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Analyse de la contribution du secteur des transports à  la croissance économique au Bénin.

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par Adébayo Georges HOUEKPOEHA
Université dà¢â‚¬â„¢Abomey-Calavi - Licence Professionnelle en Statistiques-Econmétrie 2014
  

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Paragraphe 2 : Revue de littérature.

Le transport est le déplacement des biens et des personnes d'un lieu à un autre suivant un moyen et dans un espace géographique bien défini, grâce à des infrastructures. Il est le plus souvent traiter comme une activité de production dont le capital est représenté par un grand nombre de composants (l'infrastructure et les moyens) et dont les produits se traduisent par la connaissance du trafic et la qualité du service offert. Cette approche économique classique garde tout son intérêt car l'entreprise a bien pour mission de tirer le meilleur usage d'une technique donnée pour satisfaire une clientèle dont la liberté de choix doit être sauvegardée. Ainsi, pour une bonne exécution et une bonne intégration des activités de transport dans l'économie, il est indispensable de financer la construction des infrastructures durables et performantes.

Traditionnellement, la littérature s'est intéressée à estimer la contribution des infrastructures de transport à la croissance économique. Le papier originel de Fogel (1962) montre que la réalisation des infrastructures de transport ferroviaire a été un facteur de croissance pour les Etats-Unis dans la seconde moitié du dix-neuvième siècle. Plus tard, le développement des modèles de croissance endogène ont donné à cette problématique une nouvelle actualité comme dans le papier de Aschauer (1989). Par ailleurs, un certain nombre de travaux se sont intéressés à estimer la relation entre le transport de marchandises et la croissance économique dans une optique de prévision des trafics. La plupart de ces travaux estiment cette relation au moyen d'élasticité. Le modèle de Gabella-Latreille (1997) estime par exemple la relation entre le transport national de marchandises et la production industrielle en France. Plus récemment, un certain nombre de travaux ont utilisé l'économétrie des séries temporelles pour estimer cette relation ; il s'agit des travaux de Meyer (1998 et Lenormand (2002). L'ensemble de ces travaux corrobore l'idée qu'il existe une relation forte entre le transport de marchandises et la croissance économique. Ces dix dernières années, un certain nombre de facteurs a contribué à changer la nature de cette problématique dans l'esprit des chercheurs. Le premier élément concerne le réchauffement climatique. Dans leur troisième rapport sur le changement climatique, les experts du Panel Intergouvernemental sur le Changement Climatique (Intergovernmental Panel on Cilmate Change, IPCC) estiment que la température moyenne à la surface de la terre a augmenté de 0,6°C au cours du XXème siècle (IPCC, 2001).

En outre, selon Colletis-Wahl et Meunier (2003), dans les modèles macroéconomiques, la dotation infrastructurelle d'une région est associée à son niveau de

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production et les infrastructures sont représentées comme des ressources. Tout accroissement de la dotation infrastructurelle provoque une augmentation de la production. L'infrastructure joue le même rôle qu'un facteur de production comme le capital ou le travail. De la même façon, dans les modèles régionaux, l'infrastructure provoque mécaniquement une augmentation de la valeur ajoutée régionale. Une autre approche repose sur les flux induits. Elle n'est pas basée directement sur les infrastructures, mais sur les variations de coûts de transports et d'accessibilité qu'elles permettent. Dans ce contexte, l'infrastructure n'est que le support des échanges entre deux aires d'activités économiques. Dans une optique gravitaire, l'intensité des échanges est proportionnelle au produit des populations situées dans les deux aires et inversement proportionnelle aux coûts de transports nécessaires pour aller d'une aire à l'autre. La mise en service d'une infrastructure permet un gain de sécurité, de temps et de coût pour l'usager qui s'acquitte, d'impôts supplémentaires destinés au financement de l'infrastructure, et d'un droit de péage. Les effets de l'infrastructure sont assimilés à un accroissement de l'utilité individuelle à condition que les valeurs tutélaires (valeur du temps et de la sécurité) soient suffisamment élevées.

Aujourd'hui dans la littérature, de nombreux auteurs réaffirment que les infrastructures sont une condition nécessaire, mais non suffisante du développement et insistent sur la nécessité des stratégies d'accompagnement. En effet, Ollivro (1997) stipule que, si la systématicité des effets structurants est critiquée, en raison de l'oubli des caractéristiques socio-économiques du territoire que cette systématicité traduit, pour autant les stratégies d'accompagnement semblent jouer un rôle important ; illustrant ainsi une appropriation des services directs de logistique et de transport par les acteurs Blanquart et Delaplace (2009).

La qualité des politiques d'investissement influe directement sur les décisions de tous les investisseurs, petits ou grands, nationaux ou étrangers. La transparence, la protection de la propriété et la non discrimination sont des principes de la politique d'investissement qui sous-tendent les efforts en vue de créer un climat d'investissement sain, au bénéfice de tous. Le lien entre transport et développement est l'un des « mythes » les plus solidement ancrés dans l'esprit des acteurs du développement économique, quelle qu'en soit l'échelle. Il est également encore vivace chez de nombreux acteurs politiques Bazin, Beckerich et Delaplace, (2006). L'effet structurant des infrastructures de transport, direct, mécanique, est pourtant contestable et contesté : contestable par les faits, puisqu'il existe autant de cas où des infrastructures nouvelles génèrent des effets positifs que de cas où les effets sont à l'opposé négatifs ou nuls. Contesté par les scientifiques, qui s'attachent à démontrer le caractère

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uniquement permissif des infrastructures dans le développement, Bonnafous et Plassard (1974) Plassard (1977); Offner (1993); Bizeray, Blanquart, Burmeister et Colletis-Wahl (1996) ; Colletis-Wahl et Meunier-Blanquart (2003) ; Bérion, Joignaux, Langumier (2007) ; Blanquart, (2009).

Cependant, il ne faut pas attacher un poids excessif sur l'idée que les infrastructures de transport contribuent au développement comme le soutiennent beaucoup d'analyses économiques. Didier et Prud'homme (2009) stipulaient dans leur rapport sur « infrastructure de transport, mobilité et croissance » que même s'il apparait que l'infrastructure et la production sont corrélées, il ne s'en suit pas que plus d'infrastructure engendre nécessairement plus de production. Il se peut aussi que plus de production permettent de financer plus d'infrastructures. Et beaucoup d'investissement sont décidés pour augmenter le bien-être, qui ne se ramène pas à la production ou au PIB. Les gains de temps, qui sont la justification principale des projets de transport, n'entrainent pas automatiquement une augmentation du PIB. L'infrastructure inclut des éléments qui contribuent beaucoup à la croissance et des éléphants blancs qui n'y contribuent pas du tout. Ce qui compte pour le développement économique, c'est l'utilisation des infrastructures par l'offre d'infrastructure.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard