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Les effets de la politique de réformes monétaires sur la croissance économique en R.D.Congo.

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par JEAN-PAUL BISIMWA MUSHENGEZI
Université officielle de Bukavu - Licence 2010
  

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INTRODUCTION GENERALE

La politique économique s'est sensiblement modifiée avec la pensée Keynésienne. Désormais, l'Etat peut intervenir sur les marchés afin d'en modifier les équilibres. Il possède pour ce faire plusieurs instruments dont la politique monétaire, qui est l'ensemble d'arbitrages effectués par les autorités monétaires en vue de contrôler la croissance et la quantité monétaire en circulation, la politique monétaire agit sur le coût ou sur le montant de la monnaie, dans le but de réguler l'évolution globale de l'économie, son efficacité suppose la capacité qu'elle possède d'atteindre les objectifs finals lui assignés(Greffe, 1987, P. 9).

Néanmoins des débats anciens entre Monétaristes et Keynésiens sur l'efficacité de la politique monétaire renaissent sous une forme nouvelle entre nouveaux classiques et nouveaux Keynésiens, ce qui donne une importance aux études sur l'efficacité de la politique monétaire.

En effet, la divergence majeure entre Monétaristes et Keynésiens concernant la neutralité (non neutralité) vis-à-vis des variables réelles, fait l'objet du débat entre les deux courants. Pour les Monétaristes, la neutralité de la monnaie sur les variables réelles implique que la politique monétaire doit être affectée à la stabilité de prix. Par contre, le Keynésianisme tout en admettant la non neutralité de la monnaie privilégie le niveau de production. Entre nouvelle école classique et nouveaux keynésiens, ce débat se prolonge par la critique des nouveaux classiques. Ceux-ci, en invoquant le rôle des anticipations rationnelles, radicalisent le message d'inefficacité de toute politique économique en générale et en particulier de la politique monétaire sur les variables réelles. Les anticipations rationnelles supposent que les agents économiques ne sont pas passifs. Ils anticipent des décisions et des actions des autorités de sorte que l'application des politiques macroéconomiques aboutit aux faits contraires de ceux attendus (Greffe, 1987, P 241).

S'opposant à cette pensée, les nouveaux Keynésiens montrent qu'en dépit d'anticipation, la politique monétaire conserve toute son efficacité sur les variables réelles. Cette efficacité est due par la rigidité des prix et de salaires nominaux à la baisse. Grâce à cette rigidité, la relance monétaire est suivie par l'amélioration du

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volume d'encaissement réelles et par conséquent, le revenu aussi s'accroit (Cabannes, 1994, pp 49-51).

Dès lors, il y a clivage entre efficacité de la politique monétaire. Le débat théorique se déplace alors sur un terrain empirique afin de vérifier si les actions des autorités monétaires sont capables d'atteindre les objectifs finals leurs assignés.

La théorie macroéconomique élaborée dans les années qui ont suivi la seconde guerre mondiale a sous-estimé le rôle des facteurs monétaires dans la vie économique. Paradoxalement, cette théorie qui se voulait keynésienne oubliait ainsi l'un des enseignements fondamentaux de KEYNES, hérité de WICKSELL, qui intégrait la monnaie dans l'analyse des phénomènes réels (économiques). Or, dans le même temps, l'inflation imposait au pouvoir public des politiques qui étaient mal mesurées dans l'ensemble de ses interventions visant l'octroie de crédit à l'économie, le bien être social et la croissance économique sont apparus comme des freins au développement économique. Ainsi, actuellement l'analyse de la théorie et la politique économique s'accordent mieux pour considérer la reforme monétaire comme un élément décisif de la relance de l'activité économique nationale et internationale (Encyclopie Universalis, 2010).

En effet, le développement réel et quantifié d'un pays est le fait de plusieurs interactions d'agents et des secteurs économiques. Les pays dits en voie de développement en général et ceux de l'Afrique en particulier éprouvent de nombreuses difficultés dans l'évaluation de l'effort national au sens du développement économique.

De ce qui précède, une meilleure allocation des ressources financières à l'économie nationale permet de quantifier tant soit peu la production de chaque secteur économique. Toutefois, la valeur monétaire d'un pays mérite une prise d'attention particulière de part et d'autre dans l'économie moderne.

En Afrique, nous assistons à des mutations du système monétaire et bancaire dû à la négligence des Etats dans leurs responsabilités inhérentes à leur souveraineté monétaire (Jacquerot et Raffinot, 1993, p18).

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Cependant, « l'économie de la République démocratique du Congo est le prototype d'une petite économie ouverte en proie, à des fréquents déséquilibres internes et externes. » (F. Kubuya kalala, 1998, p21).

Ces diverses situations caractérisaient l'économie congolaise avant chaque reforme monétaire opérée (celle de 1983, 1993 et en fin celle de 1998) en RDC, la baisse drastique de la production, le développement de l'économie informelle ; les déficits chroniques du budget de l'Etat, financés essentiellement par l'émission incontrôlée de la monnaie, lesquelles ont occasionné l'hyperinflation dans les années avant 1998 et aggravés la précarité des conditions de vie de la population ; la désarticulation du système des finances et la faillite de plusieurs établissements de crédit, et surtout le non contrôle des crédits accordés à l'économie nationale ; l'éclatement de l'espace monétaire nationale et en fin la multiplicité des taux de change.

Face à cette ampleur des déséquilibres et à la profondeur de la crise, le gouvernement par le biais de la BCC décidait d'opérer des reformes monétaires comprises comme un ensemble de mesures successives et coordonnées visant à assainir l'environnement économique et financier du pays. Par la suite, cette politique des reformes monétaires opérée poursuivait dans chacune d'elles l'un ou l'autre objectifs à savoir : «l'adhésion aux régimes de change flottant ; la libéralisation de la réglementation des échanges ; la restauration et la redynamisation du système de paiement comme le souhaite la banque centrale qui est certes une condition sine qua none pour la reprise de la croissance qui doit être accompagnée d'action concrète du gouvernement dans les domaines d'action économique, fiscale, administrative et politique afin de consolider la stabilité macroéconomique et rassurer les investissements ; la liquidation des arriérés dues aux fonctionnaires de l'Etat par l'augmentation des rémunérations au sein de la fonction publique, l'apurement de la dette intérieure, l'utilisation de la monnaie scripturale dans les transactions commerciales et autres, ainsi que la relance du crédit à l'économie ; le déploiement des efforts considérables par le gouvernement dans le domaine fiscal afin d'une part d'augmenter les ressources budgétaires, et d'autre part, de préserver la stabilité macroéconomique, et en fin que ces reformes monétaires opérées en 1983, 1993 et 1998 créent les conditions d'une amélioration de la qualité de vie des populations

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(bien être social) grâce notamment aux impulsions qui induiront l'augmentation de paiement, la restructuration des banques et la relance de la production »( F. Kubuya kalala,1998, p 23-24).

De ce qui précède, la question qui nous interpelle pour cette étude est la suivante :

? La politique des reformes monétaires (par la variation des taux de l'encaisse monétaire de la BCC) a-t-elle des effets sur la croissance économique ?

Partant de cette problématique, notre hypothèse qui est une réponse provisoire, nous disons que la politique monétaire stimulerait partiellement la croissance économique en RDC à long terme mais ceci ne se justifie pas à court terme ; ceci s'explique par le fait qu'en RDC, il est dévolu à la politique monétaire l'objectif final d'assurer la stabilité des prix. En effet, les statuts de la BCC stipulent à l'article deux que la banque a pour objet essentiel de maintenir la stabilité monétaire par la politique de crédit et de change favorable au développement équilibré de l'économie, sans nuire à la politique économique générale du gouvernement central. Mais la RDC doit faire face aux multiples défis dont cette politique, n'a pas réussie à les relever totalement par le biais de notre étude, entre autre :

? L'absence du marché financier et l'effondrement du système bancaire ? Le niveau de la production qui se replie à celui des années soixante-dix ? Le financement monétaire des déficits budgétaires

? La perte continue de la valeur de la monnaie nationale. Etc.

C'est dans ce cadre que les autorités appliquent des politiques qui influent sur la masse monétaire. Il nécessite alors une évaluation des actions des autorités monétaires afin de connaitre leur incidence sur l'économie, il est donc question de savoir si la politique monétaire via l'encaisse monétaire a des effets en RDC.

Pour être anti-inflationniste, la politique monétaire devrait être mise en oeuvre de façon à réduire efficacement les dépenses. Il importe alors qu'une politique monétaire soit entreprise. En effet, la contraction monétaire augmentant le taux d'intérêt, freine les investissements ce qui diminue la demande agrégée. C'est cette

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baisse de la demande globale qui constitue le moteur de la variation négative des prix. Notre hypothèse ne peut être confirmée que grâce à une étude empirique.

Notre étude se propose de montrer que la politique monétaire mise en oeuvre en RDC depuis 1983 jusqu'en 2007 à pour objet de remédier aux différents maux détériorant la situation macroéconomique du pays, principalement l'inflation n'a pas été efficace. Ses effets serait liée d'une part, au fait que l'instabilité des prix qui n'est pas entièrement d'origine monétaire et d'autre part, aux problèmes spécifiques de conduite de cette politique dans le contexte précis de la RDC.

Ainsi, pour parvenir à la vérification de notre hypothèse, notre étude fera appel à la méthode quantitative axée sur les méthodes économétriques et statistiques qui nous permettrons le traitement des données empiriques par le logiciel économétrique EVIEWS 3.1 appuyé par la technique documentaire pour nous permettre de consulter les différents rapports de la BCC, le rapport de la BM et différentes documentations ayant trait à notre étude.

Notre étude revêt un intérêt tant sur le plan théorique que sur le plan pratique, il permet de vérifier d'abord, un certain nombre des théories économiques à travers certains faits économique, en suite, sur le plan pratique, il permet d'analyser les effets de cette politique après les reformes monétaires opérées en 1983, 1993 et 1998 sur la croissance économique afin de soumettre aux grands décideurs politiques les bonnes orientations sur la politique monétaire en RDC.

A cet effet, le travail se subdivise en trois chapitres qui sont :

? Cadre théorique et conceptuel,

? Reformes monétaires opérées en RDC et approche méthodologique et ? La présentation et interprétation des résultats

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon