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Politique monétaire et croissance économique en RDC.

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par Armstrong ELIE LWANGO
UCB - Licence 2013
  

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CHAPITRE I. REVUE DE LA LITERATURE

Cette revue de la littérature est abordée sous deux angles. En premier lieu, on présentera la littérature théorique (section I), et celle empirique dans un second lieu (section II).

I.1 REVUE DE LA LITTERATURE THEORIQUE

La revue de la littérature théorique permet de faire ressortir les interprétations des différents courants économiques sur le rôle de la monnaie en économie. Par ailleurs, cette section consiste de présenter les différentes idées soutenues par les courants économiques entre autre l'approche dichotomique classique et intégrationniste de Keynes, au débat entre monétariste, postkeynésiens et en la nouvelle école classique.

I.1 DE L'APPROCHE DICHOTOMIQUE A L'APPROCHE INTERGRATIONNISTE

Les controverses sur la nature de la monnaie se poursuivent depuis des siècles. Pour les classiques, la monnaie est externe au monde de la production. C'est une marchandise particulière dont l'offre est exogène (approche dichotomique). Pour les keynésiens, elle est la contrepartie du crédit qui est indispensable à la production, elle est donc interne; par conséquent son offre est endogène (approche intégrationniste).

L'enjeu n'est pas que de pure théorie parce que la monnaie est un levier de l'action collective pour réguler la macroéconomie. Afin de mieux comprendre ce débat, il convient de revenir sur les fondements des thèses neutralistes de la monnaie.

I.1.1 L'analyse neutraliste ou dichotomie des classiques et des néoclassiques.

La théorie de la neutralité de la monnaie a été confirmée par les économistes classiques qui ont soutenu que la monnaie n'a aucune incidence sur l'économie.

Smith, en 1776, exprime le coeur de la théorie quantitative traditionnelle pour la monnaie métallique. Il affirme que l'or et l'argent ne font pas partie de la richesse des nations et n'ont pas de valeur intrinsèque. La monnaie trouve sa valeur dans la quantité des autres biens, ce qui suppose que la vitesse de circulation de la monnaie est constante. Smith montre que l'or n'a pas d'utilité directe sur l'économie, parce que l'élasticité de la quantité d'or par rapport à son prix est égale à l'unité (Jaudel, 2000).

La théorie quantitative de la monnaie soutient la thèse sur la neutralité de la monnaie. Pour cette théorie, il faut tout faire pour conserver cette neutralité. Autrement dit, il est nécessaire de préserver un rapport entre la quantité de monnaie en circulation et le volume des biens

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échangés. De ce qui précède, la monnaie est donc à la fois moyen de paiement et réserve de valeur.

L'expression de la demande de monnaie est donnée par l'équation quantitative de la monnaie MV+M'V'=PT. Avec M la masse monétaire légale (billets et pièces) en circulation, M' la masse monétaire de crédit (dépôt bancaire), P le prix, T la transaction, V la vitesse de circulation de la monnaie légale et V' la vitesse de circulation de la monnaie de crédit. La vitesse et le volume sont stables (du moins à court terme) et le prix est donc déterminé par la masse monétaire, et par conséquent la masse monétaire n'a d'influence que sur le prix (Fisher, 1922).

La théorie quantitative de la monnaie affirme donc que la monnaie n'a aucun effet sur l'activité économique, dans la mesure où il existe une séparation stricte entre la sphère réelle (consommation, investissement, emploi, production), et la sphère monétaire (les agrégats monétaires). Le fonctionnement distinct de la sphère monétaire et de la sphère réelle fait perdre tout intérêt à une politique voulant jouer sur la masse monétaire pour favoriser la production et l'emploi. La seule conséquence constatée serait une augmentation générale des prix. La politique monétaire est donc incapable d'influencer l'activité économique (Diatkine, 1995).

I.1.2 l'approche intégrationniste de Keynes

Keynes étudie les grandeurs globales (consommation, investissement, revenu, épargne). Pour Keynes, ces variables sont reliées entre elles. L'approche keynésienne est macroéconomique. Keynes est persuadé que la monnaie est active. Selon Keynes, la monnaie répond aux besoins de l'économie réelle.

Dans la théorie générale, Keynes considère l'offre de monnaie comme étant entièrement sous le contrôle de l'autorité monétaire. Keynes montre que l'offre de monnaie est vue comme répondant aux demandes de prêt bancaire par les investisseurs et qu'un pas est fait pour rendre l'offre de monnaie endogène (Boismenu, 1987).

La théorie de Keynes distingue trois motifs de demande de la monnaie. Premièrement, Keynes, parle du motif de transaction qui n'est rien d'autre que le besoin de la monnaie pour la réalisation courante des échanges personnels et professionnels. Ce qui implique une distinction entre le motif revenu (ménage) et motif entreprise (firme). Deuxièmement, Keynes émet sa théorie par le motif de précaution. Par conséquent, il exprime ses idées en montrant

le désir de sécurité en ce qui concerne, en argent, l'équivalent futur d'une certaine proportion de ses ressources totales. En fin, Keynes parle du motif de spéculation, c'est-à-dire le désir de profiter d'une connaissance meilleure que celle du marché de ce que réserve l'avenir (Stoleru, 1970).

En ce qui concerne le motif de transaction et de précaution, Keynes montre que la demande de monnaie notée L1 dépend du revenu Y. Soit la forme L1= uY avec u?0. Ensuite, Keynes explique que la demande de monnaie pour motif de spéculation L2 dépend principalement de la relation entre le taux d'intérêt courant et l'état de la prévision. Soit la forme ci-après L2= vi+L0 avec u?0 qui se justifie par deux raisons :

- Plus le taux d'intérêt est faible, moins on a intérêt à placer d'argent

- Plus le taux d'intérêt augmente, plus on a intérêt à placer d'argent, ce qui incite l'opérateur économique à détenir son épargne sous forme d'encaisse monétaire plutôt que de prendre le risque croissant d'essuyer des moins-values sur les obligations.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore