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Les effets de la politique de réformes monétaires sur la croissance économique en R.D.Congo.

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par JEAN-PAUL BISIMWA MUSHENGEZI
Université officielle de Bukavu - Licence 2010
  

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I.2 CONTROVERSES THEORIQUES ET STRATEGIQUES DE POLITIQUE MONETAIRE (DOUZOUNET M., 2009)

Nous présentons d'une part dans ce point une revue de la littérature recensant les controverses théoriques sur l'efficacité de la politique monétaire en matière de croissance ; et d'autre part les stratégies de la politique monétaire pratiquée par la BCC.

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I.2.1 Politique monétaire et croissance économique : une revue de la littérature

Sur le plan théorique, la question du rôle de la politique monétaire et plus généralement des unions monétaires en matière de croissance continue de soulever d'importants débats opposants les sceptiques aux optimistes.

I.2.1.1 La thèse des sceptiques en faveur d'une relation limitée

La thèse de sceptiques est très ancienne, principalement partagée par les monétaristes MILTON FRIEDMAN et par quelques économistes comme William POOLE. Ce dernier à l'occasion de 43è congrès de l'Association Nationale Américaine des Economistes d'Entreprises en septembre 2001 sur le thème « Relance de la croissance économique : Que peut faire et que ne peut pas faire la politique monétaire? » avait repris le discours prononcé par MILTON FRIEDMAN, que le seul but de la politique monétaire est de veiller à la stabilité des prix, en évitant toute action contra-cyclique sur le marché, susceptible de perturber ces derniers, tant l'incertitude pèse sur le délais d'action de la politique.

POOLE reprend ce point de vue à son compte, en rappelant que selon FRIEDMAN, la politique monétaire n'affecte que les variables nominales telles que les taux d'intérêts nominaux ou le niveau des prix. Les effets d'impacts sur les niveaux ou les taux de croissance de ces variables. En conséquence, la BC ne peut espérer être efficace en recherchant pour cible, la valeur d'une quelconque variable réelle, car les effets d'impact sur les variables réelles comme le PIB ou le taux de chômage, sont par nature transitoire et très aléatoires.

Précisant son point de vue personnel, POOLE conclut qu'en effet, même s'il est possible d'entamer une action de correction des fluctuations cyclique d'activité. Il convient qu'une telle action ne vienne pas compromettre l'objectif des stabilités des prix, que seule la BC est à mesure de réaliser. C'est pourquoi la prudence exige de ne pas définir des objectifs de croissance ou de chômage, car non seulement on ne fait rien de ce que serait le taux de croissance d'équilibre de longue période, mais on ne sait rien non plus du taux de chômage compatible avec l'équilibre du marché de

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travail à long terme. Donc une action de relance par la monnaie, risque de conduire à une épouvantable erreur de politique économique.

Daniel THORNTON, un des principaux responsables de la Reserve Fédérale dans l'Etat de Saint-Louis, se pose aussi la question si la politique monétaire est-elle encore efficace. Pour le cas Américain, l'auteur répond par la négative à cette question, lorsque du moins il considère les périodes de récession. Il remarque que la Reserve Fédérale a réduit le niveau du taux effectif sur les fonds. C'est-à-dire qu'au cours du dernière période, la réserve fédérale a même anticipé la récession en réduisant le taux effectif sur les fonds fédéraux qui constitue son principal instrument de politique monétaire, bien avant que l'activité ne parvienne au sommet du cycle conjoncturel. Pourtant, la réponse de l'économiste Américain ajoute TRORNTON, apparait pour le moins Américain en dépit d'une théorie aussi bien en ce qui concerne la récession que pour la récession actuelle, en comparaison avec la réponse de l'économie lors des récessions observées avant la 2è Guerre Mondiale, aux variations des instruments de la politique monétaire.

Comment dans ces conditions expliquer la faiblesse des effets de la politique monétaire sur l'activité réelle ? Plusieurs explications sont envisageables, mais nous retenons celle qui nous semble accessible et compréhensible pour tout lecteur. L'explication donnée est relative à l'asymétrie entre la réponse de l'économie à des augmentations de taux d'intérêt et celle qu'elle enregistre suite à des baisses de taux d'intérêt.

En effet, à court terme, la politique monétaire affecte l'activité réelle via son effet sur le prix, or si la rigidité des prix est plus forte lorsqu'ils baissent que lorsqu'ils augmentent, les effets du resserrement monétaire vont se refléter davantage sur l'activité que sur les prix, et ce par opposition aux effets d'une politique monétaire expansive. Cette asymétrie d'ajustement des prix étant notamment à relier à l'impossibilité pour les firmes privées de diminuer les salaires, lorsque notamment les contrats de travail comportent des clauses d'indexation.

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La faiblesse de la réponse de l'économie aux variations à la baisse de taux d'intérêt ne provient-elle pas tout simplement de ce que la croissance constitue un phénomène réel, par opposition à l'inflation qui serait un phénomène monétaire.

SIDRAUSKI(1967) prend quant à lui la position diamétralement opposée aux travaux de TOBIN, il suppose que la monnaie entre dans la composition de la fonction d'utilité des ménages car elle fournit un flux de services issus de sa détention. Les résultats conduisent à déterminer la super neutralité de la monnaie. La monnaie dans ce cas n'aurait aucun effet ni à court terme, ni à long terme car elle ne serait pas susceptible de jouer sur le niveau et l'évolution du PIB.

Ces analyses sceptiques du rôle de la politique monétaire en matière de croissance n'est pas du point de vue de tous les théoriciens. Ce qui convient de présenter la thèse des optimistes en faveur d'une relation avérée.

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