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Analyse de la perception de la vulnérabilité et des stratégies locales d'adaptation aux variations et changements climatiques. Cas des exploitations agricoles de la CR de Keur Moussa.

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par Tamsir Ousmane DIAGNE
Ecole supérieure d'économie appliquée (ESEA ex ENEA) - Diplôme d'ingénieur des travaux d'aménagement du territoire et de la gestion urbaine 2013
  

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1.2. Lutte contre la dégradation des terres

Pour résister à la dégradation accélérée du sol, les producteurs ont initié d'importantes actions. Ces actions sont soit agronomiques soit orientées dans la lutte contre les érosions (hydrique et éolienne).

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Mémoire de fin de formation, Tamsir Ousmane DIAGNE, ESEA 2013

Analyse de la perception de la vulnérabilité et des stratégies locales d'adaptation aux variations et
changements climatiques. Cas des exploitations agricoles de la CR de Keur Moussa.

1.2.1. Les pratiques agronomiques d'optimisation de la production

Les rapports très étroits entre une bonne qualité des sols et une bonne production poussent certains producteurs à adopter des mesures de conservation des terres. Ces mesures sont souvent basées sur les savoirs locaux et sont utilisées non seulement pour maintenir la fertilité du sol mais aussi pour optimiser la production.

Tableau 14: pratiques culturalles

Pratiques

Fréquence en %

Labour

25

Défrichement sans brulis

23

Rotation

26

Jachère

14

Plantation de « kadd »

3

Defrichement avec brulis

8

Source : Tamsir Ousmane Diagne, mémoire de fin de formation, ESEA, Octobre 2013

Les exploitants interrogés sont très actifs dans la rotation des cultures, c'est ainsi que 26% de ceux-ci font recours à cette technique qui consiste à faire succéder des cultures sur la même surface dans le temps. Les effets de cette pratique sont : une amélioration de la structure et de la fertilité du sol ; la réduction de la pression des mauvaises herbes; la réduction de la pression parasitaire, les insectes et maladies spécifiques à une culture voient leur cycle se briser par la plantation d'une autre culture.

La rotation est le plus souvent associée avec la jachère. Cette dernière est pratiquée par 14% des producteurs. La jachère est très importante dans la mesure où c'est une technique visant à l'entretien et l'accroissement des réserves du sol et sa fertilité. Elle est pour la plupart pratiquée pour une période de 2 à 3 ans. Ainsi, selon ces producteurs, après des saisons de mise en valeur il est bon de laisser le sol se reposer. D'après eux, certaines spéculations nécessitent la jachère à cause des « maladies » qu'elles laissent dans les champs après les récoltes : c'est le cas du piment.

La fonction fourragère des jachères est très déterminante, notamment dans la dynamique des relations d'échange entre l'agriculture et l'élevage (CILSS, 2007). Mais

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Mémoire de fin de formation, Tamsir Ousmane DIAGNE, ESEA 2013

Analyse de la perception de la vulnérabilité et des stratégies locales d'adaptation aux variations et
changements climatiques. Cas des exploitations agricoles de la CR de Keur Moussa.

cette technique n'est pas appliquée par toutes les exploitations agricoles à cause du manque d'espace et d'intrants de qualité.

Le labour est une technique qui est mise en oeuvre par 25% des producteurs. Il consiste à retourner la terre pour l'ameublir. Il a un effet non négligeable sur l'infiltration des petites pluies ou dans la première phase des grosses pluies. Il peut augmenter aussi la rugosité des surfaces de sols. En revanche, il devient nul ou négatif en fin de grosses pluies ou après quelques événements pluvieux.

En outre, le défrichement est une autre technique culturale qui se fait de deux manières : le défrichement avec brulis et le défrichement sans brulis. Le premier moins pratiqué par les agriculteurs car moins adéquat pour la conservation de la fertilité des sols, présente des risques de feux de brousse. Le deuxième est pratiqué par 23% des exploitations. Il permet de régénérer la qualité des terres par l'apport en humus du fait de l'enfouissement des restes de végétaux dans le sol. Aussi, certains producteurs utilisent les restes de végétaux pour l'alimentation du bétail. En fin, une technique moins utilisée mais qui a un bon apport pour la régénération du sol est la plantation de « kadd » dans les champs de culture. Le « kadd » d'après les producteurs permet la fertilisation du sol.

Toutes ces actions sont très appréciées par les producteurs qui y voient des techniques faciles à utiliser, économes en temps et en moyens financiers, utiles dans la mesure où cela permet d'augmenter durablement les rendements.

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