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La médiatisation de la "question anglophone" par les journaux camerounais pendant le cinquantenaire de la réunification

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par Vireil Renaud EBOTO
Université de Douala - master 2 en communication sociale et médiatique 2016
  

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A- L'ORIGINE DE LA « QUESTION ANGLOPHONE » AU CAMEROUN

Selon Michel Olinga25, les origines de la question anglophone remontent jusqu'en 1911. Après avoir retiré de la répartition qui devait s'effectuer la portion du « Neue Kamerun » soit 275 000 km2 suite à la convention d'Agadir du 4 novembre 1911, la France et le Royaume-Uni optèrent pour le partage du Cameroun le 4 février 1916, sans consulter la population concernée, après la défaite de l'Allemagne (installée depuis 1884 au Cameroun), à la première guerre mondiale. La France s'octroie alors les 4/5 du territoire restant, soit 425.000 km2, tandis que le Royaume-Uni se contenta de 1/5, soit 53.000 km2. Ce partage entériné lors de la conférence de paix de Versailles a eu comme conséquence : l'instauration de deux systèmes coloniaux, de deux langues et de deux cultures dont la sauvegarde et la concurrence des héritages est à l'origine de la « question anglophone ». Pour Aboya Manassé Endong26, c'est par deux (2) mandats du 20 juillet 1922 que la Société des nations (SDN) avait divisé le Cameroun en deux zones administrées respectivement par la France et le Royaume-Uni. En application des options prévues dans les missions des colons, l'indépendance de la partie francophone du Cameroun est proclamée le 1er janvier 1960. Parallèlement, dans la résolution 1350 (XIII) du 13 mars 1959, l'assemblée générale des Nations unies recommandait qu'en consultation avec un commissaire des Nations unies, des plébiscites séparés soient organisés dans les parties septentrionale et méridionale du Cameroun. C'est dans ce contexte que survient l'idée d'un plébiscite dont l'issue devait décider de la situation du Cameroun britannique. Louis Marie Nkoum-Me-Ntseny ajoute que la résolution 1352 (XIV) du 16 octobre 1959 fixe la date du plébiscite au plus tard en mars 1961 et décide des deux questions à poser au corps électoral : "souhaitez-vous réaliser votre indépendance en rejoignant la fédération indépendante du Nigéria", ou encore "en rejoignant la République indépendante du Cameroun?". Les 11 et 12 février 1961, l'ONU organise séparément des plébiscites sur les deux territoires du Cameroun britannique : le Northern Cameroons et le Southern Cameroons. Des résultats définitifs proclamés le 15 février 1961 suivant un décompte séparé des suffrages, il ressort le choix des populations du Northern Cameroons pour le rattachement à la fédération nigériane tandis qu'au Southern Cameroons, le choix pour le rattachement à la République du Cameroun indépendant est acquis par 231 571 suffrages contre 97 741 pour le

25Olinga M, Aspects de la construction nationale après les indépendances camerounaises : le désir de sécession (1960-2009), Paris-Sorbonne, 2011.

26 Aboya Manassé Endong « Menaces sécessionnistes sur l'Etat camerounais », www.monde-diplomatique.fr/...MANASSE/17281. 2002.

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rattachement au Nigéria. Dans la suite logique des choses, la Résolution 1608 (XV) du 21 avril 1961 prend acte des résultats. Son article 4, alinéa 9 stipule que : « le Cameroun septentrional s'unira à la Fédération du Nigéria en tant que province séparée de la région du nord du Nigéria ». Le dernier alinéa de l'article premier de la loi n° 61-24 du 1er septembre 1961 stipule notamment que « les ressortissants des Etats fédérés sont citoyens de la République fédérale et possèdent la nationalité camerounaise ». L'article 5 par contre invite " l'Autorité de tutelle ainsi que les gouvernements du Southern Cameroons et de la République du Cameroun à entamer d'urgence des pourparlers afin de parachever avant le 1er Octobre 1961 les accords de mise en oeuvre des politiques convenues et déclarées par les parties intéressées en vue de l'union du Southern Cameroons et de la République du Cameroun pour former une " République Fédérale Unie du Cameroun ". Ainsi, la réunification a lieu le 1er Octobre 1961. L'étatisation du Cameroun marquée par la dynamique centralisatrice, faisant fi du multipartisme implicitement souligné dans l'article 3 de la constitution et aboutit en 1966, suite à une entente avec les trois formations politiques dominantes dont principalement le KNDP, le CNPC, à la création du parti unique : l'Union Nationale camerounaise (UNC). En 1972 survient l'unification, c'est-à-dire la suppression de la fédération et la fin de l'existence et de l'identité anglophone. Selon Enoh Meyomesse, dimanche le 20 mai 1972, les camerounais ne découvrent dans les bureaux de vote que deux types de bulletins : ceux portant la mention « oui » et ceux portant la mention « yes ». Il n'y en a guère portant la mention « non ». Résultat, les camerounais approuvent à une majorité de 99% de « oui », l'abolition du fédéralisme au Cameroun et le passage à l'Etat unitaire. Par voie référendaire, le pays se dote d'une nouvelle constitution, celle du 2 juin 1972. Dans son préambule, on peut lire que : « Le Peuple camerounais, -Fier de sa diversité culturelle et linguistique, élément de sa personnalité nationale qu'elle contribue à enrichir, mais profondément conscient de la nécessité impérieuse de parfaire son unité, proclame solennellement qu'il constitue une seule et même nation, engagée dans le même destin et affirme sa volonté inébranlable de construire la patrie camerounaise sur la base de l'idéal de fraternité, de justice et de progrès ». Dans l'article premier, alinéa 3 on peut lire : « les langues officielles de la République du Cameroun sont : le français et l'anglais ». De façon claire et sur la base de la réorganisation administrative du territoire, "le territoire du Cameroun Occidental" cède la place aux provinces anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Pour Piet Konings, la division des anglophones et la mise sur pied d'un système répressif redoutable n'ont pas permis l'expression des frustrations anglophones jusqu'en 1982. En

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1983, le gouvernement de Paul Biya donne l'ordre de modifier le GCE (General Certificate of Education) en y incluant le français comme matière obligatoire, sans que l'anglais ne le soit pour le baccalauréat francophone. Cette décision a déclenché une grève des étudiants anglophones. Louis Marie Nkoum-Me-Ntseny rajoute qu'en 1984, dans la loi n° 84/1 du 04 Février 1984 promulguée par le président de la République Paul BIYA, la République Unie du Cameroun est transformée en République du Cameroun. Cette transformation dans l'appellation touche néanmoins la conscience et la mémoire anglophone dans la mesure où le qualificatif " Unie " qui symbolisait l'inscription historique de l'identité anglophone dans l'Etat unitaire disparait. Selon Piet Konings, en 1985 un important avocat anglophone, Fon Gorji Dinka, a été arrêté après avoir déclaré anticonstitutionnel le régime Biya et appelé à l'indépendance le Southern Cameroons, rebaptisé République d'Ambazonie. La même année, les élites anglophones ont souligné dans plusieurs documents la mise à l'écart de l'élite anglophone du pouvoir politique. A partir de 1986 souffle ce qui avait été appelé à l'époque « le vent de l'Est27 » avec une conjugaison de facteurs économiques et sociaux : la crise économique, les injonctions du Fonds Monétaire International (FMI) relatives à l'assainissement des finances publiques, le plan d'ajustement structurel, les frondes estudiantines, les émeutes à la prison centrale de Douala, l'affaire Yondo Black28etc. En 1989, l'on assiste à la naissance du « Study Group 89 » dont les travaux débutés en novembre 1989, vont déboucher sur la rédaction des statuts du Social Democratic Front (SDF)29. Toutefois, l'année 1990 marque le retour au multipartisme au Cameroun avec la promulgation des lois numéro 90/052 du 18 décembre 1990, sur les libertés et la communication sociale et numéro 90/053 du 19 décembre 1990, sur la liberté d'association. La frustration des anglophones face à un Etat dominé par les francophones aboutit à l'émergence du principal parti d'opposition le SDF à Bamenda en 1990. Le 26 mai 1990, le retentissant rassemblement inaugural du SDF s'est terminé par la mort de six jeunes anglophones supposés tués par l'armée. Le gouvernement dégage sa responsabilité et le Ministre de la communication de l'époque Augustin Kontchou Komeni annonce « zéro mort ! ». Le 9 juin 1990, John Ngu Foncha démissionne de son poste de premier vice-président du RDPC. Dans sa lettre de

27 Vent de changement venu de l'Est de l'Europe ayant abouti à l'abolition du communisme et à l'avènement de la démocratie. Le discours de François Mitterrand à la Baule invite les Présidents africains à cultiver la démocratie dans leurs Etats. Il précise que l'aide aux pays africains sera conditionnée au degré de démocratie de ces pays.

28Front pour les libertés avec célestin Monga, Lapiro de Mbanga, Henriette Ekwe, Anicet Ekane, Njeukam Tchameni etc. et qui a abouti à l'arrestation des protagonistes.

29 Social Democratic Front : principal parti politique d'opposition au Cameroun, créé en 1990 et présidé depuis sa création par John Fru Ndi.

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démission il déclare : « The Anglophone Cameroonians who I brought into Union have been ridiculed and referred to as les Biafrais, les ennemis dans la maison, les traîtres etc. and the constitutional provisions which protected this Anglophone minority have been suppressed, their voice drowned while the rule of the gun replaced the dialogue which the Anglophones that i cherish very much 30». En 1991, le SDF transforma la partie anglophone du Cameroun en foyer de rébellion et de confrontation avec le pouvoir notamment pendant l'opération « villes mortes ». Août 1991, 37 des 47 préfets, les trois quarts des directeurs et responsables des compagnies paraétatiques du pays et 22 des 38 hauts fonctionnaires nommés au cabinet du Premier ministre, étaient des Béti. Les anglophones sont enclins à attribuer la crise économique à la corruption et à la mauvaise gestion du régime Biya. Ils prétendent que les revenus provenant des ressources pétrolières sont plutôt utilisés par 1'Etat dominé par les francophones pour « remplir les ventres » de ses alliés ou pour stimuler l'économie de la région francophone. La SONARA, la raffinerie de pétrole située à proximité de Limbe, continue à être dirigée par un francophone et est pourvue d'un personnel francophone. Les anglophones craignent aussi que les principales entreprises situées dans la partie anglophone, en l'occurrence : la CDC (Cameroon Development Corporation) et la PAMOL, soient liquidées ou vendues à des francophones pendant la crise économique et sous l'effet des programmes d'ajustement structurels. 1992, élections présidentielles : John Fru Ndi obtient 86,3% des suffrages exprimés dans le Nord-ouest et 51,6% dans le Sud-ouest. Sa défaite finale, donne lieu à de violentes protestations à Bamenda et dans le Nord-ouest du pays. Le régime proclame l'Etat d'urgence dans cette province et assigne John Fru Ndi à résidence. Les années qui vont suivre notamment 1993, verront l'émergence des revendications sécessionnistes, menées par des organisations identitaires comme le SCNC, SCAPO, FWCM, CAM, qui se regroupent au sein du AAC (All Anglophone Congress). Ces groupes tentent de faire entrer le Southern Cameroon au Commonwealth au détriment de la République du Cameroun. Ils obtiennent cette année la création d'un conseil national du GCE, examen typiquement britannique que Yaoundé avait voulu supprimer. L'AAC a pour but d'adopter une position anglophone commune au sujet de la réforme constitutionnelle. Du 2 au 3 avril 1993, plus de 5000 membres de l'élite anglophone se sont rencontrés à Buéa. A l'issue de ces rencontres est publiée la « déclaration de Buéa » qui expose les nombreuses doléances des

30 Traduction : « Les camerounais anglophones que j'ai emmenés dans l'union ont été ridiculisés et traité de biafrais...et les dispositions constitutionnelles qui protègent cette minorité anglophone ont été supprimées, leur voix a été éteinte et la loi des armes a remplacé le dialogue avec les anglophones que j'affectionne tant »

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anglophones au sujet de la domination francophone et en appelle à un retour de 1'Etat fédéral. La déclaration compare francophones et anglophones en termes simplistes : « les méchants francophones sont solidaires pour opprimer les pauvres anglophones pacifiques, ouverts au dialogue et soucieux de liberté ». Octobre 1993 l'admission de la République du Cameroun au Commonwealth est encore différée. Le 3 décembre 1993, l'AAC se prononce pour l'indépendance totale du Southern Cameroons. Le 2 mai 1994, à l'issue de la deuxième conférence des anglophones, la déclaration suivante est publiée « si le gouvernement persiste dans son refus d'engager des réformes constitutionnelles substantielles ou ne les réalise pas dans un laps de temps raisonnable, elle proclamera l'indépendance du Southern Cameroon en prenant toutes les mesures nécessaires afin de défendre et de préserver la souveraineté et l'intégrité territoriale de celui-ci ». Le 1er novembre 1995, le Cameroun est admis au Commonwealth. Le 1er mars 1996 suite à la manifestation organisée à Limbé contre la nomination de Délégués du Gouvernement en lieu et place des maires élus, des pertes en vies humaines sont déclarées. Le 30 décembre 1999, des inconnus se réclamant du SCNC s'emparent brièvement des locaux de la télévision nationale à Buéa et proclament, sur les ondes, l'indépendance de leur Région. Le 8 janvier 2000, La pression des séparatistes anglophones croît ; le drapeau indépendantiste est symboliquement hissé à Limbé, sur le Littoral. Le 1er octobre 2000 31 , de violents affrontements opposent l'armée et les sécessionnistes anglophones du Nord-ouest du Cameroun, notamment à Bamenda et à Kumbo. Contre l'avis des autorités administratives, des manifestants envahissent les rues dans ces deux (2) villes pour célébrer l'indépendance d'une hypothétique République fédérale du Southern Cameroon. Des coups de feu sont tirés et de nombreuses arrestations sont effectuées. Toujours en l'an 2000, à travers une recommandation faite par son Secrétaire Général de l'époque Kofi Atta Annan, l'ONU invite les sécessionnistes au dialogue constructif avec l'État camerounais et à transformer leurs organisations sécessionnistes en partis politiques. En 2009, la Commission Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples (CADHP) invite l'État camerounais à plus de justice, d'égalité sociale et communautaire entre Francophones et Anglophones ainsi qu'à un dialogue constructif avec le SCNC et la SCAPO au sujet d'éventuelles réformes institutionnelles. D'autre part, la Commission invite les sécessionnistes à abandonner leurs revendications. En 2014, du 18 au 20 février, c'est la célébration en grandes pompes à Buea du cinquantenaire de la réunification du Cameroun.

31Aboya Manassé Endong, « Menaces sécessionnistes sur l'Etat camerounais », le monde diplomatique, (2002).

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Seul bémol, nous avons commémoré avec faste un évènement pour le moins historique, en accusant un retard de trois ans. En effet, les festivités marquant le désir de tous les Camerounais de vivre ensemble dans la République Unie du Cameroun auraient dû mathématiquement avoir lieu en 2011. Le 1er octobre 2014, autres manifestations sécessionnistes dans la Région du Nord-Ouest. Toujours en 2014, coup de théâtre dans la Mezam Ier située dans le Nord-Ouest du pays, le 06 novembre 2014 : sept (7) membres du SCNC démissionnent et rejoignent les rangs du RDPC à l'occasion du 32ème anniversaire de l'accession du Chef de l'Etat à la Magistrature Suprême. L'opinion publique pense à ce moment précis, soit à la mort programmée des mouvements sécessionnistes soit à de la manipulation mais dans quel but ? Le 18 mars 2015 à l'issue de la conférence des avocats anglophones de Bamenda sur le thème : « le futur et la sécurité de la Common Law au Cameroun », des pétitions ont été rédigées faisant « fléchir » selon les tabloïdes Laurent ESSO, Ministre de la Justice et aboutissant à l'utilisation unique de la langue anglaise dans les tribunaux de la zone anglophone. Les avocats de cette région s'étaient donné la journée du 17 mars 2015 pour voir si les plaidoyers dans les tribunaux du ressort du parquet général allaient se faire encore en français. Eh bien non ! Bis repetita le 9 mai de la même année ; six cent avocats anglophones réunis dans la salle des actes de la cathédrale métropolitaine St Joseph de Big Makon exigent le retour au fédéralisme. Ils donnent six mois aux pouvoirs publics pour se conformer à leur désidérata avant de se pourvoir devant la Cour Suprême siégeant comme Conseil Constitutionnel et promettant d'ester devant les tribunaux internationaux au cas où cette juridiction rejette leur requête. Deux jours plus tôt le 7 mai 2015, des militants du SCNC accusés d'avoir fabriqué des explosifs sont mis aux arrêts. Il s'agit de Che Clovis Nji et Walter Numvi arrêtés à Bamenda et qui prétendaient préparer la riposte en cas de menace de leur territoire par « l'annexionnisme » de la République du Cameroun. Toujours au mois de mai 2015, grogne à la CRTV : Les anglophones de la télévision nationale publique dénoncent la discrimination. La pomme de discorde ici se trouve être l'âge de départ à la retraite suite au refus d'accorder une prolongation à Full Peter admis à faire valoir ses droits à la retraite. Les journalistes de langue anglaise fustigent les prolongations à tête-chercheuse du départ à la retraite dont bénéficient les francophones. Le 27 novembre 2015 le Sénateur Nfon Victor Mukete sort un livre qui fait grand bruit intitulé mon odyssée : l?histoire de la Réunification du Cameroun avec des correspondances authentiques des vrais artisans. La cérémonie de dédicace de cet ouvrage a lieu au palais de congrès de Bamenda. Pour le Chef Supérieur de Koumba, il ne fait aucun doute que les anglophones sont marginalisés au

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Cameroun. Le 16 juin 2016, l'ordre des avocats demande le retrait du projet de loi n°989/PJL/AN portant code pénal au Cameroun pour défaut de concordance entre les versions françaises et anglaises du texte, entre autres griefs. Le 18 juillet 2016, 20 membres supposés du SCNC sont arrêtés à Buéa. Ils préparaient selon des sources policières une manifestation violente32. Et le 11 Octobre 2016 : grève des avocats anglophones sous la bannière du Cameroon Common Law Lawyers. Ils ont déserté les salles d'audiences dans les tribunaux des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays. Ils s'indignent contre l'attitude du Gouvernement depuis que les avocats anglophones du Cameroun se plaignent notamment de l'absence de version anglaise de certains textes nous rapporte La Nouvelle Expression33.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand