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Analyse des obstacles à  la mise en oeuvre du micro-enseignement à  l'ecole normale d'instituteurs Tanimoune de Tillabéry au Niger

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par Oumarou Amadou
Université des sciences juridiques et politiques de Bamako/ ISFRA - Diplôme d'Etudes Approfondies en Curricula 2014
  

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3.2.2.1.2. La modélisation

C'est la deuxième phase de la présentation d'une nouvelle aptitude après son identification. En M-E, elle a essentiellement pour but de proposer au futur maître un modèle clair du comportement à imiter et de l'amener à distinguer, dans des échantillons de comportement pédagogique, ce qui relève de l'aptitude et ce qui n'en relève pas ainsi que des exemples positifs et même négatifs du comportement en question.

On distingue la modélisation symbolique (description du comportement, des instructions écrites ou verbales, des interactions verbales et éventuellement des indications scéniques) et la modélisation perceptuelle (présentation du comportement désiré en situation réelle ou par l'intermédiaire d'un moyen technique de reproduction visuelle et/ou sonore).

Dans ses recherches sur la modification du comportement en référence à la modélisation, Bandura (1980) note que tous les systèmes d'apprentissage à un métier ont été fondés sur l'imitation par l'apprenti du maître modèle : l'apprenti doit observer un modèle et modeler son comportement sur celui-ci. Mais le modelage ou apprentissage vicariant est un effet de l'observation qui se distingue radicalement d'un simple mimétisme. C'est en ce sens que Carré (2004/5) définit le modelage comme :

[...] un travail d'observation active par lequel, en extrayant les règles sous-jacentes aux styles de comportement observé, les gens construisent par eux-mêmes des modalités comportementales proches de celles qu'a manifestées le modèle et les dépassent en générant de nouvelles compétences et de nouveaux comportements, bien au-delà de ceux qui ont été observés (p. 25).

Cependant, certains auteurs (Perlberg, 1970 ; Wagner, 1992) estiment que le principe de transmission de compétences d'un enseignant chevronné à un débutant à partir de simples observations globales et non structurées de ses actions est trop limité.

Ainsi, Perlberg fait remarquer que : « même si un stagiaire a la chance de travailler avec un excellent professeur, il ne lui suffira pas de l'observer pendant ses cours pour

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distinguer et évaluer les caractéristiques du "modèle" proposé » (p. 35). Pour lui, les styles pédagogiques supposés être efficaces étant très nombreux, il faut donner aux futurs maîtres l'occasion de dégager leurs propres styles en s'inspirant de la multitude des modèles qui leur seront présentés. À ce sujet, Berrier (2003) aussi affirme que les futurs maîtres :

[...] doivent construire et se construire une expérience professionnelle sur de nombreux aspects (maîtrise des manuels sur le marché, des programmes ministériels ; répartition de la matière en fonction de ces programmes ; planification de l'année, du cours ; gestion de classe ; gestion de l'interaction avec les élèves ; etc.) [...]. Se transformer en experts est une question de temps, et de temps passé en classe justement ; cela ne s'improvise pas du jour au lendemain (p. 114).

Selon ces auteurs (Perlberg, 1970 ; Wagner, 1992), tout mode de formation basé uniquement sur une imitation subjective non reliée à une dynamique personnelle d'apprentissage est voué à l'échec. C'est pourquoi Wagner trouve la modélisation plus efficace dans le cadre du M-E. Pour elle, « le modèle se veut plus efficace grâce à l'identification précise du comportement à imiter et à la possibilité de s'essayer immédiatement après la présentation du modèle » (p. 14).

Alors, si la modélisation a montré ses limites dans la formation traditionnelle, c'est pour trois raisons : (i) les comportements à observer ne sont pas identifiés à l'avance et les observations sont globales et non structurées ; (ii) le modèle utilisé est souvent unique et l'imitation intégralement calquée ; (iii) après observation du modèle, il n'y a pas, par la suite, possibilité de s'essayer dans la même situation. Des auteurs (Altet et Britten, 1983 ; Wagner, 1992) font même cas d'un manque de regard critique dans la définition de ces modèles en termes d'éléments pertinents pour la formation du futur maître et, ils concluent qu'une imitation abusive du maître de stage fait perdre au futur maître l'occasion de s'enrichir car il n'observe pas systématiquement d'autres modèles.

La modélisation perceptuelle fait recours à la technologie éducative, un autre fondement du M-E que nous allons aborder à présent.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard