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Revenu des enseignants des écoles conventionnées et son impact sur la scolarisation de leurs enfants cas de la commune de Karisimbi

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par Elie MULUME BAHIDIKA
Université du CEPROMAD Goma - Licence 2013
  

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1.1.2. Faiblesse du mode de demande d'éducation

«Dans la théorie pure du capital humain, la demande d'éducation dépend, comme tout investissement, d'une comparaison des coûts et des bénéfices. Comme nous l'avons vu, le taux de rendement anticipé est d'autant plus fort que l'on possède des capacités intellectuelles élevées puis que celle-ci abaissent le coût et augmente le capital humain accumulé pendant une même durée d'études. On peut donc en conclure que normalement, la méritocratie doit régner à l'école, c-à-d qu'on doit observer que les plus doués font des études les plus longues et les plus difficiles et que les individus également doués font les mêmes études ou plutôt qu'ils font tous les études aussi longues et aussi difficiles, le choix précis au sujet dépendant, à taux de rendement égal, des «gouts» des individus. Elle est manifestement contredite par les observations empiriques. Le fait que les enfants d'origine sociale plus modeste quittent l'école plus tôt et ont tendance à choisir plus souvent des filières où le rendement des études est relativement bas n'est clairement pas explicable par le modèle du capital humain. Pas plus d'ailleurs que ne le sont les disparités géographiques dans les taux de taux de scolarisation.

Si on analyse la logique du modèle de demande d'éducation, on voit qu'on peut mettre en question les hypothèses.


· L'éducation n'est demandée que dans un but d'investissement. Cette hypothèse implicite ne correspond même pas aux analyses du «bien -- éducation» que faisaient au départ les théoriciens du capital humain. Il est en effet tout à fait clair que Schutz en particulier, admettait très bien qu'on puisse « demander» de l'éducation soit comme bien d'investissement:

- Dans le but d'augmenter ses gains futurs au prix d'une mobilisation de ressources aujourd'hui.

- Soit comme bien de consommation durable dans le but d'augmenter ses satisfactions futures, par exemples en apprenant à mieux apprécier le patrimoine culturel ou en se faisant des amis,

- Soit compte un bien de consommation non durables parce qu'on apprécie les avantages et les attraits de la vie d'étudiant (Schultz, 1963 :). S'il en est ainsi le taux de rendement anticipé ne peut expliquer à lui seul les décisions en matière d'éducation.


· La demande d'éducation ne dépend pas des variables d'offre. Implicitement, le modèle suppose soit que l'offre est homogène soit que le demandeur «choisit» l'institution où il va étudier en fonction du coût des études et de ses aptitudes, en parfaites connaissance des caractéristiques de la dite institution. Or, il est clair que l'offre n'est pas homogène, même dans les systèmes d'enseignement public centralisés et que les établissements ont un mot à dire dans le choix de leurs étudiants. L'offre influence dont la demande ces critiques, de même que celles qui étaient dressées au modèle de gains, sont importantes et mettent en question la validité du modèle initiale. Mais des efforts importants ont été réalisés par certains auteurs qui se réclament plus ou moins directement du capital humain pour répondre à certains d'entre elles.17(*)

1.1.3. De l'étude d'investissement éducatif à celle des rôles multiples de l'éducation.

Parallèlement à la théorie du capital humain, s'est développée une autre branche de la recherche économique qu'on appelle généralement l'économie de la famille. Cette branche est très largement autonome. Mais elle a donné naissance à des travaux qui reposent, au moins en partie, sur la notion de capital humain et, surtout qui font jouer un rôle important à la variable éducation dans l'explication de certains comportements. C'est particulièrement vrai de certaines recherches sur les comportements de consommation des ménages.

Elles ont été lancées au début des années 70 en particulier par Michael aux Etats unis qui a essayé de démontrer que l'éducation affecte non seulement la productivité marchande de celui qui la reçoit mais aussi sa productivité non marchande et sa consommation. Ils se sont développé ensuite dans des directions assez nouvelles tout en restant largement basée sur la nouvelle théorie du consommateur présentée au milieu des années 60 par Becker et Lancaster. L'éducation intervient aussi, bien que de façon moins centrale dans l'étude de la fécondité par ceux qui, comme Th. Schulty, pensent que « les enfants sont considérés comme des formes de capital humain ».

L'hypothèse centrale est ici celle qui avait été présentée pour la 1ère fois par Becker en 1960, selon laquelle les couples font un choix entre la quantité et la « qualité » (mesurée pour le volume de capital humain qu'on leur incorporera) des enfants. Le fait qu'on observe en général une corrélation négative entre le niveau de formation des parents et la taille de la descendance a été expliqué par le coût d'opportunité de chaque enfant en termes de temps sacrifié, en particulier par la mer. Il est affirmé que ce coût augmente avec le niveau d'éducation de cette dernière ce qui rend un enfant supplémentaire moins « rentable », à satisfactions égales qu'il peut apporter aux parents. Cette conclusion est importance puisqu'elle montre que l'augmentation de la scolarisation, en particulier des filles constitue peut-être le moyen le plus efficace de faire baisser la fécondité dans les pays en voie de développement.

L'éducation des enfants a également un rôle puisqu'elle n'est jamais gratuite pour les familles si bien que, compte tenu de la contrainte de budget, les parents devront, toutes choses égales par ailleurs, limiter d'autant plus le niveau de formation qu'ils pourront donner à leurs enfants qu'ils en auront beaucoup. Le raisonnement a d'ailleurs été étendu à l'éducation donnée à la maison par les parents.

Ces études ont permis d'aborder de front et de creuser un problème jusque-là négligé : celui des relations entre générations en matière d'investissement. L'éducation d'un enfant entraine en effet des coûts surtout pour les parents alors que les bénéfices de l'investissement ainsi réalisé iront essentiellement à l'enfant.

Enfin, on note que la variable éducation joue un rôle non négligeable dans certaines recherches sur l'économie de rôles familiaux. Il est clair cependant que les recherches sur l'économie de la famille débordent très largement ces quelques thèmes et sont sans lien de filiation avec l'économie de l'éducation. Beaucoup plus au coeur des préoccupations de cette discipline, sont ces recherches sur le coût et le financement de l'éducation.18(*)

* 17 Education, « Encyclopédie économique ; Xavier Creffe Jacques Mariesses, p.1308, éd. Economica, 1990 Paris.

* 18 Education, « Encyclopédie économique ; Xavier Creffe Jacques Mariesses, p.1323-1324, éd. Economica, 1990 Paris.

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