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Introduction de la finance islamique au Maroc

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par ismail al
Université Mohammed 5 rabat - Licence 2015
  

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2. Le principe du partage des profits et des pertes (3P) :

Comme nous l'avions constaté préalablement, la finance islamique préconise le partage des profits et des pertes entre l'entrepreneur et l'investisseur. A cet effet, elle prévoit des modalités de financement particulières telles que la Moudarabah et la Mousharakah. 10(*)

Selon ce principe, les deux parties dans une relation financière doivent être exposées aux risques de manière plus ou moins égale11(*). Ainsi lorsque le banquier "islamique" doit participer au financement d'un projet, il est dans l'obligation de le faire sans fixer au préalable un taux d'intérêt par rapport au capital investi mais, de discuter avec l'entrepreneur (son associé) des modalités de partage des bénéfices futurs. A la différence de l'intérêt classique, le prêt n'est pas rémunéré en fonction du temps écoulé mais selon un mode de répartition des profits réalisés.

Par ailleurs, il est à signaler que les 3P engendrent des risques supérieurs pour les banques islamiques par rapport aux banques conventionnelles, se traduisant ainsi par des clauses contractuelles strictes permettant de s'assurer d'une rentabilité future.

Aussi, il faut rappeler que les critères de sélection des projets par les banques islamiques sont basés sur la rentabilité future, et non pas sur la solvabilité du débiteur comme c'est le cas dans les banques classiques.

3. Interdiction d' « ALGHARAR » :

« Al gharar » est lié à l'aléa, le hasard, l'incertitude ou l'ambigüité. Il désigne une vente risquée et dont les détails sont inconnus ou incertains. Ainsi l'une des parties dispose d'informations incomplètes ou incertaines. Il peut être composé en plusieurs catégories 12(*) . Il est interdit par l'Islam pour deux raisons :

· Etablir un équilibre entre les parties contractantes pour qu'aucune partie ne soit lésée.

· Ne pas transférer le risque à l'une des parties (selon l'islam, il doit y avoir un partage de pertes et des profits entre les parties contractantes)13(*).

4. Interdiction de la spéculation (AL MAYSSIR) 

La spéculation est l'acte qui vise à tirer profit par anticipation à l'évolution du niveau général des prix sans engager réellement une activité de production ou d'échange. C'est une prise de risque démesurée et injustifiée qui lie le gain ou (la perte) à un événement incertain.

L'interdiction de la spéculation « Al Mayssir » par l'islam apparaît à la « Sourat al Maida » versets 92 et 93.

* 10 Ces deux notions seront traitées dans les prochaines parties du mémoire.

* 11 Tout financement islamique implique la prise en charge par le financier d'un minimum de risque en sus du risque de défaut de paiement.

* 12 Y. EL HAZZAOUNI, «  Finance islamique : fondements, mécanismes et apports », OP.CIT. , P. 35.

* 13 N. Chihab, M. Himeur ; « La finance islamique face au droit français » EDT. L'Harmattan 2015 P. 30.

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