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La toxoplasmose

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par Jean Chalhoub
Universite Libanaise - Faculte de Medecine Veterinaire - DS Vet. 2012
  

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II. 1. Formes isolées : les tachyzoïtes

Les tachyzoïtes sont généralement intracellulaires et peuvent être libérés lors de l'éclatement des cellules contenant le parasite.5

Figure 1 : Eléments morphologiques typiques de Toxoplasma, les tachyzoïtes5

La forme est en croissant de longueur 5 à 8 ìm et de largeur 3 à 5 ìm et d'extrémité effilée. Ces éléments apparaissent au microscope à contraste de phase avec un cytoplasme homogène et réfringent. Le noyau est très net et il occupe une position centrale. Des phénomènes de glissements aident à la mobilité des tachyzoïtes mais ils ne possèdent pas d'organes locomoteurs. 5

II. 2. Formes groupées

Les formes groupées sont divisées en trois parties : les pseudokystes, les kystes et les oocystes.

- Les pseudokystes

Les pseudokystes sont responsables de la forme aiguë de la maladie. Ils sont en effet intracellulaires. Ils se logent dans une vacuole parasitophore de la cellule hôte qui constitue la paroi du pseudokyste. Ils peuvent mesurer entre 15 et 30 ìm. Leur présence caractérise la phase proliférative de l'infection.8

Figure 2 : Schéma et vue microscopique des pseudokystes5

Les pseudokystes renferment 100 à 200 tachyzoïtes qui n'occupent pas la totalité de la cellule hôte dont le noyau demeure net. Ils sont colorables par la fuchsine. Ces pseudokystes n'ont qu'une durée momentanée, et libèrent des tachyzoïtes qui envahissent d'autres cellules.?

- Les kystes

Egalement intracellulaires, ils sont différés des pseudokystes par l'occupation quasi-totale de la cellule parasitée dont le noyau est déformé, aplati et réduit à une lame qui occupe la périphérie. Les kystes sont plus volumineux que les pseudokystes. La forme est principalement subspherique. Les kystes mesurent 60 à 100 ìm et causent une déformation de la cellule hôte. ?

Figure 3 : Schéma et vue microscopique des kystes 5

Les kystes contiennent des milliers de bradyzoïtes en croissant dont le noyau occupe une position excentrique à l'extrémité arrondie. La présence des kystes correspond à la phase chronique de la maladie. La rupture de la cellule qui les porte libère des kystes enveloppés. Les kystes se transforment en pseudokystes quand l'immunité de l'hôte est rompue. Ils sont le plus souvent localises dans le système réticulo-histiocytaire (SRH). 5

- Les oocystes

C'est la forme parasitaire rencontrée dans les cellules épithéliales de l'hôte définitif. Le zygote est issu de la fécondation d'un gamète femelle par un gamète mâle et qui reste enkyste dans la coque ovulaire. Un éclatement des cellules épithéliales hôtes aident à l'élimination des oocystes dans le milieu extérieur et le mélange aux excréments. Leurs formes est subspheriques de longueur de 10ìm et de largeur de 12ìm. Ils subissent la sporogonie en milieu extérieur. La sporulation des oocystes renferme deux sporocystes contenant chacun 4 sporozoïtes en virgule mesurant 7ìm de longueur et 1.5ìm. 5

Figure 4 : Schéma des oocystes immatures (A) et oocystes sporulés (B) de la T. gondii5

L'hôte définitif, le chat en particulier, la sporogonie à la production d'un oocyste suite à la fécondation des gamètes femelles qui a lieu dans l'estomac de cet animal. Ce dernier est la seule espèce animale domestique à héberger la reproduction sexuée du toxoplasme. L'oocyste est la forme la plus résistante dans le milieu extérieur lors de l'élimination avec les selles du chat.²

L'oocyste contient 8 sporozoïtes groupes en 2 sporocystes accoles dans le tube digestif du chat. Cet oocyste représente l'aboutissement du cycle sexué chez le chat et constitue la forme infectieuse metacyclique ou forme contaminant pour l'homme.²

III. Etude biologique

III. 1. Modalités de la reproduction

Il existe une reproduction sexuée, trouvée chez les chats et certains félidés sauvages ; c'est-à-dire chez les hôtes définitifs, et reproduction asexuée chez tous les hôtes, définitifs et intermédiaires.

III. 1. 1. La reproduction sexuée de T. gondii

Elle ne peut avoir lieu que chez un hôte définitif.

a) La gamètogonie

Au lieu de continuer à subir la multiplication asexuée, certains schizontes vont se différencier en gamontes puis en gamètes. Le moment de survenue de la gamètogonie pourrait être influence par différents facteurs qui rendent les conditions environnementales plus mauvaises : une surpopulation des formes asexuées, le début de la mise en place de la réponse immune ou bien l'initiation d'un traitement antitoxoplasmique. Elle se déroule généralement dans l'iléon.°

La micro-gamétogenèse est à l' origine des gamètes males (appelés microgamète). La différenciation a lieu dans la vacuole parasitophore des entérocytes de l'hôte. Il présente un appareil perforateur apical, un volumineux noyau associéà une grande mitochondrie.°

La macro-gamétogenèse est à l' origine des gamètes femelles. Ses formes ovoïdes subspheriques possèdent un noyau central, plusieurs micropores qui favorisent la pénétration et donc la fécondation par un microgamète.°

La pénétration du microgamète dans la cellule hôte puis dabs le macrogamonte est permise par le fonctionnement des flagelles et du perforatorium. La fusion de deux noyaux haploïdes aboutit à la formation d'un zygote diploïde et est suivie de la formation d'une paroi à cinq couches constituant l'endokyste et l'ectokyste. L'oeuf est donc enkysté dans la cellule hôte, au sein de l'épithélium intestinal : il porte alors le nom d'oocyste et il est alors immature.°

b) La sporogonie

Elle aboutit, à partir d'un zygote diploïde, à la formation de huit sporozoites haploïdes. La sporulation est exogène (en milieu extérieur) et ne se réalise que si les conditions environnementales sont favorables :°

- Une humidité relative de 30% minimum avec un optimum de 90% environ ;

- Une température de 10 à 30°C ;

- Une teneur en oxygène atmosphérique suffisante pour la réalisation du métabolisme aérobie important.

Dans les conditions optimales, la sporulation s'achève en un à cinq jours. 

III. 1. 2. La reproduction asexuée

a) Lors du cycle entero-épithélial

C'est un type de division qui ne se déroule qu'au cours du cycle coccidien, dans les entérocytes et à l'intérieur de la vacuole parasitophore : le noyau de la cellule mèreappeléeschizonte se divise en nombreux noyaux-fils separes. Cette multiplication entraine une dilatation de la vacuole parasitophore, la compression des élémentscellulaires et enfin l'éclatement de l'entérocyte qui libère alors de nombreux schizozoïtes ; ces derniers vont alors parasiter d'autres entérocytes et subir de nouvelles schizogonies.

b) Lors du cycle extra-intestinal

Dans la vésicule parasitophore de la cellule hôte, il y a formation d'ébauches de cellules filles. Ce processus est très rapide, c'est pourquoi les endodyozoïtes ainsi formés ont été appelés par Frenkel, en 1973, `'tachyzoïtes'' (tachus = rapide) : les tachyzoïtes sont donc les formes de multiplications rapide du parasite.

Ce phénomène se poursuit à l'intérieur de la vacuole de la cellule hôte. Des multiplications successives aboutissent à la formation des pseudokystes dont la paroi est fine. La membrane finit par éclater et les tachyzoïtes sont libérées et peuvent alors parasiter d'autres cellules de l'hôte (intermédiaire ou même définitifs).

Figure 5 :Schémas des différents types de multiplication asexuée : endodyogenie (A, B et C), endopolygenie (D, E et F), merogonie (G, H et I) ; corps residuels (R), schizozoïtes (M), noyaux (N), rhoptries (Rh) et tachyzoïtes (T)²

III. 2. Autres fonctions biologiques

III. 2. 1. La locomotion

Les flux lymphatiques et surtout sanguins, assurent la dissémination du parasite la position enterale. Le péristaltisme gastro-intestinal assure la progression des oocystes sporulés et des kystes ingérés vers l'intestin grêle, et l'excrétion dans le milieuextérieur.?

De nombreux facteurs extérieurs vont intervenir dans la dissémination de la T. gondii(le vent, l'eau, les animaux, les engins et les vêtements humains,...).?

Aussi, le parasite est capable de petits déplacements permettant de se rapprocher des cellules hôtes grâce à la mobilisation de son cytosquelette interne très développé et la mise en action du système de pénétration (mécanique et enzymatique) dans la cellule hôte. Enfin les flagelles des gamètes males jouent un rôle important dans la fécondation du gamète femelle.?

III. 2. 2. La nutrition

La toxoplasmose est un parasite intracellulaire et cette fonction est réaliséegrâceà des échanges transmembranaires intenses. Les élémentsnécessairesà la réalisation des différentes fonctions biologiques du parasite sont présents dans le cytoplasme de la cellule hôte. Le parasite utilise les réserves glucidiques et l'oxygènetrouvé dans la cellule hôte pour la réalisation du métabolisme respiratoire. 

III. 2. 3. La protection : résistance et sensibilité

La paroi des oocystes, trèsépaisse et très peu perméableconfère aux sporozoïtes une grande résistance face à divers facteurs mécaniques et physico-chimiques de l'environnement nombreux désinfectants. En revanche, il est sensible à la sècheresse et à la chaleur (66°C pendant vingt minutes).

IV. Cycle biologique

IV. 1. Le cycle entero-épithélial ou coccidien

Il n'a lieu que chez l'hôte définitif (félidés) et peut se produire suite à l'ingestion des kystes tissulaires. Le devenir du kyste ingéré : la paroi du kyste est détruite par l'action simultanée des contractions stomacales, du péristaltisme intestinal et des sucs digestifs (phase d'excystement). Certains bradyzoïtespénètrent alors dans les entérocytes de l'intestin grêle. En position intracellulaire, le bradyzoïte devient schizonte : stade intermédiaire. Les schizontes subissent alors la multiplication asexuée ; il en résulte de nombreuses générationsconstituantes cinq types morphologiques différents : les types A, B, C, D et E. Seulement les types D et E subissent la reproduction sexuée. Apres la fécondation, les zygotes s'enkystent et deviennent des oocystes immatures ; ces derniers sont libérés dans le milieu extérieur avec les selles de l'hôte. Lorsque les conditions d'humidité, de température et d'oxygénation du milieu sont favorables, la sporulation peut se produire.4

Une minorité de bradyzoïtes ne subit pas le cycle entero-épithéliale mais pénètre directement la lamina propriade l'intestin grêle puis passe dans le sang et la lymphe.4

IV. 2. Le cycle extra-intestinal

Il a lieu aussi bien chez les hôtesdéfinitifs que chez les hôtes intermédiaires et résulte le plus souvent de l'ingestion d'oocystes sporules ou de kystes tissulaires.4

Les sporozoïtes sont libérés par l'action mécanique et enzymatique de la partie antérieure du tube digestif, vont pénétrer dans la paroi de l'intestin et le parasite subit une série de divisions. La multiplication cause l'éclatement de la cellule hôte et les rends libres pour parasiter les autres cellules.4

Une grande partie d'entre eux peut alors se répandre dans les tissus extra-intestinaux via les circulations. Les tachyzoïtes sont capables de se multiplier dans la plupart des types cellulaires. Lorsqu'une réponse immune efficace est mise en place, la multiplication tachyzoïtique ralentit et les pseudokystes se transforment en kystes. Ces derniers, s'ils sont consommes par un nouvel hôte, pourront initier un nouveau cycle selon l'hôte.4

Figure 6: Schema du cycle biologique de T. gondii5

TROISIEME PARTIE:

ETUDE EPIDEMIOLOGIQUE DE LA TOXOPLASMOSE

I. Les populations atteintes

I. 1. Les hôtes définitifs

Chez les hôtes définitifs, T. gondii peut effectuer le cycle entero-épithélial mais aussi le cycle extra-intestinal. Le chat domestique (Feliscatus) n'est pas le seul hôte définitif connu ; en effet, l'observation a démontré l'excrétion d'oocystes chez d'autres félidés comme : le chat sauvage, le puma, l'ocelot, le margay, le jaguar, le lynx, le tigre, le lion,...°

I. 2. Les hôtes intermédiaires

Contrairement aux précédents, les hôtes intermédiaires ne peuvent subir que le cycle extra-intestinal. La plupart des vertébrés homéothermes semblent concernes : de nombreux mammifères (rongeurs, lagomorphes, mustélidés, canidés, équidés, bovidés, suidés, primates, homme) et de nombreux oiseaux. En addition de nombreux vertébrés a sang froid (reptiles, amphibiens, poissons).°

I. 3. Les hôtes parénétiques

Il existe aussi des hôtes capables de véhiculer les oocystes ou des kystes qui n'évoluent pas mais qui peuvent être disperses, intacts, de cette manière. Ces derniers sont les insectes carnassiers, coprophages, des lombrics, des mollusques... Ils conservent le caractère infectant du parasite, et, s'ils sont consommes par les hôtes sensibles, T. gondii peut poursuivre son cycle de développement.°

II. Les sources du parasite

II. 1. Les réservoirs d'oocystes : les fèces des hôtes définitifs

Ce n'est vrai que pendant la phase d'excrétion. Seuls les félidés domestiques et certains félidés sauvages comme le lion, le jaguar, le lynx, le tigre, peuvent êtreexcréteurs.

Ainsi, les selles des chats infectées et excréteurs peuvent contaminer :

- L'eau (mares, lacs, étangs, ruisseaux, rivières...) ;

- Le sol (terre des jardins, terrains de jeu, bac à sable, sol des prairies...) ;

- Les végétaux (fruits, légumes, pâturages...).

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"Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots"   Martin Luther King