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La crise de la dette souveraine dans la zone euro (2009-2011)

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par Charbel Hatoum
Universite Antonine - Liban - Gestion des affaires - option Finance 2012
  

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2- Situation de la Grèce

Dés l'année 2000, l'état grec a profité de deux conditions pour augmenter les dépenses publiques ; la croissance économique des années 2000 et la faiblesse des taux d'intérêt liée a sa participation à la zone d'Euro. La Grèce a accru les dépenses dans les domaines de l'éducation, de la santé, et de la protection sociale. Sous l'influence d'une croissance économique, l'état grec a ignoré l'importance des réformes fiscales et structurelles qui ont pour rôle de soutenir le système financier du pays. ca a élargi le déficit budgétaire et commercial du pays. L'année 2008 a marqué l'éclatement de la crise financière aux Etats unis (la crise de Subprime). Cette crise a impliqué des conséquences néfastes à la Grèce. Ces derniers se sont traduits par une hausse de taux de chômage, une baisse de l'investissement et une réduction forte de dépenses publiques.

Taux de chômage de la Grèce entre 2008 et 2011 (pourcentage de la population active).

Source : Eurostat

En novembre 2009, le nouveau premier ministre George Papandreou a déclaré que le déficit de la Grèce est de l'ordre 12,7% du PIB pour l'année 2009 et non pas le chiffre déclaré par le gouvernement précédent (6%), le taux d'endettement de cette année dépasse de 130% du PIB.

En fait, depuis longtemps, la réalité économique est camouflée par la déclaration de fausses statistiques. Cet état de fait a poussé les spéculateurs et les agences de notation à réagir

Cette situation a augmenté la demande sur les contrats d'assurance sur le défaut du paiement (Credit Default Swaps). Les spéculateurs ont acheté massivement les CDS engendrant une augmentation de prix de ces derniers. Cette augmentation ajoutée à des rendements sur le marché secondaire de la dette publique de la Grèce a supporté la spéculation alors que les titres se dégradent et les CDS s'évoluent en provoquant une augmentation des primes sur les contrats d'assurance. Cette situation renforce la menace d'un défaut du paiement.

D'autre part, la note souveraine de la Grèce est dégradée depuis Décembre 2009 par les agences de notation3(*).

Le risque de défaut de paiement implique une augmentation du taux d'intérêt sur les obligations. En effet, ils se situent à l'ordre de 7% sur les obligations à 10 ans en février 2010.

Taux d'intérêt sur les obligations grecques et de la zone Euro de 10 ans (Rapport d'OCDE)

Le 14 Janvier 2010, et sous la pression des autres Etats de la zone Euro, la Grèce a présenté un premier plan pour assainir les finances publiques dans le but de rendre le déficit public dans les limites des critères de convergence. Alors qu'elle prévoit un déficit de 2.8% du PIB en 2012. Ce plan est basé sur une augmentation de recettes, prévues de 7 milliards d'Euro et sur la réduction des dépenses, prévue de 3,6 milliards d'Euro. L'augmentation des recettes est planifiée par la lutte contre l'évasion fiscale, des contrats de privatisation et par des taxes sur les grandes fortunes, d'autre part, la réduction des dépenses prévoit le gel des salaires élevés et des embauches et la diminution des primes.

Le 3 Février 2010, la Grèce ajoute un deuxième programme d'austérité qui recule l'âge légal de la retraite de 65 à 63 pour les hommes et augmente les taxes sur les carburants.

Le début de Mars 2010, l'Etat grec annonce de nouveau un plan d'austérité qui augmente les taxes. La TVA a augmenté de 19% à 21%. De plus, le gouvernement à réduit 10% les salaires.

En Avril, et malgré les trois plans d'austérité présentés par la Grèce, les agences de notation abaissent la note de ce pays4(*). Le conseil des ministres des finances de la zone Euro (Euro groupe), se réuni mensuellement pour organiser la politique économique de la zone. Il approuve le plan d'aide pour la Grèce, qui permet d'éviter les taux d'intérêts obligataires prohibitifs, en le prêtant 45 Milliards d'Euros à un taux préférentiel de l'ordre 5%.

De nouveau, la situation de la Grèce se dégrade malgré ce plan. En effet, sa mise en place est tardive, les taux obligataires à 10 ans ont réagi à la hausse. Le plan approuvé n'a pas calmé les marchés, alors que les pays de la zone monétaire se dirigent vers deux actions d'envergure.

Le 2 mai, un nouveau plan d'aide est entériné par ces derniers, qui se base sur un prêt de 110 milliard d'euros pour la Grèce (80 milliards par les pays de zone et 30 milliard par le FMI).

Le 10 mai, les pays de la zone Euro, en coordination avec le FMI, s'accordent sur un autre plan, nommé historique, de 750 milliards d'euros pour aider les pays en crise et pour minimiser les effets de cette tempête financière. Les pays de la zone constituent un fond appelé <<fond de stabilité de la zone euro>> qui contient leur part.

La Banque Centrale Européenne (BCE), prend la décision d'acheter des titres obligataires, cette action a impliqué la baisse de taux d'intérêt des obligations publiques grecques à 10 ans de plus de 400 points de base. Cette intervention de la banque n'a pas permis de calmer la tempête5(*). Les taux d'obligations grecques à 10 ans montent de nouveau vers une position au dessus de 10%.

L'année 2011, marque des grèves générales annoncées par les syndicats pour protester contre les plans d'austérité annoncés par le gouvernement grec et de nouveau, un abaissement de la note souveraine grecque par les agences de notation a eu lieu en juin 2011 (Standard and Poor's l'abaisse vers CCC).

Le 27 octobre 2011, le sommet européen annonce un accord constitué de 3 points principaux :

1- un effacement accepté par les banques privées de 50% de la dette souveraine grecque (une somme de 100 milliards d'euros).

2- un renforcement d'un fond constitué en 10 mai 2010 (appelé fond de stabilité de la zone euro) de 440 milliards a 1000 milliards d'euros.

3- la recapitalisation des banques grecques, espagnoles et italiennes et autres (70 établissements) a limite de 106 milliards d'euros.

Après ce plan, les taux obligataires ont continué à augmenter jusqu'à 45.59 % a la fin de l'année 20116(*).

* 3 Premièrement Fitch puis Standard and Poor's dégrade la note de la Grèce de A- a BBB+, ensuit Moody's abaisse la note de ce pays de A1 a A2.

* 4 Le 22 Avril, Moody's dégrade cette note de A2 a A3, et après cinq jours Standard and Poor's l'abaisse de BBB+ a BB+

* 5 Moody's abaisse la note souveraine grecque en juin 2010 de A3 a Ba1

* 6 www.Banquemondiale.org

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand