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Quelle cohérence entre finance carbone et politiques de développement dans les pays du sud? Cas du Sénégal et du Kenya

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par Yaye Ngouye DIAGNE
Institut des sciences et industries du vivant et de l'environnement ( AgroParisTech ) - Mastère spécialisé en politiques publiques et stratégies pour l'environnement 2013
  

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D. Diagnostic des émissions de GES : les ménages, les industries (production d'électricité)et le transport, principalessourcesd'émissions de gaz

Une première étape réalisée par le Sénégal a été le diagnostic de ses gaz à effet de serre.

En 2000, les émissions de gaz à effet de serre représentent un total de 16 890,92 Gg,soit une émission de 1,8 tonne de CO2 par habitant. Ce taux reste cependant inférieur à la moyenne mondiale qui est de 4,5 tonnes CO2 par an et par habitant et avoisine celui de l'Afrique qui est de 1,5 tonne.

Le profil des émissions de gaz à effet de serre par secteur se présente en 2009 comme suit : 49% provient du secteur énergétique, 37% de l'agriculture, 12% des déchets et2% des procédés industriels.

Figure 2: répartition des émissions de GES par secteur

Source : Système d'Information Energétique du Sénégal (SIE), 2010

Le secteur énergétique est de loin le secteur le plus émetteur de gaz à effet de serre. Les approvisionnements en énergie sont fortement dominés par la biomasse et les produits pétroliers pour une large part, importés. Le graphique ci-dessous donne plus de détails quant à la répartition des approvisionnements en énergie au Sénégal.

Figure 3: répartition des approvisionnements en énergie au Sénégal

Source : Système d'Information Energétique du Sénégal (SIE), 2010

Une analyse de la consommation finale en énergie montre un accroissement de plus de 28% entre 2000 et 2009 du fait notamment d'une forte croissance de la population.

La consommation finale en énergie se répartit comme suit par type d`énergie :

Figure 4: la consommation énergétique finale par type d'énergie

Source : Système d'Information Energétique du Sénégal (SIE), 2010

En considérant les consommations finales, le bilan énergétique de 2009 , montre une forte utilisation de bois de chauffe et de charbon de bois avec un total de 50,2%. Le diesel et le gazole viennent en deuxièmeposition avec 20,7% des consommations finales en énergie.

La consommation en électricité ne représente quant à elle que 8% de la consommation en énergie. Il faut cependant noter que la consommation d'électricité a connu une progression moyenne annuelle de 6% entre 2000 et 2009 et une progression totale de 72% de 2000 à 2009.Cependant, le taux d'électrification rurale est toujours très faible : 23,8% contre 90,1% en milieu urbain en 2009.

En considerant les sous secteurs, la répartitition de la consommation finale en énergie, représentée par le graphique ci-dessous, indique que le sous- secteur des ménages et celui des transports constituent les sous-secteurs dominants, avec respectivement 58,7 % et 25,4 % des consommations énergétiques finales.

Figure 5: répartition par sous-secteur de la consommation énergétique

Source : Système d'Information Energétique du Sénégal (SIE), 2010

Caractérisation du sous-secteur des ménages : forte pression sur les ressources naturelles.

La consommation en énergie des ménages, comme l'illustre le graphique ci-dessous, est fortement dominée par le bois (59% des consommations finales) et le charbon de bois (26% des consommations finales).

La consommation en combustibles ligneux est trop importante par rapport aux ressources disponibles, notamment en milieu rural et péri urbain, entraînant un taux annuel de déforestation estimé par la FAO à 45 000 hectares. Les ménages sont ainsi les plus grands émetteurs de gaz à effet de serre au Sénégal : plus de 3 fois les émissions dues aux produits pétroliers en 2000.Ceci est accentué par une conversion de la biomasse en chaleur très peu efficiente avec les foyers traditionnels, le taux de conversion se situant entre 11 et 15%.

Figure 6: consommation énergétique des ménages


Source : Système d'Information Energétique du Sénégal (SIE), 2010

Caractérisation du sous secteur du Transport, un parc veillissant très polluant.

Le Sénégal dépend de l'extérieur pour la quasi-totalité des besoins nationaux en hydrocarbures.

Pour le transport routier, les consommations de diesel et de gazoil sont largement supérieures à celles de l'essence. Aussi, d'année en année, la part de marché de l'essence diminue au profit de celle du diesel oil. Le nombre de voitures particulières en circulation au Sénégal et consommant du diesel oil, représentent plus de 56% de l'ensemble des véhicules.

Le parc immatriculé en janvier 2005 tel qu'il ressort du fichier informatisé de l'Etat, met en exergue un grand déséquilibre entre les régions au profit de la capitale Dakar qui engrange à elle seule 73,3% du parc automobile.L'analyse des nouvelles immatriculations selon l'état des véhicules met en évidence la prédominance des véhicules d'occasion avec 84,6% en 2002.Les transports ont ainsi un impact négatif important sur les émissions de GES avec un parc automobile vieillissant.

Caractérisation du sous secteur desindustries : une production d'électricité fortement dépendante du pétrole importé

L'électricité fournit par la société nationale Sénélec, est exclusivement produite à partir de centrales thermiques.

Elle est fortement dépendante du pétrole importé dont la distribution est assurée par une seule entreprise, la Société Africaine de Raffinage (SAR). Cette dernière assure le raffinage et l'approvisionnement du marché national en produits pétroliers et accessoirement, satisfait la demande des pays voisins (Gambie, Guinée-Bissau, Mali, Mauritanie, etc.). En moyenne, les importations sont de l'ordre de 900 000 T par an. En 2000, la facture s'élève à 22,5% du total des importations. Cette forte dépendance énergétique impacte sur les autres secteurs de l'économie. Des sommes importantes en devises représentant une part importante des recettes d'exportation sont utilisées pour le paiement de la facture pétrolière. Cette facture pétrolière a connu une hausse de plus de 4% entre 2006 et 2008.

Globalement, l'analyse des différents sous-secteurs indique que les leviers d'une économie sobre en carbone devraient logiquement s'appuyer sur les sous-secteurs fortement contributeurs à la dégradation de l'environnement à savoir les ménages (lutte contre la déforestation), le transport et les inudustries. Qu'en est il en réalité ?

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci