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Exploitation des écoles annexes des ENEP pour la formation initiale des enseignants du primaire au Burkina Faso. Difficultés et suggestions pour une meilleure liaison théorie-pratique.

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par Noufou SAWADOGO
Université de Koudougou - CAP/IEPD 2016
  

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6.3 Vérification des hypothèses

En rappel, notre hypothèse principale était libellée comme suit : les difficultés et/ou les obstacles majeurs à une contribution optimum des écoles annexes à la formation initiale des enseignants sont d'ordre pédagogique,organisationnel, matériel, motivationnel.

Pour des besoins d'ordre pratique, elle a été décomposée en trois sous hypothèses plus opérationnelles. La vérification donc de notre hypothèse principale passe par celle de ces trois hypothèses secondaires qui sont :

HS1 : la majorité des formateurs des ENEP n'intègre pas la liaison théorie-pratique par

l'utilisation des écoles annexes dans leur démarche didactique ;

HS2 :la formation spécifique et la motivation des enseignants, l'espace des salles de classe et l'équipement didactique des écoles annexes ne favorisent pas leur exploitation optimale par les formateurs pour réaliser la liaison théorie-pratique ;

HS3 :les textes relatifs à l'organisation et au fonctionnement des écoles annexesn'explicitent pas suffisamment le rôle et les compétences des différents acteurs.

6.3.1 Vérification de la première hypothèse secondaire

Quatre indicateurs sont préconisés pour la vérification de cette première hypothèse secondaire qui stipule que : «  la majorité des formateurs des ENEP n'intègre pas la liaison théorique-pratique par l'utilisation des écoles annexes dans leur démarche didactique ».

Ces indicateurs sont les suivants :

- insuffisance du nombre de visites de classe réalisées par les formateurs ;

- absence d'outilsd'observation ou d'analyse des leçons pour les élèves-maîtres ;

- absence d'échanges organisés entre les élèves-maîtres et les enseignants des écoles annexes lors des visites de classe ;

- manque d'évaluation systématique des activités relatives aux visites de classe par les formateurs.

Pour le quatrième et dernier indicateur, il est effectivement ressorti de nos entretiens avec les Directeurs des Etudes et des Stages des ENEP et de la question ouverte que nous avons posée expressément aux formateurs eux-mêmes, que les activités de visites de classe ne font pas l'objet d'évaluation systématique. Le seul mode d'évaluation ayant quelque peu un lien avec la liaison théorie-pratique et non pas forcément avec les visites de classe est l'élaboration de fiches pédagogiques par les élèves maîtres à l'issue des cours théoriques sur la didactique des disciplines.

Notre investigation documentaire nous a permis de comprendre qu'aucun texte ne prévoie spécifiquement ni l'évaluation des élèves-maîtres ni celle des formateurs suite aux visites de classes réalisées dans les écoles annexes. Le manque d'évaluation systématique des activités relatives aux visites de classe est donc une réalité sur l'ensemble des ENEP. Ce quatrième indicateur est vérifié.

Le troisième indicateur était relatif à l'absence d'échanges organisés entre les élèves-maîtres et les enseignants des écoles annexes pendant les visites de classe. Le croisement entre le point de vue des formateurs, celui des enseignants et des directeurs des écoles annexes nous permet de relever cet indicateur. En effet,47,37 % des formateurs (Tableau n° 17) déclarent que les élèves-maîtres ne bénéficient pas d'échanges organisés avec les enseignants après l'observation des leçons. Cepourcentage, même s'il est inférieur à 50 %, reflète le point de vue de la majorité des formateurs interviewés car il est ressorti au tableau N°10 que 23,33 % des formateurs ne réalisent aucune visite de classe dans les écoles annexes durant l'année scolaire. En outre,54,55 % des enseignants (Tableau n °18)affirment aussi l'inexistence d'échanges systématiques entre les élèves-maîtres et eux lors des visites de classe. A partir des entretiens avec les Directeurs des écoles annexes, il apparaitégalement le fait que même si parfois des échanges ont lieu de façon informelle entre enseignants et élèves-maîtres, cela ne se fait pas de manière structurée sous l'initiative des formateurs. Au regard de ces éléments, nous pouvons dire que l'indicateur n° 3 est confirmé.

Le deuxième indicateurconcernait lanon utilisation d'outilsd'observation ou d'analyse de leçon par les élèves-maîtres pendant les visites de classe dans les écoles annexes.

A ce sujet, les données du Tableau N°16 affichent que 43,86 % soit moins de la moitié des formateurs interviewés affirment qu'ils mettent à la disposition de leurs élèves des grilles d'observation de leçon. Toutefois dans aucune ENEP, l'unanimité de l'usage d'outils par les formateurs n'est reconnue.

D'ailleurs les D.E.S précisent que « ceux qui le font agissent sur initiative personnelle car il n'existe pas encore des outils standards ou harmonisées, à l'échelle d'une ENEP ou de toutes les ENEP, conçus par les formateurs pour initier les élèves-maîtres à l'observation et à l'analyse des pratiques enseignantes ». Nous en concluons que la majorité des formateurs n'utilisent pas d'outils pour l'observation et l'analyse lors des visites de classe.

Pour le premier indicateur, il s'agit de l'insuffisance du nombre de visites de classe réalisé par an par les formateurs. Le nombre annuel de visites de classe par salle dans les écoles annexes varie de 0 à 4 (cf. tableaux 10 et 11. Cela est reconnu respectivement par 64,91 % des formateurs interviewés et 68,34 % des élèves-maîtres enquêtés. En outre, graphique suivant montre que 93,33 % des élèves-maîtres sont insatisfaits de ce nombre qu'ils trouvent insuffisant.

En effet, ces élèves maîtres affirment qu'en dehors des mathématiques et de l'EPS, ils n'ont pas pu observer de leçons dans la majorité des disciplines. Les formateurs et les D.E.S interviewés ne nient pas le fait que le nombre annuel de visites réalisé par salle et par discipline est insuffisant. Notre premier indicateur est aussi vérifié. Par conséquent, nous pouvons dire que notre première hypothèse secondaire est confirmée d'autant plus que les quatre indicateurs concourant à sa vérification sont confirmés.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote