WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La zone de libre-echange des Amériques (ZLEA), un nouveau depart économique pour les Amériques au 21ieme siècle : enjeux et perspectives de cette intégration régionale pour Haiti

( Télécharger le fichier original )
par Erold ELCIUS
Universite d'Etat d'Haiti (UEH) - Licence 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

F- SITUATION ECONOMIQUE DE LA REPUBLIQUE DOMINICAINE

a) Situation géographique et humaine de la République Dominicaine

La République Dominicaine, pays des Antilles situé dans la partie orientale de l'île d'Haïti dont elle occupe les deux tiers, est limitée au Nord par l'Océan Atlantique, à l'Est par le canal de la Mona, la séparant de Porto-Rico et au Sud par la Mer des Caraïbes. Sa superficie est de 48.400 Km2, soit 1.74 fois plus grande que la superficie d'Haïti et 4.40 fois plus vaste que la Jamaïque. Elle a 8. 950.034 habitants en 2005, soit une densité de 185 habitants au Km2 avec un taux de croissance démographique estimé à plus de 1.2 9% l'an. Sa population est rurale à 41%(Source : Microsoft Encarta 2006). La République Dominicaine est un pays montagneux (3175m au Pico Duarte). Elle a un climat tropical humide. 5 9% de la population dominicaine vivent dans des régions urbaines, tandis qu'en Haïti il n'y a que 40%. Sa monnaie nationale est le peso. Sa capitale politique et économique est Saint-Domingue. Et

Page 40

enfin, la République Dominicaine comme tous les autres pays de la Caraïbe n'est pas à l'abri des cyclones.

b) Situation générale de l'économie dominicaine

La République Dominicaine durant l'administration de Leonel FERNANDEZ a connu un degré de développement extraordinaire. Pendant cette période, l'économie dominicaine était celle ayant accusé les plus forts taux de croissance régionale variant ainsi 7.8% en 2000, 2.7% en 2001, 4.1% en 2002, mais en 2003, la République Dominicaine a fait un taux de croissance négatif, soit -0.4%. En 2004, sa croissance est de l'ordre de 2% et celle de 2005 est estimée à 9.3%, avec des taux de chômage suivants : 14% en 1 999, 8% en 2000, 3% en 2001 et 17% en 2003. Du côté de l'inflation, elle a eu des taux suivants : 7.7% en 2000, 8. 9% en 2001, 5.2% en 2002, 27.4% en 2003, 51.5% en 2004, 4.2% en 2005 et 8.2% en 2006.

Par ailleurs, la moitié de la population active dominicaine évolue dans le secteur primaire, secteur dans lequel nous trouvons les produits agricoles comme : la canne à sucre, base des exportations dominicaines, ensuite le cacao, le café, le tabac, souvent dans le cadre des grandes propriétés. En outre, certains agriculteurs dominicains ont préféré cultiver des cultures vivrières par exemple : le manioc, la patate douce, s'ajoutant au riz et au maïs. L'élevage bovin laisse des excédents exportables.

Du côté du secteur secondaire, les Dominicains ont implanté près de 67 zones franches dans divers endroits du pays (Tableau # 35), mais en dépit de la création de ces zones franches industrielles et la présence de ressources minières telles que : la bauxite, le nickel et l'or, nous avons constaté que beaucoup d'industries sont pratiquement limitées à l'agroalimentaire, surtout les sucreries. La République Dominicaine est l'un des pays des Amériques qui a attiré beaucoup de hot-money des Investisseurs Directs Etrangers (IDE), soit plus de dix (10) millions de dollars américains pendant l'année 2003 surtout dans le secteur des hôtelleries. Il est en résulté une augmentation des chambres d'hôtels standards respectant toutes les normes internationales et ce qui a permis à la République Dominicaine de recevoir un grand nombre de touristes internationaux elle a un potentiel de réception touristique d'environ 20 à 66 milles chambres.

Enfin, tout ceci a dynamisé l'économie dominicaine et lui a permis de friser des taux de croissances extraordinaires. Cependant le niveau de vie reste faible, l'inflation est élevée, le peso est déprécié et la dette externe de la République Dominicaine en 1 998 était de l'ordre

Page 41

de 4.5 milliards de dollars $ US, soit 2 9.8% du PM dominicain, 8.3 milliards de dollars en 2001, 6.2 milliards de dollars en 2002, 4.8 milliards de dollars en 2003, 6.5 milliards de dollars en 2004 et entre 1 990 à 2008, le PM courant est passé de 9,5 à 45,7 milliards de $ US, soit une croissance d'environ 381%. C'est pourquoi, dans un rapport des Nations Unies, les économistes ont parlé de : « La pauvreté dans une économie à forte croissance» (Voir Tableau # 19)

G& SITUATION ECONOMIQUE DE LA JAMAIQUE

a) Situation géographique et humaine de la Jamaïque

La Jamaïque est un pays insulaire des Grandes Antilles, membre du CommonWealth28. Elle est située à 150 Km au sud de Cuba et séparée d'Haïti par le détroit de la Jamaïque. Sa superficie totale est de 10. 991Km2. Sa population en 2005 est de l'ordre de 2.731.832 habitants avec une densité de 252 habitants au Km2 et elle varie à un rythme de 0.71% par an. Sa population urbaine est de 52% et elle compte 48% en zone rurale(Source : Microsoft Encarta 2006). Sa monnaie est le dollar jamaïcain. Sa capitale économique et politique est Kingston. La Jamaïque est un pays montagneux comme Haïti et la République Dominicaine. L'est de l'île culmine à 22 92 m, l'Ouest est un plateau calcaire. Disposant d'un climat tropical, la Jamaïque est plus humide au nord qu'au sud et elle entretient une végétation de forêts. Le surpeuplement est critique ; l'émigration jamaïcaine a connu un certain ralentissement. Parfois, le pays est ravagé par les cyclones comme Haïti et la République Dominicaine.

b) Situation générale de l'économie Jamaïcaine

La Jamaïque, comme tous les PVD de la région des Amériques, a une agriculture dominée par les cultures de plantation comme la canne à sucre et surtout les bananiers, alors que les productions vivrières telles que : le manioc, le maïs, ne peuvent pas satisfaire les besoins de la population. Pour l'exercice fiscal 1 998, l'agriculture jamaïcaine représentait

28 . CommonWealth of Nations : Ensemble des pays ayant fait partie de l'Empire britannique. Dictionnaire Hachette, Edition 2003, page 34 9.

Page 42

8.0% du PIB, tandis qu'elle représentait 30.4% du PIB haïtien et 11.6% de celui dominicain. Les ressources essentielles de la Jamaïque demeurent l'extraction de la bauxite qui est exportée brute ou sous forme d'alumine. Elle fournit 50% de la bauxite du marché mondial et

4ème

elle est le producteur mondial de la bauxite. Aujourd'hui, elle peut la transformer sur

place grâce à ses grandes industries. Les industries jamaïcaines contribuent à 33.7% du PIB, alors que celles d'Haïti accusent un niveau de 20.1% du PIB. Du côté de la République Dominicaine, les industries contribuent à 32.8% du PIB pendant cette même année. Avec la quantité de touristes internationaux qui ont visité la Jamaïque en 1 998 le secteur tertiaire représentait 58.3% du PIB, tandis qu'en Haïti il était de l'ordre de 4 9.5% du PIB et 55.6% du PIB dominicain. Les revenus que la Jamaïque génère dans les activités touristiques permettent d'équilibrer la balance des paiements du pays et de compenser le traditionnel déficit commercial, ce qu'Haïti n'a pas pu faire dans une situation similaire.

En 1 998, l'épargne intérieure de la Jamaïque était estimée à 18.4% du PIB. Pourtant celle d'Haïti était autour de -- 6. 9% du PIB et 16. 9% du PIB dominicain. L'investissement jamaïcain pour cette période n'évoluait qu'à un taux de 31.5% du PIB, alors que l'investissement haïtien était 10.7% du PIB et celui dominicain pour cette même année représentait 25.8% du PIB.

En 2003, les recettes publiques de la Jamaïque sont estimées à plus d'un (1) milliard (1.000.000.000) de dollars américains. Cependant, malgré le dynamisme des activités touristiques, le plein-emploi ne peut être assuré dans une Jamaïque densément peuplée. La dette externe de la Jamaïque est importante. Elle était estimée en 1 998 à quatre (4.0) milliards de dollars US, soit 63.1% du PIB et le chômage a franchi la barre de 16% en 2003, ce qui a suscité une criminalité grandissante en Jamaïque, tandis que celui d'Haïti était autour de 70% au cours de cette même année.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus