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Pour une reconnaissance politique et sociale des valeurs des abords du patrimoine bàąti en Algérie. La basilique St-Augustin et ses abords à  Annaba.

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par Hocine AOUCHAL
Université de Constantine 3 - Magistère option: stratégies de préservation du patrimoine 2013
  

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III. Les abords du patrimoine bâti dans la politique patrimoniale algérienne

Avec une certaine compréhension de la politique culturelle et la politique patrimoniale de l'Algérie, en se basant sur la recherche de la place et de l'importance du patrimoine bâti dans la sauvegarde et la promotion de l'identité nationale, on se trouve maintenant en position de discuter ce que la notion des abords du patrimoine bâti signifie dans cette politique, sur le plan législatif et réglementaire et sur le plan de leur application. Il est nécessaire, donc, d'analyser ce point en passant par la définition des abords dans la loi-cadre de la politique patrimoniale nationale, leur protection et sa nature, tout en la comparant avec la réalité des abords du patrimoine bâti en Algérie.

III.1. La définition de la notion des abords dans le cadre législatif de la politique patrimoniale algérienne :

La loi-cadre 98/04 marque un intérêt aux abords des monuments historiques sous la référence de « zone de protection ». La première indication du mot « abords », dans la même loi, était dans l'article 17 expliquant la nécessité d'une zone de protection autour du monument historique classé ou inscrit pour le protéger de toute agression visuelle. L'article précise que le rayon de protection est d'un minimum de 200 mètre, où le législateur est complètement conscient de l'indissociabilité entre le monument historique et ses abords, «L'arrêté de classement s'étend aux immeubles bâtis ou non bâtis situés dans une zone de

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La protection des abords du patrimoine bâti dans la politique patrimoniale CHAPITRE algérienne et leur place dans les actions d'urbanisme QUATRIEME

protection qui consiste en une relation de visibilité entre le monument historique et ses abords desquels il est inséparable. Le champ de visibilité dont la distance est fixée à un minimum de deux cents (200) mètres peut être étendu afin d'éviter notamment la destruction des perspectives monumentales comprises dans cette zone » (ART.17).

Les abords peuvent être des espaces bâtis ou non bâtis d'une étendue pouvant excéder les 200 mètre lorsqu'il s'agit de la protection d'une perspective monumentale. Le changement du rayon et en fonction de l'appréciation du ministre de la tutelle après avis de la commission nationale des biens culturels. L'enjeu de cette protection est entièrement visuel, en introduisant la notion de « champ de visibilité », qui ne soit pas proprement définie dans cette loi, ainsi que la notion de «perspective monumentale » qui implique une valeur visuelle et esthétique exceptionnelle, encore sans aucune élaboration de sa signification sur le plan réglementaire.

Les abords sont, donc, pour la politique patrimoniale algérienne, cet espace bâti ou non bâti qui soit automatiquement considéré comme une zone de protection lors du classement ou de l'inscription d'un monument historique ou d'un site, afin de protéger le monument ou le site en question de toute atteinte visuelle. En comparant cette définition avec la première partie portant la connaissance de toutes les valeurs possibles des abords du patrimoine bâti, on trouve que la définition des abords dans la politique patrimoniale algérienne soit assez réductrice de la vraie valeur des abords. Un grand manque de précision des notions relatives aux abords est aussi constaté, tel le champ de visibilité, les perspectives monumentales et l'absence de toute indication de la notion de covisibilité en se contentant par l'indication de «relation de visibilité entre le monument historique et ses abords », ce qui garde uniquement l'aspect géométrique de la protection des abords en éliminant son aspect optique (voir chapitre premier). De plus et le plus important, la loi définit les abords comme un espace sans vie et sans dynamique, il s'agit juste d'une assiette dans laquelle le monument se situ. Cela est aussi contradictoire, du fait que la loi mentionne et affirme sa position en reconnaissant que le monument historique et ses abords sont inséparables, mais elle échoue d'expliquer la nature de cet aspect « inséparable » et elle le met uniquement dans le cadre visuel.

Malgré ces insuffisances, la loi exige la protection des abords, pour éviter toute atteinte visuelle sur le monument classé ou inscrit. Comment la loi 98/04 protège les abords du patrimoine bâti ?

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LA BASILIQUE ST-AUGUSTIN ET SES ABORDS A ANNABA

Pour une reconnaissance politique et sociale des valeurs des abords du patrimoine bâti en Algérie

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