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La zone de libre-echange des Amériques (ZLEA), un nouveau depart économique pour les Amériques au 21ieme siècle : enjeux et perspectives de cette intégration régionale pour Haiti

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par Erold ELCIUS
Universite d'Etat d'Haiti (UEH) - Licence 2011
  

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C- Couverture forestière d'Haïti

En 1492, lors de la découverte du pays par Christophe COLOMB la situation de la couverture forestière du pays était autour de 95%, tandis qu'en 17 91 elle était passée à 50%. Depuis lors, la situation de la couverture forestière du pays ne cessait de chuter et elle avait accusé des taux suivants : 20% en 1 956 ; 15% en 1 970 ; 9.07% en 1 978 ; 5% en 1 992 et en 2004 la forêt ne couvre plus que 1.5% du territoire national (Voir Tableau # 9), soit une dégradation évidente près de 93.5% de la couverture forestière d'Haïti. Tout ceci est dû aux déboisements massifs faits par nos paysans laissés-pour-compte dans les zones pastorales qui, pour leur mieux-être, sont obligés de pratiquer la coupe anarchique des arbres, considérée comme sources de revenu et d'énergie. D'où, il est impérieux pour que le gouvernement d'Haïti puisse fixer une date annuelle pour une journée de boisement et reboisement du territoire national.

D- La diaspora haïtienne, une source de richesse non exploitée par l'économie nationale

La diaspora haïtienne envoie chaque année dans le pays plus de 1.65 milliard de $ US sous forme de cash, ce qui dépasse grandement l'aide étrangère donnée à Haïti et si nous comptabilisons les transferts en nature c'est-à-dire les provisions alimentaires, le chiffre va avoisiner les deux(2) milliards de $ US, d'après une enquête réalisée par la Banque Interaméricaine de Développement(BID) sur les transferts de fonds de la diaspora en Haïti. L'enquête a été réalisée dans le pays sur un intervalle de quatre(4) semaines de la mi-novembre au 10 décembre 2006 et les enquêteurs de la BID ont choisi un échantillon de 1724 chefs de ménages.

Au fait, l'enquête relate que le nombre d'Haïtiens qui vivent dans la diaspora est estimé à 1.5 million de personnes dont plus de 80% transfère régulièrement de l'argent à leurs parents en Haïti et, selon cette même enquête, la diaspora haïtienne aux Etats-Unis envoie dans l'économie haïtienne 1.17 milliard de $ US qui représente 71% des transferts ; celle vivant au Canada vient en deuxième place avec un poids de 14%, soit 230 millions de $ US. Nos frères qui habitent en Europe contribuent à 9% des transferts avec la répartition suivante : 130 millions de $ US de la diaspora haïtienne en France soit 8% et 1% provient des

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Haïtiens vivant en Espagne. Et, la République Dominicaine et les Bahamas contribuent à 2% et la diaspora de la Martinique et de la Guyane donnent 1% des transferts.

En outre, selon un autre rapport en 2006 du Fond des Nations Unies pour la Population(UNFPA) sur l'état de la population mondiale publié par la Banque Mondiale(BM) autour du thème suivant : « Global Economy Prospects 2006 », selon cette enquête : «Les rapatriements de salaires des migrants vers leur pays d'origine sont la principale raison pour laquelle les experts voient dans la migration internationale un facteur important de réduction de la pauvreté », a affirmé le rapport de la UNFPA, publié au mois de septembre 2006.

Et, d'après ce rapport, les rapatriements de salaires dépassent largement l'Aide Publique au Développement(APD) et sont la deuxième source, en termes d'importance, du financement étranger en faveur des pays en voie de développement après les Investissements Directs des Étrangers(IDE).

Une enquête de l'Institut Haïtien de Statistique et d'Informatique(IHSI) sur les conditions de vie en Haïti (ECVH-2001) a révélé que 30.5% des ménages haïtiens ont au moins un parent à l'étranger et l'enquête de l'IHSI a corroboré le rapport de celle de la BID, qui a dit que 31% de la population haïtienne âgée de 18 ans et plus reçoit régulièrement des transferts d'argent de la diaspora.

Enfin, l'étude de la BID nous a montré également que 77% des 1.65 milliards de $ US transférés par nos frères de la diaspora a servi aux fins de couverture des besoins de base comme la nourriture, l'achat des médicaments, l'habillement, l'écolage des enfants, le logement, la construction ou l'achat d'une maison.

Par ailleurs, si les autorités économiques du pays arriveraient à canaliser les transferts très considérables de la diaspora haïtienne vers l'investissement dans des secteurs porteurs du pays, l'économie haïtienne va avoir une période de forte croissance pouvant progressivement résorber la pauvreté dans le pays.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote