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Impact environnemental des constructions anarchiques dans le quartier Lunia/ ville de Kikwit.

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par Christian Muyaya
ISAGE/ATEN - Graduat 2016
  

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III.1.3.3. Dépouillement de l'enquête

Cette opération s'est faite question par question :

La première question à laquelle nos enquêtés devraient répondre était celle de connaitre le statut juridique de l'occupant de la maison, soit PROPRIETAIRE ou LOCATAIRE. Du moment où l'identité était fixée, nous pouvions commencer notre interview dans le cas où il était avéré que l'occupant était propriétaire de la parcelle. C'est de cette façon que nous sommes arrivés à constituer notre échantillon de cent (100) propriétaires sur les 100 enquêtés, soit 100% de notre échantillon.

affirmé qu'ils ont acquis leur terrain de la façon officielle par un contrat d'achat des services publics de l'Etat (Cadastre).

La troisième question consistait à savoir l'état du site avant l'acquisition du terrain et la construction ? Les opinions de nos enquêtés se présentent de la manière ci-après :

Avant le lotissement et la construction, ce site était couvert d'une grande savane d'Hyparrhenia cylindrica frappé d'interdiction de construire. Les blancs (colons) qui avaient mis en valeur la partie ville basse et le site Plateau, avaient laissé un espace vert à protéger entre les deux agglomérations. Ceci parce qu'étant sur une pente, cet espace présentait beaucoup de risques d'érosions et de dégradations rapides de l'environnement.

Après l'indépendance et avec la croissance démographique, les congolais ont commencé, bon gré, malgré, à lotir cet espace et même tant d'autres comme celui qui abrite le TSF ; c'est alors qu'ont commencé les problèmes de dégradation parce qu'aucun dispositif n'était mis en place pour protéger l'environnement, mais surtout contenir les terres de cet espace jadis protégées.

Quant à la question sur le lotissement des parcelles et l'organisation des avenues, tous nos enquêtés ont reconnu que cela relevait du pouvoir du cadastre, mais qui malheureusement n'a pas disposé des avenues dans certains endroits du quartier et même n'a pas respecté, par endroit, des normes urbanistiques.

La question de la gestion des déchets a été aussi posée à nos enquêtés et les réponses ci-après ont été données suivant nos indications, à savoir : l'usage des poubelles, trous à ordure, décharges publiques, la rue : 40/100 de nos enquêtés, soit 40% utilisent de trous à ordures ; 33/100, soit 33% se servent des poubelles ; et 27/100, soit 27% utilisent les décharges publiques ou la rue pour se débarrasser de leurs déchets ménagers.

Une question a été posée sur la gestion des eaux de pluie. Les méthodes dans ce domaine restent encore archaïques : 60/100 de nos enquêtés, soit 60% utilisent le système de fosses

en terre ou bassins de rétention ; 13% ont construit des citernes près de leurs habitations ; 27% déclarent ne rien faire dans ce cadre de gestion des eaux de pluie.

Nous avons également, par une huitième question, cherché à connaitre quels dégâts de l'environnement les habitant des cellules subissent depuis qu'ils y habitent. L'ensemble de notre échantillon, soit les 100% ont énuméré les dégâts qu'ils connaissent suite à ce mauvais lotissement et aux constructions anarchiques : débordement des eaux de ruissellement qui débouche à des érosions hydriques, des ensablements, des inondations et des éboulements des terrains avec des pertes matérielles considérables (maisons emportées, etc.).

La neuvième question s'est intéressée aux moyens de lutte contre ces dégâts et surtout contre les érosions, mis sur pied par les habitants de ces deux cellules. Dans leur lutte, les habitants de ces deux cellules recourent à certaines techniques biologiques et mécaniques : 47% utilisent les moyens biologiques en cultivant des vétivers et bambous de chine ou pelouse tandis que 53% font l'usage des sacs de terre pour bloquer l'eau de ruissellement.

Images 04 et 05 : Passerelle quittant ville basse pour Plateau en lieu et place d'une ruelle.

Dans notre investigation, nous avons également cherché à savoir s'il existait des conflits entre voisins à cause des effets de la dégradation de leur environnement et surtout autour de la gestion des eaux de leur parcelle. Sur ce point, des réponses ci-après ont été obtenues : 87% de nos enquêtés ont reconnu l'existence des conflits autour de débordement des eaux, des éboulements de terre des limites des parcelles et aussi la mauvaise gestion des déchets ménagers qui salissent l'environnement ; 13% parlent des conflits de suite d'un mauvais aménagement des cellules où l'absence de ruelle oblige à violer le terrain voisin.

Les questions 11 et 12 ont tourné autour de la connaissance des habitants sur les règles de la gestion de l'environnement et les impacts environnementaux causés par les actions de l'homme. 47% de l'échantillon affirment avoir des connaissances sur les règles de la gestion de l'environnement ; 53% disent les ignorer littéralement.

Quant au deuxième volet, sur la connaissance des impacts environnementaux causés par l'homme : 40% en ont connaissance, et 60% les ignorent.

A la question de savoir si les habitants des deux cellules accordaient une priorité aux questions de l'environnement, nous avons reçu les réponses ci-après :

33% de l'échantillon font des questions de l'environnement une priorité, alors que 67% estiment que ce n'est pas une préoccupation pour eux et que cela relève du pouvoir de l'Etat.

La dernière question voulait une opinion des habitants des deux cellules sur la proposition des solutions à faire à l'Etat ou à la communauté locale dans la résolution de ce problème de la dégradation de l'environnement.

Sur cette situation précise, les habitants ont tout renvoyé à l'Etat qui doit tout faire pour construire des caniveaux, des poubelles, des passerelles d'une parcelle à une autre, réaménager les avenues, sans la moindre responsabilité de la part des habitants eux-mêmes.

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