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Le centre national de recherche agronomique (CNRA) dans le développement de la côte d'Ivoire de 1998 à  2008.

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par Nà¢â‚¬â„¢founoum Parfait Sidoine Kouamé
Université de Cocody - Licence 2012
  

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INTRODUCTION

Le thème que nous nous proposons d'analyser s'intitule « Le Centre National de Recherche Agronomique dans le développement agricole de la Côte d'Ivoire de 1998 à 2008 ». Pourquoi ce thème mérite t-il d'être traité ?

En effet ce choix qui relève de l'histoire des faits économiques se justifie par deux considérations à savoir une considération d'ordre personnel et une considération d'ordre scientifique. En fait depuis le secondaire, nous avons toujours eu une passion pour l'étude des fondements de l'économie ivoirienne. Et aujourd'hui, à travers ce thème, nous avons la possibilité d'étudier en partie cette économie.

Par ailleurs notre motivation s'inscrivant également dans une considération d'ordre scientifique touche le domaine de la recherche, particulièrement la recherche agronomique. La lutte contre la pauvreté et la faim a toujours été l'une des priorités des organismes internationaux et des États dans tout le monde entier. Aujourd'hui, bien que de nombreuses personnes souffrent de la faim, ces organismes1 ainsi que les dirigeants des États font des efforts pour faire reculer et mettre un terme à ces fléaux que constituent ces deux entités c'est-à-dire la pauvreté et la faim. Pour mener à bien ce combat, la plupart des pays se sont dotés d'un instrument de recherche en vue de développer leur agriculture dans le but essentiel d'accroitre leurs productions agricoles. A l'instar donc de ces pays, la Cote d'Ivoire qui est un pays situé en Afrique occidentale subsaharienne a eu à accorder une place capitale à la recherche agronomique puisque conscient que son économie repose en majorité sur l'agriculture. Ainsi en Côte d'Ivoire jusqu'à une période très récente, la recherche agronomique au sens large était réalisée au sein de quatre principales institutions : IDEFOR, IDESSA, CIRT pour la partie agroalimentaire et le CRO pour la recherche sur les ressources halieutiques centrées sur la productivité des écosystèmes lagunaires et l'aquaculture. Ces structures de recherche agronomique ont enregistré des résultats scientifiques significatifs et de portée mondiale car leurs travaux de recherche ont permis à la Cote d'Ivoire d'occuper de bons rangs africains ou mondiaux au niveau de la production de café, de cacao, de palmier à huile, de coton, d'ananas, de banane et de cultures vivrières.

1 Parmi ces organismes figure la FAO

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Mais malheureusement, malgré ces résultats significatifs au niveau de la recherche, la crise de 1980 a mis en évidence les faiblesses de "l'appareil" national de recherche agronomique. Ces faiblesses étaient d'ordre structurel2 et d'ordre financier3 et méritaient donc d'être corrigées. Par conséquent, ces structures de recherche disparaissaient en fusionnant pour donner naissance en avril 1998 au Centre National de Recherche Agronomique (CNRA). En outre, en 1998, date de la création du Centre National de Recherche Agronomique, les productions agricoles représentaient 23,4%4 du PIB de la Cote d'Ivoire. Ensuite, le pays qui vivait une véritable récession économique depuis les années 90 a subi des affres d'une crise militaro-politique en septembre 2002. En dépit de ces événements, l'économie ivoirienne est demeurée solidement assise dans toute la sous-région au point que l'année 2008 qui marque la première décennie d'existence du CNRA, les productions agricoles « représentaient 33% du produit intérieur brut et 75% des recettes d'exportation »5. Mais ce résultat ne se justifierait-il pas par l'existence du CNRA comme moteur de recherche agronomique ?

En ce qui concerne les écrits sur notre thème, ils n'existent presque pas. Nous avons pu consulter des documents du Ministère de l'agriculture et des ressources animales parmi lesquels figure L'agriculture ivoirienne à l'aube du XXIè siècle6 qui donnent un aperçu de l'agriculture ivoirienne en mettant en relief les objectifs de l'État

2 Il y avait tout d'abord une multiplicité et une diversité des structures de recherche agronomique dont les modes de fonctionnement sont variables et parfois très différents d'un organisme à un autre. Ensuite les stations de recherche étaient dispersées et parfois trop spécialisées pour répondre efficacement aux besoins de développement d'autant plus qu'elles ont été mises en place dans un contexte de rayonnement régional voire international conférant à ces structures de base une lourdeur et un poids que les seuls intérêts de la Cote d'Ivoire ne pouvaient justifier. Aussi s'ajoute une duplication voire un cloisonnement des actions ou programmes de recherche et enfin une couverture scientifique insuffisante du territoire national.

3 Les ressources publiques affectées à la recherche scientifique restant largement insuffisantes eu égard à la vétusté des équipements et matériels scientifiques, au non renouvellement des immobilisations et à la dévaluation du Franc CFA, l'on assiste donc tout d'abord à une dépendance forte à l'égard de l'extérieur pour le financement des activités nationales de recherche. Aussi la diminution des ressources propres consécutives à la vétusté et à la dégradation des moyens de production des structures a conduit à une réduction sensible voire un arrêt total des activités de recherche.

4 Françoise WEYL et al, Atlas universalis des pays, Paris, Éditions Encyclopaedia Universalis, aout 1999,198p, p. 48

5 Ibidem

6 REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE, Ministère de l'agriculture et des ressources animales, L'agriculture ivoirienne à l'aube du XXIè siècle, Abidjan, Ministère de l'agriculture et des ressources animales, 1999,312p.

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dans les différents secteurs agricoles ; le Plan directeur du développement agricole 1992-20157 quant à lui met en exergue les objectifs visés par l'État an rapport avec la recherche agronomique. Ensuite L'agriculture en Côte d'Ivoire8 de Sawadogo Abdoulaye fait ressortir les caractéristiques de l'agriculture de la Côte d'Ivoire qui est d'une part traditionnelle pour l'autoconsommation et d'autre part destinée à l'exportation de ses produits. Enfin Yapo Yapi dans son ouvrage Ruralité, agriculture et système de développement9 en Côte d'Ivoire met en évidence les principales orientations de la politique agricole de l'État depuis 1990.

Ces ouvrages ne traitent pas notre thème, ou du moins le traitent en partie. Des lacunes, qu'il nous revient donc de compléter en axant notre analyse sur le rôle que le Centre national de recherche agronomique a joué dans le développement agricole de la Côte d'Ivoire de 1998 à 2008.

La plupart des organes de recherche agronomique comme l'Institut National de Recherche Agronomique10 (INRA) en France mènent leurs activités en vue d'accroitre la production des cultures, d'améliorer leur qualité et d'augmenter les rendements tout en maintenant la fertilité du sol. De ce fait, ne serait-ce pas sur ce modèle que le CNRA aurait participé au développement agricole de la Côte d'Ivoire au cours de cette décennie ? Ou encore ne serait-ce pas en mettant en place des techniques adaptés au milieu naturel ivoirien pour la gestion durable du sol ?

En un mot, Comment le Centre national de recherche agronomique a-t-il participé au développement agricole de la Côte d'Ivoire de 1998 à 2008 ?

7 REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE, Ministère de l'agriculture et des ressources animales, Plan directeur du développement agricole 1992-2015, Abidjan, Ministère de l'agriculture et des ressources animales, 1997, 162p.

8 Abdoulaye SAWADOGO, L'agriculture en Côte d'Ivoire, Paris, PUF, 1977, 368p.

9 Yapi YAPO, Ruralité, agriculture et système de développement en Côte d'Ivoire, Abidjan, ORSTOM, 1996, 25p.

10 Créé en 1946, doté en 1984 du statut d'établissement public national à caractère scientifique et technologique, il intervient dans la gestion des ressources naturelles, l'amélioration des espèces animales et végétales, la transformation des produits agricoles, l'organisation des entreprises, des filières et des marchés agroalimentaires.

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Pour pouvoir mener à bien notre étude afin de répondre à cette problématique, nous nous sommes rendus dans des centres de recherche documentaire notamment au Centre Culturel Français (CCF) et au Centre de Recherche et d'Actions pour la Paix (CERAP). Mais nous n'avons pas eu des ouvrages abordant notre thème. Face donc à cette faiblesse documentaire, nous nous sommes rendus personnellement dans les locaux du siège du CNRA en vue d'avoir plus d'informations sur les activités du centre. Et heureusement, nous avons pu en avoir.

Pour bien utiliser les informations recueillies pour notre travail, nous procéderons par le recoupement de ces informations. Nous axerons plus notre analyse sur celles qui traitent des activités de recherche du CNRA. En nous basant sur les objectifs que le CNRA veut atteindre, nous ferons ressortir des techniques qu'il a mises en place, tout en illustrant cela par des exemples.

A partir de tout ceci, notre étude se fera selon un plan en deux parties. La première partie intitulée « Le CNRA et l'orientation de ses recherches » se composera de la présentation du CNRA d'une part et de l'orientation des recherches du centre d'autre part. Quant à la deuxième partie dont le titre est « Actions menées par le CNRA dans le développement agricole de 1998 à 2008 » s'appréhende tout d'abord par les actions du centre de 1999 à 2002 et enfin nous avons des activités du centre sur la période de 2002 à 2008.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote