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Impact économique du changement climatique sur l'agriculture au Bénin.

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par Fabrice AGOSSOU
Université d'Abomey-Calavi - Maîtrise 2012
  

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C/ Impacts positifs des changements climatiques

Des papiers de 1992 (Tobey, Reilly et al. 1992) et 1994 (Reilly, Hohmann et al. 1994) ont conclu que les impacts du changement climatique sur l'agriculture seraient, dans certains cas, positifs et seraient gérables à l'échelle mondiale. Le réchauffement climatique ne devrait pas sérieusement perturbé les marchés agricoles mondiaux. Les effets d'un revenu négatif dans les régions céréalières tempérées compensés par des ajustements interrégionaux dans la production et la consommation. Un premier postulat clé stipule qu'une partie des pertes de production due aux températures et précipitations serait compensé par l'effet fertilisant du CO2. Un second postulat clé mentionne qu'une libération des échanges commerciaux agricoles engendrerait un système agricole plus résistant face aux incertitudes climatiques. Une publication de 2004, largement citée, (Parry. Rosenzweig et al. 2004 : 66), basé sur une modélisation plus complexe du climat et de l'agriculture utilisant les résultats du 3è rapport du GIEC (AR3) a été encore relativement optimiste concernant la production mondiale de biens alimentaires mais avec davantage d'avertissement que dans les précédentes publications. «... les expériences combinées du modèle et du scénario démontrent que le monde semble en grande partie capable de subvenir à ses besoins selon les scénarios SRES jusqu'à la fin de ce siècle. Ceci s'explique car la production des pays développés profite généralement du changement climatique, compensant les baisses prévisionnelles des pays en développement. Alors que la production mondiale parait stable, des variations régionales dans les rendements des récoltes s'annoncent de plus en plus marqué avec le temps, jusqu' en polarisant de manière significative les effets avec les hausses substantielles du risque de famine dans les pays les plus pauvres. Et cela particulièrement dans le cas de scénarios à forte inégalité (AIFI et A2) «. ces résultats sont fortement influencés par les conséquences présumées de la fertilisation au CO2 de plus de 10% pour le blé, le riz, et le germe de soja, et de 5% pour le maïs. Sans effet fertilisant du CO2, le pronostic est plus réservé. Une étude de 2007(Reilly, Paltsev et al. 2007), qui simule la réponse agricole au changement climatique et intègre des effets économiques d'équilibre général, trouve que les rendements augmenteraient probablement dans toutes les régions, avec des profits moins importants dans les régions tempérées que dans les modèles précédents, ces résultats sont fortement conditionnés par l'effet fertilisant du CO2. De plus, les hypothèses concernant le comportement biologique des récoltes face au changement climatique et autre modification sont assez importantes.

G. Bélanger et A. Bootsman ont aussi mené des études sur l'impact du changement climatique sur l'agriculture. Ils se sont intéressés au Québec. Ils ont calculé pour cela les indices agro économiques pour la période de 1961 à 1990 (période de référence) et pour deux périodes futures pour 21 stations climatiques représentatives des régions agricoles au Québec. Les scénarii pour les périodes futures sont fondés sur les données sorties du modèle de circulation générale (MCG) du Canada. Les données climatiques de références utilisées pour cette étude porte sur la moyenne mensuelle de 30 ans de température maximale et minimale quotidienne moyenne et des précipitations totales pour la période 1961 à 1990 calculée pour les 21 stations climatiques du Québec . Ils parviennent aux conclusions suivantes :

Les conditions climatiques prédites devraient permettre d'envisager la culture de maïs et du soya dans certaines régions où elle ne l'est pas actuellement au cours de la période 2040 à 2070. Pour les régions où la culture du maïs est déjà possible, les rendements au cours des 50 prochaines années devraient augmenter considérablement. On note deux interrogations majeures en évaluant ces études. La première porte sur l'importance capitale des bienfaits de la fertilisation au CO2 l'atténuation des effets de la température et des précipitations liées au changement climatique. Néanmoins, un rapport récent basé sur des expériences de fertilisation au CO2 menées en plein champs (long, Ainsworth et al. 2006) révèle que les effets en plein air sont environ 50% inférieurs aux expériences menées en milieu clos. Un autre rapport (Zavala, Castel et al. 2008) démontre qu'un niveau plus élevé de CO2 dans l'atmosphère diminue la résistance des plantes de soja aux scarabées japonais et des racines du maïs à la chrysomèle. Ainsi, les bienfaits actuels sur les champs de la fertilisation au CO2 restent incertains. En second lieu, ces résultats dépendent tous d'un système de commerce de plus en plus ouvert, où les déficits liés au climat dans certaines régions peuvent être compensés par des importations. Le récent échec du cycle de Doha soulève des doutes quant à l'éventuelle mise en place de ces flux commerciaux. Ainsi, si l'environnement s'ouvre autant que les modélisations le prévoient, il restera à déterminer si les baisses de la production agricoles liée au climat et les baisses des exportations de certaines régions peuvent être compensées par les hausses production dans l'autre région.

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