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La bancassurance : une nouvelle dynamique en marche pour la BADR

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par Mohamed AMMI
IFID Tunis - PGS Banques  2009
  

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1.2 La place de l'épargne dans les produits d'assurance et de banque

Les métiers de banque et d'assurance possèdent des éléments communs parmi lesquels on peut citer la relation de proximité, les similitudes dans la nature de la clientèle, la technicité des produits et la maîtrise des techniques financières. Pour bien comprendre la convergence entre les deux entreprises, il convient d'analyser la substituabilité des produits proposés par chacun des deux secteurs et de comparer les produits d'assurance qui se rapprochent des produits d'épargne bancaire.

Aujourd'hui, les assureurs ont compris qu'il fallait moderniser leur gamme, et ont ainsi conquis une part beaucoup plus importante du marché de l'épargne, en proposant des produits modernes qui pallient les inconvénients pesant sur les formules classique d'assurance vie. Ces produits sont plus proches de l'épargne bancaire. Les produits d'assurance vie peuvent se substituer désormais aux produits d'épargne bancaire. C'est l'une des motivations des banques à se lancer dans la commercialisation des produits d'assurance.

Tableau 5 : Les termes sensiblement équivalent utilisés par les banquiers et les assureurs

Banque

Assurance

Épargne

Prime

Retrait

- Avance

- Rachat partiel

Intérêt compte d'épargne

- Bénéfices financiers - Bénéfices techniques

Clôture de compte

Rachat total du contrat

Frais de tenue de compte

Chargement de gestion

 

Source : Recoupements personnels

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LE RAPPROCHEMENT ENTRE LES DEUX ACTIVITÉS

 
 

1.3 Domaine de complémentarité

Du point de vue de l'offre, il existe des ressemblances dans la gamme des produits proposés, dans les possibilités de distribution, dans l'administration et la logistique.

Décidément, la banque et la compagnie d'assurance se trouvent aujourd'hui dans une ère de complémentarité tout azimut. L'activité bancaire et assurantielle dissimulent plusieurs éléments complémentaires et le rapprochement des deux métiers permettra une réelle diversification pour les deux entités2.

? Rapports différents au temps

Le début d'une période d'épargne est lourde pour l'assureur, en effet les charges y afférentes ; a la constitution de provisions mathématique au passifs du bilan s'ajoutent le paiement des commissions à l'apporteur d'affaires (l'assureur individualise le coût d'acquisition de chaque affaire). Au delà d'un certain nombre d'années d'une épargne effective, l'assureur vie aura déjà amorti ses frais et il passe à une phase bénéficiaire de son exploitation.

Dans la banque, la situation est différente ; le banquier n'individualise pas le prix de revient de chaque affaire et généralement, il n'a pas d'intermédiaire à rémunérer les frais d'acquisition sont tout simplement confondus avec les frais annuels de fonctionnement des agences, donc chaque nouvelle affaire contribue immédiatement à accroitre le résultat financier du poste concerné.

Dans une phase de conjoncture économique favorable où les institutions accroissent leur chiffre d'affaires, les résultats de la banque vont accroitre immédiatement alors que ceux de l'assurance vont se dégrader. Plus tard la situation se renversera puisque le profit de la banque va en diminuant alors que celui de l'assurance augmentera. Ce mécanisme nous démontre la complémentarité entre les deux institutions.

2 DANIEL Jean-Pierre, Les enjeux de la bancassurance, Editions De Verneuil, Paris, 1995, p.128.

Chapitre 3

LE RAPPROCHEMENT ENTRE LES DEUX ACTIVITÉS

 
 

? Sensibilité complémentaire aux taux d'intérêts

Selon KEREN Vered 3, les périodes d'inflation et de désinflation produisent des effets opposés pour les banques et les compagnies d'assurance, ainsi peuvent-elles s'épauler l'une à l'autre.

Généralement, la période d'inflation est plutôt favorable à l'activité bancaire, alors que la désinflation bénéficie au secteur de l'assurance.

Tableau 6 : Impact des périodes d'inflation et de désinflation sur la banque et la société

d'assurance.

Périodes d'inflation

 

Périodes de désinflation

 

Effets sur la banque

 
 
 
 
 
 

FAVORABLE

DEFAVORABLE

 
 

· Diminution de la valeur relative des annuités de remboursement.

· Croissance de l'activité Crédit.

· Hausse de la valeur relative des annuités de remboursement.

· Stagnation de l'activité crédit.

 

Effets sur la compagnie d'assurance

 
 

DEFAVORABLE

FAVORABLE

 
 

· Diminution du chiffre d'affaires de l'assurance vie.

· Le rachat des contrats d'assurance vie.

· La hausse de la valeur

nominale des indemnisations de la branche dommage.

· La hausse de la valeur du portefeuille obligataire due à la baisse des taux d'intérêts.

· La valeur relative des indemnisations de la branche dommage diminue.

 

Source : recoupements personnels

3 KEREN Vered, La bancassurance, Editions Que Sais-je ?, Paris, 1997, pp.21 à 26.

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LE RAPPROCHEMENT ENTRE LES DEUX ACTIVITÉS

 

? Complémentarité au niveau du front office

Auprès du grand public, le banquier bénéficie d'une image de marque très importante, en effet, le banquier entretient des contacts réguliers avec son client. Il lui fournit quotidiennement des petits services allant des retraits de fonds jusqu'à l'autorisation d'un découvert bancaire, en passant par le règlement des chèques et opérations de caisse.

Moins fréquemment, le métier de l'assureur est généralement peu apprécié du public, le contact est plutôt accessoire qu'il s'agisse de l'assurance vie ou de l'assurance dommages, même dans le cadre d'un contrat de santé, où les échanges sont plus fréquents, les remboursements des frais maladies se réalisent par la voie postale, sans aucune relation personnelle entre les deux partie.

En outre, lorsque le contact a lieu, c'est en principe lors d'occasions peu propices pour développer des relations de confiance. Dans ce cadre, le banquier a une meilleure relation avec le client que l'assureur, à cet effet, il s'agit d'une complémentarité dans l'image de marque des deux institutions.

Également, les banques ont bien réussi l'intégration de la technologie au niveau de leurs réseaux. D'ailleurs, l'automatisation, la télématique ainsi que le développement de la banque à réseaux ou de proximité, nous permettent de parler d'une certaine industrialisation des services. C'est par là où réside l'intérêt aux assureurs de bénéficier d'un certain effet de synergie en s'alliant avec une banque pour profiter des progrès technologiques sans trop investir.

On peut que conclure qu'une complémentarité au niveau du front office peut se réaliser.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault