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Analyse de la perception de la vulnérabilité et des stratégies locales d'adaptation aux variations et changements climatiques. Cas des exploitations agricoles de la CR de Keur Moussa.

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par Tamsir Ousmane DIAGNE
Ecole supérieure d'économie appliquée (ESEA ex ENEA) - Diplôme d'ingénieur des travaux d'aménagement du territoire et de la gestion urbaine 2013
  

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1.4. La disponibilité du facteur eau

L'eau est considérée par beaucoup de chercheur comme « le » facteur de production. Pour dire que sans eau point de production. Les exploitations de cette CR utilisent généralement quatre sources : l'eau de la pluie, l'eau des puits, celle provenant des forages et celle qui est approvisionnée par la SDE.

Figure 8: les principales sources d'eaux des exploitations agricoles

Eaux de la SDE

Les puits

la pluie

Forage

0 20 40 60 80

sources d'eaux les plus puisées

2

14

49

71

Fréquences en %

Source : Tamsir Ousmane Diagne, mémoire de fin de formation, ESEA, Octobre 2013

La pluie reste la principale source des agriculteurs. L'agriculture sous pluie domine dans la CR et les cultures saisonnières persistent toujours dans la pratique des cultivateurs. Or la pluviométrie est caractérisée par une baisse généralisée. Depuis 1970, La moyenne pluviométrie annuelle est passée de 600 mm à 429,2 mm.

Mais, il faut dire aussi que la plupart des exploitations combinent les précipitations et l'eau des puits. Ces exploitations combinent les cultures de saisons et

Mémoire de fin de formation, Tamsir Ousmane DIAGNE, ESEA 2013

Analyse de la perception de la vulnérabilité et des stratégies locales d'adaptation aux variations et
changements climatiques. Cas des exploitations agricoles de la CR de Keur Moussa.

les cultures irriguées. C'est ainsi, que 49% utilisent le puits pour l'arrosage de leurs champs. Cette utilisation des puits est beaucoup plus rependue dans la zone nord où l'affleurement de la nappe (environ 14 à16 m de profondeur) facilite le fonçage des puits et la disponibilité de l'eau. Mais, la nappe phréatique est actuellement plus profond, donc l'eau des puits est moins accessible dans certaine partie de la CR.

Tableau 5: perception du niveau de profondeur des puits durant les dix dernières années

Niveau des puits

Fréquence en %

Plus profond

83

Moins profond

2

Pas de changement

7

Pas de puits

7

Source : Tamsir Ousmane Diagne, mémoire de fin de formation, ESEA, Octobre 2013

Dans la zone sud les eaux sous terraines sont à plus de 30 m et atteigne facilement 60 m dans les villages comme Thiambokh, Soune etc. De ce fait, dans ces villages les puits sont rares. Certains ne disposent même pas de puits dans leur localité du fait de la profondeur de la nappe phréatique. Dans cette zone la ressource eau se rarifie et les villages qui avoisinent l'AIBD sont approvisionnés par celui-ci. Ces villages sont donc obligés d'être à l'affut de la pluie pour produire.

Dans la zone centre certains producteurs utilisent l'eau de la SDE, c'est ce qui explique le contrat de préférence qui a été négocié par la fédération des Agro Pasteur de Keur Moussa et la SDE. Ce contrat impose un quota maraicher d'une valeur de 113 francs par m3.

Le forage est rarement utilisé par les producteurs rencontrés. Appart dans le village de Ngoméne où ce trouve la ferme REVA, la plupart des exploitations n'ont pas accès aux branchements des forages.

En ce qui concerne les mares, elles sont rarement utilisées. Ce qui confirme nos enquêtes car aucun exploitant qui utilise cette source n'a été rencontré. A la question de savoir la durée de vie des mares et marigots, la plupart ont noté un assèchement très précoce de celles-ci.

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Figure 9: perception de la durée de vie des mares sur les dix dernières années

49%

Durée des mares

27%

22%

Asséchement tardif

2% Asséchement précoce
Asséchement très précoce Plus de mare

Source : Tamsir Ousmane Diagne, mémoire de fin de formation, ESEA, Octobre 2013

Ces points d'eau de surface sont aussi importants pour l'arrosage des plants que pour l'abreuvement du bétail. Or d'après presque 50% des personnes interrogées, ces sources d'eaux sont dans une situation d'assèchement très précoce, c'est-à-dire tout juste après la saison des pluies (1 à 2 mois). D'autres, à hauteur de 22% ont déclaré qu'elles tarissent de manière précoce c'est-à-dire entre 2 et 4 mois. Pire, 27% ont déclaré qu'il n'existe plus de mares et marigots dans leur village. Ceux-ci trouvent sont explications dans la péjoration du climat avec la baisse généralisé de la pluviométrie. En revanche, seule 2% ont déclaré qu'il ya un assèchement tardif de ces points d'eaux.

Ainsi, le tarissement très précoce que connaissent généralement ces mares et marigots constitue la principale contrainte des éleveurs de la zone. Ces dernières subissent en plus de l'absence de parcours du bétail, un manque d'eau préjudiciable au bon fonctionnement de leur activité. Le recul du couvert végétal et la disparition de la faune sont, aussi, des facteurs de vulnérabilité.

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