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Stratégies de sortie de crise pour le coton africain à  l'OMC et au-delà . Défis actuels et futurs

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par Hadi Honoré YONLI
Global Business School, Tarragona (Espagne) - Master en relations internationales 2013
  

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II. Solutions possibles de sorties de crise pour le coton africain

II.1. Tendances des prix internationaux du coton

Dans les années 60-70, le prix du coton était stable autour de 70 cents la livre, et en 2000, à cause des biocarburants, le prix est tombé en moyenne autour de 60 cents la livre avant de connaitre une explosion entre 2009 et 2011 avec une moyenne de 1 dollars par livre.

Selon les projections du CCIC, à long terme, les perspectives sont moins réjouissantes et plus aléatoires. D'une part, parce que l'augmentation des prix du coton va se répercuter, théoriquement et mécaniquement, par une augmentation des produits textiles et des vêtements dans une fourchette de 4 % à 15 %. De telles augmentations ne peuvent pas être supportées par le marché mondial des produits finis textiles et de vêtements. Ceci aura pour conséquence, soit d'inciter les consommateurs à réduire leurs achats vestimentaires et textiles, soit de reporter leurs achats sur des produits vestimentaires et textiles autres qu'en coton. Dans tous les cas, cela devrait peser sur la consommation mondiale de coton. Plus fondamentalement, les prix du coton et donc le revenu des cotonculteurs, seront au cours des prochains mois directement fonction de la production mondiale de coton et donc des conditions météo. Si les conditions météo dans les principaux pays producteurs sont mauvaises, la production sera faible et les prix seront élevés ; et inversement. Mais les prix continueront de baisser avec une moyenne de 70 cents par livre. Malgré cette baisse continuelle, elle restera dans la fourchette des années de 2000, c'est-à-dire pas en dessous de 60 cents la livre. C'est dire ici que les pays africains producteurs de coton n'ont aucune emprise ici.

II.2. Action en règlement des différends ?

Aller en règlement des différends est une question que le C_4 se pose depuis le début. Le choix de la négociation était que l'on pouvait demander plus dans un nouveau Cycle que la simple mise en conformité avec les règles en vigueur (issues du Cycle d'Uruguay). Y aller au lendemain du résultat du litige entre le Brésil et les Etats-Unis (août 2009) aurait fait du sens, en termes de pression politique sur les Etats-Unis.

Aujourd'hui, la situation a changé sur plusieurs plans, comme nous l'avons montré plus haut.

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- Les prix du coton sont historiquement au plus haut et prouver le préjudice devient extrêmement compliqué ; seule peut être montrée la « menace d'un préjudice » ;

- L'ineptie de l'accord provisoire Etats-Unis-Brésil qui oblige les Etats-Unis à payer les cotonculteurs brésiliens (147,3 millions $ par an en attendant la réforme) est très impopulaire pour les contribuables américains et devrait forcer les Etats-Unis à opter pour la mise en conformité ;

- Le risque est non négligeable que les Etats-Unis vendent dans la négociation comme une concession ce qu'ils sont de toute façon obligés de faire dans le cadre du Règlement des Différends ;

- Il y a de plus en plus la pression du Congrès aux Etats-Unis pour la réduction du déficit budgétaire.

Tous ces éléments nous amènent à penser qu'une éventuelle décision d'aller en règlement des différends devrait être prise, avec beaucoup de précautions, à l'aune de ces nouveaux paramètres.

Si la décision du C_4 était d'y aller néanmoins, il apparaît nécessaire que la démarche soit entreprise non par le C_4 seul, mais par le plus grand nombre possible de pays africains producteurs de coton, dans une approche qui pourrait être assimilée à celle d'une « class action37 », et ce pour les raisons suivantes :

- faire un véritable « coup médiatique » par une action inédite de type « class action » ;

- mettre la pression d'un continent sur les Etats-Unis ;

- réduire la pression diplomatique que pourrait exercer les Etats-Unis sur les seuls pays du C_4 (notamment en menaçant non ouvertement de réduire l'aide).

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