période à laquelle les gardes du parc sont formé, peu après, en raison de la permanence de ces gardes au parc, elle se stabilise.

4.2.2.2. Evolution des perturbations d'habitat de la faune

L'exercice a consisté à recueillir les points de vue de la population. Les perturbations de l'habitat regroupent toutes activités qui entravent l'habitat naturel de la faune. Ces activités (collecte de PFNL, braconnage, pêche illégale et l'orpaillage) sont observées sur quatre périodes distinctes. La figure 11 indique la tendance évolutive de cette activité.

 
 

collecte des PFNL Braconnage

Pêche illégale Orpaillage

 
 
 
 
 

Niveau de Pertubation

5 4 3 2 1 0

Période

Avant 2000 2000-2003 2003-2005 2005-2008

NB : 0 = nul, 1= très faible, 2= faible, 3= moyen, 4 = élevé, 5= très élevéFigure 11: Etats des perturbations de l'habitat de la faune

L'activité de collecte des Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL) ne connaît pas de variation malgré les activités de suivi écologique. La collecte des PFNL est restée faible avant le démarrage des activités du suivi écologique (avant 2000) et le demeure jusqu'à nos jours. Le braconnage selon la population enquêtée s'abaisse avec le suivi écologique. Initialement élevée durant la période 2000, elle devient moins intense au démarrage de la dite activité (en 2000), et reste sans changement notoire jusqu'à nos jours. La pêche illégale ne connaît pas d'évolution dans cette région. Elle est moyennement pratiquée, de la période avant le démarrage des activités jusqu'à la mise en oeuvre du suivi écologique (2003-2005). L'on remarque que l'intensité de la pêche illégale diminue considérablement durant la période pendant laquelle le suivi écologique est assez poussé. Initialement peu pratiqué, l'orpaillage prend de l'envergure au fur et à mesure que les activités de suivi s'intensifient ceci serait du au prix de l'or qui est passé de 2000FCFA/Kg avant 2000 à 8000FCFA/Kg actuellement.

Les activités telles que le braconnage et la pêche illégale connaissent une baisse. Cette dernière résulterait de la surveillance régulièrement organisée dans le Parc. La présence permanente des gardes au parc décourage de plus les acteurs de ces activités. L'orpaillage qui était peu connue de la population locale avant la période 2000 s'intensifie au fur et à mesure que les populations découvrent l'activité. L'augmentation du prix de vente de l'or est l'un des effets de ces changements. La collecte des PFNL ne connaît pas de changement dans son exploitation. Elle reste encore pour des fins domestiques.

4.2.2.3 Rapports homme-faune au PNB

Les rapports homme- faune se caractérisent par la détermination du niveau d'évolution

des dégâts de la faune, la gestion des conflits homme-faune, le régime pastoral au parc, dans les corridors et dans les ZUM. Ces rapports sont analysés suivant quatre principales périodes. Les différents niveaux d'évolution de ces rapports sont présentés dans la figure 12 suivante :

 

5 4 3 2

 
 
 
 
 

Niveau de realisation

 
 
 
 

dégat de la faune gestion des conlits

régime pastoral au parc

régime pastoral dans les corridors

regime pastoral dans les ZUM

1

 
 
 
 
 

0

 

Période

 
 
 
 
 
 

Avant 2000 2000-2003 2003-2005 2005-2008

NB : 0 = nul, 1= très faible, 2= faible, 3= moyen, 4 = élevé, 5= très élevéFigure 12: Dégât de la faune et gestion des conflits

De cette figure 12, on observe une légère diminution des dégâts de la faune avec le démarrage des activités de suivi. Le régime pastoral varie selon la zone où l'on se trouve. Au parc et dans les corridors, les destructions du couvert végétal par les peuls nomades en quête du pâturage se sont accrues, malgré l'intensification du suivi. Avant le démarrage du suivi écologique cette activité de destruction, faible initialement, a commencé peu à peu à être importante au point de devenir élevé durant la période 2005-2008. Le régime pastoral dans les ZUM, élevé avant le démarrage des activités de surveillance, il va diminuer progressivement jusqu'à la période de mise en oeuvre du suivi. Depuis lors son intensité est en augmentation et aurait atteint le même niveau de réalisation qu'à la période du démarrage des activités. La gestion des conflits quant à elle ne connaît pas de changement, elle s'est toujours moyennement réalisée.

Les activités du suivi écologique ont contribué à réduire les dégâts causés par la faune sauvage. Le régime pastoral au parc et dans les corridors connaît une augmentation en raison de l'arrivée de plus en plus importante des immigrants dans la périphérie du parc. Malgré l'intensité de la surveillance, les dégâts causés par les animaux du parc et la gestion des conflits demeurent un problème. Les décisions ne sont pas prises en faveur de la population riveraine victime des dégâts.

4.2.2.4. Traitement des gardes communautaires et forestiers

L'évolution du niveau de vie des gardes communautaires et des gardes forestiers

pendant quatre périodes (avant 2000, 2000-2003, 2003-2005 et 2005-2007) est présentée sur le graphique suivant:

Avant 2000 2000-2003 2003-2005 2005-2008

Niveau de traitement

4

5

3

2

0

1

Période

education et

sensibilisation equipement

revenus

primes

NB : 0 = nul, 1= très faible, 2= faible, 3= moyen, 4 = élevé, 5= très élevéFigure 13 : Traitement des gardes communautaires et forestiers

Il ressort de la figure 13 que, l'éducation et la sensibilisation des gardes initialement faible avant le démarrage des activités (avant 2000) ont connu une nette amélioration durant la période de démarrage des activités (2003-2005) avec la formation des gardes communautaires. Cependant, après cette formation les gardes ont été abandonnés à euxmêmes. Ils n'ont plus été recyclés. Il y a eu approvisionnement progressif en équipement de travail de 2000 à 2003-2005. Les gardes communautaires ont été dotés de tenues, gourdes, sacs, etc. Après cette vague de dotation ces derniers n'ont plus perçu d'équipements. Les salaires presque nuls avant 2000 n'ont pas été revus à la hausse. Les primes quant à elles étaient inexistantes avant 2000. Elles ont connusun « sursaut » avec la surveillance pendant la période de la mise en oeuvre du suivi, avant d'être réduit avec l'intensification du suivi écologique.

Le suivi écologique a permis à la population riveraine du parc d'avoir une bonne connaissance des menaces qui pèsent sur l'utilisation des ressources. Malgré les activités anthropiques trouvées ça et là dans le parc, la population estime que le suivi a contribué à leur forte réduction. Quant aux dégâts causés par la faune ils sont en réduction. A cause de l'installation des habitats autour du parc, les animaux deviennent très méfiant et ne s'approche plus fréquemment des habitats. A travers le suivi écologique les gardes ont bénéficié des

équipements, et suivi des séances de sensibilisation et de formation en éducation environnementale. Cependant, on constate un relâchement de la surveillance qui engendre la disparition des primes, des équipements et la formation des gardes.

4.3. Evaluation de l'implication des parties prenantes dans les activités du suiviécologique et leurs systèmes de flux et de partage d'information.

La mise en oeuvre du système de suivi écologique nécessité un partenariat et la participation de toutes les parties prenantes ayant des expériences et des expertises dans la gestion des ressources naturelles. Les parties prenantes impliquées dans le suivi écologique au PNB, regroupent le MINFOF, le WWF, la CELDIE, l'EFG, la CADPEN, la CELDIE, les COZIC1 et 4. Les niveaux d'implication et les systèmes de collecte et de diffusion d'informations varient d'une partie prenante à l'autre.

4.3.1. Evaluation de l'implication des parties prenantes

Cette évaluation passe par la détermination du degré d'implication de chaque partenaire aux activités de suivi écologique, la détermination des différents axes d'intervention de chaque acteur du suivi, la détermination des unités de suivi et la fréquence d'intervention dans chacune des unités et la détermination de la technique de collecte. ,

4.3.1.1. Degré d'implication des parties prenantes aux différents Activités du suiviAprès les enquêtes auprès des acteurs du suivi écologique, les informations suivantes

ont été obtenues. Celles-ci nous ont permis d'évaluer le degré d'implication des acteurs aux huit axes du système de suivi écologique. La figure 14 indique le niveau d'implication des différentes parties prenantes dans le système de suivi écologique.

Taux d'implication

100%

90%

80%

60%

40%

30%

20%

50%

70%

10%

0%

WWF MINFOF EFG CELDIE CADPEN COZIC 1et 4 Guides

professionnels de
chasse

87,5%

100,0%

87,5%

62,5%

37,5%

100,0%

37,5%

Parties
prenantes

Figure 14:Niveau d'implication des acteurs dans le suivi écologique

Il ressort de cette figure que, seule la population riveraine du parc à travers les COZIC1 et 4 et le MINFOF, prennent entièrement part aux activités du système de suivi écologique. Ces deux acteurs sont indispensables à sa mise en oeuvre. Le MINFOF représente l'Etat. Selon Gomsé et al (2008), son rôle est de centraliser, vérifier et analyser certaines données du suivi. Les COZIC par le biais de la population locale, ont pour rôle de collecter les données du terrain etd'assurer la surveillance dans la zone. Bien que impliqués à 37,5%, les guides de chasse et la CADPEN, jouent chacun, des rôles importants dans la réalisation des activités du système suivi écologique.

4.3.1.2. Axes d'interventions des parties prenantes du suivi écologique

Dans cette section, pour chaque partie prenante, nous avons ressorti les axes pour lesquels ces derniers sont en activités, ainsi que leur degré d'implication. Les informations sont ensuite groupées en fonctions des périodes.

-Cas de la période avant 2000

suivi des opérations de lutte contre le braconnage

evaluation du fontionnement biologique des corridors

suivi de la
phenologie des

especes
vegetales,,,

suivi du
mouvement des
grands
mamifères
bagués

suivi de la faune
dans le parc et
les zic

Axe de suivi

evaluation de la
pression
humaine dans les
corridors

connaissance du
potentiel faunique

suivi des activités
de la chasse

Niveau d'implication

6

5

4

3

2

1

0

WWF

EFG

MINFOF CELDIE COZIC 1 et 4 guide chasse CADPEN

NB : 0 = nul, 1= très faible, 2= faible, 3= moyen, 4 = élevé, 5= très élevé

Figure 15: Niveaux d'implication des acteurs du suivi écologique avant 2000

Au regard de ce graphique, on constate que le niveau d'implication varie d'un acteur à l'autre. Le MINFOF travaille intensivement dans 06 axes du suivi. Son activité dans les axes tels quels « le suivi des mammifères bagués » et « le suivi de la phénologie des espèces végétales, la biomasse de placettes et la faune dans et hors de la placette expérimentale sur la gestion des feux de brousse » est faible. L'implication de WWF est élevée au niveau du suivi de la faune dans le parc et les ZICs, le suivi de la phénologie des espèces végétales, la biomasse des placettes et la faune dans et hors des placettes expérimentales. Durant cette période, leur intervention était très faible dans les corridors, nul pour le suivi des activités de la chasse.

L'intervention de l'EFG dans les axes du suivi écologique s'est toujours avérée linéaire et faible. Les Guides Professionnels de Chasse n'exerçaient que dans les opérations de suivi des activités de chasse et de suivi de la lutte contre braconnage mais ces interventions étaient faibles. Deux parties prenantes à savoir Les COZIC1 et 4 et la CADPEN étaient absents dans la mise en oeuvre des activités du suivi écologique durant cette période.

Avant l'année 2000 qui correspond à une période d'absence du système de suivi écologique, les activités étaient menées par le MINFOF et le WWF. Ces activités concernaient pour la plupart de temps le dénombrement, la lutte anti-braconnage, le suivi de la faune dans le parc et les ZICs, et le suivi des mouvements des mammifères bagués réalisé par le WWF. Tel est la raison pour laquelle les parties prenantes présents ont une implication

faible dans ces activités. Le COZIC n'était pas créé et la CADPEN ne travaillait pas encore dans cette zone.

Cas de la période 2000-2003

Niveau d'implication

WWF

EFG

MINFOF
CELDIE

COZIC 1 et 4 guide chasse CADPEN

6

5

4

3

2

1

0

suivi de la faune
dans le parc et
les zic

evaluation du
fontionnement
biologique des

corridors

evaluation de la

pression
humaine dans
les corridors

connaissance du
potentiel
faunique

suivi des
activités de la
chasse

suivi des opérations de lutte contre le braconnage

suivi de la
phenologie des

especes
vegetales,,,

suivi du
mouvement des
grands
mamifères
bagués

Axe de suivi

NB : 0 = nul, 1= très faible, 2= faible, 3= moyen, 4 = élevé, 5= très élevé

Figure 16: Indicateurs de l'implication des acteurs du suivi écologique 2000-2003

Cette période 2000-2003 est marquée par l'intensification des activités de chaque partie prenante. Comparativement à la période avant 2000, le MINFOF participe de moins en moins aux activités de suivi écologique. Cependant il s'investit davantage dans le suivi de la phénologie des espèces dans les placettes, et au suivi des mammifères baguées. Le WWF quant à lui élargit son champ d'action pour « le suivi de la phénologie des espèces végétales » et pour « le suivi des mammifères bagués ». Son intervention dans les corridors reste toujours faible. L'intervention de l'EFG reste inchangée. Elle demeure linéaire et faible. Pour le suivi des mammifères bagués, elle est presque nulle. CADPEN arrive à cette période et se lance dans ces activités principalement à l'évaluation du fonctionnement biologique des corridors et la connaissance du potentiel faunique. Le niveau d'implication de CELDIE n'a pas changé dans ses axes d'intervention pour la période avant 2000. Elle intensifie ses actions dans les corridors en participant faiblement à l'évaluation de la pression humaine. Les Guides Professionnels de Chasse n'ont pas élargis leur champ d'activité. Ils ont intensifié leurs actions dans le suivi de la faune dans le parc et les ZICs, et le suivi de la lutte contre le braconnage. Ceci à lieu durant la période de démarrage des activités de suivi (2000-2003).

De plus en plus, les parties prenantes s'impliquent dans l'activité à l'exception du MINFOF qui réduit son intervention pour laisser place aux ONGs. Les COZIC ne sont pas encore crées à cette période. Le WWF intensifie son implication au niveau du parc.

Cas de la période 2003-2005

Niveau d'implication

6

 
 
 
 
 
 

5 4 3 2 1 0

 
 
 

WWF

EFG

MINFOF CELDIE COZIC 1 et 4 guide chasse CADPEN

Axe de suivi

suivi de la faune evaluation du evaluation de la connaissance du suivi des activités de suivi des opérations suivi de la suivi du mouvement

dans le parc et les fontionnement pression humaine potentiel faunique la chasse de lutte contre le phenologie des des grands

zic biologique des dans les corridors braconnage especes vegetales,,, mamifères bagués
corridors

NB : 0 = nul, 1= très faible, 2= faible, 3= moyen, 4 = élevé, 5= très élevé

Figure17 : Indicateurs de l'implication des parties prenantes du suivi écologique 2003- 2005.

Il ressort de cette figure que, la période 2003-2005 correspondant à la mise en oeuvre effective du suivi est marqué par une participation de plus en plus active des parties prenantes de l'activité de suivi. Le MINFOF continue de travailler moins intensément dans les axes du suivi écologique, contrairement au WWF qui intensifie ses activités au-delà du parc. les activités du WWF sont développées dans les corridors à travers le suivi de la pression humaine et le suivi du fonctionnement biologique. Quant aux autres axes du suivi, il continue à y travailler intensément excepté « le suivi des activités de chasse » où ces derniers n'y sont pas actifs et « le suivi de la phénologie des espèces végétales dans les placettes » où ils interviennent moins intensément que l'année précédente. On note également pour cette période l'arrivée des COZIC 1 et 4. Ces derniers travaillent intensément dans tous les axes du système de suivi écologique par le biais des gardes communautaires, des pisteurs des releveurs etc. Leur intervention est bonne pour presque la totalité des axes du suivi. L'exception est notée pour « le suivi de la phénologie des espèces dans les placettes » et « le suivi des mammifères bagués » où l'implication est assez élevé. Les COZICs s'impliquent

faiblement dans le suivi des activités de chasse. CELDIE est de moins à moins impliquée dans le suivi écologique. Cependant, Son intervention est assez poussée dans le suivi des activités de chasse. L'activité de l'EFG, reste faible au niveau de la plupart des axes du suivi. À l'exception du suivi de la phénologie des espèces végétales dans les placettes et le suivi du mouvement des mammifères bagués. Pour le suivi de la phénologie des espèces végétales son intervention est devenue presque nulle. L'implication dans le suivi des mammifères bagués s'est accentuée Les domaines et les fréquences d'activité de CADPEN et des Guides Professionnels de Chasse restent n'ont pas connus de variation par rapport à la période 2003- 2005. Au cours de la période de mise en oeuvre effective du suivi, on observe une intensification des activités des parties prenantes. Le suivi écologique gagne davantage de l'importance. L'EFG applique une nouvelle technique : le Calling station. Cette technique consiste à imiter les cris des animaux afin de les attirer pour un éventuel baguage. Cette technique permet à l'EFG de s'impliquer davantage dans le suivi des mammifères bagués.

-Cas de la période 2005-2008

WWF

EFG

MINFOF CELDIE COZIC 1 et 4 guide chasse CADPEN

Niveau d'implication 6

Axe de suivi

suivi du mouvement
des grands
mamifères bagués

3

2

1

0

suivi de la faune dans
le parc et les zic

evaluation du fontionnement biologique des corridors

evaluation de la
pression humaine
dans les corridors

connaissance du
potentiel faunique

suivi des activités de
la chasse

suivi des opérations
de lutte contre le
braconnage

suivi de la phenologie
des especes
vegetales,,,

5

4

NB : 0 = nul, 1= très faible, 2= faible, 3= moyen, 4 = élevé, 5= très élevé

Figure 18: Indicateurs de l'implication des parties prenantes dans le suivi écologique 2005-2008

Entre 2005 et 2008, le degré d'implication des parties prenantes s'intensifie davantage. Le MINFOF recommence à renforcer ses activités au niveau de quatre axes à savoir : le suivi de la faune dans le parc et les ZICs, la connaissance du potentiel faunique, le suivi des activités de chasse et le suivi de la lutte contre braconnage. L'implication du WWF

reste inchangée dans tous ses axes d'interventions, comparativement à la période 2003-2005. Son intervention dans les corridors reste toujours élevée. CELDIE dévient de plus absente dans les activités de suivi écologique. Son implication est désormais faible dans tous ses axes d'intervention, elle abandonne peu à peu le suivi écologique. L'EFG continue le suivi des mammifères bagués. Cependant son implication demeure faible pour tous les autres axes du suivi. L'implication des Guides Professionnels de Chasse et de CADPEN dans les diverses activités n'a pas changé comparativement à la période 2003-2005. Durant cette phase d'intensification, le MINFOF recommence à travailler fréquemment dans le système de suivi, et ce, suite au relâchement des autres parties prenantes qui ne travaillent plus à la même intensité. La CADPEN, durant cette phase s'investit davantage en s'impliquant dans le suivi de la phénologie des espèces dans et hors des placettes expérimentales.

L'évaluation des axes d'intervention des différentes parties prenantes révèle une implication de plus en plus importante de ceux-ci jusqu'à la période 2005-2008. Par ailleurs, on constate que toutes les parties prenantes ne s'impliquent pas dans tous les axes du suivi écologique. Le suivi de la phénologie des espèces végétales et la biomasse des placettes et le suivi des mammifères bagués en sont des exemples. Ces deux axes connaissent l'implication d'au plus quatre parties prenantes sur les sept cités plus haut et impliqués dans ces activités. Le niveau constant d'intervention de l'EFG s'explique par le fait que ses activités sont menées dans le cadre de travaux pratiques pour ses étudiants;

4.3.1.3. Unité de suivi et fréquence d'activité

Le Parc National de la Bénoué dispose de quatre unités (parc, ZIC, ZUM et corridors) où s'ou s'effectue le suivi écologique. Pour chaque partie prenante, la fréquence d'activité peut être quotidienne, mensuelle, trimestrielle, semestrielle et annuelle. Celle-ci varie d'un acteur à l'autre.

Fréquence d'intervention des parties prenantes en activité au parc

Au Parc National de la Bénoué, 06 parties prenantes sur les sept impliqués dans le suivi écologique sont en activité (absence de CADPEN). Le degré d'implication est élevé pour tous les acteurs à l'exception de CELDIE dont le niveau d'implication varie. La figure 19 représente la fréquence des activités des différentes parties prenantes au parc.

WWF

M INFOF EFG

CELDIE CADPEN guide chasse COZIC 1 et 4

F r éq uence

0

Période 2000-2003

F réquence

6

5

4

3

2

1

6

5

4

3

2

1

0

Période avant 2000

6

6

5

5

4

4

3

3

2

2

1

1

0

0

 

F réquence

 

Fréquence

 

Période 2003-2005

 
 

Période 2005-2008

 

NB : 0 = nul, 1= très faible, 2= faible, 3= moyen, 4 = élevé, 5= très élevé

Figure 19: Fréquence d'activité des parties prenantes au parc

Ce graphique révèle que, le nombre d'acteurs impliqués dans les activités de surveillance au parc est croissant. La fréquence par ailleurs, varie d'une partie prenante à l'autre. Il existe au parc, quatre fréquences d'activité (quotidienne, mensuelle, trimestrielle et annuelle). Pour L'année 2000, les parties prenantes qui travaillaient mensuellement au parc étaient le WWF et le MINFOF. L'EFG et CELDIE intervenaient tous deux une fois par an. CELDIE cependant, avait une faible intervention. Quant aux Guides Professionnels de Chasse, leur intervention était quotidienne. Durant la période 2000-2003, plusieurs parties prenantes autres que le WWF, optent pour une intervention mensuelle au parc, à l'instar de CELDIE et des Guides Professionnels de Chasse. Le MINFOF réduit sa fréquence d'activité au parc. Il passe d'une intervention mensuelle à une intervention trimestrielle. L'EFG

continue d'intervenir une fois tous les ans. La période 2003-2005 est marquée par l'arrivée d'une autre partie prenante (les COZIC 1 et 4) en activité dans le parc. Ce dernier interviendra tous les mois, comme le WWF, CELDIE et les Guides Professionnels de Chasse. CELDIE bien que continuant de travailler tous les mois n'a plus cependant une bonne intervention. Le MINFOF et l'EFG gardent leurs fréquences d'activité. Durant la période 2005-2008, le MINFOF travaille à nouveau mensuellement au parc. CELDIE reprend sa fréquence d'activité de la période avant 2000. Son implication se fait une fois tous les ans. Cette implication est faible en raison de l'indisponibilité des moyens financiers. Les autres parties prenantes gardent leurs fréquences d'intervention et à la même intensité.

Le nombre d'intervenants dans les activités du suivi écologique au parc est croissant avec l'intensification du suivi écologique. La fréquence moyenne d'activité pour la majorité des parties prenantes impliquées est mensuelle. Les parties prenantes n'ayant pas connu une variation dans leurs fréquences d'activité sont le WWF et l'EFG. L'intervention mensuelle constante du WWF provient du fait que se

. L'EFG intervient une fois par an dans le parc parce que ses activités sont réalisées comme travaux pratiques pour ses étudiants et s'effectuent sur la base d'un planning bien précis.

Fréquence d'intervention des parties prenantes en activité dans les ZIC

Les ZIC du Parc National de la Bénoué connaissent les activités du système de suivi écologique. Pour sa mise en oeuvre, le suivi écologique dans les ZIC bénéficie de l'intervention des sept parties prenantes en activité dans cette zone. La figure 20 illustre l'implication de différentes parties prenantes ainsi que leurs degrés d'implication.

Période avant 2000 Période 2000-2003

Frequence

Degre d'implication

4

6

5

3

2

0

1

Période 2005-2008

Frequence

Degre d'implication

4

6

3

2

0

5

1

Periode 2003-2005

 

6 5 4 3 2

 
 
 
 
 

6
5
4

3
2

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

WWF

M INFOF

EFG

CELDIE CADPEN

guide chasse COZIC 1 et 4

Degre d'implication

 
 
 
 

Degrt d'implication

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1
0

 
 

1

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

0

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Fréquence

Fréquence

NB : 0 = nul, 1= très faible, 2= faible, 3= moyen, 4 = élevé, 5= très élevé Figure20: Fréquence d'intervention des parties prenantes en activité dans les ZIC

Le nombre de parties prenantes en activité dans les ZIC est de plus en plus croissant. Il en est de même pour leur degré d'implication. Les fréquences d'activité dans les ZIC peuvent être quotidienne, mensuelle, trimestrielle ou annuelle. Durant la période qui précède l'année 2000, quatre parties prenantes étaient en activité dans les ZICs : le WWF, l'EFG, le MINFOF et les Guides Professionnels de Chasse. A cette même période, l'EFG une fois par an, mais lors de son intervention, le degré d'implication était élevé. Le MINFOF et le WWF intervenaient tous les mois. Les Guides Professionnels de Chasse intervenaient quotidiennement. Pour la période allant de 2000 à 2003 deux parties prenantes (CELDIE et CADPEN) se sont ajoutées aux quatre autres déjà présentes. CADPEN intervient tous les mois. CELDIE quant à elle intervient tous les jours dans les ZIC. Quant aux autres parties prenantes, le WWF et les Guides Professionnels de Chasse gardent leur fréquence d'activité (mensuelle et quotidienne respectivement). Le MINFOF réduit ses activités en travaillant

désormais moyennement une fois tous les trimestres. L'EFG dévient plus présent dans les ZIC, et son intervention est désormais quotidienne. L'intervention des parties prenantes durant la période 2003-2005, est presque identique à la période 2000-2003 à quelques exceptions prêtes. Durant cette période, les COZIC deviennent actif dans les ZIC, et y travaillent mensuellement. L'intervention de CELDIE devient de plus en plus faible. La période 2005-2008 est caractérisée par une baisse d'activité dans les ZIC. La CADPEN abandonne le suivi dans les ZIC. Seul le WWF et le COZIC gardent la même fréquence d'activité. L'EFG et CELDIE travaillent une fois par an pour cette période.

Fréquence d'intervention des parties prenantes en activité dans les ZUM

Le nombre de partie prenante en activité dans les ZUM est réduit. Des sept parties prenantes en activité dans la zone, cinq sont actives dans les ZUM. Les activités des parties prenantes ont lieu soit tous les jours, tous les mois ou tous les trimestres.

Fr é quenc e

F réquence

Période avant 2000

Période2003-2005

Période 2005-2008

Fr equence

Fr e que nce

Période 2000-2003

6

5

4

3

2

1

0

6

5

4

3

2

1

0

6

6

Degre dimplication

5

5

4

4

3

3

2

2

1

1

0

0

WWF

MINFOF

EFG

CELDIE CADPEN guide chasse COZIC 1 et 4

NB : 0 = nul, 1= très faible, 2= faible, 3= moyen, 4 = élevé, 5= très élevéFigure 21: Fréquence d'activité des parties prenantes dans les ZUM du PNB

Le nombre des parties prenantes actives dans les ZUM s'accroît avec le système de suivi écologique. On note cependant l'absence des Guides Professionnels de Chasse et de l'EFG. Avant 2000, on notait juste l'activité du WWF dans les ZUM. Cette intervention était mensuelle. CELDIE viendra en 2000-2003 accompagner les actions du WWF dans les ZUM. Son intervention sera quotidienne. Durant la période 2003-2005, trois parties prenantes complètent les deux précédentes, notamment le MINFOF, CADPEN et les COZIC. Ils travaillent tous les jours avec la population riveraine du PNB tandis que le MINFOF et CADPEN travaillent une fois par mois beaucoup plus pour la conservation. CELDIE ne travaille plus tous les jours dans les ZUM, son intervention est désormais mensuelle. La période 2005-2008 est caractérisée par une baisse d'activité dans les ZUM par les parties prenantes. Certaines parties prenantes vont laisser les activités (le MINFOF), d'autres vont réduire leurs degrés d'implication (CELDIE). Seul le WWF garde inchangé son niveau d'implication et sa fréquence d'activité dans les ZUM.

Fréquence d'intervention des parties prenantes en activités dans les corridors

Trois parties prenantes sont en activité dans les corridors. La fréquence d'activité est quotidienne, mensuelle, trimestrielle, semestrielle ou annuelle. La figure 22 présente les interventions de chaque partie prenante.

Doge dir Ficaticn

4,5

3,5

2,5

0,5

1,5

4

3

2

0

1

Période 2003-2005

Période avant 2000

Frequence

6

5

4

3

2

1

0

Dave d'implication

Fréquence

Fréquence

5

4

3

2

1

Digit dirrplication

Période 2000-2003

6

0

Fréquence

Période 2005-2008

Deg* dirnplication

6

5

4

3

2

0

1

WWF

MINFOF

EFG

CELDIE CADPEN guide chasse COZIC 1 et 4

NB : 0 = nul, 1= très faible, 2= faible, 3= moyen, 4 = élevé, 5= très élevé

Figure 22 : Fréquence d'intervention des parties prenantes dans les corridors du PNB. 60

La période avant 2003 est marquée par l'intervention de deux parties prenantes dans les corridors, à savoir le WWF et CELDIE. La CELDIE intervient tous les jours tandis que le WWF y intervient une fois par trimestre. En 2003-2005, CELDIE réduit ses activités dans les corridors et y intervient désormais une fois tous les mois. Le WWF continue à travailler une fois par trimestre et y sera accompagné des COZIC. Pour la période 2005-2008, l'intervention des COZIC reste mensuelle. Le WWF intervient une fois après six mois. CELDIE quant à elle intervient une fois par an.

De l'étude menée sur les parties prenantes en activités dans le parc, les ZIC les ZUM et les corridors, il ressort que plusieurs parties prenantes s'impliquent beaucoup plus dans le parc et les ZIC ceci résulterai du fait que ces parties prenantes s'intéressent beaucoup plus à la conservation de la faune sauvage. La fréquence d'activité y est en moyenne mensuelle. Trois parties prenantes des sept présents travaillent dans les corridors et le ZUM. Leur fréquence d'activité y est quotidienne. La grande fréquence d'intervention des parties prenantes en parc résulterait du fait que les activités de suivi au parc nécessitent la mobilisation d'important moyen matériel et financier soient déployés

4.3.1.4. Technique et matériels de collecte des informations des parties prenantes.

La technique utilisée pour la collecte des informations les parties prenantes varie en fonction du matériel utilisé et de la méthode d'analyse. Le tableau suivant présente la technique de collecte, le matériel utilisé ainsi que la méthode d'analyse

Tableau XI : Technique de collection et méthode d'analyse des informations.

Technique de collecte des données Matériel utilisé Méthode d'analyse

WWF Transect linéaires, observations, enquêtes Personnel, véhicule, Base de donnée Excel,

Prise de photo, patrouille, télémétrie, Boussole, télémètre, GPS, Access, distance sampling

Pistage à pied Carnet de brousse, appareil S.I.G

photo, collier émetteur,

EFG Transect linéaires, observations, enquêtes Personnel, véhicule, Base de donnée Excel,

Prise de photo, patrouille, pistage à pied boussole, GPS, carnet Access distance sampling,

calling station de brousse, appareil photo, S.I.G

MINFOF Observations, enquêtes Personnel, véhicule, Base de donnée Excel,

patrouille, pistage à pied boussole, GPS, carnet Access,

CADPEN Observations, enquêtes Personnel, véhicule, Base de donnée Excel,

Patrouille, pistage à pied boussole, GPS, carnet Access,

Prise de photo de brousse, appareil photo,

CELDIE Observations, enquêtes Personnel, véhicule, Base de donnée Excel,

patrouille, pistage à pied boussole, GPS, carnet Access,

de brousse, appareil photo,

COZIC 1et 4 observations, enquêtes personnel, appareil photo

patrouille, pistage à pied carnet de brousse

Guides professionnels

de chasse observations, enquêtes véhicule, personnel

 

Au vu de ce tableau, on constate que, bien que toutes les parties prenantes participent aux activités de suivi écologique, Les matériels et techniques diffèrent d'un partie prenante à l'autre.

Il existe des techniques de collecte de donnée spécifiques à certaines parties prenantes. Les techniques de transect linéaire et la télémétrie sont exclusivement utilisées par le WWF respectivement pour l'inventaire faunique et le suivi des grands mammifères bagués. Le calling station quant à lui, est utilisé uniquement par l'Ecole de Faune de Garoua depuis 2004 dans le cadre du suivi des carnivores.

En ce qui concerne le matériel de travail, les COZIC 1 et 4 et les Guides Professionnels de Chasse n'en disposent pas suffisamment. Cela peut être dû à leurs activités qui ne nécessitent pas une mobilisation importante de matériel (Guides Professionnels de Chasse) ou encore au manque de moyen matériel et financier (COZIC 1et 4).

Les informations ne sont pas analysées par toutes les parties prenantes ; Les COZIC et les Guides Professionnels de Chasse se contentent généralement de collecter les données et de les confier pour analyses. Seul WWF et l'EFG analysent Les informations obtenues.

Les méthodes de collecte des informations sont intimement liées aux matériels et à la méthode d'analyse. Hormis le WWF et L' EFG, les autres parties prenantes ne disposent pas de moyens nécessaires pour s'approvisionner en matériels de travail de qualité.

4.3.2. Flux et partage des informations entre les parties prenantes

4.3.2.1. Collaboration entre parties prenantes.

Iableau XII : collaboration entre parties prenantes du système de suivi écologique au PNB

 

WWF

EFG

MINFOF

CADPEN

CELDIE

COZIC1&4

Guides professionnels de chasse

WWF

xxxx

xxx

xxx

xx

xx

xxx

xxx

EFG

xxx

xxxx

xxx

xx

xx

xx

xx

MINFOF

xxx

xxx

xxxx

xxx

xxx

xx

xxx

CADPEN

xx

xxx

xx

xxxx

xxx

xxx

xx

CELDIE

xx

xxx

xxx

xxx

xxxx

xxx

xx

COZIC1&4

xxx

xx

xxx

xxx

xxx

xxxx

xx

Guides professionnels de chasse

xxx

xx

xxx

xx

xx

xx

xxxx

NB : x = Niveau de collaboration

xx= assez bonne, xxx = bonne, xxxx = très bonne

On constate à travers ce tableau que la collaboration entre les parties prenantes es bonne. L'excepté est cependant faite entre :

L'EFG et les parties prenantes les Guides Professionnels de Chasse, CELDIE, CADPEN, COZIC1&4 ceci pourrait s'expliquer par le fait que l'EFG a une faible implication dans les axes du suivi.

Les Guides Professionnels de Chasse ont une implication faible dans tout autre axes du suivi écologique excepté le suivi des activité de chasse qu'il exerce avec WWF et MINFOF raison pour laquelle sa collaboration est bonne avec ces derniers.

4.3.2.2. Diffusion des informations

Au terme des activités de suivi écologique au PNB, les informations sont collectées et diffusées aux autres parties prenantes pour les tenir informé de résultats obtenus. La technique de diffusion des informations dépend d'un acteur à l'autre. Le tableau XIII présente pour chaque acteur du suivi écologique les formes de diffusion des informations, la méthode et la fréquence de diffusion.

Tableau XIII : forme de diffusion des informations, méthode et fréquence de diffusion Forme de diffusion méthode fréquence

des informations diffusées de diffusion

WWF Rapport d'activités Transmission des rapports,

réunion de restitution,

fiche de terrain, articles Trimestrielle et annuelle

EFG Rapport d'activités Transmission des rapports Semestrielle

MINFOF Rapport d'activités, articles Transmission des rapports

Fiche de suivi, données réunion de restitution, article Mensuelle et trimestrielle

analysées,

CELDIE Rapport d'activités, Transmission des rapports,

des données analysées,

réunion de restitution Trimestrielle

Guide

Chasse Rapport d'activités Transmission des rapports Annuelle

CADPEN - - -

COZIC1 et 4 fiche de suivi Transmission des données

obtenues, réunion de

restitution Mensuelle et trimestrielle

Les informations diffusées sont pour la plupart sous forme de rapport d'activités. L'exception est notée au MINFOF qui, en plus de ses rapports d'activités, diffuse à ses partenaires les fiches du suivi, les données analysées et les articles. CADPEN ne dispose pas d'information concernant son système de diffusion des informations. On constate également que, la plus petite des fréquences de diffusion des informations est trimestrielle. Ceci en raison de leur fréquence d'activité.

4.4. Limite du système de suivi écologique

Les activités du système de suivi écologique ne réussissent pas toujours à atteindre les objectifs fixés. Elles se heurtent à certaines réalités qui constituent des freins pour leur bon cheminement, suivant les différents axes d'intervention.

4.4.1. Le suivi de la faune dans le parc et les ZICs

Cette activité présente des limites suivantes :

Le mode opératoire : La technique utilisée pour la reconnaissance animalière n'est pas efficiente. Il est difficile de faire un suivi animalier simultanément avec le suivi de la lutte contre le braconnage. Le suivi de la reconnaissance animalière nécessite l'existence d'un trajet bien définit (transect linéaire), ce qui n'est pas le cas pour le suivi de la lutte contre le braconnage.

Résultats attendus : Le suivi de la lutte contre le braconnage ne permet pas d'obtenir des résultats efficients. On observe de plus en plus dans le parc des traces de braconnier. Elles se matérialisent par des indicateurs d'activités observées lors de la patrouille de lutte contre le braconnage effectuées en juillet 2008(voir photo).

Photo 1: Peau de girafe braconnée obtenue lors de la photo 2 : Trophée d'éland de derby obtenue

patrouille de lutte contre le braconnage : juillet 2008 pendant une patrouille : février 2000

Photos 3 : Campement des braconniers trouvé au Photo 4 : Trophée de cobe de buffon braconnée au

PNB : patrouille de juillet 2008 PNB: juillet 2008

Ces photos illustrent une forte anthropisation du PNB. Ceci serait dû à plusieurs facteurs à savoir :

L'insuffisance du personnel pour assurer la surveillance permanente du parc dans toute son étendue. Le Parc National de la Bénoué compte à ce jour 06 gardes chasse actifs contre à 19 gardes indiqués dans la documentation.

Le manque d'équipements nécessaires pour la surveillance. Les gardes ne disposent pas du matériel adéquat pour l'exercice de leurs fonctions (tenue, chaussures, sac, gourde etc.). Les derniers équipements reçus par ces derniers datent de l'année 2000.

Le manque d'encouragement des gardes communautaires. Ceux-ci, utilisés en complément d'effectifs, ne connaissent pas de rémunération sous forme de prestation salariale. On note aussi la disparition des primes de risque. Tous ceci rend l'activité du suivi de la lutte contre le braconnage difficile et très risquée.

4.4.2. Suivi des corridors

Le suivi du fonctionnement biologique et le suivi de l'intégrité des corridors constituent les activités de suivi des corridors.. Les limites portent principalement sur les résultats attendus.

L'intégrité des corridors constitue le principal résultat attendu. Toutefois, on note de plus en plus dans les corridors la présence des campements humains et des champs de culture. (Voir photo)

Photo 5 : Installation des habitations dans le Photo 6 : installation des champs dans le corridor

corridor girafe septembre 2008 girafe septembre 2008

Les corridors subissent la pression des actions anthropiques (installations des habitations, champs). Ceci peut se justifier par de multiples raisons:

- Les autorités traditionnelles qui autorisent l'installation des immigrants dans les corridors de passage de la faune,moyennant une petite rémunération.

- La surveillance est défaillante en raison de son irrégularité. Elle donne ainsi l'occasion aux immigrants de s'y installer.

- La non matérialisation des limites du corridor girafe et du corridor cobe de buffon constitue un frein à la surveillance de cette zone.

La résolution de ce problème nécessite une sensibilisation de la population locale.

Cette sensibilisation passe par une éducation environnementale sur l'intérêt du corridor et par une réinstauration des primes du meilleur corridor. Afin de résoudre le problème d'installation des immigrants, la surveillance doit être régulière.

4.4.3. Les menaces sur la faune du parc et de sa périphérie

Les menaces sur la faune du parc sont de plusieurs sortes et sont présentes au parc ou à sa périphérie. Les photos suivantes présentent les principales menaces dans le Parc National de la Bénoué et sa périphérie.

Photo 7 : abattage dans la ZIC4 d'un Photo 8: Confection des fagots de bois dans le corridor

Kapokier (ceiba pentandra), juillet 2008 Girafe, septembre 2008

Ces photos illustrent la coupe de bois orchestrée au parc et dans sa périphérie. L'intensification de cette activité est due à l'absence de surveillance autour du parc. Cette dernière a entraîné l'installation des immigrants. Ces immigrants détruisent sur leur passage arbres et arbustes afin de s'installer.

Photo 9 : vente du charbon de bois et du bois Photo 10: Equipe d'orpailleurs rencontré dans

de feu dans le village Bouk (ZIC1): juillet 2000 la ZIC 4 : mai 2006

Hormis les coupes de bois qui engendrent la vente du bois et du charbon comme l'illustre les photos 7, 8 et 9, le PNB connaît de plus en plus l'envahissement des orpailleurs. Cette activité qui rapporte davantage des revenus (8000FCFA/g d'or) est pratiquée de plus en plus au parc.

Les menaces dans le PNB et sa périphérie sont de plus en plus grandissantes malgré les activités du suivi écologique. Ces résultats viennent confirmer les résultats d'Omondi et al (2008) qui montre que comparativement aux autres parcs nationaux de la région Nord, le PNB et sa périphérie se trouve être le plus menacé. Selon les travaux d'Omondi et al., (2008), la ZIC 7 regorge la plus grande concentration de bétail des Aires Protégées du Nord. L'une des raisons de cette forte concentration d'activités humaines contrairement aux autres aires de la région serait la proximité de ce parc de la route nationale No1 (Ngaoundéré -Garoua). Le PNB abonde d'espèces ongulées, qui dépendent beaucoup plus de la végétation pour leur survie (Tsi, 2006 ). La disparition du couvert végétal entraînerait celle de la grande partie de sa faune.

CHAPITRE 5 : CONCLUSION ET RECOMANDATIONS

5.1. Conclusion

Les axes d'interventions du système de suivi connaissent des variations dans leur exécution suivant des critères bien précis. Des 8 axes du système de suivi écologique, nous avons obtenus et évalués les rapports d'activité de 6 axes. Le suivi des activités de chasse et le suivi des mammifères bagués n'ont pas fait l'objet d'une évaluation, en raison de l'indisponibilité d'information suffisante. Cette variation concerne beaucoup plus l'unité de suivi, la périodicité et la méthode d'analyse. L'unité de suivi et la périodicité augmentent, et la méthode d'analyse respecte de mieux en mieux les instructions du guide méthodologique. Les données issues de ce système sont disponible uniquement au WWF ce qui marque la non durabilité du système de suivi écologique.

Le système suivi écologique a permis à la population périphérique du PNB d'avoir des informations sur l'état de la conservation. Pour ces derniers, ces activités presque inexistantes avant 2003, ont eu des effets positifs pour la conservation en réduisant les activités tels que le braconnage, la pêche illégale. Pour les autres activités, le suivi n'a pas apporté de changement réel ; au contraire, sur l'effet de la poussé démographique, certaines activités telles que l'orpaillage, la fréquence des feux, la pêche par empoisonnement ont été accrues. Grâce au système de suivi écologique, bien que les pressions anthropiques soient croissantes, Le suivi écologique contribue à stabiliser la population animale, et quelquefois à assurer sa croissance.

Le système de suivi écologique nécessite l'implication des parties prenantes telles que le WWF, l'EFG, le MINFOF, CADPEN LA CELDIE, LE COZIC1 et 4 et les Guides Professionnels de Chasse. L'implication des parties prenantes diffère cependant les unes des autres. Il en est de même pour la technique de collecte des données et le matériel utilisé. Quant aux axes d'interventions des parties prenantes, seul le MINFOF et le les COZIC interviennent dans tous les axes. Le WWF demeure la seule partie prenante qui exerce intensément les activités dans ses axes d'intervention. L'échange et le partage des informations se fait au travers des rapports d'activité et des articles. La fréquence de diffusion diffère selon le partenaire considéré.

Malgré que système de suivi écologique soit opérationnel, au PNB il n'est cependant pas efficace, car n'aide pas à la prise de décision de gestion. Les activités telles que le braconnage, l'orpaillage, les coupes de bois continuent de paralyser la gestion du Parc National de la Bénoué. L'installation des habitats dans les corridors est de plus en plus prononcée. On observe davantage une réduction d'espèces fauniques. Les autorités villageoises continuent à attribuer les espaces protégées aux immigrants venues pour la majorité de la Région de l'Extrême Nord du Cameroun en quête de terre plus fertile.

5.2. Recommandations

Pour la conservation et au vu des résultats qui précèdent nous formulons les recommandations suivantes :

Le WWF devrait :

- Réviser le guide méthodologique de suivi afin de le rendre plus pratique dans la région et adapté aux conditions du milieu.

o Mener séparément l'activité du suivi de la connaissance animalière et le suivi
de lutte contre le braconnage afin d'obtenir des informations représentatives.

o Insérer dans la fiche du suivi animalier une rubrique qui permettra de caractériser l'animal (état corporel de l'animal : blessure, abcès, borgne etc.), afin d'avoir des informations sur l'état de santé des animaux rencontrés et de prendre de mesures pour résoudre le problème.

- Produire les rapports d'activité du suivi du mouvement des mammifères bagués et de les rendre disponible.

- Réinstaurer le suivi de la phénologie des espèces végétales, la biomasse de placettes et la faune dans et hors de la parcelle expérimentale sur la gestion des feux e brousse. Ce suivi a été effectué uniquement en 1999.

- Organiser des séances d'information et de sensibilisation des populations riveraines du PNB afin de leur permettre de mieux négocier leurs sources de revenus et défendre leurs intérêts dans la gestion participative des ressources naturelles.

Le MINFOF devrait :

- s'approprier du système de suivi écologique et créer une bases de données des informations du suivi.

- Mobiliser suffisamment des ressources financières nécessaires à la mise en oeuvre de cette activité afin de disposer régulièrement de données sur l'état de la faune et de son habitat.

- Organiser très fréquemment et en présence de toutes les parties prenantes les réunions de présentation des activités menées au parc.

- Traduire les informations obtenues du système de suivi écologique en décision de gestion. Ceci passe par :

o Une fermeture de la saison cynégétique pour une période bien précise

afin de permettre l'accroissement de la population animale.

o Aménager davantage les salines et les points d'eaux du parc national,

pour empêcher les animaux de sortir très fréquemment du parc.

o Augmenter l'effectif des gardes forestiers afin d'assurer une

surveillance permanente

o Adopter des sanctions pour les gardes absents à leurs postes de service.

o Approvisionner les gardes des équipements adéquats, pour l'exercice

de leur activité.

o Sensibiliser la communauté riveraine du parc sur l'importance de la

surveillance écologique.

o Matérialiser les limites du corridor girafe et cobe de buffon en vue

d'une meilleure surveillance de cette zone.

o Réinstaurer les primes de risques à toutes personnes ayant capturé un

braconnier, et possédant des outils de braconnage ou des produits issus du braconnage.

o Organiser une filière bois de feu autour du Parc National de la Bénoué

afin d'empêcher la population riveraine du parc de s'attaquer au parc.

Les parties prenantes du système de suivi écologique devraient :

- Se transmettre régulièrement les rapports d'activité, afin d'assurer à une bonne

diffusion des informations.

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Textes de lois

Loi no 94/01 du 20 Janvier 1994 portant régime des forêts, de la faune et de la pêche.

ANNEXES

Annexe1 : Prncipales Conventions Internationales concernant la faune
sauvage

1900 : Convention de Londres (1)

Convention pour la préservation des animaux sauvages et du poisson en Afrique

1933 : Convention de Londres (2)

Convention relative à la préservation de la faune et de la flore à l'état naturel

1968 : Convention africaine d'Alger

Convention pour la conservation de la nature et des ressources naturelles

1971 : Convention de Ramsar

Convention pour les zones humides d'importance internationale

1972 : Convention du Patrimoine Mondial

Convention pour la protection du patrimoine mondial culturel et naturel

1973 : Convention de Washington (CITES)

Convention sur le commerce international des espèces de flore et de faune sauvages menacées

1979 : Convention de Bonn

Convention pour la conservation des espèces migratrices d'animaux sauvages

1992 : Convention sur la biodiversité

Annexe 2 : Fiche d'enquête sur l'impact du suivi écologique sur les
décisions de gestion.

Cette partie permet d'observer l'évolution de certains critères pouvant être influences
par le suivi écologique afin de noter les changements subvenus

:

Date:

Nom de l'enquêté

Localité:

Profession:

NB: répondez à toutes les questions en la case correspondante à la note. ces notes varie de 0 à 5; 0=absent; 1= très faible; 2= faible; 3 =moyen ; 4=élévé; 5=très bonne

1-Quel est le niveau de perturbations en fonctions des axes suivants?

 

Avant 2000

2000-2003

2003-2005

2005-2008

Perturbations

0

1 2

3

4

5

0

1

2

3

4

5

0 1

2 3

4

5

0

1

2

3

4

5

Coupe du bois

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Fragmentation de l'habitat

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Fréquences des feux

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Pêche par empoisonnement

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

2-Quel est le niveau d'évolution de la population animale ?

 

Avant 2000

2000-2003

2003-2005

2005-2008

Population animale

0

1 2

3

4

5

0

1

2

3

4

5

0 1

2 3

4

5

0

1

2

3

4

5

Etat de la faune

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Espèces clés

-éléphants

-éland de derby -hypotrague

-buffle

-lion

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Espèces menacés -lycaon

-guépard

-girafe

-panthère

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Espèces baguées -éléphants

-eland de derby -lion

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

3- Quel est l'état des ressources biologiques suite aux activités suivantes:

5

 

Avant 2000

 
 

2000-2003

 

2003-2005

 

2005-2008

 
 

Ressources naturelles

0 1 2 3

4

5

0 1 2 3 4

5

01 2 3 4

5

0 1 2 3

4

 

Collecte des PFNL

 

Braconnages

Pêche illégale

Orpaillage

Quel est l'impact du suivi écologique sur les activités suivantes:

 

Avant 2000

2000-2003

2003-2005

2005-2008

Activités

0

1 2

3

4

5

0

1

2

3

4

5

01

23

4

5

0

1

2

3

4

5

Dégâts causés par la faune

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Régime pastoral - parc

-corridor

-ZUM

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Gestion des conflits

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Quels sont les changements subvenus suite au suivi écologique? (Question réservée exclusivement aux gardes forestiers et communautaire)

 

Avant 2000

2000-2003

2003-2005

2005-2008

Critères

0

1 2

3

4

5

0

1

2

3

4

5

01

23

4

5

0

1

2

3

4

5

Education et sensibilisation

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Équipement

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Revenus

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Primes (après arrêt des braconniers)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Autres informations:

Nous vous remercions pour votre collaboration

Annexe 3 : Fiche d'enquête sur l'évaluation de l'implication des parties
prenantes au système de suivi écologique et le système de flux et partage des
informations entre différents partenaires.

Les questions suivantes nous permettrons d'évaluer le niveau d'implication des partenaires dans le suivi écologique, ainsi que leurs systèmes de flux et de diffusion des informations

Date:

Nom de l'enquêté .:

Localité:
Profession:

Evaluation de l'implication des partenaires:

NB: répondez à toutes les questions en la case correspondante à la note. Ces notes varie de 0 à 5; 0=absent; 1= très faible; 2= faible; 3 =moyen ; 4=bonne; 5=très bonne

1.1-Quels sont les axes du suivi écologique sur lequel vous travaillez ?

5

 

Avant 2000 2000-2003 2003-2005 2005-2008

 

Axes d'interventions

0

1

2

3

4

5

0

1

2

3

4

5

0

1

2

3

4

5

0

1

2

3

4

 
 

-suivi de la faune dans le parc et les ZIC

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

-Evaluation de la pression humaine dans les corridors

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

-Evaluation du fonctionnement biologique des corridors

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

-Connaissance du
potentiel faunique

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

-Suivi des activités de la chasse

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

-Suivi des opérations de lutte antibraconnage.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

-Suivi de la

phénologie des

espèces végétales, la biomasse de placettes et la faune dans et hors de la parcelle expérimentale

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

-Suivi des mammifères bagués

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1.2-Dans quel(s) unité(s) exercez-vous vos activités?

 

Avant 2000

2000-2003

2003-2005

2005-2008

Unité de suivi

0

1 2

3

4

5

0 1

2

3

4

5

01

2

3

4

5

0 1

2

3

4

5

parc

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

ZIC

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

ZUM

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Corridor

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1.3- Quel est votre fréquence d'activité au parc national ?

 

Avant 2000

2000-2003

2003-2005

2005-2008

Fréquence

0

1 2

3

4

5

0 1

2

3

4

5

01

2

3

4

5

0 1

2

3

4

5

quotidienne

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

mensuelle

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

trimestrielle

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Annuelle

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1.4-Quel est votre fréquence d'activité dans le(s) ZIC?

 

Avant 2000

2000-2003

2003-2005

2005-2008

Fréquence

0

1 2

3

4

5

0 1

2

3

4

5

01

2

3

4

5

0 1

2

3

4

5

quotidienne

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

mensuelle

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

trimestrielle

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Annuelle

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1.5-Quel est votre fréquence d'activité dans le(s) ZUM ?

 

Avant 2000

2000-2003

2003-2005

2005-2008

Fréquence

0

1 2

3

4

5

0 1

2

3

4

5

01

2

3

4

5

0 1

2

3

4

5

quotidienne

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

mensuelle

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

trimestrielle

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Annuelle

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1.6-Quel est votre fréquence d'activité dans le(s) corridor(s) ?

 

Avant 2000

2000-2003

2003-2005

2005-2008

Fréquence

0

1 2

3

4

5

0 1

2

3

4

5

01

2

3

4

5

0 1

2

3

4

5

quotidienne

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

mensuelle

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

trimestrielle

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Annuelle

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1.7-Quelle(s) technique(s) de collecte des données utilisez-vous?

 

Avant 2000

2000-2003

2003-2005

2005-2008

0 1 2

3

4

5

0 1 2

3

4

5

0 1 2

0 1 2

3

4

5

3 4

5

Technique de collecte

Transects linéaires

Observations

Enquêtes

Prise de photo

Patrouille

Télémétrie

Pistage à pied

1.8-Quelle(s) méthodes(s) d'analyses utilisez-vous pour analyser vos données?

3

 

Avant 2000

2000-2003

2003-2005

2005-2008

Méthode(s) d'analyse

0

1 2

3

4

5

0 1

2

3

4

5

0 1

2

3

4

5

0

1 2

 

4

5

-base de données(Excel, Access...)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Distance sampling

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Home ranging

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

S.I.G

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1.9-Quel est/sont le(s) matériel(s) nécessaire pour la collecte des données?

5

 

Avant 2000

2000-2003

2003-2005

2005-2008

Unité de suivi

0

1 2

3

4

5

0 1

2

3

4

5

0 1

2

3

4

5

0 1

2

3

4

 

-Personnel

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

-Véhicule

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

-Boussole

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

-Télémètre

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

-GPS

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

-Appareil photo

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

-Fiche

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

-Carnet de brousse

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

-Collier émetteur

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

-Autres matériels

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

2-Évaluation du flux et partage des informations entre les partenaires 2.1-Quel(s) type(s) d'information(s) avez vous eu à partager avec le WWF?

 

Avant 2000

2000-2003

2003-2005

2005-2008

Types d'informations

0

1 2

3

4

5

0 1

2

3

4

5

0 1

2

3

4

5

0 1

2

3

4

5

-rapports d'activités

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

-carnet de terrain

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

-fiche de suivi

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

-données obtenues

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

-données analysées

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

-articles

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

2.2- Comment sont diffusés vos informations aux autres partenaires?

 

Avant 2000

2000-2003

2003-2005

2005-2008

Mode de diffusion

0

1 2

3

4

5

0

1 2

3

4 5

0

1

2

3

4

5

0 1

2

3

4

5

-Transmission des rapports

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

-Réunion de restitution

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

-Fiche de terrain

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

-Articles

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

2.3-Parmi les autres partenaires lesquels sont vos principaux collaborateurs?

 

Avant 2000

2000-2003

2003-2005

2005-2008

Collaborateurs

0

1

2

3

4

5

0 1

2

3

4

5

0 1

2

3

4

5

0 1

2

3

4

5

-WWF

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

-EFG

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

-Guide chasse

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

-Population

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

-COZIC

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

-CELDIE

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

-CAPPEN

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

2.4-Quel est votre fréquence de diffusion des informations?

 

Avant 2000

2000-2003

2003-2005

2005-2008

Fréquence

0

1 2

3

4

5

0 1

2

3

4

5

01

2

3

4

5

0

1 2

3

4

5

-Quotidienne

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

-Mensuelle

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

-Trimestrielle

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

-Annuelle

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Autres informations:

Nous vous remercions pour votre collaboration.

Annexe 4 : Effectif du potentiel faunique des corridors

Effectif

Ordre familles nom scientifique nom commun

Primates cercopithecidae Cercopithecus aethiops tantalus singe vert

Erythrocebus patas patas

Colobus guereza colobe guereza

Papio anubis babouin doguera

Artiodactyles bovidae Kobus ellipsiprymnus cobe defassa

Kobus kob kob cobe de buffon

2003

2006

117

366

91

277

1

po

880

639

20

po

46

125

2007
213

56

po

671

5

95

Cephalophus rufilatus Cephalophus grimmia Redunca redunca

Redunca arundinum Tragelaphus derbianus gigas Tragelaphus sriptus Hippotragus equinus Ourebia ourebi

Suidae Phacochoerus africanus

Potamochoerus porcus

céphalophe à fl. Roux

38

41

cephalophe de grimm

15

23

redunca

18

po

cob de roseaux

po

20

éland de derby

7

9

gui harnaché

19

7

hippotrague

35

29

ourebi

26

25

phacochère

61

37

potamochère

po

12

29 22 11 po po 10 14 16 28 po

Girraffidae Giraffa camelopardis peralta girafe 3 1 po

Rodentia Thryonomyidae Thryonomys Swinderianus aulacode 15 3 26

Sciuridae Scriurus sp écureuil po 1 po

Hystricidae Hystrix sp porc epic po 4 6

Carnivores Viverridae Viverra civetta civette 15 26 19

Genetta vulgaris genette vulgaire 1 5 po

Eupleridae Mungo mungo mangouste rayée 2 po po

Canidae Canis aurus chacal commun 10 8 9

Felidae Leptailurus serval serval 1 po po

Lagomorphe Leporidae Lepus crawsshayi lapin d'Afrique 3 3 3

Tubulidente Orycterpdae Orycteropus afer oryctérope 1 po po

TOTAL 13 25 25 1451 1693 1234

Po =pas d'observation

Annexe 5 : Effectifs du potentiel faunique du parc

Espèces

nom scientifique

 
 
 

Effectifs

 

1975

1998

2000

2005

2007

2008

Bubales

Acephalus buselaphus major

3000

3384

27 418

po

2534

143

Hippotrague

Hippotragus equinus

325

1188

po

po

3525

202

Cobe defassa

Kobus ellipsiprimmus

1350

990

po

po

po

24

Cobe de Buffon

Kobus kob kob

2850

7002

12229

5113

12548

115

Ourébi

Ourebia ourebi

73

1638

2077

5687

po

87

Céphalophe de Grimm

Cephalophus grimmia

1650

828

2055

2322

3440

18

Céphalophe à flanc roux Cephalophus rufilatus

1000

po

po

1616

2275

10

Cobe de roseaux

Redunca arundinum

po

po

po

po

po

2

Buffle

Syncerus caffer caffer

2060

180

po

po

po

115

Redunca

Redunca redunca

15

972

1435

387

po

20

Hippopotame

Hippopotamus amphibius

325

po

po

poLip o 14

 

Gui harnaché

Tragelaphus scriptus

650

702

281

3241

1575

7

Eland de derby

Taurotragus derbianus gigas

375

126

po

po

po

po

Girafe

Giraffa camelopardis peralta

17

po

po

po

po

6

Phacochère

Phacochoerus africanus

1200

86

po

4959

2765

29

Rhinocéros

Diceros bicornis

8

po

po

po

po

po

Total 13 213 18 034 45 214 26 815 28 662 792

Po = pas observation






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