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Nature et analyse des indicateurs de la qualité de l'habitat au camp "lieutenant colonel Kokolo" à  Kinshasa

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par Germain MANITU MANDANGI
Université de Kinshasa - Licence en sciences de l'environnement 2006
  

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UNIVERSITE DE KINSHASA

FACULTE DES SCIENCES
DEPARTEMENT DE L ENVIRONNEMENT
B.P 190 KINSHASA XI

NATURE ET ANALYSE DES INDICATEURS DE LA QUALITE
DE L'ENVIRONNEMENT AU CAMPS LIEUTENANT
COLONEL KOKOLO A KINSHASA

MANITU MANDANGI Germain

Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du titre de Licencié en Sciences Groupe: Environnement

Promoteur: Professeur Dr Constantin LUBINI AYINGWEU

Toute reproduction du présent document, par quelque procédé que ce soit, ne peut être réalisée qu'avec l'autorisation de l'auteur et du promoteur.

Le présent document n'engage que son auteur.

germanitou@yahoo.fr

i

DEDICACE

Je dédie ce travail à:

A mon indéfectible épouse Annie DIAKANUA KIDIDI, pour votre abnégation.

A vous mes enfants: Sephora MANITU KADINAVOKO

Jonathan MANITU MAKUMPI

J.PAULIN MANITU DIAKANUA

Joël MANITU LUKAU, que ce travail soit pour vous une preuve d'une ferme volonté quelles qu'en soient les circonstances.

A vous tous partisans du développement durable de notre pays

MANITU.M GERMAIN

ii

Remerciements

A chaque chose il faut considérer la fin, dit-on; nous voici en fin arrivé à la fin de ce deuxième cycle, le chemin pour y accéder a été certes difficile et parsemé de beaucoup d'embiches.

Sans les interventions d'autres personnes, il aurait été difficile à nous seul de le réaliser. C'est à ce titre que nous nous faisons le devoir de remercier tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, de loin ou de prés, ont contribué à la réalisation de ce travail.

Nous exprimons notre gratitude à l'endroit du professeur Dr Constantin LUBUNI AYINGWEU que nous tenons à remercier de tout coeur qui, en dépit de ces occupations à bien voulu diriger ce travail avec dévouement et rigueur.

Notre expression de profonde reconnaissance va également droit au professeur D.MUSIBONO qui nous a suggéré cette recherche.

Nous ne manquerions pas de remercier infiniment tous les professeurs, chefs des travaux et assistants de l'université de Kinshasa en général, en particulier ceux de la faculté des sciences, et surtout du Département de l'environnement pour leur compétence et savoir faire en nous transmettant les connaissances qui constituent un outil efficace dans la quête d'un environnement où il fait bon vivre.

A mon père Joseph MANITU M, c'est grace à vous que nous avons pu tenir le coat de cette année académique. Mes remerciements vont droit au Lieutenant Colonel JP GINIGUME WILIZILE et Capitaine Dr vét YENGO KIBAVUNA, qui nous ont encouragés dans cette voie, leurs aides ont été d'un apport appréciable.

Nous adressons également nos remerciements à mes chefs hiérarchiques de la Base Logistique Centrale.

Nous ne saurions oublier le Colonel Auguy MALOMBO (G3 Training-EMG FAC), Dr Vét BASHILUANGO B, Emmanuel KANYAMUKENGE, LET'ALANKOY, MANGALE SAMY, Capitaines EBUTA, N BASIA, BOSINA M, MBOO BADJOKO, Lieutenants : PANZU BOMA, MABELE, qu'ils trouvent l'expression de la meilleur preuve de l'aide qu'ils ont apporté; nous n'oublierons pas le Major Gaby BOSWANE, pour la traduction de la version de questionnaire en lingala et l'Adjudant KUNIMA ILUNGA pour les enquêtes sur terrain.

A mes amies de tout coeur Cyrille KABENGELE ILUNGA, Aurélie NGALULA K, Serge MUKADI MUBENGA, ASSOSOMELA BAIWE, Alex LENGO K, Pelé KALAMBUTA, Baudouin MBUABANI KOBI, Tora NSAKU, Paul KANKONDE.

Aux collègues de l'auditoire qu'ils trouvent ici l'expression de notre gratitude: pasteur Guy MUKUNGULU T, Théo MIFUBA, Bienvenue NTINIE, DEM MBUMBA, Trésor MBAMBA, Francis MUMBANZA, servais TOBELE etc.

Enfin, à tous ceux qui ont apporté leur aide de tout genre, qu'ils daignent recevoir mes sentiments de reconnaissance.

iii

TABLE DES MATIERES

Dédicace~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ i

Remerciements~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ ii

Table des matières iv

Liste des tableaux~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ vi

Résumé 1

Abstract 2

I.PROBLEMATIQUE 3

II.OBJECTIF 4

II.1.Objectif général 4

II.2.Objectif spécifiques 5

III.HYPOTHESE DU TRAVAIL 5

IV.DELIMITATION DU SUJET 5

CHAPITRE I. GENERALITES 6

I.1. Présentation du milieu d'étude 6

I.1.1. Aspects historiques et géographiques 6

I.1.2. Aspects climatiques et géologiques 6

I.1.3. aspects administratifs et démographiques 7

I.1.4. Structure du camp 7

I.2. Définitions de quelques concepts 7

I.2.1. Environnement 8

I.2.2. Habitat 8

1.2.3. Hygiene de l'environnement 8

1.2.4. Qualité de l'environnement 8

I.2.5. Polluant 8

I.2.6. Assainissement 9

I.2.7. Normes de qualité de l'assainissement 9

I.2.8. Quartier 9

I.2.9. Camp militaire et bivouac 9

I.3. Conditions d'un habitat salubre 9

I.3.1. Besoins physiques 9

I.3.2. Besoins psychologiques 10

I.3.3. Protection contre la contagion 10

I.3.4. Besoins en matière de sécurité 10

I.4. Indicateurs des conditions d'habitat 11

I.4.1. Notion d'indicateurs 11

I.4.2. Quelques indicateurs des conditions d'habitat 11

CHAPITRE II. METHODES ET TECHNIQUES 12

II.1. Méthodes 12

II.2. Techniques 12

II.2.1. Sources documentaires 12

II.2.2. L'entrevue 12

II.2.3. Questionnaire d'enquête 12

II.2.4. Dépouillement des fiches d'enquête 13

II.2.5. Echantillonnage et échantillon 13

II.2.5.1. Echantillonnage 13

II.2.5.2. Taille de l'échantillon 13

CHAPITRE III. RESULTATS ET DISCUSSION 15

III.1. Présentation des résultats 15

III.1.1. Evolution démographique de la population du camp Lieutenant Colonel KOKOLO 15

II.1.2. Caractéristiques de la population 16

III.1.3. Indicateurs de la qualité de l'habitat 17

III.1.3.1. Caractéristiques du logement 17

III.1.3.2. Analyse de quelques réalités de l'habitat au camp 21

III.1.3.3. Modes de gestion d'excréta 22

III.1.3.4. Gestion des eaux et déchets ménagers 25

III.1.4. Considérations générales de l'environnement 27

III.1.5. Impacts de la dégradation de l'environnement 28

III.2 DISCUSSION 32

CONCLUSION ET SUGGESTIONS 35

BIBLIOGRAPHIE 37

ANNEXE1: Questionnaire d'enquête. 39

ANNEXE 2: Extrait de règlement sur le service intérieur 42

vi

Liste des tableaux

TABLEAU 1:EFFECTIF DE L'ECHANTILLON DES MAISONS ET DES APPARTEMENTS PAR QUARTIER PAR ECHELON

PROFESSIONNEL. 14

TABLEAU 2: EVOLUTION DE LA POPULATION DU CAMP 15

TABLEAU 3: REPARTITION DE L'ECHANTILLON SELON LE SEXE, L'ETAT MATRIMONIAL ET LE NIVEAU DE

SCOLARITE. 16

TABLEAU 4: L'AGE DES ENQUETES. 17

TABLEAU 5: DIMENSIONS (M2), NOMBRE DE PIECES PAR MAISON SUIVANT LES QUARTIERS. 18

TABLEAU 6: NOMBRE DE MENAGES DANS UNE HABITATION 19

TABLEAU 7: NOMBRE DE RESIDENTS PAR HABITATION DANS LES QUARTIERS 20

TABLEAU 8 : SENSATION D'ODEURS "GENANTES" PAR LES RESIDENTS. 21

TABLEAU 9: MODES DE VIDANGE DE LATRINES 23

TABLEAU 10: DESINFECTANTS UTILISES POUR L'HYGIENE DES LATRINES 24

TABLEAU 11: PRESENCE D'EXCRETA DANS L'ENVIRONNEMENT 24

TABLEAU 12:NOMBRE DE LATRINES AUX QUARTIERS TP17 25

TABLEAU 13: MODES D'EVACUATION DES DECHETS MENAGERS 26

TABLEAU 14:MODES D'EVACUATION DES EAUX MENAGERES. 26

TABLEAU 15: AVIS DES RESIDENTS DU CAMP KOKOLO 27

TABLEAU 17:TYPES DE SUGGESTIONS 28

TABLEAU 18:FREQUENCE DES CAS 2004 29

TABLEAU 19: FREQUENCE DES DECES 2004 29

TABLEAU 20:FREQUENCE DES CAS 2005 30

TABLEAU 21: FREQUENCE DES DECES 2005 30

Résumé

Cette étude sur la nature et analyse des indicateurs de la qualité de l'habitat au camp Lieutenant Colonel KOKOLO a pour but d'identifier, caractériser les problèmes de l'habitat afin de disposer des informations susceptibles d'aider l'autorité compétente

à envisager la résolution de cet épineux problème de logement et d'assainissement

Pour ce faire, une enquête a été menée sur terrain dont les résultats font état de l'insuffisance quantitative et qualitative de l'habitat: les appartements et villas sont généralement surpeuplés, les équipements sont devenus vétustes et la gestion déficiente des déchets.

Comme conséquence à cette situation, la recrudescence de plusieurs problèmes sociaux et sanitaires notamment, les maladies des «mains sales», le paludisme et la rougeole entre autres.

L'étude termine par des suggestions pouvant permette à l'autorité d'améliorer les conditions de l'habitat pour nos compatriotes qui servent le pays sous le drapeau au camp Lieutenant Colonel KOKOLO.

Mots dlés: Camp LtCol KOKOLO, qualité de l'habitat, problèmes sanitaires.

Abstract

«Nature and quality indicators of housing in camp Lt Col KOKOLO military base in Kinshasa»

This study is an attempt to identify, and characterize factors affecting housing quality in Lieutenant Colonel KOKOLO military base.

A survey of apartments was conducted and findings suggest that there is both quantitative and qualitative deficiency of housing in the study area.

Flats and houses were found to be generally overcrowded and most of the internal facilities were dilapidated while waste management was totally ineffective.

As consequence of this situation, it was noticed that the population of the military base is faced with several social and sanitary problems including the resurgence of diseases like: malaria, measles, or dirty hands spreads.

Suggestions towards remedying these issues were made to the relevant authorities in order to improve the quality of housing for the military community living in the barracks.

Key words: Lt Col KOKOLO military base, housing quality, sanitary problems.

INTRODUCTION I.PROBLEMATIQUE

L'Afrique subsaharienne dont fait partie la république Démocratique du Congo connait une situation de dénuement extrême: une croissance économique par habitant négligeable ou insignifiante, une extrême pauvreté touchant plus de la moitie de la population, une insécurité sociopolitique et économique sans pareille dans le monde. Abandonnées à elles mêmes, les populations cherchent des stratégies de «vie» ou de «survie» pour se mettre à l'abri de la misère programmée (LUKOKI, 2004).

La ville de Kinshasa, elle aussi, est confrontée à de nombreux problèmes de divers ordres (démographique, urbanistique, économique dont le transport,..) qui restent non résolus. Sur le plan environnemental, cette ville est en proie à des dégradations visibles, dues notamment à la mauvaise gestion des déchets de toute nature et que l'on retrouve dans les cours d'eau qui baignent la ville. En outre, on remarque tout un amalgame d'objets éparpillés ça et là : épaves des véhicules le long des avenues, des containers à usages divers proximitant des tas d'immondices accumulés et abandonnés.

En plus, les égouts bouchés entraînant la stagnation des eaux ou des ordures ménagères et autres détritus de tout genre attirent des nuées d'insectes construisant leurs nids ainsi que des animaux domestiques en divagation, en quête d'un déchet consommable. Ajouté à cela l'absence d'installations hygiéniques publiques, la présence des cables électriques nus... Ce tableau qui est loin d'être exhaustif a amené les Kinois à la qualifier sans humour de «ville poubelle».

Le problème de l'habitat et de logement se pose aussi bien en milieu urbain qu'en milieu rural. L'enquête ENAPSE, (enquête National sur l'habitat et le profil socioéconomique 1999) qui a couvert les grandes villes de la République Démocratique du Congo révèle de mauvaises conditions de logement (promiscuité, sous équipement, insalubrité, et.) et d'assainissement (très peu de latrines reliées aux égouts publics, inexistence des latrines publiques, évacuation des ordures ménagères non organisée, etc.). En milieu rural, les habitations construites en utilisant la technologie traditionnelle sont fragiles et de dimensions très réduites. Elles présentent de mauvaises conditions hygiéniques (Anonyme, 2004).

Le camp militaire Lieutenant Colonel KOKOLO qui abrite une population estimée à 33.655 habitants (statistique 2005) présente le même tableau ; on y constate un état déficient d'hygiène et une contamination permanente de l'environnement. Il n'échappe pas au diagnostic d'experts du Ministère de l'environnement, Eaux et forêts publié dans un document de synthèse (Anonyme 1997) qui dit que «les conditions précaires d'hygiène du milieu qui prévalent dans les agglomérations urbaines du Congo entraînent des conséquences directes sur la morbidité et la mortalité des populations». Selon un rapport de l'UNICEF(1991) cité par le même

document, les maladies liées à l'insuffisance d'assainissement du milieu tant en milieu urbain que rural représentent 74% de l'ensemble de cas de maladies. L'on peut citer les maladies diarrhéiques, les parasitoses, les affections respiratoires aiguës et les autres maladies transmissibles.

En effet, la plupart de camps militaire de la République Démocratique du Congo ont été construits avant l'indépendance. Ils se trouvent généralement tous dans un état de dégradation qui laisse à désirer. Cette situation résulte du fait que l'accroissement de la population militaire n'a pas été accompagné d'une augmentation correspondante des infrastructures. La capacité d'accueil de ces camps est donc largement dépassée.

Dans le camp Lieutenant Colonel KOKOLO, milieu de notre étude, les populations se sont évertuées à trouver des solutions à ce problème criant d'insuffisance de logements par la pratique de l'auto construction de taudis et la conversion anarchique des bâtiments initialement prévus à d'autres fins: garage, douche, cuisine publique, etc. en maisons d'habitation.

Cette situation de dégradation quantitative et qualitative de l'habitat entraîne la prévalence de cas de maladies dont celles liées à l'eau et au sol. La gravité de ce problème nous incite à entreprendre la présente étude intitulée «nature et analyse des indicateurs de la qualité de l'habitat au camp Lieutenant Colonel KOKOLO» en vue d'identifier, caractériser ces problèmes et d'en suggérer des pistes de solutions éventuelles. Une conclusion, suivie de quelques suggestions met fin à ce travail.

Hormis l'introduction, le présent travail se subdivise en trois chapitres repartis comme suit :

Le premier est consacré à une brève généralité sur le milieu d'étude, les définitions de quelques concepts relatifs à l'hygiène de l'habitat.

Au second chapitre, nous présentons la cadre méthodologique et la troisième porte sur la présentation, analyse et discussion des résultats de l'enquête.

Enfin, une conclusion suivie de quelques suggestions met fin à ce travail.

II.OBJECTIF

II.1.Objectif général

Le but de cette étude est d'identifier et analyser les principales caractéristiques de l'habitat au camp Lieutenant Colonel KOKOLO à Kinshasa afin de mettre à la disposition des gestionnaires un document de travail dont l'exploitation pourrait apporter des améliorations qualitatives et quantitatives pour la qualité du milieu de vie de la population de ce camp.

II.2.Objectif spécifiques

Pour attendre ce but, nous avons visé les objectifs suivants:

· Identifier les problèmes environnementaux existant dans le camp;

· Catégoriser et caractériser les divers problèmes relatifs à la qualité du logement offert aux militaires;

· Analyser les conséquences et impacts de la dégradation de l'environnement du camp;

· Formuler des propositions susceptibles d'apporter des améliorations.

III.HYPOTHESE DU TRAVAIL

La promiscuité, la précarité de logement, la mégestion des déchets, et les problèmes sanitaires qui en résultent constituent un véritable fléau social et sont des causes prédisposant à la multiplication des agents vecteurs des diverses maladies.

IV.DELIMITATION DU SUJET

Compte tenu de la complexité des aspects liés à ce sujet, leur variation dans le temps et dans l'espace d'une part et la similitude de ces situations dans tous les camps militaires d'autre part, notre étude sera limitée au camp Lieutenant Colonel KOKOKLO, précisément au quartier des officiers et aux quartiers troupe.

Quitte à généraliser les solutions aux autres camps. Quant au facteur temps, nos investigations couvrent la période allant du 02 Mai au 20Juillet 2006.

CHAPITRE I. GENERALITES

Nous allons dans ce chapitre, décrire brièvement le milieu d'étude, définir quelques concepts relatifs à l'hygiène de l'environnement ; rappeler les conditions d'un habitat salubre et afin succinctement les indicateurs des conditions de l'habitat.

I.1. Présentation du milieu d'étude

Il existe plusieurs façon de présenter un milieu d'étude; mais pour ce qui nous concerne, nous nous limiterons essentiellement aux;

· Aspects historiques et géographiques;

· Aspects climatiques et géologiques;

· Aspects administratifs et démographiques et, enfin les structures du camp.

I.1.1. Aspects historiques et géographiques

Construit en 1924, le camp Léopold II ne sera inauguré que le 08 juillet 1956. En 1960, après l'accession de Congo Belge à l'indépendance, ce camp sera débaptisé et appelé désormais camp Lieutenant Colonel KOKOLO en mémoire de ce vaillant officier.

Géographiquement, le camp Lieutenant Colonel KOKOLO est situé dans la commune de Bandalungua à Kinshasa et est limité au nord par les avenues Sergent Moke et haumba, au sud par l'avenue Kasa-vubu, à l'est le chemin public et quartier Makusa et l'ouest par l'avenue Pierre Mulele. Sa superficie totale actuelle est de 161,39 hectares, hormis les quartiers Monganga, Kalicack, Ecole musique, base logistique.

Quant au point de vue foncier, le camp se trouve à cheval sur deux circonscriptions foncières à savoir: la Funa et la Lukunga. La concession dite «camp Lieutenant Colonel KOKOLO » fut crée suivant l'arrêté ministériel n°0035/90 DU 29 AOUT 1999.

I.1.2. Aspects climatiques et géologiques

Soulignons que le climat de camp Lieutenant Colonel KOKOLO est celui de Kinshasa, caractérisé par un climat chaud (température annuelle moyenne 25°C) et humide (pluviométrie annuelle moyenne 1,400mm) avec deux saisons distinctes:

· Une saison des pluies de fin septembre à mai avec de très fortes précipitations durant les deux mois d'avril et novembre, représentent respectivement 16% et 18% des précipitations annuelles moyennes;

· Une saison sèche de juin à septembre (Anonyme, 1992).

Sur le plan géologique, «les terrains superficiels» de la plaine Kinshasa n'offrent pas beaucoup de diversité. Toute l'étendue du territoire est recouverte par de sable ou limon avec quelques pointes ou affleurement de «grés polymorphes» ou «grés tendres» (Anonyme, 1992).

I.1.3. aspects administratifs et démographiques

Le camp est une entité considéré comme le 8éme quartier de la commune de Bandalungwa. Il compte 21 quartiers repartis entre Officiers d'une part, et sousofficiers de 1ère, 2éme et 3éme classe et la troupe d'autre part. Il est sous l'autorité d'un commandant de groupement des camps centre qui regroupe les extensions suivantes: quartiers Loano, prison-Ndolo, Koweit, IEM (Institut d'Enseignement médical), Kalicack, Munganga et Mbandaka.

Le recensement de la population effectué en 2005 a révélé un effectif de 33.675 habitants.

I.1.4. Structure du camp

Le type de logement diffère au camp selon qu'il est destiné aux officiers ou à la troupe; ainsi on y rencontre:

· Des maisons à 1, 2, 3 ou 4 chambres à coucher avec salon, douche, toilette, magasin, garage, parfois une annexe au quartier officiers;

· Des maisons préfabriquées à 2 ou 3 chambres avec salon, cuisine, etc.;

· Des bâtiments à maisons jumelées à 2 ou 3chambres avec salon, cuisine pour les uns et d'autres dépourvus de cuisines(Q.21);

· Des bâtiments bien réunis en blocs de plusieurs appartements (10-13) à chambre avec salon; souvent avec un appartement spécial dans chaque bloc muni d'une cuisine. A côté de ces bâtiments d'habitation; chaque quartier troupe comprend un certain nombre d'annexes dont les blocs sanitaires (toilette+ douche), cuisine collective et des hangars;

· Des bâtiments administratifs.

Le camp Lieutenant Colonel KOKOLO compte des installations sanitaires, éducatives, sportives, les églises et, enfin les ouvrages d'assainissement (drains, collecteurs) pour l'évacuation des eaux usées. Fort malheureusement, ces derniers à cause de l'irrégularité de leur entretien et de leur délabrement, débordent lors de fortes pluies dans beaucoup de quartiers du camp.

I.2. Définitions de quelques concepts

Il nous parait nécessaire de définir certains termes utilisés dans le corps de ce travail pour faciliter la compréhension de cette étude; certains d'entre eux couvrent une acception qui diffère selon les auteurs.

I.2.1. Environnement

Selon NBINZANGI K.(2006); l'environnement englobe les aspects ci-après:

· Celui de cadre de vie et de travail, d'habitat au sens large;

· Celui de fournisseurs de ressources propices aux activités humaines et de récepteurs de déchets. Cet environnement doit avoir une dimension qualitative et quantitative.

D'après LUBINI(2006), l'environnement est un concept qui englobe un système biophysique comprenant une communauté vivante, et les caractéristiques climatiques et édaphiques d'une part et d'autre part l'organisation socio-économique, culturelle, politique et spirituelle qui influence quotidiennement la vie individuelle et collective d'une espace géographique.

I.2.2. Habitat

Ce terme a plusieurs acceptions: par habitat, selon un comité d'experts de l'OMS de la salubrité de l'habitat,(1974); «on entend ici non seulement les habitations et leurs dépendances, mais aussi l'environnement immédiat et les équiements collectifs voisins: chemins, allées, espaces libres, boutiques, sanitaires, écoles et services administratifs».

Quant à LUBINI, l'habitat est un site écologique caractérisé par des facteurs climatiques et édaphiques qui sont uniformes en tout point. Ainsi donc, SACHS1, (1981), dit que l'habitat, c'est certes le toit, la maison mais aussi l'espace pour y vivre et y exercer des activités nécessaires à l'ensemble de besoins matériels et spirituels.

I.2.3. Hygiène de l'environnement

Pour l'OMS(1991), l'expression «hygiène de l'environnement» désigne l'entretien de l'équilibre écologique qui doit exister entre homme et son milieu pour assurer son bien --être. Le bien être entre l'homme étant celui de l'«l'homme total», c'est à-dire un état qui comprend non seulement la santé physique mais aussi la santé mentale et un ensemble optimale de relations sociales. Il est à rapporter au «milieu local» qui, au-delà du logement de chaque individu s'étend à l'atmosphère tout entière.

I.2.4. Qualité de l'environnement

C'est un état de l'environnement évalué en fonction de ses effets sur les êtres vivants et les biens (CHOVIN P et ROUSSEL A, 1973).

I.2.5. Polluant

Le polluant, comme défini par MORIATY (1983) cité par (2006), MUSIBONO s'adresse aux substances qui sont présentes dans l'environnement, au moins en partie, comme résultant des activités humaines, et qui ont des effets négatifs dans sur les organismes vivants. Les grands polluants ou toxines ou toxiques actuels sont

les particules radiantes (UV, rayonnements radioactifs, etc., etc.), les métaux lourds, le pétrole(hydrocarbures), effluents domestiques, industriels, les détritus (vieux papiers, plastiques, etc.ect.), et pesticides, bruits, les germes microbiens.

I.2.6. Assainissement

LANOIX J.N et ROY M. (1976), l'assainissement a été défini par un comité d'experts de l'organisation mondiale de la santé comme (~l'action visant à l'améioration de toutes les conditions qui, dans le milieu physique de la vie humaine, influent ou sont susceptibles dinfluer défavorablement sur le bien être physique, mental ou social».

I.2.7. Normes de qualité de l'assainissement

Ces sont des limites fixées par un gouvernement ou une organisation qualifiée en matière d'altéramétrie (CHOVIN et ROUSSL. Op.cit).

I.2.8. Quartier

D'après l'ordonnance loi n° 82-006 du 25 février 1982, portant organisation territoriale, politique et administrative de la république du Zaïre, article 3, la ville est divisée en zones (communes) et la zone urbaine en quartiers regroupant en leur tour des localités.

Dans la terminologie du commandement du camp, la localité est subdivisée par le « quartier». Nous avons opté pour cette terminologie. Hormis les infrastructures militaires, le camp est subdivisé en quartiers résidentiels dont ceux des officiers et Sous-officiers de 1ére classe, d'une part, et ceux des Sous-officieux de 2ème, 3ème classe, caporaux et soldats (troupe), d'autre part. Ainsi, notre étude tiendra compte de cette subdivision (quartier des officiers et quartiers des hommes de troupe).

I.2.9. Camp militaire et bivouac

D'après le recueil sur le règlement de service intérieur des forces armées zaïroises (Anonyme, sd), un camp militaire est une installation permanente ou de longue durée de plusieurs unités ou services sur un espace de terrain clôturé ou délimité et qui leur est expressément réservé, dont les limites sont précises. Du dictionnaire Micro Robert (REY A, 1988); nous retiendrons qu'un bivouac, est une installation provisoire en plein air des troupes. Et une caserne, est un bâtiment destiné au logement des militaires.

I.3. Conditions d'un habitat salubre

D'après J.N.LANOIX et M.L. ROY(1976); la grande partie des régions tropicales du monde est loin d'atteindre cet idéal. Cependant, un habitat pour être salubre pour ces mêmes auteurs, doit répondre à certains besoins humains qui sont les suivants:

I.3.1. Besoins physiques

. Température adéquate propre à assurer le confort et l'efficacité;

· Humidité, aération et ventilation suffisantes pour une conversion continue d'air pur;

· Eclairage, protection contre les bruits excessifs:

· Espace suffisant pour les jeux d'enfants.

I.3.2. Besoins psychologiques

· Intimité, vie familiale normale;

· Commodités pour une vie communautaire normale;

· Possibilités d'assurer l'hygiène du logement et la propreté personnelle afin d'éviter les fatigues superflues; mentales et physiques;

· Satisfaction esthétique; aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur de la maison.

I.3.3. Protection contre la contagion

· Approvisionnement en eau potable et sa protection contre la pollution à l'intérieur de la maison;

· Evacuation des déchets tant liquides que solides de manière à réduire les risques de transmission des maladies;

· Exclusion des insectes, rongeurs et autres animaux nuisibles qui jouent un rôle dans la transmission des maladies;

· Protection des aliments contre la décomposition;

· Espace suffisant dans les chambres à coucher afin de réduire les dangers d'infection.

I.3.4. Besoins en matière de sécurité

· Structure solide des méthodes et des matériaux propres à prévenir tout effondrement;

· Protection contre les incendies et tous autres accidents domestiques, y compris les chutes, l'électrocution, les empoisonnements aux gaz;

· Protection contre l'intrusion des tiers; signalons qu'un comité d'experts de l'OMS étudiant les rapports de l'habitat avec la santé à traduit les besoins humains en ces termes: chaque ménage doit disposer, s'il le désire d'une unité d'habitation bien construite, en bon état et indépendante; on doit prévoir au minimum pour chaque habitation:

a. un nombre de pièces, une surface utile et un volume clos suffisants ; les pièces de séjour ni les pièces de repos ne devront être sur occupées;

b. le minimum d'intimité souhaitée pour permettre aux divers membres du ménage; de s'isoler les uns des autres, de ne pas être indûment de déranger par des facteurs extérieurs;

c. une séparation: entre les pièces où couchent des adolescents et des adultes de sexe différent, sauf en ce qui concernent les époux; entre les pièces d'habitation et locaux où sont logés des animaux domestiques;

d. un réseau d'approvisionnement en eau potable;

e. un bon système d'évacuation des eaux usées, des ordures ménagères autres déchets;

f. un éclairage naturel et artificiel suffisant, etc.

Enfin, Albert Baez cité par BINZANGI K(2006), entend par qualité de la vie :

· L'environnement où l'homme respecte un certain nombre de règles (gestion de l'eau, sol, gestion de la biodiversité biologique) et mise en place de système de protection durable;

· La santé;

· L'alimentation;

· Les abris;

· Les ressources;

· L'emploi (rémunérateur);

· Les repos et la recréation;

· Les occasions de s'éduquer et les accomplissements culturels;

· La réduction de la crainte et de l'anxiété.

I.4. Indicateurs des conditions d'habitat I.4.1. Notion d'indicateurs

MUSIBONO E. (2006), définit un indicateur comme un paramètre qui permet de donner les informations sur l'état de l'environnement, de la ressource exploitée, pour mieux apprécier le progrès réalisé avec le mode de gestion mis en place.

Ainsi; l'on distingue deux types d'indicateurs selon MUSIBONO; op.cit à savoir:

· Indicateur de pression: qui détermine la présence ou pas d'un paramètre donné;

· Indicateur d'état: qui donne une valeur chiffré au paramètre. C'est cette valeur qui sera comparée à la valeur légalement établie qu'on appelle norme ou indicateur officiel ou légal.

I.4.2. Quelques indicateurs des conditions d'habitat

SACHS et al (1981), affirment qu'il n'est pas facile d'identifier des indicateurs sur les conditions d'habitat. Certes, il existe quelques indicateurs qui ont une portée universelle comme la disponibilité en eau potable, l'existence d'un système d'évacuation des déchets (pour l'habitat sédentaire); la densité de la population en fonction de «normes» locales.

CHAPITRE II. METHODES ET TECHNIQUES

Dans ce chapitre, nous présentons la méthodologie, ainsi que les techniques qui nous ont permis de récolter nos données pour y arriver à nos résultats.

II.1.Méthodes

GRAWITZ.M. (1974), définit la méthode comme l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit; les démontre et les vérifie.

Ainsi, pour mener à bien notre étude, nous avons recouru à la méthode d'observation directe sur le terrain, l'approche systématique afin d'analyser les faits observés.

II.2.Techniques

GRAWITZ. M. op.cit; la technique est considérée comme un moyen mis à la disposition de la recherche pour atteindre ses objectifs.

Pour recueillir les informations relatives à notre étude et tenant comte du temps et des caractéristiques de notre échantillon, nous avons opté pour les techniques complémentaires, à savoir:

· La connaissance des sources documentaires et l'internet;

· L'entrevue;

· Le questionnaire d'enquête;

· L'échantillonnage.

II.2.1. Sources documentaires

Nous avons consulté un certain nombre de documents utiles afin de rendre notre travail aisé et permettre d'en tirer les résultats concrets.

II.2.2. L'entrevue

GOERDON M. (1997); dit que l'entrevue est un moyen par lequel le chercheur tente d'obtenir des informations qui n'apparaissent nulle part; auprès des personnes ayant été le plus souvent témoins ou acteurs d'événements sur lesquels porte la recherche. Dans notre étude, les renseignements ont été recueillis auprès de certaines autorités de service de génie militaire, chefs des quartiers, mères chefs ou des gens ayant séjournés longtemps au camp Lieutenant Colonel KOKOLO.

II.2.3. Questionnaire d'enquête

Un questionnaire d'enquête fut élaboré en fonction des objectifs de notre étude; avant l'administration de ce questionnaire. Un pré-test fut réalisé auprès de quelques sujets, afin de déceler les lacunes. Ce qui nous a permis de reformuler nos questionnaires et élaborer une version en langue lingala. Des personnes majeurs

rencontrées dans une maison ou appartement devraient répondre, au cas échéant rester avec le questionnaire et nous le restituer selon le rendez-vous convenu.

II.2.4. Dépouillement des fiches d'enquête

Il se fait question par question afin de déterminer pour chacune d'elle; les fréquences de réponses reçues de chaque répondant. Cette procédure concernait surtout les questions fermées. Les questions ouvertes ont été catégorisées après une lecture minutieuse et répétée de toutes les réponses y afférentes. Pour traiter nos données, nous avons utilisé la formule de pourcentage.

II.2.5. Echantillonnage et échantillon II.2.5.1. Echantillonnage

Selon LANDSHERE, cité par BOSINA (1996), l'échantillonnage est le fait de choisir un nombre limité d'individus, d'objets ou d'événements dont l'observation permet de tirer des conclusions applicables à la population entière à l'intérieure de laquelle le choix a été fait.

Pour notre étude, nous avons procédé au dénombrement de tous les quartiers du camp puis à leur séparation en deux (strates) suivant qu'ils sont habités par les officiers ou les hommes de troupe. Nous avons exclu tous les quartiers où cohabitent plus au moins légalement officiers et troupe. Ensuite, nous avons dénombré, dans les quartiers retenus, les maisons ou les appartements qui existent afin de trier ceux à enquêter.

Après cette étape, l'effectif de ménages (militaires) résidant dans les quartiers retenus a été déterminé pour appliquer la pondération. De 21 quartiers que compte le camp Lieutenant Colonel KOKOLO, 19 ont été finalement retenus pour notre enquête.

II.2.5.2. Taille de l'échantillon

Selon RAMADHANI (2004), la taille de l'échantillon est fonction du problème à analyser, de moyen ainsi que de degré de précision qu'on veut obtenir.

Connaissant le nombre de maisons ou appartements par quartier retenu qui est de 293 soit 10% de notre base de sondage s'élevant à 2932 furent retenus comme échantillon. Enfin sur base de données de recensement de l'année 2005 qui révèle 13% d'officiers et 87% de troupes résidant dans les quartiers retenus, ceci nous a amené à enquêter sur 38 maisons au quartier officiers et 255 appartements aux quartiers troupes. Ce choix s'est fait de manière aléatoire.

Tableau 1:Effectif de l'échantillon des maisons et des appartements par quartier par échelon professionnel.

Maisons et appartements

Effectifs

 

Pourcentage

 

Quartiers

 
 

38

 

13

Troupes

 

255

 

87

Total

 

293

 

100

 

Cet échantillon est stratifié parce qu'il est tiré de strate (quartier), il est pondéré parce que le poids de chaque strate est représenté proportionnellement dans l'échantillon.

CHAPITRE III. RESULTATS ET DISCUSSION

Comme le titre l'indique, ce chapitre présente, analyse et interprète les résultats obtenus après dépouillement faites. Nous voulons ainsi établir les relations ou les conséquences entre les paramètres étudiés et la qualité de l'habitat.

III.1. Présentation des résultats

Le modèle de présentation des résultats selon LUBINI (2006), varie selon les techniques utilisées et le but poursuivi. Ces résultats peuvent être présentés sous formes littérales, des tableaux numériques, des diagrammes; des courbes; etc. Cependant, dans cette présentation nous tenons à informer le lecteur qu'au bas des tableaux, nous avons pris soins de donner une légende pour une bonne compréhension.

III.1.1. Evolution démographique de la population du camp Lieutenant Colonel KOKOLO

Dans le tableau ci-après, nous présentons l'évolution de la population des années 2000 à 2005; toutefois les données des années 2001 et 2002 ne sont pas reprises par manque d'accès à la documentation.

Tableau 2: Evolution de la population du camp

Années

Effectifs

2000

30.527

2001

_

2002

_

2003

42.303

2004

43.620

2005

33.675

 

Sources: archives zone de santé KOKOLO + commandement du Camp.

En nous référant au tableau21, nous constatons que la population du camp connait une croissance qui n'est pas exponentielle. Elle varie d'une année à l'autre; l'effectif total de l'année 2004 est le plus élevé; celui de 2000 étant le moins élevé. Cette variation n'a rien d'anormal, car elle est générale pour toute étude de population d'une contrée donnée.

II.1.2. Caractéristiques de la population

Notre échantillon retenu de 293 maisons à enquêter fut ramené à 220 soit 7,6%, la situation politique qui prévaut au moment de l'enquête ne nous a pas permis de la parachever. Ainsi, les résultats relatifs aux caractéristiques de l'échantillon sont présentés dans le tableau 3.

Tableau 3: Répartition de l'échantillon selon le sexe, l'état matrimonial et le niveau de scolarité.

Quartiers Paramètres

Q20

QTP

Total

 

N

N

%

Sexe

 
 
 
 

Masculin

27

137

166

75,45

Féminin

O7

47

54

24,55

Total

34

186

220

100

Etat matrimonial

 
 
 
 

Marié(e)

18

138

157

74,76

Célibataire

16

18

34

16,19

Divorcé(e)

_

09

09

4,29

Veuf/veuve

_

10

10

4,76

Total

34

176

210

100

Niveau d'études

 
 
 
 

Non scolarisé

_

02

02

1,03

Primaire

_

54

54

27,89

Secondaire

10

95

105

54,12

Sup. et Universitaire

19

14

33

17,01

Total

29

165

194

100

 

Légende: Q20: Quartier Officiers (20)

QTP: Quartiers Troupes (tous)

QTP17: Quartiers Troupes excepté quartier 21 troupes

Q21: Quartier Troupe 21

N: Effectif de l'échantillon

%: Pourcentage

Ces données nous renseignent ce qui suit:

· 166 soit 75,4% de notre effectif représentent le sexe masculin contre 54 soit 24,55% pour le sexe féminin:

· L'état matrimonial donne 157 mariés soit 74,7%, 34 célibataires soit 16,1%, 10 veufs soit 4,76% et 09 divorcés soit 4,2%

· Quant au niveau d'études, il apparait que 02 personnes sont non scolarisées, 54 ont fait les études primaires, 105 les études secondaires et 33 les études

supérieures et universitaires. Ce qui représente respectivement 1%, 27,89%, 54,12% et 17,01%.

En ce qui concerne l'âge, le tableau 4 montre les tranches d'âges de nos enquêtés.

Tableau 4: l'âge des enquêtés.

Classe d'âges

Effectifs

58 - 68 ans

18

47 - 57 ans

51

36 - 46 ans

74

25 - 35 ans

70

14 - 24 ans

07

Total

220

Ce tableau permet de dire que la grande majorité d'enquêtés se situe dans les
tranches d'âges comprises entre 25 et 57 ans, c'est-à-dire de personnes adultes

méritant une chambre individuelle pour les célibataires ou une chambre pour un
couple. La tranche d'âge comprise entre 36 et 46 ans compte plus d'enquêtés. Les
classes extrêmes, c'est-à-dire 14 - 24 et 56 - 68 correspondent respectivement aux

adolescents et vieux.

III.1.3. Indicateurs de la qualité de l'habitat

Pour vérifier notre hypothèse, il nous convient d'analyser quelques paramètres qui ont une portée universelle (approvisionnement en eau potable, évacuation des déchets: eaux usées et excréta (urine, excrément), ainsi que ceux concernant l'hygiène de l'habitat et de son environnement notamment les dimensions des pièces, nombre de personnes dans une pièce, présence des habitations de fortune, des animaux de compagnie et d'élevage, d'insectes et bêtes nuisibles.

III.1.3.1. Caractéristiques du logement

Il s'agit des dimensions, de nombre de pièces, de nombre de ménages dans une maison ou dans un appartement et les conditions hygiéniques des logis que nous détaillent les tableaux qui suivent.

Tableau 5: Dimensions (m2), nombre de pièces par maison suivant les quartiers.

Types Pièces Quartiers

chambre

Salon

Cuisine

Magasin

Douche/Toilette

Surface

N

Surface

N

Surface

N

Surface

N

Surface

N

Q20

12-48

1-3

26-48

1

6-8

1

-

1

2-8

1

Q21

14-16

2-3

16-25

1

6

1

-

0

*

*

QTP

2,5-16

1-(2*)

14-16

1

-

-

-

0

*

*

Légende: surf: surface en m2

(2*): Deux blocs au quartier 17 ont des appartements avec deux

chambres

*: pièces à usage collectives.

Nous remarquons que les maisons des officiers sont généralement dotées de pièces plus nombreuses et plus vastes que celles de troupes. Elles possèdent également des installations sanitaires internes contrairement à celles des troupes dont les installations sanitaires sont collectives à l'extérieur. Ce contraste s'explique par le fait qu'à l'époque coloniale le camp Lieutenant Colonel KOKOLO était conçu pour les Officiers Belges, les seuls autorisées à résider en famille au quartier Officiers. Par contre les soldats congolais étaient régis par un statut qui ne leur permettait pas de signer un contrat à durée déterminée. Ainsi, étaient-ils astreints de ne résider que dans les maisons destinées aux célibataires.

Aujourd'hui, la donne a tellement changé que les soldats et les Officiers Congolais vivent avec leurs familles respectives au camp. Ce qui n'est pas sans engendrer d'épineux problèmes au point de vue de la qualité de logement offert. En effet, selon le rapport d'experts de l'OMS sur l'hygiène de l'environnement (1991), le logement insuffisant du point de vue structurel contribue à l'incidence de la tuberculose, de la pneumonie, de la grippe, de la bronchite, de la diarrhée, de la rougeole, de la rubéole, de la coqueluche et des infections gastro-intestinales et à méningocoque. En construisant des casernes confortables et plus spacieuses, on a réduit l'incidence de la méningite dans de nombreuses armées du monde (OMS, 1991).

Nous proposons au tableau 6 qui suit le nombre de ménages.

Tableau 6: Nombre de ménages dans une habitation

Nbre

d'habitation

Nbre

ménage

Q20

Q21

QTP17

Total

N

%

N

%

N

%

N

%

01

6

2,72

-

-

175

79,66

181

82,32

02

10

4,55

1

0,45

-

-

11

5

03

10

4,55

2

0,91

-

-

12

5,46

04

7

3,18

8

3,64

-

-

15

6,82

Plus de 4

1

0,45

-

-

-

-

1

0,45

Total

34

15,45

11

5

175

79,66

220

100

Sur base des résultats ci-haut, les appartements du Q17 destinées aux troupes sont occupés par un ménage normal de couple (deux personnes plus enfants) et quelques maisons au quartier officiers. La majorité dans ce dernier quartier cohabite, de même au quartier 21. Il est malheureusement déploré la résurgence des conflits sociaux entre les familles ainsi que les risques des maladies.

Contrairement aux conditions sociales normales, il y a surpeuplement des appartements et de même des maisons de sorte que l'habitat perd tout son sens. D'après une étude sur l'influence de surpeuplement sur l'incidence de la pneumonie à Cincinnati réalisée par BENJAMIN et al cités par MARTIN AE, KALAYOMOVA et MAZIARKA, (1977), on est arrivé à la conclusion selon laquelle le surpeuplement est un facteur important de la propagation de la maladie.

Le tableau 7 qui suit nous détermine le nombre de résidents par maison dans les quartiers.

Tableau 7: Nombre de résidents par habitation dans les quartiers

Eff.Maison

Nbre

Résidents

Q20

Q21

QTP17

TOTAL

N

%

N

%

N

%

N

%

0 - 5

-

-

-

-

76

36,72

76

36,72

6 - 11

7

3,38

1

0,48

82

39,61

90

43,47

12 - 17

7

3,38

4

1,98

4

1,93

15

7,24

18 - 23

10

4,83

5

2,42

-

-

15

7,25

24 - 29

6

2,9

1

0,48

-

-

7

3,38

30 -35

4

1,93

-

-

-

-

4

1,93

Total

34

16,42

11

5,31

162

78,23

207

100

D'une manière globale, ce tableau indique que le nombre de personnes dans une maison ou appartement est élevé, les extrêmes étant de 6 et 35 personnes par habitation; la moyenne est de 20 personnes par cohabitation de ménages institué sans tenir compte de la capacité du logis et par phénomène des enfants adultes devenus aussi parents sous le toit de leurs parents.

Selon VAN RIEL (1958), la surface disponible par occupant ne peut donc être inférieure à 4m2; c'est le minimum légal pour les cités ouvrières. En outre, pour diminuer les risques de propagation par contact au sens strict et au sens large, il est recommandé de réduire à trois le nombre maximum de ceux qui logent dans une pièce pour les cités ouvrières, pensionnats, prisons. L'ONU, quant à elle, souligne que «l'indice de surpeuplement de 3 personnes au plus par pièce est idéal signale SACHS (1981).

III.1.3.2. Analyse de quelques réalités de l'habitat au camp

a. Phénomène d'auto construction

L'auto construction des maisonnettes ou transformation des pièces d'habitations à d'autres usages dans un camp compromet l'esthétique de l'habitat.

Certains habitants s'illustrent (27,91%) dans la transformation des garages en maisons d'habitation au quartier 20 (des officiers) et dans l'érection des constructions de fortune à côté des bâtisses à ceux de troupes pour suppléer au problème crucial de logement. Ce comportement enlaidit le milieu.

b. Présence de toiles moustiquaires dans les habitations (fenêtre)

Les résultats montrent que, plus de la moitié (95,85%) des maisons sont dépourvues de ce dispositif de protection contre certains vecteurs. Cela s'explique par le manque d'intérêt et les moyens limités.

c. Enquête sur l'ouverture des fenêtres d'habitations

D'après nos investigations, 22 appartements soit 11,52% n'ont pas de fenêtres ou bien celles-ci sont bloquées. Or, nous savons que certains problèmes sanitaires surviennent dans des habitations où la ventilation n'est pas correctement assurée. Les experts de l'OMS (1991) indiquent que l'incidence de nombre de maladies respiratoires, d'intoxications et de cancers peut être réduite par une ventilation efficace éliminant les polluants atmosphériques.

La présence d'odeurs corporelles désagréables et d'odeurs dues aux travaux ménagers peut être considérée comme l'indice d'une mauvaise qualité hygiénique de l'air (GOROMOSOV, 1968). Le tableau 8 analyse cet aspect.

Tableau 8 : Sensation d'odeurs "gênantes" par les résidents.

Types odeurs

Q20

QTP

TOTAL

N

%

N

%

N

%

Ordures (décharge sauvage)

-

-

12

7,5

12

7,5

Odeur d'installation sanitaire

1

0,62

16

10

17

20,62

Odeur cuisine

13

8,12

15

9,37

28

17,49

Activités d'élevage

2

1,25

23

14,37

25

15,62

Eaux usées

-

-

78

48,99

78

48,75

Total

16

9,99

144

89,99

160

100

En analysant ces résultats, il se dégage que l'odeur des eaux usées prédomine aux quartiers TP. Ce phénomène est dû au dépôt des ordures de toute nature dans les canalisations (drains) qui traversent les différents blocs d'habitations; les latrines pleines sont sources des mauvaises odeurs.

Ces dernières peuvent engendrer des réactions physiologiques telles que la nausée, la migraine, etc. LANOIX J N et ROY M, (1976) signalent qu'elles peuvent aussi réduire l'appétit et provoquer des vomissements.

d. Présence des animaux de compagnie dans les habitations

La présence des animaux domestiques dans les camps militaires peut favoriser des maladies en sens qu'ils jouent le double rôle de réservoir et de vecteurs de certains agents pathogènes.

IL est signalé que 62 ménages soit 28,14% hébergent les animaux de compagnie. Parmi les espèces rencontrées, le chien vient en tête suivie du chat. Ces deux espèces prédominent respectivement à cause de leur rôle comme gardien d'habitation et d'ennemi naturel des rongeurs. L'encombrement déjà très prononcé entre les humains ne permet pas l'hébergement des animaux de compagnie. Ceux-ci ne font qu'accentuer les risques liés aux maladies.

e. Types d'insectes et bêtes nuisibles dans les maisons

La présence d'insectes dénote parfois d'un environnement insalubre (GOROMOSOV, 1968).

Il ressort de nos enquêtes que les moustiques (28,87%), les cancrelats (28%), les souris (23,9%), les mouches (13,57), et les punaises (5,56%) envahissent les maisons. Ils sont attirés par les immondices, les excréments, les eaux polluées et les latrines hors d'usage. Le recours aux raticides et insecticides appropriés n'est pas de mise dans ce camp.

f. Opinions des résidents sur la pratique d'élevage

Les enquêtes renseignent que 53,76% pratiquent l'élevage surtout celui de la basse cour. La plupart d'habitation du camp (91,54%) pratique le maraichage en dehors de métier des armes. Ceci est une source de revenu supplémentaire qui leur permet de faire face à la dure conjoncture que connait notre pays. Ils méritent un encadrement de la part des autorités.

III.1.3.3. Modes de gestion d'excréta

Selon un rapport de groupe d'étude de l'OMS (1987), une évacuation hygiénique des excréta a pour but d'éviter que ceux-ci:

· n'entrent en contact avec l'homme;

· ne contaminent les eaux souterraines ou de surface;

· ne soient accessibles aux animaux ou insectes;

· n'entrent en contact avec les aliments et;

· ne créent de nuisances publiques ou privées.

Les tableaux qui suivent déterminent le type des latrines aménagées par les occupants, le mode de vidange utilisé au camp, le type des désinfectants utilisés ainsi que la présence d'excréta à proximité immédiate des familles militaires. Il est constaté que les latrines aménagées soit 57 sont à fosses arabe pour la plupart non couvertes clôturées par les rameaux ou des sacs à moitie découverte. Des telles fosses créent des nuisances considérables à cause des mouches et des moustiques qui s'y reproduisent. Le tableau 9 ci-dessous présente les modes de vidange utilisés au camp.

Tableau 9: Modes de vidange de latrines

Modes

Q20

QTP

TOTAL

 

%

N

%

N

%

On loue les services spécialisés

03

2,21

-

-

3

2,21

On loue les services des
jeunes ou voisins (vidange
manuelle)

19

13,97

-

-

19

13,97

Attente de l'état

04

2,94

80

58,82

84

61,76

Abandon

-

-

30

22,06

30

22,06

Total

26

19,12

110

80,88

136

100

 

Il est observé malheureusement une sorte de démission de la par des militaires qui croient à un état providence qui doit faire presque tout à leur place. La vidange manuelle est moins hygiénique et constitue une source de pollution du sol, de l'eau que de l'air. Bref, de dégradation de l'environnement. Le tableau 10 montre les types des désinfectants utilisés dans les latrines du camp.

Tableau 10: Désinfectants utilisés pour l'hygiène des latrines

Catégorie

Q20

Q21

TOTAL

 

%

N

%

N

%

Produits à base de pétrole

04

2,35

24

14,47

28

16,46

Créoline

16

9,41

44

25,88

35,29

Aucun

05

2,94

73

42,94

78

45,88

Rafles de palmier

-

-

4

2,35

4

2,35

Total

25

14,7

145

85,64

170

100

 

Il n'y a presque pas de désinfectants mais les nettoyages à l'eau de façon quotidienne ou hebdomadaire organisés par les mères chefs de quartier se font. Le recours aux désinfectants appropriés permet d'éviter les odeurs et limites les germes pathogènes.

Par ailleurs, le tableau 11 présente la manière selon laquelle les résidents apprécient la présence d'excréta dans leur environnement.

Tableau 11: Présence d'excréta dans l'environnement

Variables

Q20

QTP

TOTAL

 

%

N

%

N

%

Très souvent

-

-

8

`,23

8

2,23

Souvent

-

-

32

16,93

32

16,99

Quelque fois

09

4,76

29

15,34

38

20,10

Jamais

24

12,7

87

46,03

111

58,73

Total

33

17,46

156

82,53

189

100

 

La présence d'excréta à des endroits non indiquée est due au fait que les latrines sont hors d'usage et les enfants ne disposent pas des pots appropriés. La défécation à l'air libre entraine la dégradation de l'environnement.

L'installation sanitaire est un élément important des conditions de logement. Son absence ou insuffisance favorise la propagation des maladies. Dans le tableau suivant, nous présentons les résultats obtenus sur le nombre de latrines, nombre d'appartements et de personnes qui les utilisent.

Tableau 12:Nombre de latrines aux quartiers TP17

Nombre

Effectif

Observation

Latrine

238

 

Appartement

379

 

Personne

20.924

 
 

Au regard des effectifs, il se pose un sérieux problème de l'environnement, de l'hygiène et de la santé. Il y'a surpeuplement des quartiers au point que le nombre d'habitations dépasse largement la capacité d'accueil de latrines si l'on s'en tient aux normes de l'ONU/habitat cité par KIPELA, (2005), de 5 à 10 personnes.

Dans de telles conditions, il y'a risque de contagion par les habitations, des eaux souterraines ou de surface ainsi que de prolifération de vecteurs des maladies. Certains auteurs recommandent au moins une lunette pour dix habitations et distance d'au moins 15 mètres des habitations (DUREN H et GILLET A, 1951à. Or, les habitants des quartiers TP17 utilisent en moyenne une latrine pour 88 personnes ou 14 ménages (3.419 ménages résident dans ces quartiers). Les valeurs extrêmes citées par KAPELA, op.cit sont de 3 au minimum et 35 au maximum par latrine. A ce propos, CLAUDE DEJOUX, (1988), signale que l'épidémie du cholera ayant sévi dans l'ouest de Kenya soit en relation avec une pollution des cours d'eaux par des germes pathogènes issus d'effluent urbain.

III.1.3.4. Gestion des eaux et déchets ménagers

Nous analysons les problèmes liés à l'approvisionnement en eau, mode de conservation, lieu d'approvisionnement ainsi qu'à ceux concernant l'évacuation des déchets ménagers. En général, nos enquêtés s'approvisionnent en eau de la REGIDESO (régie national de distribution des eaux) pour la boisson. Les puits disséminés ça et là servent à l'arrosage.

La distance du point d'approvisionnement ne doit pas provoquer ni une perte de temps ni une perte d'énergie excessive, sinon la collecte de l'eau devient une corvée. Ainsi, nous remarquons que 61 maisons soit 29,33% s'approvisionnent sur place en eau de boisson, et que seulement 127 maisons soit 61,06% puisent cette dernière à plus de 100 mètres. L'insuffisance de robinet pour 200 - 250 personnes et repartit ces robinets par groupe de 6 à 8 maximums. En ce qui concerne la conservation de l'eau de boisson, peu d'habitants (environ 8,01%) conservent de façon non hygiénique l'eau à boire.

L'hygiène des récipients contenant l'eau ainsi que celle des mains signale KIYOMBO M, op.cit, est primordiale pour maintenir la bonne qualité de l'eau à domicile et prévenir les maladies diarrhéiques surtout chez les enfants de moins de cinq ans.

En effet l'évacuation des déchets est nécessaire pour des raisons d'hygiène et d'esthétique (KIYOMBO, 2006). Les tableaux 13 et 14 ci-dessous montrent la façon dont ces habitants se débarrassent des ordures et eaux ménagères.

Tableau 13: Modes d'évacuation des déchets ménagers

Modes

Q20

QTP

TOTAL

 

%

N

%

N

%

Par terre (cours)

02

0,97

34

16,5

36

17,47

Jardin

03

1,46

19

9,22

22

10,68

Trou creusé

02

0,97

30

14,56

32

15,53

Décharge sauvage

25

12,13

80

38,83

105

50,96

Canalisations

-

-

11

5,34

11

5,34

Total

32

15,35

174

84,45

206

100

 

A la lumière du tableau 13, nous nous apercevons que les résidents dans la majorité jettent ça et là leurs déchets par décharge sauvage. La culture des poubelles doit être de mise pour les populations de camp. KIYOMBO op.cit; ajoute qu'une bonne gestion des déchets solides améliore la santé humaine et favorise le développement économique.

Tableau 14 ci-dessous donne le mode d'évacuation des eaux ménagères.

Tableau 14:Modes d'évacuation des eaux ménagères.

Modes

Q20

QTP

TOTAL

 

%

N

%

N

%

Dans un trou creusé

09

4,92

37

20,23

46

25,15

Par terre

12

6,97

89

48,62

101

55,15

Dans un puits perdu

06

3,28

-

-

06

3,28

Canalisations

-

-

30

16,39

30

16,39

Total

27

14,77

156

85,24

183

100

 

En analysant ce tableau, il apparait clairement que les habitants du camp se comportent de la même manière quant à la gestion des eaux et déchets ménagères, car 101 habitants soit 55,19% laissent couler les eaux ménagères par terre. Absence de notions d'assainissement.

Un rejet dans la rue des eaux ménagères pose un problème important, en particulier là où sévissent à l'état endémique la filariose et d'autres maladies transmises par des vecteurs (document de l'OMS n°742, 1987).

FODHA H M et SYMOENS (1951) affirment que les problèmes posés par l'évacuation des eaux usées et les déchets ont des répercussions en matière de santé.

Ainsi, une meilleure hygiène aux alentours de logement permet de lutter contre les maladies.

III.1.4. Considérations générales de l'environnement

L'habitat, qui outre la maison, est aussi un espace pour exercer des activités. C'est à ce titre que nous avons recueilli et analysé les opinions des enquêtés quant à l'état de leur environnement: pratique de jardinage et assainissement de leur milieu de vie. Les avis des résidents quant à la manière dont ils perçoivent leur environnement sont reportés au tableau 15.

Tableau 15: Avis des résidents du camp KOKOLO

Avis

Q20

QTP

TOTAL

 

%

N

%

N

%

Mauvais

08

3,81

85

40,47

93

44,28

Assez bon

08

3,81

42

20

50

23,81

Bon

15

7,14

51

24,29

66

31,43

Très bon

01

-

-

0,48

01

0,48

Total

32

14,76

178

85,24

210

100

 

Nous avons constaté que les opinions sont divergentes sur la salubrité et qu'il existe un besoin réel des compagnes de sensibilisation des habitants sur l'assainissement. Nonobstant ce constant, la majorité juge que leur environnement est de mauvaise qualité. Les raisons évoquées par ces derniers sont mentionnées au tableau 16. A ce sujet, DURE H et GILLET (1951), disent que l'entretien du camp exige un certain personnel estimé suivant les circonstances à 3 - 5% de la population masculine de ce camp (quartier ouvrier).

16:Evaluation de l'état de l'habitat par les résidents

Raisons évoquées

Q20

QTP

TOTAL

 

N

N

%

Refus de répondre à la corvée

-

17

17

11,11

Manque d électricité

-

05

05

3,27

Point d'approvisionnement d'eau éloigné

-

12

12

7,84

Présence des champs partout +hautes

herbes

02

04

06

3,92

Insalubrité des sanitaires

-

67

67

43,79

Encombrement dans la maison

16

19

35

22,88

Maison trop étroite

02

08

10

6,53

Raisons mal évoquées

01

-

01

0,65

Total

21

131

153

100

 

D'une manière générale, les résidents sont conscients que les conditions de leur environnement laisse à désire actuellement. Ils suggèrent les propositions suivantes consignées au tableau 17 pour l'assainissement.

Tableau 17:Types de suggestions

Suggestions

Q20

QTP

 

TOTAL

 

N

N

%

N

%

Eclairage

-

-

10

5,52

10

5,32

Décharge contrôlée

-

-

39

21,74

39

20,74

Infrastructure d'évacuation des eaux

-

-

-

-

-

-

Salongo(travail manuel collectif)

07

3,72

132

70,21

137

73,93

Total

O7

3,72

181

96,27

188

100

Fréquence salongo à exécuter par PEC

06

5,36

02

1,79

08

7,15

A chaque fois organisé

-

-

32

27,68

31

27,68

Une fois la semaine

-

-

73

65,18

73

65,18

Deux fois la semaine

-

-

-

-

-

-

Total

06

5,36

106

14,65

112

100

 

Concernant les suggestions recueillies, plus de la moitié de résidents sollicitent le «salongo» et très peu suggèrent la décharge contrôlée et l'éclairage. Beaucoup d'officiers estiment que le salongo (travaux manuels collectifs) doit être exécuté par le personnel d'entretien du camp (PEC); qui malheureusement ne rempli pas convenablement sa mission.

III.1.5. Impacts de la dégradation de l'environnement

Sous cette partie de notre travail, nous analysons les conséquences résultant de surpeuplement, de la présence des animaux, de l'état des latrines ainsi que de la gestion des déchets et eaux ménagers dans de telles conditions d'habitat.

Les conséquences sont de plusieurs ordres, ainsi compte tenu de cette dégradation, on signale au point de vue social certains faits comme:

· Les conflits et mésententes entre familles cohabitantes dans une même maison (vols des biens matériels, bruits de musique et visiteurs de voisin qui gênent...);

· L'émergence de la prostitution et l'accentuation du phénomène fille mère.

· Les abus sexuels avec les filles ou femmes de voisin et les naissances non désirables;

· Le manque de pudeur parent-filles, d'où l'échec de l'éducation;

· La détérioration des infrastructures collectives...

En outre, la présence des odeurs désagréables, des ordures, des eaux usées à ciel ouvert compromettent l'esthétique de l'habitat et conduisent à son enlaidissement. Les études ultérieures peuvent être menées pour élucider tous ces problèmes.

Pour ce qui est de la santé de cette population qui nous préoccupe plus dans notre travail, un rapport de l'OMS sur la salubrité de l'habitat (1974), dit que les gens qui vivent dans de mauvaises conditions de logement et d'habitat ont un taux de mortalité plus élevé et sont généralement en moins bonne santé que ceux qui habitent des quartiers où ces conditions sont satisfaisantes. Les tableaux 18, 19,20, 21 donnent les détails sur les maladies déclarées dans la zone de santé militaire du camp Lieutenant Colonel KOKOLO dues à la dégradation de l'environnement.

Il en est de même pour le nombre de décès et des cas enregistrés par tranche d'âge de 0 - 5 ans et plus de 5 ans au cours des années 2004 - 2005. A l'issue de ces présentations, un commentaire est fait pour élucider nos tableaux.

Tableau 18:Fréquence des cas 2004

Âges

Maladies

=5ans

>5ans

TOTAL

 

%

N

%

N

%

Amibiases

90

1,22

322

4,38

412

5,6

Diarrhée simple

570

7,75

845

11,49

1415

19,36

F. Typhoïde

15

0,20

29

0,39

44

0,6

Gastro-entérite

17

0,23

17

0,23

34

0,46

Paludisme

2514

34,17

2905

39,49

5419

73,66

Rougeole

31

0,42

02

0,04

33

0,45

Total

3237

43,99

4120

56,007

7357

100

 

Tableau 19: Fréquence des décès 2004

Âges

Maladies

=5ans

>5ans

TOTAL

 

%

N

%

N

%

Amibiases

0

0

0

0

0

0

Diarrhée simple

04

21,5

0

0

04

21,05

F. Typhoïde

0

0

0

0

0

0

Gastro-entérite

0

0

0

0

0

0

Paludisme

13

68,42

02

10,53

15

78,95

Rougeole

0

0

0

0

0

0

Total

17

89,92

02

10,53

19

100

 

Tableau 20:Fréquence des cas 2005

Âges

Maladies

=5ans

>5ans

Total

 

%

N

%

N

%

Amibiases

96

2,02

217

4,56

313

6,58

Diarrhée simple

525

11,03

429

9,02

954

20,05

F. Typhoïde

20

0,42

37

0,78

57

1,2

Gastro-entérite

53

1,11

44

0,92

97

1,2

Paludisme

1722

36,19

1522

31,99

3244

68,18

Rougeole

91

1,91

2

0,04

93

1,95

Total

2507

52,68

2251

47,31

4758

100

 

Tableau 21: Fréquence des décès 2005

Âges

Maladies

=5ans

>5ans

Total

 

%

N

%

N

%

Amibiases

0

0

0

0

0

0

Diarrhée simple

01

2,7

0

0

01

2,70

F. Typhoïde

0

0

0

0

0

0

Gastro-entérite

05

13,51

0

0

05

13,51

Paludisme

21

56,76

03

8,11

24

64,87

Rougeole

07

18,92

0

0

07

18,92

Total

34

91,9

03

8,11

37

100

 

Après examen de ces tableaux, c'est le non amélioration de l'environnement du camp Lieutenant Colonel KOKOLO.

En ce qui concerne les maladies telles que l'amibiase et la typhoïde, aucun cas enregistré n'a conduit au décès mais le taux est resté constant. Cependant la diarrhée a provoquée plus des morts en 2004 qu'en 2005 d'une part, et d'autre part la gastro-entérite a occasionné plus de décès en 2005. Quant au taux du paludisme, il est resté élevé (plus de 50% de cas et décès) pour les deux années consécutives. Ce dernier (paludisme) se justifie car selon les informations de l'OMS; ces dix dernières années, la prévalence du paludisme s'est accrue de manière alarmante, en particulier en Afrique. On estime que chaque année, de 300 à 500 millions de cas sont à l'origine de 1,5 à 2,7 millions de décès et que cette maladie est la cause de 90% de décès d'enfants de moins de cinq ans en Afrique (http/www.who.inter/ctd, 22Nov 2006).


· On sait d'autres parts que certaines caractéristiques de logement et de comportement des occupants favorisent la transmission de personne à personne; le plus souvent, on rencontre plus de deux ménages de taille élevée par habitation, dans ces conditions on ne peut sauvegarder la santé des occupants, d'où facilité de propagation de maladie telle que la rougeole. A ce propos, le démographe GILLES PISON et l'épidémiologiste PETER AABY ont observé pour la rougeole que la natalité élevée et les traditions polygames,

qui favorisent la promiscuité jouent donc un rôle dans la propagation du virus (http/www.who.inter.wer le 06 Nov. 2006).

· L'élimination d'excréta (en plein air), les latrines déversant sur des rigoles à ciel ouvert aggravent cette situation; les cas d'amibiase, diarrhée, fièvre typhoïde et gastro-entérite sont régulières.

· L'inefficacité de drainage des canalisations des eaux de pluies stagnants surtout pendant la saison pluvieuse jusqu'à la porte de certains blocs d'habitation, favorise la reproduction de moustiques: par conséquent compromet la qualité de cadre de vie de ces habitants, qui doit être préservée.

· Aux environs des habitations, dans plusieurs quartiers, il y'a une décharge sauvage et des eaux, constituant ainsi des gîtes larvaires où les vecteurs se reproduisent et dégagent des odeurs nauséabondes.

· On estime que, chaque année 1, 6 millions d'enfants de moins de 5ans meurent de diarrhée due principalement à la mauvaise qualité de l'eau et au manque d'assainissement. Pour améliorer considérablement sa qualité microbienne et réduire ainsi les risques des maladies diarrhéiques à peu de frais; la conservation de l'eau de boisson dans les habitations revêt une importance capitale.

III.2 DISCUSSION

Les résultats de nos enquêtes sur la nature et analyse des indicateurs de la qualité de l'habitat au camp Lieutenant Colonel KOKOLO présentés dans ce travail sont limités dans le temps; ils montrent que la grande majorité des habitants se situé dans les tranches d'âges comprises entre 25 et 57 ans c'est-à-dire des personnes adultes méritant une chambre individuelle pour les célibataires ou une chambre pour un couple.

Quant aux pièces des maisons, elles sont plus vastes et leur nombre plus élevé au quartier Officiers qu'aux quartiers troupes. Par rapport aux normes proposées par DURENH et GILLET.H (1951) qui donnent une surface habitable (espace vital) de 3 m 2 au moins et au mieux 4 m2 par habitant pour les habitations des travailleurs, il apparaît clairement que les dimensions des pièces des maisons des quartiers troupes ne répondent pas à ces normes et donc ne conviennent pas aux familles nombreuses. Ces constats confirment les résultats de Léon DE SAINT DE MOULIN et DUCREUX M (1968), qui stipulaient que dans l'ensemble de la ville de Kinshasa, les maisons n'ont qu'une ou deux pièces, la zone résidentielle et celles planifiées en comptent prés de 20%.

En ce qui concerne la qualité des logements, le nombre de personnes par maison est en moyenne de 20 aux quartiers Officiers (Q20) et 21 (Q21), et 8 personnes aux quartiers troupes (QTP17). Or, VAN RIEL, (1958) fixe le minimum de la surface disponible légal (espace vital) par occupant à 4 m2 pour les cités ouvrières, ce qui revient à réduire à 3 le nombre maximum d'habitants par pièce pour les pensionnats et les prisons. Selon SAHS, (1981), l'ONU donne aussi l'indice de surpeuplement de 3 personnes au plus par pièce. Donc à cet égard, les dimensions et surtout le nombre de pièces misent à la disposition des habitants du camp Lieutenant Colonel KOKOLO sont largement insuffisantes.

Considérant la gestion sanitaire du camp, plusieurs enquêtés sont indisposés par les odeurs: des eaux usées (20,62) et installations sanitaires (48,75%). Les drains reçoivent les déchets de toute nature, restés non curés, défectueux. En plus de sanitaires mal entretenus et hors d'usage. Les fosses arabes sont des lieux propices au développement des vecteurs des maladies. Ces résidents : (16,99%) observent souvent la présence d'excréta dans leur environnement et ils évacuent les déchets ménagers de façon non écologique. Cette façon d'expulser les excréments à l'air libre et de se débarrasser des déchets, entraîne la contamination de l'air, du sol, des sources d'eau.

Le nombre de latrines collectives aux quartiers troupe est insuffisant au regard de la
densité de la population de ces quartiers, soit une moyenne de 88personnes par
latrine ; comparé au résultat de KIPELA, 2005 qui a trouvé une moyenne de 15 au

quartier NSANGA dans la commune de Kimbanseke. Ces insuffisances de la propreté, affectent la dignité humaine, présentent en définitive des conditions de vie désastreuses et dégradantes au regard des normes universelles en la matière et prédisposant à l'éclosion des maladies.

En effet, on remarque dans les tableaux 18 et 20, la recrudescence des maladies des mains sales; le paludisme qui présente un taux élevé pour les deux années consécutives.

Il est à noter d'une manière générale, les habitants sont attentifs à leur milieu de vie qu'ils jugent malsain et dégradant et s'en plaignent ouvertement, aspirant à des conditions meilleures, plus normatives et plus humaines. Ces aspirations légitimes révèlent que le soldat congolais n'est plus cet abruti insouciant et ignorant qu'on pouvait soumettre dans n'importe quelles conditions, mais un véritable citoyen et patriote connaissant ses droits et ses devoirs d'homme comme tout humain aspirant au mieux être.

CONCLUSION ET SUGGESTIONS

La présente étude a porté sur la nature et analyse des indicateurs de la qualité de l'habitat au camp Lieutenant Colonel KOKOLO; elle avait pour but d'identifier et catégoriser les principales caractéristiques de l'habitat, afin de mettre à la portée des autorités compétentes, un document leur permettant de prendre des mesures adéquates afin d'améliorer la qualité du milieu de vie de la population militaire.

A l'issue de nos enquêtes, nous sommes arrivés aux conclusions ci-après:

1. Le nombre de logements (maisons) actuellement mis à la disposition de la population du camp Lieutenant colonel KOKOLO est largement insuffisant;

2. La promiscuité due à l'étroitesse des pièces et au surpeuplement résultent du non respect des normes en matières de logement et ont des conséquences tant sociologiques que sanitaires néfastes. En effet, plusieurs comportements sociaux (manque de pudeur, conflits entre différents ménagers) et la recrudescence de plusieurs maladies ne sont en fait que les conséquences de contraintes subies dans un milieu de vie dégradant et quasi inhumains;

3. Sur le plan environnemental, il n'est pas exagéré de dire que l'air du camp Lieutenant Colonel KOKOLO est complètement vicié et ce n'est que grace au phénomène bien connu d'adaptation olfactive aux odeurs que la grande partie de sa population continue à y vivre. L'abandon des sanitaires, des drains à eux-mêmes, l'inexistence de la gestion des déchets ménagers, présence d'excréta à l'air libre (en dehors des sanitaires) sont autant de pratique qui ne peuvent qu'empirer la situation environnementale déjà catastrophique. Est-il étonnant que dans ces conditions, les taux de morbidité et de mortalité des maladies «des mains sales» soient si élevés.

4. L'habitude évolue souvent en une seconde nature dit un adage mais, il est important de constater que c'est à son coeur défendant que les résidents du camp Lieutenant Colonel KOKOLO continuent à vivre dans ces conditions, car parfois un sursaut d'orgueil légitime le pousse à s'en plaindre quoique dans la discipline chaque fois que l'occasion se présente.

Tous ces éléments confirment notre hypothèse de départ et prouvent bien que la promiscuité, la précarité des logements, l'absence de gestion des déchets ainsi que les problèmes sanitaires constituent bel et bien un fléau social.

Devant cette situation alarmante, nous formulons les suggestions suivantes:


· Le gouvernement devrait FAIRE APPLIQUER les textes légaux qui organisent la salubrité où l'assainissement dans les agglomérations et des camps en particulier. Il doit mettre sur pied une politique en matière d'habitat, visant à supprimer progressivement l'inadéquation existant entre la croissance de plus en plus élevée de la population militaire et le statu quo quant à la construction des infrastructures de casernement de celle-ci.

La hiérarchie militaire, par l'entremise du commandement du groupement des
camps, DEVRAIT remettre sur pied les pelotons PEC (personnel d'entretien du camp)
et les rendre opérationnel et efficient, en leur dotant un budget conséquent. En

outre, elle DEVRAIT aussi, par la même voie, veiller à l'application du règlement sur le service intérieur dans sa section 7 relative à l'hygiène (annexe2).

· De manière pratique recourir au système de «SALONGO» obligatoire et régulière serait efficace.

· Aux résidents, de bannir les pratiques anti-écologiques et dégradantes et de veiller scrupuleusement à la sauvegarde et à l'assainissement de leur milieu de vie car ils en seront les premiers affectés en cas de laisser aller; d'où la sensibilisation est nécessaire.

Ce travail n'a nullement la prétention d'exploiter de manière systématique tous les indicateurs relatifs à la qualité de l'habitat. Certains tels que l'hygiène corporelle, l'alimentation, le confort tout aussi importants pourtant, qui n'ont pas été étudiés ici, peuvent faire l'objet des travaux ultérieurs, de recherche.

Dans l'état actuel des choses, le camp Lieutenant Colonel KOKOLO, comme beaucoup d'autres camps de la RDC, nécessite des solutions urgentes et énergiques.

Enfin, plusieurs autres études sur les écosystèmes urbains (marché, espace libre; cités, hôpitaux...) devraient être entreprises en vue d'aider à constituer des banques de données utiles à la caractérisation, la catégorisation des problèmes touchant la qualité environnementale des populations.

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34. OMS, (1991), L'hygiène de l'environnement dans l'aménagement urbain, rapport d'experts de l'OMS, 78p, OMS, Genève.

35. OMS, (1998), Le problème de l'assainissement in la promotion de l'assainissement, p3-9, conseil de concertation pour l'approvisionnement en eau et l'assainissement en eau et l'assainissement, 303p OMS, Genève.

36. OMS,(2000), Directives de qualité pour l'eau de boisson, 2 éd, vol2, critères d'hygiène et documentation à l'appui, 1050p, OMS, Genève.

37. OMS, (2005), Les effets de l'environnement sur la santé de la mère et de l'enfant, n°284, OMS, février 2005, Genève.

38. VAN RIEL (1958), Hygiène tropicale, 212p, éd. Desoer, Liège.

ANNEXE1: Questionnaire d'enquête.

FACULTE DES SCIENCES Département de l'environnement

Fiche d'enquête destinée aux occupants d'une villa/ appartement

Nom d'enquête................................................

Date..................................................................

O. Généralités

Dans le cadre de la réalisation de notre mémoire, nous menons une étude sur la «nature et analyse des indicateurs de qualité de l'habitat au camp Lieutenant Colonel KOKOLO» dans la commune de Bandalungwa à Kinshasa. Nous vous prions de répondre de manière correcte et précise à ce questionnaire.

I. Localisation

100. Commune:............................ 101. Quartier: 102. bloc/Rue: ..............................

104. Maison/Appartement n°:..............................

II. Identité de l'enquêté

200. Sexe:.............201. Âge:...... 202. Etat matrimonial: 1. Marié(e),2. Célibataire, 3. Divorcé(e), 4. Veuf(e).

203. profession:........................... 204. Grade (catégorie):....................................... 205. Niveau d'instruction: 1. Non scolarisé 2. Secondaire 3. Sup&Univ

III. Aspect relatifs au logement

300. Nombre de ménages dans la maison:...................

301. Nombre de personnes dans la maison:..................

302. a. Combien de pièces y a-t-il?

302. b. Sont -elles électrifiées? 1. Oui 2. Non

303. a. Quelles sont les dimensions de vos chambres?(observation)............

303. b. Quelles les dimensions de salon?

303.c. Quelles sont les dimensions de cuisine?

303. d. Quelles sont les dimensions de la douche?

304. a. Avez-vous une annexe (maisonnette) particulière aménagée? 1. Oui 2. Non 304.b. Pour quel usage? 1. Logement 2. Commercial 3. Elevage. 4. Autres

305. a. Avez-vous des animaux domestiques de compagnie? 1. Oui 2. Nom 305. b. si oui, lesquels? 1. Chien 2. Chat 3. Perroquet 4. Singe

306. a. Pratiquez-vous l'élevage familial1. Oui 2. Nom

306.b. si oui, lesquels? 1. Poules 2. Canards 3. Pigeons 4. Cochons 5. Autres

307. a. Y a-t-il des insectes ou bêtes nuisibles dans la maison? 1. Oui 2. Non 307.b. Si oui, lesquels 1. Moustiques 2. Cancrelats 3. Mouches 4. Souris 5.punaises 308.a. Vous arrive-t-il de sentir des odeurs gênantes dans la maison?1. Oui 2. Non 308.b. Si oui, lesquels? 1. Odeurs de cuisine 2. Odeurs des ordures ou poubelles 3. Odeurs des installations sanitaires 4. Odeurs d'activité d'élevage. 5. Odeurs des eaux usées.

309.a. Ouvrez-vous les fenêtres des chambres à coucher ou du salon pendant la journée. 1. Oui 2. Non

309.b. Pourquoi?

310.a. Il y `a-t-il de toile moustiquaire? 1. Oui 2. Non

IV. Aspects relatifs aux latrines

400.a. Où se trouvent vos latrines? 1. Dans la maison 2. Hors de la maison 400.b. Quel type? 1. Latrine avec fosses septiques 2. La fosse arabe 3. Autres....

401.a. avez-vous des latrines particulières pour votre ménage (en dehors des latrines publiques)? 1. Oui 2. Non

401.b. Quel type? 1. Latrine avec septique 2. La fosse arabe 3. Autres...

402. Lorsque la fosse est remplie, que faites-vous pour la vider?1. On loue le service des voisins ou des jeunes gens 2. On loue les sociétés spécialisées 3. Attente de l'intervention de l'Etat 4. Abandon 5. Autres......

403. constatez-vous la présence des excréta (nieyi) en plein air autour de la maison?

1. Très souvent 2. Souvent 3.Quelques fois 4. Jamais

404. Quels types de désinfectants utilisés-vous pour la latrine. 1. Pétrole 2. Créoline

3. Mazout 4. Huile de vidange 6. Autres...

V. Aspects subsidiaires relatifs à l'eau, déchets...

500.a. D'où provient l'eau de boisson?1. Robinet (Régideso) 2.Puits 3.Source 4. Pluie 500.b. A quelle distance? 1. Sur place 2. 1 moins de 100m 3. Plus de 100m 4.Plus de 400m (observation).

501. Comment conservez-vous l'eau à boire? 1. Dans un bidon 2. Dans un récipient couvert 3. Dans un récipient découvert 4. Dans un fut (tonnelet) 5. Autres...

502.a. avez-vous un puits? 1. Oui 2. Non

502.b. De combien de mètres est-il séparé de latrine?

502.c. Si oui, il vous st pour quels usages? 1. Eau de boisson 2. Arrosage 3. Vaisselle 4. Lessive 5. Vaisselle et lessive 6. Les dernières (2, 3, 4, et 5)

503.a. comment évacuez-vous vos déchets ménagers? 1. Dans la cours (par terre)

2. Dans la poubelle 3. Dans le jardin 4. Dans les canalisations 5. Décharge sauvage (ordinaire) 6. Trou creusé

503.b. Et vos eaux ménagères? 1. Par terre 2. Dans un trou creusé 3. Dans un puits perdu 4. Dans la rue 5. Dans les canalisations

504.a. Pratiquez-vous le jardinage? 1. Oui 2. Non

504.b. Quels types de

légumes ?

505. Quelles sont les maladies dont souffrent souvent votre

ménage ?

506. a. comment jugez-vous l'état de l'environnement dans votre quartier? 1. Mauvais 2. Assez-bon 3. Bon 4. Très bon

506.b. si c'est bon ou mauvais, pourquoi?

507. Que pouvez-vous proposer pour une bonne gestion de votre quartier?

a. Salongo (assainissement), quelle fréquence?

b. Eclairage?

c. Poubelle (décharge contrôlée)?

d. Infrastructures d'évacuation des eaux?

Merci de votre collaboration

ANNEXE 2: Extrait de règlement sur le service intérieur

HYGIENE ET LE SERVICE MEDICAL

Tous les occupants du camp sont concernés par l'hygiène de l'ensemble des installations où ils vivent:

1. Les locaux et les habitations doivent être propres.

2. Les abords de ces locaux doivent être soigneusement débroussaillés et parfaitement entretenus: il faut de plus veiller à ce qu'il ne traîne aucun déchet ou immondice.

3. Il faut veiller à ce que qu'aucun endroit ne retienne l'eau stagnante; en effet, l'eau stagnante est le milieu idéal de proliféferation des mouches, des moustiques et autres insectes nuisibles.

4. N'employer que le W.C ou latrine: tout militaire qui satisfait ses besoins, en dehors des installations prévues doit se rendre compte qu'il met en danger la santé de tout le camp.

5. Les déchets de cuisine et autres immondices doivent être incinérés ou enterrés; ils ne peuvent en aucun cas être jetés à même le sol.

6. De plus, chacun doit veiller à sa propre hygiène.

Extrait de règlement sur le service intérieur, éd Fév. 2001, Force Terrestre






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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo