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Profil épidémiologique, clinique, biologique et radiologique des maladies rhumatismales en milieu rural congolais (cas de la zone de santé de Gombe-Matadi, bas-Congo)

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par JEAN-PAUL DIVENGI NZAMBI
Université de Kinshasa - SPECIALISATION EN MEDECINE INTERNE 2013
  

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INTRODUCTION

0.1 Contexte et justification de l'étude

Les maladies rhumatismales sont des affections de l'appareil locomoteur dont le maitre-symptôme est la douleur. Cette douleur est d'allure chronique dans plusieurs affections, entraînant ainsi une altération de la qualité de la vie du patient. Elle est parfois associée à diverses comorbidités qui contribuent à l' handicap fonctionnel que présente le patient et à l'altération de la qualité de vie susmentionnée. C'est ainsi que les rhumatismes sont à juste titre considérés comme un problème de santé publique compte tenu de leur impact socio-économique (1-6).

Dans la communauté européenne, la prévalence des maladies rhumatismales est estimée à 15 à 20% de la population. En France, les maladies rhumatismales justifient 15% des actes médicaux (2). Le niveau de connaissance de ces maladies a connu de progrès considérables au cours des dernières années, notamment au cours de la décennie mondiale des os (2,6-8). Aux Etats Unis, 15 % de la population présentaient des affections rhumatismales en 1995. Et on estime qu'en 2020 l'incidence des affections rhumatismales atteindra 18,2% (9 ,10).

En Asie, en Océanie, en Amérique latine et dans la plupart des pays en voie de développement, de nombreux travaux ont été réalisés dans le cadre de la collaboration entre la Ligue Internationale des Associations pour la Rhumatologie (ILAR) et l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Cette collaboration a mis en place un programme de recherche sur les maladies rhumatismales dans les communautés défavorisées, dénommé « Community Oriented Program for Control Rhumatic Diseases » (COPCORD). Ce programme avait permis entre autre de connaitre la prévalence des maladies rhumatismales dans plusieurs pays. C'est le cas de l'Australie (33-34%), du Bengladesh (24,9-27,9%), de Cuba (58%), de la Chine (5,6-35%), de l'Indonésie (5,1-23,3%), de l'inde (18,2%), de l'Iran (41,9%),, de la Malaisie (21,1%), du Pakistan (14,8%), des Philippines (14,5%), de la Thaïlande(17,6%), de l'Egypte (16,7%), du Chili (43%), du Brésil (7%) et du Mexique (17%) (11-26; 47-48; 60-75 ; 108-109).

En RDC, les données épidémiologiques sur les rhumatismes sont peu nombreuses. Quelques données disponibles ont été obtenues aux Cliniques Universitaires de Kinshasa et à l'Hôpital Provincial Général de Référence de Kinshasa (27-33, 118-27). En 1980, Mbuyi-Muamba et al. (27-29) avaient, au cours d'une étude rétrospective, observé que les rhumatismes étaient un motif rare d'hospitalisation en Médecine Interne (27). Une autre étude menée dans la même période avait montré que les taux du complément (28) et d'immunoglobuline étaient très élevés dans la population de Kinshasa (29). En 1991, Bwanahali et al. (30) avaient rapporté que les affections rhumatismales étaient relativement rares parmi les patients consultés en Médecine Interne à Kinshasa, et que les maladies les plus rencontrées étaient l'arthrose, la goutte et la polyarthrite rhumatoïde (PR).

En 1998, Mbayo et al. (31) avaient déterminé la fréquence des gènes HLA-DR dans la population Congolaise et avaient montré que certains gènes comme HLA B27 (lié à la SpA) et HLA DR4 (lié à la PR) étaient rares dans la population congolaise.

Les études récentes de Malemba et al. (32, 149) ont montré que les maladies rhumatismales concernaient aussi les jeunes de moins de 30 ans aux Cliniques universitaires de Kinshasa et que la prévalence de la PR à Kinshasa était semblable à celle rapportée en Occident.

Plus récemment encore, en 2013, certains résultats des études congolaises ont été présentés à Durban, en République sud Africaine lors du 7ème Congrès de l'AFLAR et du 23ème Congrès de la SARAA. DIVENGI et al. (118, 122,126) avaient rapporté des cas de goutte tophacée chez la femme congolaise ménopausée, ainsi que les résultats préliminaires du présent travail, portant sur la prévalence des affections rhumatismales en milieu rural congolais ; LUKUSA A et al. (119) avaient décrit le profil clinique et radiologique de la gonarthrose aux CUK ; Lebughe et al. (120, 124,134) avaient décrit le parcours des rhumatisants congolais avant leur première consultation et le profil clinique de la PR auprès des patients suivis aux CUK ; Malemba et al. (121, 127,149) avaient observé une faible sévérité de la PR chez les patients congolais et avaient rapporté l'évolution de ces patients sous Méthothrexate; Mukaya et al. (123) avaient rapporté leurs observations sur le canal spinal étroit, dont les dimensions ressemblaient à celles trouvées ailleurs. 

Toutes ces études ont été menées à Kinshasa, soit en milieu hospitalier (dans la majorité des cas) soit dans la communauté. C'est ainsi que la présente étude a été initiée afin de faire l'état des lieux des rhumatismes dans une contrée rurale de la RD Congo, apportant de ce fait une contribution substantielle à une meilleure connaissance de ces maladies dans notre pays. .

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