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Analyse des opportunités d?investissement sur les marchés financiers des pays africains

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par Eric Diby & Romain Faveau
Ecole de commerce - Pôle Paris Alternance (PPA) - Master Finance de Marché 2015
  

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II- Explication et interprétation des filtres utilisés

Le processus de sélection est primordial dans l'élaboration d'un portefeuille boursier. La méthode et la rigueur sont de taille dans ce procédé. Notre sélection se fera à travers plusieurs « familles » d'indicateurs : les données financières, la croissance du bénéfice net par action, les données liées uniquement aux dividendes et les indicateurs boursiers. En général, les données de valorisation sont aussi de très bons indicateurs et sont pris en compte dans le processus de sélection pour ensuite les comparer à d'autres valeurs afin de déterminer, avec plus de pertinence, quelles sont celles à ajouter en portefeuille. En effet, ils permettent de donner une valeur à une entreprise, basée sur ses performances ainsi que ses perspectives, pour la comparer à d'autres. Notre étude ne prendra pas compte de ces derniers indicateurs.

1) Critères financiers

Tout d'abord, les indicateurs financiers sont les fondamentaux de notre méthodologie. En effet, ils se focalisent sur la performance de l'entreprise, en termes de rentabilité et de structure financière. Il ne s'agit pas de prendre uniquement des valeurs attrayantes en termes de critères boursiers car cette stratégie engendre parfois la création de bulle

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spéculative, soit la capitalisation excessive d'une valeur qui ne créer pas de valeurs voire n'est même pas rentable. Certains indicateurs seront pris sur des horizons différents, de 1 à 5 ans, afin d'observer leurs évolutions.

Le Weighted Average Cost of Capital (WACC) ou Coût Moyen Pondéré du Capital (CMPC) en français, représente le coût du capital qui a été investi.

Le Return On Capital Employed (ROCE), qui correspond à la rentabilité des capitaux engagés, permet de mesurer ce que rapporte l'entreprise avec le revenu qu'elle dégage (le résultat d'exploitation après impôts) par rapport aux actifs immobilisés (arsenal de production, brevets, logiciels...) et le besoin en fonds de roulement (BFR), ces deux éléments formant l'actif économique.

Ce ROCE se compare avec le WACC afin de déterminer la création, si le ROCE est supérieur, ou la destruction, si le WACC est supérieur, de valeur par l'activité de l'entreprise. D'autres indicateurs de rentabilité sont pertinents selon les secteurs.

Le Return On Asset (ROA), représentant la rentabilité de l'actif immobilisé, va correspondre à des activités industrielles dont l'arsenal de production est conséquent et sera ensuite comparée avec la concurrence.

Le Return On Equity (ROE), en français la rentabilité des capitaux propres, prend compte du résultat net et des capitaux propres. Il permet de mettre en exergue la rentabilité d'exploitation avec l'effet de levier financier lié à la dette, qui se transforme, logiquement et généralement, en capitaux propres par la suite. Le recours à l'endettement permet donc de booster sa rentabilité d'exploitation.

Ces indicateurs de rentabilité (ROCE, ROE et ROA) sont généralement pris sur un horizon de 5 ans, ou en faisant une moyenne sur une période donnée.

Suite à ça, nous nous intéressons à l'analyse des marges. La marge sur EBIT ou dite d'exploitation correspond au rapport du résultat d'exploitation sur le chiffre d'affaires. La marge opérationnelle, similaire à celle d'exploitation, prend plutôt l'excédent brut d'exploitation (EBE) et donne une image plus réelle du flux dégagé par l'entreprise, l'EBE ne prenant pas compte des écritures d'amortissement.

La marge nette, quant à elle, représente la profitabilité de l'entreprise par rapport au chiffre d'affaires, en prenant le résultat net, qui lui sera le déterminant final à inscrire au

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bilan. Ces ratios seront pris sur plusieurs années et on notera le minimum et le maximum afin d'avoir une fourchette des marges.

La croissance des ventes est aussi un point important à ne pas oublier car si l'activité décroît, les investisseurs auront plus d'intérêts à se diriger vers une entreprise en pleine croissance et possédant les mêmes caractéristiques car malgré des marges identiques en proportion, les revenues enregistrés ne seront surement pas identiques en valeur.

L'analyse de la structure est aussi important pour savoir si son équilibre bilanciel et sa solvabilité sont assurés. Le rapport des dettes nettes sur l'EBE va nous permettre de constater en combien d'années l'entreprise peut rembourser ses échéances seulement grâce aux flux générés par son activité. C'est l'autonomie financière qui sera démontrée par ce calcul.

Le Gearing, étant le ratio de la dette globale sur les capitaux propres, ainsi que la dette nette par actions permettent de nous donner une idée de l'endettement de la structure et de connaitre la proportion des différentes ressources, principalement les capitaux propres et l'endettement financier global.

2) Critères de croissance du bénéfice net par action

Après avoir dressé les caractéristiques financières à chaque valeur, il est important de prendre en compte la croissance des bénéfices nets par action (BNPA). En effet, une croissance importante du BNPA va susciter la convoitise des investisseurs. Par conséquent, il est analysé sur plusieurs périodes. Ce ratio entre le résultat net et le nombre d'action permet d'appréhender les dividendes susceptibles d'être distribués aux porteurs de ces actions, qui constituent alors en cas de versement une rémunération pour l'actionnaire.

3) Critères liés à la politique de distribution de dividendes

Le dividende constitue pour l'actionnaire une rémunération supplémentaire de la plus-value potentielle qu'il compte enregistrer (ou malheureusement, de la moins-value qui constitue une perte et plus un gain). La politique de distribution de dividende d'une entreprise doit donc être analyser afin de s'orienter vers des valeurs, en plus d'être

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potentiellement performante sur le long-terme, qui versent un dividende. Plusieurs éléments seront pris en compte.

Le montant des dividendes versés chaque année depuis une certaine période (5 à 10ans) permet de savoir si ces versements tendent à évoluer davantage ou à l'inverse, qu'ils diminuent. De plus, la date du prochain dividende doit être connue car, si une sélection de valeur en portefeuille se fait proche de cette date, notre choix pourrait favoriser une entreprise, ayant l'habitude de distribuer une partie de son résultat, dont la date de versement de dividende est proche. Le ratio de couverture des dividendes, se concrétisant par la division du bénéfice net par les dividendes versés, nous laisse interpréter quant à la proportion du bénéfice qui sera affectée aux actionnaires. Si ce ratio est bas, cela signifie que l'entreprise verse une grande partie de ses bénéfices et va d'autant plus attirer les investisseurs, tandis qu'un ratio élevé signifie que l'entreprise conserve une grande partie de ses bénéfices en trésorerie (afin d'être investie dans la majorité des cas et donc en dépit des intérêts des actionnaires.

4) Critères boursiers

C'est la finalisation de notre sélection. Les indicateurs boursiers nous donnent une idée du sentiment des investisseurs sur une valeur et d'autres éléments indispensables avant de se positionner sur une action. La capitalisation boursière d'une entreprise est un très bon indicateur, représentant la valeur de marché de l'ensemble des titres de cette même entreprise. Théoriquement, on peut l'interpréter comme le prix de rachat de tous les titres d'une société. Cependant, ce prix d'achat est souvent majoré du fait des perspectives positives qu'elles affichent à moyen ou long terme.

Une action est souvent exposée à un risque de liquidité, c'est-à-dire le fait qu'un actionnaire voulant revendre ses titres ne trouve pas d'acheteurs en contrepartie. La liquidité est donc importante et peut s'analyser à travers les volumes échangés sur une période. Plus les volumes sont grands, plus les titres sont liquides et inversement. Une moyenne, sur plusieurs années, de volumes échangés permettra de répondre à cette question de liquidité.

Le cours de la veille doit être indiqué aussi afin d'avoir une idée sur la tendance de ce dernier. La performance de l'action, c'est-à-dire la hausse ou la chute enregistrée d'une action depuis sa période de détention, nous donne une idée de la tendance de

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l'entreprise à l'avenir, concrétisée sur le marché par l'engouement des investisseurs sur le sous-jacent en question. Cette performance peut être analysée par jour, par mois ou même par année afin de scruter les tendances court, moyen et long terme d'une action. Le Price Earning Ratio (PER), considéré comme un indicateur de valorisation mais sera pris dans notre étude en tant qu'indicateur boursier, nous montre le nombre de fois que le cours de bourse d'un sous-jacent capitalise son résultat. Plus parlant dans son interprétation, ce dernier doit être comparé au PER du secteur pour avoir une idée de ce que reflète le marché. Par exemple, un PER supérieur au PER sectoriel signifie que l'action est surévaluée, soit que les investisseurs sont prêts à acheter l'action plus chère car les perspectives à l'avenir sont favorables, contrairement à un PER sectoriel supérieur au PER de l'action qui signifie que l'action est sous-évaluée, soit que les investisseurs ne montrent aucun intérêts à investir dans cette valeur à cause de ses perspectives à l'avenir défavorable. En plus du PER, les ratios Price to Cash-Flow Ratio (P/CF), Price to Book Ratio (P/B), permettent de valoriser une société cotée. D'autres indicateurs peuvent ensuite finaliser notre choix de valeur en portefeuille et sa composition comme le Béta, qui permet de mesurer la corrélation entre le marché (ou indice, secteur, branche d'activité...) et un panier de valeur. Ce coefficient peut s'avérer pertinent par rapport à un indice dont on sait que les tendances seront haussières. L'Alpha, indicateur pertinent, va déceler les valeurs qui surperforment les performances attendues prenant compte de leur risque.

C'est cette méthode qui nous a permis de sélectionner des entreprises à fort potentiel et qui va nous permettre de dresser des recommandations bien précises, sur les différentes places financières étudiées.

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"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera