WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Facteurs socio-économiques et aspirations professionnelles des jeunes Camerounais.Etude menée auprès des étudiants de sociologie de l'université de Yaoundé 1.

( Télécharger le fichier original )
par Bertin NGUETOUM
UNIVERSITE DE YAOUNDE I -ECOLE NORMALE SUPERIEURE/CAMEROUN - DIPLOME DE CONSEILLER Dà¢â‚¬â„¢ORIENTATION / GRADE 2 2009
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

 
 

REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON

Paix-Travail-Patrie Peace-Work-Fatherland

UNIVERSITE DE YAOUNDE I THE UNIVERSITY OF YAOUNDE

ECOLE NORMALE SUPERIEURE HIGHER TEACHER'S TRAINING

COLLEGE

DEPARTEMENT DES SCIENCES DE

L'EDUCATION DEPARTMENT OF SCIENCES

EDUCATION

SECTION DES ELEVES SECTION OF STUDENTS

CONSEILLERS D'ORIENTATION GUIDANCE AND COUNSELLING

I

OF

 
 
 
 
 

FACTEURS SOCIO-ECONOMIQUES ET ASPIRATIONS
PROFESSIONNELLES DES JEUNES CAMEROUNAIS
:
Etude menée auprès des étudiants de sociologie de
L'université de Yaoundé I.

 
 
 
 

Mémoire présenté et soutenu publiquement en vue de l'obtention du diplôme de conseiller d'orientation(DIPCO)

Par :

NGUETOUM BERTIN

Maître en sciences de gestion Option : Management

Sous la direction de :

Dr FOZING INNOCENT Chargé de cours à l'ENS

 
 
 
 
 

Année académique : 2009 2010

 
 
 
 
 
 
 
 

TABLE DES MATIERES

DEDICACE vi

REMERCIEMENTS ..vii

RESUME ...viii

ABSTRACT .x

LISTE DES TABLEAUX .xii

LISTE DES ABREVIATIONS

INTRODUCTION GENERALE

.xv

.1

PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE

..3

CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE DE L'ETUDE

...5

I-1. FORMULATION ET POSITION DU PROBLEME

5

I-2. OBJECTIFS DE L'ETUDE

7

I-2-1. Objectif général

..7

I-2-2. Objectifs spécifiques

..8

I-3. INTERETS DE L'ETUDE

8

I-3-1. Intérêt théorique

.8

I-3-2. Intérêt pratique

9

I-4. DELIMITATION DE L'ETUDE

.....9

I-4-1. Délimitation conceptuelle

..9

I-4-2. Délimitation géographique

9

CHAPITRE II : INSERTION THEORIQUE DU SUJET

.11

II-1. DEFINITION DES CONCEPTS

...11

II-1-1. Facteurs

11

II-1-2. Socioéconomique

11

II-1-2-1. Social

12

II-1-2-2. Economique

13

II-1-3. Aspiration professionnelle

..13

II-1-4. Ambition

15

II-1-5. Etudiant

15

II-2. REVUE DE LA LITTERATURE

16

II-2-1. Influence de facteurs économiques dans l'établissement des aspirations

professionnelles. .16

II-2-1-1. Dépenses de formation et aspiration professionnelle. 16

II-2-1-2. Salaire et aspiration professionnelle ...18

II-2-2. Influence des facteurs sociaux dans l'établissement des aspirations

Professionnelles. 20

II-2-2-1. Age et ambition professionnelle ..21

II-2-2-2. Niveau d'étude et aspiration professionnelle 22

II-2-2-3. Classe sociale 24

II-2-2-3-1. Le processus de socialisation : un concept essentiel vis à vis de la

question de l'accès à l'emploi des jeunes diplômés ..25

II-2-2-3-2. Historique de la notion de classe sociale .27

ii

II-2-2-3-3. Catégorie socioprofessionnelle et aspiration professionnelle 30

iii

II-3. LES THEORIES EXPLICATIVES DU SUJET

II-3-1. Théorie de la genèse des aspirations professionnelles

II-3-1-1. La circonscription du projet professionnel selon le modèle de

33

33

Gottfredson.

.36

II-3-1-2. Le compromis

.37

II-3-2. Les théories des représentations sociales.

..37

II-3-2-1. Représentation sociale et catégorisation des professions

38

II-3-3. Rapport entre aspiration et motivation

.39

II-3-4. La théorie des besoins en rapport avec l'aspiration professionnelle. .....40

II-4. FORMULATION DES HYPOTHESES

42

II-4-1. Hypothèse générale

.42

II-4-2. Hypothèses de recherche (HR)

42

II-4-3. Tableau récapitulatif des hypothèses et des variables

.43

DEUXIEME PARTIE : CADRE METHODOLOGIQUE

....45

CHAPITRE III : COLLECTE DES DONNEES SUR LE TERRAIN-

.47

III.1. LE TYPE DE RECHERCHE

47

III.2. POPULATION DE L'ETUDE

..47

III.2.1. Présentation des locaux : repères historiques

.48

III.2.2. Présentation de l'université de Yaoundé I

..48

.III.3.POPULATION PARENTE

49

III-4. LA PRE-ENQUETE

.50

III-5. LA CONSTITUTION DE L'ECHANTILLON

51

iv

III-6. L'INSTRUMENT DE RECHERCHE

 

.53

III-6-1. Description du questionnaire

53

III-6-2. La passation du questionnaire

54

III-7. METHODE DE TRAITEMENT ET D'ANALYSE DES DONNEES ...55

III-7-1. Instruments de statistique descriptive

55

III-7-2. Instruments de statistique inférentielle

.56

III-7-2-1.conditions d'application du khi- deux

56

III-7-2-2. Vérification des hypothèses à partir du khi- deux

.58

TROISIEME PARTIE : CADRE OPERATOIRE

59

CHAPITRE IV : PRESENTATION DES RESULTATS

61

IV-1. RESULTATS DE L'ETUDE DOCUMENTAIRE

.61

IV-2. RESULTATS DU QUESTIONNAIRE

63

 

CHAPITRE V : INTERPRETATION DES RESULTATS ET

 

RECOMMANDATIONS

..86

V-1. VERIFICATION DES HYPOTHESES DE RECHERCHE

.86

V-1-1. Vérification de l'hypothèse de recherche no1 (HR1)

88

V-1-2. Vérification de l'hypothèse de recherche n°2 (HR2)

91

V-1-3. Vérification de l'hypothèse de recherche n°3 (HR3).

...95

V-1-4. Vérification de l'hypothèse de recherche n°4 (HR4).

99

V-1-5. Vérification de l'hypothèse de recherche n° 5 (HR5).

.102

 

V-2. INTERPRETATION DES RESULTATS

108

 

V-2-1. Relation entre l'âge et l'aspiration professionnelle.

108

V-2-2. Relation entre le niveau d'étude et l'aspiration professionnelle.

109

v

V-2-3. Relation entre la catégorie socioprofessionnelle des parents et l'aspiration

professionnelle.

111

V-2-4. Relation entre dépenses consacrées à la formation et l'aspiration

 

professionnelle.

112

V-2-5. Relation entre salaire souhaité et aspiration professionnelle.

..113

V-3. LIMITES DE L'ETUDE

.114

V-3-1. Limite thématique.

..114

V-3-2. Limite spatio-temporelle et conjoncturelle.

.114

V-4. RECOMMANDATIONS ET SUGGESTIONS

..115

CONCLUSION GENERALE

....117

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

119

ANNEXES

..123

DEDICACE

vi

A

Mes parents pour les sacrifices consentis pour ma socialisation ;

A vous mes tuteurs.

vii

REMERCIEMENTS

Nous tenons à adresser nos sincères remerciements à toutes les personnes qui nous ont aidés à réaliser ce travail. Nous remercions particulièrement :

· Le Dr FOZING Innocent, qui a gracieusement accepté de diriger ce travail, et surtout pour sa rigueur scientifique, sa disponibilité, les conseils prodigués tout au long de cette étude, sa promptitude à répondre à nos sollicitations ;

· Tous les enseignants du département des sciences de l'éducation, en l'occurrence ceux chargés de la formation des conseillers d'orientation scolaire, universitaire et professionnelle ;

· Tous mes camarades conseillers d'orientation pour leur dynamisme et leur esprit d'équipe ;

· M. Ndop Moise, chef service de l'orientation et de la carte scolaire à la délégation départementale de la Mifi, qui nous a permis de consulter quelques rapports ;

· Tous les étudiants de la filière sociologie de l'université de Yaoundé I rencontrés dans le cadre de cette enquête sur le terrain et qui ont bien répondu aux questions et nous ont fourni des informations ;

· Tous mes frères et soeurs et proches en l'occurrence : Maman Manépie Marguerite, le Pr Nola Moise, M. Tikeng M, Mme Nguemfouo H, Mme Silvie Hortense Nola. Tsapi Arno, P. Fokou, Mankos, pour leur soutien moral ;

· A tous mes camarades du groupe de recherche du champ de l'orientation initié par le Pr Pierre Fonkoua, chef de département des sciences de l'éducation, pour leur dynamisme.

viii

RESUME

Cette étude a porté sur « Facteurs socioéconomiques et aspirations professionnelles des jeunes camerounais : étude menée auprès des étudiants de sociologie de l'université de Yaoundé I ». Elle vise à mettre en relation les déterminants sociaux et économiques susceptibles d'agir sur les choix et niveaux professionnels souhaités par l'étudiant. Cette problématique part du fait que le jeune en milieu universitaire est un être social qui évolue en fonction d'un certains nombre de déterminants qui émanent de son environnement immédiat. La question centrale consiste à savoir si les facteurs socioéconomiques influencent significativement l'aspiration professionnelle d'un jeune en général et d'un étudiant en particulier ? L'hypothèse générale est la suivante : les facteurs socioéconomiques influencent significativement l'aspiration professionnelle des étudiants de sociologie de l'université de Yaoundé I. Celle-ci a donné lieu à cinq hypothèses de recherche :

? HR1 : l'âge de l'étudiant en sociologie influence son aspiration professionnelle ;

? HR2 : le niveau d'étude de l'étudiant en sociologie influence son aspiration professionnelle ;

? HR3 : la catégorie socioprofessionnelle des parents influence

l'aspiration professionnelle de l'étudiant en sociologie ;

? HR4 : les dépenses consacrées à la formation de l'étudiant en sociologie influencent son aspiration professionnelle ;

? HR5 : le salaire recherché par l'étudiant en sociologie influence son aspiration professionnelle.

Une collecte des données a été faite auprès de 325 étudiants de la section sociologie, inscrits en cycle de Licence (niveau I, II et III) au département de sociologie-anthropologie de l'université de Yaoundé I. Un taux de sondage de

ix

20,47% a été obtenu. Les hypothèses ont été vérifiées à l'aide du test statistique Khi-deux(X2).

Toutes les hypothèses de recherche ont été confirmées. Ainsi les facteurs sociaux d'une part, et économiques d'autre part, influencent l'étudiant dans son aspiration professionnelle.

Les recommandations suivantes ont été formulées: a)-les conseillers d'orientation doivent informer les apprenants sur les filières d'études et les débouchés ; b)-les étudiants doivent saisir les opportunités d'emploi existantes; c)-les parents doivent se rapprocher du conseiller d'orientation professionnelle pour s'informer; et d)-l'institution universitaire doit faciliter l'accès des stages en entreprise aux étudiants.

x

ABSTRACT

This study focused on «socioeconomics factors and the professional aspirations of young Cameroonians: study realized beside sociology students of university of Yaoundé I». This study aims to put in relation the social and economic determinants that are susceptible to act on the student's professional choices and levels desired by the student. This problem starts from the fact that the youth in the university milieu is a social human being who evolves according to a certain number of determinants that emanate from its immediate environment. The central question is whether socioeconomic factors significantly influence the professional aspiration of a youth in general and a student in particular. The general hypothesis is: The socioeconomics factors significantly influence the professional aspiration of sociology's students of university of Yaoundé I. This has resulted in five research hypothesis as follows:

? HR1: Age of the sociology's student influence his professional aspiration;

? HR2: The level of survey of sociology's student influences his professional aspiration;

? HR3: The socio-professional category of the parents influences the professional aspiration of sociology's student;

? HR4: The expenditures consecrated to the sociology's student training influence his professional aspiration;

? HR5: The salary sought-after by the sociology's student influences his professional aspiration.

A data collection was conducted among 325 students of the sociology section, enrolled in the Degree cycle (level I, II and III), Department of Sociology-Anthropology at the University of Yaoundé I. A sampling rate of 20.47% was obtained. The hypotheses were tested using the statistical Chi-

xi

square test.

All research hypotheses were confirmed. Thus the social factors on the one hand, economics of other; affect the student in his professional aspiration. The following recommendations were made: a)-guidance counselors should advise students on study programs and opportunities; b)-Students must grasp the existing employment opportunities c)- the parents must closer to the career counselor to learn, and d)- the academic institution should facilitate access to work placements to students.

xii

LISTE DES TABLEAUX

N° Titre pages

Tableau n°1 : Récapitulatif des hypothèses et des variables .44
Tableau no 2 : Répartition de la population d'étude par niveau d'étude

et par sexe. 50
Tableau n°3 : Répartition de l'échantillon par niveau d'étude et par sexe. .....52

Tableau n°4: Répartition de l'échantillon par tranche d'âge 63
Tableau n°5 : Répartition de l'échantillon en fonction de l'exercice d'une

activité parallèle aux études. 63
Tableau n°6 : Répartition des étudiants exerçant une activité parallèle en

fonction de l'activité parallèle exercée. 64
Tableau n°7 : Répartition des étudiants exerçant une activité parallèle selon que l'activité parallèle a été commencée avant l'inscription à

l'université. ..65
Tableau n°8 : Répartition des étudiants exerçant une activité parallèle en fonction des raisons explicatives de l'exercice d'une activité

parallèle aux études. 66
Tableau n°9 : Répartition des étudiants exerçant une activité parallèle en

fonction des déterminants de l'accès à un emploi. ..67
Tableau n°10 : Répartition de l'échantillon en fonction de ce qui leur a aidé à

choisir la filière d'étude. ..68
Tableau n°11 : Répartition de l'échantillon en fonction des déterminants du

choix de la filière ..69
Tableau n°12 : Répartition de l'échantillon en fonction du niveau d'étude

souhaité .70
Tableau n°13 : Répartition de l'échantillon en fonction de l'activité

professionnelle du père. .71

xiii

Tableau n°14 : Répartition de l'échantillon en fonction de la profession de la

mère . .72
Tableau n°15 : Répartition de l'échantillon en fonction du niveau d'étude du

père .73
Tableau n°16 : Répartition de l'échantillon en fonction du niveau d'étude de la

mère. ..74
Tableau n°17 : Répartition de l'échantillon en fonction du niveau de dépenses

de formation atteint. 75
Tableau n°18: Répartition de l'échantillon en fonction du niveau de salaire

souhaité. 76
Tableau n°19 : Répartition de l'échantillon en fonction de la première

profession souhaitée. 76
Tableau n°20: Répartition de l'échantillon en fonction de la seconde profession

souhaitée. .78
Tableau n°21 : Répartition de l'échantillon en fonction de la troisième

profession souhaitée 80
Tableau n°22: Répartition de l'échantillon en fonction du niveau de profession

souhaité. 81
Tableau n°23 : Répartition de l'échantillon en fonction de l'opinion selon

laquelle ils opéreraient le même choix si la question leur

était posée il y a trois(3) ans 82
Tableau n° 24 : Répartition de l'échantillon en fonction de l'opinion selon laquelle ils opéreraient le même choix si la question leur était

posée il ya deux (2) ans. ..82
Tableau n°25 : Répartition de l'échantillon en fonction de l'opinion selon laquelle ils opéreraient le même choix si la question leur était

posée il ya un (1) an. 83
Tableau n°26 : Répartition de l'échantillon en fonction de l'opinion sur la

raison explicative des variations du choix. .84

xiv

Tableau n°27 : Tableau de contingence de la relation entre tranche d'âge et le

fait que la question leur était posée il y a trois (3) ans .89

Tableau n°28 : Tableau de calcul du test 1 ..90

Tableau n°29: Tableau de contingence de la relation entre le niveau d'étude

souhaité et le niveau de profession souhaité. 92

Tableau n°30 : Tableau de calcul du test 2 ..93

Tableau n°31 : Tableau de contingence de la relation entre l'activité professionnelle du père et le niveau de profession souhaité ...96

Tableau n°32 : Tableau de calcul du test 3. .97
Tableau n°33 : Tableau de contingence de la relation entre le niveau de

dépenses atteint et le niveau de profession souhaité. 100

Tableau n°34: Tableau de calcul du test 4. 101

Tableau n° 35 :Tableau de contingence de la relation entre le niveau de salaire

souhaité et le niveau de profession souhaité. .103

Tableau n°36: Tableau de calcul du test 5. 104

Tableau n°37 : Tableau récapitulatif des Tests. .106

xv

LISTE DES ABREVIATIONS

BAC : Baccalauréat

BEP : Brevet d'Etude Professionnelle

BEPC : Brevet d'Etude du Premier Cycle

BTS : Brevet de Technicien Supérieur

CAP : Certificat d'Aptitude Professionnelle

CEP : Certificat d'Etude Primaire

CEPE : Certificat d'Etude Primaire et Elémentaire

C : Colonne

CC : Coefficient de Contingence

CC max : Coefficient de Contingence maximal

Ddl : Degré de liberté

DEA : Diplôme d'Etude Approfondie

DEUG : Diplôme d'Etude Universitaire Générale

DUT : Diplôme Universitaire de Technologie

ENS : Ecole Normale Supérieure

ENSP : Ecole Nationale Supérieure Polytechnique

Eo : Effectif observé

Et : Effectif théorique

FALSH : Faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines

xvi

FMSB : Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales

FS : Faculté des Sciences

Ha : Hypothèse alternative

Ho : Hypothèse nulle

HRi : Hypothèse de Recherche i

LMD : Licence, Master, Doctorat

L : ligne

ONG : Organisation non gouvernementale

PUF : Presses Universitaire de France

PUCAC : presses universitaire catholique d'Afrique Centrale

Qi : Question numéro i

Tli : total ligne i

Tcj : total colonne j

TG : total général

VD : variable dépendante

VI : variable indépendante

á : alpha (seuil de signification du test)

÷2 : khi- deux

? : somme de

ni : effectif i

% : pourcentage

xvii

< : Inférieur >: Supérieur = : égal

1

INTRODUCTION GENERALE

Le travail est ce qui permet en milieu social à l'homme de garantir sa survie. L'étendue et la diversité du travail humain amène l'homme pour des raisons d'efficacité et de complémentarité à opter pour une division du travail à telle enseigne que chaque individu ne s'occupe que d'une partie du travail donné. Cette division du travail, sous l'influence de l'urbanisation et de la mécanisation de la société, a donné naissance aux corps de métiers, puis aux professions. L'existence d'une diversité de professions et l'incapacité pour un seul homme de les assumer toutes conduisent à faire un choix. Ce choix pour qu'il soit effectif, ne devrait subir aucune influence. Il devrait être soutenu par des raisons motivationnelles et rationnelles qui tiennent en compte le double souci de correctement faire le travail qu'on a choisi et de se rendre utile à soi-même et à la collectivité. En effet, le choix professionnel intervient dans la vie de l'individu comme une décision fondamentale dont il est amené à prendre, décision qui l'engage et l'influence parfois d'une manière significative.

Il apparaît dès lors que le choix professionnel n'est pas un évènement ordinaire, mais il est un événement par excellence qui génère d'autres évènements. Pascal cité par Ongomes Nelem (2005 :2), déclare que « la chose la plus importante à toute la vie c'est le choix d'un métier ». En effet, du revenu procuré par le travail dépend de la survie de toute la famille, raison pour laquelle un choix devrait s'opérer d'une manière minutieuse et judicieuse.

De nos jours, la profession est mise en relief comme facteur identitaire et de valorisation de soi. L'identification était autrefois faite par filiation. Nous considérons que l'individu qui s'oriente vers un corps de profession, quelles qu'en soient les circonstances qui ont déterminé cette orientation a d'une façon ou d'une autre opéré un choix dans la mesure où c'est partant d'une gamme de professions qu'il s'est orienté vers une seule.

Le choix professionnel n'apparaît pas comme un acte gratuit qui dépend du libre arbitre de l'individu, mais il est un acte par excellence lourdement et

2

diversement chargé d'influences extérieures de toutes sortes. S'il ressort que l'aspiration professionnelle n'est pas un acte fortuit, il est utile de dresser un répertoire assez exhaustif des facteurs déterminants ce choix. Parmi les facteurs qui peuvent influencer l'aspiration professionnelle, on pourrait citer les goûts individuels, les aptitudes, les conseils des conseillers d'orientation et des enseignants, ceux des parents, la marche de l'individu vers l'adultisme à travers l'évolution de son âge, le contexte socioéconomique, le contexte socioculturel, les influences interrelationnelles. Nous allons pour notre étude nous pencher sur le contexte socioéconomique, d'où le thème de l'étude suivant : « facteurs socioéconomiques et aspirations professionnelles des jeunes camerounais : étude menée auprès des étudiants de sociologie de l'université de Yaoundé I ». De ce qui précède nous nous sommes posés la question de savoir : les facteurs socioéconomiques influencent-ils significativement l'aspiration professionnelle d'un jeune en général et d'un étudiant en particulier ? C'est cette question centrale qui va orienter notre recherche.

Notre investigation qui sera développée sur la base de la consultation documentaire et d'enquête auprès des intéressés et des personnes ressources s'articulera autour de trois parties :

? La première partie est purement théorique et est consacrée à la problématique et à l'insertion théorique du sujet ;

? La deuxième partie présente le cadre méthodologique de l'étude ;

? La troisième partie consacrée au cadre opératoire est réservée à la présentation des résultats, leur interprétation et aux recommandations et suggestions.

PREMIERE PARTIE :

CADRE THEORIQUE

3

4

Dans cette partie, il s'agit de présenter le sujet de l'étude. Cette présentation s'articule autour de deux chapitres : la problématique de l'étude, la revue de la littérature et l'insertion théorique du sujet.

5

CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE DE L'ETUDE

La problématique est la traduction en langage scientifique du problème de recherche. Pour Beau (2003), la problématique c'est l'ensemble construit autour d'une question principale, des hypothèses de recherche et des lignes d'analyse qui permettent de traiter le sujet choisi. Dans ce chapitre, nous parlerons de la formulation et de la position du problème, des objectifs de l'étude, des intérêts de l'étude et enfin de la délimitation de l'étude.

I-1. FORMULATION ET POSITION DU PROBLEME

La société camerounaise est aujourd'hui marquée par une situation de crise de l'emploi. Fohapa (2006 :116) estime que « la pression à l'embauche dans les entreprises du secteur privé qui est le rapport entre la demande d'embauche en provenance majoritaire des universités d'Etat et le recrutement effectif est élevée, traduisant une hyper sélectivité au niveau des entreprises ». Les jeunes éprouvent ainsi d'énormes difficultés à intégrer le monde professionnel. L'Etat camerounais dans l'impossibilité d'absorber la main d'oeuvre massive en provenance de ses universités laisse les jeunes en général et les étudiants en particulier perplexes quant à la direction à prendre. La plupart de ces derniers aspirent à un emploi public, qu'ils jugent stable et plus rassurant. Pour Gottfredson (1996), « à l'école, un adolescent apprend à déterminer la limite supérieure des positions sociales qu'il peut espérer atteindre ».

On note au sein des institutions universitaires en général la présence d'étudiants qui malgré leur âge et leur niveau d'études ne sont pas libres dans leur choix professionnel futur ; beaucoup d'étudiants attestent subir des influences en provenance majoritaire de leur famille, des plans qu'ils se forgent eux mêmes concernant leur avenir. Les étudiants de sociologie qui semblent avoir peu d'opportunités sur le marché de l'emploi camerounais, étant donné que les entreprises pour la plupart ne préfèrent que des personnes ayant reçues des compétences pratiques dans leur domaine d'activités, sont victimes de nombreuses influences dans

6

leur représentation du futur en provenance des familles, principaux acteurs du financement de l'éducation, du milieu social d'appartenance, et de l'étudiant lui même à travers son âge, son niveau d'études, et de la rémunération future souhaitée. Or l'individu en tant que être libre et raisonnable, devrait se sentir libre dans ses choix professionnels, dans le choix du niveau de profession à atteindre dans sa vie professionnelle future. Dès lors la question centrale autour de laquelle tourne cette étude est la suivante : les facteurs socioéconomiques influencent-ils significativement l'aspiration professionnelle d'un jeune en général et d'un étudiant en particulier ?

L'étudiant, selon que son âge est relativement avancé subit une pression non seulement de la part de ses parents qui souhaitent à tout prix le voir intégrer un corps de métier, mais aussi de lui même qui éprouve le besoin de se réaliser et mener une vie agréable. Son âge peut également l'amener à opter pour un niveau professionnel relativement élevé ou bas. Ainsi, on se demande : l'étudiant de faculté dans sa représentation du futur est-il influencé par son âge ?

Le jeune étudiant, quand il passe d'un niveau d'étude à l'autre a tendance à se faire des représentations supérieures à celles du niveau précédent ; son degré d'aspiration professionnelle semble augmenter. Ainsi, on se pose la question de savoir : le niveau d'étude de l'étudiant influence-t-il son aspiration professionnelle ?

Pour Boltanski cité par Mariet (1981 :41), aux enfants des classes moyennes, « les pressions s'exercent le plus fortement et le plus précocement sur l'enfant pour faire de lui un être consciencieux, ordonné, et responsable ». Le milieu social d'un individu et même son origine sociale révèle un style de vie particulier que l'enfant aimerait sauvegarder, de même qu'il cherchera à s'identifier à ses parents. Dès lors on se demande : la catégorie socioprofessionnelle des parents influence-t-elle l'aspiration professionnelle de l'étudiant ?

7

Les familles consacrent la majeure partie de leur revenu pour financer les études de leurs enfants. Ces dépenses sont réparties en dépenses nutritionnelles, académiques, logement de l'étudiant, sanitaires, déplacements etc.... On comprend alors pourquoi les parents à un moment donné attendent d'être substitués par leurs enfants dans ces charges une fois que ces derniers arrivent à la fin de leurs études et ceci surtout parce que les parents pour la plupart se forgent l'idée selon laquelle les études supérieures réussies donnent accès automatiquement à un emploi considérable. L'étudiant dans l'ambition de satisfaire les exigences de sa famille et surtout les dépenses d'éducation des générations futures discrimine dans ses choix professionnels. Ainsi on se demande : les dépenses consacrées à la formation de l'étudiant influencent-elles son aspiration professionnelle ?

L'étudiant en quelques sortes se doit de réussir dans sa vie professionnelle future pour ne pas décevoir les espérances de sa famille, afin que la participation financière de la famille à ses études ne soit pas sans résultat. Il aspire de ce fait à une rémunération, voire à des conditions de travail et de prestige, à un salaire suffisamment élevé. Dans cette perspective, les étudiants ont tendance à se représenter un emploi futur élevé. Dès lors on se demande : le salaire recherché par l'étudiant dans son emploi futur influence-t-il son aspiration professionnelle ?

I-2. OBJECTIFS DE L'ETUDE

Selon le dictionnaire Larousse (1978 :434), l'objectif est le but à atteindre. Nous distinguerons pour cette étude l'objectif général des objectifs spécifiques.

I-2-1. Objectif général

L'étude voudrait rechercher si les facteurs sociaux d'une part et ceux économiques d'autre part influencent l'étudiant dans son aspiration professionnelle.

8

I-2-2. Objectifs spécifiques

? vérifier si l'âge est un facteur important et est pris en considération dans l'établissement du projet professionnel par ceux qui aspirent au monde de l'emploi ;

? mesurer si le niveau d'étude de l'étudiant peut influencer son aspiration professionnelle ;

? évaluer si la catégorie socioprofessionnelle des parents de l'étudiant peut avoir une influence sur son aspiration professionnelle ;

? vérifier si les dépenses consacrées à la formation de l'étudiant peuvent influencer son aspiration professionnelle ;

? mesurer si la recherche d'un salaire relativement élevé peut influencer l'aspiration professionnelle de l'étudiant.

I-3. INTERETS DE L'ETUDE

Cette étude présente un intérêt certain dans la mesure où le problème de l'insertion sociale et de l'aspiration professionnelle en particulier se pose avec intensité chez les étudiants de nos universités d'enseignement général et chez les étudiants de sociologie en particulier. Cependant, une mauvaise orientation professionnelle peut avoir des conséquences très graves sur l'individu lui même et sur la nation toute entière. Les résultats de cette étude pourront permettre au conseiller d'orientation en particulier et à la communauté éducative toute entière de canaliser les énergies en mettant à la disposition du jeune étudiant les informations nécessaires et suffisantes pour opérer son choix professionnel futur et mieux formuler son aspiration professionnelle.

I-3-1. Intérêt théorique

Sur le plan théorique, le conseiller d'orientation devrait connaître et comprendre les motivations d'un individu à choisir une profession et de rejeter une autre. Toutefois cette étude lui permettra de comprendre qu'une fois qu'il ait maîtrisé

9

les tournures du monde socioéconomiques, il a la capacité de venir en aide aux jeunes quant à leur insertion future dans le monde professionnel.

I-3-2. Intérêt pratique

Le rôle du conseiller d'orientation étant d'informer ses publics cibles en allant à la source collecter l'information utile pour ces derniers et de la mettre à leur disposition, de guider en indiquant les chemins possibles, d'aider et d'accompagner les élèves et étudiants à faire des choix réalistes, il s'avère important pour ce dernier de connaître les rigueurs et les exigences du marché de l'emploi. Ainsi, l'étudiant de toute couche sociale, de tout niveau d'étude, d'âge et de sexe pourra hériter des mêmes avantages en matière d'informations sur le marché de l'emploi et réaliser ainsi le principe de l'égalité des chances pour tous sur le marché du travail ; le conseiller d'orientation devra sensibiliser les familles des étudiants pour leur amener à une prise de conscience nette des réalités du monde de l'emploi afin qu'elles se débarrassent des images stéréotypées qu'elles se font et qui les poussent à exercer des pressions sur l'étudiant en lui dictant ce qu'on attend de lui.

Les résultats de cette étude pourront servir de base pour les futurs chercheurs. I-4. DELIMITATION DE L'ETUDE

Cette délimitation a lieu au plan conceptuel et géographique

I-4-1. Délimitation conceptuelle

La thématique du choix professionnel étant vaste, nous limiterons notre investigation sur l'influence notable qu'exercent les facteurs sociaux et économiques sur l'individu et sur ses aspirations quant à la perspective d'une insertion sociale et professionnelle.

I-4-2. Délimitation géographique

L'orientation étant scolaire, universitaire et professionnelle, cette étude s'intéresse à l'orientation universitaire. Nous optons dans cette étude travailler avec

10

les étudiants de l'université de Yaoundé I. cette dernière est constituée de plusieurs établissements et filières. Nous envisageons travailler avec les étudiants de la faculté des arts, lettres et sciences humaines en ciblant de façon particulière dans la filière sociologie les étudiants des niveaux un (I), deux (II) et trois (III).

Conclusion

Ce chapitre nous a permis de formuler et de positionner le problème de recherche, de dégager les objectifs de l'étude, ses intérêts et de délimiter l'étude au plan conceptuel et géographique. Le prochain chapitre vise l'insertion théorique du sujet.

11

CHAPITRE II : INSERTION THEORIQUE DU SUJET

Pour entreprendre la résolution d'un problème, on examine au préalable un certain nombre de travaux qui ont été réalisé concernant le sujet et on l'intègre dans un système de croyance, d'interprétation ou de théorisation. L'insertion théorique du sujet vise donc à faire le point sur ce qui a été dit à propos du sujet que nous voulons traiter. Pour arriver à cette fin, nous commencerons par définir les concepts majeurs qui constituent le thème de recherche.

II-1. DEFINITION DES CONCEPTS

Définir un concept revient à donner son sens premier et ensuite le sens que nous utiliserons dans le cadre de notre étude.

II-1-1. Facteurs

Selon le dictionnaire encyclopédique de la langue française (1997), le concept de facteur est un élément qui concoure à la réalisation d'un processus.

Selon le dictionnaire universel (2002 :466), un facteur est un élément qui conditionne un résultat. Pour cette étude, la notion de facteur est synonyme à celle de condition ou encore de donnée pouvant provoquer, induire, contribuer ou influencer l'aspiration professionnelle du jeune étudiant.

II-1-2. Socioéconomique

Le terme socioéconomique est une expression composée de deux termes qui nécessitent une définition des mots de façon séparée pour favoriser la bonne compréhension. Toutefois pour Blouin et al (1997), « le facteur socioéconomique est un facteur de risque émanant de l'organisation sociale qui affecte négativement la position socioéconomique d'une personne (manque d'emploi) et qui peut causer une maladie ou un traumatisme »

12

II-1-2-1. Social

Le qualificatif « social » renvoie à ce qui est à la société. Le dictionnaire encyclopédique (1997) dit du social qu'il est ce qui se rapporte à la société, aux personnes qui la constituent. Lafon (1991), estime que « le social est ce qui appartient à la société ou qui concerne la société en tant que telle, c'est à dire les phénomènes et les relations qui la constituent ».

La société est un ensemble stable et structuré des personnes ou d'animaux de même espèce entretenant entre eux des relations réciproques. La société qui préexiste aux individus regorge des forces pour réaliser dans les meilleures conditions, le projet implicite de chacun qui est d'y vivre en sécurité et d'y trouver la satisfaction de ses besoins fondamentaux. Elle implique donc une coordination des efforts individuels, des règles et des lois qui ordonnent les relations entre les personnes en leur assignant des fonctions, des rôles et des statuts.

L'apprentissage de la vie en communauté, se fait d'abord dans la famille bientôt relayée par toute les institutions sociales qui concourent à l'éducation à savoir l'école, l'église, les groupements professionnels, les loisirs et c. La société a aussi ceci de particulier qu'elle se subdivise en classes sociales. Ces classes qui constituent l'origine sociale de l'individu influencent considérablement sa manière de penser, d'agir et de sentir car les symboles et les signes qu'échangent les individus sont divergents d'une strate sociale à l'autre. Toutefois la classe sociale est déterminée par le niveau d'étude et la catégorie sociale qu'occupent les parents d'une personne.

Dans cette étude le terme social fera référence aux facteurs qui sont attribués à la société et qui d `une manière ou d'une autre conditionnent le rôle professionnel d'une personne en général et d'un étudiant en particulier ainsi que son insertion dans la société. Il est ici particulièrement question de l'origine socioprofessionnelle des parents de l'étudiant, de son niveau d'étude en relation avec l'aspiration professionnelle qu'il se représente.

13

II-1-2-2. Economique

Selon le dictionnaire Petit Larousse (2008 :348), le terme économique est un objectif renvoyant à tout ce qui est relatif à l'économie. L'économie étant l'art de réduire les dépenses dans la gestion de ses biens, de ses revenus. L'économie comme science a pour but la production des biens et services utiles en vue de satisfaire les besoins individuels et collectifs afin de promouvoir le bien être. Cette science étudie et cherche à connaître les mécanismes de l'économie. Selon le dictionnaire encyclopédique Larousse, l'économie est la qualité qui consiste à réduire les dépenses, à les régler avec rigueur. Toutefois, l'économie comme science a pour but l'étude des mécanismes de la vie économique. Le terme science économique tend à supplanter celui jadis exclusivement utilisé « d'économie politique » employé par Montchrestien dès 1615 dans son traité d'économie politique. Dès l'origine, la science économique a fait l'objet de deux conceptions différentes : pour les uns, il s'agissait d'une science normative tendant à définir quelles devraient être les mesures à prendre pour obtenir un bon fonctionnement de l'économie. Pour Adam Smith et Jean Baptiste Say, la science économique cherche essentiellement à éclairer les mécanismes de la formation des richesses et s'en tient strictement à cet objectif. Léon Walras lui, répartit son domaine en économie pure pour expliquer le système des échanges et les mécanismes de la détermination des prix dans un régime de libre concurrence et en économie appliquée, qui procédant d'une recherche historique et inductive formule des lois à partir des observations.

Dans cette étude, quand nous parlerons des facteurs économiques, il s'agira essentiellement du revenu des parents, des dépenses consacrées par les parents aux études de leurs enfants, du salaire que les étudiants pour des raisons variées aimeraient avoir dans leur future vie professionnelle.

II-1-3. Aspiration professionnelle

Cette notion d'aspiration a été introduite par Hoppe et Lewin en 1930 et désigne le niveau de réussite qu'un sujet se propose d'atteindre dans une tâche qui en

14

admet plusieurs. Lafon (1991) dit de l'aspiration professionnelle qu'elle est l'ensemble des tendances qui poussent un homme vers un idéal. L'aspiration est aussi l'action de porter ses désirs vers l'idéal, le désir étant la prise de conscience d'une tendance particulière vers un objet connu, vers ce que l'on aimerait posséder, faire ou être.

On parle d'aspiration dans une action quand l'aboutissement de celle-ci implique pour un individu la réalisation de ses capacités. Le niveau d'aspiration est d'importance capitale dans le comportement des êtres humains car il influence d'une façon plus ou moins claire la recherche de la plupart de leurs objectifs. Fonction à la fois des facteurs individuels et des facteurs sociaux, le niveau d'aspiration nécessite une certaine connaissance de soi, de sa valeur propre, de ses aptitudes, de ses limites et le désir d'accéder à un statut déterminé.

Toutefois pour certains auteurs, on ne peut définir l'aspiration qu'à travers les indicateurs. Selon Bisseret cité par Ongomes (2005 :19), les projets scolaires et professionnels formulés par l'étudiant peuvent être considérés comme des indicateurs de son niveau d'ambition ou d'aspiration.

Dans le même champ, Huteau (1976 :37) note que les choix professionnels des sujets définissent leurs aspirations. Certains auteurs définissent l'aspiration en termes de distance, de décalage, ou de comparaison entre deux états ou entre deux représentations.

Pour Fraise (1957 :49), le niveau d'aspiration est le résultat escompté par une personne avant l'exécution d'une tâche. Il dépend de l'expérience que l'individu a de ses possibilités.

Nuttin (1980 :104) établit pour sa part une similitude entre l'aspiration, le plan et le projet à réaliser. Pour ce dernier, l'aspiration est la distance entre deux représentations : l'image de soi dans le monde anticipé et l'image de soi dans le monde présent ; c'est en fait le « percept » et le « projet ».

15

Atkinson (1964 :126), accorde une importance particulière à l'aspiration ; le niveau d'aspiration englobe une sélection des buts différents par leur niveau de difficultés.

Dans le cadre de ce travail, le niveau d'aspiration est entendu comme l'écart qui existe entre le moi idéal et le moi réel. Le niveau d'aspiration n'est alors pas le type de profession à occuper, mais le niveau à atteindre dans une profession donnée, étant entendu que les professions sont hiérarchisées selon les niveaux de qualification jaugés selon les diplômes.

II-1-4. Ambition

Le dictionnaire Larousse définit cette notion comme étant « un désir immodéré de gloire, de fortune, d'honneur en général de ce qui est supérieur, qui élève socialement, intellectuellement. C'est un dessein, une convoitise ou une prétention ardente de posséder quelque chose ou de parvenir à le faire ».

Cette définition du terme ambition regroupe les notions de choix et d'orientation sélective du mouvement qui représente ce que veut l'individu. L'activité total du sujet est portée, canalisée vers sa réalisation. L'ambition est liée à la motivation, la personne ambitieuse n'agit pas, mais elle est agit par quelque chose. L'ambition est une agitation, un mouvement de l'âme, une excitation qui est celle d'une force interne qui pousse l'individu à l'action.

II-1-5. Etudiant

Le dictionnaire universel (2002 :451), définit l'étudiant comme celui ou celle qui suit les cours dans une université, dans une grande école. Etudier revient à l'application de l'esprit pour apprendre et assimiler ou approfondir certaines notions. L'étude est une activité intellectuelle en tant que effort particulier d'observation, d'analyse, de compréhension, de recherche.

Pour accéder à des études supérieures, le futur étudiant doit remplir certaines conditions. Le livret de l'étudiant (2004) indique que : « peuvent être admis à

16

s'inscrire à la faculté des arts, lettres et sciences humaines, les camerounais et étrangers qui en font la demande sans distinction d'âge, de sexe ou de religion ». Une telle admission est cependant soumise à l'étude d'un dossier comprenant plusieurs pièces à fournir.

Dans le cadre de ce travail, nous nous intéressons aux étudiants de la filière sociologie du premier cycle universitaire.

II-2. REVUE DE LA LITTERATURE

Elle retrace quelques écrits antérieurs sur le sujet que l'on veut traiter. Chindji kouleu (2003 :101) définit la revue de la littérature comme étant « l'ensemble des travaux faits autour du même thème ». C'est en quelque sorte un inventaire des travaux réalisés sur le thème. Elle est une pratique anglo-saxonne consistant à passer en revue la plupart des ouvrages ou documents qui traitent du thème afin de ressortir son originalité.

II-2-1. Influence de facteurs économiques dans l'établissement des aspirations professionnelles.

Il sera question ici notamment des dépenses éducationnelles et de la rémunération, notamment le salaire auquel aspire l'étudiant tout ceci en rapport avec l'aspiration professionnelle.

II-2-1-1. Dépenses de formation et aspiration professionnelle.

Nombre d'études portant sur le secteur de l'enseignement ont montré qu'une partie importante du financement direct des étudiants provenait de la famille.

Pour Winn (2005 :1), les parents sont sans conteste la ressource pour ceux et celles qui suivent les études postsecondaires. Les parents pour assurer le financement des études supérieures futures de leurs enfants constituent des épargnes et espèrent en retour tirer des études des avantages certains. Ces avantages attendus des études du jeune étudiant influenceront ses aspirations professionnelles.

17

Pour Corak (2003 :14), le statut socioéconomique, les attentes et les études des parents sont des facteurs qui influencent considérablement la décision d'un enfant de poursuivre les études postsecondaires. De tels facteurs peuvent agir sur la représentation du futur de l'enfant.

Selon winn (ibid:2), la structure du facteur onéreux des études postsecondaires semble indiquer que les parents qui sont enclins à penser que les études postsecondaires sont onéreuses et leur coûteraient beaucoup d'argent sont également enclins à penser que leurs enfants devront travailler dur et/ou faire une demande de prêt étudiant pour poursuivre leurs études au niveau postsecondaire. Ce facteur reflète également le point de vue selon lequel il est bon de faire les études supérieures, mais à condition que ce soit dans le bon domaine et que cela mène à un emploi payant et intéressant. Ceci n'est sûrement pas sans influence sur les aspirations professionnelles des jeunes qui s'engagent à faire des formations supplémentaires. Toutefois cet auteur montre que la préoccupation quant à la nature onéreuse des études postsecondaires est associée au statut socioéconomique. Plus on a des revenus faibles, plus on a tendance à percevoir les études supérieures comme quelque chose de coûteux ; et ceci peut aussi être lié au niveau d'éducation des parents.

winn (ibid :4), soulève le fait que les études supérieures regorgent des avantages intrinsèques et valent la peine d'être poursuivies en raison des contacts d'affaires et d'amitiés qui peuvent en découler et que les études sont une bonne chose en elle-même. Il ajoute que ceux qui jugent les études post-secondaires comme fondamentalement valables se fondent sur des raisons économiques, sociales et intrinsèques ; ces études ne sont valables dit-il que si l'enfant a des diplômes et l'intérêt pour être admis à un programme professionnel menant à un emploi payant.

Par ailleurs, la taille du financement à consacrer aux études supérieures est fonction du statut socioéconomique des parents. Plus le statut socioéconomique de la famille d'un enfant est élevé, plus il est probable que ce dernier fasse des études postsecondaires. Andres et al (1999 :49), démontrent que la majorité d'enfants issus

18

des classes moyennes et supérieures font des études universitaires de premier cycle, et poursuivent par des formations professionnelles de haut niveau. L'étudiant en prenant conscience des sacrifices que font ses parents pour satisfaire ses besoins de formation est influencé dans ses aspirations professionnelles.

winn (ibid : 10) indique que les parents qui reconnaissent être motivés par la rentabilité d'un diplôme sont spécialement enclins à accepter les arguments de valeurs contingentes pour les études par exemple qu'il ne vaut pas la peine de dépenser beaucoup en éducation officielle parce que l'expérience est le meilleur professeur et que les études ne valent la peine seulement que si l'enfant a de l'intérêt pour s `inscrire à un programme qui mène à un emploi lucratif. L'auteur ajoute que les parents qui accordent à leurs enfants de poursuivre les études supérieures sont motivés par la rentabilité car selon ces derniers, les aspirations de formation supérieures pour leurs enfants sont motivées par le fait qu'un diplôme est nécessaire pour avoir de l'avancement dans l'économie d'aujourd'hui ; ils reconnaissent implicitement qu'un diplôme offre tout un éventail d'avantages dont un bon revenu. Ces formulations des parents semblent influencer l'étudiant dans ses aspirations professionnelles, étant donné le contexte camerounais où le diplômes semble ne plus être absolument un vecteur d'emploi générateur de grands revenus immédiatement après l'intégration dans un corps de métiers.

II-2-1-2. Salaire et aspiration professionnelle

Le salaire représente la rémunération d'un travail payé par l'employeur à l'employer selon une certaine périodicité. Les jeunes ambitieux en général et les étudiants en particulier discriminent entre les professions, les métiers à choisir, les positions à occuper dans un corps de métiers donné parce qu'ils recherchent un niveau de rémunération qui puisse satisfaire leurs attentes et celle de leur entourage en général et de leur famille en particulier.

Selon Marcyan (2001 :105), pour beaucoup de familles modestes, le diplôme supérieur est synonyme d'emploi, mais pas seulement d'emplois importants,

19

d'emplois stables, d'emplois de dominant. L'emploi selon l'auteur au sens propre du terme traduit une activité rémunérée qui permet à l'acteur qui l'exerce de s'accomplir, de s'épanouir. Cette formulation pousse l'étudiant à rechercher autant que faire se peut un travail salarié.

Marcyan (ibid : 107) affirme que le sacrifice que peut représenter pour certaines familles le coût financier et affectif que d'avoir un enfant à la faculté provoque une motivation certaine à la réussite. L'enfant en quelque sorte se doit de réussir pour ne pas décevoir les espérances de sa famille, afin que la participation financière de la famille à ses études ne soit pas sans résultat. Les parents quant à eux attendent d'une certaine manière sans l'affirmer une réussite dans les études et dans la profession à exercer. Cette réussite correspond à la réussite qu'ils n'ont pas eue et à l'aboutissement de leur implication dans l'éducation de leurs enfants. De cette relation, l'étudiant en retire une source évidente de motivation, maillée d'une certaine pression qui s'impose à lui indirectement. Même si dans la plupart des cas les attentes émanant de la famille ne sont pas directement exprimées en ces mots, ceci reste implicite.

La réussite de l'étudiant est donc source de fierté pour lui même et pour sa famille. On retrouve ici d'après l'auteur, le désir de mobilité sociale qui s'exprime lorsque l'avenir professionnel fait question. Il ne faut pas passer son existence à l'exercice d'un métier difficile, aliénant et mal rémunéré ; ne pas se réveiller tous les matins en déplorant de se rendre à un travail outrageusement répétitif et sans intérêts. Ne pas entretenir un rapport au travail et à l'emploi qui fait défaut dans la vie de ses parents. Ce rapport déplorable pousse à la réussite dans les études et avive l'envie de réussite professionnelle.

Selon Marcyan (ibid : 108), l'orientation professionnelle s'articule autour d'un exercice permanant de répulsion envers certains rapports au travail et à l'emploi. Cette répulsion au regard des expériences personnelles rencontrées par l'étudiant au cours de sa vie, l'amène en même temps à préciser ses aspirations professionnelles et

20

sociales. Et il ajoute quelle que soit l'origine sociale des étudiants, tous ou presque aspirent plus ou moins à l'occupation d'un emploi de cadre, sinon d'un emploi très qualifié, à responsabilité et qui génère un intérêt personnel à l'exercice des tâches demandées.

Toutefois, la majorité des étudiants aspirent à un emploi salarié ; tous en font une préoccupation majeure à cette étape de la vie. Les dimensions financières, sociales et identitaires de l'emploi apparaissent de manière particulièrement récurrentes dans les propos des étudiants Marcyan ( ibid : 123).

Pour cet auteur, le travail reconnu socialement présente une source évidente de revenu, une obligation à des fins pécuniaires, le seul moyen aujourd'hui de subvenir à ses besoins. Bien plus encore et cela dans l'optique des projets de vie, des projets de famille, l'emploi bien rémunéré permet d'asseoir sa vie post-étude. C'est « l'emploi obligation » qui est ainsi mis en évidence. Dans l'optique d'un niveau de vie agréable, chose que souhaitent la majorité d'étudiants, l'emploi rime avec obligation et rémunération.

De même, l'auteur fait remarquer que l'emploi est un impératif qui s'articule autour d'un souci d'une existence future agréable, corrélative d'une rémunération jugée satisfaisante et d'une stabilité dans l'emploi. Ainsi le salaire apparaît comme un facteur important car non seulement il représente la contre partie du travail effectué, mais est la source d'épanouissement de l'individu dans une société. Il peut donc de ce fait influencer le jeune étudiant qui, veut accéder à un niveau de vie agréable et voulu par sa famille dans ses aspirations professionnelles.

II-2-2. Influence des facteurs sociaux dans l'établissement des aspirations professionnelles.

Nous avons voulu regrouper sous ce vocable, l'âge de l'étudiant, le niveau d'étude de l'étudiant et la catégorie socioprofessionnelle de ses parents. Nous souhaitons donc comprendre comment ces facteurs influencent l'aspiration professionnelle.

21

II-2-2-1. Age et ambition professionnelle

L'individu formule ses aspirations dans une profession en tenant compte de son âge. Il désire se réaliser avant un certain moment de son existence. Son âge lui permet de définir le rythme d'évolution de ses ambitions pour une profession.

Super cité par Evola (1996 :29), affirme que l'aspiration professionnelle suit un processus évolutif qui englobe toutes les étapes de la vie d'un individu. Selon lui, l'individu intègre des connaissances qu'il a de sa propre personne de même que celles qu'il a de son environnement pour se construire l'image de sa personne ou l'image de soi. C'est à partir de cette image de soi qui est une manière de vouloir être que vont s'élaborer toutes les conduites novatrices de buts et de réalisation de ses buts et projets d'avenir. Super cité par Evola (ibid : 31) suggère que « choisir un métier, c'est exprimer l'image que l'on se fait de soi-même et que les comportements professionnels qu'une personne intègre dans la réalisation du moi sont fonction du stade de développement dans lequel elle se trouve ».

Selon Super, le processus de formation de l'image de soi commence avec la différenciation qui apparaît comme la recherche d'une identité professionnelle. Au fur et à mesure que le processus de différenciation évolue, le processus d'identification lui passe par les étapes marquées par certains types d'activités développementales.

Nuttin cité par Evola (1996) relève que si les jeunes formulent des projets dont la réalisation se situe dans un futur proche, la situation dans le temps de tels projets professionnels joue un rôle important dans la régulation des aspirations professionnelles.

Evola (1996 :38), analysant les déterminants du choix professionnel estime que l'âge est un facteur qui influence l'individu dans l'établissement de son aspiration professionnelle. Il affirme pour ce fait que « l'âge est un facteur important qui influe aussi bien sur le corps propre et le comportement que sur les relations que la personne entretient avec le milieu. L'âge joue également un rôle déterminant quant aux choix

22

professionnels ». Ainsi, l'âge de l'étudiant en général et de l'étudiant de sociologie en particulier pourrait avoir une influence sur les aspirations professionnelles à partir du moment où les étudiants les plus jeunes chercheraient à intégrer le monde professionnel à un niveau élevé surtout que ces derniers subissent de la part de leur famille des pressions relatives à la question du rendement de l'éducation et de socialisation de l'étudiant formé.

II-2-2-2. Niveau d'étude et aspiration professionnelle

L'enseignement est le système qui permet aux individus d'acquérir des qualifications. Il permet par conséquent et de manière indirecte aux individus d'acquérir des emplois qualifiés donnant droit aux salaires intéressants. L'enseignement influe donc considérablement sur le niveau de l'emploi obtenu après les études, dans le sens où plus les études sont longues et leur niveau très poussé, plus le statut professionnel et la rémunération du départ semble être également élevés. Finalement, ce qui apparaît initialement comme des choix scolaires, des filières ou des niveaux d'études à atteindre devient plus tard une forme de choix ou d'orientation professionnelle (Evola, 1996).

Levy- Leboyer (1971) estime que la vie professionnelle se déroule dans le temps et il importe de préciser les étapes où il sera possible de repérer, voir de mesurer la réussite. Durant les études, lorsqu'il s'agit de faire le choix d'un métier, certains s'abandonnent à cette inertie qui les fait opter pour une profession dont le niveau reste voisin de celui qui a caractérisé leur milieu d'origine. Le système scolaire admet implicitement que tous les enfants possèdent un potentiel intellectuel qui en fait est très inégalement réparti d'une part ; d'autre part parce que les enfants ne font d'efforts pour réussir que s'ils sont motivés, c'est à dire considèrent les études comme une activité intéressante et nécessaire pour atteindre un objectif qui les attire. Au total, pour qu'un garçon doué concrétise ses dons par la réussite scolaire, ceci de manière à atteindre dans la vie future un niveau élevé de qualification

23

professionnelle, il faut que le milieu lui fournisse un support culturel adéquat et surtout que ce dernier le motive en marquant son approbation pour le succès scolaire.

La pression scolaire rend difficile l'ascension professionnelle des jeunes personnes intelligentes lorsqu'ils lorsqu'elles sont nées dans les classes modestes. Les normes sociales et la pression du milieu jouent donc un rôle déterminant, mais complexe sur la genèse des aspirations professionnelles.

En effet, comme l'affirme Levy-Leboyer (1971 :243), « on peut se demander si le succès scolaire entraîne des aspirations professionnelles élevées et si la réussite dans une étape limitée de la vie active détermine des ambitions à long terme ou seulement à courte échéance ».

Les jeunes gens en effet qui ont réussi leurs études semblent avoir des ambitions plus élevées que les autres. Mais l'inverse n'est pas tout à fait exact puisque les élèves ayant subi des échecs pendant leur scolarité ont des aspirations professionnelles mal adaptées, soit très basses, soit parfois trop élevées. L'expérience du succès stimule l'individu, celle de l'échec le perturbe assez pour que sa perception de l'avenir devienne une négation de la réalité, une tentative pour effacer l'angoisse de l'insuccès et des conséquences.

Toutefois, Lehelle (1985 :145), estime que à chaque niveau d'orientation ou de scolarité, il existe dans les représentations des jeunes un lien très fort entre la réussite scolaire (passée et actuelle) et les perspectives d'avenir envisagées. Or s'il est évident que la réussite scolaire et le choix des filières conditionnent de fait l'avenir professionnel, il est probable que plus de mobilité seraient possible. Beaucoup de jeunes s'interdisent d'envisager certains métiers ou doutent de leurs compétences, de leurs capacités en raison des échecs scolaires.

Selon Levy-Leboyer (ibid : 244), « les études ont donc une double utilité : donner des aspirations élevées et fournir un moyen initial de les satisfaire ». Mais faut-il en déduire que seuls les jeunes gens munis des parchemins nécessaires sont susceptibles d'avoir des ambitions, voire des visées élevées qui leurs permettent

24

d'accéder à des postes de responsabilité. Il faut noter à la suite de Levy-Leboyer le fait « qu'un autodidacte peut obtenir les mêmes résultats, mais les études ont une signification immédiate ; elles donnent de l'influence et de l'autorité, elles vous font apprécier par les autres ».On pourra conclure que le diplôme n'est pas un facteur indispensable à l'ambition, mais un bon diplôme assure l'orbite de départ. Ainsi le niveau d'étude détermine bien les aspirations professionnelles de départ mais d'autres expériences peuvent donner les mêmes résultats et surtout la vie à l'intérieur des organisations intervient ensuite et doit sans aucun doute développer et orienter les ambitions professionnelles en cours de carrière.

II-2-2-3. Classe sociale

Dans les sociétés tant humaines qu'animales, il existe un certain nombre d'inégalités entre individus, la société est structurée en classe ou strate sociale. Selon la nature du travail, leur place dans la société, l'importance de leur revenu, leur éducation, leur condition de logement, les hommes ne vivent pas les mêmes expériences et par conséquent n'ont pas les mêmes représentations du monde (Lautrey, 1980). Dès lors au sein d'une société nous constatons qu'il existe des rôles et des statuts et qu'entre ces différents rôles, il y a des divergences dans les opportunités qui s'y attachent. Dans une organisation, un rôle confère par conséquent un statut. Pour Weber cité par Mendras (1996 :185), la classe sociale désigne « une place dans une hiérarchie de prestige qui se caractérise par un mode de vie, une manière de consommer, de se loger, de se vêtir, de se marier et aussi une certaine forme d'éducation ».

Toutefois, dans une communauté de personnes, n'importe laquelle, à partir du moment où tout le monde ne fait pas la même chose, où il n'y a pas une simple collaboration entre les gens qui ont des tâches identiques, il y aura des fonctions d'autorité et des fonctions d'exécutions. En somme, on peut dire que certaines inégalités de pouvoir sont liées à la division du travail (Mendras, 1996). Mais il ne suffit pas de constater des inégalités pour avoir des droits de parler de classes

25

sociales. C'est ainsi qu'on pourrait admettre qu'il y ait dans une société des fortes différences de revenus et de pouvoir et qu'en même temps, il n'y ait pas de classes sociales.

En effet, une classe sociale au sens logique du terme et selon Mendras (ibid : 180), « c'est une catégorie de gens ayant certaines caractéristiques. Pour qu'il y ait classe social, il faut qu'il y ait un regroupement de groupes sociaux réels et que ce regroupement manifeste son unité de quelque manière que se soit une unité d'action ».Une classe sociale suppose dès lors une certaine position ou statut. L'attribution des positions, même dans une société rationalisée et organisée n'est pas toujours une contribution purement individuelle car, « il n'y a pas de classe sociale dans la mesure où il y a une certaine hérédité des positions ». Mendras (1996 :181).

II-2-2-3-1. Le processus de socialisation : un concept essentiel vis à vis de la question de l'accès à l'emploi des jeunes diplômés

La socialisation est la transmission d'un certain nombre de normes, de croyances collectives, d'opinions, de manières de penser et d'agir constituant les fondements de l'identité transcendante qu'est la société. Elle prépare et éduque à la vie collective, elle permet et perpétue la vie en société. La socialisation est ce par quoi se transmettent de génération en génération les fondements de l'existence sociale, les bases inhérentes à la vie en collectivité et par la même occasion à la survivance de la cohésion sociale et donc de l'entité sociale.

Pour Emile Durkheim cité par Marcyan (2001 :31), la socialisation correspond à l'élément fondateur de l'être social. C'est en d'autres termes par la socialisation que l'être humain se construit en un être social. Cette conception s'effectue progressivement par l'acquisition d'un système d'idées, d'habitudes, de sentiments, propres aux groupes d'appartenance de la personne, propre au tout social.

Toutefois la socialisation consiste à la construction de l'être social par l'intériorisation du social comme constitutif de l'être singulier, comme constitutif du psychisme de chacun d'entre nous. C'est sans doute pourquoi selon Durkheim,

26

l'action individuelle est subordonnée au social, cette subordination étant la plupart du temps inconsciente aux yeux de la personne.

Selon Durkheim récité par Marcyan (ibid : 32), l'éducation joue un rôle essentiel dans la socialisation. L'éducation, l'école, a pour principe de transmettre l'expérience et les biens culturels accumulés par les générations passées. L'éducation prend alors ce rôle important de structure socialisatrice en transmettant à la nouvelle génération les bases culturelles et sociales qui permettent la vie en société. Ainsi bien que l'éducation ait pour objet unique et principal l'individu et ses intérêts, elle est avant tout le moyen par lequel la société renouvelle perpétuellement les conditions de sa propre existence. Pour Durkheim donc « l'éducation est la socialisation méthodique de la jeune génération ».

Pour Galland (1995 :40), la socialisation renvoie à une construction identitaire importante qui se nourrie d'un rapport complexe entre l'individu et l'univers social qui l'entoure ; cette période que caractérise la vie étudiante constitue une phase particulière de l'existence où cette évolution identitaire est considérable. En effet selon lui, la vie étudiante correspondrait à un véritable mode de socialisation basé sur l'expérimentation constante, une période faite de réussites et d `échecs, d'expériences sociales multiples et hétérogènes amenant à une meilleure connaissance de soi. Ce passage délicat vers la vie adulte, ce processus de socialisation, amène les personnes vers une affirmation, une définition de soi. Cette socialisation est faite d'interactions multiples, d'expériences personnelles, d'expérimentation face à l'emploi. Il s'opère dès lors d'après cet auteur, un basculement progressif et parfois périlleux du scolaire vers le professionnel, du familial vers le matrimonial, de l'adolescence vers la vie adulte. Il s'agirait véritablement d'un apprentissage de la vie sociale d'adulte, d'une construction identitaire à un niveau personnel, social et professionnel.

Toutefois la socialisation est un processus s'inscrivant dans le long terme dans la longévité par les principaux vecteurs de la socialisation c'est à dire parmi les divers éléments amenant la personne à se représenter l'univers social, à agir et à prendre

27

position dans ce dernier ; la famille reste un transmetteur important des schèmes d'actions et de pensées , de représentation du monde et de valeurs diverses qui s'intègrent et deviennent références ou tout du moins base de perception pour l'étudiant. Il se transmet valeurs, images et représentation du travail, des études, et du monde en règle générale par le biais des discours au sein de la famille. Marcyan (2001 :109).

Pour Lahire (1998), « l'action (la pratique, le comportement) est donc le point de rencontre des expériences passées individuelles qui ont été incorporées sous forme de schèmes d'actions(...), d'habitudes, de manières de voir, de sentir et de faire, d'une situation sociale présente à lui , l'acteur va agir en mobilisant des schèmes incorporés par l'action »

Ainsi concernant les étudiants et leurs rapports aux études et au monde du travail, concernant encore les orientations qui sont prises où sont réfléchies vis à vis d'un avenir professionnel, les schèmes de perception et d'actions transmises par la famille sont incorporées par l'étudiant et jouent de leur importance sur les perceptions et les actions de ces derniers dans la situation présente. La famille transmet certaines représentations du monde, des études et du travail qui ne sont pas sans influence sur les perceptions et les actions de chaque étudiant dans le sens où certaines dimensions sont intégrées par l'étudiant et interviennent dans sa réflexion personnelle sur le monde, les études et l'emploi.

II-2-2-3-2. Historique de la notion de classe sociale

La notion de classe sociale découle des rapports de production existant entre dans une société donnée. Selon Mbala Owono cité par Ongomes (2005 :29), dans la conception occidentale, l'existence des classes sociales est souvent liée au système de production capitaliste d'où résultent l'accumulation de capital et l'extorsion des plus values par un petit nombre et la création de la classe bourgeoise. La classe sociale au sens Marxiste est définie par la position au sein du système de production.

28

La théorie des classes sociales développée par Karl Marx cité par Mbala Owono (1985) et repris par Ongomes (2005), suppose « la conjonction dans la classe suprême de la puissance, du prestige et de la fortunes ». Pouvoir politique, prestige social et richesses auxquelles on y adjoint la transmission héréditaire de ces privilèges. A l'intérieur de ces textes théoriques, Marx ajoute que « l'origine de ce triple privilège est la propriété des moyens de production ». En effet la classe sociale est caractérisée par sa fermeture, expression d'une mobilité sociale faible ou réduite au plus bas degré. Ainsi la classe sociale sous l'angle occidental a ses valeurs propres, ses procédés de pensée et d'attitudes qu'on désigne par « comportement ou conscience de classe ». Les membres d'une même classe ont en commun un contenu de mentalité, de manières similaires de travailler, de vivre et de penser.

Au Cameroun avec la colonisation s'installe une trilogie colons- chefs - esclaves. Et pour Mbala Owono repris par Ongomes (2005 :29), la période coloniale est la phase d'élaboration des classes sociales camerounaises sous leurs formes actuelles. En effet la colonisation marque l'implantation des rapports capitalistes de production et leur expression directe : monétarisation des échanges, privatisation de la propriété des sols sous la direction de la bourgeoisie coloniale étrangère.

Mbala Owono (ibid), distingue trois classes dans la société camerounaise actuelle. Il part du postulat selon lequel le niveau culturel est intimement corrélé aux conditions matérielles de l'existence des individus. On peut alors constater que :

? au bas de l'échelle se trouve le paysannat pauvre et analphabète ;

? au niveau intermédiaire, le prolétariat moderne ou salariat ;

? au sommet l'élite ou mieux les élites composées de la bourgeoisie impérialiste étrangère, de la bourgeoisie locale (créer par l'institution Etatique, grâce au système administratif et au commerce colonial et international ) et la petite bourgeoisie rurale et urbaine à savoir les petits propriétaires d'exploitation agricole ou des troupeaux, commerçants,

29

membres des professions libérales, clergés, cadre et techniciens supérieurs

de la fonction publique et de l'entreprise para- publique et privée.

D'un fin regard sociologique, Mbala owono conclut que la société camerounaise d'aujourd'hui est une société de classe. Ce qui est important ajoute-t-il, « ce sont les classes et non pas les individus qui les composent. Les classes se reproduisent donc en tant que classes et ne peuvent se reproduire qu'ensemble, quels que soient les trajets ascensionnels ou descensionnels de tel ou tel individu, de telle ou telle classe ». Il dit ensuite que le métier du père sert de base au classement des enfants par catégorie, cette information étant considérée comme un déterminant sociologique important de leur origine sociale. (Mbala Owono, 1986).

Evola cité par Ongomes (ibid : 30), pense que pour définir les catégories socioprofessionnelles au Cameroun, il serait utile de montrer comment elles dépendent des diplômes et du niveau d'étude. Il fait dès lors remarquer que « les chances sociales d'un individu dépendent davantage de ses compétences et des efforts que des hasards de la connaissance ». Ceci montre justement que l'enseignement reçu a une influence certaine sur le niveau de l'emploi obtenu après les études, dans le sens où plus les études sont longues et leur niveau élevé, plus le statut professionnel et la rémunération sont susceptibles d'être élevés.

De façon générale la catégorie socioprofessionnelle peut être définie comme la position que l'individu occupe dans la hiérarchie sociale. Cette position est déterminée par la fonction qu'il exerce au sein de la société, laquelle est indiquée par le niveau de revenu. On peut donc comprendre qu'à un niveau d'instruction supérieur doit correspondre une certaine catégorie professionnelle élevée et prestigieuse.

Contrairement à ce que pense Mbala Owono, Evola distingue quatre catégories socioprofessionnelles qui sont entre autres :

? les cadres supérieurs (ingénieurs et diplômés de l'enseignement supérieur)

30

? les cadres moyens, les techniciens supérieurs et les ouvriers qualifiés (BTS, DUT, BAC)

? la main d'oeuvre spécialisée (CAP, BEP, BEPC)

? la main d'oeuvre ordinaire (CEPE/CEP, Primaire et non scolarisés)

Nous allons définir l'origine socioprofessionnelle d'un étudiant à partir du

niveau d'étude de ses parents et corrélativement de leur niveau de revenu.

II-2-2-3-3. Catégorie socioprofessionnelle et aspiration professionnelle

Selon Levy-Leboyer cité par Ongomes (2005 :31), l'origine familiale détermine fortement les ambitions des jeunes dans la mesure où on observe une véritable hérédité professionnelle. En effet, le parent insatisfait conscient de ce qui lui a manqué pour réussir aura très naturellement tendance à projeter sur ses enfants ses aspirations non réalisés avec en plus une intelligence des situations pour les aider là où il a lui même échoué. De ce fait, la liaison est forte entre le niveau social du père et les ambitions du fils.

Les aspirations socioprofessionnelles dépendent des modèles que fournit le niveau d'étude. À niveau universitaire équivalent, un jeune homme dont les succès scolaires apparaissaient exceptionnels à son entourage aura des aspirations plus modestes que le fils d'une famille de statut élevé ; on s'attend à le voir réussir au moins comme son père. Pour beaucoup d'étudiants, la situation professionnelle et sociale de la famille d'appartenance, prend le rôle de modèle, sinon de référence vis à vis de la question de l'avis professionnel. En effet, les aspirations professionnelles renvoient dans la majorité des cas à l'emploi occupé par les parents. On se réfère à l'emploi de responsabilité, qualifié, dans lequel on tire satisfaction à l'ouvrage. Le statut de l'emploi auquel aspirent les étudiants se voit être assez proche de celui des parents. Marcyan (2001 : 108)

En effet, il faut voir en la famille un réseau particulier de sociabilité où se transmettent et s'échangent certaines images, valeurs, représentations du monde. La famille fournirait en quelques sortes un point d'encrage à une réflexion alimentée par

31

les dimensions personnelles et psychologiques de l'étudiant et par l'univers social qui l'entoure et qui par un processus constant de socialisation participe à la construction des identités sociales et professionnelles.

Toutefois, le contexte familial peut favoriser les carrières des jeunes, ceci de multiples façons. La famille dans certains cas fournit l'appui de ses relations sociales et donne accès à des informations sur les filières professionnelles les plus porteuses et par la même occasion elle permet aux jeunes gens de formuler des ambitions de manière réaliste. L'ambition apparaît donc comme le fruit d'une enfance frustrée plutôt que d'une enfance comblée.

Plus l'origine sociale est élevée, moins ils décident de leur avenir de façon réfléchie. En outre parmi les personnes qui ont dès le départ des aspirations précises, on peut distinguer deux groupes :

? les sujets informés qui font entrer en ligne de compte les éléments qu'ils ont pu recueillir sur les carrières et plus particulièrement sur les possibilités de promotion.

? les sujets qui souhaitent un certain type d'action professionnelle, commander, être à la source des décisions.

D'autres parts, les aspirations, lorsqu'elles existent s'appuient parfois sur la qualité des résultats scolaires et du sentiment de réussite qui en découle et dans les deux cas elles semblent avoir leur origine dans l'appartenance à un milieu professionnel privilégié.

Selon Levy -Leboyer, la famille fournit à ses membres une éducation qui peut le cas échéant freiner ou favoriser l'ambition, valoriser ou affaiblir la réussite sociale. Elle peut aussi apporter une aide matérielle et éventuellement donner à ses membres un cadre d'action. Inversement, le climat familial peut agir de façon négative parce qu'un individu qui n'y a pas trouvé son équilibre réagira en cherchant dans un autre contexte la sécurité et l'approbation qui l'ont marqué pendant son enfance. La

32

contribution de la famille à la réussite professionnelle est appréciée de façon différente par les cadres selon qu'ils sont d'origine modeste, moyenne ou élevée.

Les sujets appartenant aux catégories modeste et moyenne ont eu beaucoup plus parfois que les autres le sentiment de n'avoir reçu aucune aide de leur famille. Ceci peut facilement être concevable dans la mesure où le père exerce une profession de faible statut (ouvrier, artisan, petit employé). Ce sentiment apparaît aussi dans les milieux moyens où les enfants considèrent très souvent qu'ils ne doivent leur réussite qu'à eux-mêmes.

En retour, les cadres d'origine sociale élevée ont le plus souvent la conviction d'avoir reçu de leur famille des valeurs intellectuelles et morales qui les ont marquées favorablement tout au long de leur vie professionnelle, le goût du travail bien fait, le prix de l'effort personnel et de la discipline de soi.

Quant à l'ambition on la trouve aussi bien stimulée par les parents de niveau modeste qui reportent sur leurs enfants une ambition non satisfaisante que par les familles plus aisées qui s'opposent à ce qui leur paraît représenter une perte de statut social. Pour Evola, le statut individuel tend à n'être plus conféré par la naissance (fils de chefs, d'esclaves), mais acquis par l'éducation.

En conséquence le processus éducatif n'a plus consisté simplement à transmettre les compétences et les valeurs, mais selon Bank que cite Evola (1996 :56), « il a eu de plus en plus pour fonction de répartir, de sélectionner et de former les individus en vue de leur rôle d'adulte »

Guggenheim repris par super et cité par Evola (ibid : 57), a montré que l'origine socioprofessionnelle ainsi que les traditions et les attitudes familiales sont des déterminants puissants de certains comportements caractéristiques et aussi des identifications et des acceptions « Ainsi que la profession des parents se mêle à la vie des enfants, en règle le régime et façonne les goûts et les aspirations professionnelles de ceux-ci ou les rebute ».

33

Dans le même sens les enfants issus des catégories socioprofessionnelles favorisées sont plus optimistes pour leur avenir professionnel que ceux qui proviennent des catégories défavorisées et qui ont tendance à un certain pessimisme.

Selon Evola (1996), de façon générale, « l'environnement socioprofessionnel est déterminant quant au niveau d'aspiration professionnel de l'enfant ». Les enfants ont tendance compte tenu de certaine variables environnementales, soit d'exercer le même métier exercé dans leur milieu d'appartenance, soit de choisir les métiers dont le niveau de qualification est semblable à celui des parents. Toutefois, c'est la capacité cognitive de l'enfant qui lui permet de situer son niveau d'aspiration professionnelle.

II-3. THEORIES EXPLICATIVES DU SUJET

L'apprenant en situation d'étude fait des projections de son avenir professionnel. Ces projections qui sont des représentations imagées des limites qu'il aimerait franchir doivent être accompagnées d'une énergie suffisante pour mener à bien cet objectif. Ainsi cette étude reposera sur quatre théories : la théorie de la genèse des aspirations professionnelles, la théorie des représentations sociales, la théorie des besoins et la théorie de la motivation. La première théorie permet d'expliquer comment se forment les aspirations, la seconde nous renseigne sur les représentations professionnelles des étudiants, la troisième nous permet de catégoriser les besoins et la quatrième permet de comprendre l'effort qu'investi l'individu pour réaliser ses ambitions.

II-3-1. Théorie de la genèse des aspirations professionnelles.

Cette théorie est la synthèse visant à intégrer les travaux réalisé tant en psychologie qu'en sociologie. La théorie de Linda Gottfredson (1981) se propose d'expliquer comment les aspirations se circonscrivent progressivement et comment chaque individu effectue des compromis lorsqu'il veut réaliser ses choix professionnels.

34

Cette théorie est d'inspiration cognitive car c'est au cours de son développement que l'enfant va construire les deux dimensions de ce que Gottfredson appelle « la carte cognitive des professions »

L'enfant avec le temps tiendra dans ses évaluations les métiers, leur statut social, le prestige et les met sur la même échelle de prestige que l'adulte.

Gottfredson cité par Guichard (2006 :157) accepte probablement l'idée selon laquelle les individus se forment des représentations « intimes » des professions, mais cette idée soulignerait certainement que celles-ci ne joue qu'un rôle secondaire dans leur choix, l'élément déterminant étant à ses yeux la représentation sociale des professions. Le postulat fondamental de la théorie de Gottfredson est en effet que les préférences professionnelles et les choix de carrières « constituerait primordialement une tentative de réaliser un soi social et seulement de manière secondaire un soi psychologique ». Gottfredson (1996 :181). Trois notions fondamentales entrent dans la théorie de cet auteur : la carte cognitive unique des professions, la circonscription et le compromis. Selon lui, l'être humain au fur et à mesure qu'il se développe de l'enfance à l'adolescence, se forme une carte cognitive des professions sur laquelle il circonscrit celles qui l'intéressent, puis en fonction des opportunités qu'il perçoit il effectue des compromis dont la logique est la même pendant toute la vie. Neufs concepts fondamentaux meublent cette théorie :

? le concept de soi qui est la représentation de ce que l'on est, de ce que l'on n'est pas et aussi de ce que l'on souhaiterait être ou ne pas être. Tout se passe en effet comme si le sujet devenait au cours de son développement de plus en plus conscient de ce qui limite de fait son choix, ce qui le conduirait à réduire progressivement le champ de ce qui lui paraît constituer des éventualités. Les éléments majeurs les plus pertinents en ce qui concerne le choix professionnel sont le sexe, l'origine sociale, l'intelligence, les intérêts professionnels, les compétences et les valeurs. Toutefois Guichard cité par Ongomes

35

(2005 : 35), « la profession est un des différenciateurs les plus visibles et les plus importants dans la société »

? les images des professions qui sont des stéréotypes, des généralisations concernant la personnalité de ceux qui l'exercent, le travail qu'ils font, la vie qu'ils mènent, les avantages et les inconvénients de leur emploi. Ces représentations sont naturellement plus ou moins claires, précises et justes.

? la carte cognitive des professions : les images des professions s'organisent dès l'adolescence pour former une carte cognitive unique. Celle -ci se structure selon deux dimension principales : masculinité-féminité et le niveau de prestige. La carte cognitive est une intégration de la densité des représentations dans un ensemble simple et structuré. C'est une structure représentative simple autorisant une connaissance rapide de l'ensemble des professions. Cette carte constituerait sur un axe le degré de prestige et sur l'autre celui de masculinité -féminité. Gottfredson prend en compte le domaine professionnel selon la typologie de Holland pour évaluer la carte cognitive des professions.

? la compatibilité : c'est ce qui désigne habituellement les termes de congruence ou d'adéquation entre soi et l'environnement professionnel. Il s'agit de jugement de concordance entre soi et les fonctions professionnelles. Ceux-ci se fondent sur certaines dimensions fondamentales et tout particulièrement la convenance quant à l'identité de genre. Plus la compatibilité entre soi et une profession est élevée, plus la préférence pour cette profession croit.

? l'accessibilité perçue des professions : c'est la prise en compte par l'individu des éléments réalistes tels qu'il les perçoit il s'agit des jugements qu'il forme au sujet des obstacles ou de ce qui est favorable à la réalisation de ses projets professionnels dans l'environnement social et économique. Chacun ne se fait pas une idée identique des professions accessibles. Or cette perspective affecte les projets professionnels. En

36

effet, l'accessibilité perçue des professions semble variable selon les individus. Le résultat est que les individus effectuent souvent des compromis ; ils ne peuvent pas effectivement exercer l'emploi « leur permettant d'atteindre tout à la fois leurs buts touchant au prestige, au degré de masculinité- féminité, au domaine professionnel ». Guichard (ibid : 92)

? les aspirations professionnelles : elles constituent les produits de la combinaison des jugements de compatibilité et d'accessibilité. Ce sont donc des préférences professionnelles qui tiennent compte d'éléments de réalité. Si la place de ces dernières est fondamentale, ces aspirations sont « réalistes »; dans le cas contraire elles sont « idéalistes ».

? l'espace social ou zone d'alternative acceptable qui regroupe les professions que l'individu considère comme traduisant le mieux la vue qu'il a de la place qui lui convient dans la société.

? la circonscription qui est le processus conduisant à la délimitation sur la carte cognitive des professions de l'espace social des professions acceptables par l'individu.

? le compromis qui est le processus par lequel les individus renoncent à leurs aspirations préférées pour en choisir d'autres qui leur semblent moins compatible avec eux, mais plus accessibles.

Toutefois il convient de voir à l'aide de cette théorie comment se forme les représentations professionnelles et comment les aspirations se circonscrivent progressivement et comment chaque personne effectue des compromis lorsqu'il veut réaliser ses choix professionnels.

II-3-1-1. La circonscription du projet professionnel selon le modèle de Gottfredson.

Initialement, le sujet prend conscience de ce qu'est une profession, puis il rejette d'une manière nette celles qui étaient opposées à son genre, parce qu'elles n'étaient pas en accord avec ses tendances. En même temps que le sujet prend

37

conscience du niveau des emplois acceptables dans son milieu social, il élimine successivement tous ceux qui signifieraient que professionnellement il est raté. De même le jeune découvre à l'école le niveau de ses capacités intellectuelles et ajuste ses vues en conséquence. Plus tard, il aura ainsi réduit l'étendue de ses choix potentiels et circonscrit ces derniers. Bien que le processus soit le même pour tous les jeunes, l'endroit où ils traceront leurs limites diffère selon les jugements de leurs compétences et motivations. C'est pourquoi Gottfredson cité par Guichard (1993 :93) atteste que « même les préférences idéalistes des jeunes diffèrent selon leur âge, leur sexe, la classe sociale, les compétences et les valeurs ».

II-3-1-2. Le compromis

Les individus dès qu'ils n'ont pas la possibilité d'accéder à une profession effectuent des compromis, ils ne peuvent pas effectivement exercer l'emploi leur permettant d'atteindre tout à la fois leur but touchant au prestige, au degré de masculinité- féminité et au domaine professionnel pour autant qu'ils se situent à un niveau de prestige plutôt que de descendre dans l'échelle de prestige tout en restant dans le même domaine. Le compromis peut être anticipé ou fondé sur l'expérience. « Les compromis anticipés adviennent quand les individus commencent à modérer leurs espoirs (leurs évaluations de compatibilité) en fonction de leur perception de la réalité (leur évaluation d'accessibilité). Les compromis d'expérience résultent de la rencontre d'un obstacle les empêchant de réaliser leurs choix préférés ». Gottfredson (1996 :196).

II-3-2. Les théories des représentations sociales.

D'un point de vu philosophique, le terme représentation désigne dans un sens large, une activité mentale à travers laquelle on rend présent à l'esprit, au moyen d'une image un objet ou un événement absent. La représentation sociale concerne au premier chef, écrit Jodelet que cite Ongomes (2005 :39), la façon dont nous, sujet sociaux, appréhendons les évènements de la vie courante, les données de notre environnement, les informations qui y circulent, les personnes de notre entourage

38

proche ou lointain : cette connaissance se constitue à partir de nos expériences, mais aussi des informations, des savoirs, modèles de pensée que nous recevons et transmettons par la tradition, l'éducation, la communication sociale. Aussi est-elle une connaissance socialement élaborée et partagée. Sous ses multiples aspects elle vise essentiellement la maîtrise de notre environnement, la compréhension et l'explication des faits et idées qui meublent notre univers de vie. En d'autres termes c'est une connaissance pratique.

L'individu soumis à un grand nombre d'informations est capable de traiter s'il fait appel à la cognition. La cognition désigne l'ensemble des activités par lesquelles toutes les informations sont traitées par un appareil psychique, comment il les reçoit, les sélectionne, les transforme, les organise et construit des représentations de la réalité et élabore des connaissances ; de l'information traitée résultent des savoirs. Identifier et reconnaître les multiples objets de l'environnement, leur donner une valeur et un sens sont des activités fondamentales au coeur de tout processus cognitif. (Guichard, 1993)

Le sujet pour assimiler l'information met en oeuvre divers processus parmi lesquels la catégorisation qui est un ensemble de règles qui permettent d'identifier un sujet en le comparant aux objets déjà décodés. La formation des représentations repose donc sur les processus de cette catégorisation.

II-3-2-1. Représentation sociale et catégorisation des professions

Il faut noter d'une part une grande difficulté à concevoir la diversité des tâches caractérisant les professions regroupées dans une même catégorie, d'autre part, il est difficile de répertorier l'ensemble des activités professionnelles caractérisant des professions que nous catégorisons différemment. La construction de la catégorie se fait à partir d'éléments centraux privilégiés, fondamentaux, auxquels le sujet tient.

Jodelet (1989 :89) cité par Ongomes (2005 :41), affirme concernant la représentation que « on ne peut pas ignorer dans l'analyse des représentations et des visions mêmes collectives, l'importance d'une histoire individuelle avec ses liens et

39

ses réactions aux contraintes sociales, la vie du groupe sont déterminantes, elles le sont par toute une série de médiation dont nous sommes loin de comprendre l'enchaînement exact ».

Pour ce qui est des représentations des professions, du prestige, du degré de masculinité -féminité etc, se manifeste quelque fois très clairement. Pour certains étudiants le prestige est important pour se faire une idée des professions et que cette dimension fait référence d'une manière secondaire à des traits qui caractérisent la fonction en tant que telle. Un métier prestigieux c'est avant tout celui auquel on accède après une formation très sélective à l'entrée. Ce caractère « très sélectif à l'entrée » étant fondamentalement lié lui même aux traits « beaucoup de débouchés à la sortie ». En même temps pour ces étudiants un métier prestigieux est un emploi où on a de nombreuses possibilités et un salaire élevé ; mais aussi celui qui repose sur une forte sélectivité et des débouchés rares bien que les salaires y soit faible.

II-3-3. Rapport entre aspiration et motivation

Dans son étude sur la motivation, Nuttin (1980) parle de « gradient temporel » c'est à dire l'accession à un métier qui se situe dans un futur proche et nécessite des efforts importants tandis que celle à un métier situé dans un futur éloigné perd de son intensité d'efforts au fur et à mesure que le temps passe. Plus le temps passe, plus la motivation s'émousse et peut se porter sur un autre objet. Tl le traduit en citant une étude de Miller (1944) dans laquelle il apparaît que la difficulté perçue dans la réalisation d'un projet global croit en fonction du nombre d'échecs intermédiaires essuyés par le sujet. L'intensité motivationnelle diminue en fonction de la distance temporelle de l'objet final et du nombre de moyens alternatifs disponibles. C'est ce que Nuttin (ibid) appelle « gradient de motivation globale »

Evola cité par Bieteke (1985), repris par Ongomes (2005 :42) parlera de « gradient motivationnel » pour signifier que la motivation est d'autant plus élevé que l'aspiration est élevée. Un étudiant qui choisit par exemple de devenir médecin devra fournir plus d'efforts que celui qui aspire à devenir infirmier ou aide soignant.

40

L'aspiration se traduit donc par l'expression du projet et de la matérialisation de la motivation. La résultante des motivations énoncées par le sujet des difficultés qu'il envisage de rencontrer et des chances qu'il met de son côté dans la justification de ses choix représente ce que Nuttin (ibid) appelle « étape provisoire de la réalisation des besoins ». Cette matérialisation détermine les contenus de l'aspiration et de la motivation et indique le canal que devront emprunter toutes les actions du sujet. L'aspiration est alors en définitive sous- tendue par la motivation à réussir. Un haut niveau d'estime de soi ajoute -t-il correspond à une aspiration scolaire élevée et prédispose aux grandes ambitions professionnelles.

II-3-4. La théorie des besoins en rapport avec l'aspiration professionnelle.

Bergeron cité par Nnana (1995 :25) pense que l'être humain est poussé à l'action à cause d'un besoin insatisfait et qu'une telle action vise éventuellement la satisfaction du besoin ressenti. Le besoin pour lui se place donc au début de toute action de l'homme et constitue la motivation de ce dernier. Il renvoie ainsi à une idée de manque que l'on tend à combler.

Les jeunes étudiants en quête de formation et d'emplois satisfaisant sont dans le besoin ; ils ont besoin d'apprendre un métier et de s'insérer dans le système de production de façon rentable.

Chaque être humain a des besoins et Albou (1976) que cite Ngo Bineng (1998 :28) pense qu'une fois déjà dégagés du réseau de liens familiaux, tous les hommes sont porteurs de besoins qui se constituent comme l'expression authentique de leur être véritable et il dit « la personne concrète (...) est à soi- même une fin particulière comme un ensemble de besoins »

Pour Maslow cité par Nnana (ibid : 25), les besoins humains sont classifiés et hiérarchisés : on les classe en quatre groupes :

? les besoins physiologiques qui sont liés à l'existence, à la croissance de l'individu. Il s'agit de la faim, la soif et du sommeil ;

41

? les besoins d'appartenance et d'amour qui se traduisent par le fait qu'un individu désire nouer des relations harmonieuses avec son entourage, ce sont les besoins sociaux ;

? les besoins d'estime où l'individu se sent fier de ce qu'il fait et de ce qu'il est et suscite le respect et l'admiration des autres, le besoin d'avoir un statut social élevé est ici dominant ;

? les besoins d'actualisation qui font que chacun voudrait user de sont potentiel, de son talent pour se réaliser. Il s'agit ici d'une soif inassouvie de se perfectionner.

Pour hiérarchiser, Maslow distingue les besoins inférieurs des besoins supérieurs. Les besoins inférieurs sont entre autre les besoins physiologiques, de sécurité ou de protection contre les dangers, les besoins sociaux sont ceux d'association, d'estime ou de communication.

Les besoins supérieurs sont les besoins d'autonomie, de réalisation de soi, c'est à dire de réussite, de savoir, d `épanouissement personnel, de confiance en soi. L'étudiant dans ses aspirations professionnelles vise la satisfaction des besoins supérieurs.

Toutefois, il faut noter le fait que le souci de gain peut apparaître comme la principale motivation au travail ; les facteurs tels que les voeux professionnels, l'intérêt technique, la stabilité de l'emploi, l'autonomie de la réalisation et la réalisation de soi, apparaissent comme des besoins fondamentaux et l'être humain cherche définitivement à les combler. Comme l'affirme Nuttin (1984 :43) in « pour une approche éducative en orientation » cité par Ngo Bineng (ibid : 30), « le besoin n'est pas un simple état de déficit, mais un dynamisme de fonctionnement ».

Toutefois le besoin joue un rôle important dans l'élaboration d'un choix professionnel et d'une aspiration professionnelle et Albou (1976 :82) pense qu'il est une spécification de la motivation et à ce sujet il écrit : « le besoin n'est qu'une

42

spécification de la motivation et c'est donc à l'étude des motivations que nous conduit directement l'approfondissement de la notion de besoin »

II-4. Formulation des hypothèses

L'hypothèse définie selon le dictionnaire universel (2002 :596), comme supposition, la conjecture que l'on fait sur l'explication ou la possibilité d'un événement. C'est donc une réponse anticipée au problème de recherche. Dans ce travail, il convient de distinguer l'hypothèse générale des hypothèses de recherche. Selon Tsala Tsala (2006 :131), l'hypothèse générale est « l'hypothèse de travail qui sert à engager une réflexion plus approfondie, à orienter vers des informations plus ou moins précises, à permettre des choix concernant des objectifs précis, de la recherche et des méthodes d'acquisition des connaissances ». C'est la ligne directrice sur laquelle s'engage le chercheur ; l'hypothèse générale n'est pas directement vérifiable.

Selon Tsala Tsala (ibid), l'hypothèse de recherche qui est « plus concrète engage dans une recherche plus particulière et plus précise ; sa formulation évoque déjà les éléments mesurables et manipulables dans l'expérimentation ou dans l'observation empirique ».

II-4-1. Hypothèse générale

Les facteurs socioéconomiques influencent significativement l'aspiration professionnelle des étudiants de sociologie de l'Université de Yaoundé I.

II-4-2. Hypothèses de recherche (HR)

? HR1 : l'âge de l'étudiant en sociologie influence son aspiration professionnelle.

? HR2 : le niveau d'étude de l'étudiant en sociologie influence son aspiration professionnelle.

? HR3 : la catégorie socioprofessionnelle des parents influence l'aspiration professionnelle de l'étudiant en sociologie.

43

? HR4 : les dépenses consacrées à la formation de l'étudiant en sociologie influencent son aspiration professionnelle.

? HR5 : le salaire recherché par l'étudiant en sociologie influence son aspiration professionnelle.

II-4-3. Tableau récapitulatif des hypothèses et des variables

La variable indépendante (VI) encore appelée variable cause ou variable exogène, explicative, est celle qui explique le problème posé par la variable dépendante (VD) ; c'est donc la variable manipulée par le chercheur. Dans cette étude les variables indépendantes sont les facteurs socioéconomiques.

La variable dépendante est l'effet, c'est elle qui subit les effets des variables indépendantes. L'aspiration professionnelle est la variable dépendante de cette étude.

Alors que les indicateurs nous permettent de mesurer le phénomène étudié, les modalités permettent de catégoriser ou du moins faire un inventaire des possibilités que peut revêtir une variable.

44

Tableau n°1 : Récapitulatif des hypothèses et des variables

Hypothèse générale

Hypothèse de recherche

Variables

Indicateurs

Modalités

Items

Les

Facteurs Socioéconomiques influencent significativement l'aspiration professionnelle des étudiants de sociologie de

l'université de Yaoundé I

HR1 :l'âge de l'étudiant en sociologie influence son aspiration professionnelle.

VI : âge

Tranche d'âge

Moins âgé

Moyennement âgé Plus âgé

Q2 Q16

 

Niveau d'aspiration

Elevé, moyen,bas

Q15

 

VI :niveau d'étude

Diplôme universitaire souhaité

Elevé(DEA, Doctorat) Moyen(Licence, Master)

Bas (DEUG)

Q7

 

Niveau d'aspiration

Elevé, moyen,bas

Q15

 

VI : catégorie socio- professionnelle des parents

Profession exercée Par les parents.

Cadre supérieur ; cadre Moyen ; employé

ouvrier

Q8 Q9 Q10 Q11

 

Niveau d'aspiration

Elevé, moyen, bas

Q15

 

VI :dépenses Consacrées à la formation

Niveau de dépenses

Elevé, moyen, bas

Q12

 

Niveau d'aspiration

Elevé, moyen, bas

Q15

 

VI : salaire Recherché

Niveau de salaire

Elevé, moyen, bas

Q13

 

Niveau d'aspiration

Elevé, moyen,bas

Q15

 

CADRE METHODOLOGIQUE

DEUXIEME PARTIE :

45

46

Nous voulons dans cette deuxième partie, présenter la démarche utilisée pour obtenir les résultats qui seront commentés dans la troisième partie. En effet, dans les chapitres précédents nous avons émis un certain nombre d'hypothèses (une hypothèse générale et cinq hypothèses de recherche) qu'il convient de vérifier à l'aide de divers instruments.

47

CHAPITRE III : COLLECTE DES DONNEES SUR LE TERRAIN

Cette partie nous propose de présenter le type de recherche et les différents éléments méthodologiques utilisés pour la collecte des données.

III.1. LE TYPE DE RECHERCHE

Cette étude est de type descriptif dans la mesure où nous avons fait des descentes sur le terrain pour collecter les données de notre étude qui sont de type primaires. Nous utilisons pour ce faire des méthodes propres aux sciences sociales pour vérifier les résultats de cette investigation. Nous avons utilisé les tests statistiques pour vérifier le lien significatif existant entre nos différentes variables.

III.2. LA POPULATION DE L'ETUDE

La population de l'étude représente l'ensemble des individus sur qui porte l'étude. Pour Christensen (1986 :46), la population d'une étude est : « tout ensemble d'unités que nous désirons étudier. Cet ensemble doit être clairement circonscrit afin que nous puissions distinguer ses membres de ceux qui ne le sont pas ». Cette étude est menée dans l'arrondissement de Yaoundé 1er du département du Mfoudi, région du centre. Cet arrondissement est composé d'une population cosmopolite originaire des dix régions du Cameroun. Nous avons choisi l'université de Yaoundé I comme cadre de notre étude pour plusieurs raisons. D'abord parce qu'elle est l'université mère et la population estudiantine constituerait un échantillon représentatif des étudiants des universités du Cameroun. Par la suite il semble plus aisé d'y tirer une population de l'étude qui contient toutes les caractéristiques auxquelles nous aurons recours dans la suite des analyses de cette étude.

48

III.2.1. Présentation des locaux : repères historiques

L'enseignement supérieur au Cameroun prend son décollage en octobre 1961 sous la dénomination de l'institut d'études universitaires. Le 26 juillet 1962, par décret no62-df-289 est crée l'université fédérale du Cameroun qui ouvre ses portes avec plus d'un demi millier d'étudiants.

En 1973 l'université fédérale du Cameroun devient l'université de Yaoundé et quatre centres universitaires spécialisés sont crées à Buea, Douala, Dschang, Ngaoundéré.

En 1993, suite à la réforme universitaire, on connait la création de six universités d'état : Yaoundé I, Yaoundé II, douala, Dschang, Buea, Ngaoundéré, et plus récemment l'université de Maroua. En dehors des universités d'Etat il existe des instituts privés de l'enseignement supérieur.

III.2.2. Présentation de l'université de Yaoundé I

Il semble toujours important de présenter le site de l'étude. L'université de Yaoundé I encore appelée université mère a été crée par décret no93/026 du 19 février 1993 à la suite de la réforme du système de l'enseignement supérieur. L'université de Yaoundé I est située au quartier Ngoa Ekele à Yaoundé. Elle comporte trois facultés à savoir :

? la faculté des sciences (FS) ;

? la faculté des Arts, lettres et sciences humaines (FALSH) ;

? la faculté de médecine et des sciences biomédicales (FMSB). Elle comporte également deux grandes écoles :

? l'Ecole Normale Supérieure (ENS) ;

? l'Ecole Nationale Supérieure Polytechnique (ENSP)

Cette université est dirigée par un recteur qui est un enseignant de rang magistral nommé par décret présidentiel et choisi parmi les membres du corps

49

enseignant des institutions universitaires. Personne morale de droit public, l'université de Yaoundé I est dotée d'une autonomie financière et administrative (décret no93/026 du 19 janvier 1993, art 18). Elle est placée sur la tutelle du ministère de l'enseignement supérieur.

La faculté des arts lettres et sciences humaines qui nous intéresse comporte plusieurs filières à savoir : lettres modernes française, lettres moderne anglaise, philosophie, art et archéologie, histoire, géographie, allemand, espagnol, lettre bilingue, linguistique, littérature négro africaine, sociologie-anthropologie, psychologie, art et spectacle, histoire de l'art, l'art plastique (voir livret de l'étudiant 2004). Nous avons choisi pour cette étude la filière sociologie et nous allons travailler avec les étudiants du niveau I, II, III.

III.3.POPULATION PARENTE

Notre population est constituée des étudiants du département de sociologie de l'université de Yaoundé I et particulièrement les étudiant du premier cycle, soit un effectif de 1587 étudiants, avec 594 étudiants au niveau I , 490 au niveau II, et 503 au niveau III. La composition de la population par sexe donne un effectif de 690 filles et 897 garçons. Compte tenu de la spécificité de cette étude, nous avons positionné cette population dans la tranche d'âge oscillant de 19 à plus de 30 ans. Par ailleurs, cette filière nous permet d'avoir au sein de notre population d'étude les jeunes étudiants provenant de toutes les couches sociales et de toutes les régions du Cameroun.

Ces critères nous seront d'une grande importance dans l'analyse des résultats de cette étude car lorsqu'on constitue un échantillon dans une population d'étude en prenant en compte la répartition par sexe et par niveau d'étude comme c'est le cas dans cette étude, on est relativement sûr que l'échantillon sera représentatif de toute la population d'étude et que les résultats obtenus pourront sans doute être appliquée sur cette population. La répartition

50

par âge de l'échantillon nous permettra de connaître la tranche d'âge des individus qui nous donne des informations, ce qui permet de vérifier qu'il s'agit effectivement des jeunes. Nous avons obtenue ces données avec l'aide de la scolarité de la FALSH. Il faut noter que cet effectif est à relativiser compte tenu du fait que les étudiants s'inscrivent progressivement.

Tableau no 2 : répartition de la population d'étude par niveau d'étude et par sexe.

Indices

Niveau D'étude

Effectifs

Pourcentages (%)

Total

(filles+garçons)

Pourcentages (%)

 

Garçons

filles

garçons

 

246

348

41,41

58,58

594

37,42

II

185

305

37,75

62,24

490

30,87

III

259

244

51,49

48,50

503

31,70

Total

690

897

43,47

56,52

1587

100

 

Source : scolarité

Il apparaît que notre population d'étude est constituée de 37,42% d'étudiants du niveau I, 30,87% du niveau II, et 31,70% du niveau III.

III-4. LA PRE-ENQUETE

La pré-enquête consiste à vérifier le questionnaire auprès des enquêtés et de reformuler si nécessaire certaines questions. Notre pré-enquête s'est faite auprès des étudiants de sociologie du premier cycle du département de sociologie de l'université de Yaoundé I. Cette pré-enquête nous a permis de vérifier la clarté et la précision des questions de notre questionnaire ; sa

51

maniabilité et sa bonne présentation ; son adaptation au milieu d'enquête, ce qui nous a amené à supprimer certaines questions et à reformuler d'autres.

Cette phase nous a également permis de préparer psychologiquement les enquêtés sur les objectifs de l'enquête qui sera bientôt menée, sur ses modalités. Nous leur avons informé sur la technique d'échantillonnage qui devrait être utilisée afin qu'ils ne s'inquiètent pas sur le fait que les questionnaires ne seront administrés qu'à une fraction d'entre-deux. Nous avons eu à administrer sans difficultés majeures 30 questionnaires dont 10 par niveau d'étude du premier cycle proportionnellement à la répartition par sexe de la population.

III-5. LA CONSTITUTION DE L'ECHANTILLON

L'échantillon est une fraction de la population d'étude qui contient toutes les caractéristiques de cette dernière : on parle d'échantillon représentatif. Notre échantillon est constitué des étudiants des niveaux I, II et III du département de sociologie de l'université de Yaoundé I. Pour le constituer nous avons fait recours à la technique de l'échantillonnage par quotas, technique qui nous a permis de prélever l'échantillon de telle sorte qu'il renferme toutes les caractéristiques de la population d'étude. Nous avons ainsi calculé les quotas pour chaque niveau d'étude proportionnellement à la répartition par sexe de la population de chaque niveau d'étude.

52

Tableau n°3 : répartition de l'échantillon par niveau d'étude et par sexe.

intitulés

Niveau d'étude

Effectifs (ni)

Pourcentages (%)

 

garçons

Filles+garçons

filles

garçons

Filles+ garçons

Questionnaires Administrés

I

53

74

127

41,41

58,58

37,42

 

40

65

105

37,75

62,24

30,87

 

56

52

108

51,49

48,50

31,70

 

149

191

340

43,47

56,52

100

Questionnaires Exploitables

I

50

63

113

44,24

55,75

34,77

 

39

65

104

37,5

62,5

32

 

56

52

108

51,85

48,15

33,23

 

145

180

325

44,62

55,38

100

Sans réponse

I

3

11

14

21,42

78,57

93,33

 

1

0

1

100

0

6,67

 

0

0

0

0

0

0

 

4

11

15

26,67

73,33

100

 

Source : notre enquête.

Il apparaît que 34,77% de notre échantillon appartient au niveau I, 32% au niveau II et 33,23% au niveau III. Il ressort enfin que notre taux de sondage réel qui est le rapport de l'échantillon à la population totale d'étude exprimée en pourcentage, est de 20,47%, ce qui se rapproche suffisamment du taux de sondage d'une étude statistique qui est généralement de 30%. Par rapport au taux de sondage prévisionnel

53

((340 : 1587)*100= 21,42%), on enregistre un écart de (21,42-20,47= 0,95%) dû au fait que certains questionnaires n'ont pas été retournés par les enquêtés, n'ont pas été remplis ou alors ont été mal remplis. Nous avons regroupé tous ces cas dans les sans réponse. Il s'en suit que 4,41% (15) des questionnaires administrés n'ont pas été exploités.

Notre échantillon est en définitive constitué de 44,62% d'étudiants de sexe féminin et 55,38% d'étudiants de sexe masculin.

III-6. L'INSTRUMENT DE RECHERCHE

Pour la collecte des données de cette étude nous avons utilisé le questionnaire qui comportait plusieurs questions. Cet instrument nous a paru plus efficace car permet d'économiser en temps et permet de collecter beaucoup d'informations à la fois.

III-6-1. Description du questionnaire

Notre questionnaire comporte au total seize (16) questions réparties dans cinq rubriques différentes à savoir :

? facteurs d'identification ;

? étude et aspiration professionnelle ;

? catégorie socioprofessionnelle et aspiration professionnelle ;

? dépenses de formation et aspiration professionnelle ;

? salaire et aspiration professionnelle.

La première partie de notre questionnaire comporte quatre (04) questions visant à identifier l'étudiant et à mettre en relation l'âge de l'étudiant et son degré d'aspiration professionnelle. La seconde partie vise à mettre en relation le niveau d'étude souhaité par l'étudiant et son degré d'aspiration professionnelle ; cette partie compte trois (03) questions. La troisième partie porte sur la catégorie socioprofessionnelle des parents en relation avec l'aspiration professionnelle ;

54

on dénombre ici quatre (04) questions. La quatrième partie porte sur les dépenses de formation en relation avec le niveau d'aspiration professionnelle ; on compte ici une (01) question. En définitive, la cinquième partie porte sur le salaire que recherche l'étudiant en relation avec le niveau d'aspiration dans la profession souhaitée ;on dénombre ici quatre (04) questions.

Le questionnaire comporte en son sein des questions fermées et des questions intermédiaires.

Les questions fermées ne donnent qu'une seule possibilité de réponse à l'enquêté. Le répondant n'a qu'à mettre une croix dans la case correspondante à la réponse choisie.

Les questions intermédiaires obligent le répondant à choisir une réponse parmi celles qui lui sont proposées, mais il a la possibilité d'exprimer son opinion ou de justifier sa réponse.

III-6-2. La passation du questionnaire

Pour ce qui est de la passation du questionnaire, nous avons rencontré un certain nombre de difficultés notamment au niveau I et au niveau II, où nous avons eu d'énormes difficultés à rencontrer les étudiants ; ceci à cause de la timidité des cours liée à l'approche des jeux universitaires. Le passage du questionnaire au niveau III s'est fait sans difficultés majeures car nous avons bénéficié de l'appui d'un enseignant à la fin de son cours pour passer notre questionnaire aux étudiants.

Ainsi, nous avons administré dans les trois niveaux un total de 340 questionnaires dont 149 aux filles et 191 aux garçons. Pus précisément, 127 questionnaires au niveau I, 105 au niveau II et 108 au niveau III. Nous avons par la suite récupéré 325 questionnaires exploitables, à cause des difficultés

55

rencontrées aux niveaux I et II où nous n'avons pas pu récupérer tous les questionnaires.

III-7. METHODE DE TRAITEMENT ET D'ANALYSE DES DONNEES

La méthode d'analyse des données dépend de la nature des variables, du modèle de recherche et des hypothèses de recherche.

On note les instruments de statistiques descriptives et ceux de statistiques inférentielles.

III-7-1. Instruments de statistique descriptive

? La fréquence

Elle est encore appelée effectif et marque le nombre de fois qu'un phénomène est observé. Dans cette rubrique, nous chercherons à savoir pour chaque item, le nombre de personnes qui ont donné des bonnes réponses.

? le pourcentage.

C'est la fréquence relative encore appelée proportion ramenée à 100. Sur cet aspect, nous avons effectué des calculs exprimés en pourcentage. En effet, les pourcentages nous permettent de compter les différentes modalités fournies par l'enquête mais aussi de mieux interpréter les résultats. On retiendra les réponses des questions présentant un pourcentage assez significatif de répondant.

Pour traiter les données collectées, nous utiliserons la méthode statistique. Nous calculerons d'abord les fréquences et les décomptes fréquentiels nous permettrons de comparer l'importance relative des différents items. En suite pour étudier les variations des items, nous croiserons les variables explicatives de nos hypothèses de recherche.

56

III-7-2. Instruments de statistique inférentielle III-7-2-1. Conditions d'application du khi- deux

? Dans le cas où le nombre de degré de liberté du tableau de contingence est supérieur à 1, on applique le test du khi- deux, mais à condition qu'aucune case du tableau de contingence n'est un effectif théorique inférieur à 1, et que 20% au plus des cases dudit tableau aient des effectifs théoriques inférieurs à 5 (compris entre 1 et 4,99).

? Dans le cas où le nombre de degré de liberté du tableau de contingence est égal à 1, si les effectifs théoriques sont inférieurs à 5, on effectue la correction de continuité de Yates.

Dans l'analyse statistique proprement dite, nous utiliserons le test de liaison ou de dépendance à savoir le test du khi- deux (X2) de Pearson car comme il ne s'agit pas d'une étude comparative, encore moins corrélationnelle, on ne saurait utiliser les tests t et z, ni le coefficient de corrélation(r). Le test du khi-deux semble alors le test le mieux indiqué pour analyser les supports d'interdépendance entre nos variables de recherche qui sont presque toutes quantitatives.

n ? ?2

2 0 E 0 ? E t

X ?

E t

Toutefois, la formule de calcul du khi-deux est la suivante :

?

avec

Eo=effectif observé ; Et= effectif théorique. Et= (Tl x Tc)/TG avec Tl=total ligne ;

Tc=total colonne ;

TG= total général

Par ailleurs, les tests paramétriques à l'instar du khi-deux ne devraient admettre aucune case du tableau de contingence dont l'effectif théorique est inférieur à 05. Ainsi, chaque fois qu'une case du tableau de contingence a un effectif théorique inférieur à 05, il convient pour obtenir des résultats fiables, de procéder à la correction du khi-deux avec la formule de Yates.

N ? X

Formule du khi-deux corrigé de Yates :

X2 =? (/Eo - Et/- 0,5)2 / Et avec

Eo = effectif observé ;

Et = effectif théorique ;

? = somme de

Formule du coefficient de contingence(C) :

ddl ? 1

2

Avec

2

57

N= effectif total de l'échantillon;

X2= valeur du khi-deux.

Formule du coefficient de contingence maximal (CC max) :

ddl

CC max =

Avec

 

Ddl : degré de liberté

58

III-7-2-2. Vérification des hypothèses à partir du khi- deux

Cette étude a pour but l'étude de l'influence des facteurs socioéconomiques sur l'aspiration professionnelle des jeunes. La vérification des hypothèses comprend cinq étapes.

? La formulation des hypothèses : on formule l'hypothèse alternative (Ha)

et l'hypothèse nulle (Ho) ;

? L'élaboration du tableau de contingence ;

? Présentation du tableau de calcul du khi- deux

? Présentation des valeurs du khi- deux calculé (X2cal) et théorique (X2lu)

? Prise de décision :

Si X2cal > X2lu, on accepte Ha et on rejette Ho

Si X2cal< X2 lu, on rejette Ha et on accepte Ho

Si X2cal= X2lu, on agit sur le seuil de signification

CADRE OPERATOIRE

TROISIEME PARTIE :

59

60

Après la présentation des instruments méthodologiques auxquels nous avons eu recours, nous présentons ici les résultats auxquels nous sommes parvenus. Cette partie est composée de deux chapitres qui sont : la présentation des résultats, l'interprétation de ces derniers et des recommandations et suggestions.

61

CHAPITRE IV : PRESENTATION DES RESULTATS

Ce chapitre présente les données obtenues à partir du dépouillement des questionnaires. Nous présenterons nos résultats sous forme de tableau de fréquences, qui indique pour chaque variable le nombre de sujets de l'échantillon attaché à chacune des modalités, de même que le pourcentage de ces sujets par rapport à la taille de l'échantillon. Mention sera faite des résultats de l'étude documentaire, qui présentent de manière synthétique ce que les différents auteurs ont eu à dire sur la question de recherche.

IV-1. RESULTATS DE L'ETUDE DOCUMENTAIRE

Les différents documents consultés révèlent que les facteurs socioéconomiques qui influencent l'aspiration professionnelle des jeunes sont multiples.

· Les paramètres individuels et sociaux (ambitions personnelles, les exigences de la famille...) ;

· La connaissance de soi qui influence le niveau d'aspiration ;

· La connaissance de sa valeur propre, de ses aptitudes, de ses limites et le désir d'accéder à un statut déterminé qui influencent le niveau d'aspiration professionnelle ;

· Les projets scolaires et professionnels formulés par l'étudiant qui peuvent être considéré comme des indicateurs de son niveau d'ambition ou d'aspiration ;

· Les attentes des parents du fait qu'ils financent les études de leurs enfants ;

· Le statut socioéconomique, les attentes et les études des parents ;

· La recherche d'un emploi bien rémunéré ;

· La rentabilité attendue par les parents du fait des études de leurs enfants ;

·

62

La discrimination des professions, des métiers, des positions à occuper par les étudiants ;

· Les pressions indirectement imposées par les parents à leurs enfants pour leurs amener à générer la réussite qu'ils n'ont pas eu dans leur vie ;

· Le niveau de profession recherché par les jeunes étudiants (emploi de cadre, emploi très qualifié, emploi à responsabilité, emploi qui génère un intérêt personnel...) ;

· La recherche des emplois stables ;

· Le rythme d'évolution des ambitions professionnelles (à travers l'âge) ;

· L'âge qui joue un rôle déterminant quant au choix professionnel et est un facteur important qui influe aussi bien sur le corps propre et le comportement que sur les relations que la personne entretien avec son milieu ;

· La réussite scolaire (actuelle ou passée) qui est fortement liée aux perspectives d'avenir envisagées ;

· Les études qui donnent les aspirations élevées et fournissent un moyen initial de les satisfaire ;

· Le métier du père qui sert de base au classement des enfants par catégorie (origine sociale...).

63

IV-2. RESULTATS DU QUESTIONNAIRE

Tableau n°4 : répartition de l'échantillon par tranche d'âge.

Tranches d'âge

Effectifs (ni)

Pourcentages (%)

15-19 ans

35

10,77

20-24 ans

239

73,54

25-29 ans

46

14,15

30 ans et plus

5

1,54

Total

325

100

 

Source : notre enquête.

Il apparaît à la lecture des données de ce tableau que les étudiants appartenant à la tranche d'âge de 20 à 24 ans sont plus représentés, soit 73,54% de l'échantillon total ; suivis des étudiants de la tranche d'âge de 25 à 29 ans qui représentent 14,15% de l'échantillon total et par la suite vient ceux de la tranche 15-19 ans, soit 10,77% de l'échantillon total. On constate finalement que notre échantillon contient seulement 1,54% de sujets ayant un âge au moins égal à 30 ans.

Tableau n°5 : répartition de l'échantillon en fonction de l'exercice d'une activité parallèle aux études.

Opinions

Effectifs (ni)

Pourcentages (%)

Sans réponse

12

3,70

Oui

75

23,07

Non

238

73,23

Total

325

100

 

Source : notre enquête.

64

Les données observées dans le tableau ci-dessus illustrent une forte représentativité des étudiants qui ont déclaré ne pas avoir d'activités parallèles aux études. En effet, ceux-ci représentent 73,23% de l'échantillon d'étude contre seulement 23,07% de ceux qui reconnaissent avoir une activité autre que leurs études. Il convient tout de même de noter que 3,70% des sujets enquêtés (12) n'ont pas répondu à cette question.

Tableau n°6 : répartition des étudiants exerçant une activité parallèle en fonction de l'activité parallèle exercée.

Activités parallèles

Effectifs (ni)

Pourcentages (%)

Enseignement

3

4

Agriculture

2

2,67

Informatique

5

6,67

Répétitions

11

14,67

Journalisme

2

2,67

Restauration

3

4

Couture

2

2,67

Commerce

15

20

Coiffure

4

5,33

Call-box

4

5,33

Sport

2

2,67

Musique

4

5,33

Conduite

2

2,67

 

65

Boulanger

1

1,33

Maçonnerie

1

1,33

Hôtesse

3

4

Employé d'ONG

2

2,67

Service public

7

9,33

Elevage

1

1,33

Berceuse

1

1,33

Total

75

100

 

Source : notre enquête.

Les données du tableau ci-dessus montrent que la majorité d'étudiants ont pour activité parallèle aux études le commerce, soit 20% de l'ensemble des étudiants exerçant une activité parallèle aux études. On note tout de même 14,67% de répétiteurs, 6,67% d'étudiants exerçant dans le domaine de l'informatique, 5,33% faisant dans la communication téléphonique (call-box) et seulement 1,33% faisant dans la maçonnerie, l'élevage et l'encadrement des bébés.

Tableau n°7 : répartition des étudiants exerçant une activité parallèle selon que l'activité parallèle a été commencée avant l'inscription à l'université.

Opinions

Effectifs (ni)

Pourcentages (%)

Oui

34

45,33

Non

41

54,67

Total

75

100

 

Source : notre enquête.

66

On remarque à travers le tableau ci-dessus que tous les sujets ayant une activité parallèle ont répondu à cette question qui était celle de savoir s'ils ont commencé l'activité avant leur entrée à l'université. En effet, 45,33% de sujets ont commencé leur activité parallèle avant l'entrée à l'université ; 54,67% ont débuté leur activité une fois arrivé à l'université.

Tableau n°8 : répartition des étudiants exerçant une activité parallèle en fonction des raisons explicatives de l'exercice d'une activité parallèle aux études.

Opinions

Effectifs (ni)

Pourcentages (%)

Sans réponse

1

1,33

Payer ma scolarité

15

20

Soutenir ma famille

13

17,33

Etre autonome

35

46,67

Autres

11

14,67

Total

75

100

 

Source : notre enquête

Il ressort du tableau ci-dessus que 1,33% de sujets n'ont pas exprimé leur opinion sur la question ; 46,67% de sujets mènent une activité parallèle pour le désir d'être autonome ; 17,33% le font parce qu'ils veulent soutenir leur famille ; 20% exercent une activité parce qu'ils veulent payer par eux-mêmes leur scolarité et 14,67% exercent une activité pour d'autres raisons.

Par ailleurs il apparaît que la majorité d'étudiants exerçant une activité parallèle exploitent les espaces de temps libres des week-ends, des jours de fériés décrétés par l'Etat et les congés pour mener leur activité parallèle.

67

Tableau n°9 : répartition des étudiants exerçant une activité parallèle en fonction des déterminants de l'accès à un emploi.

Opinions

Effectifs (ni)

Pourcentages (%)

Sans réponse

1

1,33

La compétence

44

58,67

Le pouvoir financier

10

13,33

Les relations familiales

11

14,67

Le diplôme présenté

5

6,67

Autres

4

5,33

Total

75

100

 

Source : notre enquête.

L'analyse des données observées dans le tableau ci-dessus montre que 58,67% de sujets pensent que la compétence détermine l'accès à un emploi ; 14,67% indexent les relations familiales comme déterminant l'accès à un emploi ; 13,33% de sujets pensent que le pouvoir financier détermine un tel accès ; 6,67% d'étudiants pensent que c'est le diplôme présenté qui est le déterminant le plus important et seulement 5,33% de sujets évoquent d'autres facteurs déterminant un tel accès. Toutefois il reste à constater que 1,33% de sujets n'ont pas donné leur avis sur la question.

68

Tableau n°10 : répartition de l'échantillon en fonction de ce qui leur a aidé à choisir la filière d'étude.

Opinions

Effectifs (ni)

Pourcentages (%)

Parents/ tuteurs

60

18,46

Ami(e)s

32

9,85

conseiller d'orientation

70

21,54

Choix personnel

151

46,46

Médias

5

1,54

Autres

7

2,15

Total

325

100

 

Source : notre enquête.

On observe à travers les données du tableau ci-dessus que 46,46% de sujets de notre échantillon ont personnellement choisi la filière sociologie ; 21,54% ont choisi cette filière avec l'aide d'un conseiller d'orientation ; 18,46% ont fait leur choix avec l'aide des parents ; 9,85% choisissent cette filière avec l'aide des ami(e) et seulement 1,54% opèrent leur choix avec l'aide des médias. Il faut également noter le fait que 2,15% de sujets ont opéré leur choix grâce à d'autres facteurs.

69

Tableau n°11 : répartition de l'échantillon en fonction des déterminants du choix de la filière.

Opinions

Effectifs (ni)

Pourcentages (%)

Sans réponse

5

1,54

Nature du baccalauréat

72

22,15

Ambitions personnelles

167

51,38

Opportunités d'emploi
existant

65

20

Compétences

14

4,31

Autres

2

0,62

Total

325

100

 

Source : notre enquête.

Le tableau ci-dessus montre que les ambitions personnelles des jeunes déterminent fortement leur choix pour la filière sociologie ; soit 51,38% de notre échantillon ; les ambitions de la plupart des sujets sont celles de pouvoir travailler un jour comme consultant dans une ONG, de devenir assistant social, cadre supérieur d'une entreprise. 22,15% de sujets de notre échantillon choisissent cette filière du fait de la nature de leur baccalauréat ; la majorité des sujets dans cette dernière catégorie sont titulaires d'un baccalauréat littéraire (A4). 20% de sujets ont pour déterminants du choix de la filière, les opportunités d'emplois existants et ces opportunités sont entre autres : les emplois qu'offrent les organisations non gouvernementales ; les entreprises ; le ministère des affaires sociales ; les orphelinats ; les organisations internationales. Les compétences requises déterminent aussi le choix de la filière d'étude, soit 4,31%. Toutefois, il faut relever le fait que 1,54% d'individus de notre échantillon n'ont pas donné leur avis, ceci peut être lié à la perplexité de la

70

préoccupation ou de l'omission pure et simple. 0,62% de sujets de notre échantillon évoquent d'autres facteurs déterminants le choix de la filière d'étude.

Tableau n°12 : répartition de l'échantillon en fonction du niveau d'étude souhaité.

Opinions

Effectifs (ni)

Pourcentages (%)

Sans réponse

2

0,62

DEUG

1

0,31

LICENCE

56

17,23

Maîtrise/Master I

52

16

DEA/Master II

82

25,23

DOCTORAT/PHD

132

40,62

Total

325

100

 

Source : notre enquête.

Les données du tableau ci-dessus montrent que la majorité d'étudiants de notre échantillon aspirent au dernier niveau d'étude qui est le Doctorat, soit 40,62% de notre échantillon. 25,23% souhaitent atteindre le niveau DEA /Master II ; 17,23% de sujets de notre échantillon souhaitent atteindre le niveau Licence ; 16% d'étudiants de notre échantillon souhaitent avoir le Master I et seulement 0,31% de sujets enquêtés souhaitent avoir le Deug. On peut toutefois remarquer que 0,62% de sujets n'ont pas exprimé leur opinion sur la question. Ainsi, on peut remarquer également la tendance des étudiants de notre échantillon à aspirer au niveau d'étude le plus élevé traduisant ainsi la volonté de poursuivre les études exprimées par ces derniers.

71

Tableau n°13 : répartition de l'échantillon en fonction de l'activité professionnelle du père.

Activité professionnelle
du père

Effectifs (ni)

Pourcentages (%)

Sans réponse

5

1,54

Profession

libérale /indépendante

60

18,46

Fonctionnaire

167

51,38

Commerçant

21

6,46

Agriculteur

33

10,15

Manoeuvre

5

1,54

Autres

34

10,46

Total

325

100

 

Source : notre enquête.

Du tableau ci-dessus, il ressort que 51,38% de sujets de notre échantillon ont des parents masculins exerçant comme fonctionnaire ; 18,46% ont des pères qui exercent des professions libérales ; 10,15% ont des pères agriculteurs ; 6,46% sont fils de commerçants et seulement 1,54% de sujets de notre échantillon sont fils de manoeuvres. Il faut ajouter que 10,46% de sujets ont évoqué d'autres professions parmi lesquelles : le journalisme (2.46%), les cadres de l'administration (6%) et les contractuels d'administration (2%). Toutefois on remarque que 1,54% de sujets n'ont pas donné leur opinion sur la question.

72

Tableau n°14: répartition de l'échantillon en fonction de la profession de la mère.

Profession de la mère

Effectifs (ni)

Pourcentages (%)

Sans réponse

5

1,54

Ménagère

128

39,38

Commerçante

48

14,77

Agricultrice

26

8

Fonctionnaire

75

23,07

Profession

libérale /indépendante

30

9,23

Autres

13

4

Total

325

100

 

Source : notre enquête.

Nous lisons à partir du tableau ci-dessus que 39,38% des sujets de notre échantillon sont fils de ménagères ; 23,07% fils de fonctionnaires ; 14,77% fils de commerçantes ; 9,23% fils des mères exerçant une profession libérale ; 8% fils d'agricultrices ; 1,54% de sujets sont restés muets sur la question. Toutefois, il ressort que 4% de sujets de notre échantillon évoquent d'autres professions.

Par ailleurs, il faut relever que les individus qui n'expriment pas leur opinion l'ont fait parce que le parent ne vivait plus, soit parce qu'il n'a jamais existé pour eux.

73

Tableau n°15 : répartition de l'échantillon en fonction du niveau d'étude du père.

Niveau d'étude du
père

Effectifs (ni)

Pourcentages (%)

Sans réponse

12

3,69

Sans niveau

9

2,77

Ecole primaire

39

12

Ecole coranique

6

1,85

Secondaire 1er cycle

71

2,18

Secondaire 2nd cycle

67

20,62

Enseignement
supérieur

121

37,23

Total

325

100

 

Source : notre enquête.

On constate que 37,23% d'étudiants ont des pères de niveau d'étude supérieur ; 20,62% de sujets les pères de niveau d'étude secondaire second cycle, 2,77% ont des pères sans niveau intellectuel, 12% de sujets ont des pères de niveau d'étude primaire ; 2,18% de sujets les pères de niveau d'étude secondaire 1er cycle et les pères de seulement 1,85% de sujets ont fait des études coraniques. Il apparaît que 3 ,69% de sujets n'ont pas répondu à la préoccupation.

Toutefois, on peut dire que 93,54% d'étudiants de notre échantillon ont des parents qui sont allés à l'école.

74

Tableau n°16 : répartition de l'échantillon en fonction du niveau d'étude de la mère.

Niveau d'étude de la
mère

Effectifs (ni)

Pourcentages (%)

Sans réponse

4

1,23

Sans niveau

15

4,62

Ecole primaire

74

22,77

Ecole coranique

6

1,85

Secondaire 1er cycle

96

29,54

Secondaire 2nd cycle

84

25,85

Enseignement
supérieur

46

14,15

Total

325

100

 

Source : notre enquête.

Le tableau ci- dessus traduit que 29,5% de sujets ont des mères de niveau d'étude secondaire 1er cycle ; 25,85% un niveau d'étude secondaire second cycle ; 14,15% de sujets ont des mères qui ont un niveau d'étude supérieur ; 22,77% des mères ont un niveau d'étude primaire ; 1,85% des mères ont fait des études coraniques et 4,62% sont sans niveau. Toutefois, il ressort du tableau d'analyse que 1,23% n'ont pas exprimé leur opinion sur la question.

75

Tableau n°17 : répartition de l'échantillon en fonction du niveau de dépenses de formation atteint.

Dépenses de formation

Effectifs (ni)

Pourcentages (%)

Sans réponse

6

1,85

Elevé

72

22,15

Moyen

150

46,15

Bas

97

29,85

Total

325

100

 

Source : notre enquête.

Nous remarquons à travers les résultats du tableau ci-dessus que 46,15% de sujets de notre échantillon ont atteint un niveau de dépense moyen au cours de leur formation universitaire ; 22,15% d'étudiants ont trop dépensé pour leur formation tandis que 29,85% de sujets ont peu dépensé. Il ressort également que 1,85% de sujets n'ont pas donné leur opinion sur la question.

Toutefois, il faut retenir que les dépenses de formation dont il est question ici ne se résument pas seulement en terme de frais de scolarité, mais le coût total lié au statut d'étudiant ; référence sera faite des frais de logement, de nutrition, vestimentaires, déplacement, sanitaire, équipement en fourniture académique et dépenses liées aux loisirs de l'étudiant.

76

Tableau n°18 : répartition de l'échantillon en fonction du niveau de salaire souhaité.

Salaire souhaité

Effectifs (ni)

Pourcentages (%)

Sans réponse

1

0,31

Elevé

169

52

Moyen

147

45,23

Bas

8

2,46

Total

325

100

 

Source : notre enquête.

Les données du tableau ci-dessus nous font observer que 52% de sujets de notre échantillon aspirent à un niveau de salaire élevé, 45,23% à un niveau de salaire moyen et 2,46% à un niveau de rémunération bas. On note également que 0,31% de sujets n'ont pas exprimé leur opinion sur la question. Toutefois on remarque une tendance de la majorité à souhaiter un niveau de salaire élevé, et ceci peut être lié au fait que les étudiants souhaiteraient mener un niveau de vie élevé ou du moins moyen.

Tableau n°19 : répartition de l'échantillon en fonction de la première profession souhaitée.

Opinions

Effectifs (ni)

Pourcentages (%)

Conseiller d'orientation

26

8

Diplomate

15

4,62

Enseignant d'université

37

11,38

Homme en tenue

11

3,38

 

77

Journaliste

10

3,08

Manager (directeur)

55

16,92

Magistrat

7

2,15

Fonctionnaire

46

14,15

Commerçant

1

0,31

Membre du clergé

2

0,62

Finance-budget,
planification

2

0,62

Activités libérales

30

9,23

Consultant d'ONG

48

14,77

Assistant social

32

9,85

Ingénieur

2

0,62

Président de la
république

1

0,31

Total

325

100

 

Source : notre enquête.

Au regard des données de ce tableau, il apparaît que 16,92% de sujets de notre échantillon souhaitent devenir des gestionnaires (managers). Les enseignants et les journalistes représentent à peu près 14,46% de l'échantillon, 11,38% des sujets souhaitent au premier choix être des enseignants contre seulement 3,08% qui aimeraient travailler dans les métiers de communication. Les ambitions premières de 4,62% d'étudiants interrogés seraient d'être des conseillers d'orientation. Dans cette même perspective, il est fort remarquable

78

que 14,77% des personnes interrogées veulent être des consultants dans les organisations non-gouvernementales (ONG), pour leur premier choix tandis que 2,15% optent pour la profession de magistrat. Par contre, 9,23% ont choisi des professions libérales pendant que 9,85% souhaiteraient être des assistants sociaux. On remarque également au sein d'un tel échantillon que 14,15% aimeraient être des fonctionnaires répartis dans les administrations alors que 0,31% souhaiteraient devenir président de la république d'une part et commerçant d'autre part. On peut remarquer naturellement à travers ces données que 0,62% d'étudiants souhaiteraient être des membres du clergé et agent en charge des finances, du budget et de la planification.

Tableau n°20 : répartition de l'échantillon en fonction de la seconde profession souhaitée.

Opinions

Effectifs (ni)

Pourcentages (%)

Sans réponse

15

4,62

Conseiller d'orientation

30

9,23

Diplomate

9

2,77

Enseignant d'université

30

9,23

Homme en tenue

20

6,15

Journaliste

17

5,23

Manager (directeur)

40

12,31

Magistrat

9

2,77

Fonctionnaire

35

10,77

Commerçant

11

3,38

 

79

Membre du clergé

2

0,62

Finance-budget-
planification

10

3,08

Activités libérales

33

10 ,15

Consultants d'ONG

25

7,69

Assistant social

38

11,69

Conseiller emploi

1

0,31

Total

325

100

 

Source : notre enquête.

L'analyse des données du tableau ci-dessus présente la situation d'une variabilité des opinions selon que les sujets analysent la situation sur le marché de l'emploi camerounais. Ainsi, pour 12,31% d'entre eux au second choix, ils aimeraient avoir comme profession, celle de gestionnaire d'organisations. De même que les directeurs d'entreprises, 11,69% souhaiteraient être des assistants sociaux et 10,77% des fonctionnaires répartis dans les administrations alors que 10,15% aimeraient exercer des professions libérales. De même, on remarque que 6,15% souhaiteraient être des hommes en tenue au second choix et 9,23% des conseillers d'orientation. On note 7,69% de sujets qui souhaitent devenir des consultants d'ONG contre 2,77% de magistrat pour un second choix. Toutefois, il convient de remarquer que 4,62% de sujets n'ont pas donné leur avis sur la question.

80

Tableau n°21 : répartition de l'échantillon en fonction de la troisième profession souhaitée.

Opinions

Effectifs (ni)

Pourcentages (%)

Sans réponse

31

9,54

Conseillers d'orientation

35

10,77

Diplomate

10

3,08

Enseignant d'université

24

7,38

Homme en tenue

21

6,46

Journaliste

17

5,23

Manager (directeur)

33

10,15

Magistrat

4

1,23

Fonctionnaire

38

11,69

Commerçant

17

5,23

Membre du clergé

3

0,92

Finance-budget-
planification

10

3,08

Activités libérales

28

8,62

Consultant d'ONG

23

7,08

Assistant social

29

8,92

Délégué médical

1

0,31

Secrétaire

1

0,31

Total

325

100

 

Source : notre enquête.

Le tableau ci-dessus qui est le dernier de la série dans cet item nous fait remarquer que sur 325 sujets interrogés, 11,69% partagent entièrement l'idée du

81

fonctionnariat comme profession et comme dans les tableaux précédents, 10,77% aimeraient exercer comme gestionnaires d'entreprise. Si le taux des non réponse est élevé, dans ce tableau, force est de constater qu'il influe sur l'ensemble des observations relevant des précédents choix. On note une baisse indiciaire dans l'enseignement supérieur de 11,38% à 7,38%. Toutefois, la recherche de l'enrichissement rapide et facile pourrait expliquer la remontée des financiers de 0,62% à 3,08% au troisième choix.

Tableau n°22 : répartition de l'échantillon en fonction du niveau de profession souhaité.

Niveau de profession

Effectifs (ni)

Pourcentages (%)

Cadre supérieur

200

61,54

Cadre moyen

101

31,08

Agent de maîtrise

20

6,15

Employé

3

0,92

Ouvrier

1

0,31

Total

325

100

 

Source : notre enquête.

Le tableau ci-dessus montre que 61,54% d'étudiants aspirent à un niveau de profession de cadre supérieur ; 31,08% au niveau cadre moyen ; 6,15% au niveau d'agent de maîtrise ; 0,92% au niveau d'employé et 0,31% au niveau ouvrier. Toutefois, le niveau cadre supérieur représente le niveau d'aspiration professionnelle élevé, cadre moyen et agent de maîtrise quant à eux représentent le niveau d'aspiration professionnelle moyen, alors que employé et ouvrier se situe au bas de l'échelle professionnelle.

82

Tableau n°23: répartition de l'échantillon en fonction de l'opinion selon laquelle ils opéreraient le même choix si la question leur était posée il y a trois (3) ans.

Opinions

Effectifs (ni)

Pourcentages (%)

Sans réponse

16

4,92

Oui

147

45,23

Non

162

49,85

Total

325

100

 

Source : notre enquête.

Le tableau ci-dessus présenté fait apparaître que près de 45,23% de sujets enquêtés sont d'accords et en harmonie avec eux-mêmes contre

49,85% de ceux qui seront prêts à changer d'avis. Dans le sens du refus de cette opinion, 4,92% des populations de notre échantillon ne sont pas du tout prêt à émettre leur avis sur cet item.

Tableau n° 24 répartition de l'échantillon en fonction de l'opinion selon laquelle ils opéreraient le même choix si la question leur était posée il ya deux (2) ans.

Opinions

Effectifs (ni)

Pourcentages (%)

Sans réponse

29

8,92

Oui

200

61,54

Non

96

29,54

Total

325

100

 

Source : notre enquête.

Les données du tableau ci-dessus montrent que 200 sujets de notre échantillon, représentant 61,54% en valeur absolue, sont totalement en accord

83

avec l'idée de maintenir leur choix quelque soit le moment de la question. Seulement 29,54% des sujets sont prêts à renoncer à leur premier choix alors que 8,92% des sujets estiment qu'il n'est plus de leur commodité de répondre à cette question. Ceci induirait outre leur embarras au changement, leur acception de la résistance à une modification de leur premier choix.

Tableau n°25 : répartition de l'échantillon en fonction de l'opinion selon laquelle ils opéreraient le même choix si la question leur était posée il ya un (1) an.

Opinions

Effectifs (ni)

Pourcentages (%)

Sans réponse

29

8,92

Oui

247

76

Non

49

15,08

Total

325

100

 

Source : notre enquête.

Le tableau ci-dessus indique que 76% des effectifs (247) sont en accord avec l'opinion d'un non changement d'idée, si la question leur était posée un an par le passé. La côte populaire de ceux qui ne feraient pas le même choix est en baisse et n'atteint plus que 15,08% alors que dans la même lancée, le taux d'indécision reste constant à 8,92%

84

Tableau n°26 : répartition de l'échantillon en fonction de l'opinion sur la raison explicative des variations du choix.

Opinions

Effectifs (ni)

Pourcentages (%)

Sans réponse

42

12,93

Etre sûr de soi même et
de ses compétences

15

4,62

Changement
d'aspiration

100

30,77

Non maîtrise de la
filière et des problèmes

universitaires

30

9,23

Amour et passion pour
la filière

128

39,38

Travailler pour les
individus en difficultés

10

3,08

Total

325

100

 

Source : notre enquête.

De même que dans le tableau précédent, les données contenues dans ce tableau présentent une situation dans laquelle les opinions en faveur de la mobilité des choix est à près de 31% fonction des changements d'aspiration par les étudiants. Pour 39,38% de sujets, un peu proche de la moyenne, il est question de l'amour et de la passion pour la filière d'étude alors que pour 3,08%, travailler pour les autres est un atout d'efficacité. Seulement, il faut remarquer que dans cette rubrique, plus de 9% de notre échantillon remettent en cause la connaissance des filières par les étudiants. De même pour 4,62%, il faut être sûr de soi et de ses compétences. On remarque également que 12,93% de sujets n'ont pas exprimé leur opinion sur la question, et ceci illustre pour ces derniers l'impossibilité de partager les différentes opinions.

85

Conclusion

Ce chapitre nous a permis de présenter les résultats de l'étude documentaire et ceux obtenus à l'issue du dépouillement des questionnaires. Le chapitre cinq est consacré à la vérification des hypothèses de recherche, à l'interprétation des résultats obtenus et aux recommandations et suggestions

86

CHAPITRE V : INTERPRETATION DES RESULTATS ET

RECOMMANDATIONS ET SUGGESTIONS

Ce chapitre se base sur les résultats obtenus à l'issue du dépouillement des questionnaires et consiste en la vérification des hypothèses de recherche que nous avons formulé, à l'interprétation des résultats obtenus et enfin aux recommandations et suggestions à partir des conclusions issues de la vérification des hypothèses.

V-1. VERIFICATION DES HYPOTHESES DE RECHERCHE

Il convient de rappeler d'abord dans cette rubrique nos hypothèses de recherche.

· HR1 : l'âge de l'étudiant en sociologie influence son aspiration professionnelle;

· HR2 : le niveau d'étude de l'étudiant en sociologie influence son aspiration professionnelle ;

· HR3 : la catégorie socioprofessionnelle des parents influence l'aspiration professionnelle de l'étudiant en sociologie ;

· HR4 : les dépenses consacrées à la formation de l'étudiant en sociologie influencent son aspiration professionnelle ;

· HR5 : le salaire recherché par l'étudiant en sociologie influence son aspiration professionnelle.

Pour mesurer la relation entre la variable dépendante et les différentes variables indépendantes, nous allons procéder à l'analyse de nos données. Pour ce faire, nous allons utiliser le test de dépendance du khi-deux corrigé de Yates pour vérifier progressivement la validité de nos cinq hypothèses de recherche. Formule du khi-deux corrigé :

· Liaison

87

Nous allons faire le test à un niveau de significativité de á= 0,05(5%) à l'aide de la formule de Yates suivante :

Avec :

O = fréquence observée ;

T = fréquence théorique ;

? = somme de i variant de 0 à n ;

á = probabilité (X2calculé =X2lu) = seuil de signification

Si alors on accepte Ho et au cas contraire, Ho est rejetée.
Par ailleurs, la valeur théorique (valeur lu) du khi-deux se lit dans la table du khi-deux à l'aide du seuil de signification et le nombre de degré de liberté ( Nddl). Ainsi,

Nddl = (l-1) (c-1) avec

Nddl =nombre de degré de liberté

L = nombre de modalités lignes du tableau de contingence ; C =nombre de modalités colonnes du tableau de contingence. ? Mesure du degré de liaison

Le degré de liaison de la relation est évalué par le coefficient de contingence (CC) définit par :

cc ?

X calculé

2

X calculé effectif total de l échantillon

2 ? '

ddl ?1

ddl

CC max =

avec CC max = coefficient de contingence maximal.

 

Par convention nous dirons que la relation entre une variable dépendante et indépendante est :

·

88

Parfaite si CC = 1 ;

· Très forte si CC > 0,8 ;

· Forte si CC se situe entre 0,5 et 0,8 ;

· D'intensité moyenne si CC se situe entre 0,2 et 0,5 ;

· Faible si CC se situe entre 0 et 0,2 ;

· Nulle si CC = 0.

V-1-1. Vérification de l'hypothèse de recherche no1 (HR1)

Etape 1 : formulation de l'hypothèse alternative (Ha) et de l'hypothèse nulle (Ho).

Ha : il existe une relation significative entre l'âge et l'aspiration professionnelle de l'étudiant.

Ho : il n'existe pas de lien significatif entre l'âge et l'aspiration professionnelle de l'étudiant.

Etape 2 : présentation du tableau de contingence.

89

Tableau n°27 : tableau de contingence de la relation entre tranche d'âge et le fait que la question leur était posée il y a trois (3) ans.

Tranche d'âge

Même choix si la question vous était posée il y a trois (3) ans.

Total

Effectifs

Sans
réponse

Oui

Non

15 -19 ans

Observé

0

8

27

35

Théorique

1,72

15,83

17,45

35

20 -24 ans

Observé

7

117

115

239

Théorique

11,77

108,10

119,13

239

25 -29 ans

Observé

9

20

17

46

Théorique

2,26

20,81

22,93

46

30 ans et

plus

Observé

0

2

3

5

Théorique

0,25

2,26

2,49

5

Total

Observé

16

147

162

325

Théorique

16

147

162

325

Source : notre enquête.

90

Etape 3 : présentation du tableau de calcul Tableau n°28 : tableau de calcul du test 1

Valeurs
observées
(O)

Valeurs
théoriques
(T)

O - T

(/O-T/ - 0,5)2

(/O-T/-0,5)2

T

0

1,72

-1,72

1,4884

0,865

8

15,83

-7,83

53,728

3,39

27

17,45

9,55

81,902

4,694

7

11,77

-4,77

18,232

1,549

117

108,10

8,9

70,56

0,653

115

119,13

-4,13

13,176

0,110

9

2,26

6,74

38,94

17,229

20

20,81

-0,81

0,0961

0,0046

17

22,93

-5,93

29,485

1,285

0

0,25

-0,25

0,0625

0,25

2

2,26

-0,26

0,0576

0,25

3

2,49

0,51

0,0001

0

X2calculé =

30,2796

Source : notre enquête.

Etape4 : présentation des résultats du X2

Khi-deux (X2) Calculé =30,2796 Khi-deux (X2) lu = 12,59

91

Nombre de degré de liberté (Nddl) = 6

Seuil de signification (á) = 0,05

Coefficient de contingence (CC) = 0,2919

Coefficient de contingence maximal (CC max) = 0,9128

Etape 5 : décision.

X2Calculé > X2lu alors l'hypothèse alternative (Ha) est confirmée (acceptée) et l'hypothèse nulle (Ho) infirmée (rejetée).

Conclusion : il existe un lien significatif entre l'âge et l'aspiration professionnelle chez l'étudiant. Cette liaison est d'intensité moyenne car le coefficient de contingence se situe entre 0,2 et 0,5.

Ce résultat se confirme également à travers le tableau de contingence où 35,38%(115) de sujets appartenant à la tranche d'âge 20-24 ans procèdent à un changement d'aspiration. Dans la tranche d'âge 25-29 ans la majorité d'individus(20) maintiennent leur aspiration professionnelle.

V-1-2. Vérification de l'hypothèse de recherche n°2 (HR2)

Etape1 : formulation de l'hypothèse alternative (Ha) et de l'hypothèse nulle (Ho)

Ha : le niveau d'étude influence significativement l'aspiration professionnelle de l'étudiant.

Ho : il n'existe pas de lien significatif entre le niveau d'étude et l'aspiration professionnelle de l'étudiant.

Etape 2 : présentation du tableau de contingence.

92

Tableau n°29: tableau de contingence de la relation entre le niveau d'étude souhaité et le niveau de profession souhaité.

Niveau
d'étude
souhaité

Niveau de profession souhaité

Total

Effectifs

Cadre supérieur

Cadre
moyen

Agent
de

maîtrise

employé

Ouvrier

Sans
réponse

Observés

0

0

0

2

0

2

Théoriques

1,23

0,62

0,123

0,018

0,006

2

Deug

Observés

0

0

0

0

1

1

Théoriques

0,62

0,31

0,061

0,0092

0,0031

1

Licence

Observés

40

9

6

1

0

56

Théoriques

34,46

17,40

3,45

0,52

0,172

56

Maîtrise
/Master I

Observés

16

26

10

0

0

52

Théoriques

32

16,16

3,2

0,48

0,16

52

DEA/
Master II

Observés

31

51

0

0

0

82

Théoriques

50,46

25,48

5,046

0,76

0,25

82

Doctorat/
PhD

Observés

113

15

4

0

0

132

Théoriques

81,23

41,02

8,123

1,22

0,41

132

Total

Observés

200

101

20

3

1

325

Théoriques

200

101

20

3

1

325

Source : notre enquête.

Etape 3 : présentation du tableau de calcul

93

Tableau n°30 : tableau de calcul du test 2

Valeurs observées(O)

Valeurs

théoriques(T)

O-T

(/O-T/-0,5)2

(/O-T/- 0,5)2

T

0

1,23

-1,23

0,5329

0,4332

0

0,62

-0,62

0,0144

0,023

0

0,123

-0,123

0,142

1,155

2

0,018

1,982

2,196

122,018

0

0,006

0,006

0,244

40,672

0

0,62

-0,62

0,0144

0,023

0

0,31

-0,31

0,0361

0,116

0

0,061

-0,061

0,192

3,159

0

0,0092

-0,0092

0,240

26,183

1

0,0031

0,9969

0,246

79,648

40

34,46

5,54

25,401

0,737

9

17,40

-8,4

62,41

3,587

6

3,45

2,55

4,202

1,218

1

0,52

0,48

0,0004

0

0

0,172

-0,172

0,107

0,625

16

32

-16

240,25

7,50

26

16,16

9,84

87,24

5,398

10

3,2

6,8

39,69

12,403

94

0

 

0,48

-0,48

0,0004

0

0

0,16

-0,16

0,1156

0,7225

31

50,46

-19,46

359,481

7,124

51

25,48

25,52

626,00

24,568

0

5,046

-5,046

20,66

4,095

0

0,76

-0,76

0,0676

0,0889

0

0,25

-0,25

0,0625

0,25

113

81,23

31,77

977,813

12,037

15

41,02

-26,02

651,27

15,87

4

8,123

-4,123

13,126

1,616

0

1,22

-1,22

0,518

0,425

0

0,41

-0,41

0,0081

0,0197

X2Calculé =

371,4643

Source : notre enquête.

Etape 4 : présentation des résultats du X2

Khi-deux (X2) Calculé = 371,4643

Khi-deux (X2) lu = 31,41

Nombre de degré de liberté (Nddl) = 20

Seuil de signification (á) = 0,05

Coefficient de contingence (CC) = 0,73031

Coefficient de contingence maximal (CC max) = 0,9746

Etape5 : décision

X2Calculé > X2lu alors l'hypothèse alternative (Ho) est confirmée (acceptée) et l'hypothèse nulle (Ho) infirmée (rejetée).

Conclusion : il existe un lien significatif entre le niveau d'étude et l'aspiration professionnelle de l'étudiant. Cette liaison est forte car le coefficient de contingence se situe entre 0,5 et 0,8.

Ce résultat se vérifie à travers le tableau de contingence où 34,76%(113) qui souhaitent atteindre le niveau Doctorat souhaitent également accéder à un niveau d'aspiration élevé (cadre supérieur) contrairement à ceux du niveau d'études DEUG qui souhaitent un niveau d'aspiration bas (ouvrier).

V-1-3. Vérification de l'hypothèse de recherche n°3 (HR3).

Etape 1 : formulation de l'hypothèse alternative (Ha) et de l'hypothèse nulle (Ho).

Ha : la catégorie socioprofessionnelle des parents influence significativement l'aspiration professionnelle de l'étudiant.

Ho : il n'existe pas de lien significatif entre la catégorie socioprofessionnelle des parents et l'aspiration professionnelle de l'étudiant.

95

Etape2 : présentation du tableau de contingence.

96

Tableau n°31 : tableau de contingence de la relation entre l'activité professionnelle du père et le niveau de profession souhaité

Activité

professionnelle

du père

Niveau de profession souhaité

Total

effectifs

Cadre supérieur

Cadre moyen

Agent de

maîtrise

Employé

Ouvrier

Sans réponse

Observés

1

0

3

1

0

5

Théoriques

3,076

1,553

0,307

0,046

0,015

5

Profession libérale

Observés

31

27

2

0

0

60

Théoriques

36,923

18,646

3,692

0,553

0,185

60

Fonctionnaire

Observés

138

25

4

0

0

167

Théoriques

102,769

51,898

10,276

1,542

0,514

167

Commerçant

Observés

1

18

0

2

0

21

Théoriques

12,923

6,526

1,292

0,194

0,065

21

Agriculteur

Observés

5

23

5

0

0

33

Théoriques

20,307

10,255

2,031

0,304

0,102

33

Manoeuvre

Observés

1

1

2

0

1

5

Théoriques

3,077

1,553

0,31

0,046

0,015

5

Autres

Observés

23

7

4

0

0

34

Théoriques

20,923

10,566

2,092

0,314

0,105

34

Total

Observés

200

101

20

3

1

325

Théoriques

200

101

20

3

1

325

Source : notre enquête.

97

Etape 3 : présentation du tableau de calcul. Tableau n°32: tableau de calcul du test 3.

Valeurs
observées (O)

Valeurs
théoriques
(T)

O-T

(/O-T/-0,5)2

(/O-T/-0,5)2

T

1

3 ,076

-2,076

2,483

0,807

0

1,553

-1,553

1,109

0,714

3

0,307

2,693

4,809

15,665

1

0,046

0,954

0,206

4,480

0

0,015

-0,015

0,235

15,681

31

36,923

-5,923

29,408

0,796

27

18,646

8,354

61,685

3,308

2

3,692

-1,692

1,420

0,385

0

0,553

-0,553

0,0028

0,005

0

0,185

-0,185

0,099

0,536

138

102,769

35,231

1206,242

11,737

25

51,898

-26,898

696,854

13,427

4

10,276

-6,276

33,315

3,242

0

1,542

-1,542

1,085

0,704

0

0 ,514

-0,514

0,0001

0

1

12,923

-11,923

130,484

10,097

18

6,526

11,474

120,428

18,453

98

0

 

1,292

-1,292

0,627

0,485

2

0,194

1,806

1,705

8,792

0

0,065

-0,065

0,189

2,911

5

20,307

-15,307

219,247

10,796

23

10,255

12,745

149,940

14,621

5

2,031

2,969

6,095

3,001

0

0,304

-0,304

0,0384

0,126

0

0,102

-0,102

0,158

1,553

1

3,077

-2,077

2,486

0,808

1

1,553

-0,553

0,0028

0,0018

2

0,31

1,69

1,4161

4,5680

0

0,046

-0,046

0,206

4,480

1

0,015

0,985

0,2352

15,68

23

20,923

2,077

2,486

0,118

7

10,566

-3,566

9,40

0,889

4

2,092

1,908

1,982

0,947

0

0,314

-0,314

0,0345

0,110

0

0,105

-0,105

0,156

1,485

X2Calculé =

171,4088

Source : notre enquête.

Etape 4 : présentation des résultats du X2 Khi deux (X2) Calculé =171,4088

99

Khi deux (X2) lu =36,42

Nombre de degré de liberté (nddl) = 24

Seuil de signification (á) = 0,05

Coefficient de contingence (CC) = 0,5876

Coefficient de contingence maximal (CC max) = 0,9789

Etape 5 : décision

X2Calculé > X2lu ; alors l'hypothèse alternative (Ha) est confirmée (acceptée)

et l'hypothèse nulle (Ho) infirmée (rejetée).

Conclusion : il existe un lien significatif entre la catégorie socioprofessionnelle

des parents et l'aspiration professionnelle de l'étudiant. Cette relation est forte

car le coefficient de contingence se situe entre 0,5 et 0,8.

A travers le tableau de contingence, on constate qu'un (1) fils de

manoeuvre a un niveau d'aspiration bas (ouvrier), trois fils de manoeuvres ont un

niveau d'aspiration moyen (cadre moyen(1) ; agent de maîtrise (2)) et par

contre, 42,46% (138) des fils de fonctionnaire ont un niveau d'aspiration élevé

(cadre supérieur).

V-1-4. Vérification de l'hypothèse de recherche n°4 (HR4).

Etape 1 : formulation de l'hypothèse alternative (Ha) et de l'hypothèse nulle

(Ho).

Ha : les dépenses consacrées à la formation influencent significativement

l'aspiration professionnelle de l'étudiant.

Ho : il n'existe pas de lien significatif entre les dépenses consacrées à la

formation et l'aspiration professionnelle de l'étudiant.

Etape 2 : présentation du tableau de contingence.

100

Tableau n°33: tableau de contingence de la relation entre le niveau de dépenses atteint et le niveau de profession souhaité.

Niveau
de
dépenses
atteint

Niveau de profession souhaité

Total

Effectifs

Cadre
supérieur

Cadre
moyen

Agent
de

maîtrise

Employé

ouvrier

Sans
réponse

Observés

2

0

2

2

0

6

Théoriques

3,692

1,865

0,369

0,055

0,018

6

Elevé

Observés

47

20

5

0

0

72

Théoriques

44,307

22,375

4,430

0,665

0,222

72

Moyen

Observés

104

39

6

1

0

150

Théoriques

92,307

46,62

9,230

1,385

0,462

150

Bas

Observés

47

42

7

0

1

97

Théoriques

59,692

30,145

5,969

0,895

0,298

97

Total

Observés

200

101

20

3

1

325

Théoriques

200

101

20

3

1

325

Source : notre enquête.

Etape 3 : présentation du tableau de calcul.

101

Tableau n°34 : tableau de calcul du test 4.

Valeurs
observées (O)

Valeurs
théoriques (T)

O-T

(/O-T/-0,5)2

(/O-T/-0,5)2

T

2

3 ,692

-1,692

1,420

0,384

0

1,865

-1,865

1,863

0,999

2

0,369

1,631

1,279

3,466

2

0,055

1,945

2,088

37,96

0

0 ,018

-0,018

0,2323

12,906

47

44,307

2,693

4,809

0,108

20

22,375

-2,375

3,515

0,157

5

4,430

0,57

0,0049

0,0011

0

0,665

-0,665

0,027

0,040

0

0,222

-0,222

0,077

0,348

104

92,307

11,693

136,726

1,481

39

46,62

-7,62

50,694

1,087

6

9,230

-3,23

7,4529

0,807

1

1,385

-0,385

0,0132

0,009

0

0,462

-0,462

0,0014

0,0031

47

59,692

-12,692

148 ,645

2,490

42

30,145

11,855

128,936

4,277

7

5,969

1,031

0,282

0,047

0

0,895

-0,895

0,156

0,174

1

0,298

0,702

0,040

0,136

X2Calculé =

66,89

Source : notre enquête.

Etape 4 : présentation des résultats du khi deux (X2) Khi deux (X2) Calculé =66,890

Khi deux (X2) Lu =21,03

102

Nombre de degré de liberté (nddl) = 12

Coefficient de contingence (CC) = 0,4131

Coefficient de contingence maximal (CC max) = 0,9574)

Seuil de signification (á)= 0,05

Etape 5 : décision.

X2Calculé > X2lu ; alors, l'hypothèse alternative (Ha) est confirmée (acceptée) et l'hypothèse nulle (Ho) infirmée (rejetée).

Conclusion : il existe un lien significatif entre les dépenses consacrées à la formation et l'aspiration professionnelle de l'étudiant. Cette liaison est d'intensité moyenne car le coefficient de contingence se situe entre 0,2 et 0,5.

Ce résultat se visualise à travers le tableau de contingence où l'étudiant (1) ayant atteint un niveau de dépense de formation bas (de 0 à 1500000 fcfa) a un bas niveau d'aspiration professionnelle (ouvrier) ; et par 32% (104) d'étudiants qui ayant atteint un niveau de dépenses moyen (de 1500000 à 3000000fcfa) ont un niveau d'aspiration élevé. Bien évidemment les étudiants (47) ayant beaucoup dépensé (plus de 4500000fcfa), ont un niveau d'aspiration élevé (cadre supérieur).

V-1-5. Vérification de l'hypothèse de recherche n° 5 (HR5).

Etape 1 : formulation de l'hypothèse alternative (Ha) et de l'hypothèse nulle (Ho).

Ha : le salaire recherché par l'étudiant influence significativement son aspiration professionnelle.

Ho : il n'existe pas de lien significatif entre le salaire recherché par l'étudiant et son aspiration professionnelle.

Etape 2 : présentation du tableau de contingence.

103

Tableau n° 35 : tableau de contingence de la relation entre le niveau de salaire souhaité et le niveau de profession souhaité.

Niveau
de
salaire
souhaité

Niveau de profession souhaité

Total

Effectifs

Cadre
supérieur

Cadre
moyen

Agent
de

maîtrise

Employé

Ouvrier

Sans
réponse

Observés

0

0

0

0

1

1

Théoriques

0,615

0,311

0,062

0,009

0,003

1

Elevé

Observés

112

50

7

0

0

169

Théoriques

104

52,52

10,4

1,56

0,52

169

Moyen

Observés

88

47

10

2

0

147

Théoriques

90,462

45,683

9,046

1,357

0,452

147

Bas

Observés

0

4

3

1

0

8

Théoriques

4,923

2,486

0,492

0,074

0,0246

8

Total

Observés

200

101

20

3

1

325

Théoriques

200

101

20

3

1

325

Source : notre enquête.

Etape 3 : présentation du tableau de calcul.

104

Tableau n°36 : tableau de calcul du test 5.

Valeurs
observées (O)

Valeurs
théoriques
(T)

O-T

(/O-T/-0,5)2

(/O-T/-0,5)2

T

0

6,15

-6,15

31,9225

5,19

0

0,311

-0,311

0,035

0,114

0

0,062

-0,062

0,192

3,094

0

0,009

-0,009

0,241

26,78

1

0,003

0,997

0,247

82,33

112

104

8

56,25

0,54

50

52,52

-2,52

4,080

0,077

7

10,4

-3,4

8,41

0,808

0

1,56

-1,56

1,124

0,720

0

0,52

-0,52

0,000

0

88

90,462

-2,462

1,962

0,022

47

45,683

1,317

0,667

0,015

10

9,046

0,954

0,206

0,022

2

1,357

0,643

0,020

0,015

0

0,452

-0,452

0,002

0,005

0

4,923

-4,923

19,562

3,973

4

2,486

1,514

1,028

0,414

3

0,492

2,508

4,032

8,195

1

0,074

0,926

0,181

2,452

0

0,0246

-0,0246

0,226

9,187

X2Calculé =

143,953

Source ; notre enquête.

105

Etape 4 : présentation des résultats du khi deux (X2)

Khi deux (X2) Calculé = 143,953

Khi deux (X2) Lu = 21,03

Nombre de degré de liberté (nddl) = 12

Seuil de signification (á)= 0,05

Coefficient de contingence (CC) = 0,5540

Coefficient de contingence maximal (CC max) = 0,9574

Etape 5 : décision.

X2Calculé > X2lu ; alors l'hypothèse alternative est confirmée (acceptée) et l'hypothèse nulle (Ho) infirmée (rejetée).

Conclusion : il existe un lien significatif entre le salaire recherché par l'étudiant en sociologie et son aspiration professionnelle.

Ce résultat se visualise dans le tableau de contingence où un (1) étudiant souhaitant un niveau de salaire bas (de 0 à 150000fcfa) a un bas niveau d'aspiration (employé) et par 34,46% (112) d'étudiants qui souhaitant un niveau de salaire élevé (450000fcfa et plus) ont un niveau d'aspiration professionnelle élevé ( cadre supérieur). On note aussi que les étudiants (88) qui souhaitent un niveau de salaire moyen (150000 à 300000 fcfa) ont un niveau d'aspiration professionnelle élevé (cadre supérieur).

Au terme de cette investigation, il apparaît que toutes nos hypothèses de recherche ont été confirmées. Ce qui traduit inéluctablement que notre hypothèse générale est confirmée à 100% au seuil de signification de 5%. Autrement dit, les facteurs socioéconomiques influencent l'aspiration professionnelle chez les jeunes étudiants de manière générale, et chez l'étudiant de sociologie en particulier.

106

Tableau n°37 : Tableau récapitulatif des Tests.

Hypothèses
de recherche

Khi
deux

Calculé

lu

Nddl

á

Décision

HR1 :l'âge
influence
l'aspiration
professionnelle de
l'étudiant en
sociologie.

X2

30,2796

12,59

6

0,05

X2Cal>X2lu alors Ha est acceptée et Ho rejetée.

Il existe une relation significative entre l'âge et l'aspiration professionnelle de l'étudiant.

CC=0,2919 ;

(CCmax=0,9128)

Se situe entre 0,2 et 0,5.

HR2 : le niveau
d'étude influence
l'aspiration
professionnelle de
l'étudiant en
sociologie

X2

371,4643

31,41

20

0,05

X2Cal>X2lu alors Ha est acceptée et Ho rejetée.

Il existe une relation

significative entre le niveau d'étude et l'aspiration professionnelle de l'étudiant.

CC=0,73031 ; CCmax=0,97

Se situe entre 0,5 et 0,8

107

HR3 : la catégorie
socioprofessionnelle
des parents
influence
l'aspiration
professionnelle de
l'étudiant en
sociologie

 

X2

171,4088

36,42

24

0,05

X2Cal>X2lu alors Ha est acceptée et Ho rejetée.

Il existe une relation significative entre la catégorie socioprofessionnelle des parents et l'aspiration professionnelle de l'étudiant. CC= 0,5876

(CC max=0,9789)

Se situe entre 0,5 et 0,8.

HR4 : les dépenses
consacrées à la
formation
influencent
l'aspiration
professionnelle de
l'étudiant en
sociologie

X2

66,890

21,03

12

0,05

X2Cal>X2lu alors Ha est acceptée et Ho rejetée.

Il existe une relation significative entre les dépenses consacrées à la formation et l'aspiration professionnelle de l'étudiant. CC=0,4131

(CC max=0,9574)

Se situe entre 0,2 et 0,5.

HR5 : le salaire
recherché par
l'étudiant en
sociologie influence
son aspiration
professionnelle

X2

143,953

21,03

12

0,05

X2Cal>X2lu alors Ha est acceptée et Ho rejetée.

Il existe une relation

significative entre le salaire recherché par l'étudiant et son aspiration professionnelle.

CC=0,5540 ;(CCmax=0,96) Se situe ente 0,5 et 0,8.

Source : notre enquête.

108

Le tableau récapitulatif ci-dessus montre que les hypothèses de recherche de cette étude ont été toutes confirmées à 100% avec un risque de 5% de se tromper ; donc l'hypothèse générale se trouve par la même occasion confirmée.

V-2. INTERPRETATION DES RESULTATS

Selon Kerliger, cité par Ada (2009 :98), l'interprétation explique et recherche la signification à partir des résultats de l'analyse. Nous allons faire des remarques pertinentes à la lumière des relations mises en évidences et nous allons tirer des conclusions. Nous allons extirper nos arguments de l'environnement social et économique de l'université de Yaoundé I. En effet, il était question dans notre étude de vérifier si les facteurs socioéconomiques influencent l'aspiration professionnelle des étudiants dans cette université d'Etat du Cameroun. A cet effet, cinq hypothèses de recherche ont été formulées et ont toutes été confirmées par l'analyse des données primaires collectées sur le terrain de l'étude.

V-2-1. Relation entre l'âge et l'aspiration professionnelle.

Cette relation se base sur l'hypothèse de recherche selon laquelle, l'âge influence l'aspiration professionnelle des étudiants de sociologie. Cette hypothèse a été confirmée. Toutefois, il ressort des travaux de Ginzberg cité par Ongomes (ibid : 77) que le modèle décisionnel auquel est soumis l'individu passe nécessairement par trois périodes :

? La période des choix fantaisistes (11-12 ans) ;

? La période des choix provisoires (17-18 ans) ;

? La période des choix réalistes (20-25 ans).

Cependant, il ressort de nos analyses antérieures que 73,54% de sujets de notre échantillon se situent dans cette dernière tranche d'âge. La première hypothèse se trouve confirmée à cause du fait que la plupart des étudiants qui constituent notre échantillon ont atteint le stade de choix réalistes et constatent

109

qu'ils n'auraient pas pu faire le meilleur choix professionnel avant cet âge. S'ils étaient même appelés à changer leur choix aujourd'hui (période réaliste). Ils le feraient à cause des réalités présentes du marché de l'emploi et non parce que leur aspiration aurait subie des modifications.

Dans la même foulée, les résultats montrent qu'avec le temps qui passe et fait prendre de l'âge aux étudiants, 49,85% d'étudiants pensent qu'ils ne changeraient d'aspiration si la question leur avait été posée trois ans avant ; 29,54% il y a deux ans et 15,08% il y a un an. Ainsi le nombre d'individus qui changeraient d'aspiration évolue de manière décroissante au fil du temps.

Par ailleurs, à travers le tableau (n°28) on constate que 35,38% (115) d'étudiants appartenant à la tranche d'âge 20-24 ans procèdent à un changement d'aspiration ; ceci est lié au fait qu'ils sont arrivés à l'âge des choix réalistes et se sont rendus compte leur choix antérieurs étaient erronés car ils n'avaient pas à ces périodes (périodes des choix fantaisistes et provisoires) des informations suffisantes sur les professions.

Par la même occasion, dans la tranche d'âge 25-29 ans, la majorité d'individus (20) maintiennent leurs aspirations professionnelles, ceci serait certainement dû au fait que leur aspiration professionnelle avaient été bien formulé à la période des choix réalistes ; on peut alors dire que les individus sont promptes à changer d'aspiration à la tranche d'âge 20-24 ans. Donc l'âge influence la représentation professionnelle.

V-2-2. Relation entre le niveau d'étude et l'aspiration professionnelle.

Comme énoncé plus haut, l'expression facteurs sociaux vient regrouper dans le présent travail, le niveau d'étude de l'étudiant de même que le statut socioprofessionnel de ses parents. En effet, Evola(1996) soutient que la position sociale que l'on peut avoir dans une société est en rapport avec le niveau d'étude ; car plus les études sont longues et leur niveau élevé, plus le statut professionnel et la rémunération de départ semblent être susceptibles d'être également élevés. Le niveau grandissant des études aura à coup sûr des

110

répercussions sur la vision des réalités professionnelles. Ainsi, les résultats de notre étude montrent que 40,62% de notre échantillon souhaite attendre le niveau du Doctorat et 25,23% comptent s'arrêter au niveau du DEA ou du Master II ; soit environ 65,85% d'étudiants qui souhaitent avoir au moins le DEA. La question relative au type de profession souhaité pour l'avenir, fait

relever que 16,92% de nos enquêtés aimeraient devenir des cadres
(gestionnaires) de l'administration camerounaise. 11,38% se voient enseignants d'université, 14,15% des fonctionnaires ; 14,77% des experts consultants dans les ONG et 4,62% des diplomates.

Par ailleurs, 52% des sujets de notre échantillon souhaitent avoir un niveau de salaire élevé et 61,54% de sujets souhaitent atteindre un niveau d'aspiration professionnel élevé, c'est à dire être des cadres supérieurs de l'administration camerounaise. On constate également à travers le tableau(29) que 34,76% (113) étudiants qui souhaitent atteindre le niveau Doctorat et accéder également à un niveau d'aspiration élevé (cadre supérieur) ; contrairement à ceux du niveau d'études DEUG(1), qui souhaitent un niveau d'aspiration bas (ouvrier).

On peut alors constater que le niveau d'étude le plus élevé (Doctorat) influence l'aspiration professionnelle de l'étudiant. On peut alors penser que le niveau atteint dans les études élargit la vision que l'on se fait de son devenir professionnel. Dès lors, on peut à ce titre essayer de bien conclure avec Levy-Leboyer(1971) qui affirme que les études ont une double utilité à savoir : donner des aspirations élevées d'une part, et d'autre part fournir un moyen initial de les satisfaire.

Il ressort de l'analyse de nos hypothèses que le niveau d'étude est fortement corrélé au niveau d'aspiration professionnelle, et ceci se dénote par un coefficient de contingence de 0,73.

111

V-2-3. Relation entre la catégorie socioprofessionnelle des parents et l'aspiration professionnelle.

De l'hypothèse relative au rapport entre la catégorie socioprofessionnelle des parents et l'aspiration professionnelle, il ressort que la position qu'un individu occupe dans la hiérarchie sociale, est déterminée par la fonction qu'il exerce au sein de la société. L'auteur cité plus haut, estime que l'origine familiale détermine fondamentalement les ambitions des jeunes dans la dimension où l'on observe une véritable hérédité professionnelle, ou du mieux une reproduction des professions au sein d'une même famille.

Cette hypothèse qui est confirmée par les faits, conduit à réfléchir, à méditer à la suite de Bourdieu et Passeron (1964) que l'école est un instrument de reproduction des classes sociales. Pour ces auteurs, l'école reproduit les inégalités sociales en ce sens qu'elle favorise ceux qui sont socialement favorisés et défavorise par conséquent les défavorisés. Ainsi les aspirations professionnelles des jeunes sont en rapport étroit avec leur origine sociale. Les résultats obtenus à l'issue de notre étude l'attestent dans la mesure où 51,38% des parents de notre échantillon sont cadres de la fonction publique. Cet état de fait a sans doute influencé l'aspiration de 14,15% de nos jeunes qui souhaiteraient devenir une fois sortis du système scolaire, des cadres à la fonction publique camerounaise. Leurs opinions sont en rapport avec le pouvoir d'achat des parents qui permet d'assurer de longues études à leurs enfants. Plus le choix des professions et le niveau de profession souhaité de ces jeunes sont influencés par les métiers de leurs parents, plus ces derniers chercheront à orienter à travers la scolarisation leurs choix professionnel.

Le fait que le fils du manoeuvre (1) aspire à un niveau de profession bas (ouvrier) et que les fils de fonctionnaires (138) aspirent à un niveau de profession élevé (cadre supérieur) traduit le fait que les enfants (jeunes étudiants) cherchent à s'identifier à leurs parents, ou alors cherchent à faire plus que ces derniers et jamais moins qu'eux.

112

Il existe à ce titre dès le jeune âge une relation réversible entre le milieu social de l'enfant, l'orientation scolaire dont il fait l'objet, le choix des établissements scolaires par les parents et la vision future de son devenir. Ce qui permet de confirmer notre hypothèse de recherche dans la mesure où le coefficient de contingence se situe à 0,58 traduisant ainsi une forte corrélation entre les deux phénomènes.

V-2-4. Relation entre dépenses consacrées à la formation et l'aspiration professionnelle.

Comme énoncé plus haut, nous avons regroupé sur le vocable de facteurs économiques, les dépenses consacrées à la formation de l'étudiant et le niveau de salaire recherché par ce dernier dans une perspective future. Il ressort du tableau (33) qu'un (1) étudiant ayant atteint un niveau de dépense de formation bas aspire à un niveau professionnel bas (ouvrier) et 32% (104) d'étudiants qui ont atteint un niveau de dépense de formation moyen aspirent à un niveau professionnel élevé ( cadre supérieur). Par la même occasion, les étudiants (47) ayant atteint un niveau de dépense élevé (plus de 4500000) aspirent au niveau professionnel élevé.

Ainsi, si le jeune souhaite avoir un niveau d'aspiration élevé dans sa profession future, c'est sans doute parce qu'il voudrait récupérer le coût engagé lors de sa formation universitaire ; c'est aussi parce qu'il voudrait mener un niveau de vie supérieur à celui de ses parents qui ont oeuvré pour sa scolarisation ou du moins pouvoir s'identifier à ces derniers.

On constate par ailleurs avec l'analyse des résultats de notre étude que 46,15% de sujets pensent avoir atteint un niveau de dépense moyen (plus de 1500000fcfa) et 22,15% un niveau de dépense élevé (soit plus de 4500000fcfa). Ce facteur coût peut aussi leur pousser à l'enrichissement rapide et c'est pourquoi on dénote 16,92% de sujets qui souhaitent devenir des gestionnaires des macros organisation, tout ceci certainement parce qu'il faut procurer une satisfaction matérielle et psychologique aux parents qui ont été un facteur

113

important clé de succès pour eux. Il existe à cet effet, alors une relation significative entre les dépenses engagées pour la formation de l'étudiant et son aspiration professionnelle. Ceci se confirme également par un coefficient de contingence de 0,41 ; traduisant une corrélation d'intensité moyenne entre les deux phénomènes étudiés.

V-2-5. Relation entre salaire souhaité et aspiration professionnelle.

Ce dernier facteur économique apparaît le plus important de la série, c'est l'objectif même de toute investigation professionnelle. Le jeune pour mieux s'illustrer par rapport à sa famille et à la société toute entière a besoin d'un niveau de rémunération élevé surtout au Cameroun où sévit un certain degré de pauvreté au sein des ménages. On dénote à travers le tableau(35) que 34,46% (112) d'étudiants qui souhaitent un niveau de salaire élevé (plus de 450000fcfa) aspirent à un niveau professionnel élevé (cadre supérieur) et aucun étudiant souhaitant un niveau de salaire élevé souhaite commencer à un niveau professionnel bas.

Il semble alors que le niveau de profession recherché par un individu reflète son niveau de salaire. Si cette éventualité est vraie, cela pourrait justifier le taux de chômage grandissant au Cameroun d'année en année dû au fait que le chercheur d'emploi qu'est l'étudiant recherche l'emploi qui correspond à ses critères personnels. Ainsi le chômage des jeunes diplômés n'est vraisemblablement pas dû à l'absence d'emploi, mais au refus d'exercer les emplois existants par les jeunes étudiants.

La recherche d'un salaire relativement élevé permet au jeune étudiant d'enter dans ses coûts liés à sa formation et même à d'autres besoins satisfaits par les tiers dans le passé et aussi lui permet de vivre d'une manière aisée et rationnelle. Tout ceci s'atteste par l'analyse des résultats de notre enquête où 52% d'étudiants enquêtés souhaitent avoir un niveau de salaire élevé, 45,23% un niveau de salaire moyen et seulement 2,46% un niveau bas de salaire.

114

Ceci se confirme aussi par 16,92% de sujets qui souhaitent être des directeurs des grandes organisations et 61,54% de sujets qui souhaitent être des cadres supérieurs de l'administration camerounaise. Il demeure alors tout compte fait que le niveau de salaire recherché par l'étudiant exerce une influence significative sur son aspiration professionnelle. Ceci se confirme par le coefficient de contingence qui est de 0,55 traduisant une forte corrélation entre les variables mises en évidence.

En définitive, l'hypothèse générale selon laquelle, les facteurs socioéconomiques influencent significativement l'aspiration professionnelle d'un jeune en général et d'un étudiant en particulier se trouve vérifier à 100% au seuil de signification de 5%.

V-3. LIMITES DE L'ETUDE

V-3-1. Limite thématique.

En effet, notre étude n'a pas exploré tous les contours du problème d'aspiration professionnelle des jeunes étudiants de l'université de Yaoundé I. Nous avons tout simplement cherché à identifier quelques facteurs sociaux et économiques qui influencent les représentations (aspirations) professionnelles des jeunes camerounais en formation dans cette université du pays.

V-3-2. Limite spatio-temporelle et conjoncturelle.

Cette étude qui s'est limitée au niveau de la filière sociologie aurait pue s'étendre dans d'autres filières d'étude de l'université et même dans d'autres universités d'Etat du Cameroun. Nous avons alors été confrontés aux difficultés financières et le temps de travail relativement court pour pouvoir étendre l'étude sur une population beaucoup plus représentative de tous les jeunes universitaires camerounais.

115

V-4. RECOMMANDATIONS ET SUGGESTIONS

Les résultats de cette étude nous conduisent à formuler les recommandations suivantes :

? Aux conseillers d'orientations scolaires, nous demandons :

> De mettre à la disposition de l'apprenant à partir du secondaire, les informations nécessaires et suffisantes sur les filières d'études et les débouchés après le baccalauréat ;

> D'informer les jeunes élèves du secondaire sur les opportunités d'emploi et les métiers existants sur le marché de travail camerounais afin de les aider à mieux formuler leurs aspirations professionnelles à partir du secondaire (ceci pour éviter des dérapages au niveau de l'université).

? Aux conseillers d'orientation universitaires, nous demandons :

> D'orienter les jeunes bacheliers dans les filières d'études universitaires en fonction des aspirations professionnelles qu'ils ont eux-mêmes formulé et procéder à un accompagnement (suivi) progressif de ces derniers.

? Aux jeunes étudiants, nous demandons :

> De saisir les opportunités d'emploi qui s'offrent à eux tout au long de leurs études, tout en maintenant leur niveau d'aspiration professionnelle élevé ;

> De cesser de discriminer entre les professions existantes en acceptant ce qui est proposé comme rémunération dans le marché de travail réel camerounais, étant donné que le tissu économique du pays est encore relativement jeune ; ceci pour éviter le chômage et les pertes de temps inutiles.

? Aux parents d'étudiants, nous demandons :

> De se rapprocher des conseillers d'orientation professionnelle pour mieux s'informer sur les raisons de la difficile insertion des

116

diplômés de l'enseignement supérieur afin de ne plus rejeter la faute sur le seul étudiant qui quelques fois est impuissant face à cette situation.

? Aux institutions universitaires, nous suggérons :

? De rendre effective la professionnalisation des enseignements du système LMD en favorisant à travers les coopérations avec les entreprises, l'accès des stages pratiques en entreprise aux étudiants en rapport avec leur formation.

117

CONCLUSION GENERALE

L'objectif de notre travail était d'identifier les facteurs socioéconomiques qui influencent l'aspiration professionnelle des jeunes étudiants de la filière sociologie de l'université de Yaoundé I. Nous avons dans la filière sociologie travaillé avec les étudiants du premier cycle. Dans cette filière, il s'est avéré que les jeunes étudiants pour la plupart n'étaient pas très fixés sur ce qu'ils aimeraient devenir et beaucoup se posaient des questions sur l'utilité des études dans une telle filière et la capacité de ces études à les conduire vers un épanouissement voulu par eux-mêmes et leurs familles. Suite à ces constats, nous avons élaboré l'hypothèse générale selon laquelle les facteurs socioéconomiques ont une influence significative sur l'aspiration professionnelle des étudiants de sociologie de l'université de Yaoundé I. ceci s'est éclaté en cinq hypothèses de recherche, qui après une démarche rigoureuse ont toutes été confirmées par l'analyse des données. Il ressort alors que :

? L'âge de l'étudiant en sociologie influence significativement son aspiration professionnelle ;

? Le niveau d'étude de l'étudiant en sociologie influence significativement son aspiration professionnelle ;

? La catégorie socioprofessionnelle des parents influence significativement l'aspiration professionnelle de l'étudiant en sociologie ;

? Les dépenses consacrées à la formation de l'étudiant en sociologie influencent significativement son aspiration professionnelle ;

? Le niveau de salaire recherché par l'étudiant en sociologie influence significativement son aspiration professionnelle.

Nous finissons par conclure que les facteurs socioéconomiques ont une influence significative sur l'aspiration professionnelle de l'étudiant.

118

Cette étude nous conduit à la conclusion selon laquelle les stéréotypes sur l'âge et le niveau d'étude jouent un rôle important dans le choix professionnel. Par la suite, la catégorie socioprofessionnelle des parents laisse à penser que le phénomène de reproduction sociale et d'identification des enfants à leurs parents est toujours d'actualité. Les dépenses engagées pour la formation de l'étudiant nous font penser que des pressions s'exercent sur l'étudiant en milieu familial en provenance des parents. Le niveau de salaire souhaité par l'étudiant nous conduit à observer la volonté de l'étudiant à satisfaire les attentes de sa famille et son épanouissement personnel sur le plan matériel et financier.

Ces résultats nous ont permis de dégager de manière rationnelle quelques recommandations relatives au travail des conseillers d'orientation en service dans nos établissements scolaires et dans nos universités ; aux jeunes étudiants eux-mêmes ; aux parents d'étudiants et aux institutions universitaires. Nous avons également soulevé quelques limites que pourrait avoir cette étude, notamment les limites d'ordres thématiques car on aurait pu faire un inventaire de tous les facteurs socioéconomiques qui influencent le phénomène étudié, mais aussi parce qu'on aurait pu étudier l'influence d'autres facteurs tels que les facteurs sociopolitiques, l'impact de l'appartenance ethnique et même l'influence de l'équilibre régionale sur le processus. Mention a été aussi faite des limites spatiotemporelles et conjoncturelles car si le temps et les moyens nous étaient alloués nous aurions poursuivi l'étude dans d'autres universités d'Etat du cameroun.

119

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Ada, C. (2009). Les facteurs socio-économiques et la scolarisation des filles : étude menée dans la localité d'Akongo (département du nyong-et-so'o), mémoire de DIPCO, ENS, Université de Yaoundé I, 119 pages.

Albou, P. (1976). Besoins et motivations économiques, PUF, le psychologue, collection sup, 194pages.

Andres, Lesley et Harvey K. (1999). «Youth pathways in articulate post secondary systems: enrolment and completion paterns of urban young Women and Men», le bulletin de l'enseignement supérieur, 82pages

Anonyme (2004). Livret de l'étudiant, Yaoundé : presses universitaires de Yaoundé.

Athinson, W.J. (1964). An introduction to motivation, Princeton. Von Nostrand, 132pages.

Beau, M. (2003). L'art de la thèse, la découverte, paris, 200pages.

Blouin, M., Bergeron, C. (1997). Dictionnaire de réadaptation, Tome 2 : Termes d'intervention et d'aides techniques. Québec, les publications du Québec, 164pages.

Bourdieu, p. et Passeron, J.C. (1964). Les héritiers, les étudiants et la culture, Paris : édition de minuit, 153pages

Chindji Kouleu, F. (2003). Mes premiers pas dans la recherche, Yaoundé : saagraph, 101pages

Christensen, H.B (1986). La statistique : la marche pédagogique programmée, Paris, édition Gaétan, canada, 682pages.

120

Corak, Miles et Garth, L. (2003). Revenu familial et participation aux études postsecondaires. Ottawa : Statistique Canada, Catalogue n°0019MIE, 210 pages.

Dictionnaire encyclopédique Larousse, (1979), P467. Dictionnaire Universel (2002), 1508 pages.

Evola, R. (1996). Introduction à la psychologie du choix professionnel : approches théoriques, déterminants génétiques, psychologiques, environnementaux et temporels, Yaoundé : presses universitaires de Yaoundé, 187pages.

Fohapa, R. ; Garro, O. et Mortelette, J.P. (2006). L'emploi et la formation au Cameroun : l'enquête génération 2000, Comètes, MINESUP, 361pages.

Fohapa, R. Garro, O. (2005). « N° spécial génération 2000 », Comètes info n°12, 8 pages.

Fraisse, P et Piaget, J. (1975). Traité de psychologie expérimentale, paris, PUF, 126pages.

Galland, O. (1995). Le monde des étudiants, Paris, PUF, 247pages.

Guichard, J. (1993). L'école et les représentations d'avenir des adolescents, paris, PUF, 93pages.

Guichard, J. Huteau, M. (2006), psychologie de l'orientation, Dunod 2ème édition, 389pages.

Gottfredson, L. S. (1996), gottfredson's theory of circumscription and compromise, in D. Brown, L. Brooks, Associates, career choice and development, San Francisco, Jossey-Bass, 193pages.

Huteau, M. (1976). Les représentations du monde professionnel chez l'adolescent, Paris, Dunod, 68pages.

121

Lahire, B. (1998), l'homme pluriel : les ressorts de l'action, Paris, Nathan, essais et recherches, 271pages.

Lautrey, J. (1980). Classe sociale, milieu familial, intelligence, Paris, PUF, 168pages.

Lehalle, H. (1985). Psychologie des adolescents, Paris : PUF, 145pages.

Levy-leboyer, C. (1971). L'ambition professionnelle et la mobilité sociale, Paris, PUF, 244pages.

Lafon, R. (1991). Dictionnaire de psychopédagogie et de psychiatrie de l'enfant, Paris, PUF.

Marcyan, Y. (2001). L'orientation scolaire et professionnelle des étudiants de licence de sociologie et de psychologie de l'université de Nancy II : contraintes sociales et structurelles, socialisation professionnelle et construction identitaire, mémoire de Maîtrise de sociologie, Université de Nancy II, 176 pages

Mariet, F. Zimmermann, D. (1981). L'enfant, la famille et l'école, collection sciences de l'éducation, édition ESF, Paris, 130pages.

Mbala Owono, R. (1986). Stratification socioculturelle camerounaise et élite scolaire, Yaoundé, imprimerie nationale, 213pages.

Mendras, H. (1996). Éléments de sociologie, Paris, Arman Colin, 86pages.

Ngo Bineng, M. (2005). Éducation-orientation : investigation sur les opportunités de formation et d'emplois dans le département du Mfoudi, mémoire de DIPCO, ENS, Université de Yaoundé I, 119 pages.

Nnana, C.A. (1995) motivation à l'apprentissage d'un métier et orientation chez les handicapés du centre de formation professionnelle pour handicapés (CFPH) de promhandicam à Yaoundé, mémoire de DIPCO, ENS, Université de Yaoundé I, 106 pages.

122

Nuttin, J. (1980). Théorie de la motivation humaine, Paris, PUF, 231pages .

Ongomes, N.N. (2005). Facteurs socioculturels et aspiration professionnelle des jeunes camerounais : étude menée auprès des étudiants de sociologie de l'université de Yaoundé I, mémoire de DIPCO, ENS, Université de Yaoundé I, 90 pages.

Petit Larousse Illustré (1990).

Tome, H. R. Jackson, S. Bariaud, F. (1997). Regard actuel sur l'adolescence, Paris : PUF. 118pages.

Tsala Tsala.J.P. (2006). La psychologie telle quelle : perspective Africaine, PUCAC, Yaoundé-Cameroun, 221pages.

Winn, C. (2005). « Étude post- secondaire : facteurs culturels, scolaires et économiques », Fondation canadienne des bourses d'étude du millénaire, n°25, Canada, 44pages.

ANNEXES

123

Enquête sur les facteurs socioéconomiques et l'aspiration professionnelle des jeunes étudiants de l'université de Yaoundé I.

124

QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX ETUDIANTS DE SOCIOLOGIE

Chers camarades, le questionnaire qui vous est remis nous aidera à comprendre les rapports qui existent entre l'aspiration professionnelle et les facteurs socioéconomiques de votre environnement immédiat. Vos réponses claires aux questions qui suivent seront d'une très grande utilité pour la science ; vous cocherez une seule case parmi les propositions qui vous sont faites. Le traitement des données collectées se fera dans l'anonymat et ainsi vous ne serez pas cité personnellement. Nous vous remercions de votre franche collaboration.

I- Facteurs d'identification

1- sexe féminin masculin

2- Dans quelle tranche d'âge vous situez- vous ?

15 -19 ans

20- 24 ans

25- 29 ans

30 et plus

3- A quel niveau d'étude êtes- vous actuellement ? Niveau I Niveau II Niveau III

4- Exercez-vous une activité parallèle à vos études ?

Oui

Non

(sinon allez à 5)

125

4-1. Si oui laquelle ?

4-2. Avez-vous commencé cette activité avant votre inscription à l'université ?

Oui Non

4-3. pour quelle raison menez-vous cette activité ?

Payer ma scolarité

Soutenir ma famille

Etre autonome

Autres (précisez)

4-4. comment conciliez- vous vos études à l'activité menée ?

4-5. selon vous qu'est-ce qui détermine l'accès à un emploi ?

La compétence

Le diplôme présenté

Le pouvoir financier

Les relations familiales

Autres (précisez)

II- Etude et aspiration professionnelle

5. Qu'est ce qui vous a aidé dans le choix de cette filière ?

Les parents / tuteurs

Ami(e)s

Un conseiller d'orientation

Le choix personnel

126

Les médias

Autres (précisez)

6. Qu'est-ce qui détermine votre choix ?

La nature de mon Baccalauréat lequel ?

Mes ambitions personnelles lesquelles ?

Mes compétences lesquelles ?

Les opportunités d'emplois existant lesquelles ?

Autres (précisez)

7. Quel niveau d'étude souhaiterez-vous atteindre ? (cocher une seule case)

DEUG

LICENCE

MAîTRISE /MASTER I

DEA /MASTER II

DOCTORAT

III. Catégorie socioprofessionnelle et aspiration professionnelle

8. Quelle est l'activité professionnelle de votre père ?

Profession libérale (indépendante)

Fonctionnaire

Commerçant

Agriculteur

Manoeuvre

Autres (préciser)

9. Quelle est l'activité professionnelle de votre mère ?

127

Ménagère

Commerçante

Agricultrice

Fonctionnaire

Profession indépendante

Autres (préciser)

10. Quel est le niveau d'étude de votre père ?

Sans niveau

Ecole primaire

Ecole coranique

Secondaire 1er cycle

Secondaire 2nd cycle

Enseignement supérieur

11. Quel est le niveau d'étude de votre mère ?

Sans niveau

Ecole primaire

Ecole coranique

Secondaire 1er cycle

Secondaire 2nd cycle

Enseignement supérieur

IV. Dépense de formation et aspiration professionnelle

12. pour votre formation quel niveau de dépense avez-vous atteint ? Elevé (4500000 fcfa et plus)

128

Moyen (de 1500000 à 3000000fcfa) Bas (de 0 à 1500000fcfa)

V. Salaire et aspiration professionnelle

13. A quel niveau de salaire souhaiterez-vous appartenir ? Elevé (300000 fcfa et plus)

Moyen (de 150000fcfa à 300000fcfa)

Bas (de 0 à 150000fcfa)

14. De tout ce qui précède et par ordre de préférence, quelle profession aimerez-vous exercer dans

l'avenir ?

1

2

3

15. Pour cette profession à quel niveau professionnel souhaiterez-vous être ?

Cadre supérieur

Cadre moyen

Agent de maîtrise

Employé

Ouvrier

Autres (précisez)

16. Auriez-vous fait le même choix si la question vous avait été posée il y a :

Trois ans ? Oui
Deux ans ? Oui

Un an ? Oui

Non Non Non

16-1. Justifiez votre réponse

129






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci