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La problématique de l'aide financière internationale dans le développement des etats du tiers-monde: cas de l'aide de la Belgique en République Démocratique du Congo.

( Télécharger le fichier original )
par André TOWOSHI LOKALO
Université de Kinshasa - Licence 2010
  

Disponible en mode multipage

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EPIGRAPHE

« Si nous pouvions d'abord savoir où nous sommes et ce vers quoi nous tendons, nous pouvions mieux choisir ce que nous devons faire et comment le faire » 

Abraham LINCOLN.

DEDICACE

A mon aimable père LOKOTA KALA LOKALO Boocker et ma tendre mère AYAKI LUSHIMA Pauline pour m'avoir non seulement donné la vie mais aussi et surtout pour leur indéfectible affection qui me restera indélébile tout au long de mon séjours ici bas,

A toutes mes mères ; Beatrice WENAFONU, Rosaline SHIMBA, et Henriette OSOMBA pour leurs encouragements,

A ma Cadette ; Marie ONGONA,

A tous ceux qui chantent sincèrement: « nous bâtirons un pays plus beau qu'avant, dans la paix... »

André TOWOSHI LOKALO.

AVANT PROPOS

A cette exceptionnelle étape où nous couchons les lignes marquant la fin de notre deuxième cycle en Relations Internationales, si nous pouvons estimer avoir franchi un cap assez important de notre histoire, c'est le fruit d'un effort; le notre certainement mais, qui serait vain sans cet indéfectible soutien dont nous avons bénéficié de certaines âmes pieuses.

Par-dessus tout, nous remercions grandement et infiniment le Seigneur Dieu Tout Puissant, Grand Maitre de l'histoire qui par son Omniprésence et son Omnipotence ; nous entoure des dispositions intellectuelles substantielles tant dans la rédaction de ce travail que dans ce grand parcours estudiantin.

Nous exprimons ensuite notre profonde gratitude au Professeur Ordinaire NTUAREMBA ONFRE qui nonobstant ses multiples et grandissimes tâches, a bien voulu assurer la direction de cette oeuvre ; sa rigueur scientifique ainsi que la pertinence de ses avis et critiques ont pu contribuer à la forme que présente ce travail.

Le Chef de travaux Edmond MAYUNGA ne saurait être oublié, dès lors qu'il s'est consacré à encadrer, retoucher les premières réalisations au point qu'il peut être comparable à ce pilote grâce à qui l'appareil a atteint la piste sans casse. Nous lui sommes et resterons toujours reconnaissant.

Nous formulons également une expression de gratitude à toutes les autorités académiques et au corps professoral de la faculté des Sciences Sociales, Administratives et Politiques en générale et ceux du département des Relations Internationales en particulier.

Que nos frères et soeurs à l'occurrence : Léonard OHOLE, Véronique ALOKI, Bébé ANAHENDO, Véro MANGA, Damas LONYEMA, Germaine OKAKO, Raphaël PAMATA, Jean-Marie LOPALA, Charles LOKAMBA, Charlène SHIMBA, Julienne ELODI, Eveline AKONGA, Charlotte EKODI ainsi que nos cousines et cousins trouvent à travers ces lignes l'expression de l'indéniable attachement à cet élan de fraternité qui nous unis.

Nous ne pouvons mettre un terme sans penser à tous nos compagnons de lutte avec qui nous avons traversé des moments de durs labeurs, qu'ils daignent bien accueillir l'expression de notre profonde gratitude.

Nos remerciements les plus déférents à la charmante Augustine SHAKO ; notre chère confidente pour son amour, ses conseils et encouragements, que Dieu nous prête vie pour qu'enfin nous réalisions notre rêve que nous caressons depuis longtemps.

Etant donné qu'il nous serait irréaliste de prétendre citer nommément toutes les personnes chères que nous portons au coeur, nous leur prions de bien vouloir croire à l'expression de nos hommages distincts.

André TOWOSHI LOKALO.

LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES

ACP : Afrique Caraïbe Pacifique

AID : Association Internationale de Développement

AMP : Alliance pour la Majorité Présidentielle

APD : Aide Publique au Développement

BAD  : Banque Africaine de Développement

BCC  : Banque Centrale du Congo

BIRD : Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement

CAD  : Comité d'Aide au Développement

CEE  : Communauté Economique Européenne

CNDP: Congrès National pour la Défense du Peuple

CNUCED : Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement

CTB  : Coopération Technique Belge

DNH : Diffusion des Normes Humaines

DSCRP : Document de Stratégie de Croissance et Réduction de la Pauvreté

DTS : Droit de Tirage Spécial

ECO.SOC : Conseil Economique Et Sociale

FBD : Fonds Bilatéraux de Développement

FEC : Fédération des Entreprises du Congo

FMI : Fonds Monétaire International

INS : Institut National de Stratégie

MLC : Mouvement de Libération du Congo

OCDE : Organisation de Coopération et de Développement Economique

ONU : Organisation des Nations Unies

PIB : Produit Intérieur Brut

PIC : Programme Indicatif de Coopération

PMA : Pays Moins Avancés

PME : Petites et Moyennes Entreprises

PMI : Petites et Moyennes Industries

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

PPTE : Pays Pauvres Très Endettés

PVD : Pays en Voie de Développement

RDC : République Démocratique du Congo

SFIO : Société Financières

UDPS : Union pour la Démocratie et le Progrès Social

UE : Union Européenne

INTRODUCTION

I.PROBLEMATIQUE

La problématique est un ensemble d'idées qui spécifient la position du problème suscité par le sujet d'étude.1(*)

La République Démocratique traverse une crise multiforme et multisectorielle à la suite des désordres nés d'une longue transition politique conflictuelle qui a privé le pays de la coopération structurelle durant plus d'une décennie.

Les événements de triste mémoire, notamment les pillages de 1991 et 1993 ont détruit une partie du capital productif du pays.

La guerre d'agression qu'a connu le pays a accentué la crise et a sans doute menacé le pays de partition.

Cette situation a amplifié non seulement l'instabilité institutionnelle, mais aussi la dégradation des conditions de vie de la population. La situation économique de la RDC de 1997 à 2000 a été marquée par un déséquilibre profond de la balance des paiements avec des soldes négatifs chroniques accélérant la dépréciation de la monnaie nationale, une baisse tendancielle tant des exploitations que des importations, avec une réduction sensible des excédents commerciaux, et la dépréciation continue de la monnaie nationale par rapport aux principales devises, l'amenuisement des recettes de l'Etat, les baisses de niveau de l'épargne, la baisse des investissements et la contraction de l'offre.

Cette situation de crise a influé négativement sur le cadre de vie, la promotion des secteurs sociaux et du bien être des populations. Cela a produit comme conséquences des nombreux problèmes préoccupants principalement l'aggravation de la pauvreté, une baisse drastique du revenu par tête d'habitant estimé à USD 5,7 le chômage et toute sa cohorte d'effets pervers, la disparition progressive de la protection social, etc.

L'ampleur de la pauvreté et de la misère et grâce à l'esprit d'ouverture du président Joseph KABILA, la communauté internationale notamment la Belgique est venue au secours de la RDC soit disant ; stabiliser la situation économique et d'arrêter la dégradation des conditions de vie de la population.

Au regard de ce qui précède, notre problématique s'articule autour des questions suivantes :

v Quels sont les mobiles qui ont motivé la Belgique à reprendre cette coopération ?

v Quelle est l'incidence de l'aide belge sur le processus du développement en RDC ?

II. HYPOTHESE

L'hypothèse est une proposition de réponse aux questions que l'on se pose de l'objet de recherche formulé en des termes tels que l'observation et l'analyse puisse fournir une réponse.2(*)  

De prime abord, il est impérieux de noter par ici que les mobiles qui ont motivé la Belgique à reprendre cette coopération sont sans doute ; le fait que la RDC regorge d'inestimables potentialités qui revêtent une importance économique et politique pour le Royaume de Belgique.

D'où, il valait aussi de l'intérêt pour la Belgique de tenter de se racheter en revenant sur les nouvelles bases de politique de coopération bilatérale. Il est par la suite important de signaler ici que la coopération gouvernementale belge en RDC a connu trois grandes périodes lors de ces dix dernières années :

- De 2000 à 2003, période de reprise de coopération belge en RDC, elle (Belgique) a concentré ses interventions sur les secteurs tels que la consolidation de la société, le soin de santé de base, l'éducation et la formation, l'agriculture et la sécurité alimentaire ainsi que les infrastructures de base. L'aide belge pour cette période a été de 82448 924 millions d'Euros.

- Période 2004 à 2007 : période de transition pendant laquelle la coopération gouvernementale belge en RDC a été effectuée dans le cadre d'un plan d'action pour la transition. L'aide belge été de 125 millions d'Euros complétée à 2006 par un programme d'urgence de 26 millions d'Euro.

- Période 2008 à 2010 : période que l'on pourrait qualifier de « renforcement du partenariat belgo-congelais et de l'appropriation congolaise ». elle a été amorcée par la tenue de la commission mixte de coopération belgo-congolaise début mars 2007.

L'aide belge à cette période a été d'une enveloppe globale de 195 millions d'Euros, ce programme traduit une évolution dans la coopération gouvernementale en RDC puisque les secteurs couverts reflètent un équilibre plus important entre d'une part la mise à disposition de services de base à la population (en matières de santé, d'éducation, d'infrastructure de base, d'accès à l'eau etc.) et d'autre part, l'appuie à la reconstruction et ou renforcement institutionnel de l'Etat au niveau central, provincial que local.

III. CHOIX ET INTERET DU SUJET

L'économie congolaise, jadis florissante, se trouve depuis quelques décennies ; en dépit des potentialités énormes que regorge son pays ; dans une crise sans précédant, qui influe sur les conditions de vie de la population. La précarité dans laquelle vit la population congolaise a nécessité une aide urgente et importante de la Belgique. Ainsi, le choix de ce sujet peut se justifier par notre souci d'apprécier l'efficacité de cette aide. Et en tant que congolais la situation du pays nous rappelle tous.

A cet effet, étudier et analyser la situation congolaise implique a notre avis quelques suggestions pouvant permettre le pays à sortir du marasme économique dont il vit depuis toujours ; c'est à cet exercice que nous nous sommes livrés vers la fin de notre travail. Une telle étude présente à notre avis un intérêt évident.

IV. METHODES ET TECHNIQUE

Pour mieux élaborer notre travail et atteindre l'objectif scientifique que nous nous sommes assignés, il nous est important de recourir à des méthodes et techniques susceptibles de nous permettre de cerner et d'expliquer les faits du sujet sous examen.

A. MÉTHODES :

La méthode est l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les démontre puis les vérifié.3(*) Ainsi dans notre étude, nous avons fait recours à la méthode structuro-fonctionnaliste qui nous a permis de considérer la coopération entre la Belgique et la RDC comme étant une structure dont les éléments sont la RDC et la Belgique et que ces éléments sont liés l'un à l'autre par les accords de coopération et dégager aussi le rôle de l'aide belge dans le processus de développement de la RDC.

B. TECHNIQUES :

Pour structurer la méthode utilisée, on ne peut se passer de faire appel à une ou plusieurs techniques, car celles-ci servent non seulement d'instruments ou d'outils d'investigation mais aussi et surtout de découverte. Ainsi dans le cadre de notre étude, nous avons recouru à la technique documentaire, celle-ci étant une source d'information de première importance, elle nous a permis de consulter les documents écrits tels que les ouvrages, les textes officiels, les revues, les journaux et bien d'autres documents ayant trait ou rapport direct avec notre thème de recherche ainsi que le site internet.

Il convient enfin de signaler que les informations suivies par les médias nous ont également édifiés dans la rédaction de la présente étude.

V. DELIMITATION DU SUJET

Loin de nous la prétention d'aborder le sujet sous examen dans tous ses aspects, mais il nous semble plutôt impérieux de le circonscrire dans un cadre beaucoup plus précis. C'est pourquoi BOULANGER BAYLLER GUIER parlait de la norme scientifique de délimitation du sujet dans le temps et dans l'espace, dit « tout chercheur est forcement limité ».4(*)

C'est ainsi que dans l'espace, nous analysons l'aide de la Belgique en République Démocratique du Congo.

Dans le temps, notre travail couvre la période allant de 2001 à 2010 c'est-à-dire que l'année 2001 marque ici ; la relance de la coopération belgo congolaise après 9 ans de rupture et l'année 2010 quant à elle marque ; l'année de la rédaction même de cette oeuvre.

VI. DIFFICULTES RENCONTREES

Aucune recherche ne peut se mener sans peine, d'autant plus que tout travail scientifique nécessite la présence des données fiables ; or, ces données ne sont pas à ramasser dans la rue, d'où il faut les chercher auprès des sources crédibles.

A cet effet, nous avons été buttés à de multiples difficultés d'ordre tant pécuniaire que temporel, mais aussi celles ayant directement trait à la récolte des données où nous avons été confrontés à la carence de la documentation.

VII. CANEVAS

Hormis l'introduction et la conclusion, le présent travail comprend trois chapitres :

Ø Le premier chapitre est consacré aux considérations générales ou les concepts clés liés à cette étude.

Ø Le deuxième chapitre porte pour sa part à la présentation de la République Démocratique du Congo et celle de la Belgique.

Enfin le troisième et dernier chapitre quant à lui s'attèle à la problématique de l'aide belge sur le développement de la RDC.

CHAPITRE I : CONSIDERATIONS GENERALES

Dans ce chapitre, nous analysons tour à tour les grandes lignes qui marquent la compréhension de certains concepts clés contenus dans notre sujet d'étude. Il s'agit de concepts ci-après : Aide, le développement et le tiers-monde.

SECTION 1ERE : AIDE

Certes, ce concept a un contenu ou revêt des explications perplexes et confuses. Faute de bien le cerner, il peut nous renvoyer aux énormes erreurs explicatives. C'est ainsi que nous Signalons qu'au cours des dernières décennies, le gouvernement, les organisations non-gouvernementales et les entreprises privées ont reconnu la nécessité de venir en aide aux pays pauvres car pour amorcer et poursuivre à un rythme accélérer son processus de développement, un pays a besoin d'un apport des capitaux.

1. DÉFINITION

D'une manière simple, l'aide signifie une action d'aider ou d'intervenir en faveur d'une personne en joignant ses efforts aux siens, l'appui, l'assistance, la collaboration, le concours, le secours, le soutien etc. Elle peut également être définie comme étant; transfert des ressources effectuées par les pays disposant d'une économie avancée en faveur des pays en développement.

Il sied de faire remarquer que ce mot a deux sens : Au sens strict où selon Mason, l'Aide est considérée comme tout ce qui est donné ou accordé sans contrepartie ou encore une attribution équivalente5(*).

Au sens large, l'aide est prise sous forme des fonds mis à la disposition des gouvernements à titre des dons ou des prêts à des conditions de faveur et destinés essentiellement à promouvoir le développement et le bien être du pays moins développé6(*).

Appliquée maintenant au problème du développement économique et social, l'aide désigne les suppléments mis à la disposition de la population pour leur permettre d'amorcer le plus tôt possible leur processus de développement.

Quant à nous, nous considérons l'aide commun un complément vital des ressources que doivent eux-mêmes générer les pays en développement, ressources qui constituent leur source la plus importante d'investissement dans le progrès économique et social.

2. APERÇU HISTORIQUE

De prime abord, il sied de rappeler que le concept aide au développement tel que nous l'entendons aujourd'hui est apparu en 1947 avec le plan Marshall7(*) par le général Marshall dans son discours du 05 juin à l'université Harvard. A travers ce discours, le secrétaire d'Etat Américain visait la reconstruction de l'économie Européenne disloquée par la guerre.

Après la seconde guerre mondiale où il y a eu la ruine des «économies, la notion de sous développement a pris de l'ampleur à tel point qu'il fallait mettre sur pied des mécanismes pouvant aider à contenir ce fléau du sous équipement. Et ces mesures ne pouvaient qu'être prises par l'ensemble des Etats ou de la communauté internationale.

Les out put attendus de la part de la communauté internationale au sujet du sous développement n'étaient rien d'autre que l'amorce de la coopération entre Etats. De ce fait cette dernière était une thérapeutique consistant à permettre aux Etats d'atteindre un seuil du développement considérable.

Dans le même ordre d'idée, en épiloguant les discours des certains personnages célèbres comme R. Schuman, George Marshall, Henri Truman pour ne citer que ceux là, nous nous mettons d'accord sur un dénominateur commun : « coopération » entendu comme moyen de niveler les écarts de développement entre Etats8(*).

Au demeurant de ce qui précède, nous mentionnons qu'il se lit dans la coopération l'espèce de deux zones ; sud et nord qui entretiennent des rapports inégaux en ce sens que toujours dans cette même coopération, le Nord avance de plus en plus et le Sud recule d'avantage.

A cet effet, nous constatons donc qu'il existe une détérioration de terme de l'échange dans ce rapport nord-sud avec comme conséquence la naissance des frustrations, désordres et des disharmonies sur la scène internationale, d'où pour éviter ce genre de choses, il va falloir exploiter la coopération dans le sens à pouvoir permettre à tout le monde de se retrouver surtout par souci de mieux se communiquer. Or pour se faire, il faut nécessairement émettre sur la même longueur d'ondes, d'où il est du devoir du Nord jadis puissances colonisatrices de venir en aide aux pays du tiers-monde enfin de les tirer du joug du sous développement.

Rappelons que le programme d'aide au développement initié par les USA à destination de l'Europe était en grande partie sous forme de dons et que les gouvernements des pays Européens impliqués dans la guerre sont forcés de se servir de leurs ressources en devises étrangères et de leurs crédits pour acheter ces produits indispensables à l'étranger.

Notons dans cette optique que les USA avaient pendant cinq ans environs, consacré près de 3% de leur produit national à aider l'Europe, et que ce remède consistait à briser le cercle vicieux et restaurer la confiance des habitants de l'Europe tout entière, et à reconstruire une Europe suffisamment forte pour résister à la menace communiste.

Outre les éléments cités ci-haut, le but principal de l'aide était de contribuer à endiguer le communisme, mais à mesure que l'intensité de la guerre froide diminuera, la stagnation de l'effort d'aider en fut la conséquence logique.

Certes, la profonde crise économique et sociale dans laquelle était plongée plus de la moitié de la planète précisément les pays du Sud, aggravant de manière directe la situation déjà dramatique que connaissent leurs populations en multipliant les terribles carences qui ponctuent leur vie et survie on fait appel aux besoins d'aide.

Il convient de signaler que cette aide aux régions sous développées a d'abord eu un fondement politique car elle a été pratiquée par les métropoles en faveur de leurs colonies. Et par la suite, elle a pris un caractère plus international au regard du point IV d'un discours prononcé le 20 janvier par le président TRUMAN, qui donnera l'élan au vaste mouvement d'aide aux pays sous développés.

Le président NIXON déclare en 1969 que « si nous nous renfermons sur nous-mêmes, si nous adoptons une attitude de constant à laisser les Nations sous développées se débrouiller seules, nous les verrons bientôt s'écarter des valeurs si nécessaires à la stabilité internationale. En outre, nous perdrons le souci traditionnel d'humanité qui constitue une part si vitale de l'esprit Américain»9(*).

3. CONVENTION ET TRAITÉ

Signalons ici que sur le plan mondial, l'ONU a mis en place une stratégie du développement qui vise à coordonner toutes les actions menées sur le plan international et à l'échelle nationale en vue de réduire l'écart entre les Etats développés et le tiers monde10(*).

C'est ainsi que dans le préambule, les fondateurs des Nations unies se déclarent résolues à recourir aux institutions internationales pour favoriser le progrès économique et social de tous les peuples. Le chapitre IX est consacré à la coopération économique et le chapitre X définit les pouvoirs et le rôle du conseil économique et social (ECO.SOC), organe spécialement créé pour suivre ces problèmes signés lors de la charte de la Havane en 1948.

Dans une autre résolution, elle exprime le souhait que le courant de l'assistant et des capitaux internationaux soit augmenté afin d'atteindre aussitôt que possible 1% du total des revenus nationaux des pays avancés dont 0,70% sous la forme d'aide publique.

L'ECOSOC a créé en 1949 le programme élargi d'assistance technique dont il a ainsi définit les orientations de base de l'aide des Nations unies aux pays en développement, et les organisations participant au programme étaient invitées à coordonner leur aide de façon à ce que celle-ci guide valablement le PNUD, qui est la seconde source financière de l'ONU.

En effet, les pays de l'occident ont créé un organisme de coopération et de développement économique (OCDE) dont fait partie 19 Etats Européens, 2 Etats d'Amérique (Etats unis et canada) et un Etat d'Asie (Japon). Elle possède cinq organes qui s'intéressent aux problèmes de développement, entre autre le comité d'aide au développement (CAD), qui regroupe les principaux Etats à économie du marché et fournit la plus grande partie de l'aide au développement du tiers-monde.

En 1963 et 1969, les conventions de Yaoundé I et II furent signées. En 1964, à la suite de la première conférence de l'ONU sur le commerce et le développement qui s'est tenue à Genève, l'assemblée générale a crée de façon empirique une véritable organisation internationale du commerce et du développement qui regroupe les pays en voie de développement, les Etats socialistes et les Etats capitalistes.

En 1975, les conventions de Lomé signées par les pays d'Afrique, caraïbe et pacifique (ACP) et les pays de la communauté Européenne (CEE) prévoyaient l'assistance sous forme d'investissement, d'aide générale au développement par des études sur perspectives du développement national et la formation des cadres par le canal des bourses d'études ou de stages.

La convention de Lomé cherchera de consentir après dix ans d'échec, un effort financier accru et de développement et surtout le renforcement des responsabilités des Etats partenaires dans l'administration et la gestion d'aide.

Ainsi, furent signés les conventions et traités pour promouvoir l'assistance du développement par le biais de l'aide.

4. SOURCE DE FINANCEMENT DE L'AIDE

De prime abord, il nous est impérieux de signaler que l'aide financière est un instrument de base. « Elle soutient les projets et les programmes de développement, les microréalisations et les petites et moyennes entreprises; elle prévoit en outre l'octroi de prêts bonifiés, l'utilisation de capitaux à risques et le cofinancement d'actions entreprises par des partenaires privés.11(*)

C'est dans cette optique qu'il convient de souligner que l'aide financière de l'ONU au tiers-monde a pour source financière les quatre institutions spécialisées des Nations unies et le groupe de la banque mondiale.

A l'origine, on trouve la banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) qui reçut des Nations unies un double objectif, notamment celui de permettre la reconstruction des régions dévastées par la guerre et aider au développent des pays les plus pauvres.

1. La banque internationale pour la reconstruction et le développement consiste à accorder des crédits aux PVD pour les importants progrès de développement (BIRD) ;

2. La société financière (SFIO), créée en 1955, promotrice des projets privés, aides d'investissement pour les projets privés dans les PVD ;

3. L'AID (Association internationale de développement, créée en 1960, accorde des crédits aux plus pauvres, des prêts de longue durée, 40 ou 50 années, sans intérêt aux PVD les plus pauvres, seulement une commission de compte de 0.75% (en 1975) ;

4. Le PNUD (programme des Nations unies pour le développement) qui est la seconde source financière de l'aide de l'ONU, il dispose des moyens financiers provenant des contributions volontaires des Etats, versées en plus de leurs contributions obligatoires au budget de l'ONU12(*).

En effet, il faudra relever que les principaux pays donateurs de l'aide sont des pays industrialisés et l'aide demeure essentiellement bilatérale, et s'est affirmée pour l'exploitation en commun du tiers-monde, mais sa coordination s'est généralisée globalement par l'OCDE et par les pays bénéficiaires sous l'égide de la Banque mondiale au moyen de consortium et des groupes consultatifs. Les entrecroisements d'échanges et des flux des capitaux entre pays industrialisés et tiers-monde tendent à se substituer aux relations presque exclusivement bilatérales de naguère.

5. LES MOTIFS DE L'AIDE 

De prime abord, il sied de signaler que le motif de l'aide aux pays sous développés a d'abord eu un fondement politique car elle a été pratiquée par des métropoles en faveur de leurs colonies.

Tout au long, la confusion a régné quant aux buts d'autant plus que certains pensaient qu'il s'agissait d'aider les pays sous développés à rattraper le niveau des Nations industrialisées. Mais l'arithmétique élémentaire suffit à relever la vanité d'une entreprise dont l'efficacité devrait se mesurer en dizaine d'années, si non en siècles.

Le deuxième but devint alors de réduire le dangereux écart entre les mondes riches et pauvres. Mais il faut rappeler qu'il règne depuis toujours, une incertitude comparable quant aux motivations des politiques d'aide. Et que les arguments invoqués dont il existe de nombreuses variantes qui peuvent être classées en trois catégories principales : commerciales, stratégiques et morales13(*).

En effet, il est important de souligner que la résolution 222A du conseil économique et social des Nations unies a posé comme principe et objectif principal à atteindre notamment « aider les pays sous développés à renforcer leurs économies nationales par le développent des industries, l'agriculture afin de faciliter leur indépendance économique et politique dans l'esprit de la charte des Nations unies et à permettre à leurs populations d'atteindre un niveau plus élevé de bien être économique et social».

En 1956, le secrétariat général de l'ONU fixe le rôle de l'aide à l'égard du tiers-monde en général et africain en ces termes « il est de l'intérêt commun que l'Organisation des Nations unies s'efforce d'aider dans toute la mesure du possible les continents en voie de développement et assurer la transformation».Il est certain que le rythme de progrès économique, social et politique devra être sensiblement hâter si l'on veut éviter les graves tentions14(*).

De ce qui précède, tous les efforts d'élaboration et de concertation démontrent que l'aide est en fait, conçu comme un acte de solidarité internationale, visant à relever le niveau de vie des peuples de tiers-monde. Ainsi, trois raisons essentielles justifient l'importance de l'aide.

5.1. JUSTIFICATION POLITIQUE DE L'AIDE

Il ne fait l'ombre d'aucun doute de dire que l'aide internationale accroit à la majeure partie l'influence politique ou culturelle de l'aidant sur l'aidé.

Voici, alors venu l'occasion pour nous de pouvoir pousser notre raisonnement au principe selon lequel: « la main qui donne est toujours au-dessus de la main qui reçoit »qui sous-entend ici que lorsqu'une puissance accorde une aide, il se dégage par là, un caractère hégémonique et de la dépendance qui revêt des conséquences atroces surtout lorsque l'on considère l'histoire coloniale, on peut soutenir que l'assistance du Sud par le Nord est une obligation, mieux le Nord a un devoir d'assister le Sud pour l'aider à relever la pente qui le glisse et le jette à l'enfer.

La colonisation dit-on a eu des répercussions à l'instar de la pauvreté ; à ce titre nous noterons que l'aide a crée un état difficile d'où les colons, auteur directs et indirects de ce macabre état sont sensés chercher un palliatif pour enfin éradiquer dans la mesure du possible ce que LABANA LASAY'ABAR appel «  atimie »15(*) pour désigner la perte de la réalité de l'égalité entre les Etats et surtout les Etats de tiers-monde et par la suite assurer un équilibre entre les deux camps (sud et nord) afin de favoriser une communication équitable car les pays sous-développés estiment qu'ils ont droits au développement et que l'aide est une obligation internationale et non une faveur d'autant plus que les pays industriels sont responsables de leur sous développement.

5.2. JUSTIFICATION ÉCONOMIQUE DE L'AIDE

L'intérêt économique que présenteraient les pays industriels aux pays sous développés serait beaucoup plus discutable, il serait d'ailleurs présenté comme une critique de l'intervention des pays assistant qui sont accusés de Néocolonialismes. D'après cette accusation, les pays industriels en aidant les pays sous développés s'y réserveraient des débouches et des approvisionnements privilégiés qu'en est-il exactement16(*).

Rappelons par ailleurs que l'administration coloniale interdisait à la colonie de toucher à ses propres richesses, et que les aides de tout genre y étaient déployées pour effacer de la mémoire actuelle des colonies qu'ils avaient le droit de décider de l'orientation de leurs ressources.

En effet, la vision actuelle de l'aide dans la période après guerre froide est liée à cet aspect d'intérêt économique, car les pays dit du tiers-monde peuvent servir des marchés.

Actuellement, le néo-colonialisme bat record en érigeant des mécanismes dans le seul but de priver le tiers-monde du droit de jouir de ses propres richesses ; à ce point, il y a détérioration de terme d'échange ne favorisant que les pays nantis, en achetant à prix vil les matières 1ere dans les pas du tiers qui, après transformation leur reviennent en terme des produits finis vendus excessivement chers.

5.3. MOTIF HUMANITAIRE OU DEVOIR DE SOLIDARITÉ

Dans cette optique, l'aide permet d'assister directement une population lorsqu'il y a une défaillance due aux catastrophes naturelles telles que sécheresse, inondation, épidémie etc. L'aide aux pays sous développés apparait aujourd'hui comme une obligation qui se fonde autant sur le passé que sur l'avenir.

La solidarité veut qu'on se débarrasse d'abord des phénomènes de dominations qui se créent dans le rapport entre Etats industriels et pays du tiers-monde, le quel rapport est contraire à la poursuite d'un développement autogère17(*).

Le développement actuel des régions industrielles est en grande partie dû au sous développement des autres régions, certains auteurs ont pu écrire que l'industrie capitaliste pillait le tiers-monde, en lui payant les matières 1ère à des concours de plus en plus bas pour lui vendre plus cher des produits fabriqués avec ces mêmes matières premières.

La critique fait valoir que l'appauvrissement des pays exportateurs des matières premières n'est pas un phénomène capitaliste, car la plus value tirée de la transformation profite à toute l'économie des pays industriels.

Il convient de dire par ailleurs que l'aide traduit l'intention de gagner la guerre contre la pauvreté, d'enrichir les buts d'intérêt national des pays donateurs d'aide, et de réduire les tentions internationales ainsi que le climat d'insécurité.

En effet, en réalité cette arme (aide) qu'ont utilisé les grandes puissances et l'ONU n'a fait qu'entrainer les pays sous développés dans un éternel cercle vicieux qui aggrave le statu quo et la domination.18(*) Et financement, des exportations des pays développés, sans que cela ait beaucoup de rapports avec les objectifs de développement des bénéficiaires19(*).

6. LES FORMES DE L'AIDE

6.1. L'AIDE BILATÉRALE

Rien d'étonnant, car c'est comme l'indique le mot, il est clair que l'on est ici en présence de deux sujets du droit international, essentiellement ; Etat-Etat, Etat-Organisation internationale où l'un est donateur et l'autre bénéficiaire. Cette aide est versée directement ou passe d'Etat à Etat et le plus souvent elle s'octroie entre un pays riche et un autre pauvre ou en difficulté, par ailleurs, il est impérieux de signaler que cet acte a toujours eu des implications politiques.

Dans ce cas, chacun de deux partenaires choisit en toute connaissance de cause à qui, il donne ou de qui, il reçoit et ceci en fonction d'une option gouvernementale comme par exemple affinités politiques et culturelles, besoins techniques, zones monétaires, souci d'équilibre, nécessité économique etc.

Cette notion de choix est capitale car, on ne peut contraindre personne à aider ou à coopérer avec d'autres comme on peut imposer une aide bilatérale à qui n'en veut point20(*).

De ce fait, elle peut être accordée directement comme nous l'avons dit ci-haut, par un pays riche à un pays pauvre. On l'a sévèrement taxé de recolonisation et la soumission des classes miséreuses jugées dangereuses21(*).

Il est important de signaler que cette forme d'aide représente encore aujourd'hui plus de cinquième de l'aide totale fournie aux pays en voie de développement22(*).

Dans sa forme bilatérale, l'aide revêt deux formes : l'aide publique (AP) d'origine budgétaire, et l'aide privée constituée par les investissements, les prêts et les dons l'origine privée.

Il est non moins important de signaler que l'aide publique constitue les apports qui correspondent aux critères d'inclusion dont l'aide publique au développement, mais dont les bénéficiaires figurent à la partie II de la liste des bénéficiaires de l'aide établie par le CAD. Elle est publique selon qu'elle provient d'Etat ou d'organisation intergouvernementale.

Sa répartition dépend des décisions prises par les pays donateurs membres du CAD. Et faut-il rappeler ici que ces décisions ont été influencées par l'existence de liens historiques monétaires et commerciaux, c'est le fait même des pays occidentaux industrialisés.

Cependant, soulignons que l'aide étrangère est un instrument moins couteux pour parvenir à ce but, et n'atteint jamais 1% du PNB, objectif de référence fixé par les organisations internationales.

Cette aide est rarement désintéressée, car liée à la défense des intérêts des pays donateurs et du fait qu'elle limite la liberté politique de l'Etat qui la reçoit. L'aide privée constituée par les investissements privés, les crédits et les dons d'origines privées est fournie par les entreprisses ou les banques qui doivent rapporter des gros intérêts. Elle est dite privée lorsqu'elle provient des gouvernements non publics de toute nature.

En effet, l'aide étant liée dans sa forme bilatérale, cela constitue pour les Etats riches (donateurs) un moyen de garder leur influence et d'être présent dans les Etats bénéficiaires. Le pays qui la reçoit sous forme de don ou de prêts se trouve ainsi obliger de le dépenser ou de n'acheter les biens ou services que dans le pays donateur et souvent au dessus des prix des marchés internationaux23(*).

Particulièrement, l'aide liée diminue également le volume de commerce entre les pays sous-développés eux-mêmes, dans le cas des envoies des produits alimentaires. 

6.2. L'AIDE MULTILATÉRALE

Ce type d'aide a déjà par essence un caractère collectif, il s'agit bien de la présence de plusieurs donateurs et de plusieurs donataires c'est-à-dire qu'elle est accordée par une organisation internationale ou régionale ou sous régionale comme par exemple l'ONU, U.A ou CEEAC dans le cadre d'un accord négocié entre l'organisation internationale et l'Etat receveur24(*).

L'influence multilatérale, passant par une organisation assure davantage l'indépendance du bénéficiaire. C'est-à-dire, lorsque l'aide est gérée par les institutions internationales (BIRD, FED). Cette forme d'aide semble être la plus juste, la plus équilibrée, à coup sûr la plus désintéressée, et la moins contraignante pour l'Etat qui la reçoit.

Mais elle est malheureusement beaucoup plus faible, parce que les crédits qui passent par les organisations internationales ne représentent qu'un dixième seulement de l'aide reçue par les pays du tiers-monde. Les pays riches tiennent à gagner au maximum le bénéfice de l'aide directe25(*).

En outre, il convient aussi de souligner que les institutions financières de cette aide apparaissent comme des instruments à travers lesquels, les puissances extérieures cherchent à maintenir les pays sous-développés dans la situation de la pauvreté en développant la stratégie de l'endettement.

Cependant, outre les deux formes d'aides, on peut toute fois ajouter une troisième forme d'aide connue sous le nom d' « assistance technique ». En effet, la politique du Néocolonialisme se dessinera à travers plusieurs activités nationales. Notons que les anciennes métropoles firent en sorte que rien ne puissent se faire sans leur aval (consentement).C'est sous cet angle que certains pays du sahel producteurs de pétrole par exemple, ne peuvent pas vendre leur produit sans passer par la France. L'associationnisme se développe plus que jamais, C'est l'aide au développement.

Cette assistance (ou aide) est soit technique, soit économique et financière ou encore commerciale. Par assistance technique, on met à la disposition des pays en voie de développement des « potentialités d'auto-développement ».

Les principaux postes comprennent ; l'octroi des bourses d'études ou de stages, l'envoie des experts et cadres dans les services d'enseignement, d'administration et d'économie, la fourniture de matériels divers. Mais l'assistance technique s'avère insuffisante si elle ne s'accompagne pas d'une assistance économique et financière (transfert de capitaux).

Bref, quelles que soient ses divers formes, l'aide au développement est accordée à tous les pays qui peuvent ni entreprendre, ni soutenir aucun effort de développement.26(*)

SECTION 2 : LE DEVELOPPEMENT

1. DÉFINITION

Le développement est un concept multidimensionnel, il peut se saisir ou se déduire par la prise de conscience du retard accusé du point de vue industrialisation par un grand nombre des pays Asiatique, Africains et Amérique latine.

A ce sujet, nous notons que dans sa positivité, le développement apparait comme étant la finalité même de l'existence humaine car d'aucun n'ignore que l'aspiration la plus ardent de tout homme est sans nul doute le bien être, le bonheur, le désir, le progrès, l'avancée, la prospérité...

C'est dans cette optique que NTUAREMBA ONFRE le considère comme étant le passage des conditions moins humaines aux conditions plus humaines.27(*)

C'est ainsi qu'Emmanuel Kant confirme qu' « il y a une fin que l'on peut supposer réelle chez tous les êtres raisonnables..., par voie de conséquence un but qui n'est pas pour eux une simple possibilité, mais dont on peut certainement admettre que tous se proposent effectivement en vertu d'une nécessité naturelle, et ce but reste le bonheur »28(*)

De ce fait, en s'appuyant sur les mêmes bases, nous soulignerons que le développement est l'expansion plus la transformation et cette transformation relevée est à la fois sociale, culturelle et économique.

Le professeur NTUAREMBA ONFRE précise, en outre que le développement est un processus de changement systématique orienté vers un but en prenant un modèle des sociétés plus puissantes qui ont établi elles-mêmes des critères des discriminations d'après le degré de rapprochement des autres sociétés en voie de développement29(*)

A son tour, François Perroux souligne qu'il est la combinaison des échanges mentaux et sociaux d'une population qui le rend plus apte à faire croitre cumulativement et durablement un produit réel global. C'est autant dire que les caractéristiques d'un pays développé se résument par sa croissance économique, le niveau de son accumulation des matériels, son pouvoir d'achat et de vente élevé30(*)

C'est dans cette optique qu'il sied de dire que le développement est aujourd'hui l'une des aspirations les plus répandues parmi les nations quelles que soient leurs appartenances géographique, économique ou politique.

Au regard de tout ce qui précède, nous soulignons avec les latino-américains que le développement est la conscientisation des populations à leurs possibilités et droit comme à leurs limites mais aussi la libération de toutes les chaines et dominations externes et internes.

Il est à noter, qu'il regorge donc deux variables ; interne et externe. Le développement endogène compris comme les efforts propres d'un Etat aux fins développementales ainsi que le développement exogène qui s'inscrit dans le cadre des modèles aide, concours qu'offrent d'autres puissances pour consolider les efforts intérieurs du développement.

Toujours en avançant plus loin nos réflexions, qu'il nous soit permis de définir le développement comme étant tout changement social (de manière permanente), toute transformations, observables dans le temps qui affecte de façon permanente la structure ou le fonctionnement de l'organisation sociale d'une collectivité donnée. Le développement n'est donc pas exclusivement une croissance économique, une augmentation des richesses mais aussi et surtout un meilleur équilibre entre la production et la consommation, une transformation des échanges.31(*)

En outre, il est une transformation des structures sociales, ethniques et régionales, c'est-à-dire transformations des hommes et des leurs mentalités tel que prôné aussi par le président de République Démocratique du Congo, son excellence Joseph KABILA.

Par ailleurs, il nous semble important de rappeler que le développement n'est pas dans des discours non plus un slogan mais plutôt la matérialisation des faits.

Pour émettre une péroraison par rapport au concept développement, nous évoquons la pensée de LABANA LASAY'ABAR qui estime que le défis de la coopération internationale porte sur le développement, et cela, par la protection de l'environnement, de la lutte contre le sida, de l'universalisme des valeurs démocratiques et du libre-échange. Pour lui, le développement n'est plus perçu uniquement comme le seul progrès économique, il se doit d'être également démocratique, respectueux de l'environnement, des droits des femmes et des minorités32(*)

Dans le souci d'amener de la lumière au concept développement, il est important de souligner que le développement est une notion liée au travail, compris à ce sens, il regorge deux conceptions dont : l'une est matérialiste et l'autre humaniste.

Dans le premier contexte, il peut se définir en termes d'accumulation des biens matériels obtenus grâce à l'activité techno-scientifique accrue. Vu sous cet angle, le développement implique le progrès scientifique et technique ainsi que l'amélioration des conditions matérielles d'existence de la population. Notons que ce développement est quantifiable selon le PNB/habitant et le niveau d'aisance matérielle (nombre de calories consommées, nombre d'écoles, d'hôpitaux...).

Dans le deuxième contexte, il est partiel et partial dans la mesure où il fait de l'homme un être des besoins ; Or ces derniers ne sont jamais satisfaits, conçu dans cette optique d'un développement simplement matériel, le travail serait à sa fonction productrice des biens et services dont l'homme et la société ont besoin pour leur satisfaction matérielle.

Signalons que selon ces considérations, au sens matérialiste ; le travail est loin d'amener l'homme à son accomplissement véritable car les matériels laissent l'homme toujours insatisfait et incapable non seulement de combler l'ensemble de ses besoins, mais aussi de donner un sens à son être au monde.

Dans le sens ou conception humaniste, le développement est un processus global et dynamique à travers lequel un groupe humain poursuit, par la transformation des structures politiques, économiques, culturelles, sociales et mentales selon les valeurs et rythme propres à un groupe, la réalisation progressive de son mieux-être, à savoir, l'épanouissement de l'ensemble des habitants qui le reconstituent33(*).

Dans la lecture des écrits du professeur MBAMBI, il convient de noter que cet auteur poursuit en soulignant que le développement est la capacité pour un home ou un peuple de prendre conscience des défis devant les quels, il se trouve confronter d'une part et d'inventer sans cesse des solutions adéquates pour y faire face d'autre part.

Eu égard ce qui précède, il est pour nous une importance non moins capitale de signaler les idées de ROSTOW sur le développement. Selon lui, le développement serait un processus historique linaire qui se déroule suivant cinq étapes consécutives à savoir34(*) :

Ø La première étape serait une phase de la société traditionnelle au cours de laquelle l'activité économique est surtout agricole et s'effectue dans le cadre familial avec des techniques rudimentaires et une faible productivité ;

Ø La deuxième étape serait une phase de transition appelée « condition préalable au décollage » où se développe une épargne et des investissements qui permettent une augmentation de la productivité dans l'agriculture et l'industrie naissante ;

Ø La troisième étape est dite celle « décollage » rendu possible grâce à la réunion de trois conditions suivante :

· Une hausse significative du taux d'investissement net qui passerait par exemple de 5% au moins de 10% du revenu national ;

· L'existence ou l'institution rapide d'un appareil politique où l'institution devrait être favorable pour que les impulsions qui dérivent de la croissance soient transmises dans l'économie ;

· La création d'un ou plusieurs secteurs d'industries de transformation ayant un taux d'expansion élevée.35(*)

Ø La quatrième étape serait quant à elle, la marche vers la maturité, phase au cours de laquelle les effets du décollage sont prolongés ; c'est la période pendant laquelle l'économie applique effectivement la gamme des techniques modernes à l'ensemble de ses ressources. Ici le taux d'investissement atteint 20% du revenu national et les progrès techniques se généralisent,36(*)

Ø Enfin, la dernière étape est celle de la «  société de consommation de masse » ; les besoins essentiels de la population sont satisfaits, l'industrie a atteint sa maturité et le secteur des services se développent rapidement. La grande richesse qui se produit alors ouvre aux pays des options importantes.37(*)

En effet, la richesse peut être utilisée aussi bien comme base d'une politique de pouvoir et d'une influence à l'extérieur que comme base de construction d'un Etat providence ou encore pour financer une expansion rapide de consommation à grande échelle.

Donc selon cet auteur, tout les pays ont suivi et suivent ce cheminement. Néanmoins, cette étude a été l'objet de très nombreuses critiques ; On lui a reproché d'avoir présenté une vision unique du développement et de ne tenir aucun compte des relations entre Etats.

Toutes fois, le développement apparait comme un contexte complexe souvent confondu avec : croissance, progrès, industrialisation, avancement, etc. Il faut donc noter qu'il n'existe pas une définition unique du développement. Chaque auteur le définit selon son orientation et école.

Jadis le développement se confondait pour la plupart des auteurs à la croissance. Or, il y a une nette distinction entre la notion du développement et celle de la croissance.

En outre, le développement a été défini par F. Perroux comme étant la combinaison des changements mentaux et sociaux d'une population qui la rendent aptes à accroitre cumulativement et durablement son produit global.38(*)

Alors que la croissance est une notion quantitative et économique qui renvoie à l'augmentation du PNB, le développement est une notion plus quantitative qui inclut toutes les transformations sociales qui accompagnent la croissance.

Donc, le développement est une notion globale incluant tous les aspects de la vie humaine ; en d'autres termes, c'est un ensemble de la croissance économique, du progrès technique et de l'amélioration des conditions sociales de la population.

En définitive, le développement peut être défini comme l'effort qu'entreprend un groupe en vue de réaliser un objet de société hautement valorisée et cela en provoquant des transformations et mutations positives au niveau des différents secteurs de sa vie.

Toutes fois, tous les pays ne se situent pas sur le même niveau ou degré de développement. Il faut donc dire à cet effet qu'il existe des indicateurs qui expliquent et spécifient le niveau du développement de chaque pays.

2. INDICATEURS DU DEVELOPPEMENT

Il sied ici de signaler que plusieurs indicateurs sont proposés pour évaluer le niveau de développement notamment:39(*)

· Les treize indicateurs de l'institution de recherche des Nations-Unies pour le développement social qui sont : l'espérance de vie, le taux de naissance, la promotion de la population urbaine de ville de plus de 20.000 habitants par rapport à la population totale, le taux de mortalité ; la consommation de calories, le taux de scolarisation primaire et secondaire pour les enfants de 5 à 19 ans, la consommation de protéines animales par tête et par jours, la moyenne de nombre de personnes par chambre, le pourcentage de maisons électrifiées par rapport à toutes les maisons, le nombre de journaux pour 1000 habitants, le nombre de téléphones pour 1000 habitants et le nombre de radio pour 1000 habitants ;

· Les quatre indicateurs de DREWNOWSKY et TAKAMORI sont basés sur la santé, le loisir, la culture et les revenus ;

· Les cinq indicateurs de TAKAMORI et YAMASHITA qui traduisent les manifestations les plus significatives du développement : les activités économiques, le niveau de vie, l'industrialisation et l'urbanisation.

Donc, nous regroupons ces listes en deux indicateurs :

2.1. INDICATEURS ÉCONOMIQUES

Notons que la répartition des activités entre les trois secteurs distingués par COLIN CLARK sont les secteurs primaires, secondaires et tertiaires, revêt un caractère important au niveau du développement40(*).

Le développement serait caractérisé à ce niveau par des transferts successifs de la population active, de l'agriculture vers l'industrie puis vers les services à la suite de gains de productivité atteignant tour à tour ces trois secteurs41(*).

Signalons enfin, qu'il existe aussi comme indicateur, le degré ou niveau de la pénétration de l'économie nationale au marché international (produits manufacturés...).

2.2. INDICATEURS SOCIAUX

Les indicateurs sociaux se référent justement à la santé (mortalité infantile, nombre d'habitants par médecin, espérance de vie etc.), à l'enseignement (taux de scolarisation, taux d'alphabétisation), aux conditions de logement (rapport ou pourcentage de ménages ayant accès à l'eau courante et ayant des installations sanitaires etc.), à l'urbanisation (pourcentage de la population urbanisée) et à la démographie.

Outre ces indicateurs, nous pouvons énumérer ceux relatifs aux aspects politiques liés à la décision de la chose publique.

Après avoir défini et donné ces indicateurs, il nous est utile de poser la question suivante : comment atteindre le développement ?

CHRISTIAN COMELIAU propose quatre impératifs du développement que nous allons analyser dans le point suivant.

3. LES IMPERATIFS DU DEVELOPPEMENT

Les quatre thèmes proposés par COMELIAU sont :

3.1. LA CROISSANCE

La croissance est considérée comme un thème central de toutes les stratégies s'il en est, car toute amélioration passe nécessairement par l'augmentation des quantités produites et l'accroissement correspondant à des revenus ; mais ce prétendu choix va se révéler doublement limité.

D'abord parce qu'il prétend résumer tout les objectifs du développement : taux de croissance est censé synthétisé la satisfaction de tous les besoins, puisque c'est le revenu moyen qui s'accroit, que tout est supposé s'acheter, et que cette croissance finit par produire des « retombées » pour l'ensemble de la population.

La seconde limitation est un peu plus complexe ; elle concerne la nature des moyens nécessaires pour obtenir cette croissance. On distingue bien sûr différents facteurs de croissance (ressources naturelles, ressources humaines, équipement etc.), mais l'un d'eux parait résumer toutes les exigences puisqu'il permet de tout acheter : c'est le capital financier ; On élabore ainsi des « modèles de croissance » où l'augmentation de la production est fonction de capital investi ; la seule véritable contrainte à desserrer parait donc financière et l'on bâtit sur cette base des plans ambitieux de mobilisation de l'épargne interne ou transferts transnationaux de ressources.

3.2. L'INDUSTRIALISATION42(*)

C'est un second exemple de ces préoccupations dominantes des stratégies de développement.

Au départ, une évidence en rapport avec la croissance ; il convient de souligner que l'industrialisation n'est pas autre chose qu'un moyen extraordinairement puissant d'accroitre la productivité de l'effort humain, donc augmenter les quantités produites mais aussi leur diversité et leur qualité.

Les pays dits développés ne se distinguent-ils pas des autres précisément parce qu'ils sont industrialisés ? L'industrialisation apparait comme la clé du développement et les premières stratégies de grande envergure vont être axées sur cette exigence.

Ainsi les succès de certains pays sont remarquables, au point qu'on s'inquiète aujourd'hui de la concurrence des « nouveaux pays industrialisés ». C'est le cas par exemple du Brésil qui exporte des avions et des armes, la Corée du sud qui s'impose dans des secteurs comme le textile, l'habillement ou l'électronique, mais aussi la sidérurgie et la construction navale...

Néanmoins, ces succès ne sont pas donnés à tout le monde, pour de multiples raisons qui vont des soucis excessifs de prestige ou de grandeur, aux protections douanières démesurées et à l'insuffisante dimension des marchés intérieurs.

Ajoutons que la «  bonne industrie lourde », celle qui a toutes chances de réussir, que ce soit la sidérurgie ou la pétrochimie, c'est celle qui comprendra une forte proportion de capitaux locaux et qui viendra certainement à son heure lorsque l'industrie nationale sera suffisamment structurée et suffisamment diversifiée pour la «  recevoir » sans problèmes et en retirer au contraire tous les bienfaits.

On ne peut nier que la présence d'une industrie lourde dans un pays est un signe de haut degré de développement ; Car celui-ci (développement) est le résultat d'une action continue s'étendant sur un cycle d'année. S'il est heureux que les pays sous-développés puissent profiter d'un certain nombre de techniques modernes pour accélérer leur développement, il est mauvais, à l'inverse, qu'ils brûlent trop vite les étapes et ne prennent pas le temps «d'assimiler » convenablement chacune d'elles avant de passer à la suivante.

C'est pourquoi la création par priorité d'industries légères visant à la fabrication des produits de consommation et progressant dans le sens d'une plus grande complexité et d'une grande étendue au fur et à mesure des années, nous parait respecter une finalité du développement qui soit à la fois logique et non traumatisme pour le groupe social43(*).

Au total, ni la croissance, ni l'industrialisation n'apparaissent plus maintenant, à elles seules, comme des conditions suffisantes du développement. Il faut en étudier davantage les interrelations et surtout les critères plus précis de spécialisation.

3.3. LE RÔLE DES POUVOIRS PUBLICS ET DU MARCHÉ

Ils constituent un troisième domaine d'options des stratégies du développement.

En effet, les pays en développement vont partir d'une position très affirmée en faveur d'un rôle central à donner à l'Etat. Le contexte de cette option est celui des accessions à l'indépendance, c'est-à-dire d'une affirmation de la souveraineté des Etats nouveaux et de leur émancipation de la tutelle coloniale, ce qui entraine aussi l'émancipation par rapport à l'ensemble des forces capitalistes qui appuyaient et bénéficiaient de cette colonisation.

A cette ambition s'ajoute au moins pour certaines régions (Afrique noire plus que l'Amérique latine et l'Asie), l'absence ou l'insuffisance d'une classe d'entrepreneurs autochtones. L'Etat se voit donc normalement investi d'une responsabilité globale de développement, non seulement des fonctions rationnelles de l'Etat libéral, mais aussi des pouvoirs de conception, d'impulsion et de réglementation très large, la prise en charge d'un secteur public productif considérablement étendu.

4. LES RELATIONS EXTERIEURES

Elles sont exactement considérées comme le degré et le monde d'ouverture des économies vers l'extérieur. Ces relations constituent une quatrième préoccupation centrale des stratégies de développement. De ce point de vue, on peut distinguer schématiquement deux modèles des relations.

Cependant, le premier modèle est celui de l'ouverture de l'intégration dans les forces du marché tant national qu'international, dont on entend l'impulsion qui permettra la croissance interne. L'objectif de ce modèle sera de vendre à l'extérieur des produits miniers agricoles voir des produits manufacturés. Ainsi donc, on pourra importer des équipements, le savoir-faire, les capitaux nécessaires à l'expansion internationale.44(*)

Il est impérieux de signaler que ce schéma de croissance fondé sur l'exportation est largement adapté par les pays moins avancés, en Afrique notamment parce qu'ils pensent ne pas avoir d'autres choix.

Les traits dominants de ce type de stratégie sont la référence à la demande mondiale plutôt qu'aux besoins internes pour choisir ce que l'on va produire et critère de la compétitivité internationale indispensable pour pouvoir répondre à cette demande. S'il n'est pas rentable sur les marchés internationaux, une production doit être abandonnée, quelle que soit son utilité interne.

Donc, la théorie traditionnelle du commerce international a conduit à la formation d'une double thèse optimiste ; l'échange extérieur serait un facteur de transmission d'un élan dynamique et mettrait en marche les mécanismes qui tendent à égaliser les rémunérations des facteurs dans les divers pays. En d'autres termes ; le développement tendrait à se répandre et que les différences des niveaux de vie entre pays tendraient à diminuer.

Or, le commerce international a produit des résultats inverses en rendant possibles la concentration du revenu au bénéfice des pays industrialisés, grâce à la détermination à long terme des termes de l'échange des pays spécialisés dans l'exportation des matières premières. Cette détérioration des termes de l'échange est due à la baisse de la cour de matières premières et à la réduction de la demande provoquée par des produits de remplacement (produits synthétiques).45(*)

En définitive, le déclin du tiers-monde dans le commerce mondial a résulté de son rôle marginal dans la vente des produits industriels et de sa spécialisation dans les matières premières auxquelles leur demande croit aussi vite du fait qu'elle suit des possibilités toujours nouvelles par la technique, qui d'ailleurs permet d'économiser ou de remplacer lesdites matières.46(*)

Ainsi donc, la contrepartie de cette orientation vers l'exportation, est sans doute l'accès aux ressources extérieures, mais aussi la dépendance à leur égard : rôle dominant des firmes multinationales.

Signalons par ailleurs que c'est en réaction contre la dépendance ainsi qu'aux inconvénients des échanges internationaux qu'un schéma aux caractéristiques opposées va être préconisé par des Etats sous-développés, insistant sur la priorité de la satisfaction des besoins internes qui est aussi une option naturelle de développement des économies des grandes dimensions telles que celle du Brésil, ou plus encore de l'Inde et de la Chine, dont les populations constituent des gigantesques marchés intérieurs potentiels.

Au-delà des expériences réelles, sinon entièrement réussis de développement «  vers l'intérieur », on verra aussi émerger des multiples formes de protestations contre la tyrannie économique et culturelle de l'extérieur et naitre de l'ambition correspondante d'un développement « autocentré » ou « endogène ». Celui-ci est souvent associé à diverses formes de « déconnexion » par rapport à l'ensemble des échanges internationaux.

En définitive, les quatre thèmes évoqués ci-dessus ne sont que des exemples, particulièrement significatifs ; ils ne constituent pas une liste exhaustive. Il faudrait donc, de ce fait lui ajouter un ensemble de choix qui concentre les divers acteurs et groupes sociaux en présence ou, si l'on veut, l'arbitrage entre les divers intérêts enjeu (ruraux et urbains fonctionnaires et paysans, salariés et non-salariés, hauts et bas revenus, groupes ethniques et régionaux, etc.), on peut donc conclure ces choix des stratégies de développement par trois propositions47(*) :

v Il faut admettre le pluralisme des objectifs du développement, respecter et sauvegarder la liberté de choix des responsables nationaux du développement. Cette liberté concerne aussi bien de choix des objectifs que la réponse aux contraintes ;

v Si cette liberté de choisir a un sens, il faut abandonner l'idée de se référer à un modèle de développement qu'il s'agirait de respecter ou d'imiter, ni le mimétisme, ni l'imposition des normes universelles ne paraissent défendables en la matière ;

v Cependant, pour que ces choix se traduisent concrètement en stratégies réalistes opérationnelles, il faut les détailler progressivement et confronter systématique ment des objectifs et les contraintes à chaque niveau de décision: c'est la fonction essentielle de la planification du développement et des relations qu'elles doivent garder avec le jeu du marché.

SECTION 3. LE TIERS-MONDE

1. DÉFINITION

Le terme « tiers-monde » est un concept qui a été utilisé pour la première fois par Alfred SAUVY dans l'article « Trois mondes, une planète », paru dans l'observateur le 14 août 195248(*).

Il désigne les Etats qui n'étaient officiellement pas pendant la guerre froide ni de l'Est ni de l'ouest à l'image du « tiers Etat » d'avant la révolution française de 1789 qui n'était ni clergé ni noblesse, reste donc dans la marginalisation.

Au paravent, le terme évoquait une réalité géopolitique car il s'agissait des Etats qui luttaient contre la colonisation et refusaient de s'engager à l'affrontement Est-ouest de la guerre froide ; ils sont appelés pays non alignés.

Il est à noter que la formation de la communauté de ces Etats débutera lors de la conférence de Bor ding de 1955 qui réunit 25 pays d'Afrique et d'Asie dans le but d'examiner les intérêts et préoccupations qu'ils avaient en commun, ainsi que de tenter de développer la coopération économique, culturelle et politique49(*).

En 1961, la conférence de Belgrade venait renforcer ce lien d'amitié et de coopération. Ce mouvement, qui ne comportait à ses débuts que les pays Afro-asiatique, avaient réussi à intégrer les pays d'Amérique latine. En 1964, le « tiers monde », autre aspect géographique, revêt une dimension économique à l'occasion de la première réunion de la CNUCED (conférence des nations unies sur le commerce et le développement), à l'issu de laquelle fut créé le groupe de 77 qui rassemblait les Etats sous-développés afin de mieux faire entendre leur voix dans le système des Nations unies.

Il convient de signaler qu'actuellement, le groupe de 77 comprend 134 pays bien que son nom n'ait pas changés. Avec l'effondrement de l'ex-URSS et du deuxième monde, une nouvelle configuration s'est dessinée avec d'une part les pays développés appelés pays du Nord ou encore le centre, et d'autre part les pays-sous développés ou du Sud appelés aussi la périphérie. Ainsi petit à petit, le concept « tiers monde » commença à perdre sa forte unité d'autre fois.

2. CARACTÉRISTIQUES.

De prime abord, il convient de rappeler que la prise de conscience de former un monde à part est né par le fait que ces pays dits du tiers-monde avaient quelque chose de commun, notamment :

v Une histoire commune: où nous évoquons l'histoire de la colonisation tout en soulignant que cette caractéristique n'a subi aucune mutation car c'est une réalité vécue par un peuple et dont l'histoire s'enseigne de génération en génération50(*).

Outre ce critère historique ; il ya aussi le critère économique où l'indicateur primordial reste bel et bien le PIB, à cela s'ajoute le critère politique, technologique et tant d'autres encore.

Au demeurant de ce qui précède, il importe de signaler que ces Etats sont confrontés à des problèmes divers, des tensions et conflits qui ont toujours débouché entre autre sur des guerres frontalières ou civiles ; Et que la vie politique de ces Etats est caractérisée par une instabilité institutionnelle et par une pré- pondération des formes autoritaire de gouvernement.51(*)

Comme déclare Monsieur Quetel dans la collection intitulée « histoire terminale » où, il dit que les tiers monde connaissent une dépendance multiforme et demeurent tributaires des mondes développés. Ainsi la revendication de l'identité culturelle et la recherche des voies originales de développement impliquent d'autant moins le rejet total des modèles étrangers que les élites sont souvent formées en Occident ou en ex-URSS. La pénurie de capitaux et techniques contraints ces pays pauvres à faire appel aux pays riches vis-à-vis desquels ils sont lourdement endettés.52(*) 

Pour ZANTMAN, le tiers monde est caractérisé par :

· Les inégalités sociales et la pauvreté absolue d'une grande partie de la population ;

· Une démographie galopante et l'urbanisation accélérée ;

· L'opposition entre un secteur moderne « comparable à celui des pays industrialisés » et un secteur traditionnel qui emploie une grande partie de la population, et surtout avec une dépendance à la fois commerciale, technique et financière.53(*)

Quant à BADIA-LOUVERAS, le tiers monde est bien un ensemble spatial qui, nonobstant sa diversité, réunit un certain nombre d'Etats sur base de caractéristiques communes suivantes: -conditions de vie marquée par la précarité ;-la protection sanitaire très vulnérable ;-un taux d'alphabétisation bas ;-un taux de chômage exacerbé ;-une forte croissance démographique ;-une croissance incontrôlée des villes54(*)...

CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA RDC ET DE LA BELGIQUE

SECTION IÈRE : LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

La République Démocratique du Congo est un des grands pays du continent africain. Et sa capitale est Kinshasa. Elle est bordée par la République du Congo à l'Ouest, la République centrafricaine et le Soudan au Nord, l'Ouganda, le Rwanda, le Burundi, la Tanzanie à l'Est, la Zambie et l'Angola au Sud.

1. CADRE GÉOGRAPHIQUE

1.1. RELIEF ET HYDROGRAPHIE

La République Démocratique du Congo s'étend sur une superficie de 2 344 885 km2 dont 60 % occupe l'immense cuvette correspondant au bassin du fleuve éponyme (Congo). Celui-ci donne son unité au pays par l'ampleur de son bassin (3 820 000 km2) ; et que son débit demeure constant en raison de saisons des pluies inversées dans les régions situées au-dessus et en dessous de l'équateur. Signalons par ici que son affluent, l'Oubangui, prend sa source dans le nord, tandis que lui-même et ses autres affluents naissent dans les savanes du sud. Alors que dans le sud-ouest, le fleuve traverse de hauts plateaux accidentés avant de longer le plateau Batéké.

1.2. CLIMAT

Le pays se situant de part et d'autre de l'Equateur, le climat dominant est équatorial, chaud et humide en permanence, avec cependant des nuances selon la latitude et l'altitude. La partie centrale du territoire subis des pluies abondantes réparties sur toute l'année, la température se maintient autour de 26° C. Au Nord et au Sud du pays se succèdent, en revanche, saison des pluies (durant en moyenne huit mois) et saison sèche. Sur le Ruwenzori et parfois sur les volcans Virunga, les chutes de neige sont importantes, le climat et la végétation évoluant avec l'altitude.

1.3. VÉGÉTATION ET FAUNE

La végétation congolaise présente une grande variété liée au climat, au relief et voire à l'action de l'homme, en ce qui concerne les grandes formations végétales naturelles composant le marteau végétal. On constate qu'elles sont en rapport avec les grandes zones climatiques. La grande forêt ombrophile équatoriale sempervirente, couvre la cuvette centrale. Elle comprend de grands arbres. La forêt dense humide semi décidue, constitue une espèce de ceinture de la cuvette centrale et fait l'objet d'une intense activité. Cette catégorie de forêts se rencontre également le long des cours d'eau (forêts-galeries).55(*)

La faune, abondante et diverse, comprend des espèces menacées de disparition, comme le gorille des montagnes dans les Virunga, l'éléphant, mais aussi d'autres grand mammifères comme le lion, le léopard, la girafe, l'hippopotame, l'Okapi, le zèbre et le buffle. Les reptiles sont également représentés avec le python et le crocodile ainsi que les oiseaux avec le perroquet, le pélican, le flamant rose, le colibri, le héron et le pluvier.

L'humidité du climat favorise la prolifération d'insectes dont le moustique anophèle, porteur du parasite du paludisme. La mouche tsé-tsé, qui transmet la maladie du sommeil, vit principalement dans les plaines.

1.4. RESSOURCES ET CONTRAINTES DU MILIEU NATUREL

Le pays dispose d'imposantes ressources minières dans le Maniema, le Kivu et le Katanga, notamment le cuivre, l'uranium, l'or et le diamant pour ne citer que celles-ci Les ressources en bois précieux et en bois d'oeuvre sont considérables.

La forêt, de type équatorial représente 6% de la surface forestière mondiale et environ la moitié de la forêt africaine, mais elle est de plus en plus menacée par les défrichements. Les ressources hydrographiques constituent une autre richesse naturelle du pays, qui possède l'un des plus grands potentiels hydroélectriques mondiaux.

La centrale hydro-électrique inaugurée en 1972 à Inga, en aval de Kinshasa sur le Congo, est d'ailleurs la plus importante au niveau mondial mais la capacité du barrage d'Inga demeure en grande partie inutilisée.

2. CADRE DÉMOGRAPHIQUE

2.1. DÉMOGRAPHIE

La République Démocratique du Congo compte sept groupes ethniques et près de trois cents sous-groupes. Les principaux groupes sont majoritairement bantous : kongo, Batéké, luba, lunda et kuba. Au Nord-Ouest du pays se trouvent des Nilotiques, les pygmées qui habitent les zones forestières.

La population était estimée à 62660551 habitants en 2006, avec une densité globale moyenne de 28 habitants au km². Les foyers de peuplement sont concentrés dans la région minière du Shaba et dans le Bas-Congo. Moins d'un tiers de la population vit dans les zones urbaines. En 2006, le taux de natalité s'élevait à 43,69% pour 1000 et celui de mortalité infantile à 89p. 1000 ; l'espérance de vie atteignant 51,5 ans.

2.2. LANGUES ET RELIGIONS

La population du pays est majoritairement chrétienne, 47% pratiquent le catholicisme et 28% le protestantisme. La communauté musulmane est restreinte. Un habitant sur cinq adhère à des croyances animistes. Les religions syncrétiques fusionnent d'éléments issus du christianisme et des croyances traditionnelles.

Le Français est la langue officielle de la République Démocratique du Congo. Sur les 220 langues locales parlées en République Démocratique du Congo (bantoues pour la plupart), quatre se sont imposées comme des langues nationales, véhiculaires : le swahili dont le nombre de locuteurs est évalué à 35% de la population congolaise, est parlé dans les grands centres et surtout l'Est du pays (Katanga, Nord et Sud Kivu et Sud-Est de la Provence orientale), le lingala (environ 30% de locuteurs) est parlé à Kinshasa et dans les provinces de Bandundu, de l'Equateur et orientale, le Kikongo (environ 15% de locuteurs, dans le Bas-Congo, Bandundu et le Tshiluba (15% de locuteurs) dans les deux provinces du Kasaï.

2.3. EDUCATION

En 2005, le taux d'alphabétisation s'élevait à 89,8%. Trois enfants sur quatre étaient scolarisé s à la fin des années 80. Cependant, les tensions politiques des années 90 ont provoqué la chute de la fréquentation des écoles dans plusieurs régions, la scolarisation des enfants de 12 à 17 ans étant tombée en dessous de 40%. Bien que la scolarisation dans le troisième degré soit très faible, le pays compte trois universités, situées à Kinshasa, Lubumbashi et Kisangani.

3. CADRE POLITIQUE

Indépendant en 1960, le Congo sera dirigé par Kasa-Vubu et Patrice Lumumba respectivement comme Président et Premier Ministre, après devenu Zaïre, il sera dirigé par Mobutu Sese Seko, pendant au moins 32 ans avec un régime autoritaire qui n'avait pas voilé sa face et dont les méfaits étaient devenus tellement que la population ne supportait plus même sa dictature. Il était toujours à son pouvoir malgré de nombreuses tentatives de son renversement par Coups d'Etats militaires, Conférence Nationale Souveraine en 1990).

Il faut souligner que l'expérience démocratique à chaque tentative n'a pu s'en créer définitivement dans le pays et dans les moeurs politiques. Il a fallu attendre qu'une rébellion éclate à l'est du pays qui finira par prendre le pouvoir et chasser le feu Mobutu au pourvoir.56(*)

Après sa prise de pouvoir, en mai 1997, Laurent-Désiré Kabila dissout l'ensemble des institutions et forme un gouvernement constitué de ses proches, assumant seul les pouvoirs législatif et exécutif. De ce fait le pays plonge dans une guerre civile sanglante, alimentée par l'intervention militaire des pays environnants. Après l'assassinat, en janvier 2001, de Laurent-Désiré Kabila, son fils Joseph lui succède à la tête de l'État. Et qu'après des années de négociations avec les groupes d'opposition armés afin d'aboutir à une réconciliation nationale, Joseph Kabila instaure en juillet 2003 un gouvernement d'union nationale.

La question de la répartition du pouvoir pour la direction du pays est réglée par la mise en place, aux côtés du président, de quatre vice-présidents représentant les principales forces d'opposition armées et non armées. Cette transition démocratique aboutit à l'adoption d'une nouvelle Constitution, approuvée par référendum en décembre 2005 et à la tenue, en 2006, des élections multipartites, les premières depuis l'indépendance.57(*)

Ce scrutin historique, qui concerne 25 millions d'électeurs, est organisé sous le contrôle d'observateurs internationaux et la protection de plusieurs milliers de soldats de l'ONU et de l'Union européenne. Il oppose principalement Joseph Kabila, soutenu par une trentaine de partis réunis au sein de l'Alliance pour la majorité présidentielle (AMP), au vice-président Jean-Pierre Bemba, chef de file du Mouvement de libération du Congo (MLC), il est boycotté par l'opposant de longue date Étienne Tshisekedi, leader de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). À l'issue d'un scrutin considéré comme globalement régulier et marqué par une forte participation, Joseph Kabila est élu au second tour avec 58,05 0/0 des suffrages.58(*)

La Constitution adoptée le 17 février 2006 pose les bases d'un État démocratique. Elle instaure un régime semi-présidentiel dans un État unitaire, mais fortement décentralisé- les vingt-cinq provinces (plus la ville de Kinshasa) qui composent l'État sont en effet dotées d'une large autonomie exercée par une Assemblée et un gouvernement provincial. Le chef de l'État est le président de la République.

Il est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois. Il nomme le Premier ministre au sein de la majorité parlementaire. Le Premier ministre dirige le gouvernement et conduit la politique de la nation, élaborée en concertation avec le président de la République. Les domaines clés des affaires étrangères, de la défense et de la sécurité sont du ressort commun du président de la République et du Premier ministre.

Le pouvoir législatif est exercé par un Parlement composé de deux chambres : l'Assemblée nationale et le Sénat. L'Assemblée nationale comprend 500 députés élus au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans. Les sénateurs sont élus au suffrage indirect par les Assemblées provinciales pour un mandat de cinq ans.

Le gouvernement est responsable devant l'Assemblée nationale, qui peut voter une motion de censure. Le président de la République a le pouvoir de dissoudre l'Assemblée nationale en cas de persistance de crise avec le gouvernement.59(*) Le pouvoir judiciaire est indépendant de l'exécutif et du législatif ; divisé en trois ordres juridictionnels, il est chapeauté par la Cour de cassation (ordre judiciaire), le Conseil d'État (ordre administratif) et la Cour constitutionnelle.60(*)

Il faut donc notre la situation politique et sécuritaire s'est améliorée en 2009 mais elle reste fragile. Le gouvernement congolais a signé des accords de paix avec ses homologues rwandais et ougandais et assi avec le mouvement rebelle du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP). Son chef historique, le général dissident Laurent Nkunda, a été arrêté au Rwanda en janvier 2009, pays où il demeure en résidence surveillée.

Pour tenter de rétablir la paix dans l'Est, les autorités de la RDC, du Rwanda et de l'Ouganda ont mené, de manière conjointe, des opérations militaires afin de démanteler toutes les factions rebelles résiduelles. Mais ces opérations n'ont pas toujours fait l'objet d'un consensus. Elles ont même provoqué un changement du bureau de l'Assemblée nationale en raison des divergences dans leur conduite. Ainsi, en mars 2009, Vital Kamerhe a été remplacé à la présidence de l'Assemblée nationale par Évariste Boshab, ancien directeur de cabinet du président de la République.

Le Premier ministre, Adolphe Muzito, a proposé, en juin, un plan de stabilisation et de reconstruction de l'Est (Starec). Il a été suivi par la désignation, en Août, d'un comité de pilotage par le président Kabila. Dans le cadre de la consolidation démocratique, relevons que les élections locales, initialement prévues pour fin 2008, n'ont pas été organisées en 2009. Elles devraient néanmoins se tenir avant les élections générales de 2011, selon ce qui nous fait croire le gouvernement.

Au parlement, il importe de souligner que des textes législatifs importants, comme le budget national pour 2010, les lois ayant trait aux élections, au processus de décentralisation, à la réforme de l'armée et à l'architecture judiciaire nationale ont été adoptés. Et qu'à l'Assemblée nationale, les partis d'opposition ont déposé en juin 2009, une motion de censure contre le Premier ministre, sur la base d'allégations de mauvaise gestion financière et d'absence de résultats tangibles de son gouvernement par contre l'Assemblée nationale a finalement rejeté cette motion.

Quant à l'administration congolaise ; disons que depuis son accession à la souveraineté internationale le pays joue de moins en moins son rôle d'outil d'exécution ou de structure d'appuis qui doit sous-tendre en permanence d'effort du gouvernement pour réaliser le projet de société souhaité par l'ensemble de la nation congolaise et lui permettre chaque jour

d'assurer ses missions essentielles. Les causes de son dysfonctionnement conjoncturel au départ se sont érigées en contrainte structurelle. Elles sont essentiellement :

Ø Au niveau de la conception et de l'organisation : l'inadéquation d'un cadre organique et des structures, la disparition du plan de carrières, confusion et collusion dans les attributions, structures de contrôles et d'inspection inopérantes ;

Ø Au niveau spatial : centralisation et pléthore des effectifs au sommet et disparités flagrantes à la base et entre provinces ;

Ø Au niveau du fonctionnement : il faut relever la lourdeur et lenteur, salaire dérisoires, corruption, clientélisme, fraudes et évasions fiscales, impunités et inefficacité, non suivi de décisions et la gestion, mais aussi la disparition des archives ;

Ø Sur le plan humain; des services de police et sécurité non garanties, absence de recyclage ou de formation permanente.

4. CADRE ÉCONOMIQUE

L'économie de la République démocratique du Congo (RDC) serait l'une des économies les moins compétitives d'Afrique61(*), ainsi la RDC faisant partie des pays les moins avancés (PMA), est classée en 2006 parmi les dix pays les plus pauvres du monde, sa structure économique est comparable à celle des autres pays de l'Afrique centrale, mais son économie est handicapée par une guerre civile larvée et un des niveaux de corruption les plus élevés de la planète62(*).

La RDC, un des pays les plus vastes et les plus peuplés du continent africain, n'a pas le niveau de vie qui devrait correspondre à ses immenses ressources naturelles (minerais, bois précieux, produits agricoles, etc.).Les inégalités y sont très marquées, environ 80 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté fixé à 2 dollars par jour. Près de 44 % des femmes et environ 22 % des hommes n'ont aucun revenu. Dans son économie, elle a : le cobalt, bois, coltan, café, Cuivre, diamant, or, pétrole, le thé, le caoutchouc, le manganèse, l'uranium, la cassitérite, le Charbon...

Notons par ici que les disparités régionales sont très fortes, avec un taux de chômage très élevé avoisinant les 40 %, des salaires et des prestations sociales dérisoires dans tout le pays. Elle occupe, en 2008 selon la Banque mondiale, la 178e position, c'est-à-dire la dernière place sur la liste des pays du monde considérés d'après leurs capacités à offrir de réelles facilités de faire des affaires63(*). Avec une croissance de 8,2% en 2008 et de 2,7% en 2009, elle a ensuite été l'un des pays d'Afrique les plus touchés par la crise de 2008-2009.L'agriculture reste le principal secteur de l'économie, représentant 57,9 % du PIB en 1997, et occupait 66 % de la population active.64(*)

Les ressources minières constituent la principale richesse du pays, qui détient la moitié des réserves mondiales de cobalt et l'une des plus importantes réserves mondiales de cuivre.

Le conflit a eu un impact énorme à tel point que les infrastructures ont souffert d'un manque d'entretien et de dégâts physiques, de nombreuses institutions étant totalement saccagées. Des millions de personnes ont perdu leurs biens (immeubles, bétail, équipements), et de nombreuses entreprises leurs avoirs, leur personnel et leurs réseaux commerciaux. L'économie toute entière a été transformée et est désormais axée sur l'agriculture de subsistance et l'activité informelle, à cause de l'effondrement des exportations et des activités génératrices de valeur.

Depuis 2001 toutefois, avec l'appui des institutions de Betton Woods, le gouvernement a commencé à mettre en oeuvre des réformes économiques, financières et structurelles en vue de stabiliser sa situation macroéconomique et de créer un cadre propice à un développement tiré par le secteur privé. Il a réussi à mettre fin au cycle hyper-inflationniste et à stabiliser le taux de change. Le taux d'inflation qui s'établissait à 511% en 2000 est tombé à 135% en 2001, puis à 18% en 2006.

Dans l'ensemble, la situation demeure fragile, et les principaux défis de la République Démocratique du Congo pour l'avenir consistent à consolider la récente stabilité macroéconomique et les ambitieuses réformes structurelles, en cohérence avec le document de stratégie de réduction de la pauvreté du gouvernement, à continuer à améliorer la gouvernance et le climat des affaires, et assurer la paix et la sécurité sur toute l'étendue du territoire.

Les exportations agricoles ne représentent qu'environ 10 % du PIB en 2006, contre 40 % en 1960. Jadis florissant, avec une production plus réduite, le secteur agricole aujourd'hui de la RDC -totalement paralysé- connaît une asthénie de productivité conduisant 73 % de la population congolaise à vivre en insécurité alimentaire, les importations de denrées alimentaires (produits de première nécessité) augmentent et les exportations des produits de rente baissent.

La production s'est en effet réduite depuis quelques années à des activités de subsistance malgré des conditions naturelles favorables (environ 97 % des terres arables bénéficient d'une saison culturale de plus de huit mois dans l'année. De plus, 34 % du territoire national sont de terres agricoles dont 10 % seulement sont mises en valeur).

Ce problème sectoriel, partiellement lié à la faiblesse de la productivité, relève de problèmes d'accès au marché, d'évacuation des produits, de conservation, de la perte de main-d'oeuvre agricole (suite aux conflits et aux maladies endémiques) et des semences de qualité, de l'utilisation de techniques inappropriées, et du manque d'instruments de travail adéquats.

L'économie de la République Démocratique du Congo est aujourd'hui bien plus pauvre qu'elle ne l'était à l'indépendance. La désorganisation de l'offre et l'érosion presque continue de la demande l'ont entraînée depuis les années 1970 dans une spirale négative, provoquant l'informatisation de secteurs entiers, voire leur « criminalisation », jusqu'à ce que le pays s'installe dans une économie de guerre à la fin des années 199065(*).

Les pillages de 1991 et 1993 ainsi que les guerres de 1996 et 1998 ainsi que les conflits armés ont également conduit à la destruction de l'outil de production et ont eu comme corollaire le découragement des investisseurs étrangers et le tarissement de l'aide publique au développement, principale source de financement de l'investissement public. L'on constate à la même période un recul de l'investissement de 13 % en 1990 à 4,4 % en 2000.

Il en résulte la perte d'emplois et la baisse des revenus, suite à la fermeture d'un nombre important d'entreprises accentuant ainsi le chômage et la pauvreté dans le pays. En 2005, le taux d'activité s'est situé à 63,1 % au niveau national dont 50,8 % en milieu urbain et 68,1 % en milieu rural. La prédominance des emplois dans la petite entreprise familiale agricole met en exergue la fragilité du marché du travail et les difficultés des conditions de vie des ménages66(*).

Les Petites et moyennes entreprises sont confrontées à un environnement politique et économique défavorable ainsi qu'à un cadre réglementaire inadapté et mal appliqué. Cette situation les a mises dans un état d'essoufflement et a conduit à une forte baisse de leur activité. La plupart des PME et PMI ont été crées dans le but d'exploiter les opportunités que présente un environnement protectionniste67(*).

Par ailleurs, depuis déjà des années, le patronat congolais regroupé au sein de la Fédération des Entreprises du Congo se présente comme l'institution représentant le secteur privé congolais a fait savoir dans un Mémorandum adressé au Premier Ministre et président de l'état de climat des affaires en RDC climat qui, pour elle(FEC) ne favorise l'émergence et le développement du secteur privé68(*).

Soulignons dans le même ordre d'idée que l'accord triennal signé en décembre 2009 avec le FMI au titre de la FEC devrait déboucher sur le point d'achèvement de l'initiative PPTE en juin 2010. Ses objectifs : revigorer la croissance, réduire l'inflation, renforcer la gestion des finances publiques, accroître les réserves officielles et limiter le déficit du compte courant. Il comporte des réformes axées sur une meilleure mobilisation des ressources intérieures, l'élargissement de l'assiette fiscale, l'amélioration de la préparation et de l'exécution du budget, le développement du secteur privé par la réforme des entreprises publiques et la rationalisation du cadre réglementaire des entreprises69(*).

Les projets d'infrastructure mis en oeuvre au cours de 2009 ont nécessité une hausse des importations de biens d'équipement et de produit manufacturés. L'augmentation a continué en 2010, et Les réserves internationales, qui représentaient 1.1 semaine d'importation en octobre 2008, ne constituaient plus que 0,26 semaine d'importation en février 2009. Cette baisse des réserves de devises a affecté le volume des transactions sur le marché de change. Fin 2009, les réserves de change se sont élevées à 11.3 semaines d'importation grâce aux appuis extérieurs et aux pas-de-porte chinois.70(*)

Rappelons par ici que la RDC a reçu 1.5 milliard USD d'aide publique au développement (APD) en 2009, soit un accroissement de 48.4 % par rapport à l'année précédente. Cette aide a été déboursée dans le cadre de mesures d'urgence, d'appuis budgétaires, de projets d'infrastructure, d'allègement de la dette extérieure, pour faire face aux différentes crises que traverse le pays. Pour enrayer une partie des effets de la crise économique et financière, le FMI a accordé 200 millions USD, la Banque mondiale 94 millions et la BAD 100.9 millions.71(*)

Le FMI a aussi attribué 616 millions USD au titre de l'augmentation des allocations de droits de tirage spéciaux (DTS). Dans le cadre de l'accord sino-congolais, le pays a encaissé des pas-de-porte de 125 millions USD. Le stock de la dette extérieure est passé de 13.5 milliards USD en 2008 à 13.7 milliards en 2009, à la suite de la recapitalisation des intérêts moratoires envers le Club de Paris. Le service de la dette a été faiblement exécuté en 2009, représentant un montant de 2.9 % du PIB, contre 2.6 % en 2008. Le service exécuté correspond à 36.4 % des prévisions gouvernementales et concerne principalement le FMI (71.5 %).72(*)

Celui-ci a conclu, en décembre 2009, un accord triennal avec la RDC au titre de la FEC de 551 millions USD et une aide intérimaire de 73 millions, soit au total 624 millions USD. L'aboutissement satisfaisant de la première revue du nouveau programme devrait permettre d'atteindre le point d'achèvement de l'initiative PPTE au premier semestre 2010 et de bénéficier de l'IADM. Les allègements obtenus en 2009 ont représenté 2.5 % du PIB contre 0.8 % en 2008.

SECTION 2: LA BELGIQUE

1. CADRE GÉOGRAPHIQUE73(*)

D'une superficie de 30.518 km², la Belgique est limitée au Nord par le Pays-Bas, à l'Est par l'Allemagne et le Luxembourg, au Sud par la France ; et enfin à l'Ouest par la mer du Nord. Cette situation géographique privilégiée du pays, bien entendu, au centre de l'Europe occidentale, place Bruxelles à proximité de plusieurs capitales (Amsterdam et Luxembourg sont à 200 km, Londres à 226 km, Paris à 270 km, Berlin à 650 km).

Il est importe de souligner en outre que la Belgique bénéficie d'une situation géographique exceptionnelle pour deux raisons essentielles notamment : le voisinage de la mer du Nord, une des mers les plus fréquentées du monde, et l'absence de reliefs élevés. Elle se trouve au carrefour de la « dorsale » économique et urbaine européenne et de la principale façade maritime du monde, se situant ainsi non seulement dans une des régions les plus peuplées et les plus commerciales du monde mais aussi au centre d'un axe urbain et économique majeur.

Cependant cette zone urbaine ou « mégalopole » constitue le principal axe de communication et d'échange en Europe et, malgré l'exigüité de son littoral (67 km de cote), la Belgique constitue une véritable plaque tournante dans le système de transport Ouest-européen, participant très activement à l'activité économique de cette mégalopole européenne.

De ce qui précède, il est important de signaler qu'on peut distinguer trois zones géographiques notamment:

v La basse Belgique, qui est une bande rectiligne de plages et de dunes de 65 km environ au-delà de laquelle, on trouve les polders et les plaines argileuses et sablonneuses du pays flamand ;

v La moyenne Belgique qui s'élève progressivement vers les vallées de la Sambre et de la Meuse dont les bas plateaux argileux (Brabant, Hainaut, Cambrésis) constituent des sols très fertiles ;

v La haute Belgique, qui est une région la moins peuplée et la plus boisée, constituée du plateau du Condroz avec les vallées de la Meuse et de l'Ourthe, la région des Fagnes et plus au sud encore, le massif des Ardennes, couvert de bouleaux et de résineux, culminant à 694 mètres d'altitude (Signal de Botrange)

2. CADRE DÉMOGRAPHIQUE74(*)

La Belgique est un Etat fédéral qui est composé des communautés, de régions et de quatre régions linguistiques. Le pays compte dix provinces et également 589 communes.
Il est important de signaler que chacune de ces quatre subdivisions a des frontières géographiques.

Par ailleurs bien que ses communautés n'ont pas un territoire exclusif, elles exercent uniquement leurs compétences dans un territoire bien défini ; c'est dans cette optique qu'il sied de souligner les compétences de chacune des communautés et que celles-ci se définissent comme suit :

La communauté flamande est compétente dans les régions flamande et bruxelloise, la communauté française quant à elle, est compétente pour la région wallonne et la région bruxelloise, et enfin la communauté germanophone est compétente seulement pour une infime partie de la province de Liège à la frontière avec l'Allemagne.

Les 3 régions sont :

· Bruxelles capitale

· La région flamande

· La région wallonne.

Les 3 communautés sont :

· La communauté française

· La communauté flamande

· La communauté germanophone

Les 4 régions linguistiques sont :75(*)

· La région de langue française

· La région de langue neérlandaise

· La région bilingue de Bruxelles capitale

· La région de langue allemande.

Il sied en outre de faire remarquer que la Belgique comptait 10 666 866 habitants en 2008, et 10 584 534 en que 2007 en augmentation de 73 152 par rapport à la même date en 2006 et 82 322 en 2007 alors que depuis la fin des années 1990, le rythme d'accroissement de la population tendait à s'accroître essentiellement par l'immigration d'étrangers, bien que le solde naturel (entre naissances et décès) se soit accru depuis l'année 2003.Selon des chiffres publiés par l'Institut national de Statistique (INS).En effet, 10 355 844 personnes précisément vivaient en Belgique.76(*)

Ø 5 995 553 personnes en Region flamande,

Ø 3 368 350 personnes en Région wallonne

Ø 992 041 personnes en Région de Bruxelles-Capitale.

Il sied de noter que le nombre de femmes dépasse celui des hommes en Belgique, respectivement 5 288 959 et 5 066 885.Par conséquent, l'égalité hommes-femmes est très rare mais se retrouve toutefois à Lichtervelde (Flandre-Occidentale) où l'on retrouve 4 112 hommes et 4 112 femmes. La plus petite commune du pays reste Hertappe avec seulement 87 habitants.

En Région wallonne, on trouve :77(*)

Province de Hainaut avec 1 281 076 personnes, est donc la plus peuplée,

Province de Liège: 1 025 852 personnes,

Province de Namur : 450 395 personnes,

Le Brabant wallon : 358 012 personnes,

Le Luxembourg : 252 295, province la moins densément peuplée du royaume. Les communes qui comptent le moins d'habitants sont Herstappe (97 personnes), Daverdisse (1 336 personnes), Martellange (1 456 personnes), Herbeumont (1 539 personnes) et Fauvillers (1 904 personnes).

En Région flamande où se trouve la province d'Anvers, avec 1 661 119 personnes, la plus densément peuplée.78(*)

Selon une répartition géographique et linguistique, la population est composée de 60% de Flamands, de 30% de Wallons (dont 85% sont francophones et 5% germanophones) et de 10% de Bruxellois à 85%. Ainsi pour analyser l'impact de l'immigration dans le pays, on ne peut plus recourir aux statistiques basées sur le nombre d'étrangers. Une meilleure approche est constituée par les statistiques regroupant toutes les personnes nées étrangères, c'est-à-dire l'ensemble des étrangers et des naturalisés.

3. CADRE POLITIQUE79(*)

De prime abord, il sied de dire que la Belgique est une monarchie constitutionnelle, représentative et héréditaire et que son souverain actuel est bel et bien sa majesté le roi Albert II. Rappelons donc que la Constitution belge fut promulguée le 7 février 1831 et révisée en 1893, 1921, 1970, 1971, 1980, 1989 et 1993.Il est à noter que suite à des tensions entre Flamands et Wallons, la révision de la constitution de 1970 a transformé la Belgique en un État fédéral communautaire et régional à la fois.

De ce point de vue politique, il nous est impérieux de souligner que la Belgique est membre de l'Union Européenne, ce qui lui facilite accès aux marchés «encore cloisonnés malgré l'existence du grand marché intérieur) des autres Etats membres de l'U.E. Mais cette appartenance à l'Union Européenne a aussi pour conséquence du fait que les libertés fondamentales prévues par le traité doivent être assurées par la Belgique.

La Belgique est un Etat fédéral qui est composé de communautés, de régions et de 4 régions linguistiques. Et le pays compte 10 provinces et également 589 communes comme nous venons de le noter précédemment, et que les quatre de ces subdivisions ont des frontières géographiques: les régions, les régions linguistiques, les provinces et les communes.

Par ailleurs, bien que les communautés n'ont pas un territoire exclusif, elles exercent uniquement leurs compétences dans un territoire bien défini : La communauté flamande est compétente dans les régions flamande et bruxelloise, la communauté française quant à elle est compétente pour la région wallonne et la région bruxelloise, et la communauté germanophone est compétente seulement pour une infime partie de la province de Liège à la frontière avec l'Allemagne.

4. CADRE ÉCONOMIQUE

Comme nous avions indiqué précédemment que la Belgique est un pays de l'Europe occidentale, elle fait partie de l'Union Européenne et a adopté la monnaie européenne (l'Euro: €).Il est évident de souligner qu'elle est très reconnue dans le monde des affaires notamment dans les secteurs de l'aéronautique, des biotechnologies ou encore dans le secteur agroalimentaire.

Située au centre de l'Europe, la Belgique dispose d'une infrastructure importante et est merveilleusement bien située. De ce fait, de nombreuses sociétés y établissent leur centre logistique, et la majorité de l'économie est orientée vers les services tandis que l'agriculture ne représente plus que 2% du PIB (Produit Intérieur Brut). La Belgique est également connue pour ses exportations qui représentent environ 75% de son PIB ce qui la place au premier rang mondial des exportations par tête d'habitant.

Dans le domaine de l'emploi, il faut dire que les chiffres du chômage montrent des différences importantes entre la Flandre et la Wallonie. Le chômage en Wallonie est principalement structurel tandis qu'il est cyclique en Flandre. Par ailleurs, le taux de chômage en Flandre est deux fois inférieur à celui observé en Wallonie. Signalons que durant de nombreuses années, des industries lourdes en déclin liées à la métallurgie ont dominé la Wallonie tandis que des industries naissantes voyaient le jour en Flandre (Industrie chimique, de haute technologie et services).80(*) 

Aujourd'hui, de nombreux nouveaux investissements notamment dans le domaine de la logistique (les aéroports de Charleroi et de Liège par exemple) ou encore de l'industrie biotechnologique, spatiale et aéronautique changent progressivement le paysage industriel en Wallonie ainsi que son taux de chômage. Notons dans le même ordre d'idée que le taux de croissance belge est passée de 2,7% en 2004 à 1,5% en 2005.Pour 2006, les prévisions économiques étaient bonnes : croissance du PIB de 2,6% en 2007. Les finances publiques continueront d'être assainies : prévision d'équilibre du budget en 2006, léger excédent en 2007, avec une sécurité sociale excédentaire et dette publique en diminution à 83 du PIB.81(*)

CHAPITRE III: LA PROBLEMATIQUE DE L'AIDE BELGE SUR LE DEVELOPPEMENT DE LA RDC

Dans ce dernier chapitre qui est scindé en trois sections, nous allons devoir analyser dans sa première section les interventions Belges en République Démocratique du Congo ensuite la deuxième section quant à elle, consistera à faire l'évaluation de ces dites aides tout en dénichant ses aspects tant positifs que négatifs, et enfin la dernière section sera consacré à l'émission des suggestions et perspectives d'avenir.

SECTION IÈRE : LES INTERVENTIONS BELGES EN RD CONGO

Au demeurant de tout, il sied de dire que la RD Congo reste dans la politique du nouveau gouvernement belge un des pays prioritaires pour la coopération, et que la coopération structurelle bilatérale reprend officiellement. La communauté des ONG belges et autres acteurs de la coopération indirecte, sont toujours restés actifs en RDC et une grande partie accroît davantage sa présence.

Le défi consiste donc à améliorer d'une part les performances de l'aide indirecte, mais également celles de la coopération bilatérale et même multilatérale.

En effet une meilleure collaboration entre les différents acteurs - et donc pas seulement entre ONG - aboutirait à une augmentation de l'impact. Cet impact doit être vu sous les deux aspects ; d'une part l'impact au Nord (et particulièrement en Belgique et l'Europe), et d'autre part l'impact RD Congo.82(*)

1. LES RELATIONS-BILATÉRALES BELGO-CONGOLAISES

Il convient de dire que depuis l'indépendance en 1960 de la République démocratique du Congo (RDC), ancienne colonie de la Belgique, les relations des deux pays unis par une histoire coloniale de près d'un siècle, ont souvent été en dents de scie.

Le fameux contentieux belgo-congolais est aujourd'hui plongé dans un silence épais après avoir beaucoup fait parler de lui du temps du maréchal Mobutu Sese Seko, les relations belgo congolaises ont pris un autre coup, depuis deux ans. Il est impérieux de souligner que Karel de Gucht, qui selon nous la langue est toujours très acerbe et qui est loin d'être de bois, est pendant un laps temps l'homme par qui vient toujours le refroidissement des relations entre la RDC et le Royaume de Belgique.83(*)

A tout état de cause, il nous est important de rappeler que par deux fois, Karel de Gucht, d'abord ministre belge des Affaires étrangères, ensuite Commissaire européenne au développement et à l'aide humanitaire, actuellement commissaire au Commerce de l'Union Européenne, s'est attaqué à la gestion de la RDC par ses dirigeants.

En effet, rappelons par ici qu'en avril 2008, alors ministre des Affaires étrangères, Karel De Gucht avait fait partie d'une délégation gouvernementale belge en mission en RDC. Cette délégation fut composée, outre de De Gucht lui-même, de deux autres ministres belges, en l'occurrence, Pieter De Crem, de la Défense, ainsi que Charles Michel, de la Coopération. Le message de la mission belge que le ministre des Affaires étrangères avait lu, envenima la situation des relations entre la Belgique et son ancienne colonie.

De Gucht évoqua le manque de transparence dans l'exploitation des ressources minières congolaises, en dénonçant la corruption et exigea des actes plus que les paroles. Il ne fait l'ombre d'aucun doute de dire que dans ses propos, Karel de Gucht a notamment qualifié, devant le Parlement européen, les dirigeants congolais de partenaires inappropriés, et l'aide humanitaire que la communauté internationale accorde à la RDC d'un gâchis car envoyée dans un " pays où l'Etat est absent ".84(*)

Cette déclaration assassine a suffi pour que son auteur soit déclaré persona non grata en RDC. De Gucht dont les fonctions de commissaire européen au Développement s'arrêtent fin janvier pour laisser place à celles de commissaire européen au Commerce, se préparait pour une visite à Kinshasa au cours de janvier. Et c'était parti pour une énième crise dans les relations belgo-congolaises.85(*)

Et la Belgique n'a pas attendu que la crise perdure pour tenter de la désamorcer. Soulignons ici que peu de temps après, le voyage de son ministre des Affaires étrangères, Steven Vanackere, qui a eu à rencontrer le président congolais Joseph Kabila, s'inscrit dans cette logique.

Décidément, entre les autorités congolaises et Karel De Gucht il y a en fait des vieux comptes à régler. A Kinshasa, les Congolais n'ont oublié ni les critiques acerbes de Monsieur De Gucht sur la classe politique congolaise en octobre 2004 ni les rancoeurs qu'il a suscitées quand il a distribué un vade-mecum sur les biographies des hommes politiques congolais, lors de son voyage de février 2005.

Devant une série de crises qui se succèdent les unes aux autres, il faudra un " médiateur " très diplomate pour concilier les susceptibilités de deux parties : l'une, devenue un Etat souverain, qui refuse qu'on lui parle comme colonisé aux temps coloniaux et l'autre comme colonisateur. C'est la tâche à laquelle s'est attelé le nouveau chef de la diplomatie belge.

Au demeurant de ce qui précède, la question reste de savoir la marge de manoeuvre et les chances dont dispose le nouveau ministre belge des Affaires étrangères pour parvenir à désamorcer cette énième crise qui refroidit les relations plus que centenaires des deux pays liés à jamais par une commune histoire coloniale ?

Ainsi, il sied de dire qu'en tout état de cause, les dirigeants congolais se sont trouvés devant un fait patent : ils étaient à cet effet appelés à donner un sens politique significatif au scrutin d'octobre 2006, qui avait suscité beaucoup d'espoir chez une population très pauvre, en mettant en oeuvre des projets politiques et de développement permettant aux Congolais de se défaire des tutelles - diplomatiques, militaires, économiques - étrangères qui ne cessent de brader la souveraineté congolaise et d'accentuer le sous-développement d'un pays potentiellement très riche, mais avec une population très pauvre.

De ce qui précède, il faut dire que l'arrive ou la présence du roi Albert II le 30 juin à Kinshasa à l'occasion du cinquantenaire de la RDC a fait preuve qu'entre les pays le ciel est sans nuage d'autant plus que cette présence marque un grand pas dans la renormalisation des relations belgo-congolaises.

Car les deux autorités ont montré qu'en dehors des crises à répétition dues aux humeurs des hommes politiques, les relations bilatérales des deux pays restent prioritaires et sont loin de prendre un coup définitif pour le bonheur de deux peuples que l'histoire refuse de voir vivre comme chiens et chats, d'autant que l'un a besoin de l'autre.

2. CADRE JURIDIQUE DE LA COOPÉRATION BELGO-CONGOLAISE

Il y a lieu de souligner que la coopération au développement entre les deux pays ne date pas d'aujourd'hui, ainsi, il va devoir que nous présentions ici quelques conventions et accords conclus entre les deux pays notamment86(*):

· La convention générale signée à Kinshasa le 27 mars 1990, à l'issue de cette convention, les deux parties se sont engagées à fonder leurs rapports d'Etats sur les principes du droit international touchant les relations amicales entre autres l'égalité, la non-ingérence, le respect de l'indépendance politique, et de la souveraineté des Etats, en vue de sauvegarder ainsi la dignité et l'identité de chaque pays. Il importe de préciser qu'il y a une nouvelle particularité dans le cadre de ce texte, et qui engage les deux pays signataires à s'abstenir, dorénavant sur leur territoires, de toute activité dirigée contre partie ;

· Accord de coopération entre la RDC et le royaume de Belgique relatif à la réalisation des objectifs de deux pays(le 27 Mars 1990). Cet instrument juridique définit les différends de deux pays. Il sied de signaler une importante innovation introduite dans le cadre des relations bilatérales entre les deux Etats et qui porte sur la cogestion financière et technique entre les deux pays.87(*) Des projets et programmes de développement arrêtés de commun accord ;

· Arrangements particuliers entre la RDC et la Belgique relatif aux fonds bilatéraux de développement(F.B.D) en 1990. Ce texte introduit un mécanisme financier jamais mis en oeuvre dans les relations économiques entre un pays de l'hémisphère sud avec celui du nord. Il dépasse même les limites des recommandations adoptées par les pays riche à Toronto. C'est ainsi que le Congo ex-zaïre, de par la voix de son président en l'occurrence le Marechal Mobutu du haut de la tribune des Nations-Unies, émet le souhait ce schéma de remboursement en monnaie locale, être adopté par d'autres pays créanciers afin d'alléger la charge si lourde de la dette des nations en développement, en période de conjoncture très difficile ;

· Protocole d'accord entre la RDC et le Royaume de Belgique relatif au statut du personnel de coopération belge(le 27 mars 1990). Ce protocole définit et établit une classification des coopérants appelés à assurer dans le cadre des projets et programmes de développement arrêtés en commun accord. En outre ce protocole consiste pour les Experts belges à former leurs homologues congolais dans les limites du temps bien déterminé 88(*);

· Le Programme Indicatif de Coopération 2008-2010 signé à Kinshasa en mars 2007 entre le Royaume de Belgique et la République Démocratique du Congo et enfin le Programme Indicatif de Coopération 2010-2013 qui prend en compte les documents suivants :89(*)

Ø Le Document de stratégie de croissance et réduction de la pauvreté (DSCRP) ;

Ø La loi congolaise sur la coopération internationale de 1982 ;

Ø La loi belge sur la coopération internationale du mai 1999 ; qui limite ici les interventions de la coopération belge aux secteurs de la santé de base, de la formation et de l'éducation, de l'agriculture et du développement rural, des infrastructures de base et de la consolidation de la société (y compris la prévention de conflits) ;

Ø La déclaration de Paris sur l'efficacité de l'aide et l'agenda d'action d'Accra sur l'efficacité de l'aide ;

Ø La déclaration de Kinshasa ;

Ø Le code de conduite de l'UE sur la complémentarité et la division du travail ; où la Belgique d'un commun accord avec le gouvernement congolais, s'est engagée à concentrer ses interventions en RDC dorénavant sur 3 secteurs, à savoir : l'agriculture, les pistes et les bacs, ainsi que l'éducation ;

Ø Le plan belge pour l'harmonisation et l'alignement de l'aide (2oo7) ;

Ø Le profil de gouvernance de l'UE ;

Ø Les principes pour l'engagement international dans les Etats fragiles et les situations précaires (CAD/OCDE) ;

Ø Les plans d'action congolais et belge pour la mise en oeuvre de la résolution 1325 des Nations-Unies du 31oct 2000 « Femmes, Paix et Sécurité ».

Au demeurant de tout ce qui précède, il convient de signaler que la coopération technique (CTB) et le secrétariat général à la coopération internationale sont responsables pour la mise en oeuvre du PIC. Le statut juridique de la CTB en RDC est réglé par l'échange de lettres des 20oct et 2déc 2009 entre l'Ambassade du Royaume de Belgique à Kinshasa et le Ministère de la coopération internationale et régionale de la RDC.90(*)

SECTION 2: EVALUATION DE L'AIDE BELGE A LA RDC

Il convient avant tout de rappeler que la République Démocratique du Congo est un des partenaires de la coopération belge. Au regard de la délimitation de notre champ d'étude, Il convient de signaler ici que la Coopération gouvernementale belge en RDC a connu trois grandes périodes lors de ces dix dernières années et se présente de la manière suivante:91(*)

1. période de 2000 à 2003 : période de « reprise » de la Coopération belge en RDC. Elle a concentré ses interventions sur des secteurs tels que la consolidation de la société (réforme de l'administration publique, Justice), les soins de santé de base, l'éducation et la formation, l'agriculture et la sécurité alimentaire ainsi que les infrastructures de base. Le total des engagements pour cette période 1998-2003 a été de 82 488 924 millions d'euros ;

2. période 2004 à 2007 : période de « transition » pendant laquelle la Coopération gouvernementale belge en RDC a été effectuée dans le cadre d'un Plan d'action pour la transition (125 millions d'euros) complété en 2006 par un Programme d'urgence (26 millions d'euros) ;

3. période 2008 à 2010 : période que l'on pourrait qualifier de « renforcement du partenariat belgo-congolais et de l'appropriation congolaise». Elle a été amorcée par la tenue de la Commission mixte de coopération Belgique-RDC début mars 2007.

D'une enveloppe globale de 195 millions d'euros, ce programme traduit une évolution dans la coopération gouvernementale en RDC puisque les secteurs couverts reflètent un équilibre plus important entre, d'une part, la mise à disposition de services de base à la population (en matière de santé, d'éducation, d'infrastructures de base, d'accès à l'eau, etc.) et, d'autre part, l'appui à la reconstruction et au renforcement institutionnel de l'État tant au niveau central, provincial que local (secteurs de la gouvernance et de la dynamique communautaire).

Notons qu'au cours de ces trois périodes, la Coopération gouvernementale belge en RDC a fortement évolué aux niveaux :

· du volume de l'aide : les montants engagés sont en nette augmentation depuis 1998 ;

· des secteurs visés : ceux-ci évoluent vers davantage de concentration ;

· de la couverture géographique : les zones d'intervention se sont étendues principalement d'Ouest à l'Est pour couvrir les onze provinces actuelles de la RDC ;

· des instruments d'exécution : de l'exécution de programmes de développement « classiques », la Coopération gouvernementale belge s'est étendue à d'autres instruments d'exécution : participation à des programmes multi-bailleurs, création de « baskets funding » (bien que très limité).

L'amélioration de l'efficacité de l'aide est une préoccupation prioritaire tant pour la Belgique que pour les autorités congolaises. Il faut souligner que la Belgique est signataire de la Déclaration de Paris sur l'efficacité de l'aide et a confirmé cet engagement lors de la Conférence de Accra. Elle est aussi engagée à appliquer le Code de conduite européen sur la réparation des tâches entre les bailleurs.

Ces engagements, même si le défi est d'autant plus complexe, sont aussi valables dans les pays en sortie de crise ou les Etats dits « fragiles ». Le gouvernement Belge donne l'impression de vouloir donc veiller à améliorer l'efficacité de son aide en RDC.

Par ailleurs, la Belgique observe une grande dispersion de son portefeuille de coopération tant sectorielle que géographique dans son ancienne colonie, alors qu'une analyse du portefeuille RDC confirme que la Belgique ne dispose que des petites interventions dispersées sectoriellement et/ou géographiquement.

Cette dispersion affecte immanquablement l'efficacité mais aussi la visibilité de son aide. La Coopération gouvernementale belge est active dans toutes les provinces de la RDC. Cette répartition s'explique entre autres par des choix politiques d'une présence belge dans toutes les provinces au fur et à mesure de la stabilisation. Cette stratégie était peut-être justifiée durant la transition où il y a avait relativement peu de bailleurs dans certaines provinces et où la Belgique avait pour ambition d'attirer d'autres bailleurs dans ces nouvelles zones.

L'extrême dispersion du portefeuille actuel ne permet non seulement un suivi technique de qualité mais aussi et surtout, ne facilite pas la coordination et l'harmonisation (davantage de partenaires, de réunions de coordination, ...), et elle ne permet pas un dialogue politique de qualité avec les ressources humaines disponibles, augmente les coûts de transaction liés à la multiplicité de petites actions, ...

Le gouvernement belge estime que le prochain Comité des partenaires sera une opportunité de dialoguer avec les autorités congolaises sur la façon d'accroître cette efficacité en donnant l'impression de faire une série de propositions quant à l'amélioration de l'efficacité de leur aide comme celles sur la concentration mais également sur les modalités d'exécution, le renforcement des capacités ou encore l'assistance technique.

1. ASPECTS POSITIFS

Notons ici que la coopération avec la Belgique représente un apport important pour la République Démocratique du Congo depuis les années 60. En peu de mots, la Belgique reste jusqu'à l'heure actuelle l'un des principaux fournisseurs d'aide à la RDC.

D'aucuns contesteraient que les rapports entre la RDC et la Belgique connurent des temps forts du fait que cette coopération a dégagé un esprit, une façon particulière d'aborder la coopération Nord-Sud.

Une coopération de droit, liant des partenaires qui ont négocié librement les options politiques de chacun ; une coopération dont l'approche globale combine au mieux les différents instruments à sa disposition (aide alimentaire, aide aux ONG, programme d'importation, projets régionaux avec les pays voisins etc....), une coopération basée sur un dialogue permanent et ouvert.

Il sied de signaler également que les principaux avantages qu'à toujours tiré la RDC résident dans le fait que la Belgique à travers l'UE a constitué un véritable laboratoire d'idées nouvelles au processus du développement. A cet effet, la Belgique a toujours apporté une assistance tant technique, matérielle que financière qui consiste à appuyer l'essor économique et social d'un pays aux potentialités naturelles énormes dont les populations demeurent pauvres.92(*)

Notons par ailleurs que pour qu'un certain nombre de réalisations soit possible et identifié sur terrain, et ceci sur base de notre champ d'étude, la coopération Belge avait en Fév.2001 financé d'exécution en trois phases du projet de diffusion des normes humanitaires (DNH) en RDC. Initié par la croix rouge belge pour une durée de 12 mois, ce projet était évalué à 340.000.000 d'Euros.93(*)

Les objectifs de ce projet visaient la pérennisation de la diffusion des normes humanitaires et l'aide de la société nationale dans les activités d'encadrement de la jeunesse.

Il sied de signaler que depuis le début de son exécution, ce projet a touché au total 470 écoles, 1870 enseignants et 86.300 élèves.94(*)

Dans le même ordre d'idée, nous rappelons en outre qu'au mois de janvier 2004, il s'est tenue une table ronde à Bruxelles, laquelle table était en rapport avec le dialogue inter-congolais qui au regard de l'intense activité diplomatique a conduit petit à petit à la tenue en Afrique du sud du « dialogue Inter-congolais ».

Cependant, la Belgique en appelait déjà en Février 2002 les pays épris de paix d'aider le Congo à trouver la solution à sa crise.

Au demeurant de tout ce qui précède, il va en effet, falloir rappeler que le régime autocritique du maréchal MOBUTU avait obligé la plupart de ses partenaires extérieurs (les plus importants sans doute) à rompre leur coopération avec le Congo ex-zaïre à l'époque, et cela bien entendu à cause des violations des droits de l'homme, de la corruption, des pillages et détournement des deniers publics et surtout de l'insécurité que ce régime représentait pour leurs intérêts.

Cette rupture de la coopération a ainsi continué tout au long de la période de Laurent Désiré KABILA qui préférait l'indépendance à la tutelle internationale, en claire, l'isolement diplomatique de la RDC a eu des conséquences incalculables car aucune assistance financière ne pouvait soutenir l'action gouvernementale.95(*)

La RDC était complètement asphyxié, mais il ne pouvait compter que sur ses propres exportations combien déficitaire et sa relative production intérieure. Signalons que tout ce détail ne cadre pas avec le contexte d'aspects positifs qui est ici le point encours de traitement, mais plutôt pour notre propre vouloir de tracer les faits ou l'histoire.

Il fallait donc attendre le 16 février 2001, date de la mort du président Laurent D. KABILA et l'avènement de Joseph KABILA à la magistrature suprême pour assister à une aventure politique à Kinshasa. Celle-ci a permis donc, une reprise de la coopération dont le premier signé a été la première tournée Euro-américaine du président joseph KABILA.

Et sur le plan national en Belgique ; il convient de souligner que la rupture de la coopération Belgo-Congolaise n'avait pas d'effets négatifs qu'à Kinshasa, bien plus, elle avait privé les entreprises belges de leurs grandes marches au mondes.

Sur le plan international

Il faut dire que le Congo est resté longtemps l'instrument de prestige et de la puissance de la petite Belgique dans les clubs des grands du monde. Par le bénéfice que la Belgique tire entant qu'intermédiaire entre le Congo et les Institutions financières internationales.

Il sied de souligner que l'aide de la Belgique s'est orientée vers des secteurs prioritaires définis par la RDC, comme la santé, les infrastructures, l'éducation, la sécurité alimentaire, la consolidation de la société etc.

Et pendant la période de transition en 2003 par le biais de visites ministérielles en RDC (notamment du ministre des Affaires étrangères KAREL DE GUCHT, du ministre de la coopération au développement ARMAND de DECKET et du ministre de la dépense André FLAHAUT), d'intervention, au niveau des Nations unies et l'union européenne ainsi que de nombreuses interventions multilatérales comme bilatérales, la Belgique a joué un rôle extrêmement actif pendant cette période cruciale pour le peuple congolais. Les efforts de la Belgique visaient à assurer une cohésion et une efficacité minimale au sein de gouvernement transitoire.

Notons en plus que la Belgique a apporté son soutien à la rédaction de la nouvelle constitution congolaise et au renforcement des institutions transitoires. Et entant que partenaire, la Belgique à lancer en 2006 les différentes étapes de processus électoral et a financé au côté de l'union Européenne pour sa réalisation et actuellement les deux pays reconstruisent ensemble des relations plus solides.96(*)

La Belgique a mis oeuvre les stratégies de la démobilisation du désarmement et de réinsertion de troupes armées, et elle a insisté en permanence pour que soient lancées les différentes étapes du processus électoral en RD Congo, entant que membre de la communauté internationale, le gouvernement belge a pris divers mesures pour assurer la sécurité aux élections et à ce sujet que la commission a débloqué 16 millions d'Euros (20 million $) et que la Belgique a alloué le 2 septembre 3 millions d'Euros, pour financer le processus électoral.97(*)

Notons que compte tenu des situations de misères que connait depuis toujours notre pays ; la Belgique est intervenue plusieurs fois dans le développement durable y compris l'hydraulique villageoise, l'élevage et la pêche ; l'industrie, y compris l'énergie, l'exploitation minière dans les deux Kasaï, au Katanga et dans la province orientale, le tourisme et le commerce. Quant au secteur de transport et communication, l'accent a été mis surtout à l'intérieur du pays avec la réhabilitation de la route Matadi-Kinshasa, Kenge-Kikwit et celle de Lubutu-Oso ainsi que une partie de chemin de fer Lubumbashi-Kananga.

Le secteur social comprenant l'éducation, la formation et la santé a bénéficié d'une Fraction croissante de l'aide dans le cadre du code de conduite de l'UE sur la complémentarité et la division du travail.98(*)

Il est également important de faire remarquer que la contribution de la de la Belgique en RDC au cours de la derrière décennie a été essentiellement concentrée sur la prévention des conflits internes et le règlement de la crise dans les Grands Lacs.

Affirmons-le sincèrement que la participation aux efforts du développement ne se limite pas ou simple fait d'octroi des crédits tel qu'il a été largement décrit aux différents secteurs, mains aussi à l'envoi des expertes engagés et du personnel qualifié des services de coopération afin de contribuer de manière permanente à la conception, à l'élaboration et à la mise en oeuvre des macro-projets et programmes en RDC.

De ce qui précède, il faut dire aussi que, malgré le niveau de développement que nous jugeons très bas, notre pays a été bénéficiaire de diverses aides, surtout de l'aide de l'ajustement structurel exclusivement fournie sous forme de dons.99(*) Bien entendu, la Belgique n'a pas été la seule à poser des actes concrets en faveur de la RDC. Mais comme notre travail est beaucoup plus basé sur l'aide belge à la RDC, nous n'avons pas développé les interventions d'autres mais plutôt de la Belgique tout en notant que celle-ci intervient beaucoup plus dans le cadre de l'UE.

Ensuite, il faudra aussi signaler que toutes ces interventions n'ont pas profité aux populations congolaises. C'est plutôt les anciens dirigeants de la 2ème République qui en avaient profité avec leurs complices.

Voilà, en quelques lignes, les points positifs que nous avions pu relever. Ceci va nous conduire à réfléchir sur les aspects négatifs de la coopération entre les deux pays.

2. ASPECTS NÉGATIFS

Il faut dire ici que les multiples aides allouées par la Belgique à la RDC ont peu d'impact sur la croissance économique, l'investissement et sur l'amélioration des conditions de santé.

Allons-nous citer comme preuve qu'à l'intérieur de notre pays bon nombre de projets récentes dans ce secteur précis et aussi bien dans d'autres mis en oeuvre par la Belgique n'existe que sur papier.

En termes claires, rien ne peut être concrètement identifié sur terrain.

Un autre point non moins important à signaler est celui de la dépendance à l'égard de l'aide. A propos de dialogue sur la politique économique et sociale, la coopération entreprise par la Belgique s'est avérée difficile à se concrétiser avec notre pays qui présente depuis toujours des faibles capacités institutionnelles et un système de gestion publique moins efficace.

En ce qui concerne les projets d'infrastructures et des interventions dans les secteurs sociaux, nous avons constaté que la RDC avait instauré un système institution et une politique économique extravertie qui ont réduit les efforts internes et diminué l'impact de la coopération et de l'aide de la Belgique à la RDC qui se résume en seul terme, l'amélioration des conditions de vie des populations et le relèvement du niveau de développement.

En termes des références commerciales, l'impact a dans l'ensemble été devenu dans la mesure où les politiques économiques et les conditions structurelles internes nécessaires au développement des échanges économiques et commerciaux font défaut. Quant au niveau de la pratique de la coopération financière et technique, les instruments de la coopération entre la Belgique et la RDC ont eu tendance à dominer la politique générale plutôt que de la servir, par manque de flexibilité et de volonté pour la Belgique à s'adapter au contexte économique nouveaux et de n'avoir eu aucun souci d'améliorer l'efficacité de l'aide.

Dans le cadre de négociation, les accords signés entre les deux ne relève pas un caractère d'opinion nationale congolaise du fait que la Belgique ne considère pas la RDC comme son partenaire égal qui a aussi tout à dire mais s'est à cause de sa situation de vulnérabilité. De notre part, nous considérons qu'il n'y a eu jamais des négociations qui ont abouti aux nouveaux accords profitant aux congolais mais plutôt aux non-négociations présentant un caractère creux.100(*)

La Belgique en tant que créancier mais aussi entant que donateur n'envisage pas de mécanismes et instruments destinés à réduire la dette extérieure de la RDC.

Voilà, en quelques lignes, les idées que nous avions eu à avancer sur les aspects négatifs de cette coopération.

SECTION 3. SUGGESTIONS ET PERSPECTIVES D'AVENIR

Nos suggestions seront faites à deux niveaux, au niveau de la Belgique et au niveau de la RDC.

1. AU NIVEAU DE LA BELGIQUE :

Il convient d'abord de noter que la Belgique tout comme l'UE en général a toujours apportés une assistance à la RDC en temps de paix comme en temps de guerre mais quel type d'assistance ? C'est ainsi que la réflexion que nous allons mener va nous tracer une nouvelle vision de choses sur les futures relations bilatérales belgo-congolaises.

La grande tâche incombe d'abord aux autorités de notre pays qui doivent mettre un nouveau cachet sur la future coopération appuyée par l'engagement de toutes les forces vives de la nation en vue de garantir toutes les conditions d'un développement durable. Ces conditions sont à la fois politiques, économiques, sociales, institutionnelles, environnement et commercio-financières traçant une perspective nouvelle de coopération.

Au plan politique, la Belgique devra aider le gouvernement congolais à poursuivre ses réformes administratives et institutionnelles notamment les réformes de l'administration fiscale et à renforcer l'Etat de droit et l'administration de la justice qui ont un impact sur les entreprises.

Elle devra aussi l'aider à identifier les pratiques réglementaires et administratives inefficaces qui sont un obstacle à l'investissement et à création d'emplois et qui augmentent inutilement les coûts et les risques inhérents à conduite normale des affaires. Elle devra soutenir la politique des consommateurs et la réglementation des monopoles, la recherche, l'information et surtout les transferts de technologie qui complètent les reformes économiques et la privatisation.

Elle devra apporter une contribution technique plus énergique à la planification et à la mise en oeuvre de la privatisation des entreprises publiques et recherche ensemble avec le gouvernement des solutions créatives et durables aux déficiences infrastructurelles qui constitueraient des obstacles pour le secteur privé.

Au plan financier, la Belgique devra mettre de moyen en oeuvre afin de soutenir les marchés locaux des taux et améliorer l'accès des entreprises aux services financiers.

Elle devra fournir des services de conseil technique pour la restructuration du système financier. Une attention particulière devra être accordée à des questions telles que :

· Le renforcement de la formation de capitaux nationaux ;

· Le soutien de la diversification des institutions et de services financiers ;

· L'amélioration des systèmes et réseaux de paiement.

Pour clore ce point, nous suggérons en outre qu'il y ait la mise en place d'une relation découlant d'une bonne volonté mutuelle et d'une considération réciproque, c'est-à-dire une coopération qui tient compte de respect de principe d'égalité stipulé par un des articles des Nations-Unies.

2. AU NIVEAU DE LA RDC

Le développement est endogène. Pour ce faire la RDC doit prendre un certains nombre de mesures pour assurer la croissance durable de son économie ses mesures sont les suivantes :

1. LA RESTAURATION DE LA PAIX

Sans la paix, le respect des droits humains et des libertés fondamentales, aucune croissance durable, aucun développement n'est possible. La restauration et la consolidation de la paix sont un des préalables importants pour reconstruire l'économie en République Démocratique du Congo.

Le gouvernement doit faire du maintien de la paix et de la prévention des conflits, les objectifs premiers pour l'amorce d'un développement durable.

2. LA PROMOTION DE LA BONNE GOUVERNANCE

La gestion des affaires publiques de la RDC a depuis toujours souffert d'un dysfonctionnement profond et que cela a presque paralysé l'appareil étatique, d'où le gouvernement doit asseoir une politique agressive de gestion de la chose publique en terme administratif, politique et économique dans le respect d'un Etat de droit retrouvé.

Sur ce, le contexte de la gouvernance administrative concerne la réforme de l'administration publique, la réforme du système juridique, la lutte contre la corruption, le renforcement des capacités humaines et institutionnelles.

Dans le contexte de la gouvernance politique ; notre réflexion est basée ici sur la décentralisation très poussée, le gouvernement doit céder aux provinces, une partie de leurs ressources pour qu'elles se dotent de programmes, notamment dans les domaines sociaux. C'est ici le bon moment où nous suggérons le respect des textes car faut-il rappeler que ceci a été prévue dans l'actuelle constitution de la République, et voila maintenant que nous sommes presque à la fin de toute une législature sans application effective de ce qui a été prévu dans la constitution à ce sujet. D'où le respect des textes s'impose.

A ce qui concerne la gouvernance économique, nous tablons sur la poursuite des réformes des finances publiques, des reformes des marchés publics.

3. CADRE ET POLITIQUE MACRO-ÉCONOMIQUE

Sans croissance économique, l'on ne peut parler de la reprise économique, de la reconstruction économique, une croissance robuste n'est soutenable que dans un environnement macro-économique stable.

Il faut une politique budgétaire qui doit demeurer prudente et qui devrait contribuer à la consolidation de la stabilité macro-économique par une mobilisation accrue des ressources et une meilleure maitrise de la dépense publique tout en assurant une allocation plus rationnelle des ressources en faveur des secteurs sociaux principalement la santé, l'éducation de base, le VIH/sida, l'eau, l'assainissement et les infrastructures routières.

Le financement des stratégies de secteurs porteurs de croissance nécessitera une amélioration du niveau des recettes de l'Etat par la poursuite de renforcement de l'administration fiscale et la mise en place des reformes fiscales, la poursuite de la lutte contre la corruption et la fraude ainsi que l'augmentation de la contribution des secteurs des mines et des forêts.

La politique monétaire doit aussi demeurer prudente et visera prioritairement la stabilité des prix dans le cadre d'un régime de change flottant et de préservation de la positivité et de la flexibilité du taux d'intérêt.

Le gouvernement devrait continuer d'appuyer l'indépendance de la Banque centrale, seule responsable de la politique monétaire. L'objectif sera de maintenir le taux d'inflation politique monétaire, l'Etat ne recourra aux avances de la BCC, ce qui permettra de libérer un niveau de liquidité compatible avec la demande du secteur privé.

4. LA PROMOTION DU SECTEUR PRIVÉ

Le gouvernement doit mettre en place des politiques incitatives destinées à améliorer le climat des affaires, de réformer les entreprises publiques, afin de promouvoir et de soutenir le secteur privé national et international.

Au plan économique, la relation entre la Belgique et la RDC devra désormais porter ses appuis sur la mise en place d'un cadre macro-économique stable, non inflationniste et générateur de la croissance. Dans l'accord, la RDC devra privilégier l'accroissement de l'investissement dans notre pays ainsi qu'une restriction des entreprises publiques et la privatisation dans le contexte plus général du rôle de l'Etat dans l'économie nationale.

Au demeurant de tout ce qui précède, nous suggérons à ce que la RDC diversifie ses coopérations avec les Etats mais tout en gardant son principal objectif qui est le développement collectif ; il est claire que sans la paix durable partout sur son territoire, ces bonnes perspectives deviendront illusion raison et pour garantir une égale chance de reconstruction et de développement à toutes nos provinces.

Etant donné que la RDC est un pays potentiellement riche de par sa position géostratégique, nous estimons qu'avec une bonne gouvernance, elle peut sans nul doute devenir une puissance économique d'Afrique et pourquoi pas du monde: La bonne gouvernance nous permettra de rendre ce pays puissant ; Et ceci exige une bonne politique,-En deuxième lieu ; il faut transformer les potentialités en biens économiques.

Et pour ce faire ; il faudra que le peuple se mette au travail, ceci sera une réalité et non un mythe seulement s'il ya une bonne politique agricole, par la suite les dirigeants congolais tout comme le peuples doivent prendre conscience de leur condition sociale. C'est pour ça que le gouvernement doit prendre des mesures pour développer l'agriculture, l'industrie, le transport et communication, bref du niveau de vie de sa population et de l'économie du pays.  

CONCLUSION

Nous voici au terme de notre étude portant sur la problématique de l'aide financière internationale dans le développement des Etats du tiers-monde plus précisément celle de la Belgique à la RD Congo. Ceci étant, notre préoccupation a donc consisté à montrer non seulement les mobiles qui ont occasionné la reprise de coopération entre les deux pays, après quelques années de rupture marquée par les événements de triste mémoire, notamment les pillages de 1991 et 1993 ainsi que la corruption qui régnait au régime de l'époque, mais aussi à l'analyse de l'incidence de l'aide Belge sur le processus du développement de la RDC, en d'autres termes, nous avons voulu savoir si oui ou non cette aide pouvait amener notre pays à se développer.

Ainsi, pour mener à bon escient cette étude, nous l'avons subdivisé en trois chapitres. Le premier chapitre a porté sur les considérations générales où nous avons analysé les concepts clés dans notre sujet d'étude.

Le deuxième chapitre s'est quant à lui attelé à la présentation de ces deux Etats auxquels notre attention a été retenue notamment celle RD Congo et de la Belgique et au tour desquels le troisième chapitre a été consacré à la problématique de l'aide Belge au processus du développement de la RDC où notre analyse à consisté à montrer comment la coopération entre les deux a évolué à travers leurs accords signés à cet effet. Et le rôle joué par la Belgique en particulier dans cette coopération enfin de tirer les leçons qui s'imposent en vue de son amélioration. En d'autres termes dégager les aspects positifs et négatifs de cette coopération et envisager les perspectives d'avenir.

Nous avons suggéré dans le cadre de notre étude, à ce que la Belgique puisse élargir à nouveaux les bases pour de solidarité avec le peuple congolais. Et que cela implique non seulement que l'image du Congo doit s'améliorer mais également que l'implication même des Belges dans toutes les formes de coopération doit fortement accroître.

L'image doit redevenir positive en valorisant les efforts structurels que les Congolais eux-mêmes font pour améliorer leur situation. Elle doit également mettre en évidence les causes externes qui constituent des contraintes et qu'il faut également chercher à modifier.

Au demeurant de ce précède nous avons recommandé une attitude et un comportement respectueux envers les acteurs congolais. Les moyens financiers doivent se traduire dans des interventions qui valorisent au maximum les capacités locales.

Les Congolais doivent, à travers leurs structures rester les maîtres d'oeuvre de leur développement. Il faut éviter que des projets parachutent des réalisations, sans qu'il y ait une appropriation (ownership) par les Congolais. Ils ont pu s'organiser pour survivre en l'absence des aides d'Etat et de la Coopération Internationale.

Il ne faut pas maintenant nourrir le sentiment d'assistentialisme et de « ayant droit » à une aide massive car aucun pays ne s'est développé que par l'aide externe. Plus important encore est le renforcement des organisations et institutions Congolaises.

Ce sont elles qui assureront la durabilité et la permanence d'un développement endogène. Il faut donc inclure de manière transversale (main streaming) des activités de capacitation. Tant les aspects de gestion des changements organisationnels que les aspects de gestion des interventions et des compétences thématiques ou techniques doivent recevoir l'attention et les moyens structurels nécessaires. Cela demande une concertation intense qui doit aboutir à des complémentarités d'appuis aux différents niveaux et dans différents domaines. Si certains chaînons ne reçoivent pas l'appui qu'il faut la durabilité de l'ensemble et de chaque intervention en particulier en pâtira.

Nous devons donc retenir que ces aides ne viennent pas par philanthropie ou par amours pour les « beaux yeux» des congolaises et congolais. De ce fait, il faut que la classe dirigeante congolaise ait une vigoureuse volonté de liberté, une morale publique qui la lie à son peuple dans un pacte de défense de la nation, une diplomatie d'ouverture à des soutiens extérieurs de poids et une capacité ferme à briser les ressorts du formatage néocolonial et du dressage ultralibéral de notre pays.

En ceci, il nous semble bon et judicieux de signaler que la présente étude s'achève sur une note ouverte, car nous n'avons pas la prétention d'insinuer que nous présentons une étude parfaite et complète en la matière. Le débat et recherche sont grandement ouverts à ce sujet. C'est ainsi que nous sollicitons l'indulgence de la part de nos lecteurs pour quelques erreurs qui se seraient glissées par inadvertance et nous sommes ouverts aux critiques rationnelles et constructives.

BIBLIOGRAPHIE

I. Ouvrages

1. BADIA-LOUVERAS., Le Tiers-monde, éd. Armand Colin,

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2. BOULLANGER, B-G., La Recherche en sciences humaines,

éd. Universitaire, Paris, 1970.

3. BREACKMAN, C. et alli., Congo-Zaïre :  La colonisation,

l'indépendance, le régime Mobutu et demain, collection GRIP information, Bruxelles, 1990.

4. DUMONT. G -H., Histoire de la Belgique, Paris, Hachette,

1987.

5. FUTURDO, C., Théories du développement économique,

2è éd.PUF, Paris. 1976.

6. KANT, E., Fondement de la métaphysique des moeurs,

Traduction nouvelle avec l'introduction et note par V. DELBOS, Paris, de la grave, 1976.

7. KUYUNSA, B et SHOMBA, K., Initiation aux méthodes de

recherche en Sciences sociales, Kinshasa, PUZ, 1995.

8. LUCHAIRE, F., L'aide aux pays sous développés, PUF, Paris,

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9. MENDE, T., De l'aide à la recolonisation : les leçons d'un

échec, seuil, Paris, 1972.

10. MULUMBATI, N., Manuel de sociologie générale,

éd. Africa, Lubumbashi, 1980.

11. NTUAREMBA, O., Développement endogène: données

pour une nouvelle orientation théorique, éd. Universitaires africaines, Kinshasa, 1999.

12. PERROUX, F., L'économie du XXe S, 2eédition, PUF,

Paris, 1965.

13. Quetel, C., Histoire terminale, éd. Bordas, Paris, 1986.

14. Quevit, M., Les causes du déclin wallon, Epée,

Bruxelles, 2004.

15. RIGOTARD, J., L'incertitude bataille du développement,

PRIVAT, Paris, 1967.

16. ROUILLE D'ORFEUIL, H., Le tiers- monde, éd.

La découverte, Paris, 1993.

17. WIEHMAN, D., L'intérêt de développement du tiers-

monde pour l'économie des pays industrialisés, New-York, 1972.

18. ZANTMAN, A., Le Tiers-Monde : les stratégies de

développement à l'épreuve des faits..., éd. Hatier, Paris1990.

II. Documents officiels

1. B/APC n°16 du 11 Février. 2001.

2. Constitution de la RD Congo de 18 Février 2006

3. Livre vert de la commission européenne, 10éd, 2004.

4. Mémorandum de la FEC au Premier Ministre le 10 Aout 2010, Kinshasa, 2010.

5. Note de la Direction de la coopération et des Ressources Extérieures, Ministère du plan, Kinshasa, 2007.

6. Note de la Direction du Ministère des Finances, Kinshasa, Avril 2010.

7. République Démocratique du Congo, Document de la stratégie de croissance et de la réduction de pauvreté, juillet 2006

8. Stratégie de coopération et programme indicatif : 2005-2007, N-U.

III. Revues et Magazines

1. Ben Clet, « Climat d'affaires » in Journal Le Potentiel, n°4289 du 7 avril. Rapport 2008 de la Banque mondiale sur le Climat d'affaire.

2. Braeckman. C., « Le Congo et ses amis chinois » in Le Monde diplomatique, septembre 2009.

3. Congo 1965-1999 : Les espoirs déçus du « Brésil africain »

4. EYCKEN., rapport I du 8ème congrès flamand des sciences économiques sous le thème « Aide au développement », GAND 1967.

5. FULUME, G.M.F ; « Potentialité Agricoles : Faculté du développement communautaire et Intégral, Cas de la Zone rurale de Ngungu », facultés Catholiques de Kinshasa, 2002.

6. GIRI,J., « L'aide occidentale aide-t-elle le tiers monde ? », in Finalement, pillons-nous vraiment le tiers monde ?, Dalloz, 2003.

7. « Le zaïre et la communauté Européenne », Bulletin d'information de commission des communautés Européenne, Bruxelles, 1983.

8. Le classement de Transparence Internationale de l'indice de perception de la corruption, Paris, 2005.

9. Martin Enyimo, « La FEC et le ministère de tutelle se penchent sur la relance du tourisme » in Journal le Potentiel, n°4245 du 15 février 2008

10. Monuc Magazine., Les Congolais ont massivement voté, n° 32, juillet 2006.

11. Revue sur l'évaluation de l'aide de l'UE et Bulletin Echo, Bruxelles, 2002.

12. Samir Amir, « Au service des peuples » dans Défis du sud n°33, 1999.

13. Forum économique mondial sur l'Afrique, Rankings du 13 au 15 juin 2007.

14.  RD Congo : vers une nouvelle stratégie de coopération, Kinshasa 2001.

IV. Travaux de Mémoires et TFC

1. ELOK, A., La problématique des multinationales dans le

développement économique des pays du tiers-monde. Cas de la société MIDEMA, Mémoire en RI, UNIKIN, 2006-2007, Inédit.

2. NYEMBA, K., L'impact de la guerre d'agression rwando-

ougando-burundaise sur l'économie congolaise, Mémoire L2 RI., UNIKIN, 2006-2007, Inédit.

3. TOWOSHI, L-A., L'influence de la dette extérieure dans la

souveraineté des Etats du tiers-monde : Cas de la RD Congo, TFC, RI, UNIKIN, 2007-2008, inédit.

V. Notes de cours

1. ANGANDA, L., Organisations internationales, cours dispensé

en L1 R.I, FSSA, UNIKIN 2008-2009, inédit.

2. BANYAKU, L., Aspects politiques du développement. Cours

dispensé en la RI. UNIKIN 2009-2010, inédit

3. KABENGELE, D., Cours des relations économiques

internationales, G3R.I, FSSA, UNIKIN 2007-2008, inédit

4. LABANA, L., Cours des nouveaux Etats en relations

internationales, L2 R.I, FSSA, UNIKIN 2009-2010, inédit

5. LUKOKI, M., Cours des théories de coopérations

internationales, L2 R.I, FISSAP, UNIKIN, 2005-2006, inédit

6. MBAMBI., Philosophie du travail, Cours de L2 Philo,

Faculté des lettres, UNIKIN, 2005-2006, inédit

7. MPWATE, N.G., Théories de coopération internationale,

Cours dispensé en L2 R.I, FSSAP, UNIKIN, 2009-2010, inédit.

8. MUSAO, K., Histoire politique du Congo, Note de Cours de

G1 RI., UNIKIN, 2009-2010, inédit.

9. NTUAREMBA, O., Cours d'économie de développement, G3

R.I, UNIKIN 2007-2008, inédit

10. NTUAREMBA, O., Droit international de développement

cours dispensé en L2 R.I, UNIKIN,

2009-2010 inédit.

VI. Netographie

1. http://fr.wikipedia.Org/wiki/belgique

2. http:/www.wra.com/d'interview.

3. www.fmi.org

4. www.diplomatie/belgium

TABLE DES MATIÈRES

EPIGRAPHE i

DEDICACE ii

Avant propos iii

LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES v

INTRODUCTION 1

I.PROBLEMATIQUE 1

II. HYPOTHESE 2

III. CHOIX ET INTERET DU SUJET 3

IV. METHODES ET TECHNIQUE 4

a. Méthodes 4

b. Techniques 4

V. DELIMITATION DU SUJET 5

VI. DIFFICULTES RENCONTREES 5

VII. CANEVAS 6

CHAPITRE I : CONSIDERATIONS GENERALES 7

Section 1ere : AIDE 7

1. Définition 7

2. Aperçu historique 8

3. Convention et traité 10

4. Source de financement de l'aide 12

5. Les motifs de l'aide 13

5.1. Justification politique de l'aide 15

5.2. Justification économique de l'aide 15

5.3. Motif humanitaire ou devoir de solidarité 16

6. Les formes de l'aide 17

6.1. L'aide bilatérale 17

6.2. L'aide multilatérale 19

SECTION 2 : LE DEVELOPPEMENT 21

1. Définition 21

2. INDICATEURS DU DEVELOPPEMENT 27

2.1. Indicateurs économiques 28

2.2. Indicateurs sociaux 28

3. LES IMPERATIFS DU DEVELOPPEMENT 29

3.1. La croissance 29

3.2. L'industrialisation 30

3.3. Le rôle des pouvoirs publics et du marché 31

4. LES RELATIONS EXTERIEURES 32

Section 3. LE TIERS-MONDE 35

1. Définition 35

2. Caractéristiques. 36

CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA RDC ET DE LA BELGIQUE 38

Section Ière : LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO 38

1. Cadre géographique 38

1.1. Relief et hydrographie 38

1.2. Climat 38

1.3. Végétation et faune 39

1.4. Ressources et contraintes du milieu naturel 39

2. Cadre démographique 40

2.1. Démographie 40

2.2. Langues et religions 40

2.3. Education 41

3. Cadre politique 41

4. Cadre économique 45

Section 2: LA BELGIQUE 51

1. Cadre géographique 51

2. Cadre démographique 52

3. Cadre politique 54

4. Cadre économique 55

CHAPITRE III: LA PROBLEMATIQUE DE L'AIDE BELGE SUR LE DEVELOPPEMENT DE LA RDC 57

Section Ière : LES INTERVENTIONS BELGES EN RD Congo 57

1. Les relations-bilatérales Belgo-Congolaises 57

2. CADRE juridique de la coopération Belgo-Congolaise 60

Section 2: EVALUATION DE L'AIDE BELGE A LA RDC 63

1. Aspects positifs 66

2. Aspects négatifs 70

Section 3. SUGGESTIONS ET PERSPECTIVES D'AVENIR 72

1. Au niveau de la Belgique 72

2. Au niveau de la RDC 74

1. La restauration de la paix 74

2. La promotion de la bonne gouvernance 74

3. Cadre et politique macro-économique 75

4. La promotion du secteur privé 75

CONCLUSION 77

BIBLIOGRAPHIE 80

Table des matières 84

* 1 KUYUNSA, B et SHOMBA, K., Initiation aux méthodes de recherche en sciences sociales, Kinshasa, PUZ,

1995, p.42.

* 2 RONGERE, Cité par MULUMBATI, N., Manuel de sociologie générale, éd. Africa, Lubumbashi, 1980, p.21.

* 3 PINTO, R et GRAWITZ, M., Méthodes en sciences sociales, 4e éd. Paris, Dalloz, 1971.

* 4 BOULLANGER, B-G., La Recherche en science humaine, éd. Universitaire, Paris, 1970, p.5

* 5 WIEHMAN, D., L'intérêt de développement du tiers-monde pour l'économie des pays industrialisés,

New-York, 1972, p.29

* 6 MASON, cité par EYCKEN., rapport I du 8ème congrès flamand des sciences économiques sous le

thème « Aide au développement », GAND 1967, P.32

* 7 NTUAREMBA, O., Cours d'économie de développement, G3 R.I, UNIKIN 2007-2008, inédit

* 8 LUKOKI, M., Cours des théories de coopérations internationales, L2 R.I, FISSAP, UNIKIN, 2005-2006,

inédit

* 9 NTUAREMBA, O., Economie, Op.cit, p.32

* 10 MPWATE, N.G., Théories de coopération internationale, Cours dispensé en L2 R.I, FSSAP, UNIKIN, 2009-

2010, inédit.

* 11 « Le zaïre et la communauté Européenne », Bulletin d'information de commission des communautés Européenne, Bruxelles, 1983, p.5

* 12 ANGANDA, L., Organisations internationales, cours dispensé en L1 R.I, FSSA, UNIKIN 2008-2009, inédit.

* 13 MENDE, T., De l'aide à la recolonisation : les leçons d'un échec, seuil, paris, 1972, p.16

* 14 NTUAREMBA, O., Economie, Op.cit. p.33

* 15 LABANA, L ., Cours des nouveaux Etats en relations internationales, L2 R.I, FSSA, UNIKIN 2009-2010,

inédit

* 16 LUCHAIRE, F., L'aide aux pays sous développés, PUF, Paris, 1971, p.12

* 17 NTUAREMBA, O., Droit international de développement, cours dispensé en L2 R.I, UNIKIN, 2009-2010

inédit

* 18 NTUAREMBA, O., Economie. op.cit.pp.35-37

* 19 MENDE, T., op.cit, p.98

* 20 LUKOKI, M., op.cit.

* 21 NTUAREMBA, O., Droit international, op.cit.p.57

* 22 LUKOKI, M., op.cit.

* 23 MENDE, T, Op. cit. p.69

* 24 NTUAREMBA, O., Droit international, Op. cit , p.32

* 25 LUKOKI, M., op.cit, p.75

* 26 NTUAREMBA, O., Droit international, op.cit, p.38

* 27 NTUAREMBA, O., Développement endogène: données pour une nouvelle orientation théorique, éd. Universitaires africaines, Kinshasa, 1999, p.54

* 28 KANT, E, Fondement de la métaphysique des moeurs, traduction nouvelle avec l'introduction et note par V. DELBOS, Paris, de la grave, 1976, p. 127

* 29 NTUAREMBA, O., Economie, op.cit. p.25

* 30 PERROUX, F, cité par NTUAREMBA, O., op.cit

* 31 TOWOSHI. L-A., L'influence de la dette extérieure dans la souveraineté des Etats du tiers-monde : Cas

de la RD Congo, TFC, RI, UNIKIN, 2007-2008, inédit.

* 32 LABANA, L., op.cit.

* 33 MBAMBI., Philosophie du travail, Cours de L2 Philo, Faculté des lettres, UNIKIN, 2005-2006, inédit

* 34 ROSTOW cité par NTUAREMBA, O., Economie, op.cit, pp, 39-41

* 35 Idem

* 36 ROSTOW cité par NTUAREMBA, O., Economie, op.cit, p.42

* 37 Idem

* 38 PERROUX, F., L'économie du XXe S, 2eédition, PUF, Pris, 1965, p.155

* 39 BANYAKU, L., Aspects politiques du développement. Cours dispensé en la RI. UNIKIN 2009-2010

Inédit

* 40 COLIN CLARK cité par FUTURDO, C., Théories du développement économique, 2è éd.PUF, Paris.

1976, p.96

* 41 ELOK, A., La problématique des multinationales dans le développement économique des pays du

tiers-monde. Cas de la société MIDEMA, Mémoire en RI, UNIKIN, 2006-2007.Inédit.

* 42 NTUAREMBA, O., Economie, op.cit, pp27-34

* 43 RIGOTARD, J., L'incertitude bataille du développement, PRIVAT, Paris, 1967, p.183

* 44 KABENGELE, D., Relation économique internationale, cours dispensé en G3RI, UNIKIN, 2007-2008,

Inédit.

* 45 KABENGELE, D., Op.cit

* 46 Idem

* 47 ELIO COMARIN et alli. Op.cit., p. 274

* 48 ROUILLE D'ORFEUIL, H., Le tiers- monde, éd. La découverte, Paris, 1993, p.15

* 49 Idem

* 50 LABANA, L., op.cit.

* 51 Idem

* 52 Quetel, C., Histoire terminale, éd. Bordas, Paris, 1986, p.311

* 53 ZANTMAN, A., Le Tiers-Monde : les stratégies de développement à l'épreuve des faits..., éd. Hatier, Paris

1990, p.7

* 54 BADIA-LOUVERAS., Le Tiers-monde, éd. Armand Colin, Paris, 1997, p.12

* 55 NYEMBA, K., L'impact de la guerre d'agression rwando-ougando-burundaise sur l'économie

Congolaise, Mémoire L2 RI., UNIKIN, 2006-2007, p.9, Inédit.

* 56 MUSAO.K., Histoire politique du Congo, Note de Cours de G1 RI., UNIKIN, 2009-2010.

* 57 Monuc Magazine., Les Congolais ont massivement voté, n° 32, juillet 2006, p.27

* 58 Idem

* 59 Constitution de la RD Congo de 18 Février 2006

* 60 Idem

* 61 Forum économique mondial sur l'Afrique, Rankings du 13 au 15 juin 2007.

* 62 Le classement de Transparence Internationale de l'indice de perception de la corruption, Paris, 2005.

* 63 Ben Clet, « Climat d'affaires » in Journal Le Potentiel, n°4289 du 7 avril 2008. Rapport 2008 de la

Banque mondiale sur le Climat d'affaire.

* 64 Braeckman, C., « Le Congo et ses amis chinois » in Le Monde diplomatique, septembre 2009

* 65 Congo 1965-1999 : Les espoirs déçus du « Brésil africain » 

* 66 République Démocratique du Congo, Document de la stratégie de croissance et de la réduction de

pauvreté, juillet 2006

* 67 Martin Enyimo, « La FEC et le ministère de tutelle se penchent sur la relance du tourisme » in Journal le

Potentiel, n°4245 du 15 février 2008

* 68 Mémorandum de la FEC au Premier Ministre le 10 Aout 2010, Kinshasa, 2010, pp.2-7

* 69 www.fmi.org

* 70 Note de la Direction du Ministère des Finances, Kinshasa, Avril 2010.

* 71 Idem

* 72 Ibidem

* 73 DUMONT, G -H., Histoire de la Belgique, Paris, Hachette, 1987, pp23-29

* 74 DUMONT, G -H., op.cit, p.41

* 75 http://fr.wikipedia.org/wiki/belgique

* 76 Idem

* 77 http://fr.wikipedia.org/wiki/belgique

* 78Idem

* 79 www.diplomatie/belgium

* 80 Quevit. M., Les causes du déclin wallon, épe, Bruxelles, 2004, p.20

* 81 http://fr.wikipedia.Org/wiki/belgique

* 82 GIRI,J., « L'aide occidentale aide-t-elle le tiers monde ? », in Finalement, pillons-nous vraiment le tiers

monde ?,Dalloz,2003,p.93.

* 83 www.diplomatie/belgium

* 84 Idem

* 85 Livre vert de la Commission européenne,10e éd.2004

* 86 Programme Indicatif de Coopération Belgo-congolaise, éd. Bruxelles, 2009, p.4

* 87 BREACKMAN, C et alli., Congo-Zaïre :  La colonisation, l'indépendance, le régime Mobutu et demain,

Collection GRIP information, Bruxelles, 1990, p.149

* 88 Idem

* 89 Stratégie de coopération et programme indicatif : 2005-2007, N-U, pp10-11

* 90 Programme Indicatif de Coopération Belgo-Congolaise, op.cit, pp16-18

* 91 Note de la Direction de la coopération et des Ressources Extérieures, Ministère du plan, Kinshasa, 2007.

* 92 FULUME, G.M.F ; « Potentialité Agricoles : Faculté du développement communautaire et Intégral, Cas de

la Zone rurale de Ngungu », facultés Catholiques de Kinshasa, 2002, pp.65-67.

* 93 B/APC n°16 du 11 Février. 2001.

* 94 B/APC n°16 du 11Fevrier. 2001.

* 95 LABANA. L et Alli., Op.cit.

* 96 http:/www.wra.com/d'interview.

* 97 Note de la Direction de la coopération et des Ressources Extérieures, Ministère du plan, Kinshasa, 2007.

* 98 RD Congo : vers une nouvelle stratégie de coopération, Kinshasa 2001, p.3.

* 99 Revue sur l'évaluation de l'aide de l'UE et Bulletin Echo, Bruxelles, 2002, p.7.

* 100 Samir Amir : Au service des peuples dans Défis du sud n°33, 1999, pp.6-7.






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