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Les perceptions des citoyens sur les actions mises en place par la commune et la communaute urbaine de Limoges dans le cadre des adaptations au changement climatique


par Claude GNONLONFOUN
Université de Limoges - Master 1 2019
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITE DE LIMOGES

FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

Dirigé par

James LINTON Eric ROUVELLAC

Soutenu, le 14/06/2019

MASTER GEOGRAPHIE : Développement alternatif des territoires, ressources et justice environnementale

1ère ANNEE

Mémoire de recherche

LES PERCEPTIONS DES CITOYENS SUR LES ACTIONS MISES EN PLACE PAR LA COMMUNE ET LA COMMUNAUTE URBAINE DE LIMOGES DANS LE CADRE DES ADAPTATIONS AU CHANGEMENT CLIMATIQUE

Présenté par

Claude A. GNONLONFOUN
Année Universitaire 2018 / 2019

2

Sommaire 2

Sigles et

acronymes . 3

Remerciements 4

Résumé ;

Abstract 5

Introduction . 6

CHAPITRE I.

REVUE DE LITTERATURE, CLARIFICATION DES CONCEPTS,

PROBLEMATIQUE ET DEMARCHE METHODOLOGIQUE 8

1-1. Revue de littérature 8

1-2. Clarification des concepts 9

1-3. Problématique . 11

1-4. Démarche méthodologique . 13

CHAPITRE II.

LES ACTIONS MISES EN PLACE PAR LA COMMUNAUTE URBAINE ET LA
COMMUNE DE LIMOGES DANS LE CADRE DES ADAPTATIONS AUX

CHANGEMENTS CLIMATIQUES 18

2-1. Cadre géographique de l'étude 18

2-2. Les politiques d'adaptations à l'échelle internationale, communautaire et

nationale 23
2-3.
Les actions mises en place par les collectivités territoriales dans le cadre des

adaptations au changement climatique 26

CHAPITRE III.

PERCEPTIONS DES CITOYENS SUR LES ACTIONS MISES EN PLACE A

DIFFERENTES ECHELLE DANS LE CADRE DES ADAPTATIONS . 39
3-1.
Perceptions et représentation des personnes interviewées sur le changement

climatique 39
3-2.
Connaissance, niveau d'implication et perception des personnes interviewées sur les actions mises en place dans le cadre des adaptations au

changement climatique .. 43

3-3. Présentation des résultats et discussion . 46

Conclusion 50
Revue

bibliographie 51
Table des

illustrations 55

Annexe . 57
Tables des

matières 61

3

Sigles et acronymes

ADEME : Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie

AEE : Agence européenne pour l'environnement AFOM : Atouts Faiblesses Opportunités et Menaces

BFM : Bibliothèque francophone multimédia

CCNUCC : Convention cadre des nations unies sur les changements climatiques COTEC : Coordination technique du bâtiment

CO2 : Dioxyde de carbone

COP 21 : Conférence de Paris de 2015 sur les changements climatiques DEVEB : Direction des espaces verts de l'environnement et de la biodiversité ENT : Environnement numérique de travail

EPCI : Etablissement public de coopération intercommunale ESE : Enquête sociale européenne

ETC/ACM : Centre thématique européenne sur la pollution atmosphérique et

l'atténuation des changements climatiques

FLSH : Faculté des lettres et sciences humaines

GES : Gaz à effet de serre

GIEC : Groupe d'expert intergouvernemental sur l'évolution du climat

LTECV : Loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte

ONERC : Observatoire nationale sur les effets du réchauffement climatique

ONU : Organisation des nations unies

PADD : Projet d'aménagement et de développement durable

PCAET : Plan climat -air-énergie territorial

PDU : Plan de déplacement urbain

PLU : Plan local d'urbanisation

PNACC : Plan national d'adaptation au changement climatique

PPA : Plan de protection de l'atmosphère

SCoT : Schéma de cohérence territoriale

SEHV : Syndicat énergie Haute-Vienne

SIEPAL : Syndicat intercommunal d'étude et de programmation de

l'agglomération de Limoges

SRCAE : Schéma régional climat-air-énergie

SRADDET : Schéma régional d'aménagement de développement durable et d'égalité

des territoires

UE : Union européenne

4

Remerciements

La réalisation de ce mémoire a été possible grâce au concours de plusieurs personnes à qui je voudrais témoigner toute ma gratitude.

Je voudrais tout d'abord adresser toute ma reconnaissance aux directeurs de ce mémoire, Monsieur Eric ROUVELLAC et Monsieur James LINTON, pour leur patience, leur disponibilité et surtout leurs judicieux conseils, qui ont contribués à alimenter ma réflexion.

Je désire aussi remercier tous les professeurs de GEOLAB, et des départements d'histoire et de sociologie de l'université de Limoges qui m'ont fourni les outils nécessaires à la réussite de mes études universitaires.

Je tiens à remercier spécialement Monsieur Christophe BEAURAIN pour ses conseils et suggestions tout au long de l'année universitaire.

Je voudrais exprimer ma reconnaissance envers les amis et collègues qui m'ont apporté leur soutien moral et intellectuel tout au long de ma démarche.

Enfin je remercie les membres du jury pour le temps accordé à l'évaluation de la qualité scientifique de ce mémoire.

5

Résumé

Le présent travail est consacré à l'étude des perceptions des citoyens sur les actions mises en place par la communauté urbaine et la commune de Limoges dans le cadre des adaptations au changement climatique. La démarche méthodologique adoptée a consisté en la collecte de données (à travers la recherche documentaire et les enquêtes de terrain), au traitement de données, à l'analyse et à l'interprétation des résultats. Les résultats obtenus montrent que la commune de Limoges présente des facteurs permettant de saisir les ressentis des effets du changement climatique et dans ce cadre, des actions sont menées par les acteurs à différentes échelles. Ces actions touchent tous les secteurs entrainant des exigences voire des changements dans le quotidien des citoyens. 100 % (9/9) des acteurs interviewés mènent des actions dans le cadre des adaptations et 78 % pensent que les actions d'adaptations répondent aux exigences de la commune tandis que 22 % (2/9) (les acteurs associatifs uniquement) soutiennent que l'on peut toujours mieux faire dans ce sens si les actions individuelles sont plus considérées dans la commune de Limoges. 87 % (59/68) des femmes et 57 % (39/68) des hommes interviewés, soit 72 % des citoyens interviewés dans la commune de Limoges reconnaissent le changement climatique et le représente comme une menace naturelle urgente auquel il faut s'adapter rapidement, avec 63 % des citoyens interviewés qui connaissent et qui sont impliqués dans ces actions d'adaptations mises en place dans la commune de Limoges. 62 % (85/136) des citoyens interviewés pensent que les actions mises en place par les acteurs dans le cadre des adaptations conviennent à leur attente tandis que 9 % (12/136) pensent le contraire. Les perceptions des citoyens sur les actions mises en place dans le cadre des adaptations au changement climatique varient en fonction de la zone de résidence dans la commune de Limoges et 76 % (17/22) des personnes interviewées dans la branche nord de la commune pensent que ces actions sont convenables alors que c'est seulement 21 % (5/24) sur la rive gauche de la commune de Limoges. Il convient donc, malgré les mesures prises dans le cadre des adaptations au changement climatique, d'informer et de sensibiliser les citoyens de Limoges sur les pratiques écoresponsables pour avoir l'adhésion de tous dans ces actions mises en place à différente échelle pour une cohérence des perceptions sur le territoire.

Mots clés : Changement climatique, adaptation, perception, action.

Abstract

This work is devoted to the study of citizen's perceptions of the actions implemented by the urban community and the municipality of Limoges in the framework of adaptations to climate change. The methodological approach adopted consisted of data collection (through desk research and field surveys), data processing, analysis and interpretation of results. The results of this investigation show that the municipality of Limoges presents factors allowing to grasp the feelings of the effects of climate change and in this context, actions are implemented by the actors on different scales. These actions affect all the sectors and causing demands or even changes in the daily lives of citizens. 100% (9/9) of the actors interviewed carry out actions in the framework of the adaptations and 78% think that the adaptation actions meet the requirements of the municipality while 22% (2/9) (associative actors only) support that we can always do better in this sense if the individual actions are more considered in the municipality of Limoges. 87% (59/68) of women and 57% (39/68) of men interviewed, 72% of citizens interviewed in the municipality of Limoges recognize climate change and represent it as an urgent natural threat that must be adapted quickly, with 63% of citizens interviewed who know and who are involved in these adaptation actions implemented in the municipality of Limoges. 62% (85/136) of the citizens interviewed believe that the actions put in place by the actors in the framework of adaptations are appropriate to their expectations whereas 9% (12/136) think the opposite. Citizen's perceptions of the actions implemented as part of climate change adaptations vary according to the area of residence in Limoges commune and 76% (17/22) of those interviewed in the northern branch of the municipality think that these actions are suitable whereas it is only 21% (5/24) on the left bank of the municipality of Limoges. It is therefore necessary, despite the measures taken in the context of adaptations to climate change, to inform and educate the citizens of Limoges on eco-responsible practices in order to gain the support of all in these actions implemented at different scales for consistency perceptions on the territory.

Key words: climate change, adaptation, perception, action.

6

Introduction

Le changement climatique est une réalité à laquelle l'humanité doit faire face et s'adapter tout en pensant à atténuer les impacts de ses actions sur le processus de réchauffement. Si on ne les maîtrise pas, le réchauffement va s'accentuer avec le risque de conséquences graves, généralisées et irréversibles pour l'être humain et les écosystèmes (GIEC, 2018). C'est d'ailleurs l'objet d'études des climatologues qui heureusement pour l'avenir de notre planète mènent plusieurs études scientifiques pour assister les décideurs politiques dans les prises de décisions concernant ces problèmes. Pour impliquer concrètement tous les acteurs, à l'échelle locale sur les actions à mettre en place dans le cadre de l'adaptation en France, les politiques publiques ont décidé de l'installation de services concrets et ciblés par secteurs pour l'élaboration des indicateurs généraux.

C'est dans ce contexte qu'en Nouvelle Aquitaine, la communauté urbaine de Limoges Métropole a adopté depuis 2010 le Plan Climat-Air-Énergie Territorial (PCAET) permettant de mener l'état des lieux, de relevés les enjeux et de faire des simulations pour des mesures d'adaptations spécifiques sur le territoire. Le changement climatique devient alors l'objet d'enjeux, de discussions et de débats au sein desquels, dans la société, certains militent pour des changements profonds de comportements et de modes de vie compte tenu de la gravité du phénomène alors que d'autres, au contraire, affichent leur indécision ou leur scepticisme. En outre, comparé à d'autres problèmes sociétaux en sciences humaines et sociales, celui-ci tend à être minoré (Spence et Pidgeon, 2009).

La théorie des représentations sociales s'avère particulièrement appropriée pour appréhender la manière dont les citoyens se représentent, se positionnent et agissent envers les problèmes environnementaux au niveau locale, dans la mesure où elle établit une distinction entre les croyances d'un individu et ses attitudes (Castro et al., 2006).

De très nombreuses études montrent l'importance des représentations pour permettre une meilleure adaptation des territoires face au changement climatique (Simonet, 2015) et pour favoriser une meilleure adaptation des territoires et des citoyens dans une démarche de développement alternatif des territoires. Mais les études portant sur les perceptions des citoyens sont peu investies et lorsque cette thématique est abordée les enquêtes sont menées sur des terrains spécifiques comme les parcs touristiques (Loubier 2004, Marcelpoil 2008, Boudière 2008, Marc 2013 et Bonnemains 2015) ou des catégories socio professionnelles comme les agriculteurs (Tritz et al., 2012).

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Notre étude met en exergue les perceptions des citoyens sur les actions mise en place par la communauté urbaine de Limoges et la commune de Limoges dans le cadre des adaptations au changement climatique. Ainsi quelles sont les actions mises en place par la Commune de Limoges et dans quels secteurs ? Quelles sont celles mises en place à l'échelle de la communauté urbaine de Limoges sur le territoire d'étude ? Que pensent les citoyens de ses actions mises en place ? Et enfin quels sont les pistes pour une meilleure implication des citoyens sur ces mesures d'adaptations ?

Pour répondre à ces questions, notre travail s'articulera en trois parties distinctes. Une première partie consacrée à la présentation du cadre théorique et empirique de l'étude, ensuite une deuxième partie dans laquelle nous présenterons la démarche méthodologique adoptée dans le cadre de cette étude et enfin une troisième partie dans laquelle nous montrerons les résultats et discussions sur le sujet.

8

CHAPITRE I

REVUE DE LITTERATURE, CLARIFICATION DES CONCEPTS,
PROBLEMATIQUE ET DEMARCHE METHODOLOGIQUE

Le chapitre I présente d'une part, la revue de littérature, la clarification des concepts, la
problématique et d'autre part la démarche méthodologique ayant permis d'obtenir les résultats.

1-1. Revue de littérature

Le changement climatique fait partie des préoccupations majeures des scientifiques depuis le XIX e siècle (Kandel, 1980), un sujet d'actualité dans l'opinion publique. Nombreux sont les auteurs ayant abordé la question des perceptions des individus sur le changement climatique et d'après les résultats d'enquêtes entre 2009 et 2016, on note une relative stabilité de la place de la France à l'échelle européenne sur l'inquiétude des français d'agir face au changement climatique (ESE, 2016).

Les problèmes environnementaux sont, par nature, des problèmes qui font appel à des approches pluridisciplinaires. Par leurs problématiques souvent complexes, ils convoquent à la fois les sciences naturelles et physiques (biologie, écologie, chimie, physique...) pour l'explication naturelle des phénomènes, mais aussi les sciences sociales (sociologie, psychologie sociale, économie...) pour l'explication des interactions entre les activités humaines et ces phénomènes. Le recours à des disciplines complémentaires permet donc d'expliquer les différentes facettes des enjeux climatiques (théories et méthodes différentes) (Zambeaux, 2007).

Étant donné le caractère pluridisciplinaire de ce sujet nous ferons donc appel, tout au long de notre travail à des théories et concepts développés pas des sociologues, historiens et géographes. La plupart des études sur le sujet utilisent un mélange de données qualitatives et quantitatives (Babutsidze et al., 2018). Ainsi, par le biais d'entretiens ou d'enquêtes les travaux existant se focalisent sur le changement climatique pris comme un risque à travers ses conséquences sur les populations, et une étude a permis également de géo-référencé les perceptions des habitants ayant accepté de répondre au questionnaire sur le terrain d'étude pour les cartographier suite à l'étude (Chouinard, 2006 et Guillemot, 2014) qui suggèrent d'intégrer la population locale au processus décisionnel de gestion des risques climatiques (mise en place des mesures d'adaptations).

Au total, il ressort du point de vue littéraire que les perceptions et les représentations des citoyens sont mise en exergues dans les études à travers le risque climatique et le courant

9

étudiant les perceptions et implications des citoyens sur les actions d'adaptations restent très peu voire pas du tout abordées en région Nouvelle Aquitaine et précisément dans la commune de Limoges. Dans le Plan Climat-Air-Energie Territorial de la communauté urbaine de Limoges et à l'échelle de la commune de Limoges, des actions sont mises en place pour faire face à ce problème et dans les stratégies de mise en place, les citoyens sont associés. C'est pourquoi il convient de souligner par cette étude, les perceptions des citoyens sur ces actions d'adaptations.

1.2. Clarification des concepts

Pour faciliter l'exploitation de ce mémoire, les concepts clés utilisés ont été clarifiés.

Changement climatique : le changement climatique se définit comme « une modification durable (de la décennie au million voir milliard d'années) des paramètres statistiques (paramètres moyens, variabilité) du climat global de la Terre ou de ses divers climats régionaux. Ces changements peuvent être dus à des processus intrinsèques à la Terre, à des forces extérieures ou, plus récemment, aux activités humaines » (glossaire). Nous nous intéresserons à la partie anthropique de ce phénomène, c'est à dire à l'impact des émissions de gaz à effet de serre d'origine humaine dans le changement climatique. Le développement des sociétés occidentales et leur survie est basé sur la consommation d'énergie fossile. Or, lorsqu'on brule du charbon ou du pétrole l'homme émet des quantités de CO2 importantes soit 6 milliards de tonnes équivalent carbone. Cela engendre un déséquilibre dans le cycle naturel du carbone : les végétaux et les océans qui jouent le rôle de « puits » de carbone ne peuvent pas absorber cet excédant anthropique (Jancovici, 2010). De plus le développement intensif d'élevages de ruminants a pour conséquence le rejet d'importantes quantités de méthane. Ce surplus d'émissions se retrouve donc dans l'atmosphère, change sa composition, ce qui entraîne une accélération du phénomène naturel d'effet de serre et cette accélération a pour conséquence une élévation de la température moyenne à la surface du globe. Enfin il convient d'insister sur le fait que les dimensions spatiales et temporelles du changement climatique en font un phénomène sans précédent : des actions au niveau local (des collectivités territoriales aux pratiques individuelles) ont une incidence au niveau global (augmentation de la température moyenne à la surface du globe), et les répercussions de ces actions sont différées dans le temps (comme nous l'avons dit précédemment certains gaz à effet de serre ont une durée de vie allant jusqu'à 50 000 ans).

10

Dans le contexte du présent mémoire, l'expression « changement climatique » met en exergue les conséquences des émissions actuelles et passées de gaz à effet de serre d'origine humaine dans le temps et dans l'espace.

Atténuation et adaptation : l'adaptation au changement climatique représente un « ajustement des systèmes naturels ou des systèmes humains face à un nouvel environnement changeant. L'adaptation aux changements climatiques indique l'ajustement des systèmes naturels ou humains en réponse à des stimuli climatiques présents ou futurs ou à leurs effets, afin d'atténuer les effets néfastes ou d'exploiter des opportunités bénéfiques. On distingue divers type d'adaptation, notamment l'adaptation anticipée et réactive, l'adaptation publique et privée, et l'adaptation autonome et planifiée » (GIEC, 2018). On parle d'adaptation lorsque les effets du changement climatique sont déjà ressentir et que des mesures préventives sont nécessaires et ce qui se diffère de l'atténuation est le fait que l'homme doit réduire les sources de pollution et augmenter les puits de gaz à effet de serre. Pour comprendre les mesures d'adaptations dans le cadre de notre étude, nous allons nous référer essentiellement à la définition (glossaire) qui prend en considération les incertitudes, les impacts et les risques, les vulnérabilités et les résiliences. La différence fondamentale entre l'adaptation et l'atténuation dans cette étude se trouve au niveau de leurs échelle temporelles, de l'intérêt collectif et de la mesure qui de fait sont des concepts spécifiques selon qu'il s'agit de l'atténuation ou de l'adaptation.

Perception et représentation : le terme « perception » est utilisé dans le sens commun pour faire ressortir le statut de la parole de personnes interrogées dans le cadre d'une enquête tandis que la représentation en science sociale consiste à montrer le sens de convergence des perceptions d'une population enquêtée sur un sujet donné.

La perception est l'ensemble des mécanismes et des processus par lesquels l'organisme humain prend connaissance du monde et de son environnement sur la base des informations élaborés par ses sens (Bonnet et al., 1989). C'est-à-dire de la subjectivité individuelle (sensorielle) sans prendre en considération la réflexion systématique sur le sujet de l'enquête. En sciences sociales l'expérience la perception représente plus les vécue des populations enquêtées, le fait que chacun à une idée relative qui lui est propre et qu'elle varie en fonction de l'expérience et de chacun. Dans le cadre de ce mémoire, nous entendons par `'perception» la manière dont chaque citoyen de la commune de Limoges comprend, s'implique et ce qu'il pense par rapports aux mesures d'adaptations prises sur la commune de Limoges. Faire ressortir les perceptions des citoyens revient d'établir des critères de choix à travers un questionnaire pour la collecte des données et dans lequel chacun donne librement son opinion sur le sujet d'enquête.

La représentation est une construction sociale qui est définie en fonction des différentes opinions ou groupes sociales sur une question donnée. Elle met en exergue les la manière dont le groupe pense un sujet donné et dans le cas d'espèce, il s'agit de voir les points de

11

convergences des perceptions et de les généraliser dans un sens pour en faire une représentation collective. La différence entre les représentations et les perceptions est le fait que les représentations sont collectives et issues des perceptions individuelles. Les représentations sont construites sur la base des perceptions et reflète donc l'image collectif des citoyens de la commune de Limoges sur les actions mise en place dans le cadre des adaptations au changement climatique.

1.3 Problématique

La problématique est composée de la justification du sujet, des hypothèses de travail et des objectifs de recherche.

1.3.1 Justification du sujet

L'histoire de l'humanité est marquée par des questions de grandes envergures qui font l'objet d'études transversales dans plusieurs domaines dont les sciences sociales. Le changement climatique fait partie de ces préoccupations majeures qui se sont imposées comme un objet de recherche pour la communauté scientifique et représente un enjeu social et politique de premier plan auquel il est impératif de trouver très rapidement des approches de solutions. C'est à la fois un élément emblématique de la crise écologique planétaire et un enjeu historique du développement durable. Si l'effet de serre est d'abord un phénomène naturel, ayant permis le développement de la vie sur Terre, il apparaît aujourd'hui modifié sous l'influence des activités humaines et les concentrations en gaz à effet de serre (GES) relevées dans l'atmosphère constituent une dérive anthropogénique de l'effet de serre (Grünewald, 1990), que nous essayons de résoudre sous le nom de « changement climatique ».

Ce constat de changements environnementaux planétaires accélérés par les activités humaines renforce la prise de conscience grandissante des pressions anthropiques globales pesant sur les sociétés. La circularité des problématiques environnementales est ainsi rappelée avec force : les sociétés humaines s'exposent aux conséquences des dégradations écologiques et du forçage climatique qu'elles génèrent elles-mêmes.

Les territoires, prenant la mesure d'une entrée dans cette époque géologique nouvelle, qualifiée « d'Anthropocène » cherchent désormais à gérer cette double et urgente nécessité de limiter le changement climatique et de se préparer aux conséquences à la fois physiques (submersion de territoires, salinisation des deltas, sécheresse, pluies violentes, etc.) et socio-économiques (migrations « climatiques », taxation carbone, etc.), qui affectent, et affecteront potentiellement, nos sociétés et leurs établissements (Cruutzen & Störmer, 2000).

12

Matérialisée par des efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre (atténuation), et par la gestion des effets du dérèglement (adaptation), la lutte contre le changement climatique constitue désormais, à l'échelle locale, une problématique forte de l'action publique, et un nécessaire enjeu pour le développement durable des territoires. L'impératif d'atténuation mobilise les acteurs du territoire autour de l'objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre, et motive, de façon manifeste, la création de projets de territoire.

En ce qui concerne l'étude sur les perceptions des citoyens plus généralement en France et dans la commune de Limoges sur les actions d'adaptations mise en place à l'échelle territoriale, notons d'entrée que le changement climatique est une réalité et des actions sont mise en place pour y faire face. Ces actions touchent tous les secteurs de vie des citoyens dans la commune de Limoges : les transports en communs, les énergies, l'urbanisation, les espaces verts, les eaux et assainissements et la gestion des déchets dans un contexte de gestion territoriale.

Ainsi, ces actions sont parfois peu voire inconnues des citoyens et dans d'autres circonstances ils ne font pas grand-chose pour accompagner le dynamique des territoires dans les mesures d'adaptations, c'est dans ce contexte que nous nous demandons :

Quelles sont alors les actions mises en place à l'échelle de la communauté urbaine de limoges dans le cadre des adaptations aux changements climatiques ?

Quelles sont les actions mises en place par la commune de limoges dans ce contexte ?

Et enfin quelles sont les perceptions des citoyens sur ces actions ?

Pour répondre à ces interrogations, des hypothèses de travail ont été émises.

1.3.1.1. Hypothèses de travail

L'étude se fonde sur les hypothèses suivantes

? dans le cadre des adaptations au changement climatique, des actions sont réalisés à l'échelle territoriale suivant les compétences des collectivités (communauté urbaine et commune) et auxquelles les citoyens participent à Limoges ;

? les citoyens pensent que ces actions sont à la date d'aujourd'hui insuffisantes et de nouvelles alternatives doivent être prise en compte pour une redynamisation de ses actions dans le but de mieux s'adapter à l'échelle territoriale.

13

? les citoyens se font une représentation collective des actions d'adaptations mise en place dans la commune de Limoges.

1-3.1.2. Objectifs de recherche :

L'objectif global de cette recherche est de faire ressortir les perceptions des citoyens sur les actions mises en place à différentes échelles dans le cadre des adaptations au changement climatique dans la commune de Limoges.

Il s'agit spécifiquement de :

? identifier les actions mises en place à différentes échelle,

? montrer les perceptions et / ou représentations des citoyens sur ces actions d'adaptations,

? analyser les données recueillies sur le terrain pour établir des perspectives visant une meilleure adaptation dans la commune de Limoges.

1.4. Démarche méthodologique

La démarche présente les données utilisées, la collecte des données, la technique de collecte, le traitement des données et l'analyse des résultats.

1.4.1. Outils et techniques de collecte des données

Les outils utilisés sont : des questionnaires pour la collecte des données quantitatives auprès des personnes enquêtées, des guides d'entretien spécifiques aux acteurs publics et aux acteurs associatifs enquêtés, un appareil photographique numérique pour les photos, un enregistreur pour couvrir les entretiens afin de les retranscrire fidèlement et un cahier pour la prise de notes sur le terrain.

Dans le souci de recueillir un maximum des données et d'informations fiables, plusieurs techniques ont été adoptées.

Les entretiens individuels permettent d'administrer un questionnaire aux acteurs (responsable administratifs des services impliqués sur les questions, les élus et les responsables associatifs pour avoir leur point de vue sur le sujet sans qu'ils ne se sentent obligée de répondre aux questions. Les entretiens de groupe appelés « focus-group » ont contribué à confronter et à compléter les informations collectées à l'aide des questionnaires.

14

1.4.2. Collecte des données

Les méthodes mises en oeuvre pour collecter les données ont pris en compte la recherche documentaire et les travaux de terrain.

1.4.2.1. Recherche documentaire

Le tableau I présente les différents centres de documentation parcourus ainsi que la nature des documents et des informations recueillis.

Tableau I : Structures de documentation parcourus

Structures de documentations visitées

Nature des documents

Types d'informations recueillies

Bibliothèque Francophone Multimédia (BFM)

Rapports, livres de

géographie

Informations d'ordre général à

caractère méthodologique

Bibliothèque de la FLSH

Livres, thèses, mémoires,

rapports et articles

Informations d'ordre général à

caractère méthodologique sur les

perceptions et le changement
climatique

Mairie de Limoges

Rapports d'activités

Données sur les actions mises en place et en projet sur le sujet

Communauté urbaine de Limoges

Rapports d'activités

Données sur les actions mise en place et en projet sur le sujet

Base de données informatiques (Les ressources en ligne disponible sur l'ENT de l'université de Limoges)

Documents et mémoires sur le changement climatique, les perceptions et représentations.

Informations générales et spécifiques sur le cadre théorique et empirique de recherche.

Source des données : Enquête de terrain, Janvier 2019

La recherche documentaire a consisté à identifier, à recenser et à parcourir les ouvrages en rapports avec la thématique développée et a enfin permis de faire le point des connaissances pour mieux cerner le sujet.

Aux structures de documentations citées dans le tableau I, se sont ajoutés des enquêtes de terrain afin de compléter les informations préalablement obtenues.

1.4.2.2. Travaux de terrain

Dans le cadre des travaux de terrain nous nous sommes déplacés sur le terrain pour l'observation directe et pour recueillir auprès des personnes retenues dans l'échantillon, des

15

informations fiables. L'enquête est faite par interview directe ou à l'aide de questionnaire au niveau des différents acteurs et citoyens en fonction de l'échantillonnage en vue d'une généralisation des résultats.

? Échantillonnage

L'échantillonnage a été effectué par la méthode de choix raisonné et par quota. La population de l'arrondissement a été subdivisée par quartier et l'enquête a touché 152 personnes dont 9 acteurs et 136 citoyens.

Un entretien a été fait avec les autorités locales. Le choix est alors réalisé indépendamment dans chacune des structures de façon complètement aléatoire et selon les disponibilités (Tableau II).

Tableau II : Répartition des personnes interviewées par zone géographique

Variables

Zones

Effectif
total
De la
Population

Effectif de la Population Enquêtée

Effectifs
des
personnes interviewées
(citoyens)

Effectifs
des
acteurs
enquêtés

Total

Branche nord de la commune

135.140

21

09

21

Branche ouest de la commune

19

19

Faubourgs extérieurs

14

14

Faubourgs intérieurs

17

17

Hyper centre

24

24

Quartiers orientaux

13

13

Rive gauche

27

27

TOTAL

136

152

Source : INSEE, 2019 et résultats d'enquêtes, février 2019

Le tableau II présente la répartition des personnes interviewée par zone géographique dans la ville de Limoges et nous avions ainsi interviewée un total de 152 personnes.

? La branche nord de la commune est constitué des quartiers : Beaune-les-Mines,

Goupilloux, Grossereix, la Mazelle, le Malabre, la zone industrielle Nord, le Grand Theil, le Mas, le Gigou, l'Uzurat, le Beaubreuil et les Bois de la Bastide ; la branche Ouest de : la Landouge, le Puy-Réjeaud, le Mas-Neuf, le Beauvais, le Moulin-Roux, le Mas-Loge, le

16

Coudert, le Cluzeau, le Mas Blanc, les Lucioles, Bellegarde, Magenta, Bellevue et le quartier Gâte-Soleil ; Au total

? Les faubourgs extérieurs : Cité de la Bastide, le Vigenal, Corgnac, Beaublanc, le
Roussillon, Mas Bouyol, Vanteaux, Naugeat et le Roussillon ;

? Les faubourgs intérieurs de : Louyat, le Mas-Loubier, la Brégère, Grand-Treuil,
Fontaury, Carnot-Marceau, Montplaisir, Cité des Coutures, Quartier de la gare, les Casseaux, Val de l'Aurence, Mas Jambost, Montmailler, Montjovis, La Borie, Clos-Moreau, les Émailleurs, Sainte-Claire, et le Puy-las-Rodas ;

? L'Hyper centre est constitué de : le Château, Quartier de la Boucherie, la Cité,
l'Abbessaille et l'Hôtel-de-ville ;

? Les quartiers orientaux de : le Puy-Imbert, Ester Technopôle, Puy-Ponchet, Juillac et
la Route du Palais ;

? Et enfin la rive gauche de : Saint-Lazare, la Roche, Mas Rome, Fargeas, les Portes
Ferrées, Magré, Romanet, Fontgeaudrant, Crochat et le Sablard.

Ces zones géographiques définies nous permettent de mieux considérer le nombre de personnes à enquêter en fonction de la densité de la zone géographique de résidence.

La figure 1 montre le nombre personnes interviewées en fonction des zones géographiques définies dans le cadre de notre enquête.

Figure 1 : Le nombre personnes interviewées en fonction des zones géographiques définies dans le cadre de l'étude.

Source : INSEE, Ville de Limoges et enquête de terrain février 2019

17

1-4-3. Traitement des données

Le traitement des données consiste au dépouillement manuel des données collectées, la classification suivant les critères spécifiques du guide d'entretien et du questionnaire (voir annexe) pour faciliter leur analyse et l'interprétation des résultats.

1-4-4. Analyses des résultats

L'analyse a été conduite par le modèle Atouts, Faiblesses, Opportunités et Menaces (AFOM) qui paraît approprié au regard de la démarche hypothético déductive adoptée dans le cadre de cette étude. Par ce modèle, les impacts du changement climatique ont été brièvement exposés et ont permis d'identifier les actions d'adaptations mise en place à différentes échelles dans la commune de Limoges. Les actions concernent les forces et les faiblesses de ses actions tandis que les perceptions font ressortir les opportunités et les menaces qui découlent de l'analyse des perceptions individuelles et qui façonnent les représentations des limougeauds dans les actions d'adaptations. L'identification des différents enjeux a permis de confirmer ou d'infirmer les hypothèses émises et de proposer des mesures adéquates pour une meilleure adaptation au changement climatique dans la commune de Limoges.

18

CHAPITRE II

LES ACTIONS MISES EN PLACE PAR LA COMMUNAUTE URBAINE ET LA
COMMUNE DE LIMOGES DANS LE CADRE DES ADAPTATIONS AU
CHANGEMENT CLIMATIQUE

Le chapitre II a abordé la situation géographique de la commune de Limoges, les facteurs de production et les actions mises en place à différentes échelles dans le cadre des adaptations au climatique dans la commune de Limoges.

2-1. Cadre géographique de l'étude

Il s'agit d'étudier la situation géographique de la commune de Limoges, les facteurs biophysiques et les données socio-économiques.

2-1-1. Situation administrative et géographique de la commune de Limoges

La commune de Limoges est située dans le Sud-Ouest de la France, en région Nouvelle Aquitaine, préfecture du département de la Haute-Vienne et dans la communauté urbaine de Limoges. Elle se trouve géographiquement entre 01°15'31» de longitude est et 45°49'55» de latitude nord, Limoges est située à 141,6 km à l'ouest de Clermont-Ferrand et à 179,1 kilomètres à l'est de l'océan Atlantique, à 346,3 km au sud de Paris, à 88 km à l'est d'Angoulême, à 130 km au sud-est de Poitiers, à 180,5 km au nord-est de Bordeaux et à 248,4 km au nord de Toulouse. La figure 2 présente la carte de situation géographique de la commune de Limoges.

19

Figure 2 : Situation géographique de la commune de Limoges.

20

La figure 2 présente les communes limitrophes et membre de la communauté urbaine de Limoges (EPCI) bénéficiant des actions mises en place par la communauté urbaine de limoges au même titre que la commune de Limoges ; La commune de Limoges n'est pas une commune enclavées et présente des caractéristiques biophysiques socio-économiques permettant de ressentir les impacts du changement climatique à l'échelle locale.

2-1-2. Présentations biophysique et socio-économiques de la commune de Limoges

L'aspect biophysique et socio-économique de l'étude a touché l'évolution biophysique de la commune, l'évolution démographique et les données socioculturelles nécessaires à mettre en lumière pour mieux cerner les actions d'adaptation mise en place et les perceptions des limougeauds sur notre sujet d'étude.

? Présentation biophysique de la commune de Limoges

D'une superficie de 78,03 km2, la commune de Limoges est située sur la partie ouest du Massif central et l'évolution géologique du milieu a permis au sous-sol d'être composé de roches métamorphiques et granitiques, ce qui explique la présence du kaolin et le développement de l'industrie de la porcelaine sur le territoire. Le relief présente des dénivellations avec une altitude moyenne de 306 mètres.

La commune de Limoges est la plus grande ville traversée par la rivière Vienne dans la région hydrographique de la Loire avec un débit moyen de 56 m3. La Vienne à plusieurs affluents dont la rivière l'Aurence dans la commune de Limoges et notons essentiellement que sur le plan hydrographique la commune est alimentée en eau potable par des eaux superficielles de surface (ne disposant pas de réserve souterraine). Les modifications climatiques extrêmes enregistrées durant cette décennie provoquent le tarissement des sources hydrographiques superficielles et engendrent une pénurie d'eau pour alimenter, ce qui implique que l'hydrographie de la commune est impactée par le changement climatique.

Le climat dans la commune de Limoges est un climat tempéré océanique à légère tendance montagnarde caractérisé par des hivers doux, des étés relativement chauds et secs, l'automne un peu doux et le printemps change relativement avec la température. Les modifications du climat se font ressentir de nos jours sur la commune de Limoges également par la baisse des précipitations annuelles moyennes (900 à 1100 mm) due aux étés chauds et secs. Le tableau 3 montre les relevés météorologiques de Limoges-Bellegarde de 1976 à 2015.

Tableau 3 : les relevés météorologiques de Limoges-Bellegarde de 1976-2015

Mois

jan.

fév.

mars

avril

mai

juin

juil.

août

sep.

oct.

nov.

déc.

année

Température
minimale
moyenne (°C)

1,5

1,7

3,9

5,9

9,5

12,6

14,6

14,5

11,7

9

4,5

2,2

7,6

Température
moyenne (°C)

4,2

5

7,7

10

13,8

17

19,3

19,2

16,1

12,6

7,5

4,9

11,4

Température
maximale
moyenne (°C)

6,9

8,3

11,5

14,1

18

21,4

23,9

23,8

20,4

16,1

10,4

7,6

15,2

Record de

-19,2

-15

-9,6

-4,7

-0,6

4

7,2

5,4

2,6

-2,6

-7,2

-10,6

 

froid (°C) et
date

1985

1986

2005

1978

1979

1975

2000

1986

1961

2003

1988

1973

 

Record de

17

22

24,7

27,8

29,8

35,7

37,3

37,2

32,6

27,3

22,9

18,3

 

froid (°C) et
date

1999

1998

2005

2005

2005

2011

2015

2003

1963

1965

1981

1983

 

Source : Météo-France, 2015.

De l'analyse de ce tableau, il ressort que depuis le début du XXI e siècle dans la commune de Limoges, il fait de plus en plus chaud en été (37,3°C) et de moins en moins froid (-9,5°C), cela nous amène à conclure dans le cadre de notre étude que le changement climatique a des impacts très visibles dans la commune de Limoges.

22

? Sur le plan démographique, la commune de Limoges est moyennement attractive. La population

de la commune étais de 133.019 en 1968 et selon les prévisions de l'INSEE passera à 134.783 en 2020. La figure 3 montre l'évolution de la population de Limoges depuis 1968 à l'horizon 2020.

1968 1975 1982 1990 1999 2007 2020

Années

Effectifs de la population

144000

142000

140000

138000

136000

134000

132000

130000

128000

126000

Figure 3 : Évolution de la population de Limoges de 1968 à l'horizon 2020. Source des données : INSEE, 2017.

Il ressort donc de cette figure que l'évolution démographique la commune a perdu de la population par rapport aux années 1975 et 1980 avec un solde migratoire de -1,1 %. D'autres indicateurs comme la répartition de la population par tranche d'âge sont importants pour notre mémoire afin de réussir l'échantillonnage qui nous permettra d'éviter les biais d'enquête. Le tableau 4 présente la répartition de la population par tranche d'âge en 2015.

Tableau 4 : Répartition de la population de Limoges par tranche d'âge en 2015

Données 2015

Tranche d'âge

Nombre d'habitant Pourcentage de la population

(%)

Moins de 15 ans

 

19 674

14,7

15 - 19 ans

32 493

24,3

30 - 44 ans

22 949

17,2

45 - 59 ans

23 119

17,3

60 - 74 ans

20 852

15,6

75 ans et plus

12 461

9,3

Source des données : INSEE, 2017

23

Ce tableau nous indique que les jeunes (15-19 ans) représentent 25 % de la population de la commune

et que les 25 % de la population de plus de 60 ans d'âge et les autres fractions de la population, (0
- 14 ans et 30 - 59 ans) ne sont pas stables sur la commune. Ces données nous ont permis dans le cadre des travaux de terrain de faire un échantillonnage représentatif des fractions de population stables dans la commune pour la pertinence de nos résultats.

2-2. Les actions mises en place dans le cadre des adaptations au changement climatique

Diverses actions sont portées par les politiques publiques à l'échelle internationale, communautaire et nationale de même qu'à l'échelle territoriale et au niveau des associations.

2-2-1. Politiques d'adaptation à l'échelle internationale, communautaire et nationale

Les changements climatiques selon le rapport général de l'ONU sont la question déterminante de notre époque et nous sommes à un moment décisif parce que les ses conséquences sont mondiales en termes d'effets et d'échelles. Les gaz à effet de serre de sources anthropiques (les activités industrielles et les choix de vie de chacun à tous les niveaux de la civilisation humaine) sont responsables de l'accélération du cycle de réchauffement, et les économies et les niveaux de vie des sociétés progressent donc en fonction du niveau cumulé des émissions de gaz à effet de serre (GES). Il a été prouvé par les climatologues que la concentration de GES dans l'atmosphère est directement liée à la température globale moyenne sur la terre, le GES le plus abondant (deux tiers) est le dioxyde de carbone (CO2) et il est issu majoritairement de la combustion des énergies fossiles. Cela explique pourquoi que depuis l'époque industrielle la concentration de GES augmente de façon constante dans l'atmosphère de même que la température.

? C'est fort de ce constat que l'Organisation Météorologique Mondiale (OMM) et la branche

environnement de l'ONU a créé en 1988 le Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC) en vue de fournir des évaluations détaillées de l'état des connaissances scientifiques, techniques et socio-économique sur les causes, les impacts et les stratégies d'adaptation et d'atténuation des changements climatiques à l'échelle internationale. Depuis lors, le GIEC à travers des rapports annuels sur l'état climatique de la planète mène aux côtés des politiques publiques des actions de plus en plus concrètes et visibles depuis des décennies dans le cadre des adaptations aux changements climatiques. Ainsi, pour limiter le réchauffement planétaire à 1,5°C, des transitions rapides et de grandes envergures dans les domaines de l'aménagement du territoire, de l'énergie, de l'industrie, du bâtiment, du transport et de l'urbanisme doivent être opérées.

24

? En 1992, par la complexité et la globalité du problème que représentent les changements

climatiques, le traité de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) a été signé avec 197 pays en vue de réduire le réchauffement global et mettre en place un dispositif concret pour la valorisation des résultats issus des travaux du GIEC à l'échelle internationale.

? Compte tenu de l'insuffisance des mesures prises face aux enjeux environnementaux que
représente le changement climatique, le Protocole de Kyoto fut adopté au Japon le 11 Décembre 1997 après deux ans et demi de négociations pour trouver le consensus et cadrer les rejets de GES. Le premier engagement prise pour réduire les émissions allait de 2008 à 2012 et le deuxième de 2013 jusqu'en 2020 avec aujourd'hui 192 parties prenantes.

? L'accord de Paris a été signé au siège des Nations Unies le 22 Avril 2016 par 184 pays suite à la
COP 21 dans l'objectif de mettre en oeuvre des mesures ambitieuses pour maintenir l'élévation de la température mondiale en dessous de 2 °C à la fin du siècle. L'accord de Paris a un caractère ambitieux, évolutif et durable qui s'applique à tous les pays et à toutes sortes d'émissions à l'échelle internationale et qui consolide la coopération internationale en matière de lutte contre le changement climatique. Un sommet mondial est prévu également en septembre 2019 pour aborder les secteurs clés dans lesquels les actions d'adaptations peuvent faire une grande différence (industrie lourde, solutions basées sur la nature, ville, énergie, résilience et financement climatiques).

A l'échelle communautaire, plusieurs structures sont mobilisées sur la question des mesures d'adaptations aux changements climatiques notamment la Direction générale Action pour le climat de la Commission européenne, le Centre thématique européen sur la pollution atmosphérique et l'atténuation des changements climatiques (ETC/ACM) et l'Agence européenne pour l'environnement (AEE). En effet dans le cadre des adaptations et atténuations aux changements climatiques à l'échelle de l'Union Européenne (UE), plusieurs initiatives visent la diminution des GES. Il s'agit entre autres de :

- atteinte des objectifs dans le cadre du protocole de Kyoto,

- réduction de 20 % des émissions des GES par rapport aux niveaux de 1990 à l'horizon 2020

(stratégie Europe 2020),

- législation visant l'augmentation de l'utilisation des énergies renouvelables (énergie éolienne,
solaire, hydraulique, et liée à la biomasse),

- l'amélioration de l'efficacité énergétique des équipements et appareils électroménagers

- le développement des techniques de captage et de stockage de carbone émis par les centrales

électriques et les grandes installations,

- Et enfin l'adoption d'une politique de soutien de la mise en place d'une législation européenne

visant l'atténuation du changement climatique.

Ces différentes politiques adoptées à l'échelle internationale et communautaire sont mises en application à travers les dispositions prises à l'échelle nationale et territoriale.

- La figure 4 présente les politiques nationales d'adaptations au changement climatique depuis 1999

25

Figure 4 : Politiques nationales d'adaptations au changement climatique depuis 1999.

Source : ONERC, 2018

A l'échelle nationale, l'Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique à travers des commissions interministérielles impliquant les différents secteurs d'activité et la société civile, sous la responsabilité du délégué interministériel élabore la stratégie nationale d'adaptation au changement climatique depuis 1999. Suite à cette première étape s'en est suivi l'adoption en 2011 du premier Plan national d'adaptation au changement climatique (PNACC) pour une période de cinq ans suite à une concertation nationale (2009-2010) aboutissant à des centaines de recommandations qui ont servi à la

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réalisation de ce plan d'action. Le plan d'action concerne tous les secteurs avec quatre objectifs principaux :

- la protection des personnes et des biens

- éviter les risques et les inégalités devant les risques

- la limitation des coûts et les bénéfices sur les avantages

- la préservation du patrimoine naturel.

Le premier PNACC portait sur 20 domaines que sont : santé, eau, biodiversité, forêt, pêche et aquaculture, agriculture, risques naturels, actions transversales, énergie et industrie, tourisme, urbanisme et cadre bâti, infrastructures et services de transport, recherche, financement et assurance, information, éducation, action européenne et internationale et gouvernance. Ce programme vise à mettre l'adaptation au centre des politiques publiques en France, déjà à partir de 2011. Après l'évaluation du premier PNACC, il a été élaboré dans le consensus national avec tous les acteurs le deuxième PNACC (20182022) après la COP 21 de Paris visant une adaptation effective (en métropole et dans les outre-mer) à l'horizon 2050. Le PNACC 2 est basé essentiellement sur 34 fiches thématiques selon 6 axes stratégiques :

- « Gouvernance et pilotage »

- « Connaissance et information » incluant la sensibilisation

- « Prévention et résilience »

- « Adaptation et préservation des milieux »

- « Vulnérabilité de filières économiques »

- « Renforcement de l'action internationale ».

Ainsi, malgré les différent axes et objectifs fixés, l'État met en oeuvre sa politique à travers les collectivités territoriales qui sont les vrais acteurs qui mettent en pratique les politiques publiques à l'échelle locale et plus particulièrement dans la commune de Limoges.

2-3. les actions mise en place par les collectivités territoriales dans le cadre des adaptations au changement climatique

A l'échelle territoriale, nous avions diverses mesures d'adaptations qui sont prises dans l'exercice de leurs compétences qu'il s'agisse des régions, des départements, des communautés de communes et des communes. Ici nous nous intéresserons aux actions mises en place par la communauté urbaine et la commune de Limoges dans le cadre des adaptations au changement climatique.

27

2-3-1. Les actions mise en place par la communauté urbaine de Limoges dans le cadre des adaptations au changement climatique

La Communauté urbaine de Limoges est un Établissement Public de Coopération Intercommunale (EPCI), dont la création en 2002 s'inscrit dans la continuité des dynamiques de mutualisations entreprises par les municipalités dès les années 1990 pour le transfert de certaines compétences. Elle regroupe 20 communes et 208 800 habitants, soit près de la moitié de la population du département de la Haute-Vienne. Cela en fait le troisième pôle urbain du grand Sud-Ouest. La création de la Communauté d'agglomération a permis la structuration des dynamiques de collaborations intercommunales. Ainsi, la mutualisation des compétences et des moyens humains, techniques et financiers rend réalisable de nouveaux projets trop ambitieux pour une seule commune. L'EPCI possède aussi un rôle d'organisation et de planification de l'aménagement métropolitain, afin d'assurer la cohérence et l'équilibre du développement territorial.

A ce titre, la Communauté urbaine de Limoges s'inscrit résolument dans une démarche de développement durable depuis plusieurs années, comme en témoignent les engagements ambitieux pris en faveur de la préservation de l'environnement et de l'amélioration du cadre de vie (Agenda 21, PCAET, COTEC, SCoT et autres documents d'urbanisme, ...) à travers ses différents orientations et compétences. Cela crée un contexte propice à l'élaboration du Plan Climat-Air-Énergie Territorial (PCAET), dont la collectivité a l'obligation de se doter selon la Loi relative à la Transition Énergétique pour la Croissance Verte (LTECV) de 2015 dans un contexte d'adaptation au changement climatique. En tant qu'EPCI à fiscalité propre de plus de 20 000 habitants, la Communauté urbaine acquiert en effet un nouveau rôle d'impulsion et de coordination des efforts environnementaux du territoire. À ce titre, elle acquiert le rôle d'Autorité Organisatrice de la Distribution de l'Énergie en se dotant d'un PCAET.

Le Plan Climat-Air-Énergie Territorial constitue la concrétisation au niveau local des engagements environnementaux pris à des échelles supérieures (internationale, européenne, nationale, régionale). Stratégique et opérationnel, il vise à structurer un projet de développement durable communautaire ayant pour finalité la lutte contre le changement climatique et l'adaptation du territoire. Les PCAET s'inscrivent dans le cadre réglementaire défini par la Loi Grenelle II (2010) et renforcé par la Loi TECV de 2015. Celle-ci rend obligatoire l'élaboration d'une telle démarche de planification territoriale environnementale pour les EPCI à fiscalité propre de plus de 20 000 habitants, tel que Limoges Métropole. Elle renforce la cohésion et la densité du maillage territorial en généralisant les plans de développement durable locaux, et augmente la portée desdits plans par l'ajout de la thématique « Air ».

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L'instauration des PCAET renforce le rôle des intercommunalités, qui deviennent coordinatrices de la transition énergétique sur leur territoire et cadre de référence de l'action environnementale. La construction de leur stratégie s'inscrit tout de même dans une démarche multi-scalaire qui impose une cohérence avec les documents de planification nationaux et régionaux, ainsi qu'avec les politiques d'urbanisme déjà en place. Le PCAET de Limoges Métropole s'inscrit aussi dans une logique départementale volontariste impulsée par le Syndicat Énergie Haute-Vienne (SEHV) ayant abouti à la définition d'une Stratégie Départementale de Transition Énergétique. Dans ce contexte, le PCAET de Limoges Métropole a pour ambition de mobiliser les acteurs territoriaux pour mettre en place la trajectoire environnementale communautaire en matière d'énergie, d'air et de climat. Le présent document constitue le volet Stratégie, qui définit les orientations choisies pour répondre aux enjeux identifiés dans le Diagnostic Territorial, et constitue le cadre des Plans d'Actions à venir. La figure 5 montre l'importance du PCAET mise en place à l'échelle territoriale par la communauté urbaine de Limoges.

Figure 5 : Positionnement du Plan climat-air-énergie territorial de l'EPCI dans les actions d'adaptation par rapport à l'échelle nationale.

Source : Plan climat-air-énergie territoriale (PCEAT), 2018.

Le PCAET a vocation à être intégré harmonieusement dans l'écosystème de plans de développement et de planification territoriaux existants comme l'illustre la figure 6. A ce titre, la Loi relative à la Transition Énergétique pour la Croissance Verte définit les relations d'articulations suivantes :

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Figure 6 : interaction du Plan climat-air-énergie territorial avec les différents plans de développement et de planification existant

Source : Agence de développement de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie.

Ainsi, le plan doit prendre en compte et être compatible avec le Schéma Régional d'Aménagement, de Développement Durable et d'Égalité des Territoires (SRADDET), qui est lui-même le reflet à l'échelle régionale de la Stratégie Nationale Bas-Carbone. En Nouvelle-Aquitaine, ce document est en cours d'élaboration par la Région ; c'est donc le SRCAE (Schéma Régional Climat-Air-Énergie) de l'ex-région Limousin qui fait référence. A l'échelle départementale, le PCAET doit être compatible avec le PPA (Plan de Protection de l'Atmosphère) ; celui-ci étant pour l'instant inexistant en Haute-Vienne, une vigilance sera nécessaire lors de son développement le cas échéant. Le PCAET doit aussi prendre en compte le SCoT (Schéma de Cohérence Territoriale), dont la première version a été adopté par les 49 communes regroupées au sein du SIEPAL (Syndicat Intercommunal d'Études et de Programmation de l'Agglomération de Limoges) en 2011. Ce document est en cours de révision pour s'adapter aux évolutions législatives sur un périmètre élargi de 65 communes. Par conséquent, la version de travail du

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PADD (Projet d'Aménagement et de Développement Durable) soumise au débat communautaire en 2016 est le document le plus actuel pour le contrôle de compatibilité du PCAET. En effet, elle détaille le projet politique structurant le SCoT, qui est pris en compte dans la présente stratégie ; certaines articulations entre ces deux documents sont détaillées plus précisément au fil des secteurs. Enfin, certaines orientations et actions du PDH (Programme de Développement de l'Habitat) et le PDU (Plan de Déplacement Urbain), documents de planification intercommunaux, sont aussi référencées dans cette stratégie. A l'échelle communale, le PCAET interagit avec les Plans Locaux d'Urbanisme (PLU) selon un rapport de prise en compte mutuelle. L'articulation de ces documents avec la présente démarche fait donc l'objet d'une vigilance particulière.

Il revient donc que la communauté urbaine de Limoges dans l'exercice de ses compétence intervient dans les secteurs suivants :

- Consommations énergétiques : en étant le premier levier d'action dans la lutte contre le
changement climatique ainsi que la pollution de l'air, l'énergie constitue un levier incontournable à considérer dans le cadre de la stratégie de transition énergétique.

- Émissions de GES : la concentration des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans
l'atmosphère constitue un des principaux paramètres affectant directement l'évolution du climat. La réduction des émissions de GES est donc un enjeu global.

- Qualité de l'air : la stratégie de transition énergétique communautaire considère la
problématique de la qualité de l'air en raison des différentes implications résultant des émissions de polluants atmosphériques :

? les impacts directs sur l'environnement et les conditions sanitaires des populations,

? le fait que certains polluants soient aussi précurseurs de GES,

? les interactions parfois négatives entre lutte contre le changement climatique et qualité de l'air.

- Les réseaux énergétiques : la mise en oeuvre de la transition énergétique sur le territoire de

Limoges Métropole nécessite qu'une attention particulière soit portée à la distribution de l'énergie. Les réseaux énergétiques sont les infrastructures sur lesquelles va devoir s'appuyer la stratégie ; à ce titre, elle doit envisager de nouvelles modalités d'organisation, de coordination et de gestion de ceux-ci afin de répondre aux enjeux du Plan Climat (intermittence de la production d'énergies renouvelables, choix des vecteurs énergétiques, évolution des consommations énergétiques, capacités des infrastructures).

- La production d'énergie renouvelable : la production d'énergie renouvelable doit répondre à
une multiplicité d'enjeux environnementaux : la raréfaction des ressources naturelles, la lutte contre le

31

changement climatique en proposant des énergies plus « vertes » et donc moins émettrices de gaz à effet de serre, l'indépendance énergétique, la sécurité des populations et leur santé.

- La séquestration carbone : la séquestration carbone permet de considérer les dynamiques
d'aménagement du territoire en cours et ainsi de veiller aux enjeux associés au déstockage carbone découlant notamment du phénomène d'urbanisation. Il s'agit aussi de tirer profit des opportunités de stockage carbone du territoire.

La figure 7 présente le bilan comparé des objectifs à atteindre dans le cadre des actions d'adaptations.

Figure 7 : les objectifs de la communauté urbaine de Limoges dans le cadre des adaptations par rapport aux objectifs à différentes échelles

Source: Agglomération de Limoges Métropole, 2018.

Dans le cadre des adaptations au changement climatique à l'échelle de la communauté urbaine de Limoges, les actions suivantes sont réalisées par secteurs :

- Les consommations énergétiques : l'état initial des consommations énergétiques en 2015
indique une prépondérance des secteurs résidentiels, tertiaire et des transports (mobilité des individus et le transport de marchandises) dans les besoins énergétiques du territoire, puisqu'ils concentrent 89% des consommations. Une attention particulière leur a donc été portée dans le cadre de la stratégie du PCAET. L'ambition déterminée lors de la concertation doit conduire à une réduction des consommations énergétiques globale de 53 % à horizon 2050 par rapport à 2015 (de 5,0 TWhEF/an à 2,4 TWhEF/an).

32

L'atteinte de cet objectif relève de deux principes fondamentaux repris à travers les différentes orientations :

· La sobriété énergétique, c'est-à-dire des usages individuels et collectifs repensés et raisonnés,
· L'efficacité énergétique, qui consiste en la diminution de la quantité d'énergie nécessaire à la satisfaction d'un même besoin.

- Les émissions de gaz à effet de serre : le diagnostic climat de la Communauté urbaine a mis en
évidence une moyenne d'émissions de gaz à effet de serre par habitant nettement inférieure à celles du département de la Haute-Vienne et de la région. En effet, elle s'élève à 5,7 tCO2 éq/ hab.an, quand le département atteint 9,8 tCO2éq / hab. / an.

Ce constat s'explique notamment par la faible importance de l'activité agricole sur le territoire très urbanisé de Limoges Métropole, alors que ce secteur représente une source majeure d'émissions de GES non-énergétiques sur l'ensemble du territoire départemental. En corrélation, les GES d'origine énergétique représentent 84% des émissions, une proportion significativement plus élevée que dans le reste du département. Ainsi, la diminution des consommations et l'évolution du mix énergétique représentent des leviers importants de réduction de la production de gaz à effet de serre du territoire. Les objectifs ambitieux affichés en la matière et les orientations stratégiques spécifiques co-construites permettent d'envisager une réduction des émissions de 69% par rapport à 2015.

Ainsi, selon les acteurs interviewés les actions mise en place se résument en la mise en application du PCAET à travers les six domaines suivants :

- Dans le domaine des transports, la communauté urbaine de Limoges oeuvre pour la substitution
des véhicules thermique par des véhicules électrique en :

? Coordonnant à l'échelle territoriale les politiques de mobilités pour optimiser les déplacements

? Développant les mobilités collectives pour en faire de véritables alternatives à la voiture

? Transformant les mobilités motorisées individuelles au regard des objectifs environnementaux.

33

La planche 1 témoigne des actions mises en place et déjà visible dans le secteur des transports par la communauté urbaine de Limoges.

é u

ohlohfouh 2019

1.1: Véhicule thermique 1.2: Véhicule électrique

La planche 1 nous montre que la communauté urbaine dans le cadre du PCAET mène des actions pour réduire le taux de carbone à travers les transports en commun électrifiés à l'échelle de l'EPCI au détriment des bus thermique qui ont un taux de carbone plus élevé.

- Dans le secteur des parcs bâti et le cadre de vie, la communauté travail pour :

· Concevoir des bâtiments neufs, vertueux et énergétiquement performants

· Rénover des bâtiments pour assurer leur efficience thermique donc énergétique

· Réduire les besoins énergétiques grâce à la sobriété des pratiques

· Améliorer la gestion des installations du froid individuelles et collectives

· Élaborer une stratégie de gestion des risques naturels en milieu urbain

· Préserver les milieux naturels et la biodiversité en milieu urbain et péri urbain.

Soulignons ici que ces actions sont en cours et le blocage rencontrer dans la mise en place est l'insuffisance d'accompagnement de l'État.

- Dans le secteur industriel :

· Encourager les industries à la décarbonations de leur mix énergétique

· Favoriser le développement d'activité durable et soutenable sur le territoire

· Promouvoir l'écologie industrielle et la préservation des milieux (aquatiques)

- Dans le secteur de l'agriculture et la sylviculture :

· Mise en place d'une gestion foncière responsable au vu des enjeux climatiques

· Développement des systèmes alimentaires locaux

· Adaptation des pratiques agricoles et sylvicoles pour protéger la biodiversité naturelle.

34

- Dans le secteur de la gestion des déchets, 11 déchèteries communautaires ont été installées sur

les 20 communes de l'EPCI. La planche 2 nous montre les déchèteries de Limoges et de Couzeix :

2.1: Déchèterie de Limoges 2.2: Déchèterie de Couzeix

Planche 2 : Déchèteries de Limoges et de Couzeix

Prise de vue : Gnonlonfoun, avril 2019. Ainsi, il s'agit plus spécifiquement de :

· Réduire la production totale de déchets

· Améliorer la valorisation et la gestion des déchets

- Dans le secteur des énergies renouvelables et de récupération, il s'agit de la promotion des
énergies :

· Solaire photovoltaïque

· De bois pour alimenter le réseau de chaleur sur le territoire

· Solaire thermique (sensibilisation - mise en place et accompagnement)

· La méthanisation.

Somme toutes, la communauté urbaine de Limoges à travers le PCAET oeuvre dans différents secteurs pour favoriser l'adaptation au changement climatique sur le territoire. Les données recueillies auprès des trois acteurs enquêtés (élus et responsables administratifs) nous montrent que des actions concrètes sont mises en place dans tous les secteurs et que avant le lancement d'une action, une enquête publique est faite dans le respect des textes pour prendre l'avis des citoyens. Ces actions sont freinées sur le territoire soit par manque d'accompagnement de l'État (parc bâti et cadre de vie, transition énergétique) ou par le manque de stimulation pour adhérer à la cause malgré les sensibilisations.

35

2-3-2. Les actions mise en place par la commune de Limoges dans le cadre des adaptations au changement climatique

A l'échelle de la commune de Limoges le premier objectif est d'émettre zéro phytosanitaire avec les problématique de l'eau en matière d'arrosage et en choisissant les plantes qui sont moins demandeuses d'eau ou d'intrants. Et plus spécifiquement dans le choix des plantes, la commune adopte le choix du label végétal local qui veut qu'on privilégie dans la commune les essences d'origine locales parce qu'elles sont habitués au climat local, ce qui faits qu'on évite désormais d'utiliser les plantes exotiques (les plantes qui sont habitué au climat occidental ou océanique). Le deuxième action aujourd'hui est la prise en compte de la problématique de hausse de température sur la commune (sècheresse), tout en sachant qu'avec plus de couvert végétal la température global du milieu peut être réduit de 3 à 4 °C dans un espace qui étais intégralement artificiel (anthropisé) au préalable, donc dans le Plan local d'urbanisme qui va être voté en communauté urbaine de Limoges dans les prochains jours, un accent particulier a été mis sur la végétalisation des projets avec en projet un taux de végétalisation par rapport à une parcelle de l'ordre de 20 % : à travers soit une végétalisation horizontale (au niveau des sols, soit une végétalisation au niveau des toits ou une végétalisation verticale (végétalisation des murs). La problématique est donc que le végétal s'implique dans la ville pour contribuer au fait de résorber un certain nombre de problème climatique dans la commune de Limoges. Ainsi la végétalisation s'impose en également dans l'exécution des projets (tout projet, que ce soit public ou priver devra prendre en considération la partie végétation), en ce qui concerne le foncier la commune Limoges présente déjà la plus grande densité d'espace vert par habitant et sut tous les espaces publics, on note une forte présence de la végétation : nous avons par exemple la place de la république (en chantier) qui aura plus d'arbre qu'il en avait avant, le jardin d'Orsay aura également en chantier aura plus d'arbre qu'il en avait avant. Ce qui nous amène à dire que la commune de Limoges adopte un projet volontaire de végétalisation au niveau de la structuration de la commune et une politique volontaire de végétalisation au niveau du privé par le biais de document règlementaire comme le PLU, et par ces actions concrètes, la commune s'adapte durablement au changement climatique.

La figure 8 montre le plan du jardin d'Orsay après la rénovation et la place de la végétation.

36

Figure 8 : La prévision de la végétation dans le jardin d'Orsay de Limoges en cours de réaménagement. Source : Ville de Limoges, 2018

La figure 8 nous témoigne en effet de la prise en compte de la place de la végétation dans projets publics, soit 20 % de l'espace dans le cadre des adaptations au changement climatique dans la commune de Limoges. La figure 9 vient compléter en présentant le dispositif par lequel les actions d'adaptations sont menées à l'échelle communale selon les différents acteurs interviewés dans le secteur des espaces verts de l'environnement et de la biodiversité dans la commune de Limoges.

37

Figure 9 : Organisation et investissement de la commune de Limoges dans le cadre des adaptations dans les secteurs des espaces verts, de l'environnement et de la biodiversité.

Source : Ville de Limoges, 2019

Cette figure nous montre d'entrée qu'en matière de gestion de l'environnement et d'adaptation la commune de Limoges investit énormément et par ce fait dans le cadre des adaptations au changement climatique à travers les secteurs des espaces verts, de l'environnement et de la biodiversité. C'est dans ce contexte que pour exprimer les mérites de la commune dans les actions d'adaptations, un acteur interviewé affirme : « Le conseil national des villes et villages fleuris a labélisé la commune de Limoges. le label quatre fleurs est une reconnaissance du travail de la direction des Espaces verts et de la biodiversité qui gère un environnement de 680 hectares d'espaces verts aménagés (parcs, jardins, cours d'écoles, terrains de sports, abords de bâtiments...) et de 690 hectares d'espaces verts naturels publics (boisements, vallées et cours d'eau) auquel s'ajoute l'entretien d'un riche patrimoine arboré de près de 70 000 arbres repartis dans les parcs et jardins de la ville et situés sur l'espace public (dans les rues et dans l'enceinte des écoles). », preuve que les mesure d'adaptations sont effectivement mises en place dans tous les secteurs de la commune de Limoges.

38

En dépit d'être l'exécutant des différentes stratégies mise en place à l'échelle internationale, communautaire, nationale, et territoriale (Région, Département et EPCI) met en oeuvre sur fond propre des actions propres dans le cadre des adaptations au changement climatique dans les secteurs de l'urbanisation, des espaces verts et de la biodiversité et que les citoyens sont consultés avant la mise en oeuvre de ses actions. Soulignons qu'il y a des associations à l'échelle locale qui, par des sensibilisations, des séances de travail (implication dans la gestion du territoire) avec la ville mène des actions concrète pour que Limoges soit une commune durable.

La photo 1 montre le parc Victor Thuillat, exemple un parc de récréation réaménagé par la commune.

Prise de vue : Gnonlonfoun, 2019

De cette photo, nous pouvons retenir que des parcs de récréations sont aménagés par la commune dans le but de donner une place à la végétation dans la commune et par les différents usages, ces parcs témoignent des actions concrètes mises en place dans le cadre des adaptations au changement climatique dans les secteurs de l'environnement à l'échelle communale.

Il ressort que la commune de Limoges et communauté urbaine de Limoges mènent différentes actions suivant leurs compétences respectives au quotidien en tenant compte de l'avis des citoyens à travers les enquêtes publiques dans le cadre des adaptations au changement climatique.

39

CHAPITRE III

LES PERCEPTIONS DES PERSONNES INTERVIEWEES SUR LES ACTIONS MISES EN PLACE A DIFFERENTES ECHELLES DANS LE CADRE DES ADAPTATIONS AU CHANGEMENT CLIMATIQUE

Le chapitre III s'est articulé autour des perceptions et représentations de personnes enquêtées sur le changement climatique, de la connaissance et des implications des personnes enquêtées sur ces actions, des perceptions sur les actions d'adaptations mises en place, de la présentation des résultats et enfin de la discussion.

3-1. Perceptions des personnes interviewées sur le changement climatique Les perceptions des acteurs et citoyens enquêtés ont été abordés.

3-1-1. Perception des acteurs interviewés

Il a été évalué l'appréciation des acteurs sur le changement climatique, ce qui est fait et comment ils se représentent en qualité d'acteurs du territoire les actions mises en place.

L'enquête s'est déroulée dans la commune de Limoges et concerne 9 personnes dont 2 élus, 3 acteurs associatifs et 4 acteurs territoriaux (au niveau de la mairie et de la communauté urbaine de Limoges). La synthèse des résultats des perceptions des acteurs interrogés sur le changement climatique, les actions mise en place et leurs perceptions sont présentés dans le tableau V.

Tableau V : Appréciation des acteurs interviewés sur le changement climatique, les actions mise en place et leurs perceptions sur ces actions.

-

Changement C.

Actions

Perceptions

Total

oui

non

oui

non

Bien

-Bien

Acteurs territoriales

4

0

4

0

4

0

4

Élus

2

0

2

0

2

0

2

Acteurs associatifs

3

0

3

0

1

2

3

Total

9

0

9

0

7

2

9

Source des données : Enquêtes de terrain, mars 2019

40

Dans le cadre de cette enquête, la réponse oui dans la colonne du changement climatique dans le tableau représente ceux qui acceptent l'existence du changement climatique, le « oui » dans la colonne action représente le nombre d'acteurs conscient de l'urgence climatique et qui agissent à divers niveaux et enfin dans la colonne perception, le « oui » représente le nombre d'acteurs qui pensent qu'ils font le mieux possible à l'échelle territoriale pour une commune durable.

Il ressort de cette enquête que 100 % (9/9) des acteurs interrogées sont conscient du fait que le changement climatique est une réalité dans la commune de Limoges qui interpelle tout le monde que ce soit les acteurs à divers niveaux et les citoyens.

Ils reconnaissent l'urgence d'agir à 100 % (9/9) et les acteurs interviewés mènent des actions dans les limites de leurs compétences respectives dans le cadre des adaptations au changement climatique dans la commune de Limoges.

Au niveau des perceptions 78 % (7/9) des acteurs interviewés pensent que le meilleur est fait dans la limite du possible tandis que 22 % (2/9) des acteurs (uniquement les acteurs associatifs du territoire) pensent que les politiques publiques peuvent mieux faire pour une meilleure adaptation au changement climatique sur le territoire et que les citoyens en réclament. En effet, pour ces 22 % des acteurs associatifs que nous avons eus en entretien dans le cadre de ce mémoire, les autorités locales que ce soit à l'échelle communale ou à l'échelle de la communauté urbaine de limoges ne sont pas accessibles pour accompagner les initiatives d'adaptations des citoyens.

3-1-2. Perception des citoyens interviewés sur le changement climatique

L'enquête s'est déroulée dans la commune de Limoges et concerne 136 personnes avec 68 hommes et 68 femmes, dont les tranches d'âges sont comprises entre 15 et 29 ans (50 % des personnes enquêtées) et les personnes de plus de 60 ans. Nous avons également tenu compte du niveau d'étude des personnes enquêtées. La proportion des résultats en fonction du niveau d'étude des personnes interviewées sur le changement climatique est présentée dans le tableau VI.

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Tableau VI : proportion des résultats en fonction du niveau d'étude et du genre des personnes interviewées sur le changement climatique

Sexe

Niveau d'étude

Oui

Non

Je ne sais pas

Total

Proportions

Femmes

Primaire

3

0

2

5

Oui : 87 % Non : 0 Abs : 13 %

Collège

11

0

6

17

Bac

27

0

0

27

Supérieur

18

0

1

19

Total

59

0

9

68

Hommes

Primaire

0

2

6

8

Oui : 57 %
Non : 22 %
Abs : 21 %

Collège

14

9

5

28

Bac

0

0

3

3

Supérieur

25

4

0

29

Total

39

15

14

68

Total

Proportions

72 %

11 %

17 %

136

100 %

Source des données : Enquêtes de terrain, mars 2019

Dans l'analyse de ce tableau nous regroupons dans la colonne « oui » la proportion des citoyens qui pensent que le changement climatique est une réalité et qu'il faut agir dans l'urgence si l'on veut faire quelque chose pour sauver la planète, par « je ne sais pas » la proportion des citoyens qui s'abstiennent de se prononcer sur le sujet et enfin par « non » la proportion des personnes interviewées qui estiment que le changement climatique n'existe pas dans la commune de Limoges.

Ainsi, 87 % des femmes (59/68) reconnaissent les ressentis des effets du changement climatique dans la commune de Limoges et 57 % des hommes (39/68) également, tandis que 13 % et 21 % des hommes ne se prononcent pas sur le sujet.

Nous avons 22 % des hommes qui estiment que le changement climatique n'existe pas sur la commune de Limoges et les abstentions sont observées chez les citoyens ayant un niveau d'étude inférieur au baccalauréat.

Au total, sur la commune de Limoges nous avons 72 % (98/136) des personnes interviewées qui reconnaissent les effets du changement climatique dans la commune tandis que 11 % (15/136) pensent que ce n'est pas une réalité dans la commune avec 17 % (23/136) d'abstention de réponse.

42

La figure 10 présente la proportion des résultats en fonction du genre des personnes interrogées sur le changement climatique.

Figure 10: Le nombre de personne interviewée en fonction du genre reconnaissant le changement climatique

Oui Non Je ne sais pas

Total Hommes Femmes Avis des personnes

80

70 60 50 40 30 20 10

0

 
 
 
 
 
 
 
 

Effectif des personnes

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source : Enquêtes de données, Mars 2019

De cette figure, nous pouvons dire que 72 % des personnes interviewées reconnaissent effectivement le changement climatique avec 29 % d'hommes et 43 % de femmes tandis que 17 % ne souhaitent pas répondre à la question dont 10 % d'hommes et 7 % de femmes.

Ces résultats sont pertinents pour notre étude parce qu'ils nous permettent de définir déjà une base pour la problématique des perceptions et nous permettent de conclure que les femmes sont plus sensibilisées changement climatique que les hommes dans la commune de Limoges et que 72 % des interviewés en général pensent que c'est une réalité dans la commune.

Ainsi, il convient de voir le niveau d'implication des citoyens sur les actions mise en place de même que leurs perceptions sur ces actions.

43

3-2. Connaissance, niveau d'implication et perception des personnes interviewées sur les actions mises en place dans le cadre des adaptations au changement climatique

Avant d'aborder les perceptions des personnes interviewées nous présenterons d'abord les proportions des citoyens qui connaissent les actions mises en place, ensuite les proportions de ceux qui

s'impliquent dans la mise en place de ses actions d'adaptations dans la commune de Limoges.

? Le niveau d'information des personnes interviewées sur les actions mises en place dans la

commune de Limoges dans le cadre des adaptations au changement climatique est représenté comme suit

par la figure 11 :

Oui

Oui mais je ne m'y intéresse pas

Non

Je ne sais pas

6 %

12 %

19 %

Avis des personnes

0 10 20 30 40 50 60 70

63 %

Proportions en %

Figure 11 : Proportion des personnes interviewées connaissant les actions d'adaptation mises en place dans la commune de Limoges

Source des données : enquêtes de terrain, mars 2019.

Les réponses « oui » regroupent les proportions de citoyens qui sont réellement informés qu'il y a des actions d'adaptations mises en place par la commune et la communauté urbaine de Limoges sans pour autant faire la distinction entre les échelles d'actions par secteurs, tandis que les réponses d'abstention ou « non, je ne sais pas et je ne m'y intéresse pas » regroupent l'ensemble des citoyens qui bien que connaissant les actions mise en place dans les différents secteurs ne l'associent pas aux actions d'adaptations dans la commune de Limoges.

Nous avons 63 % des personnes enquêtées soit 86/136 qui reconnaissent qu'il y a des actions qui sont mises en place par la commune et la communauté urbaine de Limoges dans le cadre des adaptations au changement climatique tandis que 12 % des personnes enquêtées l'ignorent, 6 % qui savent que oui,

44

quelque chose est mise en place mais ne s'y intéresse pas tandis que 19 % soit 26/136 ne savent pas de quoi nous parlons.

Nous pouvons retenir de cette figure que les citoyens de Limoges connaissent les actions mises en place par la commune et la communauté urbaine de Limoges dans le cadre des adaptations au changement climatique mêmes si ces derniers ne parviennent pas à associer les actions par secteurs aux acteurs territoriaux suivant leurs compétences.

? En ce qui concerne les proportions des citoyens impliqués dans les actions d'adaptations, nous

avons analysé la proportion par genre des personnes interviewées qui sont impliqués dans les actions d'adaptations dans la commune de Limoges. Ainsi, dans la mise en oeuvre des actions d'adaptations dans la commune de Limoges, les acteurs territoriaux associent les citoyens parce que ces actions les concernent depuis la phase d'étude jusqu'à la mise en place. Nous avons dans ce contexte 43 % des hommes interviewés qui reconnaissent être associés et impliqués dans ces actions et 7 % ne le sont pas tandis que 31 % des femmes sont associées et 19 % affirment qu'elles ne le sont pas.

D'un point de vue général, 74 % (101/136) des personnes interviewées sont informées et impliquées dans la mise en place de ses actions. Mais ils soulignent juste qu'ils souhaiteraient être plus associés aux réflexions aboutissant à la mise en place de ses actions afin de pouvoir s'exprimer. La population est impliquée dans le processus de planification de ces actions jusqu'à la mise en oeuvre. Malgré ce fait, la population souhaite une implication totale des citoyens de la commune de Limoges en exigeant également d'être associée depuis le début pour mieux comprendre, s'impliquer et espérer une meilleure adaptation à l'échelle territoriale.

? Les perceptions des personnes interviewées sur les actions mises en place par la communauté

urbaine et la commune de Limoges dans le cadre des adaptations au changement climatique se résument comme suit :

La figure 12 présente les proportions des personnes interviewées sur la convenance des actions d'adaptation mises en place dans la commune de Limoges.

Bonnes actions Actions convenables Très bonnes actions Peuvent mieux faire

16 %

9 %

62 %

13 %

45

Figure 12 : Proportion des personnes interviewées sur la convenance des actions d'adaptation mise en place dans la commune de Limoges

Source des données : Enquêtes de terrain, mars 2019.

Pour mieux comprendre cette figure, il convient de noter que les proportions sont calculées en fonction des intervalles des notes que les personnes interviewées attribuent aux actions d'adaptation mises en place sur une échelle de 1 à 10.

13 % des personnes interviewées (17/136) pensent que les actions mises en place dans le cadre des adaptations au changement climatique répondent exactement aux attentes des citoyens et conviennent parfaitement dans la commune de Limoges, 62 % des citoyens interviewées (85/136) estiment que les actions sont convenables, dépassant légèrement la moyenne avec une note comprise entre 6 et 8 sur 10. Tandis que 16 % (22/136) pensent que les actions sont insuffisantes et 9 % (12/136) pensent que l'urgence climatique demeure dans la commune de Limoges et que les acteurs peuvent mieux faire, qu'il faut que les acteurs associent les citoyens à la mise en place afin de mieux s'impliquer dans ces actions (les transports en commun à travers les points de desserte est l'exemple cités par 85 % des personnes). Le tableau VII présente les proportions des perceptions des citoyens sur les actions d'adaptations par notation et en fonction du genre.

46

Tableau VII : Notation des actions mises en place par les personnes interviewées en fonction du genre

-

[0, 4[

[4, 6[

[6, 8[

[8, 10]

Total

Femmes

11

16

31

14

72

Hommes

1

8

59

5

73

Proportions

12

24

90

19

145

Source des données : Enquêtes de terrain, mars 2019

Les citoyens ayant donné une note comprise entre 0 et 6 aux actions mise en place en générale sont au nombre de 36/145, ils sont donc minoritaire et ceux ayant donné une note supérieure à 6 sont majoritaire (109/145). Les hommes ont donné des notes comprises majoritairement entre 6 et 8 tandis que les femmes ont équilibré un peu la balance dans la notation. Les femmes sont plus impliquées dans ces actions que les hommes et pensent que les acteurs doivent les associer dès la phase de projet pour une meilleure adaptation dans la commune de Limoges tandis que les hommes se contentent juste de donner une note sans critiquer.

Cela nous permet de dire globalement que dans la commune de Limoges, les citoyens pensent que les actions mises en place dans le cadre des adaptations au changement climatique répondent en effet aux attentes des citoyens en matière de politiques d'adaptation mais que les citoyens seraient plus impliqués et les actions auraient plus d'impact si les acteurs associaient les citoyens aux actions depuis la phase de projet jusqu'à la mise en place. De même les citoyens attendent que les acteurs territoriaux soient ouverts et accompagnent mieux les initiatives individuelles et les actions proposées par les associations dans le cadre des adaptations au changement climatique puisque c'est l'affaire de tous dans la commune de Limoges.

3-3. Présentation des résultats et discussion

Notre enquête réalisée sur les perceptions des citoyens sur les actions mises en place par la commune et la communauté urbaine de Limoges dans le cadre des adaptations au changement climatique nous a permis d'obtenir les résultats suivants :

Plusieurs facteurs favorisent le ressenti des effets du changement climatique notamment les caractéristiques biophysiques et socioéconomiques de la commune de Limoges et des actions sont mises en place dans le cadre des adaptations a ces changements.

47

A l'échelle internationale, communautaire et nationale, de grands axes stratégiques d'adaptations sont définis et sont mise en place à l'échelle territoriale pour favoriser l'accompagnement des territoires aux politiques d'adaptations.

Des actions sont également mises en place à l'échelle des territoires notamment par la communauté urbaine dans les secteurs des transports, du cadre et les parcs bâtis, dans les secteurs industriels, de la gestion des déchets et des énergies renouvelables plusieurs actions concrètes sont mises en place et touchent le quotidien des citoyens dans la commune de Limoges.

A l'échelle de la commune de Limoges, les politiques de gestion de l'eau, des espaces verts, de l'environnement et de la biodiversité, les mesures coercitives à travers le Plan Local d'Urbanisation sont mises en place pour permettre une meilleure adaptation à l'échelle de la commune de Limoges aux changements climatiques.

Les actions mises en place à l'échelle de la communauté urbaine et de la commune de Limoges sont complémentaires et les citoyens ne tiennent pas compte de l'échelle de l'action, les acteurs enquêtés estiment que les actions mises en place sont pour répondre à l'urgence climatique tandis que les citoyens pensent de leur côté qu'ils ne sont pas suffisamment impliqués surtout dans les phases initiales des projets d'adaptation mêmes s'ils estiment à 62 % que ces actions sont convenables pour répondre à l'urgence. Ainsi à l'échelle internationale, communautaire et nationale, de grands axes stratégiques d'adaptation sont définis et sont mis en place à l'échelle territoriale pour favoriser l'accompagnement des territoires aux politiques d'adaptations.

Les actions mises en place à l'échelle de la communauté urbaine et de la commune de Limoges sont complémentaires et les citoyens ne tiennent pas compte de l'échelle de l'action selon les résultats des enquêtes. Ainsi 100 % des acteurs enquêtés pensent que le changement climatique est une réalité sur la commune de Limoges et 78 % pensent dans ce sens que des actions sont mises en places par les différents acteurs territoriaux dans le cadre des adaptations aux changements climatiques avec 22 % (uniquement les acteurs associatifs) pensent que la communauté urbaine et la commune de Limoges peuvent mieux faire dans le cadre des adaptations aux changements climatiques dans la commune.

Dans la présente étude nous avons 63 % des personnes interviewées qui ont connaissance des actions d'adaptation mises en place dans la commune de Limoges et 74 % qui y sont impliqués pour accompagner les acteurs territoriaux dans la réussite des actions mises en place, avec 62 % qui pensent que ces actions conviennent à leurs attentes, 13 % et 17 % pensent que les actions mises en place par la communauté urbaine et la commune de Limoges sont bien acceptables dans le cadre des adaptations au changement climatique. La figure 15 présente la proportion des personnes interviewées par zone

48

géographique qui pensent que les actions d'adaptations mises en place sont au-dessus de leur attente dans la commune de Limoges.

Figure 13 : proportion des personnes interviewées par zone géographique qui pensent que les actions d'adaptation mises en place dans la commune de Limoges leur sont convenables.

Source : Enquêtes de terrain, Mars 2019.

Cette montre la proportion des personnes interviewées par zone géographique qui pensent que les actions d'adaptation mises en place sont au-dessus de leur attente. Ainsi, 76 % des personnes interviewées dans la branche Nord de la commune (17/22), 70 % au Centre-ville (19/27), 64 % dans la branche Ouest (12/19), 61 % dans les quartiers Est (8/13) et 54 % dans les faubourgs extérieurs pensent que les actions mises en place leur sont convenables. Tandis que 41 % des personnes interviewées (6/14) dans les faubourgs intérieurs et 21 % (5/24) des personnes interviewées sur la rive gauche de la commune pensent que les différentes actions mises en place par la communauté urbaine et la commune de Limoges ne répondent pas à leurs attentes tout en soulignant qu'ils attendent plus d'actions de la part des acteurs du territoire pour une meilleure adaptation dans la commune de Limoges.

49

De tout ce qui précède nous pouvons retenir que les actions d'adaptation ne sont pas connues des citoyens de Limoges de manière équitable et cela entraine une divergence des perceptions en fonction de la zone de résidence. Les deux premières hypothèses émises sont donc vérifier et les citoyens de Limoges se font une représentation des actions mises en place dans le cadre des adaptations au changement climatique en fonction des zones de résidence dans la commune de Limoges.

50

Conclusion

Au terme de ce travail sur l'étude des « perceptions des citoyens sur les actions mise en place par la communauté urbaine et la commune de Limoges dans le cadre des adaptations au changement climatique », il ressort que :

o La commune de Limoges présente des facteurs qui montrent le ressenti des effets du changement climatique (situation géographique, caractéristiques socio-économiques et biodiversité) sur le territoire. Ces enjeux climatiques sont bien connus des citoyens et des mesures sont prises par les politiques publiques dans le cadre des adaptations.

o Différentes actions sont alors mises en place à l'échelle de la communauté urbaine et de la commune de Limoges dans différents secteurs notamment la santé et l'environnement, la préservation de la biodiversité, les consommations énergétiques, les émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques, la séquestration de carbone et la transition énergétique pour une meilleure adaptation sur le territoire. Ces acteurs même s'ils n'ont pas les mêmes compétences, oeuvrent ensemble pour le bien-être des citoyens sur le territoire.

o Les résultats des enquêtes nous montrent que les citoyens de la commune de Limoges pensent que les actions auront un meilleur impact s'ils étaient associés depuis la phase de projet, que plus d'implication et de participation contribueraient à faire de la commune de Limoges une commune durable tel que prévu dans les différents axes stratégiques des documents de développement durable utilisés à différentes échelles pour la gestion du territoire.

Il ressort donc qu'il ne s'agit pas seulement de mettre en place des mesures d'adaptation suivant la procédure habituelle, mais aussi de sensibiliser et d'associer les citoyens aux actions à mettre en place depuis le début parce que le changement climatique parce que les représentations des citoyens de Limoges sont fonction de la zone de résidence.

Somme toute, des actions d'adaptations sont réalisées à l'échelle territoriale suivant les compétences des acteurs auxquelles les citoyens participent. Sur ces actions les citoyens pensent (à 62 % selon les résultats de l'enquête effectuée) que cela convient à leur attente tout en soulignant que des mesures doivent être prisent pour les associer pour une redynamisation des actions dans le but de mieux s'adapter à l'échelle territoriale. C'est dans ce sens que pour finir nous demandons s'il conviendrait de prendre en amont à la rédaction des projets d'adaptation l'avis des populations pour la mise en place des actions sachant que ce sont des décisions difficiles comme le projet du parc bâti où il faut lancer des travaux dans les maisons des particuliers pour optimiser la consommation tout en sachant que les accompagnements de l'Etat sont minimes ?

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55

Tables des illustrations

Listes des figures

Figure 1 : Nombre de personnes interviewées par des zones géographique définies

dans le cadre de l'étude 16

Figure 2 : Situation géographique de la commune de Limoges 19

Figure 3 : Evolution de la population de Limoges de 1968 à l'horizon 2020 . 22

Figure 4 : Politiques nationales d'adaptations au changement climatique depuis

1999 . 25
Figure 5 :
Positionnement du PCAET de l'EPCI dans les actions d'adaptations par

rapport à l'échelle nationale 28
Figure 6 :
Interaction du Plan Climat-Air-Energie Territorial avec les plans de

développement et de planification existant 29
Figure 7 :
Les objectifs de la communauté urbaine de Limoges dans le cadre des adaptations au changement climatique par rapports aux objectifs à

différents échelles 31
Figure 8 :
Prévision de la végétation dans le jardin d'Orsay de Limoges en cours

de réaménagement 36
Figure 9 :
Organisation et investissement de la commune de Limoges dans les secteurs des espaces verts, de l'environnement et de la biodiversité dans

le cadre des adaptations au changement climatique 37
Figure 10 :
Le nombre de personne interviewée en fonction du genre reconnaissant

le changement climatique 42
Figure 11 :
Proportion des personnes interviewées connaissant les actions

d'adaptations mises en place dans la commune de Limoges 43
Figure 12 :
Proportion des personnes interviewées sur la convenance des actions

d'adaptation mises en place dans la commune de Limoges 45
Figure 13 :
Proportion des personnes interviewées par zone géographique qui pensent que les actions d'adaptation mises en place dans la commune

de Limoges sont convenables ..... 48

Liste des photos

Photo 1 : Exemple de parc de récréation aménagé par la ville 38

56

Liste des Planches

Planche 1 : Les trolleybus de la communauté urbaine pour remplacer les bus

thermiques 33

Planche 2 : Déchèteries de Limoges et de Couzeix 34

Liste des Tableaux

Tableau I : Structures de documentations parcourus . 14

Tableau II : Répartition des personnes interviewées par zone géographique 15

Tableau III : Les relevés météorologiques de Limoges-Bellegarde de 1976 à 2015 21 Tableau IV : Répartition de la population de Limoges par tranche d'âge en 2015... 22 Tableau V : Appréciation des acteurs interviewés sur le changement climatique, les actions mises en place et leur perceptions sur ces actions............ 39 Tableau VI : Proportion des résultats en fonction du niveau d'étude et du genre

des personnes interviewées sur le changement climatique . 41
Tableau VII :
Notation des actions mises en place par les personnes interviewées

en fonction du genre 47

57

ANNEXES

58

Questionnaire

Groupe cible : Citoyens de la commune de Limoges

Date et heure de l'entretien :

Quartier de résidence / zone géographique :

Nom :

Prénom :

Age :

Sexe :

Niveau d'étude et activité professionnelle :

1- Qu'est-ce que c'est que le changement climatique pour vous ?

· Oui, je comprends

· Non, je ne comprends pas

· Je ne veux pas répondre


·

2- Savez-vous qu'il y a des actions qui sont mise en place par la commune et la communauté urbaine de Limoges dans le cadre des adaptations au changement climatique ?

· Oui

· Non

· Je ne sais pas


·

3- Avez-vous une idée sur ces actions et êtes-vous impliquez ?

· Oui

· Non


·

4- Que pensez-vous de ses actions d'adaptation mise en place à différentes échelles ?

· Bien

· Pas bien

· Je ne sais pas

59

?

5- Que pensez-vous du sujet ?

60

Guide d'entretien

Date et heure de l'entretien : Acteur :

Nom : Prénoms :

Sexe :

Profession :

Thèmes

 

Mots-clés pour l'accroche

Changement climatique

 

Ressenti des changements climatiques sur la ville, Etat des lieux de ce qui est fait /en cour/et à faire, Relation sur la pertinence de ce qui est fait par rapport à ce qui devrais être fait.

Résilience Adaptabilité

/

En tant qu'acteur est ce que ce qui est fait est suffisant ? Quels sont les secteurs non encore pris en compte selon vous (transports, énergies, aménagement, GIRE, gestion des déchets,

assainissements, etc... ? qu'est ce qui freine l'action de la ville sur les mesures
d'adaptations ?

Participation citoyenne / bottom up

 

Participation citoyenne est-il effectif ? Est-ce que les citoyens acceptent et accompagne les mesures de d'adaptations prises dans la commune ? est-ce que les citoyens sont associés dans les travaux aboutissant à la prise des mesures ? Quelle est la contribution de chaque citoyen pour l'efficacité de la résilience vue que c'est l'affaire de tous ? Et enfin pour conclure que pouvez-vous nous dire sur le sujet en général ?

Table des matières

 

Sommaire

2

Sigles et acronymes

3

Remerciements

4

Résumé et Abstract

5

Introduction

6

CHAPITRE I. REVUE DE LITTERATURE, CLARIFICATION DES CONCEPTS,

 

PROBLEMATIQUE ET DEMARCHE METHODOLOGIQUE (p.8)

 

1-1. Revue de littérature

8

1-2. Clarification des concepts

..9

1-3. Problématique

11

1-3-1. Justification du sujet

11

 

1-3-1-1. Hypothèses de travail

.12

1-3-1-2. Objectifs de recherche

13

1-4. Démarche méthodologique

13

 

1-4-1. Outils et techniques de collecte des données

13

1-4-2. Collecte des données

14

 

1-4-2-1. Recherche documentaire

14

1-4-2-2. Travaux de terrain

.14

1-4-3. Traitement des données

17

1-4-4. Analyse des résultats

.17

CHAPITRE II. LES ACTIONS MISE EN PLACE PAR LA COMMUNAUTE URBAINE ET
LA COMMUNE DE LIMOGES DANS LE CADRE DES ADAPTATIONS AU CHANGEMENT
CLIMATIQUE (p.18)

2-1. Cadre géographique de l'étude

.18

2-1-1. Situation géographique de la commune de Limoges

18

2-1-2. Présentation biophysiques et socio-économiques de la commune de Limoges

.20

2-2. Les actions mises en place dans le cadre des adaptations au changement climatique

23

2-2-1. Politiques d'adaptations à l'échelle internationale, communautaire et nationale

23

2-3. Les actions mises en place par les collectivités territoriales

26

2-3-1. Les actions mises en place par la communauté urbaine de Limoges dans le cadre des adaptations

au changement climatique 27
2-3-2. Les actions mises en place par la commune de Limoges dans le cadre des adaptations au

changement climatique 35

62

CHAPITRE III. LES PERCEPTIONS DES PERSONNES INTERVIEWEES SUR LES ACTIONS MISE EN PLACE A DIFFERENTE ECHELLE DANS LE CADRE DES ADAPTATIONS AU CHANGEMENT CLIMATIQUE (p.39)

3-1. Perceptions et représentations des personnes interviewées sur le changement climatique.......39

3-1-1. Perceptions et représentations des acteurs interviewés 39

3-1-2. Perceptions et représentations des citoyens interviewés sur le changement climatique ...40

3-2. Connaissance, niveau d'implication et perception des personnes interviewées sur les actions mise

en place dans le cadre des adaptations au changement climatique 43

3-3. Présentation des résultats et discussion 46

Conclusion 50

Revue bibliographique 51

Table des illustrations 55

Annexes 57

Table des matières 61






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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe