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Agoraphobie et tcc

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par Parvaneh MAJD
renné Descarte Paris5  - spécialiste Thérqpie Comportement cognitive  2014
  

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1.2.3. DIAGNOSTIC

Le début du trouble panique chez une jeune femme à l'adolescence est classique. Le long délai avant de consulter est également une constante. On peut se poser, concernant cette patiente, la question d'une fragilité biologique (génétique) au vu de l'anxiété et de la probable agoraphobie de sa mère.

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Diagnostic selon DSM-IV

Axe I : Trouble clinique

Trouble panique avec agoraphobique

Trouble dépressif secondaire

Axe II : Troubles de la personnalité

Personnalité évitant, dépendant

Axe III : Affection médicale

Absent

Axe IV : Problèmes psychosociaux et environnementaux

Problèmes professionnelles et personnelles

Axe V : Evaluation globale de fonctionnement (EGF)

Cotation actuel : 55

1.2.4. DISCUSSION

La réaction de sa mère aux situations stressantes, incapable de faire face seule et plutôt évitante, a pu être un modèle pour elle. Les phobies et les inquiétudes de sa mère ont pu l'amener à déduire que le monde est un endroit dangereux. Elle n'a pu développer un sentiment de sécurité et son autonomie a été entravée par le modèle de sa mère (en permanence stressée, évitante et dépendante). Elle a développé un attachement anxieux à son père qui était tout le temps absent et pourtant indispensable à sa mère.

Petit à petit, le sentiment du danger dans le monde extérieur s'est précisé. Elle a développé des cognitions : « à l'extérieur il peut arriver n'importe quoi, même la mort », sur la base des angoisses de sa mère, la compréhension du caractère inéluctable de la mort, puis le décès de son amie, ont fini d'asseoir ce postulat. Qui a été confirmé par le décès de son père.

Il est à noter un vécu traumatique des crises d'angoisse de sa tante, puis de son amie qui a entraîné le développement de cognitions de type : « n'importe qui peut avoir une crise d'angoisse, perdre le contrôle de soi et passer pour fou ». L'écoute de son amie a constitué un stress important pour elle

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et l'a amené à la limite de ses capacités d'adaptation et la confrontation à la mort en tant que stress aigu, l'a fait basculer dans le trouble panique.

Il est à noter une extrême sensibilité au rejet de l'autre, qui dès l'enfance, entraînait des crises d'anxiété. Le rejet de son école a entraîné la réapparition des crises. Elle a tellement besoin des autres pour vivre que tout rejet est désastreux. On a tous besoin de soutien social et de renforçateurs sociaux.

Puis, les crises ont entraîné des comportements d'évitement et de sécurité, qui ont accentué ses troubles. Il s'agit d'un mécanisme de renforcement négatif : elle évite de plus en plus de situations, pour ne pas avoir de crise d'angoisse, elle ne peut plus sortir seule de chez elle et même le fait de rester chez elle nécessite des précautions particulières.

Il est important d'évaluer les conséquences d'un changement actuel : cela risque de remettre en cause la relation de dépendance à sa mère, sa mère s'appuyant sur elle et elle ayant besoin de sa mère. Sa mère risque de déprimer si sa fille s'autonomise car elle est dépendante d'elle.

Conséquences négatives du comportement actuel : qui devraient affaiblir le comportement d'évitement : son évitement l'a fait renoncer à avoir des activités pour elle, développer son jardin secret, elle manque d'activités de plaisir, elle a beaucoup de mal à trouver un emploi, aller aux entretiens d'embauche. Il y a la des leviers potentiels pour la thérapie

Ce qui frappe chez cette patiente, c'est l'intensité de son évitement, sous tendu par la peur de perdre le contrôle. Nous pouvons relever chez elle, l'importance de ses cognitions angoissantes.

Il semble important de s'attacher à modifier ses cognitions paniquantes d'abord en l'informant pour lui permettre de comprendre qu'elle ne risque pas de mourir, et de réattribuer ses manifestations somatiques au stress. C'est la partie psycho-éducation.

Ceci va se poursuivre en lui permettant de retrouver un contrôle sur ses troubles avec le contrôle respiratoire et en lui faisant la démonstration dans la réalité par l'exposition aux manifestations proprioceptives du lien entre l'hyperventilation et les manifestations somatiques d'anxiété. Puis de lui permettre de repérer ses pensées angoissantes et de les modifier par la thérapie cognitive. Puis enfin, de travailler très progressivement sur l'exposition in vivo, afin de diminuer son anticipation anxieuse.

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"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire