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Mesures alternatives de relance économique par les dépenses publiques au Cameroun.

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par Célestin SIKUBE TAKAMGNO
Institut Sous-régional de Statistique et dà¢â‚¬â„¢Economie Appliquée - Ingénieur Statisticien Economiste 2012
  

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CONCLUSION GENERALE

La motivation principale de cette étude était la détermination des mesures alternatives de relance économique par les dépenses publiques pouvant permettre de booster la croissance économique sur au moins cinq ans au Cameroun. Cette motivation est partie de l'observation d'une économie camerounaise qui présente des signes d'essoufflement visibles par des taux de croissance qui stagnent autour de 3%, un niveau de pauvreté qui campe et demeure élevé (39,9%) et un environnement international défavorable. Ayant formulé les hypothèses que l'économie camerounaise fonctionne de manière sous-optimale, et que les dépenses publiques peuvent être efficacement utilisées pour débloquer cette situation, l'intérêt de ce travail était alors de proposer aux décideurs publics des mesures de politique économique basées sur les débours de l'Etat, qui soient adaptées et susceptibles de maintenir la croissance du PIB à des taux avoisinant les 5,5%, objectif qu'ils se sont fixé dans le DSCE.

Pour venir à bout de cette préoccupation, nous avons opté pour un Modèle d'Equilibre Général Calculable (MEGC) dynamique, qui ressort de la littérature comme l'une des méthodes les plus adaptées pour aborder cette problématique. Ce modèle, qui fournit un cadre comptable tenant compte de toutes les interactions entre les comportements de tous les groupes d'agents économiques, a été construit en se basant sur une MCS édifiée à partir des données du Tableau Ressources-Emplois 2005 de l'INS. Au terme des simulations faites avec ce modèle, les principaux résultats obtenus sont les suivants :

Une relance de l'économie camerounaise basée essentiellement sur un soutien à la consommation finale des ménages, n'aurait que très peu d'effet sur le taux de croissance, et le cap de 5,5% ne serait pas atteint car cette relance profiterait plus à la production étrangère. Ce résultat est presque le même, que le soutien se fasse via une baisse des impôts sur les revenus des ménages ou alors par une hausse de la masse salariale de l'Etat.

Une relance économique par une baisse des impôts sur les revenus des sociétés n'aurait pas plus de succès car les entrepreneurs seraient quelque peu prudents à accroître leur niveau d'investissement.

L'option d'une augmentation des investissements publics financée par emprunt auprès des partenaires étrangers est source de croissance économique pouvant aller jusqu'à un rythme de plus de 6% par an. Mais seulement, son effet ne se ferait ressentir qu'après au moins deux années, le temps que ces investissements soient effectivement réalisés.

Mémoire professionnel ISE, ISSEA & MINEPAT 2011 64 SIKUBE TAKAMGNO Célestin

Mesures alternatives de relance économique par les dépenses publiques au Cameroun

Entre temps, l'économie serait quelque peu déprimée avec un déficit plus fort du solde de la balance courante, un niveau d'inflation plus élevé qui engendrerait alors une détérioration du bien-être des populations.

La combinaison d'une augmentation des dépenses publiques d'investissement financée par l'epargne extérieur et d'un accroissement de la masse salariale de l'Etat apparaît comme la politique qui génère le plus de croissance. Pourvu que l'augmentation de la masse salariale soit compensée par une baisse des autres dépenses de fonctionnement du gouvernement. On pourrait alors avoir des effets positifs sur la croissance et le bien-être des ménages dès la première année, et voir les taux de croissance se stabiliser autour de 5,5% dès la troisième période.

Au regard de ces résultats qui valident bien les deux hypothèses qui avaient été émises pour cet étude, nous encourageons la vision actuelle du gouvernement, qui semble avoir adopté cette dernière politique. En effet, le Cameroun combine à la fois la réalisation des grands projets d'investissement (ports, barrages, routes, chemins de fer, etc.) qui se négocie surtout avec la Chine, et le recrutement de nouveaux agents à la fonction publique. Mais nous recommandons que le financement du supplément de masse salariale consécutif à ce recrutement, ainsi que celui d'autres éventuels nouveaux transferts aux ménages pour encourager leur consommation soit compensé par une baisse des autres dépenses de fonctionnement de l'Etat. Mais nous recommandons aussi que cette politique soit accompagnée de mesures visant à freiner le déficit de la balance courante et à maîtriser la hausse des prix à la consommation finale des ménages. Ces mesures pourraient être par exemple une hausse des taxes à l'importation de certains produits largement demandés par les ménages, et qui ne sont pas de première nécessité, ou encore la mise sur pied de mesures incitatives à la production de ces mêmes produits au niveau local. Toutefois, cette investigation n'est pas sans limite.

La principale limite de cette étude tient de ce que certains paramètres ont été pris dans la littérature alors qu'il aurait été préférable de les estimer de façon économétrique. Ceci n'a pas été possible à cause d'une absence de séries longues de données nécessaires.

Mais en fin de compte, il faut dire que même en cas d'application stricte des meilleurs scénarios de relance économique par le gouvernement camerounais, aucun résultat ne pourrait être assuré si on ne garantit d'une bonne gestion des fonds publics, d'une allocation optimale des investissements publics et d'une consommation effective des crédits par les différentes structures de l'Etat.

Mesures alternatives de relance économique par les dépenses publiques au Cameroun

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